Journal du chantier

J'ai profité de mon passage à Paris, hier, pour me procurer des ouvrages sur les pavements anciens.

Après un essai infructueux à la boutique du Musée des Arts Décoratifs, j'ai trouvé mon bonheur à la librairie du compagnonnage, derrière l'hôtel de ville.

Il ne me reste donc plus qu'à étudier les ouvrages que je m'y suis procurés :
- "Carrelages et dallages du XIIè au XIXè siècle", aux "Editions du patrimoine du Centre des monuments nationaux" (cet ouvrage m'a été recommandé par M. ROBERT, directeur technique de FAUVEL),
- aux mêmes éditions, "Pavement - Carreaux de sol en Champagne au Moyen-Âge et à la Renaissance",
- et, tant que j'y étais, et suite à ma récente conversation avec Guy HEDOUIN, "Le tirage des cheminées à feu ouvert" chez Massin, et "Sols, chaux et terres cuites, mode d'emploi" par Monique CERRO chez Eyrolles.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Plomberie-chauffage - Menuiserie - Bâtiment Nord - Liens divers - Vie du site
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Hier, Pascal a coulé la dalle de ciment au-dessus de la tuyauterie du chauffage par le sol :

26 avril 2011, l'entrée du bâtiment Nord.

M. DELTA, le plombier, doit revenir bientôt mettre le circuit en chauffe de façon à contrôler la bonne dilatation de l'installation.

L'étape suivante sera d'habiller les murs. Je crains que les nombreuses micro-fissures déjà apparues dans les briques de béton cellulaire Siporex utilisées par Pascal ne permettent d'enduire sans risque ces murs de chaux. Pascal m'assure qu'avec un grillage de plastique, ces problèmes disparaîtront.

Je m'interroge donc sur l'opportunité d'habiller les murs de l'entrée de boiseries Louis XIII, au moins jusqu'au niveau du plancher du 1er étage. Pascal me recommande d'utiliser "de la frisette, par mesure d'économie" : il semble donc qu'on ait parfois un peu de mal à nous comprendre...

En tout état de cause, il faudrait que j'aille voir M. DUVEAU, le menuisier, pour discuter de cette question. Cela me donnera l'occasion de visiter son atelier.

@ Mr T. :

Puisque tu m'as fait part de ton souhait d'accroître la hauteur sous poutre au rez-de-chaussée du colombier, j'ai étudié la question ce matin avec Pascal.

Pascal nous dissuade d'abaisser le niveau du sol au rez-de-chaussée de cette pièce. Il y voit deux inconvénients :
- d'une part, cela obligerait à casser les tomettes posées dans la pièce voisine par Henri LEVEQUE ; or tu sais que je considère que ces tomettes ont été très mal posées, avec des joints de ciment beaucoup trop moches ; donc ce premier argument n'est pas dirimant selon moi ;
- d'autre part, cela accroîtrait le risque d'humidité dans la pièce ; on peut certes drainer mieux l'extérieur du bâtiment, ou même l'intérieur ; mais les drains peuvent se boucher, de sorte que cet argument me paraît plus valable que le premier.

J'ajoute un troisième argument : abaisser le sol du rez-de-chaussée de l'"aile de la belle-mère" obligerait à franchir un obstacle élevé, donc incongru, au seuil entre la cour et la pièce qui nous sert actuellement de cuisine.

Comme j'ai le souci de conserver le style du plafond actuel, avec poutres et solives visibles, il semble préférable d'examiner comment relever le plafond, c'est-à-dire la hauteur sous poutre. Mais avant de t'expliquer mes idées, je te laisse apprendre quelques termes de charpente...

Selon moi, le problème tient, une fois encore, à la très mauvaise qualité du travail réalisé par Henri LEVÊQUE, toujours aussi stupide dans la conception que bâclé dans la réalisation. Je m'explique :

- il a utilisé deux poutres de dimensions différentes ; celle qui est la plus proche de la porte fait 38 cm de côté, la seconde 32 ; à part la flemme et la mesquinerie, rien ne justifie ce hiatus ;
- la première poutre quand on entre dans la pièce est à 197 cm du sol, ce qui est gênant pour ton 1 m 95 et le sera encore plus pour tes descendants, au rythme où les FOURCADE "dégénèrent" (je rappelle que nous "prenons" environ 8 cm à chaque génération depuis mon arrière-grand-père...) ;
- les solives que "la grande âme" a utilisées, outre qu'elle sont en bois de basse qualité (cf son souci bien connu du tape-à-l'oeil), ont une forme débile : 16 cm de hauteur et 6,5 de largeur ; normalement, les solives sont en chêne, carrées et d'environ 10 cm de section ;
- il a fait poser les solives sur le haut des poutres, ce qui est absurde et d'autant plus laid qu'il n'a pas comblé les espaces entre solives ; normalement, les solives doivent être posées sur des lambourdes fixées à mi-hauteur de la poutre.

Un petit reportage photographique te permettra de constater ces faits.

Voici la première poutre visible en entrant au rez-de-chaussée du colombier :

27 avril 2011, la première poutre en entrant au rez-de-chaussée du colombier.

Et voici la seconde, significativement plus petite mais sur laquelle les solives sont aussi mal déposées :

27 avril 2011, la seconde poutre au rez-de-chaussée du colombier.

Maintenant, voici à quoi doit ressembler un bon assemblage, avec lambourdes, selon la tradition :

27 avril 2011, la poutre du futur salon de la ferme.

Sur ces bases, je récapitule mes premières réflexions :

1 - Ne pas modifier le niveau du sol, ni au rez-de-chaussée du colombier, ni à son premier étage (ici en raison de la hauteur des appuis de fenêtre).

2 - Le cas échéant, harmoniser les dimensions des poutres. L'opération étant délicate, je proposerais plutôt de ne pas chercher à modifier la forme du bois, mais de déplacer vers le haut la première poutre plus que la seconde, disons d'environ 3 cm. De la sorte, la différence de hauteur des poutres deviendrait pratiquement imperceptible.

3 - Relever, le cas échéant, les deux poutres de 5 bons centimètres ; ceux-ci peuvent "se gagner" sur l'épaisseur du plancher du 1er, supérieure à 15 cm ; il faudra alors casser ce magnifique sol de ciment (on dit encore bravo à "la grande âme" !).

4 - Surtout, changer toutes les solives (veiller soigneusement à l'aspect du bois anciennement travaillé).

5 - Surtout, également, disposer les solives sur des lambourdes.

Au total, il y aurait là de quoi "gratter" 25 bons centimètres au bénéfice de ta voûte cranienne d'ores et déjà allégée de la généreuse toison dont tes géniteurs n'avaient pas manqué de te doter !

Qu'en dis-tu, Môssieu Bibo ?

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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En cette fin de matinée, après avoir dégagé la place, Pascal a placé la 3ème pierre du piédroit de gauche de la cheminée de la ferme. Il souhaitait la raccourcir pour ne pas risquer d'empiéter sur l'embrasure de la porte voisine mais je l'ai refusé. Finalement, il semble que nous n'aurons même pas besoin de déplacer cette porte :

27 avril 2011, pose de la 3ème pierre du piédroit gauche de la cheminée de la ferme.

Ce soir, le chantier n'a guère avancé...

27 avril 2011, le chantier ce soir...

Déception chez FAUVEL, lors de ma troisième visite chez eux hier après-midi : ils ne disposent plus de l'autorisation d'exploiter le gisement d'argile qui leur permettait des pavés vieux rose ; désormais, ils s'adressent au négoce pour leurs argiles ; l'une est beaucoup trop rouge, une autre plus claire mais beaucoup trop onéreuse pour eux ; par ailleurs, en discutant avec Mme ROBERT, j'ai perçu que la maison, vendue en 1990 par M. FAUVEL à un ancien président de chambre de commerce investisseur dans les casinos et l'hôtellerie, était en train de perdre son âme. Trop de souci du profit au détriment de la belle ouvrage. Les carreaux présentés correspondent à une production ancienne, il faudrait désormais accepter des rouges orangés criards...

Il est donc probable que je recherche d'autres fournisseurs pour mes tomettes, à moins que, finalement, je ne puise dans mon stock de matériaux anciens.

Mais peut-être devrais-je aller d'abord faire un tour aux Rairies ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 28 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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Pascal se prépare ce matin à installer le corbeau gauche de la cheminée de la ferme :

28 avril 2011, emplacement du corbeau gauche de la cheminée de la ferme, vu du futur petit salon.

L'envers du décor est également prêt :

28 avril 2011, l'envers du décor, l'emplacement du corbeau gauche vu de la future cuisine.

Voici d'ailleurs l'animal, sur lequel on aperçoit les coulées du magma en fusion :

14 avril 2011, le corbeau gauche au sol.

Pascal lui rogne d'abord la queue des quelques centimètres qui excèderaient l'épaisseur du mur puis, avec l'aide de Bernard, le dépose à sa place :

28 avril 2011, pose du corbeau gauche (début).

28 avril 2011, pose du corbeau gauche (suite).

28 avril 2011, pose du corbeau gauche (fin).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 29 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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A la reprise du travail ce matin, Pascal va compléter de grès le mur du foyer :

29 avril 2011, la cheminée à la reprise du chantier.

Ensuite, il terminera l'âtre.

Pour ce qui concerne le linteau, je lui ai dit qu'il y avait désormais 55 chances sur 100 qu'on le réalise en chêne. Il va cependant passer au "kärcher" des granits de mes stocks, pour voir si leur couleur serait compatible avec la cheminée, auquel cas nous pourrions y tailler des sommiers, avec l'idée d'y positionner alors le linteau acheté le 31 mars dernier à Sainte-Opportune.

Voici donc une cheminée qui, en moins d'un mois, aura été découverte sur un site internet, achetée, déménagée en morceaux et remontée dans la ferme de la Chaslerie. Je trouve que, somme toute, nous n'avons pas perdu trop de temps.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 29 Avril 2011
Journal du chantier - Menuiserie - Cave - Archives, histoire, documentation - Dans l'Orne - Désultoirement vôtre ! - Annonces
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On dit qu'"il faut se méfier des premières impressions car ce sont les bonnes". De manière à me mettre en mesure de coopérer avec un artisan, j'apprécie beaucoup, on l'a compris, de visiter son atelier et de le laisser me parler de son métier.

Ainsi, hier, sur ma route vers Paris, j'ai fait étape, à Saint-Germain-de-la-Coudre, chez M. DUVEAU, le menuisier-ébéniste que m'a recommandé Patrice CAHART, pour apprendre à mieux le comprendre.

M. DUVEAU m'a présenté son atelier, ainsi que la porte et les fenêtres qu'il se tient d'ores et déjà prêt à poser sur la "maison de Toutou".

J'ai aussi demandé à voir son chef-d'oeuvre d'ébénisterie qui lui a valu, en 1997, le titre d'"un des meilleurs ouvriers de France". Il s'agit d'un "cabinet contemporain de forme conoïde" (décidemment, les coniques me poursuivent ces jours-ci, cf un récent message en "Sujets divers"...) fabriqué sur la base du cahier des charges du concours élaboré par le "président de classe" (N.B. : la forme conoïde apparaît à l'arrière du meuble, que j'ai oublié de photographier).

Voici, posé sur une table de cuisine, ce meuble qui se présente, fermé, comme une enveloppe cachetée, le papier étant figuré par de l'ébène de Macassar et le sceau par un cercle de charme marqueté d'ébène du Gabon :

28 avril 2011, le chef-d'oeuvre de M. DUVEAU,

Quand on ouvre ce meuble, on découvre une façade en loupe d'amboine gainée de maroquin. Les charnières, fabriquées sur mesure, ont chacune pour axe un morceau de corde de piano :

28 avril 2011, la façade intérieure du chef-d’œuvre de M. DUVEAU.

Le battant s'ouvre par un mouvement se décomposant en une rotation suivie d'une translation. Il découvre un jeu de tablettes et de tiroirs, un joint de plexiglas traversant toute la structure du meuble ainsi qu'une tablette et une lampe :

le chef-d’œuvre de M. DUVEAU.

L'intérieur des tiroirs est en cormier...

28 avril 2011, un tiroir du chef-d’œuvre de M. DVEAU.

... de même que le plumier pivotant dissimulant le déclencheur d'un secret :

28 avril 2011, le plumier du chef-d’œuvre de M. DUVEAU.

J'ai pu admirer à loisir l'extrême finesse de réalisation de ce meuble :

28 avril 2011, détail du montage d'un tiroir, présenté par M. DUVEAU.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 29 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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La cheminée de la ferme, en cette fin de semaine :

29 avril 2011, la cheminée de la ferme.

Je trouve que les dalles de granit achetées à Tinchebray se marient impeccablement avec les morceaux de cheminée trouvés à Sainte-Opportune, donc je ne regrette pas de les avoir employées pour la restauration de ce foyer.

Il reste désormais à poser la 3ème et dernière pierre de l'âtre (je rappelle que le sol fini de la pièce et la surface supérieure de l'âtre seront au même niveau) et, surtout, à trouver une solution pour le linteau.

La semaine prochaine, Pascal devrait commencer à remonter le mur Est du futur petit salon, béant depuis un bon mois (voir mon message du 25 mars dernier, sous cet onglet).

Nous en profiterons pour placer le potager sous la fenêtre...

30 avril 2011, le potager et sa fissure sur le dessous.

... et, entre la porte et la fenêtre de cette façade Est, un vieil évier ébréché de granit exhumé du stock de vieux matériaux hérités du "Mahatma" du Passais.

30 avril 2011, l'évier à replacer, au milieu de vieux matériaux.

La longueur de son canal d'évacuation est compatible avec l'épaisseur du mur ; il pourra donc trouver une nouvelle vie en servant désormais de vide-poche.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 2 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Terrassement - Ferme et son fournil
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Pendant que Pascal retaillait à la disqueuse la troisième pierre destinée à l'âtre de la ferme, Sébastien LEBOISNE est passé prendre les mesures du linteau et des sommiers en bois, afin de préparer son devis.

2 mai 2011, Sébastien et Pascal au pied du mur à remonter (façade Est de la ferme).

J'ai demandé à Sébastien de prévoir une étagère et un râtelier, comme les cheminées en étaient pourvues autrefois. Nous avons précisé les dimensions des pièces de chêne à utiliser ainsi que le profil des chanfreins.

2 mai 2011, les chanfreins formant l'avaloir de la cheminée de la cave de la Chaslerie.

En fin de matinée, l'âtre est achevé :

2 mai 2011, la 3ème pierre de l'âtre est posée.

Cet après-midi, Pascal terrassera la base du mur Est de manière à y couler une fondation en béton.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 2 Mai 2011
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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Sous une pluie bienvenue, j'attends le cabinet d'expertise LECLERCQ-VENARA de Domfront, mandaté par mon assureur Groupama. Il doit venir constater les dégâts des eaux de cet hiver, dans la cage d'escalier et le salon du logis.

J'ai déjà donné ici beaucoup d'informations sur ce problème. Voir en particulier :
- dans le "Journal du chantier", des messages des 5/12/10, 6/12/10, 10/12/10, 11/12/10, 8/1/11, 18/2/11, 4/3/11, 12/3/11,
- dans les "Sujets divers", des messages des 23/1/11, 24/1/11, 26/1/11 et 28/1/11.

P.S. : L'expert est venu. Il a constaté l'humidité persistante du mur Est du logis mais il estime que les dégâts de maçonnerie ne sont pas encore suffisamment avérés, les murs ne lui paraissant pas avoir gonflé ; il place cependant le dossier en attente. Pour le reste des dégâts (portrait d'ancêtre, meuble et livres endommagés), il se déclare, si j'ai bien compris, tout à fait ouvert à mes devis et listes.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 2 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Ferme et son fournil
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Ce soir, la fondation de la partie de la façade Est de la ferme en cours de restauration a été recreusée...

2 mai 2011, la fondation de la façade Est de la ferme.

... et la semelle de béton a été coulée :

2 mai 2011, la semelle de la façade Est de la ferme.

Le remontage de la maçonnerie va donc pouvoir s'effectuer convenablement.

Pour ce qui concerne le potager, Pascal et moi avons choisi les granits qui en formeront le foyer.

Guy HEDOUIN
rédigé le Lundi 2 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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Bonsoir,

De retour sur nos terres normandes, j'ai lu votre prose, je pense au vu de la qualité du montage de la cheminée, deux sommiers et un linteau seraient mieux.

Il est dommage que vous ne fassiez point affaire avec M. ROBERT.

Je vous joins quelques photos de mes pérégrinations. En vous souhaitant une bonne soirée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 2 Mai 2011
Journal du chantier
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@ Guy HEDOUIN :

Merci pour les magnifiques photos de jardins et de pavages que vous avez jointes à votre message.

Il me tarde que nous trouvions un moyen de les mettre en ligne ici !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 4 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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Le chantier à sa reprise ce matin :

4 avril 2011, après un jour de maçonnerie sur la façade Est de la ferme.

Pour le seuil de la porte extérieure du futur petit salon, Pascal a réutilisé une pierre en grès qui servait antérieurement à une porte sur la façade Ouest du bâtiment. Le haut de cette pierre indique ce que sera le niveau du sol dans ce futur petit salon :

4 mai 2011, une vue imprenable sur le manoir.

A ce stade du chantier, il va être temps, aujourd'hui sans doute, de reconstituer le potager...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 4 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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Hier après-midi, je me suis promené à la "foire de Paris". Un exposant était tout heureux de me montrer ses pavés de granit dont les 2 cm d'épaisseur lui paraissaient un gage de sérieux et de solidité.

Voici, par comparaison, le type de granit que j'utilise pour la restauration de la ferme. Celui-ci formera l'âtre du potager. Ce sont les mêmes pierres, achetées à Tinchebray, qui ont été réutilisées pour le foyer de la cheminée remontée ces derniers jours :

4 mai 2011, pose de l'âtre du potager.

On peut ainsi vérifier que l'ostrogoth de la foire et moi, nous ne boxons pas tout à fait dans la même catégorie.

Mais qui en doutait ?

La maladie des buis, la connaissez-vous ? Apparue depuis 2 ou 3 ans sur les buis de la cour de la Chaslerie, elle s'est fortement développée cette année :

4 mai 2011, les buis malades.

Comme nous évitons de recourir aux pesticides, Carole a imaginé de transplanter ces plants malades sur un autre terrain où ils auront plus d'espace pour se développer.

C'est Bernard qui a été chargé de l'opération. Le voici, d'ailleurs, triomphant :

4 mai 2011, Bernard-le-conquérant !

Cette pose avantageuse ne vous rappelle personne ?

Louis XIV par Hyacinthe RIGAUD.

En fait, notre roi-soleil local n'y est pas allé avec le dos de la cuillère :

4 mai 2011.jpg, un traitement pour le moins énergique...

Je me dis que, si ces buis résistent à ce traitement de cheval, il ne pourra plus rien leur arriver de grave...

P.S. du 17 juillet 2012 : Quinze mois plus tard, aucun des buis n'a résisté...


Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 4 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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Pour ne pas laisser les visiteurs du site sur leur faim, voici où en est rendu ce soir le remontage du potager :

4 mai 2011, le potager en cours de remontage.

Demain, vous pourrez l'utiliser pour faire la cuisine. Promis !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 5 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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En visitant le chantier ce matin, je m'aperçois que Pascal n'a pas suivi mes instructions sur la hauteur du potager. Le plan de travail sera à 90 cm du sol, ce qui est trop haut d'une bonne douzaine de centimètres. Même les cuisinières contemporaines sont plus basses. Je ne vois donc pas comment une petite grand-mère d'autrefois aurait pu mitonner un bon petit plat à une telle altitude, c'est absurde. J'avais pourtant donné des instructions précises à Pascal qui me répond ne pas comprendre comment il les a oubliées.

Comme je le paye à l'heure et non à la tâche, je vais devoir me contenter de cette reconstitution ratée à mes yeux. Je trouve cela désagréable, ce n'est pas de la belle ouvrage.

P.S. : Je n'ai jamais aimé le travail qui n'est ni fait, ni à faire. A 10 h 15, j'ai donc demandé à Pascal, faute de meilleure solution, de démonter sa maçonnerie d'hier pour placer le potager 15 cm plus bas.