Journal du chantier

A propos du traitement fiscal des travaux à effectuer d'urgence dans notre manoir favori, mon ami fiscaliste m'écrit :

(Début de citation)

Cher Pierre-Paul :

+ déductibilité totale, sur les revenus de 2019, des travaux d'urgence (lutte contre les dégâts des eaux) ; la subvention correspondante devra être déclarée en recette ;

+ pour les autres travaux, déduction, sur les revenus de 2019, de la moyenne des travaux de 2018 et de 2019 (ce qui revient à une demi-déduction).

Patrice

(Fin de citation)

Il n'y a donc pas de frein fiscal à ce que les travaux urgents soient engagés d'urgence et c'est heureux.
Visite ce matin du chauffagiste recommandé par Gontran ACHARD de la VENTE. Nous avons parcouru les différents bâtiments susceptibles d'être chauffés.

Les préconisations sont claires :
- se cantonner à ce stade au chauffage du logis et du bâtiment Nord ;
- faire les forages dans le "Pournouët", en commençant par un forage de test pour comprendre de quoi se compose le sous-sol ;
- installer la chaufferie le plus près possible des volumes à chauffer (à cause des déperditions de chaleur et de pression), donc pas dans la charretterie ; l'endroit idéal semblerait le "cul-de-basse-fosse" (pièce du rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest) ;
- améliorer l'isolation thermique de notre manoir favori autant que faire se peut.

Tout cela me paraît raisonnable.

J'ai reçu communication des documents suivants :

Sur la base du plan que j'ai communiqué et des mesures qui ont été prises, un devis devrait m'être envoyé.
Cette "convalescence" doit être une maladie terrible.

Benjamin n'a même plus la force de me passer un coup de fil pour m'informer de son évolution. Ni davantage pour m'envoyer le certificat médical promis qui aurait pu attester de sa réalité.

Déjà qu'en temps normal, il n'est pas bien vigoureux...
A mon avant-dernier S.M.S., mon aîné a répondu hier :

"Pour le transfert, je voudrai d’abord contacter Anne Sophie Bellamy pour me faire confirmer l’interprétation du notaire. Or elle ne travaille que du lundi au mercredi. Je te tiens au courant dès que j’ai réussi à la joindre."

Il est permis de se demander à quelle influence mon aîné est inféodé pour ne pas se satisfaire de l'avis écrit d'un notaire, de la transmission de l'article de loi et d'un article de doctrine pertinents, ainsi que du "nihil obstat" d'un ami, ancien directeur de la législation fiscale au ministère des finances et ancien conseiller à la Cour de Cassation, par ailleurs supérieur hiérarchique aujourd'hui de la charmante personne, au demeurant, dont mon aîné met en avant une prétendue nécessaire consultation supplémentaire pour tenter de justifier un de ces retards à réagir et autres faux-fuyants dont il a le secret.

Quant à moi, il me semble que des personnes extérieures au dossier pourraient imaginer une influence déterminante bien qu'incompétente, capricieuse et sournoise.
A mon dernier S.M.S., mon aîné a répondu hier :

"Sur les fenêtres, j’avais dit que je financerai. Je reste donc sur cette position puisque je souhaite que cette sortie de la Chaslerie se passe correctement.
Il faudrait que nos discussions s’enveniment vraiment pour que je change d’avis."

Là, j'avoue que je ne comprends pas la logique interne de ses positions simultanées :
- d'un côté, mon aîné refuse de financer des travaux urgents et nécessaires alors que son attitude risque d'être responsable d'une électrocution ou d'un incendie, auquel cas je n'hésiterais pas, avec la dernière rigueur, à mettre en cause sa responsabilité personnelle directe et explicite ;
- d'un autre, il confirme, alors que je m'étais résolu à prendre ici encore son relais, qu'il financera les menuiseries extérieures de lucarnes.

Je vois à cette contradiction manifeste deux explications possibles :
- soit mon aîné accepte de financer les lucarnes car il a fini par comprendre qu'avec les subventions que je m'étais battu pour lui obtenir et avec son taux marginal d'imposition de nabab, ces travaux ne lui coûteraient en réalité qu'epsilon ;
- soit il veut laisser l'image d'un grand seigneur à qui il arriverait, au final, de respecter l'un de ses multiples engagements ou déclarations, la quasi-totalité des autres (dont notre site favori conserve heureusement la trace) ayant lamentablement avorté de son fait.

Quant au risque que nos discussions "s'enveniment vraiment", il me paraît nul à ce stade dès lors que mon aîné me semble avoir déjà largement franchi les bornes, non seulement de la rationalité, mais même de la décence élémentaire, au-delà desquelles un hypothétique arbitrage des élégances serait dépourvu de matière.

Et j'ai encore la faiblesse de ne pas lui en tenir rigueur puisqu'il me paraît acquis qu'il n'agit plus, désormais, que comme la simple courroie de transmission d'une personne que des observateurs extérieurs pourraient considérer comme incompétente, capricieuse et sournoise.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 16 Février 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Logis
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Au courriel que j'avais adressé à la D.R.A.C. le 11 janvier dernier, j'ai reçu hier la réponse suivante :

(Début de citation)

De : (...)@culture.gouv.fr
Envoyé : jeudi 15 février 2018 15:54
À : Pierre-Paul Fourcade
Cc : (...); (...); (...); (...); (...)
Objet : Re: Manoir de la Chaslerie - Travaux urgents - Subventions - Problèmes posés par la succession de (...), architecte du patrimoine

Bonjour Monsieur Fourcade,

Je vous prie de bien vouloir trouver ci-après les réponses à vos questions.

Sur le point n°1, le reliquat disponible sur l'opération "restauration de la charpente et de la couverture des écuries et du colombier" est de 16 083 € (taux Etat 45%). Cette subvention est valable jusqu'au 15 avril 2019 d'après une déclaration de commencement de travaux signée le 15 avril 2015 (délai de 4 ans prescrit par l'article 12 du décret n°99-1060). Si les travaux ne sont pas effectués avant cette date, il conviendrait de faire une demande écrite et argumentée de prolongation de validité de la subvention (maximum 4 ans, article 12 du décret de 1999). J'attire également votre attention sur le reliquat disponible (3 732 €) de la subvention 2014 concernant la cage d'escalier. Nous n'avons pas de date de début de travaux de votre part. En l'absence de cette pièce, le commencement d'exécution est réputé constitué par le premier acte juridique passé pour la réalisation du projet (article 8 du décret de 1999). Il conviendrait donc de vérifier si cette subvention est toujours valable.

Sur le point n°2, il n'y a pas eu d'évolutions règlementaires. Les travaux de restauration sur MH classés sont donc toujours soumis à une maîtrise d'oeuvre qualifiée au sens du Code du patrimoine (ACMH ou architecte du patrimoine + 10 ans d'exercice régulier de la maîtrise d'oeuvre sur du bâti ancien). Après le retrait de Monsieur (...), il vous faudra donc lui trouver un remplaçant.

Sur le point n°3 et au regard des demandes en attente, nous n'avons aujourd'hui aucune marge de manœuvre pour ajouter une opération en investissement et ce d'autant plus que sa réalisation serait conditionnée par la nomination d'un architecte qualifié et qu'elle s'ajouterait à trois subventions en cours, dont la dernière semble bien mal engagée malgré les mois passés à la mettre au point. En attendant, je vous encourage à prendre l'attache de l'UDAP pour faire un constat des désordres occasionnés par les pluies abondantes et étudier les solutions éventuelles. Toutefois, à ma connaissance, son enveloppe limitée de crédits d'entretien est, elle aussi, largement absorbée par les demandes collectées en 2017.

Je reste à votre disposition pour toute autre information.

Bien cordialement

(...)

(Fin de citation)

Sur la base de ce document, j'ai adressé ce matin à l'UDAP de l'Orne le courriel suivant :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : vendredi 16 février 2018 08:35
À : (...); (...)
Cc : (...)
Objet : RE: Manoir de la Chaslerie - Travaux urgents - Subventions - Problèmes posés par la succession de (...), architecte du patrimoine

Chère Madame, cher Monsieur,

Sur les conseils de (...), je vous contacte afin de faire, dans un premier temps, constater le caractère d'urgence de travaux à entreprendre, suite aux derniers dégâts des eaux, dans l'"aile de la belle-mère" (écuries et colombier) du manoir de la Chaslerie. Ces travaux concerneraient un mur classé M.H. et des intérieurs inscrits à l'I.S.M.H.

Auriez-vous la possibilité de venir sur place ou estimeriez-vous que la transmission de photos suffirait ? Personnellement, je ne vous cache pas que la première hypothèse me paraîtrait préférable. Je me tiens en tout cas à votre disposition.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)

P.S. : En début de soirée, je viens de répondre à la D.R.A.C. :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : vendredi 16 février 2018 18:33
À : (...)
Cc : (...).fourcade@(...); (...)@culture.gouv.fr; (...)@culture.gouv.fr
Objet : RE: Manoir de la Chaslerie - Travaux urgents - Subventions - Problèmes posés par la succession de (...), architecte du patrimoine

Cher Monsieur,

Suite à votre courriel dont je vous remercie, je me permets d'apporter quelques éléments complémentaires :

A - Sur le point 1 :

- Mon fils (...) m'a confirmé hier qu'il comptait mener à bien la restauration des menuiseries extérieures des lucarnes de l'"aile de la belle-mère" pour laquelle une subvention de 16 083 € reste disponible. Je lui signale qu'il a jusqu'au 15 avril 2019 pour réaliser ces travaux sans perdre cette subvention. Il est probable qu'il attendra 2019 pour les réaliser, de manière à optimiser fiscalement sa dépense compte tenu de l'instauration du prélèvement à la source (les paiements de 2018 étant "deux fois moins déductibles").

- S'agissant de la restauration des enduits des murs de la cage d'escalier du logis pour laquelle l'arrêté de subvention date, si je ne me trompe, du 1er juillet 2014, je comprends qu'il me reste environ 4 mois pour faire réaliser ces travaux en pouvant prétendre au reliquat de subvention de 3 732 €. Pouvez-vous, s'il vous plaît, me confirmer cette interprétation ?


B - Sur le point 2 :

- Je suis toujours dans le brouillard quant au comportement de (...) pendant la nécessaire transition. Or il s'agit, après l'expérience de 2017, d'une information décisive selon moi.

- J'envisage néanmoins d'ores et déjà trois pistes pour la succession de cet architecte du patrimoine mais serais bien entendu très ouvert à vos suggestions :
. (...), qui connaît bien la Chaslerie ; j'ai cherché à (...) joindre aujourd'hui ;
. (...) que me recommande M. COOS de l'entreprise BODIN (...).
. (...), qui est en charge de travaux sur (...) dont je comprends qu'ils devraient être réalisés en 2018. Il n'y a eu aucune approche de cet architecte du patrimoine de ma part cette année, ni directement, ni indirectement.

J'avais contacté (...) l'an dernier mais, après une phase où j'avais cru déceler de l'enthousiasme de leur part, ils avaient finalement décliné après s'être entretenus avec leur collègue, préférant ainsi le laisser poursuivre lui-même.

- Au cas où aucun de ces trois ne voudrait s'inscrire dans la succession de (...), je vous prierais de désigner un architecte.

- A titre accessoire, je précise que, s'agissant des enduits de la cage d'escalier, (...) avait validé une suggestion de l'entreprise BODIN, titulaire du marché, de sorte qu'il serait loisible de faire immédiatement réaliser sur le mur d'échiffre (qui ne pose pas de problème de menuiserie) des enduits dudit modèle sans que leur coût dépasse le reliquat subventionnable (en effet, en 2014, les coûts avaient dérapé avec les dalles de l'entrée pour lesquelles nous avions eu l'opportunité d'acheter un lot ancien optimal ; par voie de conséquence, nous avions entamé, en plein accord les uns avec les autres, l'enveloppe des enduits).


C - Sur le point 3 :

- J'espère vous prouver par mon attitude que, si vous estimez la restauration de la 1ère tranche des menuiseries extérieures du logis est "bien mal engagée" malgré des mois d'efforts où la D.R.A.C. a, comme moi je pense, pris sa part, les choses vont reprendre, dès qu'un architecte qui vous convienne aura accepté le relais. Comme vous, j'espère vivement que ce pourra être au plus tôt. Il est grand temps en effet qu'on sorte de ce dossier qui pourra - gros avantage - être répétitif pour tous les intervenants une fois que le dessin à échelle 1:1 qui a été préparé à la demande de (...) aura été validé par son successeur. Il y a d'autant moins de freins de mon côté que, comme vous le savez, j'ai déjà réglé, à titre d'acomptes, plus des deux tiers de la dépense subventionnée dès 2017.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Le chauffagiste venu découvrir la Chaslerie le 14 février dernier m'a téléphoné hier après-midi pour me dire qu'il préparait son devis en liaison avec son correspondant chez "LEMASSON", le fabriquant d'installations de matériel pour chauffage par géothermie.

Il souhaite étendre son devis à l'aile de la belle-mère mais précise que cela nécessiterait une seconde chaudière.

De mon côté, je lui ai recommandé de forer ses puits sur la terrasse plutôt que sur le "Pournouët". Mon idée est que la surface disponible y est sans doute suffisante, que cela rapprocherait les puits de la chaufferie du logis et du bâtiment Nord (c'est-à-dire de la tour Sud-Ouest) et que cela éviterait des terrassements sous le mur de terrasse qui, comme on le sait, a été fondé sur du béton.

Les emmerdements volent en escadrille, comme j'ai encore pu le vérifier hier soir. Trois de plus en moins d'une heure, il vaut mieux être costaud quand, à 66 ans, on doit continuer à supporter seul la charge de certains dossiers.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 17 Février 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Enfin un rayon de soleil dans un monde de brutes ?

Ce matin, à 7 h 40, alors que je travaillais déjà à essayer de résoudre mes emmerdes, j'ai entendu un léger grattement sur la porte de mon bureau provisoire. C'était lui, notre Igor favori que je n'attendais pas avant lundi :

17 février 2018.

Il m'a, d'entrée de jeu, expliqué qu'il n'était pas sûr de pouvoir revenir la semaine prochaine mais qu'il le ferait sans faute huit jours plus tard, selon le temps de congé que son employeur lui accorderait.

Il s'est tout de suite attelé au marteau-piqueur et, le temps que je lève le nez de mes maudits dossiers, voici ce que j'ai vu :

17 février 2018.

Donc on devrait bientôt savoir si on a retrouvé ce fameux évier.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 17 Février 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Il se confirme qu'il n'y a pas de trace d'évier à l'intérieur de la tour Nord-Est :

17 février 2018.

En revanche, Igor m'informe qu'il trouve des cendres sur la terre, sous le béton. Traces d'une cheminée ?

17 février 2018.

On va chercher à en savoir plus :

17 février 2018.

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : samedi 17 février 2018 11:43
À : (...)
Cc : carolefourcade(...); thibaud.fourcade(...)
Objet : Binz

Wally,

Pour faire suite à notre conversation d'hier soir, voici des photos du binz à enlever du rez-de-chaussée de l'"aile de la belle-mère".

Tant qu'à faire, il serait préférable que tu te charges aussi de la part de ton frère. Celui-ci m'avait dit qu'il reviendrait embarquer celle-ci fin janvier, puis avait décalé son intervention à fin février et il vient de m'apprendre que son épouse ayant décidé de partir en week-end en Belgique, il ne passerais plus avant mars (au plus tôt...).

C'est parce que j'en ai ma claque de tous ses sempiternels faux-fuyants que j'ai demandé à Jean LEMARIE de faire disparaître tout ça le 1er mars. Il faut que je fasse intervenir d'urgence le maçon pour, à tout le moins, relever le sol intérieur de 10 cm.

Bien entendu, tout n'aura pas à être embarqué par toi ou Jean :
- ton frigo et les trucs qui pourront effectivement servir ici pourront rejoindre, moyennant le maniement d'un diable, le garde-meubles désormais improvisé dans le salon du logis, les autres espaces étant indisponibles ou saturés ;
- une part du binz pourra être stockée provisoirement dans le volume du dernier étage du colombier. Je dis provisoirement car ni là, ni dans la pièce qui me sert de bureau à Paris, je rappelle qu'il n'y a lieu, en l'état de l'organisation familiale, que séjournent plus longtemps des meubles ou objets qui n'appartiennent ni à ta mère, ni à moi, et ceci quels qu'ils soient.

K du B-P

P.S. : Je n'arrive pas à charger ici ces photos, mon "Outlook" n'arrête pas de mal fonctionner.

(Fin de citation)

J'ai utilisé ma messagerie "Orange" pour faire passer ces photos. Mais cette fois, c'est la boîte aux lettres de mon cadet qui refuse de les réceptionner. Les voici donc ici :

17 février 2018.

17 février 2018.

17 février 2018.

17 février 2018.

17 février 2018.

17 février 2018.

P.S. : A noter que, depuis le dernier dégât des eaux, du salpêtre est apparu et s'est développé sur tout le sol de cette pièce.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 17 Février 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Les derniers coups de pelle d'Igor confirment sans aucun doute que la tour Nord-Est a été construite sur une base circulaire de rayon égal à celui du plus grand cercle inscrit dans le quadrilatère de ses parois intérieures :

17 février 2018.

On aperçoit également, comme au sol de l'autre tour, des trous dont on ne comprend pas à quoi ils peuvent correspondre (je veux dire par là que, si Igor a trouvé un trésor pendant que je déjeunais à ma cantine favorite, il s'est bien gardé de m'en informer) :

17 février 2018.

Enfin, il nous paraît clair que les cendres répandues sur tout le sol ne témoignent pas de la présence ancienne d'une cheminée dans cette pièce mais, beaucoup plus prosaïquement, du fait que le ménage a été mal fait après l'incendie de 1884. Donc pas la peine d'aller chercher midi à quatorze heures :

17 février 2018.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 17 Février 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Comme on le voit, le mur Ouest de la tour Nord-Est ne se hâte pas de sécher :

17 février 2018.

17 février 2018.

A noter que la zone de plus forte humidité, à droite de la photo, correspond à celle d'une fissure qui paraissait inquiétante du temps où ce mur était étouffé par une carapace de ciment. Comme cette fissure n'apparaît plus sur ce mur enfin dénudé, on peut, me semble-t-il, conclure qu'elle résultait d'une accumulation locale d'eau qu'un peu plus de temps à l'air permettra d'évaporer enfin. Ce point sera néanmoins à vérifier périodiquement durant les prochaines semaines où nous continuerons, cette fois dans la salle-à-manger du logis, à faire sauter ces maudits enduits de ciment des murs et dalle de béton du sol.
A la réflexion, la présence de ces fondations rondes des tours, beaucoup plus larges que ce qui semblerait nécessaire pour des murs carrés, me fait me remémorer certains travaux d'érudits locaux sur les débuts de la guerre de Cent-Ans dans les parages. Les Anglais avaient alors ravagé le secteur et ratiboisé tout ce qui leur résistait, dont un probable précédent manoir à la Chaslerie.

Ainsi, ces fondations circulaires pourraient bien être les vestiges de tours d'un manoir antérieur, d'aspect encore plus défensif que l'actuel, comme tout donne à penser que le sont les murs percés de meurtrières qui bordent la terrasse à l'Ouest ou les douves dont on cherchera encore longtemps la quatrième, sans parler de la chapelle.

Je dois dire que c'est de cette hypothèse que, pour ma part, j'ai toujours eu l'intuition ici en sentant vibrer toutes ces pierres autour de moi et en les écoutant quasi religieusement depuis 26 ans déjà.

Pour la vérifier, il faudrait, j'imagine, se livrer à je ne sais quelle analyse du mortier de ces soubassements. On ne le fera pas cette fois-ci mais, lorsque nous suturerons la plaie de ce sol, nous veillerons à préserver ces traces afin qu'un jour peut-être, l'un de nos lointains successeurs ici puisse ce livrer à ces analyses plus approfondies devant lesquelles nous devrions caler.

A moins qu'un membre du fan-club ne nous fasse part d'une idée lumineuse.
Bonjour

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la découverte de vestiges d'anciennes tours. Il y a plusieurs façons de les conserver et de les valoriser, tout dépend du niveau du sol fini.

Vous pouvez les laisser affleurer en les intégrant dans un sol de tomettes par exemple, ou alors si le niveau est un peu plus haut un sol en verre de ce type, un petit tapis pouvant venir dessus pour limiter la crainte de certains qui pourraient s'angoisser du léger vide.

Bon week-end,

Cordialement

N.D.L.R. : Merci beaucoup pour ces très intéressants conseils. Nous procédons ici par étapes et au vu des découvertes. Je ne suis pas encore capable de vous dire si nous donnerons suite à votre idée qui me semblerait hélas difficilement compatible avec le chauffage par le sol que nous retiendrons au minimum pour les pièces nobles du rez-de-chaussée.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 19 février 2018 09:11
À : (...)@culture.fr
Cc : (...) Fourcade
Objet : RE: V/ref : réf : CRMH/2018/ddeverstsub2017 - Recours gracieux contre une partie de la décision ayant fait l'objet d'une lettre du 13 février 2018

Madame la directrice,

Mon fils (...) vient de me confirmer par écrit qu'il ferait "le passe-plat sur la subvention".

Dès lors mon recours gracieux devient sans objet.

J'ai donc l'honneur de vous informer que je le retire.

Je vous prie d'agréer, Madame la directrice, avec l'expression de mes respectueux hommages, celle de ma considération la plus distinguée.

Pierre-Paul FOURCADE
06 12 96 01 34

(Fin de citation)
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 19 février 2018 09:19
À : (...)@culture.gouv.fr
Cc : (...)@culture.gouv.fr; (...)@culture.gouv.fr; (...).fourcade@(...)
Objet : RE: Manoir de la Chaslerie - Travaux urgents - Subventions - Problèmes posés par la succession de (...), architecte du patrimoine

Chère Madame,

Merci pour cette réponse. Je vous recevrai comme toujours, vous comme vos collègues, avec plaisir. Je bloque donc le 28 dans l'après-midi.

S'agissant des photos, si j'ai pu vous donner l'impression que je trainais un peu la jambe, c'est parce que, d'expérience, je sais qu'il est toujours difficile d'envoyer des fichiers volumineux aux services de l'Etat. Je comprends que le vecteur que vous m'indiquez est approprié. Je vais donc vous préparer un reportage sur les 4 derniers dégâts des eaux, tous intervenus en janvier dernier. S'agissant du premier, comme je n'en avais pas encore compris la cause (je l'attribuais à une porte mal fermée), je n'avais pas pris de photos.

Bien cordialement,

PPF

________________________________________________________________

De : (...)@culture.gouv.fr
Envoyé : lundi 19 février 2018 09:00
À : Pierre-Paul Fourcade
Cc : (...); (...)@culture.gouv.fr
Objet : Re: Manoir de la Chaslerie - Travaux urgents - Subventions - Problèmes posés par la succession de (...), architecte du patrimoine

Bonjour Monsieur Fourcade,

Nous n'avons pas la possibilité de venir à la Chaslerie cette semaine, veuillez nous en excuser.

Je vous propose de nous adresser les photographies dans un premier temps (http://zephyrin.ext.culture.fr), que nous pourrons compléter par une visite mercredi 28 février après-midi si nécessaire.

bien cordialement,

(...)
ABF cheffe de l'UDAP 61 - DRAC de Normandie
15bis, rue de Fresnay - BP 238
610007 Alençon Cedex
tel : 02 33 26 03 92
sdap.orne@culture.gouv.fr
http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Drac-Normandie
Pour l'envoi de fichiers lourds, merci d'utiliser le site de dépôt agréé par le ministère : http://zephyrin.ext.culture.fr

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 19 Février 2018
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Bâtiment Nord
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Le plombier qui était intervenu dans le futur cabinet de toilettes du rez-de-chaussée du bâtiment Nord devait repasser ce matin afin de remonter la cuvette de w.-c. Dans cette perspective, j'avais pris cette photo qui montre qu'après l'enlèvement de parpaings par Igor, il y avait lieu de déplacer quelques tuyaux d'une dizaine de centimètres. :

Ce plombier s'était déjà signalé, depuis quelques mois que j'ai essayé de recourir à lui, par son aptitude à poser des lapins, à louper la mise hors d'eaux du fournil du manoir ou encore à tarder chaque fois à intervenir à l'occasion de mes multiples dégâts des eaux.

Il m'a envoyé ce matin le S.M.S. suivant : "Bonjour mr fourcade je suis actuellement sur une intervention urgente. je viens chez vous dès que c’est terminé. cdt. (...)". Au moins, cette fois, il a donc prévenu.

J'ai néanmoins répondu : "Bonjour Monsieur (...). Inutile de revenir. L'affaire sera suivie par votre successeur. Vous avez un emploi du temps beaucoup trop chargé pour mes besoins. Sans parler de la coupure d'eau défectueuse dans une dépendance. Cordialement, Fourcade"