Journal du chantier

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 2 Février 2018
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Benjamin, qui semble avoir enfin terminé le programme de replantation au Tertre Linot, m'a proposé de raccourcir les charmilles au bord de la D 22 afin de lui en faciliter l'entretien :

2 février 2018.

2 février 2018.

Il appose de la cire de greffe afin de favoriser une bonne cicatrisation :

2 février 2018.

2 février 2018.

A noter qu'un crétin ou un chauffard, et probablement les deux à la fois, a tamponné les panneaux indicateurs installés à mes frais à proximité de l'entrée du manoir sur la D 22 :

2 février 2018.

Pour bien faire, il faudrait que j'en recommande de neufs.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 3 Février 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Igor est arrivé dès 7 heures. Mais, comme je dormais à poings fermés, il n'a pas osé commencer à travailler. Je suis quand même sorti des bras de Morphée à 7 h 30. Donc le voici dans la tour Nord-Est :

3 février 2018.

3 février 2018.

Alors qu'il était prévu qu'Igor revienne mi-février, je lui ai demandé quand précisément il prenait ses congés. Manque de chance pour moi, cela tombe au moment où il va emménager dans la maison qu'il vient d'acheter et où il aura plein de travaux à effectuer. Donc il ne sera disponible pour notre chantier favori que du 19 au 21, semble-t-il.

Il a tout de suite déclaré que l'humidité ne partait guère de ce que j'appelais improprement, dans mes précédents messages, le mur Nord de cette pièce. Il s'agit plutôt d'un mur Ouest, donc largement exposé aux intempéries.

Mais, compte tenu de l'épaisseur du mur, cette humidité est néanmoins suspecte. Nous aurons à comprendre, si possible, par où l'eau passe.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 3 Février 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis - Aile "de la belle-mère" - Murs divers
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Il est encore beaucoup trop tôt pour bâtir de nouveau des châteaux en Espagne. Mais l'idée soumise hier à mon aîné fait son chemin, au moins dans mon esprit. J'ai passé une partie de la nuit à y réfléchir.

J'ai donc demandé ce matin à Igor s'il accepterait de redevenir mon salarié. Non, m'a-t-il répondu, il est désormais trop lié à Laval, avec l'emploi de son épouse, sa nouvelle maison et son propre emploi là-bas où il s'épanouit puisqu'il y est déjà question d'une promotion. Mais il m'a tout de suite proposé de constituer pour moi une équipe qu'il mobiliserait et encadrerait aussi souvent que possible.

Il n'est donc peut-être plus totalement exclus que, de mon vivant, le mur d'escarpe des douves et ses 500 m3 de maçonnerie de pierre à restaurer...

Photo prise d'une montgolfière en juin 2005.

... à moins que je ne donne la priorité au rétablissement de la hauteur du logis à son niveau initial, 60 bons centimètres au-dessus du niveau actuel, ce qui serait la meilleure façon d'amorcer la restauration du premier étage de ce bâtiment :

Le logis de la Chaslerie en 1852, donc avant l'incendie de 1884.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 3 Février 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Voici cette humidité :

3 février 2018.

3 février 2018.

A 9 h 45, les derniers enduits en ciment ont été enlevés des murs de cette pièce et les gravats retirés et déposés près de l'ancienne carrière, à 500 mètres au Sud du manoir.

Igor s'attaque maintenant aux tomettes moches du sol. J'entends le marteau-piqueur.

P.S. (à 10 h) : Erreur de ma part, il restait encore un chouïa d'enduit au ciment à faire disparaître dans le passage vers la salle-à-manger :

3 février 2018.

Igor me demande la permission de laisser en l'état le bloc de béton très dur dont les prédécesseurs avaient doté l'appui de la fenêtre Sud (comme son linteau donc) :

3 février 2018.

Permission accordée !

P.S. 2 (à 11 h) : Igor en bave beaucoup pour retirer l'enduit de ciment du plafond du passage vers la salle-à-manger. Il y est encore à cette heure.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 3 Février 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Electricité - Logis
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Pas de chance aujourd'hui : Igor a donné un coup de marteau-piqueur dans un fil électrique et fait sauter de ce fait l'électricité dans tout notre manoir favori.

3 février 2018.

Le temps qu'un électricien vienne réparer la panne, deux bonnes heures s'étaient écoulées sans que les outils ne puissent fonctionner alors qu'Igor doit nous quitter dès 15 h 30 au plus tard car son épouse l'attend.

Pendant la panne, mon installation internet était évidemment H.S., de même que mon assistant respiratoire (donc plus de sieste) et ma lampe de chevet (donc plus de sudoku).

Donc très maigre tableau de chasse aujourd'hui. Voici où nous en sommes rendus vers 15 heures :

3 février 2018.

La bonne nouvelle est que la dalle sous les tomettes moches est en ciment maigre. Nous pourrons faire sauter tout cela facilement et, peut-être, redécouvrir l'ancien évier, dès qu'Igor reviendra.

P.S. : Voici exactement où nous en sommes rendus en cette fin de journée du chantier :

3 février 2018.

Grâce à l'un de ses messages sur "Facebook", j'ai appris vers 11 h 30 que Catherine MEUNIER, conseillère régionale et vice-présidente du conseil départemental, tenait ce matin sa permanence mensuelle en mairie de Domfront. Je m'y suis précipité pour lui signaler mes problèmes de chauffage, qui sont aussi ceux d'un monument historique ouvert au public tout au long de l'année. J'ai suggéré deux pistes d'aide publique à côté du maquis des administrations écolos intervenant dans ce domaine ; l'une serait à rechercher dans le cadre de l'annonce récente du Président MORIN ; l'autre dans le cadre de la politique régionale classique telle que j'avais commencé à l'explorer à propos de la cave de notre manoir favori.

Catherine MEUNIER m'a demandé de la saisir par écrit.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : samedi 3 février 2018 18:58
À : Idée Énergies
Objet : RE: SCIC IDEE - Dossier FOURCADE - Travaux et demande d'informations pour étude bois

Je suis entièrement libre les deux jours.

Attention, il s'agit de me conseiller aussi sur le meilleur combustible possible.

Cordialement,

PPF

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De : Idée Énergies
Envoyé : samedi 3 février 2018 18:57
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : Re: SCIC IDEE - Dossier FOURCADE - Travaux et demande d'informations pour étude bois

Je vais avoir un déplacement vers mi février à Domfront, seriez vous disponible ( le 14 ou 15 février.)

Cordialement, Fabrice BLAIZOT

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Le 3 févr. 2018 à 15:58, Pierre-Paul Fourcade a écrit :

> Bonjour M. BLAIZOT !
>
> Je reprends contact avec vous car je suis en train de réfléchir à la question du chauffage des bâtiments principaux de la Chaslerie (notamment le logis et le bâtiment Nord). La dernière fois, vous aviez fait une étude pour la cave, petite dépendance de l'ensemble.
>
> Pouvons-nous nous rencontrer à propos de ce nouveau sujet ?
>
> Cordialement,
>
> PPF

(Fin de citation)
De 5 h du matin à 7 h 40, l'hébergeur était en panne. Autrement dit, impossible de se connecter au site et à sa tour de contrôle.

Je me demande ce qui a pris à mon geek précédent de me coller dans un truc aussi pourri (et néanmoins coûteux).

Je voulais me mettre à étudier le fonctionnement du logiciel "Sweet Home 3D". Ce sera pour plus tard. Là, j'ai un coup de pompe.

P.S. (à 11 h) : "Cambérabéro" m'a écrit :

(Début de citation)

Il ne s'agit pas d'une panne, mais d'un ralentissement. Et dans les cas de fort ralentissement, ça ressemble à une panne. Notez la nuance.

Je n'ai jamais utilisé les serveurs de AWS, donc je m'en remets aux informations données par (...) : il ne sait pas expliquer précisément pourquoi cela se produit. Il est possible (hypothèse) que ce soit le passage des robots indexeurs (Google par exemple) sur le site. Le principe d'un robot indexeur est d'explorer le site, en suivant tous les liens qu'il trouve. C'est exactement comme si un visiteur voulait voir toutes les pages et cliquait partout. Cela déclenche des requêtes lourdes, quand il tombe sur des liens correspondant à des recherches par exemple.
Donc il est possible que ce soit ça. Ou pas.

L'hébergeur n'est donc pas en cause. Vous avez souscrit une formule légère (1 Go de RAM je crois). AWS vous donne la machine demandée. Mais le site est très gourmand en ressource pour certaines requêtes.
Si vous achetez une Twingo pour déménager une armoire normande, est-ce la faute de Renault ? Ça pourrait être celle du vendeur, mais comme c'était sa première journée chez Renault, il ne connaissait pas la gamme ni les capacités de chaque modèle.

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 6 Février 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Plomberie-chauffage - Logis - Bâtiment Nord
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Je ne sais pas pourquoi mais il semble que je traverse une bonne phase ces jours-ci : dernier épisode, je crois que j'ai enfin trouvé un bon plombier !

Celui-ci, qui m'avait été recommandé par une alliée dans les combats anti-éoliens, a su résoudre le problème du chauffage au 1er étage du bâtiment Nord, ce qui, dans l'immédiat, va me changer la vie.

Surtout, on a parlé de ma problématique d'ensemble en matière de chauffage et il m'a dit des choses très sensées, notamment sur le chauffage au bois déchiqueté. Il va me communiquer les coordonnées de propriétaires de châteaux normands de ses clients qui utilisent cette technique. J'irai ainsi explorer leurs installations, en complément de ma visite dans les sous-sols de Canisy, château d'une dimension trop supérieure à notre manoir favori pour que j'en suive sans crainte le modèle pourtant impressionnant.

L'excellent Hubert POISSON, régisseur du château de Canisy.

En regardant cette neige tomber, je viens d'avoir une idée. Et j'ai laissé un message sur le répondeur de Roland FORNARI lui demandant d'y réfléchir.

Pourquoi ne pas surmonter le bassin carré de granit du centre de la cour d'une construction de ferronnerie, une sorte de baldaquin conçu pour être en phase avec les lampadaires et le dôme d'entrée ou les épis de faîtage ou bien les plessis de notre manoir favori ? Bref, un truc manorialisant et, plus encore si possible, manorialisateur.

Quant à l'usage d'une telle gloriette, je n'en sais rien et laisse Roland imaginer. Eclairage à l'unisson des 5 lanternes ? Ou arrosage des plates-bandes ? Ou tablette pour les devoirs de vacances ou, aussi, cabane pour les jeux des petits-enfants ?


P.S. (du 8 février 2018) : Une piste ?

Vincent PICAULT vient de passer. Je lui ai demandé de me préparer différents devis correspondant aux travaux suivants :

- dans l'"aile de la belle-mère", je voudrais relever le sol du rez-de-chaussée d'une dizaine de centimètres ; Vincent PICAULT me recommande de commencer par installer un drainage efficace à l'extérieur, au ras du mur Ouest, et par imperméabiliser le bas du mur (sous le niveau du sol) ;

- dans l'"aile de la belle-mère", le relèvement du sol empêchera de conserver les deux poutres au plafond de la "cuisine-provisoire-qui dure" ; donc j'ai demandé de substituer un plafond moderne au plafond actuel, en en profitant pour faire sauter le sol en ciment de l'ex-chambre du 1er étage du colombier, la cheminée moche de cette pièce, ainsi que le mur de séparation avec son cabinet de toilettes, le tout en conservant les éléments de boiserie et en vue d'installer, comme au rez-de-chaussée, un chauffage par le sol ;

- dans la cour, un drainage "ad-hoc" avec imperméabilisation du pied caché des murs, au moins le long du bâtiment Nord et du logis ;

- dans le bâtiment Nord, casser le sol en béton de la chaufferie actuelle ; couler un nouveau sol en réservant l'épaisseur pour le chauffage par le sol ; casser la séparation entre la chaufferie et l'ancienne cuisine (ce qui, me dit Vincent, obligera à doter le plafond d'un IPN) ; percer un passage vers la tour Nord-Est ;

- dans le logis, relever d'une bonne vingtaine de centimètres les linteaux des passages vers la tour Nord-Est et vers le bâtiment Nord.

Dans mon esprit, ces travaux sont prioritaires, de même que l'implantation, enfin, d'une chaufferie centrale, sans doute dans la charretterie. Je veux dire par là qu'ils devraient être réalisés dès 2018 - au moins ces travaux de maçonnerie - en dépit du frottement fiscal que l'on sait (moindre intérêt de 2018 que de 2019 et suivants pour de tels travaux, du fait de l'"année blanche" de la retenue à la source).
Hello PPF,

Pour tes soucis de chauffage, peut-être qu'un insert pourrait remplacer une cheminée moche... J'ai trouvé un bon fournisseur à des prix très corrects (insert 1.20m, environ 1 500 euros au Maroc).

Par ailleurs voilà la coupe d'un plancher chauffant.

Le choix de la dalle chauffante (anhydre ou ciment fluide) est important et une simple recherche te permettra de comprendre les différences.

A+

N.D.L.R. : Merci beaucoup et vive le fan-club, notamment dans sa composante marocaine !
Au marché de Domfront ce matin, j'ai rencontré Gontran ACHARD de la VENTE et je lui ai fait part de mes problèmes de chauffage. Il m'a invité à venir prendre le thé chez lui pour me montrer son installation de géothermie profonde. Il est très satisfait de son équipement qui maintient en permanence une température de 19 à 20° C (19 en été, 20 en hiver, sans aucune intervention de sa part) dans sa maison dont la surface habitable est de l'ordre de 500 m2.

Voici le compresseur, qui fait un tout petit peu de bruit (un léger ronflement) et que Gontran a isolé phoniquement :

9 février 2018.

Voici le bac-tampon (rouge) de 500 litres nécessaire pour le chauffage et le bac-tampon (blanc) de 200 litres utilisé pour l'eau courante :

9 février 2018.

Pour toute sa consommation, Gontran utilise l'eau du puits, dont voici le petit ballon (rouge, en haut à droite) :

9 février 2018.

Gontran m'a expliqué que son installation a nécessité le forage de 6 puits de 100 mètres, à 15 mètres les uns des autres et à une trentaine de mètres de la maison, ainsi que le collecteur. Dans les tuyaux, soudés à l'arc électrique, circule 1,5 m3 de glycol et aucun entretien n'est à prévoir.

Sa maison a fait l'objet d'une isolation thermique complète, avec des agglos de 27 cm d'épaisseur sur les murs et ce produit, comportant en sandwich une feuille d'aluminium, dans les combles :

9 février 2018.

Selon Gontran, les agglos de ses murs ne sont pas indispensables pour que l'installation soit efficace ; en l'absence de ces agglos, le coût de fonctionnement ne serait pas très différent. Son installation lui a coûté au total 60 k€. Il n'a pas sollicité de subventions. Sa facture de chauffage s'est trouvée divisée par 4 par rapport à la période précédente où, sur une moindre surface chauffée, sa chaudière fonctionnait au fuel.

Il m'a donné les coordonnées de son installateur en me le recommandant. Je viens de prendre contact avec ce dernier. Selon Gontran, il ne faut pas hésiter à prévoir à la Chaslerie un chauffage par géothermie desservant, outre le logis et le bâtiment Nord, toute l'aile gauche ("aile de la belle-mère" et tour Louis XIII), ainsi que la cave et la ferme, quitte à se contenter d'une température de 10° C dans les bâtiments dont la restauration n'est pas envisagée à vue d'homme.

Selon moi, toute la question va être de s'assurer que le sous-sol de la Chaslerie est bien propice à ce type de chauffage. Je suis évidemment très sensible aux faits que la géothermie ne nécessite ni cheminée, ni entretien, et que sa chaufferie est silencieuse et d'encombrement très limité (sans nécessiter de silo très volumineux et de manipulations fréquentes, comme avec les granulés ou le bois déchiqueté).
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 9 Février 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Electricité - Ferronnerie - Logis - Bâtiment Nord - Aile "de la belle-mère"
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En rentrant tout à l'heure à notre manoir favori, j'ai voulu tester les nouvelles lanternes. Je vous laisse apprécier :

9 février 2018 vers 19 h 45.

9 février 2018 vers 19 h 45.

9 février 2018 vers 19 h 45.

9 février 2018 vers 19 h 45.

Féérique, isn't it ?

Je pense qu'avec le chef d'oeuvre que va nous concocter Roland FORNARI pour la gloriette centrale, notre manoir favori va devenir digne des "Mille et une nuits".

En attendant, j'observe que le travail d'E.J.S. est très propre, comme on le constate avec cette mise aux normes de l'installation électrique des écuries :

9 février 2018 vers 19 h 45.

Parmi les documents que m'a fait signer Me GUIBERT pour cette vente de 17 ares et des clopinettes, il y avait une carte de la nappe phréatique dont je tire cet extrait :


Je me dis que ces informations pourraient être utiles si on se lance dans le forage de puits pour la géothermie.

2,5 m, c'est bien la distance approximative que j'observe au puits de la ferme.

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : dimanche 11 février 2018 08:47
À : (...)@culture.gouv.fr; (...)@culture.gouv.fr
Cc : (...)
Objet : Manoir de la Chaslerie - Travaux urgents - Subventions - Problèmes posés par la succession de M. (...), architecte du patrimoine

Chère Madame, cher Monsieur,

Les très abondantes précipitations de ces deux derniers mois se sont traduites à la Chaslerie, dans l'"aile de la belle-mère" (écuries et colombier), par une série de dégâts des eaux qui appellent à mon sens des travaux d'urgence.

En effet, le mur extérieur Ouest de cette aile qui, comme tous les murs de la Chaslerie, avait été monté à la terre à l'origine, a vu cette terre finir d'être emportée, à sa base, par les flux d'eaux pluviales (la couverture étant sans gouttières) et de ruissellement (le bâtiment est construit en contrebas d'une forte pente), d'autant que mes prédécesseurs des années 1960 avaient eu la riche idée de creuser le sol intérieur dudit bâtiment 10 bons centimètres en-dessous du sol extérieur. Les drainages que je n'avais pas manqué de faire installer au bas de la pente extérieure n'ont pas suffi à retenir toute l'eau. Désormais, par suite de la disparition de la terre progressivement lessivée dans le bas du mur, ce dernier est devenu poreux. Les pièces au rez-de-chaussée du bâtiment sont ainsi transformées en pédiluve dès qu'il pleut un tout petit peu plus que d'habitude, donc très fréquemment en cette saison. Je crois que j'en suis ainsi à cinq dégâts des eaux de ce type depuis moins de deux mois. En fait, je ne les compte plus. Du salpêtre est apparu brutalement ces derniers jours, en abondance, au sol de ces pièces. Bref, il me semble qu'il y a lieu d'intervenir d'urgence tant pour relever le sol intérieur que pour drainer très efficacement le sol extérieur.

En vertu du code civil, la charge de tels travaux incombe sans ambiguïté au nu-propriétaire. Or mon (...), nu-propriétaire de cette aile par l'intermédiaire d'une S.C.I. que nous lui avions donnée en vue de le préparer à notre succession, refuse obstinément de mettre la main au porte-monnaie. Je lui ai donc demandé de me rendre sans délai les parts de S.C.I. en question. Il a prétendu que l'obligation de détention pendant 15 ans d'un monument historique ayant fait l'objet de travaux déductibles s'opposerait à ce retour. Je me suis renseigné. Il n'en est rien, en vertu de l'article 156 bis du code général des impôts : les cessions de parts de S.C.I. familiales sont libres dès lors qu'un membre de la famille conserve l'obligation de détention, ce qui est à l'évidence mon cas.

Au-delà de ces travaux de drainage et de maçonnerie (ainsi que d'électricité puisqu'il est avéré que l'installation actuelle, non conforme aux normes de sécurité, fait peser, avec ces dégâts des eaux à répétition, des risques d'électrocution des personnes et d'incendie du bâtiment), il se pose la question de la fin des programmes de travaux précédemment subventionnés sur ladite "aile de la belle-mère". Je pense ici aux menuiseries de fenêtres et rambardes de ferronnerie à poser en substitution des feuilles de plastique légères qui ont été installées provisoirement sur chaque lucarne lors des travaux de ces dernières années.

Tout me donne à penser, en l'état du dossier, que, compte tenu du dernier retrait de mon (...), je vais devoir prendre à ma charge tous ces travaux. Or, il paraît probable que l'assureur, à qui pourtant je verse de généreuses primes chaque année, refusera de contribuer à leur financement car il ne manquera pas d'attribuer la cause des dégâts des eaux à la vétusté et au manque d'entretien suffisant du mur porteur en cause.

Il se trouve que, comme vous le savez, mon (...) a, de fait, refusé d'acquérir en 2017 ou plus tard la nue-propriété du logis comme je le lui avais proposé pour donner une base juridique solide à son relais. Il a finalement donné son accord de principe fin décembre 2017, mais en le conditionnant par deux clauses totalement absurdes et inacceptables, du moins à mes yeux, comme celle de disposer dans le bâtiment Nord d'une cuisine de 9,60 mètres de long (!!!) en reléguant le bureau-bibliothèque de mes rêves (après plus de 26 ans de travaux) dans ce que j'appelle le cul-de-basse-fosse du rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest. Ce faisant, il a, me semble-t-il, démontré une parfaite insensibilité non seulement à mes problématiques financière, pourtant aiguë, et de transmission, pourtant ô combien choyée, mais aussi - comble de l'irrationalité à mes yeux - à la nécessité d'engager les travaux avant la fin 2017 pour ne pas se retrouver piégé par l'"année blanche" de la mise en place du "prélèvement à la source" : en clair, il a refusé de couvrir les 0,8 % du coût des travaux de la 1ère tranche de restauration des menuiseries extérieures du logis dont le reste, 99,2 %, était indubitablement couvert par des subventions ou bien par son taux marginal d'imposition. Bref, je me vois contraint, alors que j'ai 66 ans et des revenus de retraité de la fonction publique, de contracter un emprunt de 250 000 € et d'une durée de 20 ans pour reprendre la maîtrise d'ouvrage complète des travaux à venir.

Dans ce contexte, je me pose les questions suivantes :

(1) que reste-t-il comme reliquat non consommé à ce jour de subvention de l'Etat au titre de la restauration de la charpente et de la couverture (a) des écuries et (b) du colombier ? Il me semble que ce reliquat doit rester disponible pour restaurer les menuiseries extérieures des lucarnes ;

(2) où en sommes-nous de mes obligations que la maîtrise d’œuvre des travaux subventionnés soit assurée par un architecte du patrimoine ? A ma connaissance, M. (...) a dénoncé unilatéralement le contrat qui le liait à mon (...). L'an dernier, il avait déjà dénoncé unilatéralement, sans aucune raison valable de mon point de vue, le contrat qui le liait à moi. Parce que je respecte sa compétence technique à défaut d'être un admirateur éperdu de ses qualités humaines, je l'avais mis en contact avec mon (...) puisqu'il semblait s'opposer à ce que son relais soit pris face à moi par l'un de ses confrères. (...). Echaudé par l'expérience de l'an dernier, je souhaiterais, avant de contacter un autre architecte du patrimoine, être sûr qu'en 2018, M. (...) ne fera pas obstacle à ce que les travaux de la Chaslerie soient confiés à l'un de ses confrères. (...) ;

(3) pourrais-je espérer une subvention de l'Etat au titre des travaux urgents et nécessaires que j'ai dits sur l'"aile de la belle-mère" ? Je sais bien qu'outre la subvention pour la 1ère tranche de restauration des menuiseries extérieures du logis, j'ai encore un reliquat à consommer pour les enduits de la cage d'escalier (une fois la porte et les fenêtres posées), plus, si je ne me trompe, ce reliquat sur le colombier. Et je sais aussi qu'on m'en veut toujours d'avoir claqué une enveloppe, petite mais précieuse, pour une étude préalable des douves qui n'a pu prospérer pour d'assez bonnes raisons, du moins je le pense. Mais j'espère vous avoir démontré à la fois ma bonne volonté face à des difficultés qui tendent à devenir inextricables et mon désir d’œuvrer dans l'intérêt du bâtiment beaucoup plus que de ma petite personne, petite personne dont je vous avoue qu'elle est parfois un peu découragée par l'étendue de la tâche et le comportement de très proches.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)

Un visiteur non averti du site pourrait considérer que des tombereaux de subventions se déversent régulièrement sur notre manoir favori.


Afin d'éviter, si possible, une telle interprétation, j'avais calculé, en mai dernier, le rapport de l'ensemble R des recettes du manoir (subventions de l'Etat, subventions du département, fermages, visites) à l'ensemble D de ses dépenses (à savoir travaux subventionnés, travaux d'entretien et de réparation, travaux d'amélioration et de modernisation, assurance, frais de gardiennage, intérêts, taxes foncières).

Je peux ainsi affirmer, toutes preuves en mains, que le rapport R/D s'est élevé, sur la période 1991-2016 à 12,18 %.

Etonnant, non ?

Une idée de décor pour ma gloriette : les ferronneries du puits du château de Bourgon (Mayenne) :


P.S. : Après une rapide recherche via "Google", voici des modèles de gloriettes qui me paraissent mériter d'être pris en considération pour mon projet :

En fait, pour le centre de la cour de notre manoir favori, je préfère le premier et le dernier modèles ci-dessus, c'est-à-dire ceux dont les pieds sont les plus arachnéens.