Le chantier du deuxième petit pont...

... et même celui du premier...

... n'ont pas avancé d'un pouce depuis des mois.

Igor s'y remet ce matin :

En raison de la pluie, Igor a dû se replier cet après-midi dans le fournil du manoir...

... où il poursuit son travail de récurage :

Voici les morceaux de bois qu'il retire, percés par la vrillette...

... ou sillonnés de galeries de fourmis :

Le fait est que, lorsqu'il a retiré tout ce bazar, il ne reste pas grand chose de bon :

La bonne nouvelle est que les faces visibles de la poutre sont très peu atteintes, de sorte que la restauration à la résine me semble devoir être la meilleure solution.

P.S. du 19 mai 2016 : Voici ce qui reste de la partie droite de la poutre (au-dessus de l'escalier), une fois récurée :

En présentant la chapelle à des visiteurs cet après-midi, je me suis aperçu qu'à de trop nombreux endroits, l'enduit intérieur avait mal passé l'hiver.

Il faudra y remédier un de ces jours.

Pas envie d'être enterré dans un endroit négligé.

Courriel reçu de Thierry BOURRE ce matin :

(début de citation)

Bonjour Monsieur,

Je faisais un peu le point, et voici les dernières nouvelles.

L’instruction de votre PSG avance, nous avons rendez-vous le 20 Juin pour apporter quelques modifications, avant une lecture auprès de la DDT.

En ce qui concerne les travaux ,
Il me reste à vous facturer l’intervention de Benoît (comme tuteur de vos Stagiaires) les 22, 24 Février et le 3 Mars pour un montant de (...) journalier.
Gilles est intervenu pour planter les 145 Hêtres sur une demi-journée soit (...) de prestation. Les 145 Hêtres reviennent à 1,26€ HT pièce (voir catalogue Lemonnier, colonne des 500 à 2500, contre 1,54€ pour la colonne 50 à 499). Ce qui ferait un total de fourniture de 182,7 € HT ou 200,97 € TTC.
Cela ferait donc un montant global de de (...). Si vous êtes d’accord j’établirai la facture dans ce sens.

Enfin nous avions évoqué votre broyage de branches issues de l’élagage. Notre intervention pourrait être réalisée entre juin et juillet suivant les conditions météo, (il s’agit de ne pas faire d’ornières dans vos plantations). Nous interviendrions avec un Broyeur Forestier de 200 cv environ. Son coût horaire est élevé puisqu’il est de 150 € HT habituellement, je peux vous le laisser à 150 € TTC, mais je ne pourrais aller au-delà, par contre il est très efficace. Il est fort probable que le travail soit fait dans la journée, au pire je m’engage à ce que forfaitairement cela n’en dépasse pas 2, même si on devait mettre plus de temps. (Il s’agit de ne broyer que les andains de branches).

A vous lire
TB

(fin de citation)

Ma réponse : "OK, une journée de broyage devra suffire. PPF"

Igor commence à coller les dalles du tablier du 2ème petit pont. C'est un travail de précision :

Au deuxième petit pont :

En fin de journée :

Ce matin :

Devant ce spectacle...

- Igor, tu ne relèves pas tes pièges ce matin ?
- J'attends que les taupes aient mangé.
- Et elles le font à quelle heure ?
- Vers 16 heures.
- Ah, si tu le dis...

A 16 h 30 pétantes :

- Alors, Igor, ces taupes ?

- Rien...

... rien...

... et encore rien : elles ont eu peur de votre appareil photo !
- En tout cas, regarde, il y en a une, là, qui nous nargue :

Igor est en train de terminer un endroit où je serais heureux que les gens du pays viennent pique-niquer :

Le voici qui prépare les derniers seaux de colle :

Igor me dit qu'il va consacrer la journée à préparer les petits ponts, notamment en les nettoyant au kärcher, afin qu'ils soient prêts à être jointoyés mardi prochain :

Dans la foulée, il devra jointoyer les murs de la future kitchenette du fournil de la ferme, puis ceux du futur cabinet de toilettes sous l'escalier du logis.

La Nature ne nous attend pas. Pendant qu'Igor maçonne et que je suis toujours absorbé par mes tâches administratives les plus diverses, l'herbe pousse partout à toute allure et il y aura des charmilles à tailler :

Même un arbuste malingre que j'avais ratiboisé cet hiver n'a pas crevé. Certes, il n'est pas flambard...

... mais on dirait qu'il va repartir :

Les rhodos, eux, sont en pleine forme :

Igor a tenu son programme de la journée :

Il faut qu'on avance enfin dans la mise à la disposition des visiteurs d'un cabinet de toilettes sous l'escalier du logis.

Comme la météo est médiocre, j'avais demandé à Igor de rejointoyer les murs de cet espace exigu :

Mais Igor me fait remarquer que les pierres des murs sont trop mal ajustées pour qu'un jointoiement soit approprié.

Je lui demande donc dans l'immédiat de traiter la niche du fond de ce volume : tomettes sur le sol et enduit de chaux clair sur ses parois.

Nous verrons ultérieurement quelle solution retenir pour les murs du cabinet de toilettes, enduit ou placo et carrelage.

La météo s'étant améliorée, Igor en profite pour consacrer la journée à la taille des charmilles :

Les abondantes précipitations des derniers jours ont favorisé la pousse de l'herbe. Malheureusement, je croule sous les corvées administraaaâââtives les plus ingrates et je n'ai pas le temps d'aller parfaire mon bronzage sur la tondeuse.

Igor en est arrivé au niveau où la charmille est la plus haute :

Ce n'est pas la partie la plus facile à tailler.

Je viens d'envoyer à un ami, grand fiscaliste, le courriel suivant (j'ai masqué son nom) :

(début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 8 juin 2016 22:07
À :
Objet : Résidence principale / résidence fiscale

Cher (...),

J'ai découvert qu'en matière de rénovation énergétique des bâtiments, deux administrations accordent des aides sans coordination entre elles et, même, sans coordination interne. Il s'agit de l'Ademe et de l'A.N.A.H. Toutes deux ont échafaudé de véritables usines à gaz mais, par exemple, aucune ne reconnaît les experts de l'autre, de sorte qu'il y a lieu de monter des dossiers pour deux types de diagnostics énergétiques. Les doublons et les incohérences sont évidents. Bien sûr, tout cela permet de fournir du boulot à des écolos hors marché. Passons.

Je me heurte cependant à un problème très simple. Simple du moins à énoncer : l'ANAH ne reconnaît, semble-t-il, comme preuve de la résidence principale que les documents émanant du fisc. Pour elle, la résidence principale et la résidence fiscale sont nécessairement confondues.

Ceci m'empêcherait de bénéficier des aides de l'ANAH. En effet, je n'ai nulle envie de transférer mon dossier fiscal à la trésorerie de Domfront où il serait, à l'évidence, regardé avec beaucoup de curiosité, sans doute beaucoup d'envie, et probablement peu de compétence en matière de fiscalité MH. A Paris, j'ai fait l'objet de contrôles approfondis, le front est calme et les procédures routinières et rodées.

A ton avis, ai-je raison d'exciper (comme on dit, je crois) de l'autonomie du droit fiscal ?

Amitiés,

PPF


De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 8 juin 2016 21:52
À : Isabelle HULINE
Objet : RE: AMELIORATION DE L'HABITAT

Madame,

Le projet est toujours d'actualité. Le bâtiment dont il s'agit, qui n'est pas habitable en l'état, abriterait bien ma résidence principale.

Mais je bute sur une condition que l'ANAH semble mettre à son intervention sur les résidences principales. D'après ce que je comprends, l'ANAH exigerait que la résidence principale soit prouvée par un document émanant de l'administration fiscale, car elle considérerait que l'adresse fiscale doit nécessairement être identique à l'adresse principale.

Selon moi, une telle assimilation, qui peut poser des questions pratiques difficilement surmontables (par exemple pour un monument historique, comme en l'espèce, ou bien pour un bâtiment qui n'est pas encore habitable, comme en l'espèce également), serait parfois excessive, ne serait-ce qu'en raison de l'"autonomie du droit fiscal".

Je souhaiterais donc disposer, de la part du service juridique de l'ANAH si possible, d'une justification de leur position. Je vous prie de bien vouloir la leur demander et me la transmettre. D'avance je vous en remercie.

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de ma considération distinguée.

PPF


De : Isabelle HULINE <Isabelle.HULINE@solihanormandie.fr>
Envoyé : mercredi 8 juin 2016 17:12
À : 'penadomf@msn.com'
Objet : AMELIORATION DE L'HABITAT

Monsieur FOURCADE Pierre-Paul
La Chaslerie 61700 LA HAUTE CHAPELLE
penadomf@msn.com

PH CDC PAYS DOMFRONTAIS N° dossier : 43374
Amélioration du logement : La Chaslerie LA-HAUTE-CHAPELLE 61
Nathalie RICHE

Monsieur,

Suite à votre demande d’aide à l’amélioration de l’habitat, nous vous avons envoyé un contrat d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage le 15/04/2016 .

Nous souhaiterions savoir où en est votre projet.

Si celui est toujours d’actualité, pouvez-vous nous faire parvenir LE CONTRAT D’ASSISTANCE avant le 17 juin 2016, faute de quoi nous serons dans l’obligation de clore votre dossier, des modifications des règles d’attribution des aides intervenant régulièrement.

Vous en remerciant par avance, et restant à votre disposition,

Béatrice SGORBINI
Responsable Service Etudes et Animations

LES TRAVAUX NE DOIVENT PAS ETRE COMMENCES

(fin de citation)

Mon ami qui, contrairement à moi, n'est pas procrastinateur, m'a répondu immédiatement :

(début de citation)

De :
Envoyé : mercredi 8 juin 2016 22:12
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : re: Résidence principale / résidence fiscale

L'ANAH fixe ses propres critères. Si elle veut se rattacher à la définition fiscale, on ne peut, à mon avis, l'en empêcher.

Mais tu pourrais peut-être essayer avec ta carte d'électeur ?

(fin de citation)

Cet ami est génial. Je vais essayer. Je vote depuis 25 ans à La Haute-Chapelle exclusivement.

A dire vrai, je ne crois pas que l'ANAH accepte sa suggestion. Il me resterait donc à peser les aides que je pourrais optimalement obtenir de l'ANAH.

Igor paraît quelque peu perturbé en ce moment. Hier, par exemple, il a, en mon absence, quitté le chantier en oubliant de fermer à clé la porte de la cour. Lorsque je suis revenu d'un thé chez des amis, j'ai constaté que n'importe qui aurait pu entrer dans notre manoir favori et se servir.

Dans l'après-midi, il avait recommencé à travailler dans le futur cabinet de toilettes sous l'escalier du logis :

Il faudrait qu'il gratte les résidus de ciment sur l'encadrement de la niche du fond et qu'il lisse ses enduits. Je vais également lui demander de poursuivre par les murs latéraux.

J'essaye par ailleurs de joindre Pascal BRESSON afin qu'il vienne terminer la pose de la cloison de bois de ce cabinet de toilettes. Il avait en effet laissé le chantier inachevé à l'hiver dernier, ce qui ne l'avait nullement retenu de me facturer la totalité de son intervention. J'avais eu la bêtise de le régler immédiatement. Désormais, il joue aux abonnés absents. Ci-dessous, la preuve que Pascal BRESSON charrie, ce vide entre le montant de sa porte et le mur :

M. DELTA, le plombier, devrait passer me porter des catalogues pour qu'on choisisse les sanitaires.

Et je dois revoir Sébastien LEBOISNE ce matin. En raison de la carence de Pascal BRESSON, c'est à lui que je vais confier la réalisation de la deuxième cloison de menuiserie du cabinet de toilettes, celle du fond, destinée à dissimuler un petit cagibi.

Au secours, nous sommes submergés par la végétation !

Heureusement, Claude MARTIN a entendu mon appel. Il est venu nous prêter main forte cet après-midi :

Igor a pulvérisé trois couches de produit chimique...

... sur la poutre malade du fournil du manoir :

A Thierry de jouer, on l'attend pour couler la résine à la place du bois pourri !