Journal du chantier

A l'occasion de sa venue à la Chaslerie, hier et avant-hier, Roland FORNARI et moi avons évoqué la suite du programme de ses interventions sur ce manoir.

La grille du puits de la ferme est presque prête à être posée. Roland a toutefois abandonné l'idée du judas prévu depuis le 14 octobre dernier (voir mon message sous cet onglet, en page 5, à cette date) ; il m'explique qu'il n'arrivait pas à le "passer" de façon harmonieuse. En revanche, il vient de décider de cintrer cette grille pour accompagner la maçonnerie, et cela me semble une heureuse initiative. Il devra aussi modifier le montage de sa vieille manivelle, faute de quoi il n'arriverait pas à la loger dans l'emplacement prévu.

Nous avons longuement évoqué le projet de grille entre la chapelle et le manoir. Pascal s'est alors joint à la conversation, de sorte que nous avons pu envisager les avantages et les inconvénients de toute une gamme de solutions, chacun y allant de sa remarque ou de son hypothèse. Ici non plus, le problème de géométrie dans l'espace n'est pas simple puisqu'il s'agit de faire quelque chose d'à la fois beau et pratique. Le souci est de permettre une ouverture suffisante des battants de porte sans avoir à implanter la grille dans l'un des plans de façade du mur, notamment celui de la terrasse, mais plutôt au milieu du mur (dans sa profondeur) :

4 mars 2011, l'emplacement de la future grille du mur entre la chapelle et le manoir.

C'est Roland qui a trouvé la solution : il y aura des parties de ferronnerie fixes dans l'encadrement des portes, donc des adaptations à prévoir par rapport au dessin mis en ligne sous cet onglet (en page 10, le 9 février dernier).

S'agissant des lanternes de la cour (documentées dans le même message du 9 février dernier), j'ai fait part à Roland du souci de Carole de ne pas exposer les fils électriques à l'eau. Ces fils passeront donc à l'intérieur de la ferronnerie. Mais il faudra être astucieux pour que ces lanternes puissent toujours être manœuvrantes comme je le souhaite (ne serait-ce qu'afin que certains puissent encore chanter "Ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne !").

Le lustre pour la charretterie est prêt à être posé mais le cliquet prévu pour sa corde n'est pas encore forgé, m'a dit Roland.

J'ai cependant demandé à Roland de commencer à réfléchir à deux nouveaux projets.

D'abord, les grilles du 1er étage du logis. On commencerait par la fenêtre Sud. Voici d'ailleurs Roland et ses compagnons en train d'en relever soigneusement les cotes de la maçonnerie pour préparer le devis. Compte tenu du fait que le logis a été arasé après son incendie d'il y a 126 ans, il faudra trouver une solution compatible avec cette triste histoire.

4 mars 2011, la prochaine fenêtre, au Sud du logis, où j'aimerais rétablir la grille.

Enfin, des grilles à rétablir pour les fenêtres de la chapelle. Je suis en effet très mécontent de la solution mise en œuvre, voici quelques années, par l'architecte en chef des monuments historiques dont je me passe, désormais et heureusement, des services coûteux et inefficaces. Pour la chapelle, cet individu avait prévu de doubler les vitraux d'un truc translucide dont il avait fallu assurer l'aération de manière à ce que l'humidité ne se condense pas entre le vitrail et ce machin. Mais, à l'expérience, les insectes prolifèrent dans cet espace confiné et chauffé par le soleil et il n'existe aucun moyen de les ôter, sauf à démonter. Donc cette idée était totalement stupide et il va falloir corriger. J'attends de Roland des propositions harmonieuses et intelligentes ; il faudra en particulier empêcher les ballons de mes futurs descendants ou les becs d'étourneaux de casser les vitraux, une fois le truc glauque enlevé et remplacé par ces grilles. Je souhaite également que les écus des LEDIN et de Lonlay demeurent parfaitement lisibles, "manorialitude" oblige ! Bref, il ne va pas être facile de concilier toutes ces contraintes. Donc à l'artiste de cogiter !

3 mars 2001, Roland FORNARI prend les mesures des fenêtres de la chapelle devant un nombreux public...

Guy HEDOUIN
rédigé le Samedi 5 Mars 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis
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Bonjour,

Je ne suis pas d'accord, le meneau est vertical. Je dois partir à la la foire aux arbres à Lisieux. Ce soir si j'ai un moment, je reprendrai cette discussion.

Bonne journée à vous !

@ Guy HEDOUIN :

Erreur, mon cher Watson ! La trace du meneau vertical est en effet très visible sur l'une des fenêtres du salon qui donnent sur le Pournouët (donc à l'Est). Mais, si vous observez bien les photos, il y avait aussi un meneau horizontal, à environ un tiers de la hauteur de la fenêtre en partant du haut : il y a dans les chambranles, à ce niveau-là, deux petits granites qui se font face et qui corroborent mon interprétation. Voici la confirmation de ce que j'écris, sur une des fenêtres sur cour du salon :

5 mars 2011, les traces du meneau horizontal sur une fenêtre sur cour du salon.

Comme expliqué par ailleurs, je pense que ces meneaux ont été enlevés lors de l'instauration de "l'impôt sur les portes et fenêtres", à une époque encore troublée...

Je vois donc que vous n'avez pas encore décelé l'omission de mon précédent message. Rentrez donc vite de Lisieux, il va vous falloir étudier mieux le dossier !

P.S. : Un courriel de Guy HEDOUIN, postérieur à ce message, m'oblige à en corriger la forme : il n'y a en fait de meneaux que verticaux, les pierres horizontales s'appellent en réalité des croisillons. Dont acte, encore une chose que je devrais copier cent fois.

Guy HEDOUIN m'a transmis, sur le vocabulaire de l'architecture et sur les grilles anciennes, une intéressante documentation que je ne peux mettre en ligne car elle n'a pas le format toléré par ce site (soit "jpg" ou "JPG" d'après ce que m'a dit mon jeune webmaster).
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 5 Mars 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Logis
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Juste pour le plaisir des yeux, voici les rondelles qui ornent le bas des nouvelles grilles, sur une idée copiée à L... :

5 mars 2011, détail du bas des nouvelles grilles.

Promis, si un visiteur me demande à quoi servent ces rondelles, je répondrai que c'est pour suspendre mes "Stetson". Chiche ?

Mon interlocuteur de Bellou-en-Houlme est venu me chercher ce matin pour m'emmener voir les pierres qu'il voudrait me vendre. En fait, ces pierres sont sur une ferme de Ger, donc en plein "synclinal Domfront-Mortain".

Il n'y a pas là beaucoup de pierres d'angle ni de linteaux. La bonne nouvelle, c'est qu'en plus des 80 m3 proposés, il y aurait un deuxième lot sur la même exploitation agricole.

Rentré à la Chaslerie, j'ai consulté la carte géologique du B.R.G.M. au 50 000ème. Or, si la ferme en question se trouve précisément sur du "O4-5", c'est-à-dire du "grès de May", il y a, à proximité immédiate, du "O3-4" mais aussi du "O5a" ("schistes du pont de Caen") et du "O6-S1" ("grès culminant"). Je ne sais pas de quelle carrière exactement proviennent ces pierres, donc suis bloqué pour identifier précisément leur âge. Je retiens néanmoins l'idée qu'à première vue et sur la base de mes connaissances géologiques embryonnaires à propos de l'Ordovicien (le "O" de cette classification des roches) et du Silurien (son "S"), elles seraient parfaites pour le mur d'escarpe des douves.

Il est prévu que mon interlocuteur me les livre triées par épaisseurs dès que le terrain, là-bas et chez moi, sera moins humide. Je lui ai montré les tas de Pascal, le long de la D22, afin qu'il saississe ce que j'entends quand je parle de pierres triées.

Nous avons trouvé un accord de principe, seule la date de livraison est encore en suspens.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 5 Mars 2011
Journal du chantier - Administration - Références culturelles - Désultoirement vôtre !
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Selon Bossuet dans ses "Leçons au dauphin", "la finalité de la vie politique est de rendre la vie commode et les gens heureux". J'ai le souvenir d'avoir dû commenter cette citation lors de mon passage-éclair sur les bancs de Sciences-Po. De mémoire, je croyais qu'il s'agissait, non de la finalité de la vie politique mais de l'objet de l'administration.

Le fait est qu'hier, lors de la visite de Marie FRULEUX, l'architecte des bâtiments de France, je me répétais en boucle cette citation déformée. Je ne voudrais pas, en effet, que le louable souci de bien faire pousse à multiplier des paperasses qu'à mon âge canonique, je considèrerais volontiers comme inutiles, chronophages, donc à sabrer.

Espérons que mon vœu silencieux sera entendu !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 7 Mars 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Logis - Bâtiment Nord
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Dès mon retour à Paris, j'ai interrogé Thibaud pour connaître son opinion sur les grilles. Il consulte en effet régulièrement ce site et je désirais avoir une première idée de la "température" familiale après mon coup de force. Je n'ai pas été déçu : Thibaud s'est déclaré perplexe devant ce qu'il appelle ma "bunkerisation" de la Chaslerie. Donc ça partait assez mal pour moi...

Mais ce soir, fortuitement, Carole, qui ne consulte, elle, jamais le site, m'a demandé quel avait été mon programme à la Chaslerie. Etape par étape, je lui ai appris que Roland FORNARI était revenu. Elle s'est alors enquis de mon "projet de grilles pour la salle à manger" (sic). Je lui ai répondu que la grille était posée. Elle a voulu savoir l'effet produit de l'intérieur de la pièce. J'ai suggéré que les grilles se mariaient bien avec les granits du mur et que c'était tout à fait dans le style du mobilier. Sa curiosité étant ainsi aiguillonnée, elle a voulu savoir ce que je prévoyais pour le salon. Et là, de proche en proche, j'ai pu lui faire passer les messages que les grilles y étaient également posées mais qu'il faudrait sans doute changer certains meubles de place. Bref, je lui ai ouvert des perspectives sur le mobilier et sur l'idée de meubler le bâtiment Nord, par exemple, avec certains fauteuils de style Louis XV.

Il semble que ces horizons l'aient intéressée. Il lui tarde tant que les travaux du bâtiment Nord avancent enfin ! Le fait est que j'ai pu ainsi la préparer aux changements intervenus à la Chaslerie depuis sa dernière visite.

Voici une très bonne chose de faite. La curiosité féminine, quel levier précieux pour les maris un petit peu trop entreprenants...

La suite au prochain numéro, quand Carole pourra juger directement de l'effet produit. Mais le plus dur pour moi est peut-être passé...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 11 Mars 2011
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Cette nuit vers 3 h du matin, alors que je descendais de la Kangoo, j'ai été accueilli par une bonne odeur d'herbe fraîchement coupée. Bernard a donc passé le "John Deere" pour la première fois de l'année.

Carole est d'une grande égalité d'humeur, ce n'est pas la moindre de ses qualités.

Lorsqu'elle est arrivée hier en fin d'après-midi à la Chaslerie, elle s'est d'abord dirigée vers la pièce qui sert de cuisine où elle a constaté que ses camélias en pots faisaient peine à voir. Elle les avait achetés à Saint-Jean-de-Beauregard à l'automne mais n'avait donné aucune instruction à Bernard pour les soigner en son absence. De mon côté, je n'avais rien fait non plus. Au bout d'un moment dans cette pièce, elle m'a dit : "Et ces grilles ?"

Nous avons traversé la cour en silence. J'avais un peu d'appréhension parce qu'avant que le soir ne tombe, les grilles sont particulièrement visibles de l'intérieur des pièces, sur fond de verdure éclairée par le soleil couchant.

Dans la salle-à-manger, elle m'a dit : "C'est ce à quoi je m'attendais."

6 mars 2011, la grille vue de la salle-à-manger.

Dans le salon, elle a ajouté, d'un ton dépité : "Ah là, là !" puis, résignée en quittant la pièce : "De toutes façons, maintenant, ce qui est fait est fait !"

6 mars 2011, les grilles vues du salon.

Nous sommes allés faire un tour sur la terrasse. Là, elle a reconnu : "Vu d'ici, ça a de l'allure, et ça complète bien la façade."

11 mars 2011, les grilles vues du Nord-Est.

Elle a ensuite examiné le détail des grilles du salon et commenté : "Il n'y a pas à dire, c'est du beau travail !"

11 mars 2011, les grilles du salon, vues de la terrasse.

Devant le mur qui relie la chapelle au manoir, elle m'a demandé : "Et le portail, où en es-tu ?" J'ai grommelé qu'on y pensait. La "bataille" semblait gagnée.

Enfin, le soir, après être montée à l'étage en passant devant le grand-oncle Paul, peu avant de s'endormir du sommeil du juste, elle a conclu ces découvertes d'un sobre : "On se sent bien en sécurité !"

11 mars 2011, la grille du grand escalier.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 12 Mars 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Logis - Murs divers - Références culturelles - Désultoirement vôtre !
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On se souvient peut-être que j'avais demandé à Roland FORNARI un "papier" pour justifier qu'il ne répare pas une patte d'attache cassée sur l'une des grilles posées la semaine dernière.

Il me l'avait promis et a tenu parole.

Voici donc le document qu'il m'a transmis :

Un exemple de la façon dont Roland FORNARI s'exprime.

Je pense retrouver ici tout l'humanisme opératif dont Roland me paraît imprégné. En tout cas, ce texte résume bien sa démarche et son chemin de vie, je trouve.

Roland m'a demandé si j'accepterais de me tenir à ses côtés, en compagnie de Lucyna, afin de faire reconnaître son "geste d'or" par les professionnels des métiers de la restauration des monuments historiques. Il voudrait se présenter à ce concours à l'occasion de son prochain travail sur le portail de la Chaslerie.

J'ai répondu que, sous réserve que ce concours soit de bon "standing" (car "Roi ne puis, Prince ne daigne, Rohan suis !"), je serais très heureux de l'aider à remporter ce trophée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 12 Mars 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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Cette semaine, Pascal a été arrêté une journée par un tour de rein.

Voici donc où en était rendue hier la restitution de la 2ème fenêtre de la façade Ouest de la ferme :

11 mars 2011, l'ancienne porte Est de la ferme.

Après avoir nettoyé le terrain du Tertre Linot, Bernard travaille actuellement au Nord de la Chaslerie, en bordure du champ des nièces de Jeannette LEVEQUE. Il m'a signalé hier qu'il avait trouvé là, dans le fossé, des traces de construction. Je m'y suis rendu en promenade cet après-midi avec Carole.

Effectivement, il y a là des vestiges de maçonnerie très ancienne, peut-être d'un bâtiment. Et aussi un petit pont de pierres enfin dégagé des ronces qui en interdisaient la vue :

12 mars 2011, le petit pont de pierre au Nord des terres de la Chaslerie.

De quand date ce pont ? De plus de trois siècles, certainement. Il a dû en passer, là, des charrettes chargées de foin ou de sarrasin, ce "blé noir" que Pascal retrouve désormais, par seaux entiers, dans les murs de la ferme où l'ont accumulé des générations de rongeurs.

Il y a un petit pont comparable, mais vraisemblablement plus récent, au Sud de la douve Est. Lors d'une "Journée du patrimoine", une vieille dame m'a raconté qu'il y a plus d'une soixantaine d'années, elle allait nettoyer son linge au lavoir qui se trouvait à proximité de cet endroit :

13 octobre 2009, le petit pont de pierre au Sud de la douve Est.

J'envisageais de récupérer les pierres du second pont afin de les réutiliser dans mes travaux. Mais, maintenant que j'ai vu l'autre, je choisis de les conserver en l'état et, un jour peut-être, de les restaurer. Sur le premier, il faudrait resserrer les pierres. On verra, je vais y réfléchir...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 13 Mars 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Chapelle - Liens divers - Dans l'Orne - Vie du site - Annonces
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Avouerai-je que je ne suis pas totalement convaincu par le dessin que m'a fait parvenir Roland FORNARI pour illustrer son projet de grilles pour la chapelle ?

Il y a d'abord un problème technique à résoudre : comment remplacer les barlotières sans risquer de casser les vitraux ? Ce problème n'est pas de la compétence du forgeron mais d'un vitrailliste. Il faudrait que j'en consulte un.

13 mars 2011, le vitrail Ouest vu de l'extérieur de la chapelle.

Indépendamment de cette difficulté, je me demande si les grilles prévues par Roland FORNARI ne vont pas nuire à la lecture des vitraux, et notamment des blasons, quand on les apercevra, si présentes, de l'intérieur de la chapelle :

Projet de Roland FORNARI pour les grilles de la chapelle.

Je vais donc prendre le temps de la réflexion. Et commencer sans doute par aller observer la grille qu'il m'indique avoir prise pour modèle, sur la tour du manoir de Mebzon, à Sept-Forges (c'est-à-dire à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est de la Chaslerie).

Au pire, si jamais je décidais de ne pas donner suite au projet de restitution des grilles de la chapelle, il faudrait que je trouve un moyen d'éliminer les araignées qui se font bronzer entre les vitraux et leurs doublures de protection.

N.B. : le site internet de Mebzon montre, dans ses "archives", une étonnante "cache de curé". Je recommande de prendre le temps de le parcourir.

@ Brigitte BUCHOT :

Votre réaction au sujet des grilles rejoint les points de vue de Thibaud et de Carole, même si cette dernière a sensiblement réduit la vigueur de ses critiques.

Cela démontre, selon moi, que les travaux consentis pour restaurer un monument historique ne sont pas toujours compris par - excusez-moi de vous traiter ainsi - les profanes.

En d'autres termes, la "plus-value latente", comme disent les gens des impôts, apportée par de tels travaux sur un monument est vraisemblablement une moins-value. C'est donc là un exemple que je pourrais produire au fisc si jamais le funeste projet d'"I.R.F." en cours de mise au point venait à voir le jour.

Je pense cependant avoir bien agi, dans l'intérêt du bâtiment et en respectant l'"esprit des lieux". Il me semble, d'après leurs réactions, que des observateurs avertis comme Guy HEDOUIN et les professionnels de la restauration de monuments comme Nicolas et Lucyna GAUTIER ainsi que Marie FRULEUX, partagent mon point de vue.

Donc, j'écouterai attentivement toutes autres réactions à venir à propos de ces grilles. D'autant, on l'a compris, que j'ai bien l'intention d'en rétablir d'autres et de ne plus laisser orphelins tous ces œillets plantés il y a des siècles dans les joints des chambranles des fenêtres.

P.S. : Le débat sur les grilles se développe. A propos du "papier" de Roland FORNARI, une autre visiteuse du site m'écrit :

"Je vois :
- de la mauvaise foi, toute de gauche ;
- que, malgré ses lectures si nombreuses, Monsieur n'a pas appris à écrire de façon moins prétentieuse et à ne pas user d'artifices pour camoufler des maladresses... et "essayer de faire croire ce qui n'est pas "!"

Moi, je persiste à trouver de la noblesse et une grande humanité dans le point de vue de Roland et, au moins à ce sujet, je partage pleinement sa façon de voir, de penser et de s'exprimer.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 14 Mars 2011
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Bâtiment Nord
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M. DUVEAU, le menuisier "meilleur ouvrier de France" recommandé par Patrice CAHART, m'a transmis son second projet pour la porte sur cour du bâtiment Nord, après qu'il l'a fait valider par Lucyna GAUTIER, ainsi que je le lui avais demandé.

Après avoir réduit à l'automne dernier la largeur de l'ouverture de cette porte (voir mes messages sous cet onglet, à partir du 24 novembre dernier), Pascal avait posé là, je le rappelle, une porte provisoire, récupérée à la ferme :

13 mars 2011, la porte provisoire du bâtiment Nord.

Le premier projet de M. DUVEAU, transmis en novembre dernier, ne me convenait pas. Ce modèle imposait en effet, compte tenu de la largeur de l'ouverture, de prévoir des menuiseries dormantes de part et d'autre du battant. Je le trouvais donc trop rustique :

Le 1er projet de M. DUVEAU pour la porte sur cour du bâtiment Nord.

Le second, calé sur l'ouverture rétrécie, me paraît marquer un net progrès :

Le 2ème projet de M. DUVEAU pour la porte sur cour du bâtiment Nord.

Je souhaiterais cependant connaître le profil du bas de la porte et m'interroge sur le type de sa poignée.

Je me demande aussi s'il ne conviendrait pas d'introduire de légères variations dans la largeur des planches de la partie basse de la porte.

Simonne FOURCADE
rédigé le Lundi 14 Mars 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Logis
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Très belles grilles, surtout vues de l'extérieur.

En attendant de les découvrir en vrai lors d'une visite à la Chaslerie.

Maman

Bonsoir,

Votre forgeron, manie aussi bien la plume que le marteau sur l'enclume.

Dommage que la remarque de la visiteuse soit tronquée, l'ensemble de son point de vue est peut-être intéressant et nous éclairerait sur sa notion de mauvaise foi (de gauche et la droite... n'a jamais de mauvaise foi).

Je trouve que les pierres du petit pont sont tout-à-fait à leur place, c'est un vestige du passé à conserver.

Le projet de grille de la chapelle est bien vu, voici les noms de deux vitraillistes du Calvados : Sylvie Liegeois, j'ai vu son travail dans le réfectoire de l'abbaye de la Lucerne-d'outre-mer, vraiment très beau et ce soir je ne retrouve pas l'autre personne.

Le manoir de Mebzon, manoir digne d'intérêt, serait-il envisageable, si le propriétaire le veut bien, que vous fassiez des photos d'ensemble.

Le projet de porte fait trop neuf, les lames verticales devraient être de largeurs différentes et non parallèles, je remplacerais la poignée par un loqueteau poucier ; mais ce n'est que mon point de vue, je ne suis pas conseiller technique. Mais pour un MOF.............?
Un autre exemple, à la Bézirie :

Porte au manoir de la Bézirie.

Porte au manoir de la Bézirie.

Porte au manoir de la Bézirie.

Je vois que vous avez sauvé votre peau auprès de Madame.

Bonne soirée !