Journal du chantier

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 25 Septembre 2015
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis
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Roland FORNARI me promet de me livrer d'ici une semaine les pentures nécessaires pour les portes que M. BRESSON doit poser dans l'entrée du logis.

Roland devrait en profiter pour reprendre les mesures de trois fenêtres du 1er étage du logis en vue d'en livrer les grilles "avant la fin de l'exercice fiscal". Je rappelle que ce travail était prévu dans le cadre du "programme 2014" mais que, comme l'on sait, j'ai dû m'armer de patience.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 26 Septembre 2015
Journal du chantier - Menuiserie - Logis - Aile "de la belle-mère" - Désultoirement vôtre !
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J'ai assisté en fin d'après-midi à la fin de la vente aux enchères du mobilier du manoir de la Raterie à Domfront. J'ai ainsi appris que la propriétaire, Me GUESDON, avocate, est décédée il y a environ six mois. Apparemment, les héritiers ne se sont pas mis d'accord pour le partage, de sorte que de très nombreux lots auront été dispersés à vil prix.

26 septembre 2015.

Je n'ai pas enchéri, ne serait-ce que parce que les quelques meubles qui avaient attiré mon regard étaient convoités par mon ami Jean LEMARIE et que je n'ai pas voulu lui ôter le pain de la bouche.

Jean m'a offert une gravure en épreuve d'artiste signée et dédicacée à un M. GUESDON, représentant notre manoir favori (une vue postérieure à l'incendie, sous un angle qui ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà grâce à des cartes postales anciennes).

28 septembre 2015.

28 septembre 2015.

Il me semble que je suis déjà le propriétaire d'un tirage de cette gravure, dont je devrai faire nettoyer cet exemplaire. Comme cela, à terme, chacun de mes fils en aura un tirage propre.

Je suis parti lorsque les enchères commencaient pour des boiseries Louis XV modifiées au XIXème siècle et qui se trouvent au 1er étage d'une dépendance de la Raterie. Jean, que, de retour à la Chaslerie, j'ai appelé alors qu'il était encore sur place, m'a dit que ce lot, dont un panneau au moins est atteint par la mérule, a été acquis pour moins de 1 000 € par un marchand. Il va essayer de me le rattraper. Je lui ai indiqué ma limite. J'ai donc raté l'occasion d'une bonne affaire, même si je ne sais pas trop où je pourrais installer ces boiseries au cas où l'intervention de Jean serait couronnée de succès.

Enfin, j'imagine que la Raterie sera bientôt à vendre. D'importants travaux seront à prévoir mais l'endroit a beaucoup de charme. Avis aux amateurs !

P.S. du 27 septembre 2015 : Jean a réussi à me rattraper ces boiseries. Je tâcherai d'aller assister au démontage qu'il m'a proposé d'effectuer (puis d'en rendre compte sur notre site favori). De même que le remontage, d'ailleurs. Je penserais à la chambre du 1er étage du colombier. Mais le sol en est en ciment, le chauffage n'y existe pas et il faudrait statuer sur le sort de sa cheminée existante. On va donc se donner le temps de la réflexion, sous le contrôle, je l'espère, de Benoît MAFFRE, notre architecte favori.

Hier soir, au concert à Lonlay, j'ai appris que la Raterie serait bien mise en vente, comme je l'avais imaginé. Le prix en serait raisonnable, de l'ordre de 200 000 €. Avis aux amateurs (bis) !

P.S. 2 : Selon un autre écho, la Raterie aurait déjà été vendue. A un couple d'antiquaires de Bagnoles qui envisageraient d'y ouvrir des chambres d'hôtes.

Ceci recoupe d'ailleurs une réflexion que m'avait faite l'un de ces deux antiquaires lorsque je lui ai acheté une collection de gros bouquins dernièrement. Il m'avait demandé si une vieille gravure représentant la Chaslerie m'intéresserait. J'avais compris qu'il s'agissait de celle que j'avais vue, il y a quelques années, dans l'antichambre du cabinet de Me GUESDON. Ce doit être celle-là même que Jean m'a offerte hier.

P.S. 3 : Cette histoire me turlupinait : pourquoi des antiquaires achetant la Raterie auraient-ils laissé celle-ci se faire dépouiller de telles boiseries ? En cette fin d'après-midi de dimanche, je suis donc allé le leur demander à leur magasin (où j'ai vu une belle armoire bressane à vendre pour une bouchée de pain).

En réalité, ils ont acheté une propriété à Tessé-la-Madeleine (ancienne propriété LAURENS) pour y développer une activité de réceptions de mariage mais ne se sont nullement intéressés à la Raterie. Celle-ci n'aurait donc pas encore été vendue, si tant est qu'elle soit déjà à vendre. Il faudra se renseigner auprès de l'office notarial de Domfront.

Quant à la gravure dont j'avais gardé le souvenir, ce n'était pas celle de la Raterie mais une autre, avec un lot de vieux documents sur notre manoir favori. Je place donc, désormais, ces objets dans mon collimateur. A suivre.

P.S. 4 du 28 septembre 2015 : Renseignement pris auprès de l'office notarial de Domfront, le manoir de la Raterie n'est pas à vendre. Mon interlocutrice me dit que, s'il l'est, "il y aura de la publicité", ce qui m'incite à rester à l'affût des nouvelles le concernant, que je répercuterais bien entendu sur notre site favori.

Alain BERTAUD, toujours assisté d'un parent, est revenu hier ramasser les pommes de la Chaslerie...

27 septembre 2015.

27 septembre 2015.

... et encore ce matin :

28 septembre 2015.

Il est prévu que les pommes soient pressées lundi prochain. J'irai assister au spectacle et en rendrai compte ici.

Je signale que M. BERTAUD, originaire de Ger, y possède une résidence secondaire qui serait située à moins d'un kilomètre d'une des éoliennes dont la construction vient d'être autorisée. C'est dire que nous avions de bonnes raisons d'entrer en contact. Et, grâce à cela, je disposerai bientôt de calva "produced at La Chaslerie" !

Je sens qu'on va se l'arracher dans la famille !

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Comme prévu, le salon des métiers d'art, hier à Alençon, m'a donné l'occasion de retrouver des artisans que j'apprécie, comme Ryszard ZUREK, arborant fièrement son insigne de 1er adjoint à Mortain :

27 septembre 2015.

Ryszard, père de neuf enfants, m'a appris que, suivant l'exemple du premier, le troisième vient d'entrer dans les ordres ; son second enfant, une fille, a été admise aux Beaux-Arts ; peut-être prendra-t-elle un jour la succession de son père, doreur de son état.

Je voulais saluer Virginie BERTHIER, vitrailliste à Nogent-le-Rotrou, qui avait été très injustement évincée du chantier de la chapelle de la Chaslerie par un architecte en chef des monuments historiques désireux de faire une faveur à l'un de ses compagnons de beuverie ; ce dernier, bien que plusieurs fois plus cher que Virginie, avait cumulé les bourdes à la Chaslerie ; j'avais donc refusé de régler à ce zozo le solde de sa facture, ce qui m'avait attiré, contre toute vraisemblance, les foudres dudit A.C.M.H. à qui, sur ces bases, j'avais retiré ma clientèle. Sur un plan pratique, ceci fut pour moi, pour l'essentiel, la source d'une grande économie dans mes dépenses de whisky.

Mais Virginie n'étant pas à son stand lorsque je suis passé hier, je me suis contenté de prendre les deux photos suivantes qui me paraissent démontrer qu'elle travaille toujours très bien :

27 septembre 2015.

27 septembre 2015.

J'avais remarqué que Thomas MOREL, forgeron à Montgaroult, exposait hier. J'ai constaté que son travail était toujours très soigné :

27 septembre 2015.

27 septembre 2015.

Thomas m'a communiqué son chiffre d'affaires (calculé, de mémoire, à 39 € de l'heure, Ryszard devant être à 41). Il semble ainsi que le R.S.I. pénalise très fortement ceux qui, comme eux deux, ont encore la correction de s'en acquitter...

27 septembre 2015.

J'ai pris les coordonnées d'un autre de leurs voisins exposants et me suis aperçu...

27 septembre 2015.

... qu'ils avaient consulté notre site favori - j'ai ainsi découvert que ce sont des membres assidus de notre fan-club - et notamment les messages consacrés à la rampe réalisée par Roland FORNARI pour le bâtiment Nord, celui-ci et celui-là où je n'avais pas été avare de compliments sur le travail de mon forgeron favori.

Bref, il est prévu que Serge RAMEAU, ferronnier établi à Saint-Nicolas-des-Bois, vienne à la Chaslerie afin de préparer un devis pour illustrer son savoir-faire. On verra bien !

On sait d'ailleurs que j'éprouve souvent du mal à obtenir de Roland qu'il réalise les travaux commandés. En plus, mon aîné aura sans doute besoin d'un forgeron de qualité lorsque, Roland ayant pris sa retraite, il souhaitera faire réaliser des ferronneries diverses pour l'"aile de la belle-mère". Donc il n'est peut-être pas idiot de se renseigner d'ores et déjà sur la concurrence.

P.S. du 1er octobre 2015 : Comme on peut s'en douter, Roland FORNARI, qui n'a pas l'internet, a eu vent de ce message-ci. On ne peut pas dire qu'il le laisse indifférent.

Pour répondre à la question qui me préoccupe, Roland m'indique qu'il ne peut pas passer en cette fin de semaine me livrer les pentures promises. Mais nous avons pris un rendez-vous ferme pour dans une semaine.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 29 Septembre 2015
Journal du chantier - Abords, Avenue, terrasse - Ferme et son fournil - Désultoirement vôtre !
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Vous connaissez les deux Normandes en poterie de Bavent que m'a vendues le père de Jean LEMARIE quelques jours avant son décès. Chacune est flanquée d'un âne :

28 septembre 2015.

28 septembre 2015.

Le problème est que ces deux ânes sont borgnes, aussi bien celui du fournil...

28 septembre 2015.

28 septembre 2015.

... que celui de la cour :

28 septembre 2015.

28 septembre 2015.

Se posait donc à moi la question de leur retrouver des yeux. Je pense qu'au salon des métiers d'art à Alençon, j'ai pris les coordonnées d'un fournisseur possible :

Pour le reste, j'ai relevé un certain nombre d'adresses d'artisans qui m'ont semblé faire du très bon travail :

- pour restaurer quelques vieux bouquins (dont ceux achetés dernièrement à Bagnoles) :

- pour restaurer une épée datant de la guerre de Cent-Ans et qui a pris la rouille :

27 septembre 2015.

- pour restaurer le coq en poterie de Bavent offert à Carole pour nos 40 ans de mariage et qui a déjà démontré qu'il ne savait pas voler :

Enfin, j'ai également fait la connaissance du couple d'artisans que l'on voit au début d'un reportage de notre vidéothèque favorite.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 29 Septembre 2015
Journal du chantier - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Sébastien LEBOISNE est venu hier récupérer le châssis de la fenêtre de ma chambrette monacalo-monastique pour en changer le jet d'eau :

28 septembre 2015.

28 septembre 2015.

Il n'a cependant pas retourné les vitres comme je le lui avais demandé car, selon lui, cela mettrait en risque l'étanchéïté du dispositif. Dont acte.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 29 Septembre 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Logis - Aile "de la belle-mère"
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Tôt ce matin, Jean LEMARIE, son fils Joseph et ses deux employés ont livré l'auge achetée dernièrement. Igor et le "Valtra" ont aidé à la décharger :

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

J'ai profité de la présence de tous ces athlètes de haut niveau pour leur demander d'enlever le "Godin Colonial" de mon bureau...

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

... et de le déposer dans le fournil de la ferme où il restera à le raccorder à la gaine de sortie des fumées :

29 septembre 2015.

De même, ils m'ont débarrassé d'un vieux canapé-lit hérité de ma mère et que je stockais sous la charretterie, pour le plus grand plaisir des souris et de divers volatiles.

Après quoi nous nous sommes rendus à la Raterie où ces jeune gens ont démonté les boiseries vendues dimanche :

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

J'en ai profité pour regarder mon achat de plus près...

29 septembre 2015.

... et pour en mesurer la hauteur, soit 2,87 m environ, ce que j'aurais évidemment dû faire plus tôt.

Restera donc ouverte la question du choix de la pièce où ces boiseries, une fois restaurées et adaptées, pourront être réinstallées :
- au 1er étage du colombier, mais la hauteur sous plafond n'y est que de 2,60 m,
- dans l'une des tours du logis (au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est, la hauteur sous plafond dépasse 3,65 m, ce qui obligerait sans doute à prévoir un faux plafond),
- dans l'ancienne cuisine du bâtiment Nord, mais la hauteur sous plafond y est de 2,55 m,
- ou bien carrément dans notre salle-à-manger à Paris où l'on dispose de 3 m de hauteur mais où il faudrait prévoir de nouveaux panneaux puisqu'on n'en a récolté que 14 m de long environ à la Raterie.

Nous aurons le temps d'y réfléchir puisque, après le traitement qu'il leur a fait subir cet après-midi, Jean estime qu'il faudra une bonne année à ces panneaux pour sécher avant que ses employés n'y travaillent de nouveau.

En effet, l'équipe de Jean a retiré les clous de ces panneaux...

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

... les a brossés vigoureusement à l'ammoniac...

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

... avant de les rincer à grande eau...

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

... puis de commencer à les faire sécher :

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

29 septembre 2015.

Afin de recueillir son approbation sur le projet de rive de tuiles, Franck LIEGEAS a envoyé à M. MAFFRE des photos du chantier prises hier en fin de journée :

1er octobre 2015.

1er octobre 2015.

2 octobre 2015.

M. MAFFRE lui a répondu qu'il trouve le débord des rives trop important.

De mon côté, j'observe le travail de Christopher sur une lucarne à capucine...

1er octobre 2015.

1er octobre 2015.

2 octobre 2015.

... et il m'apparaît très soigné :

2 octobre 2015.

2 octobre 2015.

Christopher interpose un tissu imperméable entre deux pureaux successifs. Surtout, arrivé en haut de la lucarne, il est obligé, en raison du caractère bombé de la capucine, de meuler la partie qui sera cachée du dessus des ardoises d'un rang et le dessous des ardoises du rang suivant. Afin de fignoler l'ajustement, il est amené à utiliser à ce stade des vis inox plutôt que des clous :

2 octobre 2015.

2 octobre 2015.

2 octobre 2015.

2 octobre 2015.

2 octobre 2015.

Tout ceci prend du temps. Ainsi, en cette fin de semaine, la couverture de cette première lucarne n'est toujours pas achevée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 2 Octobre 2015
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
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J'ai téléphoné ce matin à Emeline LE NOZAHIC, mon officier traitant à la D.R.A.C., pour savoir s'il serait possible de lancer avant la fin de 2015 la restauration de menuiseries extérieures du logis. Je pense prioritairement à celles de la cage d'escalier (pour permettre, dans la foulée, à l'entreprise BODIN d'en enduire les murs comme c'est prévu au "programme 2014" de travaux) ainsi qu'à celles de la "salle dévastée" (au-dessus du salon) puisqu'on a vu que les actuelles sont tellement fatiguées qu'un coup de vent les ouvre.

Hélas, ce ne sera pas possible. Il faut d'abord que j'envoie à la D.R.A.C., en trois exemplaires papier, l'étude de M. MAFFRE. L'inspection générale des monuments historiques sera ensuite saisie par la D.R.A.C. et se prononcera sur cette étude.

Ensuite, on pourra envisager de constituer de nouveaux dossiers pour soumettre à la D.R.A.C. le détail des travaux précis envisagés prioritairement. La D.R.A.C. aura alors à les approuver et, si possible, les subventionner au nom de l'Etat. Il faudra ensuite que je sollicite une subvention complémentaire du conseil départemental.

Bref, tout ceci m'apparaît tellement lourd que, pour simplifier, je vais demander à M. MAFFRE de préparer les dossiers détaillés pour l'ensemble des menuiseries extérieures du logis et pour les deux dernières portes du bâtiment Nord. J'aimerais que toutes ces formalités soient derrière nous le plus tôt possible en 2016.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 2 Octobre 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse
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Igor en a enfin fini avec le débroussaillage des douves :

2 octobre 2015.

Il me dit qu'il lui tarde de construire notre troisième petit pont à cet endroit.

Ce sera une gros travail. Mais il faudrait d'abord jointoyer le premier et terminer le deuxième que nous avons laissés en plan depuis pas mal de temps.

Et j'aimerais bien, pour récupérer ma chambrette monacalo-monastique, maintenant que Sébastien LEBOISNE est passé, qu'Igor y termine le petit travail que je lui ai demandé.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 6 Octobre 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Cave
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Pour occuper Igor les jours de pluie, j'ai décidé de lui demander d'enduire les murs à l'intérieur de la cave :

6 octobre 2015.

6 octobre 2015.

Dans un premier temps, il regroupe au centre des deux pièces principales du rez-de-chaussée tout le bazar que j'entrepose là.

Enfin la première lucarne du colombier est terminée. Ce matin, le lignolet était orienté du mauvais côté, compte tenu des vents dominants...

6 octobre 2015.

6 octobre 2015.

... et j'ai fait rectifier :

6 octobre 2015.

6 octobre 2015.

De même, entre le début et la fin de la journée, Thierry a modifié la pose des premières tuiles :

6 octobre 2015.

6 octobre 2015.

Franck me dit que la pose des ardoises va encore prendre 2 semaines et il en prévoit 3 autres pour les tuiles.

Tant mieux car je n'ai toujours pas réussi à mobiliser un artisan du secteur pour gaîner le conduit de cheminée.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 7 Octobre 2015
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Cave
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Igor dépose un gobetis de "Baticim" sur le mur Nord de la cave :

7 octobre 2015.

Comme je n'aime pas beaucoup ce produit pour les usages intérieurs, je lui conseille d'utiliser plutôt de la chaux. Il opte pour un mélange de "Baticim" et de chaux :

7 octobre 2015.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 8 Octobre 2015
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis
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Comme promis, Roland FORNARI m'a livré ce matin les pentures de futures portes de l'entrée du logis. Je les trouve très réussies :

8 octobre 2015.

Plutôt que de polémiquer avec des tiers, Roland était heureux de me montrer que son travail est apprécié, comme en témoignent un article paru dernièrement dans le "Figaro Magazine"...

... et un autre paru hier dans "Maisons Normandes" :

Il m'a enfin assuré que les grilles des fenêtre du 1er étage du logis seraient posées avant la fin de 2015.

La lucarne Sud du colombier a été couverte par Eric (le compagnon dont j'ai fait la connaissance dernièrement et dont je n'avais pas encore cité le prénom). Elle est parfaitement réussie :

8 octobre 2015.

En revanche, je trouve la besace un tantinet rachetèque :

8 octobre 2015.

Mais Franck et Thierry m'expliquent qu'ils ne pouvaient lui donner davantage d'ampleur, sauf à nuire à l'étanchéité des derniers rangs d'ardoise. J'accepte la justification tout en regrettant que la raison de la pierre saillante de la souche de cheminée demeure inconnue.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 9 Octobre 2015
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord - Aile "de la belle-mère"
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Hier après-midi, je suis passé à la D.R.A.C. où j'ai déposé un volumineux dossier à l'intention de Philippe ROCHAS, notre conservateur régional du patrimoine. J'y avais joint le courrier suivant :

(début de citation)

Monsieur le conservateur régional,

Pour faire suite à une conversation récente avec Mme LE NOZAHIC, je vous prie de trouver ci-joint 3 tirages-papier de l’étude préalable, en date du 18 septembre dernier, que M. Benoît MAFFRE, architecte du patrimoine, a consacrée aux menuiseries extérieures des bâtiments sur cour du manoir de la Chaslerie. J’y ajoute le tirage-papier de trois messages du site internet de la Chaslerie, à savoir les messages n°18784 (8 pages), 18 852 (2 pages) et 18854 (106 pages) ; le premier porte sur un monument disparu en 1944, le manoir de Chaponnais à Domfront, qui ressemblait beaucoup à la Chaslerie ; les deux autres (reliés ensemble) sur la petite étude que j’ai effectuée sur les linteaux des fenêtres du premier étage des manoirs du Domfrontais ; ces trois messages étaient destinés initialement à M. MAFFRE mais je pense qu’ils peuvent vous intéresser.

Je comprends que vous allez soumettre l’étude de M. MAFFRE pour avis à l’inspection générale des monuments historiques.

Je profite de cet envoi pour vous faire part de mes remarques personnelles sur cette étude et pour vous indiquer comment je souhaite la mettre en application.

1 – Sur l’étude de M. MAFFRE :

Je suis d’avis que cette étude est globalement remarquable, très fouillée et fort utile.

M. MAFFRE et son assistante, Floriane GRIPPON ont finement exploité la plupart des documents que j’avais mis à leur disposition, notamment via le site internet de la Chaslerie.

Mais, comme je trouvais qu’ils insistaient trop, dans une version provisoire de leur rapport, sur l’idée que les linteaux du 1er étage du logis auraient été là depuis l’origine, j’ai mené une petite enquête complémentaire sur les pratiques locales qui tend à montrer qu’à tout le moins, on peut douter de cette façon de conclure cette question. Pour M. Nicolas GAUTIER, A.B.F. qui connaissait bien la Chaslerie, ces linteaux avaient été bricolés après l’incendie de 1884 ; il se basait notamment sur la présence d’un double jet d’eau sur la cheminée centrale du logis (voir la photo de mon message n° 18852) ainsi que sur une vieille photo, conservée dans le dossier de la C.N.M.H., montrant des enduits anciens sur la façade sur cour du logis (cette photo est reproduite en page 31 de l’étude de M. MAFFRE). Ces éléments m’avaient paru probants. Le fait est qu’en l’absence d’études sur le haut des murs du logis (qui auraient pu être rabotés à la suite de l’incendie) et d’images anciennes de la Chaslerie, en l’état actuel du dossier, cette question ne peut, à mon avis, être tranchée de façon définitive. J’ai cependant bon espoir d’arriver à mettre la main prochainement, grâce à un brocanteur ami, sur des documents qui seraient conservés par (...) et qui pourraient nous en apprendre un peu plus.

Quoi qu’il en soit, je pense que mes messages sur Chaponnais et les linteaux peuvent utilement compléter votre documentation générale sur les manoirs du Domfrontais. Le fait est qu’une proportion importante de ceux-ci n’est pas protégée au titre des M.H. malgré leur intérêt évident. J’ai en outre constaté qu’une proportion significative de ces monuments est en état d’entretien médiocre ou pire encore. On peut craindre que, d’ici une ou deux générations, nombre d’entre eux soient très abîmés, voire aient disparu.

Cette dernière remarque coïncide avec le constat que je fais fréquemment, dans les parages de la Chaslerie, sur les difficultés qu’éprouvent nombre de propriétaires à transmettre leur bien dans leur famille. De ce point de vue, je suis privilégié, et la Chaslerie aussi, puisque nous avons la chance que mon aîné assume ce qui n’est certes pas un cadeau. Je vous dis ceci pour vous inciter à une certaine compréhension, comme je m’y efforce de mon côté, vis-à-vis de mon fils et de son souci de rendre habitable l’ « aile de la belle-mère » (écuries + colombier), à quoi je suis prêt à ajouter, par simple bon sens, la tour Louis XIII.

Comme vous le savez, Lucyna GAUTIER avait obtenu un permis de construire pour l’ « aile de la belle-mère », en ayant bâti son projet autour de la cage d’escalier qu’elle prévoyait dans l’emprise des écuries, au contact du colombier.

M. MAFFRE est, quant à lui, désireux de prévoir l’entrée de ladite aile et l’escalier correspondant au milieu de la longueur des écuries. Ceci entraîne une réaffectation en cours des volumes intérieurs, sur laquelle vous ne manquerez pas d’être saisi le moment venu.

L’étude de M. MAFFRE est basée sur ce choix. Il en résulte des modifications des maçonneries des ouvertures sur le principe desquelles je suis d’accord, ayant moi-même déjà rebouché deux ouvertures très laides et réduit une troisième tout aussi ratée sur la façade Ouest des écuries. Mais il me semblerait opportun de ne pas perdre de vue le caractère initial de maison forte de la Chaslerie. Donc je recommanderais pour ma part que les nouvelles ouvertures de la façade Ouest soient équipées, elles aussi, de grilles. Et je m’interroge – sans avoir de réponse assurée – sur la taille souhaitable des vitres des fenêtres à venir de l’ « aile de la belle-mère ».

Sur ces deux questions particulières, je lirais avec intérêt, mais avec l’ouverture d’esprit que j’ai dite, l’avis de l’inspection générale des monuments historiques.

2 - Quant à la mise en œuvre des recommandations de M. MAFFRE, je me borne ici à évoquer celles que je financerai, à savoir celles sur le logis et le bâtiment Nord, les autres devant l’être par mon aîné.

Lorsque j’ai parlé à Mme LE NOZAHIC, je lui ai dit que j’aimerais faire passer avant la fin de 2015 la restauration des menuiseries extérieures de la cage d’escalier du logis (de manière à achever rapidement le programme 2014 qui inclut les enduits intérieurs à confier à BODIN) et celles de la « pièce dévastée » (au 1er étage, au-dessus du salon) car elles sont en coma dépassé, le vent suffisant à les ouvrir avec les dégâts des eaux que vous pouvez imaginer. Mais Mme LE NOZAHIC m’a dit qu’il lui semblait trop tard pour monter, d’ici la fin de 2015, les dossiers d’autorisation et de subvention correspondants.

Je suis donc amené à recaler ma demande. C’est ainsi que je vous informe que je souhaiterais engager dans les meilleurs délais la restauration de l’ensemble des menuiseries extérieurs du logis, sans oublier les deux portes en rade du bâtiment Nord. Bien entendu, comme je suis extrêmement satisfait (aux délais près) du travail de M. MAFFRE, je compte bien le mandater pour monter les dossiers et suivre ces travaux.

Il s’agit ainsi d’un budget de l’ordre de (...) € T.T.C. que je vous prierais de bien vouloir subventionner au taux des M.H., étant entendu que je compte, si c’est encore possible, solliciter une rallonge du conseil départemental.

S’agissant de ce programme, j’émets cependant un doute sur les (...) € H.T. budgétés par M. MAFFRE pour la porte sur cour du logis. M. MAFFRE a en effet, à l’occasion de son étude, découvert qu’une double porte actuelle de l’ « aile de la belle-mère » provenait de cet endroit (voir page 30 de son étude). Mais j’observe les deux points suivants :
- d’une part, cette porte est très peu épaisse, donc pas adaptée à une façade Ouest soumise aux intempéries ;
- d’autre part, il me paraît évident, compte tenu de la fournaise de l’incendie de 1884 qui avait explosé les granits, que cette porte avait été installée là après ledit incendie ; donc ce n’est pas une relique ; et d’ailleurs je trouve son style Louis XV incongru à cet endroit.

J’espère que mon long propos vous sera utile, me tiens évidemment prêt à répondre à toutes vos questions éventuelles et vous prie d’agréer, Monsieur le conservateur régional, l’expression de mes sentiments très agréablement cordiaux.


P.S. : En ce qui concerne le « programme 2014 », Roland FORNARI, passé me voir ce matin, m’a livré les pentures des portes intérieures de l’entrée du logis, de sorte que M. BRESSON va pouvoir poser ces portes dans les prochaines semaines. De même Roland FORNARI m’a assuré qu’il poserait les grilles des fenêtres du 1er étage du logis avant la fin de l’année. C’est dire qu’il ne resterait plus, pour terminer le « programme 2014 », qu’à enduire les murs de la cage d’escalier du logis. Pour des raisons évidentes, il me paraît souhaitable que les menuiseries extérieures de ladite cage d’escalier aient été refaites avant que BODIN n’intervienne.

(fin de citation)

Je mets ce courrier en ligne ici car l'expérience montre que c'est pour moi le meilleur archivage.

Cela me donne l'occasion de me relire et je m'aperçois ainsi que j'ai oublié de fournir un autre argument important pour moi : l'année 2016 sera en effet la dernière année avant ma retraite, donc la dernière année avant une chute marquée de mes revenus ; il serait donc souhaitable que je sois mis en position d'apporter mon écot au "programme 2016" alors que c'est encore possible. Il faudra que je pense à le rappeler lors d'un prochain contact avec le conservateur régional.

Après être passé à Caen, j'ai téléphoné à M. MAFFRE pour lui dire que je comptais sur lui pour préparer rapidement la paperasse utile pour le "programme 2016". M. MAFFRE m'a répondu qu'il le ferait dès que l'inspection générale des monuments historiques se serait prononcée sur son rapport. Logique. Espérons donc qu'ils ne tardent pas trop.