Géologie

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 14 Avril 2015
Désultoirement vôtre ! - Géologie
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Au courrier ce matin, une lettre de M. DORE, en réponse à un précédent échange :

Je pense qu'à défaut de pouvoir crapahuter de concert aux environs de notre manoir favori, nous devrions pouvoir nous rencontrer en région parisienne où je me rends périodiquement pour prendre des nouvelles de la plus mignonne petite-fille de la Terre.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 14 Mai 2015
Désultoirement vôtre ! - Géologie
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Ouvrant avec retard la boîte aux lettres, j'y trouve ce matin le courrier suivant, posté le 11 de Charenton-le-Pont. Il émane du plus capé en géologie des membres de notre fan-club, le professeur Francis DORé :

Cher Monsieur, c'est promis, dès que je repasse en région parisienne, je vous fais signe. On ne va quand même pas se contenter d'échanges virtuels ! A bientôt donc !

Francis DORé
rédigé le Mardi 16 Juin 2015
Désultoirement vôtre ! - Fac - Géologie
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Bonjour M. Fourcade,

Ma belle-fille Marie-Dominique Lacroix Doré, (directrice des services d'infrastructure secteur public IBM) se souvient, au cours de sa carrière, d'avoir été mise en relation avec votre épouse Mme Fourcade. Le monde est petit.

Clin d'œil 3 est posté.

Cordialement,

Francis Doré

N.D.L.R. : Je le dirai à Carole. Bonne journée !

Je m'étais rendu cet après-midi au magasin de Jean LEMARIE pour voir l'"auge de granit" que je lui ai achetée dernièrement après en avoir seulement vu des photos sur le courriel qu'il m'avait adressé :

Jean m'a indiqué qu'il venait de se procurer cette auge chez un confrère du Calvados.

Mon attention a été attirée par des marques des ciseaux qui avaient taillé cette pierre à une époque indéfinie (de Louis XIV au Directoire) ; je n'ai pas reconnu la marque des outils utilisés sur du granit...

... mais il m'a semblé que le matériau pourrait être un calcaire, comme le dépôt intérieur aux vasques me l'a suggéré, et même, vu ces marques de ciseau, un marbre. Le dessous des deux bassins m'est également apparu trop lisse pour être en granit.

A l'aide d'un canif, Jean a gratté la pierre :

Il semble bien que nous ayons affaire à un marbre gris. Je suppose que, pour nous en convaincre, nous aurons à observer si une goutte d'acide chlorhydrique, déposée sur la partie grattée, provoque une effervescence ou pas.

Si tel est bien le cas, j'aurais fait une excellente affaire...

Restera à déterminer où et comment installer cette auge qui devait être maçonnée contre le mur extérieur d'un bâtiment, vu la patine et les lichens. La partie que j'avais pensée devoir être maçonnée dans un mur comporte des trous carrés importants, comme s'il y avait eu deux barreaux de fer devant chaque bassin. Je ne vois pas cette pièce imposante être implantée dans la cour de la Chaslerie, contre le mur des écuries. En revanche, à l'intérieur du bâtiment, elle pourrait par exemple servir de desserte en-dessous d'une sorte de double passe-plats à créer dans un mur de refend.

L'avis de M. MAFFRE sera sollicité le moment venu.

Jean pense me livrer l'engin assez rapidement. Compte tenu de l'épaisseur des vasques, j'évalue qu'il doit peser plus de 300 kg.

Comme on le sait, la préfète de la Manche a signé, le 12 mars dernier, les permis de construire, à côté des 4 éoliennes qui existent déjà à Ger, 6 nouvelles machines industrielles, de 152 mètres de hauteur et 3,5 MW de puissance chacune, sur le territoire des communes voisines de notre manoir favori que sont Ger et Saint-Georges-de-Rouelley.

Comme le montre le plan suivant, émanant du promoteur, il est acquis que ces éoliennes se verront de très loin et de très nombreux endroits de notre bocage :


Tant à titre personnel que pour le compte de l'"Association pour le développement durable du Domfrontais et de ses environs", j'ai signé en temps utile un recours gracieux demandant à la préfète de la Manche de retirer les deux arrêtés en cause. L'"Association pour la restauration et l'animation du manoir de la Chaslerie" en a fait autant, de même qu'un certain nombre de personnes physiques et d'associations légitimement inquiètes de ce projet éolien.

La préfète de la Manche n'ayant pas répondu à ce recours gracieux, les signataires de ce dernier disposaient de deux mois à partir de ce rejet tacite pour lancer un recours contentieux. Autrement dit, aujourd'hui était la date-limite pour signer le recours contentieux.

Comme je l'ai expliqué sur son site en donnant les motifs de sa décision, l'"Association pour le développement durable du Domfrontais et de ses environs" a décidé de s'abstenir.

Il en ira de même pour l'"Association pour la restauration et l'animation du manoir de la Chaslerie" et pour moi. Non que nous nous désintéressions du dossier. Au contraire, il nous paraît important de combattre un projet funeste à beaucoup d'égards et dont les avantages supposés pour les propriétaires des terrains ou la communauté de communes d'implantation sont, à l'évidence, minimes par comparaison aux risques financiers qu'eux-mêmes encourent (et qu'ils ignorent ou feignent d'ignorer), sans même évoquer la dégradation de paysages immémoriaux dans notre région où le tourisme est une des rares activités économiques qui marchent encore.

Le motif de notre abstention est purement juridique. En effet, en l'état de la jurisprudence, ni notre association favorite ni moi-même n'aurions un "intérêt à agir" aux yeux du juge. Par voie de conséquence, le 1er article du jugement nous débouterait, l'association comme moi.

Il nous est apparu inutile de risquer cette réponse inévitable puisque, en tout état de cause, nous savons que des requérants de première qualité et à l'"intérêt à agir" incontestable devraient signer aujourd'hui-même le mémoire introductif préparé par Me Francis MONAMY, avocat au barreau de Paris. Me MONAMY a réussi ces dernières semaines, avec notre concours actif, à faire annuler le "Schéma régional éolien" de Basse-Normandie. Nous avons toute confiance en lui, face à un promoteur éolien retors et avide de profits subventionnés en réalité par tous les abonnés d'EdF, pour faire triompher le bon sens, c'est-à-dire annuler les permis de construire en question.
Francis DORé
rédigé le Mercredi 20 Janvier 2016
Désultoirement vôtre ! - Géologie
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N.D.L.R. : Merci à Francis DORE d'entretenir cette rubrique. Dans son courrier de transmission, il m'annonce que sa petite-fille vient d'entrer à l'X. Je félicite ma jeune camarade !

Je ne sais plus comment ni pourquoi ce pavé était entré dans ma bibliothèque. Peut-être mon côté écolo, souvent bien dissimulé il est vrai. Le fait est qu'"Effondrement" de Jared DIAMOND est un livre passionnant. Manque de pot, j'ai égaré mon exemplaire alors que, après avoir tout compris de la Polynésie, j'allais apprendre pourquoi les Vikings avaient réussi à s'implanter en Islande mais pas au Groenland.

Pour rester à ces altitudes, j'ai donc acheté "De l'inégalité parmi les sociétés" où le même auteur essaye de démontrer que les différences matérielles et de civilisation entre les hommes tiennent à des raisons géographiques et non raciales. Vaste programme.

Je recommande vivement ces ouvrages. Très stimulants.

Francis DORE
rédigé le Mardi 8 Novembre 2016
Vie du site - Entretien du site - Désultoirement vôtre ! - Géologie
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N.D.L.R. : Cher Monsieur,

Merci pour ce message. Je m'inquiétais d'être sans nouvelles.

Votre petite-fille est charmante et je vous envie beaucoup de ne pas être la cible favorite de castrateurs invétérés ou autres maniaques de la "privacy". Tout le monde ne peut pas en dire autant.

Patrimoine et musées de la Manche
rédigé le Dimanche 3 Décembre 2017
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Jules ROUSSEL, LE DERNIER EXPLOITANT DES CARRIÈRES À GRÈS pour les potiers de GER.

Les carrières d'argile de la Haute-Chapelle (Orne) ont fait l'objet de plusieurs photographies au début du XXe siècle. A l'époque, certaines ont été éditées en cartes postales mentionnant leur exploitant : Jules ROUSSEL.
Dans le journal "Le Publicateur Libre" du 3 décembre 1982, Constant LERIVRAIN (84 ans à l'époque) raconta à Bernard DESGRIPPES avoir connu ce personnage. Extrait :
"M. Jules Roussel, patron de toutes les fosses à pots, demeurait au café-épicerie du carrefour de Saint-Gilles. Les ouvriers qui travaillaient dans cette entreprise possédaient tous une petite ferme. L'extraction de la terre se pratiquait principalement l'été. Pendant la période hivernale, les champs étant trop humides, M Roussel s'adonnait à son véritable métier, celui de lattier (fabricant de lattes).
Parmi les employés de cette activité saisonnière, Constant se souvient de quelques noms : M. Langlois, M. Coudray, M. Emile Hamelin, M. Théodore Montecot.
A trois mètres de profondeur, les ouvriers trouvaient une argile bleue et tendre, le kora. Elle était débitée en grosses mottes à l'aide d'un faussoneu, sorte de grande houe. Quand survenait un orage ou de grosses pluies (...), Jules ROUSSEL passait parfois des nuits entières à pomper l'eau des fosses. Il eu bien de la misère. C'était un homme bosseur et courageux !".

Le MUSEE DE LA POTERIE NORMANDE A GER est à la recherche de personnes pouvant l'aider à reconnaître les hommes qui apparaissent sur les photographies suivantes. Sauriez-vous l'aider ?

Une charrette est en cours de chargement pour l'expédition de l'argile dans un des ateliers de Ger. A droite de la photo, un wagonnet de mine facilite le transport de l'argile. Devant le bâtiment, on retrouve les enfants observés sur la carte postale de la "buvette".
Carte postale début XXe s. Collection Régis GAUTIER :

Sur ce front de taille de la carrière d'argile "de la Goulande", s'observent le "stérile" (couches non exploitées) puis, en dessous, l'argile à grès avec les entailles faites par la la houe du carrier.
Carte postale début du XXe s. Collection Musée de la poterie normande, Ger :

Cette exceptionnelle photographie du début du XXe siècle montre différents niveaux d'exploitation de l'argile de la carrière ainsi que les outils rudimentaires utilisés par les "Goulandiers" : la houe, le couteau et le seau d'eau pour décoller l'argile ainsi que l'échelle. Un des ouvriers présente la motte d'une vingtaine de kg extraite à chaque coup de houe.
Collection M. et Mme Decosse :

Le propriétaire de la carrière, Jules Roussel, est probablement l'homme au centre avec la veste sombre. Sa femme est ses enfants seraient alors derrière lui. Pas moins de 4 bouteilles en grès, une en verre, 1 pichet et 11 godets sont utilisée pour cette "buvette" entre deux labeurs.
Cliché AD50 :

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"Tout passe. Tout finit. Tout disparaît."

En effet.

Les derniers mots écrits par Jean d’Ormesson.

(Avec une belle faute d'orthographe, semble-t-il, mais "nobody is perfect", n'est-ce pas ?)

P.S. : Il y a quand même des trucs curieux.

"Mais cela ne sera pas encore pour cette fois: «toutes les tentatives pour extraire l'ADN des échantillons d'ambre se sont révélées infructueuses», précise dans un communiqué le musée d'histoire naturelle de l'université d'Oxford."
Domfront 61700
rédigé le Dimanche 18 Février 2018
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Après la pluie, après la neige, voici une belle journée bien ensoleillée qui vient de passer. Avec un très beau coucher de soleil. L'occasion de faire un tour du coté du tertre Saint Anne et de profiter des très beaux points de vue sur le château de Domfront. L'occasion aussi de découvrir et redécouvrir la maison des allemands, la Chapelle St Anne, l'ancienne carrière :

Je cherche toujours à me renseigner sur la profondeur de la (vraie) nappe phréatique (pas celle de surface) ainsi que sur la nature du sous-sol de notre manoir favori.

Sur les conseils de Roger GRIPPON, j'ai rendu visite hier soir à une voisine qui a échoué à chauffer par géothermie profonde sa maison du bourg de La Haute-Chapelle. Elle m'a expliqué qu'il y a une quinzaine d'années, lorsqu'elle avait voulu faire forer des puits de 40 m de profondeur, l'artisan était arrivé, à -17 m, sur du sable "de sablier", très fin, de sorte que, ne sachant pas chemiser ses trous, il n'avait pu aller plus loin. Cette dame a donc fini par opter pour l'aérothermie.

Cette dame me conseille de m'adresser à Philippe JARRY, mon terrassier favori, pour qu'il m'en dise plus car "il connaît bien le sous-sol de la commune".
Dans mes efforts pour essayer de comprendre le sous-sol de notre manoir favori, j'ai reçu de Roger GRIPPON le conseil d'aller interroger M. André BRARD, agriculteur basé à Saint-Bômer-les-Forges, aux Vallées Le Coq, c'est-à-dire à 3 km à vol d'oiseau à l'Est de notre manoir favori.


M. BRARD m'a expliqué qu'il y a une vingtaine d'années, le Service Hydrologique de l'Orne avait procédé à deux forages sur ses terres en vue de trouver un approvisionnement pour la desserte en eau des populations environnantes. L'un des forages, à 80 m de profondeur entre la Bissonnière et la Planche, n'avait rien donné. L'autre non plus jusqu'à 78 m de profondeur mais l'eau y avait été trouvée à - 80 m et le forage avait été poursuivi jusqu'à - 100 m. Néanmoins, le débit de 40 m3/h avait été considéré comme insuffisant pour l'usage envisagé. Des terrains friables avaient été traversés, dont du schiste, de sorte qu'une fois le trépan retiré, le trou s'était rebouché tout seul.


A quelque temps de là, M. BRARD avait repris le forage à son compte puisque l'eau se trouvait à 130 m de dénivelé sous sa maison. Il avait alors eu recours à une entreprise de Loire-Atlantique, qui, au fur et à mesure de la descente de son engin, avait disposé un tube de PVC de 140 mm de diamètre, par empilement de sections de même longueur que les sections du tube métallique de forage, soit de l'ordre de 5 m chacune, ceci pour prévenir l'effondrement des matériaux traversés. L'eau avait jailli en surface, en puits artésien, mais elle était ferrugineuse. Donc un "défériseur" avait dû être installé, de même que, finalement, une pompe de 12, 5 CV quelque part dans le trou.

Après quoi, puisque Roger GRIPPON m'avait indiqué que M. BRARD est un agriculteur d'élite, j'ai souhaité qu'il me montre l'usine de production de méthane qu'il est en train de construire et qui traitera le fumier de ses bêtes (bovins et cochons, les cochons suivant un régime alimentaire particulier, sans O.G.M. mais avec ajout d'oméga 3, ceci afin d'obtenir les meilleures rillettes du Mans) :

10 mars 2018.

10 mars 2018.

10 mars 2018.

J'ai été impressionné par la taille de l'investissement en cours (en haut à gauche de la photo suivante dont on sait qu'elle a 20 mois) :

10 mars 2018.

Qu'on en juge : il y a là deux cuves de béton de 15 mètres de diamètre et 6 m de hauteur chacune, dites "dégusteurs", comportant, dans la masse du béton, un dispositif de chauffage du fumier pour obtenir une meilleure fermentation des matières et une troisième cuve, pour le stockage des jus avant qu'ils ne soient répandus en guise d'engrais sur l'exploitation, de 35 mètres de diamètre et de 8 m de hauteur (le chien ne donne pas l'échelle) :

10 mars 2018.

Comme il n'existe pas de canalisation pour emporter le méthane produit vers ses consommateurs extérieurs, il est transformé sur place en électricité, celle-ci empruntant alors des fils électriques. Un local neuf abrite notamment un volume cadenassé dédié à Edf. Cette 4ème citerne, d'environ 4 mètres de profondeur, sera remplie d'eau et les pompiers pourront y puiser :

10 mars 2018.

M. BRARD m'explique que cette usine sera rentable pour lui alors que le montant de l'investissement qu'il me laisse entendre correspond au prix de plusieurs monuments historiques en bon état du secteur.

Mme BRARD m'a très aimablement offert le café. Puis, au cours de notre promenade à proximité de ses cuves, pendant laquelle j'ai pris les photos précédentes, M. BRARD m'a présenté ses deux fils qui lui ont succédé dans cette très remarquable exploitation que lui-même avait débutée avec 8 ha et 20 vaches. Assurément la plus remarquable exploitation qu'il m'ait été donné de voir dans le secteur à ce jour.

Sur les cinq petits-enfants de M. et Mme BRARD, il y en a, paraît-il, trois qui expriment d'ores et déjà l'intention de poursuivre sur les voies tracées par leurs parents, une perspective qui ne saurait, on l'imagine, me laisser indifférent, moi qui ai totalement échoué en ce domaine.

Je suis reparti admiratif devant tant de travail, d'efforts réfléchis et de succès dans l’œuvre d'une vie, ainsi que de gentillesse et de bienveillance dans l'accueil.

J'oubliais de signaler que les BRARD vont prochainement ouvrir sur leurs terres, de l'autre côté de la butte qui borde leur horizon au Sud, donc tournée vers le soleil, une unité de production photo-voltaïque d'électricité. Tout cela est vraiment très impressionnant.

P.S. : Je ne trouve pas trace, sur internet, d'un Service Hydrologique de l'Orne mais ceci et cela que je vais devoir étudier.
L'ouvrage de la DREAL sur l'hydrologie de la Basse-Normandie est un étouffe-chrétien de plus de 500 pages :

Plutôt que de le lire, j'en mets en ligne quelques images qui, à première vue, me semblent intéressantes (le numéro de la page est indiqué en fin de nom de la photo, tel que ce dernier apparaît en bas à gauche de l'écran quand on passe la souris sur une image).

Regardons d'abord, la conclusion...

... puis le glossaire :

Manque de pot, le secteur de notre manoir favori n'est pas traité en détail sur ce document bas-normand (il faudra aller voir le site de la DREAL des Pays de la Loire) :

Je note cependant une tendance à l'assèchement de la Varenne voisine :

Pour le reste, laissons-nous porter par les images, dans l'ordre où elles apparaissent dans le bouquin :

Ici, nous sommes donc dans une zone de "mesures ponctuelles".

Donc ici un bon mètre de flotte par an (ou peu s'en faut)...

Pas limpide cette carte mais, en se repérant grâce aux deux cluses que l'on sait, on voit qu'on est ici sur le Massif Armoricain (roches sédimentaires et roches métamorphiques, les roches magmatiques n'étant pas loin).

Ici, je dis chapeau à celui qui arrive à lire quelque chose sur cette carte. La situation a l'air passablement complexe dans le secteur de notre manoir favori. Il semble toutefois qu'il y ait par ici une bande de terrain Est-Ouest de nature hydromorphe. Mais il y a surtout des "sols bruns acides".

Sur la carte précédente, entre le Domfrontais et les Alpes Mancelles, on reconnaît notamment la cluse de l'Egrenne (très nette), la cluse de la Varenne et le Mont Margantin.

On reconnaît la cluse de la Varenne. La Chaslerie est à son Nord-Ouest, sur la hauteur Domfront-Avranches (par Mortain), en limite de "région à réseau hydrographique divergent", près de la ligne de partage des eaux vers la Loire.

On se trouve très près du "marais de la faille de la Varenne" (cf la Saucerie ou Saint-Gilles-des-Marais).

Ici, on est au cœur de notre sujet. Il serait sans doute utile que je contacte Jean-Michel CADOR, l'auteur de ce dessin.

Grosse différence de débit des cours d'eau entre l'hiver et l'été par ici, de l'ordre de 1 à 10.

"Coefficient de ruissellement" de l'ordre de 30 % par ici.

Il me semble qu'on n'est pas loin ici d'un "aquifère d'intérêt supra-régional" mais on doit le louper de 2 ou 3 km et se trouver dans un "aquifère d'intérêt local", sur le "socle sédimentaire de l'Armorique".

Bref, tout cela gagnerait à être sérieusement précisé. En attendant de rencontrer Christian ENOUF, le co-auteur de la carte géologique locale, il faudrait peut-être que j'arrive à me faire expliquer les choses par Jean-Michel CADOR.
Toujours sur les conseils de Roger GRIPPON, j'ai rendu visite ce matin à mon voisin, M. TOUTAIN père, à 1,2 km à vol d'oiseau au NNO de notre manoir favori :

Il y a deux ou trois ans, M. TOUTAIN a chargé l'entreprise MANGOT de Magny-le-Désert de lui forer un puits à un endroit qu'il lui a désigné derrière sa maison. Ce premier forage n'a rien donné.

L'entreprise MANGOT a proposé un second forage à un endroit qu'elle a choisi, au pied d'une butte, devant la maison.

Ce second forage a eu 50 m de profondeur. Les 20 premiers mètres ont trouvé de l'argile, puis est sorti le schiste, d'abord marron puis noir. L'eau a été trouvée à - 30 m dans du schiste noirci par l'humidité. L'eau était d'abord ferrugineuse, mais, en-dessous, tout à fait limpide et parfaitement potable bien qu'un peu calcaire. L'installation fonctionne à la satisfaction de la famille TOUTAIN.