Géologie

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 18 Septembre 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers - Géologie - Désultoirement vôtre !
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Si j'arrive un jour à restaurer le mur d'escarpe des douves, Carole ne pourra certes pas se vanter de m'avoir soutenu dans ce chantier. Elle continue à s'y opposer mordicus et m'a encore enjoint dimanche soir, à l'issue des "Journées du patrimoine", de "cesser de rêver" et de m'atteler enfin à la restauration d'un minimum de pièces habitables. J'apprécie d'autant plus ce genre d'ultimatum que, comme toujours, elle ne supporte en rien la charge financière des travaux de cette propriété officiellement indivise.

Quoi qu'il en soit, je continue bien entendu mes emplettes de pierres nécessaires pour ce mur que je crois être le seul à même de restaurer comme il en a, à l'évidence, le plus grand besoin (je veux dire par là que, si je devais ne pas me charger de cette tâche, je ne vois vraiment pas qui, d'ici disons cinquante ans au moins, pourrait relever un tel gant).

15 septembre 2012, le dernier lot de pierres achetées en vue de la restauration du mur d'escarpe.

Ci-dessus, un lot de pierres à aller démonter, charger, transporter et trier qui se trouve à une dizaine de kilomètres de la Chaslerie et pour lequel je viens de toper...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 6 Juin 2013
Géologie - Désultoirement vôtre !
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Christian ENOUF, auteur de la carte du B.R.G.M. du Domfrontais (mise en ligne ici le 19 octobre 2010) m'a proposé, par l'intermédiaire du père de Thomas dont il est le collègue, de le contacter afin d'évoquer son travail.

J'ai tout de suite accepté.
En donnant à Igor et Jonathan mes instructions pour les prochains jours, je viens d'avoir une révélation...

14 juin 2013, l'installation du chantier de l'"ouverture 0".

C'est à propos de la différence de couleurs entre le bas et le haut du mur de la façade Ouest des écuries.

Jusqu'à présent, je pensais que la partie basse était plus ancienne et que la partie haute avait été construite avec un lot de pierres plus conforme à ce qui se voit ailleurs à la Chaslerie. Cette théorie ne me plaisait pas trop. En particulier, elle n'expliquait pourquoi les pierres blanches montaient, à gauche de l'horrible porte, plus haut qu'à droite. En outre, j'avais vaguement l'idée que les pierres blanches venaient de Domfront alors que les rousses sont plus locales ; dès lors, il paraissait curieux qu'un ancien approvisionnement du chantier ait fait appel là, et nulle part ailleurs, à des pierres d'une nature différente, venant de plus loin à une époque où les transports étaient plus difficiles.

J'ai demandé à Igor et Jonathan de faire tomber le parement intérieur des écuries, du côté Nord, c'est-à-dire près de la tour Louis XIII (à gauche des écuries sur la photo précédente). La raison en est que, en observant des photos prises à la saison des pluies (hum), j'ai remarqué que le mur paraissait beaucoup plus mouillé à cet endroit qu'ailleurs, comme s'il y avait des infiltrations à la jonction entre la tour Louis XIII et les écuries, et surtout du côté des écuries. On va donc faire tomber ce parement intérieur à cet endroit pour le remonter à la chaux et non à la terre, comme il l'avait été par nos lointains prédécesseurs. Ce sera nettement plus costaud, je pense, et résistant à la flotte.

Donc j'ai inspecté, comme je ne l'avais jamais fait, le parement intérieur correspondant et là, j'ai constaté qu'il avait été monté entièrement en pierres rousses et qu'on n'y voyait pas l'ombre d'une pierre blanche.

D'où ma nouvelle théorie : l'emploi des pierres blanches serait postérieur à celui des rousses ; les prédécesseurs auraient fait tomber le bas du parement extérieur, sans doute trop détérioré, pour le remplacer par des pierres blanches, plus solides. Ils auraient pu procéder de la sorte au moment du percement d'une première porte qui se serait trouvée à l'emplacement de l'actuelle.

Pourquoi cette idée de deux portes successives ? Parce que l'actuelle, particulièrement moche, tant en raison de ses proportions que de ses matériaux, comme du béton des années 1950 à son linteau, a été mal montée (ce qui signe la contribution de la "grande âme du Domfrontais", j'ai nommé l'illustrissime Tonton que l'on sait), de sorte qu'on voit de nombreuses marques de reprise ratée de maçonnerie à son pourtour.

Tout cela me paraît coller nickel chrome.

Pas con, le mec, hein ?

P.S. (du 9 octobre 2021) : Les hypothèses émises dans ce message me paraissent toujours des plus pertinentes.

A la dernière près, peut-être (le "Pas con, le mec")...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 7 Juillet 2013
Désultoirement vôtre ! - Géologie
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Le sous-sol français en 3D dans 30 ans. Je suppose que j'en serai alors, dans la chapelle de la Chaslerie si rien ne coince d'ici là.

En attendant, je propose que le B.R.G.M. améliore la rédaction des notices de sa carte en 2D.

J. X.
rédigé le Jeudi 11 Juillet 2013
Désultoirement vôtre ! - Géologie
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Si vos filons sont épuisés...

N.D.L.R. : Merci, il faut que j'aille voir sur place de quoi il retourne. Car, parfois, ce qu'on entend par grès roussard varie selon les lieux.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 28 Octobre 2013
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Géologie
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Jeu des 7 erreurs

Je vous présente un trilobite ("Colpocoryphe rouaulti") - 60 x 40 mm - Il date de l'Ordovicien , donc a 445 millions d'années et provient d'Ille-et-Villaine.

Je vous indique que tels étaient les habitants de La Haute-Chapelle à l'époque où furent agglomérées les pierres de la Chaslerie.

Ne trouvez-vous pas une ressemblance avec certains actuels ?

Caress of the last rays
by OlivierAccart

N.D.L.R. : Roland FORNARI m'a indiqué que les pavés d'une ville voisine allaient être retirés. Peut-être une occasion de paver la cour ?

De même, j'ai trouvé un lot de dalles de granit qui pourrait être intéressant. Il faut cependant aller les démonter à plus de 20 km de la Chaslerie...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 12 Février 2014
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Aile "de la belle-mère" - Désultoirement vôtre ! - Géologie
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Où il se vérifie que les leçons de géologie les plus rébarbatives servent parfois à quelque chose...

On vient en effet de me proposer un lot de dalles anciennes. Elles sont exactement de la bonne qualité de granit pour notre manoir favori, y compris ces inclusions noires que les professionnels nomment des crapauds.

12 février 2014.

12 février 2014.

Elles étaient précédemment la propriété d'un agriculteur de La Motte-Fouquet, commune située à une trentaine de kilomètres à l'Est de La Haute-Chapelle. Cet homme de goût les avait recouvertes d'une fine couche de ciment mais, las de constater que cette pellicule s'écaillait, il a eu la brillante idée de les remplacer par un carrelage moderne...

12 février 2014.

Inutile de vous dire que j'ai tout de suite topé. Elles me seront livrées après-demain.
La journée n'est donc pas totalement perdue !

Je lis l'encart consacré à la géothermie dans le dernier numéro de la revue de la "Demeure Historique" :

Cette idée d'enterrer un réseau de tubes à moins d'un mètre de profondeur ne me plaît pas beaucoup ; elle suppose d'importants terrassements et me paraît interdire nombre de plantations à l'avenir.

Quant aux forages profonds, j'ai entendu dire qu'il n'y avait pas de nappe phréatique sous la Normandie, au contraire du Bassin Parisien et du Nord.

On va néanmoins jeter un coup d'œil aux sites indiqués, celui de l'Ademe (il y a une faute de frappe dans l'encart) et le gouvernemental...
Un géologue distingué devait venir me voir pour parfaire mon initiation aux particularités du substrat local. Il me l'avait écrit il y a un an environ. Nous aurions pu, par exemple, deviser sur les nappes phréatiques. Mais, malgré mes relances, il semble toujours trop occupé par ailleurs.

M'est avis qu'il a dû avoir vent de mon opinion (pourtant édulcorée depuis sa première mise en ligne) sur quelques-uns de ses confrères...

Ce site et la liberté de ton qu'on y cultive, à l'égard de tous les puissants ou prétendus tels, me perdront ! ;-))
Les nappes phréatiques ont profité du mauvais temps estival.

Le niveau des eaux souterraines s'est déjà stabilisé ou est reparti à la hausse sur la plupart du territoire. Une bascule qui intervient deux mois plus tôt que d'ordinaire.

N.D.L.R. : S'en souvenir le jour où on essayera de comprendre quelque chose à la géothermie.

Pïerre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 19 Décembre 2014
Désultoirement vôtre ! - Géologie
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Au courrier, un colis m'attendait, contenant une lettre...

Lettre de Charles-Erick LABADILLE.

... à laquelle était joint un volumineux ouvrage (474 pages)...

Couverture du dernier livre de Charles-Erick LABADILLE.

4ème de couverture du dernier livre de Charles-Erick LABADILLE.

... agrémenté d'une sympathique dédidace :

Dédicace de mon exemplaire du dernier livre de Charles-Erick LABADILLE.

Je remercie Charles-Erick LABADILLE pour cette très sympathique attention. Je vais étudier son ouvrage avec un grand intérêt. Et j'espère que, bientôt, nous aurons l'occasion de dialogues autres que virtuels.

En tout cas, merci pour ce beau cadeau de Noël !

P.S. : Profitons de l'occasion pour faire un peu de pub aux autres livres de Charles-Erick. Ils le méritent bien...

P.S. 2 : Il faudrait qu'un jour - pourquoi pas lors d'une prochaine "Sainte Anne à la Chaslerie" ? - j'arrive à faire venir dans notre manoir favori pour y chanter Jean-Pierre ARBON et Charles-Erick LABADILLE. C'est la période des vœux, formons celui-ci !

Hélène LEROY
rédigé le Jeudi 19 Février 2015
Désultoirement vôtre ! - Géologie - Météo
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La glace peut être ravageuse voire mortelle, mais elle peut aussi créer par inadvertance certains des plus beaux et des plus fascinants sites hivernaux. Les formations de glace sont soumises à un million de variables différentes, et le moindre changement d’humidité, de température ou de vitesse du vent peut créer des résultats très différents.

L’eau glacée crée une étonnante variété de motifs : des lignes dentelées aux bulles gelées en passant par de parfaits flocons de neige avec toutes les nuances inimaginables de bleu, vert et blanc. Le plus surréaliste dans tout cela, est le fait que vous pouvez parfois marcher sur ces beautés naturelles ! Aux quatre coins du monde les plus froids, voici les plus beaux lacs, océans et étangs gelés au monde.

Glace d’émeraude sur le lac Baïkal, en Russie :

Des bulles gelées sous la glace du lac Abraham, au Canada :

Un cavalier sur la glace de Sibérie, en Russie :

Un bassin gelé en Suisse :

Fleurs de givre dans l’océan Arctique :

Étang bleu au Japon :

Lac Druzhby en Antarctique :

Un ruisseau gelé :

Un étang gelé aux formes géométriques dans le sud de l’Oregon, aux Etats-Unis :

De fines cassures dans le lac Baïkal, en Russie :

Lac McDonald dans le Montana, aux Etats-Unis :

Lac Abraham, au Canada :

Lac Belmeken Dam dans le Parc National Rila, en Bulgarie :

Dans le Nord du lac Baïkal, en Russie :

Lac gelé de Kryspinów, près de Cracovie, en Pologne :

N.D.L.R. : Il serait bon que vous précisiez la source de ce texte et de ces magnifiques images.

Sur le fond, Dieu merci, il ne fait pas si froid dans notre manoir favori ! Quoique, parfois...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 8 Mars 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Géologie - Références culturelles
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Nouvel adhérent à "Maisons paysannes de l'Orne", j'ai assisté hier, à Sées, à leur Assemblée Générale annuelle.

7 mars 2015, à droite du bureau, Marc CHALUFOUR.

A cette occasion, j'ai appris qu'en 2014, cette association avait organisé diverses rencontres qui m'auraient beaucoup intéressé, dont une journée "Géologie et bâti" pour faire le lien entre la géologie de l'Orne et les matériaux utilisés pour la construction. Il paraît que l'animateur en était excellent, un certain M. Bernard LANGELLIER.

Pour 2015, le programme sera le suivant :

Je compte bien participer à plusieurs de ces réunions. J'invite les visiteurs de notre site favori à en faire autant.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 9 Mars 2015
Désultoirement vôtre ! - Nature (hors géologie) - Géologie - Annonces - Ailleurs
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Je trouve dans ma boîte aux lettres une invitation à laquelle je me serais volontiers rendu - ne serait-ce que pour découvrir les gens du GRAPE - mais mon emploi du temps du 28 mars est déjà occupé par la 4ème réunion du FOGEFOR.

Je relaie donc l'information pour les amateurs :

Au courrier ce matin, une lettre du professeur Francis DORE que je parcours avec sympathie :

Cette sympathie se trouve renforcée par les informations d'ordre familial que mon correspondant évoque. Je retiens en particulier la réussite scolaire et universitaire de la descendance, une question dont je connais la difficulté et à laquelle j'attache, moi aussi, beaucoup d'importance (trop, dirait mon épouse, mais on ne se refait pas).

Ma principale objection tient à l'usage du mot "acolyte". Certes, il peut comporter une dimension péjorative. Mais je pense que M. DORE acceptera que je lui explique que, selon moi, le caractère mandarinal de l'université française, notamment dans le département de géologie de la fac de Caen, dans sa composition que j'ai connue il y a peu d'années (après le départ de M. DORE), département dont j'ai étrillé par ailleurs plusieurs membres (à l'exception notable de son numéro 1, M. LAGARDE, que j'ai toujours trouvé excellent), est suffisamment évident pour que l'acception première du terme, la religieuse, soit celle à retenir dans ma prose à son propos. Donc l'idée qu'il y aurait de ma part une "grossièreté" à son égard me paraît résulter d'une connaissance perfectible de la langue française. En fait, il n'y avait nulle grossièreté sous ma plume, CQFD.

Pour le reste, j'aurai grand plaisir à rencontrer M. DORE dès que, au-delà de ses visites virtuelles qui me semblent l'avoir malgré tout diverti sinon intéressé, il voudra bien revenir se promener par ici. Je lui propose de ne pas oublier ses instruments de travail (son eustache favori, j'imagine) car je ne doute pas que, à l'oral, il saura m'apprendre énormément de choses que je n'ai pas su comprendre à la lecture d'une notice pour le B.R.G.M. rédigée, j'imagine, dans sa jeunesse.

P.S. : Etaient jointes à cette lettre deux publications scientifiques, de 1990 et 1994, de M. DORE que je lirai avec intérêt et que je scanne immédiatement :