Géologie

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 22 Janvier 2011
Désultoirement vôtre ! - Géologie
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Entrons donc dans le corps de l'exposé sur la géologie régionale de M. Francis DORE et de ses collègues. Examinons ce qu'ils nous disent sur les origines du massif armoricain et cherchons toujours quels enseignements en tirer pour le Domfrontais et la Chaslerie.

Recherchons le sens des mots techniques dont la liste s'allonge : précambrien, radiométrie, protérozoïque, algonkien, cristallophyllien, pentévrien, briovérien, volcanites, plutons.

Comme vous le voyez, il va falloir bosser vraiment pour mériter notre nouveau savoir...

Pour vérifier qu'on a bien assimilé ces premières notions, on peut jeter un coup d'oeil à un autre exposé. On y découvre que la route est encore longue avant que l'on puisse se prétendre géologues amateurs. Mais ne désespérons pas, avançons progressivement !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 22 Janvier 2011
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Revenons à notre étude des roches du Massif Armoricain apparues lors du Précambrien. Nous avons vu qu'il y avait lieu de distinguer entre deux périodes, le Pentévrien et le Briovérien. Commençons par le Pentévrien. On nous a dit que ses roches étaient cristallophylliennes.

Sur le Pentévrien, le "guide géologique Normandie-Maine" nous donne les détails suivants :

Extrait de la page 10 du

On voit donc que les roches affleurantes les plus vieilles de Normandie ont 2 100 000 000 ans environ, ce qui représente un peu moins que la moitié de l'âge de la Terre. Elles se trouvent au Nord du Cotentin, du côté de La Hague, mais aussi au Nord des îles anglo-normandes.

Dans l'extrait qui précède, on nous parle du Gondwana, de paragneiss et, plus généralement, de gneiss, paragneiss migmatitiques ou orthogneiss oeillés. On nous parle aussi d'amphibolites (pour comprendre ici, il faut s'accrocher), de schistes verts et de zircons.

Si vous en êtes d'accord, on va s'arrêter là pour ce soir. On a déjà beaucoup appris, même si nous n'avons pas encore abordé le Briovérien, c'est-à-dire l'époque où ont été formées les roches les plus anciennes de notre Domfrontais. En fait, on en est rendus en l'an - 650 000 ou à peu près, début de ce fameux Briovérien ; on n'en a donc pas encore fini avec le Protérozoïque (et vous savez dorénavant ce que ce mot veut dire, du moins si vous avez suivi...).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 24 Janvier 2011
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Nous allons reprendre tranquillement notre exploration géologique.

A ce stade, le document le plus intéressant, à mon avis, sur lequel nous nous sommes penchés est la page que Wikipedia consacre au Précambrien. Il s'agit de la période qui va "de la formation de la Terre, il y a environ 4,560 milliards d'années, à l'émergence d'une abondante faune d'animaux à coquille rigide qui marque, il y a 542 Ma", l'entrée dans l'ère primaire.

Au sein du Précambrien, nous nous sommes, à ce stade, surtout intéressés au Protérozoïque, période qui va, si l'on peut dire, de l'an - 2 500 000 000 à l'an - 542 000 000.

Au sein du Protérozoïque, nous avons découvert le Pentévrien, qui couvre approximativement la période allant de l'an - 1 300 000 000 à l'an - 1 000 000 000. C'est de cette époque que datent des roches du Nord Cotentin, qui sont les plus vieilles roches affleurantes de Normandie.

Tout en restant dans le Précambrien, et même dans le Protérozoïque, nous allons poursuivre par un saut dans le temps vers le Briovérien, qui s'étend de l'an - 670 000 000 à la fin du Précambrien. C'est de cette époque que datent les plus vieilles roches affleurantes du Domfrontais, non loin de la Chaslerie.

On va ainsi être amenés à distinguer entre "Briovérien inférieur", "Briovérien moyen" et "Briovérien supérieur" et à introduire les notions que résume le tableau suivant, tiré du "guide géologique Normandie-Maine" de Francis DORE et autres :

Le Protérozoïque de Basse-Normandie.jpg, page 10 du

Tout ceci mérite des éclaircissements, c'est le moins que l'on puisse dire. Procédons pas à pas et lisons donc la suite du guide :

Page 11 du

On se rend compte ici que, pour la suite, il vaudrait mieux savoir ce que sont les schistes et les phyllades, le Vendien, des anticlinoriums, ou encore un faciès (en géologie). Retenons ici, et ce ne sera pas mal, l'idée d'un grand plissement dont la crête était orientée Sud-Ouest/Nord-Est mais passait assez loin au Nord du Domfrontais.

Passons rapidement sur le "Briovérien inférieur" et sur le "Briovérien moyen", qui ne nous concernent pas dans le Domfrontais :

2ème extrait de la page 11 du

Ici, on peut sauter ce paragraphe et le suivant. Pour les très, très bons élèves, je donne néanmoins la clé des mots techniques relatifs au "Briovérien inférieur" : spilites, kératophyres, Montsurvent, andésites, pyroclastites, tholéiites, Saint-Germain-sur-Ay, le Mont Castre, le Val de Saire.

Et encore, cette fois à propos du "Briovérien moyen" : schistes sériciteux, phtanites, lande des Vardes, grès tuffacés, Rampan, Saint-Pair, calcaires oolithiques, la Meauffe. Ouf !

Bon, je vous sens épuisés. On fait donc une pause !

Et, si vous pensez que je vous transforme en chiens savants, dites-vous que Chaser a appris non moins de 1 022 mots différents : nous sommes encore loin du compte !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 25 Janvier 2011
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Le "guide géologique Normandie-Maine" poursuit son exposé par l'énumération des types de roches dont l'origine date du "Briovérien supérieur" :

3ème extrait de la page 11 du

Hélas, on ne peut pas dire que Francis DORE et ses collègues fassent beaucoup d'efforts pour rendre leurs écrits compréhensibles...

Ne nous laissons toutefois pas abattre et, même si c'est fastidieux, recourons une nouvelle fois à Google pour tenter de décrypter leur prose agaçante. Voyons donc ce que nous pouvons apprendre sur les mots qui coincent, en commençant par flysch, flysch turbiditique, diamictites, Cordillère constantienne (on essayera de localiser cette cordillère ultérieurement), tilloïdes, Granville, Montchaton, Orval, Quibou, Saint-Denis-le-Gast, Saint-Germain-d'Ectot.

J'adore ! Et, de temps en temps, je coupe le son...

Et je remets le son... Pont Landry, Parennes, Courmenant, basaltes, pillow-lavas, spilites (déjà croisés au début du paragraphe sur le "Briovérien inférieur"...), Vassy, tholéiites (déjà croisés, cf "Briovérien inférieur"), Montsurvent (même remarque).

On garde le moral (le travail, c'est la santé !) et on poursuit par une analyse des fossiles du Briovérien :

4ème extrait de la page 11 du

Ici, nous bloquons (provisoirement, bien entendu) sur : acritarches, phtanites (déjà rencontrés à propos du "Briovérien moyen"), Planolites, édiacarien.

On n'en a toutefois pas fini avec l'exposé sur le Briovérien dans notre guide géologique favori. Après en avoir ainsi décrit statiquement les roches et les fossiles, on va en effet s'intéresser à son "évolution géodynamique". Ce sera l'objet d'un très prochain message, si vous le voulez bien.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 26 Janvier 2011
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Avant de poursuivre avec l'étude de la géodynamique du Briovérien, revenons en arrière sur un schéma mis en ligne ici avant-hier mais pas encore commenté :

Schéma du Protérozoïque en Basse-Normandie, page 10 du

On voit d'abord que son titre, tel que choisi par Francis DORE et ses comparses, est mauvais. Ce devrait plutôt être "Le Protérozoïque en Basse-Normandie : relations entre les formations magmatiques, sédimentaires et l'orogenèse."

Ce tableau présente en effet, dans le sens de la hauteur, une échelle des temps et, dans le sens de la largeur, 4 colonnes, à savoir de gauche à droite :
- les formations magmatiques du Protérozoïque bas-normand,
- un schéma censé résumer le reste du tableau,
- les formations sédimentaires du Protérozoïque bas-normand,
- les noms des périodes géologiques du Protérozoïque.

La plupart des noms techniques expliqués dans mes récents messages sont replacés sur ce tableau, dans la colonne qui convient.

On remarque cependant :
- que l'échelle des temps du tableau est complètement distordue puisqu'on passe rapidement de l'an - 2 100 000 000 à l'an - 640 000 000 alors qu'on donne beaucoup plus de détails sur la période - 640 000 000 / - 540 000 000 ;
- que, pour les roches sédimentaires, il y énormément de blancs dans le tableau, de sorte qu'on peut s'interroger sur la représentativité des roches sédimentaires exhibées, à moins que l'on doive imaginer que le dépôt de sédiments n'ait été qu'intermittent car lié à des périodes d'immersion ;
- que sont citées et placées sur l'échelle des temps les trois phases de plissement des roches sédimentaires qui ont abouti à l'apparition successive de la chaîne icartienne, de la cordillère constantinienne et de la chaîne cadomienne.

Je terminerai ce message par l'explication des mots nouveaux icartien et cadomien (sur ces derniers sujets, le texte fourni me semble très clair ; je le recommande vivement car il nous change agréablement du magma doréen habituel ; accessoirement, il est enfin démontré grâce à Jean-Pierre ANDRE que, même en géosciences, il y a des auteurs qui savent rédiger : à marquer d'une pierre blanche ! ).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 27 Janvier 2011
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Essayons d'évoquer, comme promis, l'évolution géodynamique du Briovérien. D'après le tableau précédemment commenté, on peut s'attendre à des périodes d'orogenèse et à des phases de transgression (ça y est, je me mets à jargonner comme un vrai "géoscientifique", on s'y croirait !).

L'introduction de ce développement dans le "guide géologique Normandie Maine" est un peu opaque :

5ème extrait de la page 11 du

Ajoutons à notre glossaire le mot de subduction. En revanche, pour la suture cryptique, j'ai fait chou blanc ; mais on comprend à peu près ce que cela peut désigner... Donc retenons qu'une plaque océanique s'est enfoncée sous une plaque terrestre à hauteur des Coutances et Saint-Lô actuels, et que la friction des plaques s'est traduite par un échauffement local et par du volcanisme.

Voyons si la suite est plus limpide :

6ème extrait de la page 11 du

Si les deux premières phrases de ce paragraphe sont compréhensibles pour qui fait des efforts, la troisième et dernière fait de la résistance. On subodore toutefois que ce paragraphe ne fait guère que redire, avec d'autres mots, le laïus d'introduction.

Passons donc au suivant :

7ème et dernier extrait de la page 11 du

Vite, la traduction : flysch (déjà vu), épirogenèse (idem), diorite, grauwacke, turbidite proximale ou distale, la Laize, diamictite, Rouez.

Pour la troisième et dernière période du Briovérien, on verra ça plus tard !

Pascal a continué cette semaine à remonter, non sans une certaine lenteur, le mur de refend de la ferme. Pour les linteaux, il a, comme je le lui avais demandé, utilisé de vieilles poutres de chêne de récupération. Pour pouvoir travailler plus commodément, il a, avec mon autorisation, scié des solives de sapin qui ne présentaient aucun intérêt.

Ce matin, M. DUVEAU, le menuisier "meilleur ouvrier de France" recommandé par Patrice CAHART, est venu prendre les mesures de l'ouverture où il devra installer des portes coulissantes :

29 janvier 2011, réunion de chantier avec M. DUVEAU et Pascal.

Avec M. DUVEAU, nous avons évoqué la forme de la future porte d'entrée du bâtiment Nord. Comme je ne suis pas sûr de mes aptitudes pour décider "a priori" dans un tel domaine, je lui ai demandé d'aller prendre ses instructions en la matière auprès de Lucyna GAUTIER, au Mans, c'est-à-dire près de chez lui.

Dans la foulée, je me suis rendu chez mon voisin Hubert GAHERY où j'ai finalisé l'accord complexe sur les bases dont j'avais rendu compte ici le 29 décembre dernier, sous l'onglet "Sujets divers". Le géomètre viendra dans une semaine délimiter les nouvelles parcelles aux frais de mon voisin.

Hubert GAHERY est satisfait de notre accord. Il m'a donc présenté un de ses parents, m'indiquant que ce dernier serait vendeur de deux lots de pierres, l'un à Saint-Gilles-des-Marais, l'autre à Saint-Mars d'Egrenne. Il s'agit, dans les deux cas, de grès domfrontais, ce que l'on appelle ici de la "pierre froide" (Pascal m'avait fait remarquer, à l'occasion du remontage du puits de la ferme, l'été dernier, une différence, sensible au toucher, de température entre la "pierre froide" et le grès d'ici même quand les deux matériaux sont également exposés aux rayons du soleil) ; autrement dit, ce n'est pas exactement la qualité que je recherche mais cela pourrait toujours servir pour les restaurations de la ferme ou pour les soubassements de sa grange. J'ai donc topé avec le vendeur. Les pierres sont à terre, recouvertes de mousses, les bâtiments correspondants ayant été démontés il y a plus de vingt ans. Dès que Bernard pourra l'y aider, Pascal ira donc prendre livraison de ces deux lots, avec le tracteur Valtra et la remorque ; il faudra un certain nombre de rotations.

Roland BOUSSIN m'avait promis de revenir avant la fin janvier replacer la charpente restaurée du fournil de la ferme mais il n'est toujours pas à pied d'œuvre et me parle désormais de la première quinzaine de février.

Quant à Roland FORNARI, j'attends toujours qu'il installe les grilles de la façade Est du logis et qu'il me fournisse enfin les dessins demandés pour les lanternes de la cour et la grande grille aux armes des LEDIN destinée à parachever la restauration du mur entre la chapelle et le manoir.

Dans le bâtiment Nord, M. DELTA m'a promis d'installer la semaine prochaine le circuit de tuyauterie nécessaire pour le chauffage par le sol. Vivement qu'on puisse enfin avancer dans nos travaux dans ce bâtiment !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 30 Janvier 2011
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Je suis en train de relire mes messages précédents sur la géologie, ceux des derniers jours mais aussi ceux d'octobre 2010. Incontestablement, nous progressons petit à petit dans notre compréhension de la géologie du Domfrontais. Mais il nous reste encore beaucoup à apprendre avant que la carte géologique 1515 soit pour nous du domaine de l'évidence.

A ce stade par exemple, je ne suis toujours pas capable de localiser, sur cette carte, la "pierre froide" dont j'ai parlé hier dans le "Journal du chantier". Est-ce cela que l'on doit appeler le grès armoricain ? ou bien ne serait-ce pas plutôt du Briovérien ? Je l'ignore encore. Donc travaillons !

N.B. : C'est quand même difficile de se concentrer sur la géologie quand, dans le même temps, on suit les exploits des Experts...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 31 Janvier 2011
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Reprenons notre enquête au long cours sur la géologie de la Basse-Normandie, avec le souci de découvrir quand sont apparues les roches qui constituent notre Domfrontais. Lors d'une première période du Briovérien, une activité volcanique avait affecté les futurs emplacements de Coutances et Saint-Lô. Dans une deuxième période du Briovérien, une cordillère avait poussé, sous l'effet de magmas plutoniens au Sud du futur Cotentin, entraînant des éboulis latéraux. Nous en étions restés là.

Hélas, des incidents techniques m'ont empêché de poursuivre ce soir. Alors, puisqu'on parlait de rocs, autant passer au rock !

Et, tant qu'à étudier la géologie du Domfrontais, n'hésitons pas à nous calmer en cassant des rochers avec les copains...

Il sera toujours temps plus tard de revenir sur les bancs de l'école...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 1er Février 2011
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Donc, à son habitude, le "guide géologique Normandie Maine" est pratiquement illisible :

1et extrait de la page 12 du

Le style de cet ouvrage est tellement lamentable qu'on pourrait se demander si ses auteurs ne le font pas exprès. Il est probable que la réponse est positive ou alors leur cas est pathologique.

Vite, Google, à l'aide : chaîne cadomienne, plis isoclinaux, schistosité de flux, clivage de fracture, Rocreux (très bonnes explications), varisque (intéressant), granodiorites, cordiérite, batholite, Mancellia (très intéressant), ignimbritiques, Saint-Germain-le-Gaillard.

De la sorte, si l'on comprend ce jargon digne de Diafoirus, il y aurait lieu de retenir pour l'essentiel l'existence d'un plissement de matériaux schisteux orientés N70, sous lequel ont fait intrusion des roches plutoniques qui ont formé la Mancellia.

La bonne nouvelle est que nous en avons fini avec le laïus de Francis Doré et de ses acolytes sur le Précambrien. Nous allons donc passer à la période qui suit le Protérozoïque, à savoir le Paléozoïque (ou ère primaire, comme on disait dans ma jeunesse).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 1er Février 2011
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Entamons donc notre étude du Paléozoïque bas-normand.

L'introduction à ce sujet du "guide géologique Normandie Maine" est accessible :

2ème extrait de la page 12 du

Je comprends que la puissance d'un terrain signifie son épaisseur.

La carte ci-après permet de localiser les secteurs dont on va continuer à parler, comme la Mancellia et la trace de la cordillère constantinienne, déjà évoquées :

3ème extrait de la page 12 du

Comme nous l'avions fait pour le Précambrien, nous allons, pour le Paléozoïque, étudier dans quel ordre sont apparues les roches qui composent aujourd'hui la Basse-Normandie. On lira avec plus d'attention, dans les prochains messages, ce qui correspond à la colonne de droite du tableau suivant :

1er extrait de la page 13 du

Sur ce tableau, on retrouve des noms savants que nous avions déjà croisés sous cet onglet, en octobre dernier, lorsque nous avions jeté un coup d’œil à la carte locale du B.R.G.M. Je pense ici au grès armoricain, aux schistes du Pissot, aux grès de May, aux schistes du Pont de Caen ou au grès culminant.

On peut donc espérer nous sentir davantage concernés lorsque nous en arriverons, au sein du Paléozoïque, à l'étude plus détaillée de l'Ordovicien et du Silurien.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 2 Février 2011
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A propos de Diafoirus, voici comment nous le montre Molière (Le malade imaginaire, acte II, scène 6) :

MONSIEUR DIAFOIRUS
Nous allons, monsieur, prendre congé de vous.

ARGAN
Je vous prie, monsieur, de me dire un peu comment je suis.

MONSIEUR DIAFOIRUS lui tâte le pouls.
Allons, Thomas, prenez l'autre bras de monsieur, pour voir si vous saurez porter un bon jugement de son pouls. "Quid dicis ?"

THOMAS DIAFOIRUS
"Dico" que le pouls de monsieur est le pouls d'un homme qui ne se porte point bien.

MONSIEUR DIAFOIRUS
Bon.

THOMAS DIAFOIRUS
Qu'il est duriuscule, pour ne pas dire dur.

MONSIEUR DIAFOIRUS
Fort bien.

THOMAS DIAFOIRUS
Repoussant.

MONSIEUR DIAFOIRUS
"Bene".

THOMAS DIAFOIRUS
Et même un peu caprisant.

MONSIEUR DIAFOIRUS
"Optime".

THOMAS DIAFOIRUS
Ce qui marque une intempérie dans le parenchyme splénique, c'est-à-dire la rate.

MONSIEUR DIAFOIRUS
Fort bien.

ARGAN
Non ; monsieur Purgon dit que c'est mon foie qui est malade.

MONSIEUR DIAFOIRUS
Eh ! oui ; qui dit parenchyme dit l'un et l'autre, à cause de l'étroite sympathie qu'ils ont ensemble par le moyen du "vas breve", du pylore, et souvent des méats cholidoques. Il vous ordonne sans doute de manger force rôti ?

ARGAN
Non ; rien que du bouilli.

MONSIEUR DIAFOIRUS
Eh oui : rôti, bouilli, même chose. Il vous ordonne fort prudemment, et vous ne pouvez être entre de meilleures mains.

ARGAN
Monsieur, combien est-ce qu'il faut mettre de grains de sel dans un oeuf ?

MONSIEUR DIAFOIRUS
Six, huit, dix, par les nombres pairs, comme dans les médicaments par les nombres impairs.

ARGAN
Jusqu'au revoir, monsieur.

(fin de citation)

On croirait lire le jargon en forme de diagnostic d'un certain "guide géologique Normandie Maine", ne trouvez-vous pas ?

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 5 Février 2011
Désultoirement vôtre ! - Géologie
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Sur l'échelle des temps géologiques, observons la place du Paléozoïque et, au sein de ce dernier, celle du Cambrien. Nos repères géographiques actuels sont d'un bien faible secours pour imaginer les gigantesques cataclysmes qui ont pu s'enchaîner, à cet horizon temporel, pour malaxer, rapprocher en de supercontinents, séparer et faire tourner les continents contemporains. Dans de tels tourbillons, notre Normandie n'a pas représenté plus qu'un fétu de paille entraîné par un torrent diluvien.

Face à de telles catastrophes, on peut comprendre que Francis Doré et ses collègues aient eu bien du mal à exposer clairement comment sont apparues les roches qui composent aujourd'hui les sols de Normandie. Prenons donc le temps de reconstituer notre stock de patience avant de reprendre la lecture de leurs écrits.

P.S. : On peut quand même remarquer que ni le Pentévrien retrouvé au Nord Cotentin, ni le Briovérien croisé dans le Domfrontais n'apparaissent sur l'échelle des temps géologiques de Wikipedia, ce qui tend à confirmer leur caractère très localisé, au moins en l'état actuel des connaissances.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 11 Février 2011
Désultoirement vôtre ! - Géologie - Références culturelles
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Et un peu de géologie (car il va bien falloir nous y remettre un jour...) avec un exposé magistral sur la craie.

Si, comme on nous le suggère, il se dépose chaque année un dixième de millimètre d'épaisseur de sédiments au fond de la mer, alors il faut un million d'années pour "produire" 100 mètres d'épaisseur. La craie, nous dit-on, s'est formée il y a moins de 100 millions d'années.

Or nous n'arrivons pas encore à décoller ici de l'an - 500 000 000 (ou quelque chose comme cela). Donc il va falloir ramer longtemps, et c'est encore loin l'Amérique !

Guy HEDOUIN
rédigé le Samedi 12 Février 2011
Désultoirement vôtre ! - Géologie
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Bonjour,

J'apporte ma modeste pierre géologique à vos propos, voici un lien intéressant.

Si vous le désirez, je peux vous envoyer des photos de granodiorite de Coutances, puisque je suis en plein dedans.

Voici un pdf qui pourrait peut être vous intéresser :

Bonne journée !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 12 Février 2011
Désultoirement vôtre ! - Géologie
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@ Guy HEDOUIN :

Merci pour votre message. Je me demandais les raisons de votre silence et allais vous écrire pour prendre des nouvelles.

Le lien que vous citez a déjà été mis en ligne ici, hier.

OK pour la photo de votre granodiorite.

Je n'arrive pas à diffuser votre document relatif à la géologie de Tinchebray : en effet, mon système ne digère pas les textes en "pdf". Auriez-vous une autre version ?

A bientôt !

Guy HEDOUIN
rédigé le Samedi 12 Février 2011
Désultoirement vôtre ! - Géologie
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Je ne peux modifier le fichier "pdf", il est protégé par "mdp". Voici le lien html.

Afin d'étayer vos propos géologiques voici les photos de la granodiorite de Coutances, que l'on nomme dans notre secteur la pierre de Cambernon.

Ici vous la voyez sous la forme polie :

et ici avec une inclusion de quartz :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 12 Février 2011
Désultoirement vôtre ! - Géologie
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@ Guy HEDOUIN :

On n'a pas de chance, décidemment. Ce soir, mon système refuse également le format de vos photos ("jpeg", je crois)... Voici néanmoins, avec quelques explications d'ordre géologique, une photo de carrière de votre pierre de Cambernon, que j'ai trouvée grâce à Google :

Carrière de granodiorite de Coutances (ou pierre de Cambernon).

Quant au lien que vous fournissez, il nous envoie bien loin de Tinchebray, contrairement à ce qui était attendu.

Ne désespérons toutefois pas : les géologues étudiés nous ont appris la patience !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 13 Février 2011
Désultoirement vôtre ! - Géologie
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Une remarque générale à propos de la géologie : je calcule que si se dépose annuellement un dixième de millimètres d'épaisseur de sédiments, alors, en 500 millions d'années (âge approximatif des roches du Domfrontais), il s'est accumulé non moins de 50 km de matériaux.

Or l'on sait que la lithosphère ne dépasse pas 20 km de profondeur sous les océans mais peut en atteindre 200 sous les continents, tels que nous les connaissons aujourd'hui.

Ces informations ne sont donc pas manifestement incompatibles mais il nous faut faire de vifs efforts d'imagination pour avoir une première idée de l'ampleur des phénomènes d'érosion ou de compression à l'œuvre sur de tels laps de temps.