Généalogie et sagas familiales

Cher Monsieur,

Nous nous sommes rencontrés chez nos amis Laurensou. C'était avec un grand plaisir.

Vous m'avez fait visiter il y a quelques années votre magnifique manoir. Ce fut passionnant.

J'ai retrouvé dans mes archives une lettre de Gabriel Hubert où il indique que les Ledin de la Chalerie avaient été seigneurs de Landelle (petit fief situé à Clécy dans le Calvados ayant appartenu aux de Croisilles). J'ai scanné cette lettre, comment vous l'envoyer ? Par votre adresse mail ? Malheureusement, l'année de cette lettre n'est pas indiquée (ce 20 avril simplement).

Etes-vous toujours intéressé par mon ouvrage sur les Ruault de la Vaidière en Saint Mars ? Une nouvelle édition va sortir, revue, complétée et corrigée. Vous avez dû voir la première édition chez les Laurensou.

J'espère vous revoir prochainement.

Bien cordialement.
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@ Alain du PLESSIS VAIDIERE :

Cher Monsieur,

Je me souviens très bien de cet excellent déjeuner chez votre cousine et en présence de votre fils, étudiant en notariat conformément, ai-je retenu, à une très longue tradition familiale.

Bien sûr, je suis toujours intéressé par l'ouvrage sur votre généalogie.

Quant aux CROISILLES, il y eut en effet une alliance avec les LEDIN, précisément entre Pierre V LEDIN (1666-1715) et Catherine Thérèse de CROISILLES, morte en 1722 ; Pierre LEDIN était l'arrière-petit-fils de René LEDIN qui construisit (ou, selon moi, reconstruisit) le logis de la Chaslerie ; il était "seigneur de la Chaslerie et de la Haute Chapelle, seigneur et patron haut-justicier des paroisses de Clécy, la Villette, Saint-Lambert, Saint-Rémy, baron de la Landelle, capitaine au régiment de la Reine-Infanterie et lieutenant des maréchaux de France". A noter que, dans le granit du linteau de la cheminée de mon bureau (c'est-à-dire au 1er étage de la tour Louis XIII) est gravé l'écu de l'alliance entre les LEDIN et les CROISILLES (reproduit sous l'onglet "Visite" de ce site internet).

Pour l'envoi de la lettre, vous pouvez la scanner et me transmettre le résultat à mon adresse de courriel (penadomf "at" msn.com). Je m'occuperai ensuite de la mise en ligne sur ce site.

A bientôt, j'espère, quand vous serez de retour par ici.

Cordialement.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 4 Juillet 2011
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Evoquant avec Carole mes découvertes sur la toile, je lui ai parlé du FOURCADE, président de la cour royale de Pau sous la monarchie de juillet et futur député. Je lui ai dit que son portrait par DEVERIA me ressemblait beaucoup. Carole m'a demandé de le lui communiquer, ce que j'ai fait par courriel la nuit dernière. Voici ce portrait :

Jacques Marie FOURCADE par Eugène DEVERIA.

Et voici la réponse de ma meilleure moitié ce matin : "oui mais tu es bcp mieux. Il est un peu gras de partout."

Il est ainsi établi que l'amour rend aveugle, CQFD.
Jacques LAURENSOU
rédigé le Vendredi 15 Juillet 2011
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Bonjour

Ce 15 juillet, le tour de France passe à Aucun (65) le pays de plusieurs de vos ancêtres: Gabriel Fourcade °1822, Jean °1793 et Alexis °Ca 1729. Ne ratez pas la visite du village et de ses environs!!!!!!

Amitiés.

Le village d'Aucun.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 15 Juillet 2011
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@ Jacques LAURENSOU :

Merci, Jacques, de nous faire découvrir cette métropole de 260 habitants mais... je n'ai pas la télé ! Pourtant, que la montagne est belle !

Je vais donc tâcher de me débrouiller pour ne pas rater les images du berceau de mes ancêtres...

Aucun, 868 m d'altitude, et, si je comprends bien ce qu'indique l'horaire, les cyclistes devraient y passer, en redescendant de l'Aubisque (donc ça devrait aller vite), vers 16 h 30.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Juillet 2011
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"Travailler plus pour gagner plus", j'ai eu la confirmation hier du fait que ce slogan de campagne ne s'appliquerait pas plus à moi qu'à d'autres.

Comme une barre à l'horizon.

A Bercy où j'ai été reçu par le directeur général du Trésor, j'ai eu droit à un entretien très courtois mais le discours était hélas vide ("que dirais-tu d'un mandat d'administrateur représentant l'Etat, mais cela ne dépend pas de moi, refais-moi passer ton C.-V.", etc...). Bien entendu, je me tiens à la disposition de mon administration au cas où, par extraordinaire, elle souhaiterait confier une nouvelle mission au fonctionnaire "en activité" mais "en instance d'affectation" que je demeure (la dernière caractéristique depuis bientôt 13 ans, ce qui se passe de tout commentaire, à mon sens du moins).

Comme dit le poète, "Ambitionnons d'aimer / D'autres raisons de vivre" !

Il ne me reste donc plus qu'à rechercher un studio en location à Caen et à m'y réinscrire à la fac. J'hésite encore sur le cursus, biologie, chimie, physique ou lettres modernes. Peut-être en 2ème année de biologie, par simple souci d'un minimum de continuité de ma part et même si je trouve que les profs de génétique sont très faibles, ce qui est toujours agaçant ; il faut en plus y subir des contrôles en traitement de textes et cela me casse les pieds. D'un autre côté, et à une exception près (une femme vulgaire), j'apprécie beaucoup la compétence et la clarté des profs de chimie. Et je me dis aussi que, d'une manière ou une autre, j'aimerais bien, avant de passer l'arme à gauche, avoir compris quelque chose à la théorie de la relativité générale. Quant à la littérature, dès lors qu'elle est bien enseignée, c'est toujours un vrai plaisir.

Donc à suivre...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 31 Juillet 2011
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Maestà de Duccio, 1311, tempera sur bois.

Je date du 28 juillet 2011 ma pleine compréhension de mon étrange situation administrative.

J'ai adressé ce matin au jeune collègue que j'ai alors rencontré à Paris le courriel suivant :

"Une carrière brisée, treize ans d'exil intérieur (et ce n'est pas terminé), voici ce qu'il en coûte de s'être opposé à certains qui agissaient toujours dans l'ombre.

Avoir défendu de son mieux l'argent des contribuables dans de telles circonstances extrêmes permet néanmoins de continuer de pouvoir se regarder dans la glace sans avoir à rougir.

Mais, au mileu des Ponce Pilate, le prix à payer peut paraître élevé.

Merci à vous de l'avoir compris.

Amitiés,

PPF"

En cette période de congés, l'ordinateur me signale immédiatement que mon interlocuteur ne devrait pas lire ce courriel avant plusieurs semaines.

P.S. du 7 août 2012 : Il ne sert à rien que je radote ainsi, tout le monde s'en fout. Ce jeune fonctionnaire a d'autres chats à fouetter, il vient de me le manifester en étant désormais pour moi aux abonnés absents.

Ce jeudi soir, j"'ai eu la chance d'"être l'"un de vos invités ; au titre anonyme et modeste d"'être le mari de votre guide mayennaise du jour.

J"'ai été extrêmement impressionné par la sévère beauté de votre magnifique manoir. Je regrette de n"'avoir pas su en goûter, sur le moment, toutes les subtilités. Si l'"élégance du « dôme à doubles courbures inversées » saute aux yeux, je n'"ai même pas soupçonné la présence des épis de faîtage ou des boules de cheminée"…
Comme vous le devinez j'"ai voulu en savoir un peu plus grâce à votre blog. On n"'y suit pas seulement l"'avancée des travaux de restauration, on y vit une incroyable histoire d"'amour où une grande sensibilité ne saurait exclure une extrême rigueur"…

Pour vous remercier de cette découverte et de cette bonne soirée, vous ayant entendu vous interroger sur un Amboriverain célèbre, je vous soumets les rares informations dont je dispose, qui me laissent fort perplexes mais vous amuseront autant qu'"elles m'"intriguent"…

Entre 1897 et 1899, Monseigneur Geay fait de fréquentes visites à la jeune prieure du Carmel de Laval, Suzanne Foccart, et lui écrit chaque semaine. Selon l'"historien Michel Denis, « c'"est une jeune femme de 25 ans que sa famille, riche et connue, à la mentalité bourgeoise étriquée, a placée au couvent pour lui éviter des écarts de conduite. » Cette « relation » nuira beaucoup à l'"évêque qui se verra finalement obligé à démissionner. Surnommé « le préfet violet » à cause de ses sympathies républicaines, il s'"était trouvé en conflit violent avec les milieux conservateurs mayennais. Il est fort possible que cette affaire ait accéléré le vote de la loi de séparation de l"Eglise et de l"Etat.
Quelques lignes de Michel Denis : (voir google : première occurrence « foccart geay »)
(La séparation et les églises de l'ouest: actes du colloque tenu à ... - Résultats Google Recherche de Livres
books.google.fr/books?isbn=2296017215...Emile Poulat, Université catholique de l'Ouest (France) - 2006 - History - 304 pages
... ses consÂœurs élisent pour la remplacer une demoiselle Suzanne Foccart, ... 59 Michel Denis, ibid. et « Conférence sur Mgr Geay et la Séparation en ...)

Quant à en faire le père de Jacques FoccartÂ…... La rumeur n'"hésite pas comme l'"indiquent des extraits de ce blog :
http://blogauteur.typepad.fr/francoisdebeaulieu/page/12/
"Mais le temps passe, les familles disparaissent, les tombes se dégradent et les concessions prennent fin. Ce fut le cas il y a quelques années pour celle de Suzanne Foccart, décédée en 1925 (à l'Ile-aux-Moines). Bien qu"'auteur d"'un ouvrage publié en 1910 sur « Marie enfant, la santissima bambina », la religieuse qui appartenait à la communauté implantée à San-Francisco (le restaurant actuel) avait donné le jour le 31 août 1913, en Mayenne, à un petit Jacques, le père étant, selon la tradition orale insulaire, un évêque. Courageux résistant pendant la guerre, il devint le grand ordonnateur de la politique africaine de la France gaulliste. Selon sa biographie officielle Jacques Foccart était le fils d'Elmire de Courtemanche, une créole de Gourbeyre (Guadeloupe), et de Guillaume Foccart, qui devint maire de cette dernière commune. Le journaliste Pierre Péan a révélé (non sans commettre des erreurs) la véritable origine de Jacques Foccart (L'"homme de l'"ombre, Fayard, 1990), ce qui était un secret de polichinelle à l'"île. Quand la mairie afficha que la concession de Suzanne Foccart allait être considérée comme caduque car la tombe n'"était pas entretenue, mon père commença le nettoyage (avec un acide qui fit plus d"'effet sur son pantalon que sur la pierre) et s'"empressa d'"écrire à Jacques Foccart, lequel lui téléphona et prit contact avec la Mairie pour qu"'on préserve la tombe de sa « tante »."

Faute de documents plus fiables et plus précis, je ne saurais tirer de conclusion définitive.

Cette biographie publiée sur le site de sa commune natale ne nous dit pas où l'"évêque se trouvait en décembre 1912 et il avait quand même 67 ansÂ…
« En 1896, il devint évêque de Laval. Farouche partisan de la séparation de l'"Eglise et de l'"état, il heurta les sentiments des chrétiens de son diocèse et manquant parfois de diplomatie, il fut la proie des calomnies et des menaces.
En 1904, il démissionna, le Pape le nomma évêque de Samos. Pendant sa retraite, il fut heureux de se consacrer à ses chers livres.
En 1911, il revint dans la région lyonnaise, à Caluire, et retournait chaque année dans sa ville natale se rafraîchir le cœÂœur.
En 1916, il prononça un sermon vigoureux et réconfortant à l'"occasion de la fête de St Symphorien.
Il mourut le 14 novembre 1919 à Hyères, » (Son voisin au cimetière de Saint Symphorien sur Coise est Antoine Pinay) ».

Entre vaudeville et grande histoire, je vous laisse vous faire votre opinion,Â… au regret de vous renouveler mes chaleureux remerciements en ne vous proposant que des mystères !Â…

Mieux vaut s"'en tenir à Victor Hugo qui aurait su chanter votre manoiritude (La légende de la nonne) ou à Georges Brassens (par ailleurs l'auteur de La Mauvaise Herbe).
L'homme et le loup, une longue traque historique menée à son terme par le Professeur MORICEAU.

Arriverai-je à intéresser cet expert caennais (dont je fus l'élève) à la chasse au goupil et aux autres prédateurs voraces sortis des bois (ou du bocage) lors de la vente des Biens Nationaux ? Ce n'est pas sûr car, si je sais à peu près ce qu'une bourse d'étudiant coûterait à l'association des amis du manoir, j'ai quelques doutes, hélas, sur la qualité du résultat. Il sera peut-être préférable d'imaginer d'autres voies, ce qui prendra du temps.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 30 Aout 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Economie
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Retenons bien cette date, le 24 juillet 2012. D'après mon ancien chef de bureau au Trésor que ses plus proches collaborateurs surnommaient en réalité "Terminator", c'est le jour où la France fera faillite.

Il est donc plus que grand temps de lire ou relire, en tout cas de méditer à défaut de pouvoir agir (mais ceci est une autre histoire...) :

Le roman de Philippe JAFFRE et Philippe RIES, publié en 2006.

P.S. du 7 août 2012 : C'est raté !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 28 Septembre 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Treize ans aujourd'hui, précisément.

L'individu en question a longtemps pensé qu'avec le temps, il finirait par oublier ou, à tout le moins, par "tourner la page" ainsi que des amis le lui ont plusieurs fois conseillé. Mais il n'en est rien.

Il est vrai que, le 28 juillet dernier, lors d'un "debriefing" avec un jeune collègue, il s'est convaincu que la situation serait sans espoir. Ceci change sa perspective. Hélas pour lui, négativement.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 15 Octobre 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Marie-Françoise LAURENSOU a enfin réussi à démontrer qu'elle et moi étions cousins. La voici ce matin en train de déployer ses découvertes sur la généalogie de mon arrière-grand-père Joseph Régis (?) LABATU :

15 octobre 2011, une chercheuse triomphante, Marie-Françoise LAURENSOU.

Au terme (provisoire) d'un travail de fourmi, après avoir activé ses réseaux dans toutes les sphères de la généalogie de France et de Navarre (et autres lieux), elle a remonté dans mon arbre jusqu'au IXème siècle (et même au-delà, jusqu'à des gallo-romains) et m'affirme que je descends, entre autres, d'un empereur et d'une sainte. L'empereur est Henri 1er von SACHSEN, dit "l'oiseleur" (876-936), et la sainte, son épouse, Mathilde von RINGELHEIM. Marie-Françoise a aussi établi que je descendrais également de la maison de POLIGNAC ainsi que, si j'ai bien compris, des comtes d'AUVERGNE. Un commandeur de l'ordre des templiers et divers croisés, certains morts à Jérusalem, seraient accrochés à divers endroits de mon arbre généalogique.

Ainsi donc, ma grand-mère FOURCADE ne devait pas extravaguer, contrairement à ce nous pensions, incrédules et un tantinet moqueurs, quand elle affirmait que nous descendions de Godefroy de BOUILLON.

Pourtant, les premières découvertes de Marie-Françoise montraient plutôt, dans tous les azimuths de mon arbre et au moins parmi les générations les plus proches, des gens simples, cultivateurs, laboureurs ou, souvent, journaliers. Et le fait est qu'il faut remonter pas mal de générations pour trouver du sang bleu dans mon ascendance, mais quel sang bleu, nom de nom (c'est le cas de le dire) !

Ceci dit, toujours soucieux d'encourager mes fils à procréer enfin, j'ai regardé, dans les "éventails" reconstitués par Marie-Françoise, quels prénoms je pourrais suggérer, le moment venu, à mes futures belles-filles d'attribuer aux fruits de leurs amours légitimes. Il y en a de croquignolets. Par exemple, pour les garçons, Arestagne (comme Arestagne d'ARGENTAL) ou Redemptus (comme Redemptus du FAY de CHAPTEUIL) ; pour les filles, Thetberge (comme Thetberge de RHEINFELDEN), Bliosinde (comme Bliosinde de MONTLAUR) ou Raymbaude (comme Raymbaude de PAYAN). Mais mon prénom préféré est bien sûr Placentius (j'ai oublié de noter le nom du titulaire), d'autant que j'observe que, pour une fille, cela pourrait donner, si je ne m'abuse, quelque chose comme Placenta.

Donc à quand la nouvelle Miss Placenta ?

Finie la rigolade, au boulot, les fistons !

P.S. : J'ai mis un point d'interrogation à côté du prénom de mon arrière-grand-père LABATU car je croyais que c'était Paul. J'ai pourtant noté Joseph Régis sur le premier des tableaux en forme d'éventail que m'a montrés Marie-Françoise LAURENSOU ce matin. Il y a là un point à élucider.

Quoi qu'il en soit, je suis, une nouvelle fois, frappé par la puissance de ce site internet pour faire remonter à la surface des informations oubliées ou même délibérément enfouies. Cette fois-ci, je découvre qu'il y avait sans doute au moins un fond de vérité aux prétentions de ma grand-mère Renée FOURCADE née LABATU à être issue d'un illustre lignage. Ce qui nous paraissait, à ma mère et à moi (alors jeune) relever d'un certain radotage semble désormais corroboré par des indices forts extérieurs, le résultat des recherches indépendantes et opiniâtres de Marie-Françoise.

Ma grand-mère FOURCADE disait également, je le rappelle ici, avoir eu trois parents, trois frères ecclésiastiques en l'occurence, "raccourcis", selon son expression, à la Révolution ; elle ne manquait pas d'en tirer une certaine fierté. Or, à ma connaissance, la trace des probables proches de ces guillotinés se perd, pour Marie-Françoise, au milieu du 19ème siècle à Jersey. Mais, si ma grand-mère disait vrai à propos de notre part de "sang bleu", on peut imaginer que cette histoire des frères ANQUETIL n'était pas non plus une pure invention.

Ce site nous apportera-t-il un jour la clé de ce mystère ? Saurons-nous où et dans quelles circonstances précises ces trois frères auraient été massacrés ?

Vous le saurez peut-être en consultant régulièrement ce site... (Et là, avez-vous vu comment je cherche encore à doper l'audience ?)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 17 Octobre 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Le 25 mai 2010, sous cet onglet-ci (voir en page 2), j'avais expliqué pourquoi la généalogie m'avait toujours laissé dubitatif.

Les récentes trouvailles de Marie-Françoise LAURENSOU, aussi intéressantes soient-elles et fruit d'un labeur remarquable, ne m'amènent pas à changer de position. Au contraire.

En effet, si nous pouvons, en première analyse, avoir eu plus de 200 millions d'ancêtres contemporains sous Saint Louis, le nombre de nos ancêtres contemporains quatre siècles plus tôt est 2^16 (2 puissance 16), soit plus de 65 000 fois plus élevé, ce qui correspondrait à beaucoup plus que 10 000 milliards d'individus.

Autrement dit, tous autant que nous sommes, nous devons descendre de cet empereur et de sa sainte épouse dont Marie-Françoise nous a appris l'existence flatteuse.

Autre façon de dire les choses : comme tout un chacun, j'ai, je crois, 5 litres de sang dans le corps. Or, la part qui me vient de ces aïeux-ci est de quelque chose comme 5 fois 10^(-13) litres de sang, ou, si l'on préfère, moins qu'un cube de 10 microns de côté.

Se trouve ainsi confirmé que ma part de sainteté existe sans doute mais serait plutôt à rechercher au microscope électronique.

CQFD (comme j'écrivais ce matin sur mes copies d'exam).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 18 Octobre 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Je vous fais part d'une autre des réflexions que m'inspire la généalogie, sur le thème "grandeur et décadence". J'avais déjà évoqué cette question, il y a quelques années, avec mon collègue et ami Henri de CASTRIES, actuellement à la tête d'Axa et qui compte plusieurs saints et nombre de maréchaux de France dans son arbre généalogique. Je lui avais demandé à quelle époque sa famille avait été la plus puissante et à combien s'élevait alors sa fortune si l'on appliquait des critères contemporains. Riton m'avait répondu en détail.

Dans mon cas, j'observe que l'apogée semble avoir été atteinte il y a bien 12 siècles et qu'elle était très élevée. Donc ma question est : combien de temps faut-il au fusil du fantassin pour se refroidir ? Non, je plaisante, la question est : par quelles circonstances, hasards ou drames, faut-il passer pour aller du niveau de "roi des Romains" à celui de perpétuateur improvisé d'assez modestes (mais que diraient-ils s'ils lisaient ceci ?) chevaliers bas-normands ?

Comme pour le fantassin, la meilleure réponse est sans doute : un certain temps !

Que cela nous incite à relativiser les soucis de la trop fameuse Mme BETTENCOURT. Même doté de la plus belle fortune de France, on ne met pas ses héritiers à l'abri des passions les plus destructrices. Et, de surcroît, "avec le temps"...

Ou, si l'on préfère, "in the long run, we are all dead" !

P.S. (et hors sujet) : Du même, j'aime beaucoup "I work for a Government I despise for ends I think criminal". Tout un programme, et si contemporain... (Certains habitués du site auront compris qu'il s'agit là d'une allusion assez transparente à ma dernière expérience professionnelle significative, voici plus de 13 ans. Mais, dans ce domaine, croit-on que les choses aient changé le moins du monde ? Non, c'est même reparti pour un tour, et toujours aux frais des "cochons de contribuables", les responsables des désastres récurrents poursuivant dans la quasi-totalité des cas, de leur côté et sans souci, de très belles carrières).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 20 Octobre 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Fac
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Amusant : ce soir (tard), en me mettant enfin à réviser mon programme de microbiologie (ou du moins ce que je crois en faire partie) en vue du contrôle de demain, je cherche ce que Google propose sur l'hétérogénie et je tombe sur une fiche relative à un proche parent havrais de ma belle-mère qui, adversaire résolu de Pasteur, défendait mordicus la théorie de la génération spontanée...

Etienne Geoffroy Saint Hilaire, qui a une rue à son nom à Paris, dans le quartier du museum d'histoire naturelle, autre partisan notoire de l'hétérogénie, est, lui, le proche parent d'une tante de Carole, Tante Marie-Jacques.

Décidemment, le monde est petit, vraiment tout petit ! Ne serait-il pas, lui aussi, microscopique ou mieux, microbien ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 23 Octobre 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Le 2 juillet 2009, j'ai adressé le courriel suivant à une candidate à des concours de beauté (j'ai occulté ici le nom propre de la personne citée dans ce courriel) :

(début de citation)

Madame,

Appréciant sur un plan général votre action contre la corruption, je viens d'acheter votre dernier ouvrage, "Des héros ordinaires".

Dès la lecture de votre préambule, je relève que vous comptez M. Daniel LEBEGUE parmi vos héros. Vous lui consacrez même un chapitre de ce livre.

Dans le cas de cette personne précisément, j'ai l'honneur de m'inscrire en faux contre votre typologie, qui me semble en l'occurrence relever plus du style de certains médias avides de sensationnel que de la réalité.

Sachez qu'administrateur civil à la direction du Trésor, j'ai présidé la seconde structure de défaisance du Comptoir des entrepreneurs de 1996 à 1998. Cette structure, mise en place dans le cadre d'une loi ad-hoc, avait pour objet de limiter le coût pour les contribuables français, des dérives de cet établissement financier. Or, durant tout mon mandat, la Caisse des dépôts et consignations m'a mesuré son soutien. Elle a même décidé, M. Daniel LEBEGUE étant son directeur général, de me faire révoquer afin de faire passer le contrôle de ladite structure dans les mains de ceux qui avaient le plus grand intérêt à tirer parti de la faiblesse, alors, de l'Etat, en l'occurence le groupe de la société défaussée.

Je considère que l'attitude, alors, de la Caisse des dépôts et consignations a suffi, à elle seule, pour que ma mission soit entravée au point d'être rendue impossible. En raison de ses fonctions et compte tenu de l'ampleur des sommes en cause, M. Daniel LEBEGUE a joué un rôle essentiel dans l'évolution du dossier.

Je m'honore d'avoir été révoqué dans ces conditions.

Je ne puis donc que regretter que votre souci didactique ne vous permette pas toujours de mesurer vos appréciations mais vous prie néanmoins, Madame, d'agréer l'expression de mes hommages respectueux.

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

Un ami, alors conseiller à la cour de cassation, à qui j'avais communiqué ce courriel, avait eu pour réaction de m'écrire :

(début de citation)

Merci Pierre-Paul. Un mot de trop, à la fin, "respectueux". Pour ma part, comme je te l'ai dit, j'ai été choqué par la façon dont elle a traité, pour faire sa publicité personnelle, Brossolette et Lépine qui n'avaient commis aucun délit.
Bien à toi.

(fin de citation)

La destinataire de mon courriel étant députée européenne, je n'avais pas manqué de communiquer également ce dernier à mon supérieur hiérarchique, le directeur général du Trésor, d'autant que M. Daniel LEBEGUE est l'un de ses prédécesseurs.

Est-il besoin que je précise que ni Mme Eva JOLY, ni le directeur général du Trésor n'ont jamais répondu à ce courriel ? Ou encore que la décision de me débarquer avait reçu le feu vert d'un expert bien connu en "éthique personnelle", comme il dit, M. Dominique STRAUSS-KAHN, alors ministre des finances ? (N.B. : Bien entendu, la mise en ligne ici de cette vidéo ne vaut nullement de ma part approbation de l'attitude de son interlocuteur).

P.S. : J'ajoute que, le premier 14 juillet suivant ma révocation (soit le 14 juillet 1999), mon nom figurait sur le contingent de la Légion d'honneur au titre du ministère des finances ; cette décoration m'avait été attribuée sur intervention de M. Alain LAMBERT (de mémoire, il devait alors présider la commission des finances du Sénat) et de mon ami Michel BARNIER. Quelques années plus tard, un homme convenable (Francis MAYER, décédé prématurément) ayant été placé dans l'intervalle à la tête de la Caisse des dépôts, j'ai pu être indemnisé d'une façon conforme aux usages. Mais, plus de treize ans après les faits, j'attends toujours que le directeur général du Trésor, à la disposition constante duquel je demeure résolument, veuille bien m'attribuer une nouvelle mission car, normalement, ma mise à la retraite n'interviendra pas avant 5 bonnes années.

Treize ans après les faits donc, il ne paraît pas inutile d'observer - ne serait-ce qu'à titre de comparaison - ce que sont devenus les protagonistes de cette défaisance. Même si j'ai cessé de m'intéresser au sort de ces individus, il me semble, à titre d'exemples, que :
- M. Daniel LEBEGUE dirige la branche française d'une O.N.G. censée lutter contre la corruption ; de mauvais esprits pourraient se demander (...) ;
- mon successeur à la tête de la défaisance a vite été bombardé - pourquoi se gêner ? - directeur général du grand groupe d'assurances bénéficiaire des manœuvres de 1998 ; il s'occuperait aujourd'hui, semble-t-il, des relations publiques en France d'un groupe financier étranger spécialisé dans la gestion de fortunes dans un paradis fiscal voisin ;
- après la perte de 3 milliards d'euros consécutive à son mandat à la tête du Comptoir des entrepreneurs, le président de cet établissement, pourtant condamné au pénal, s'est vite retrouvé employé par un groupe qui vit largement de deniers publics et dont le président actuel illustre les gazettes car, n'est-ce pas, "il n'y a pas de limite, chéri !"
- l'ancien directeur général du Comptoir, signataire de documents mémorables, serait, quant à lui, trésorier-payeur général de région : on connaît des sorts plus durs. Entre temps, l'impayable M. STRAUSS-KAHN, je crois, en avait fait son directeur de la législation fiscale à Bercy, sans doute une façon de l'inciter à boucher les trous qu'il avait creusés lors de son brillant passage dans la banque...

Il est vrai que, comme je l'ai compris trop tard, l'existence-même du plan de sauvetage du Comptoir des entrepreneurs valait juridiquement - le droit étant ce qu'il est - amnistie pour ceux qui s'étaient illustrés à sa tête ou dans sa mouvance à la grande époque. Il paraît en effet qu'il n'y avait plus de préjudice dès lors que le contribuable payait ! Une recette qui pourrait resservir assez vite, assurément !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 30 Octobre 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Marie-Françoise LAURENSOU m'indique avoir retrouvé l'identité de 1 300 de mes ancêtres. A première vue, cela semble impressionnant et je lui suis très reconnaissant de ses découvertes. Je réfléchis cependant à ces questions de généalogie. Je le fais à ma façon, c'est-à-dire sans exclure l'originalité ni, encore moins, la provocation...

Pour apprécier le sujet, je vous propose ainsi un petit exercice pratique de mon cru : sachant que, sans instrument, l'oeil distingue, au mieux, des détails de l'ordre de 0,1 mm à une distance de 25 cm, je vous demande quel doit être le rayon d'un cercle autour duquel seraient disposés les noms de vos ancêtres d'une époque donnée pour que vous arriviez à en percevoir la trace sur une telle représentation.

Vous appliquerez la formule ainsi trouvée à vos ancêtres de l'an 850 et commenterez le résultat.

Je donnerai demain ma solution à ce problème. Je pense que vous ne vous attendez sûrement pas à ce à quoi j'aboutis...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 31 Octobre 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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"Time is up !" Je vous donne donc la solution de mon petit problème de généalogie.

Commençons par bien nous mettre d'accord sur les hypothèses :

- on suppose qu'il y a 4 générations par siècle, c'est-à-dire une tous les 25 ans ; tout le monde acceptera facilement cette simplification, je l'espère ;
- on suppose qu'il n'y a aucune consanguinité parmi nos ancêtres ; ceci est une hypothèse manifestement archi-fausse pour tout le monde (sinon, le nombre de nos ancêtres d'une époque pas très lointaine dépasserait vite le nombre de terriens de cette même époque - vous pouvez vous amuser à calculer au bout de combien de générations il en va nécessairement ainsi -) ;
- on néglige tous les phénomènes de bâtardise, comme si tous nos ancêtres avaient été très sages ; ceci est une hypothèse sans aucune importance pour notre calcul car, bâtard ou pas, chaque enfant a deux parents.

Sur ces bases, le nombre des ancêtres d'une même génération et contemporains d'une date correspondant à n fois 25 ans avant notre naissance s'élève à 2^n (2 puissance n). Notons que ce chiffre monte très vite : ainsi, entre l'an 852 et l'an 1952 de ma naissance, il y aurait eu 44 générations (ce qui, sur le papier, ne paraît pas considérable), ce qui correspond à 2^44 ancêtres contemporains de l'an 850, soit, calcul fait, la bagatelle de 17 592 186 044 416 contemporains d'Henri 1er l'oiseleur. J'ai bien écrit 17 000 milliards ! C'est énorme et cela montre d'abord que, sur 11 siècles, il y a nécessairement eu de très nombreuses consanguinités pour tout un chacun !

Maintenant, passons à mon petit calcul idiot basé sur le pouvoir de séparation de l'oeil humain. J'ai dit, dans l'énoncé, que ceci correspond à un dixième de millimètre à une distance de 25 cm. Considérons que cette approximation est exacte (en réalité, d'après Wikipedia, la bonne valeur serait plutôt de 0,017°, soit 360°/21 176). Autrement dit, autour d'un cercle de 25 cm de rayon, on arriverait, selon mon hypothèse, à caser (2 x 3,14159 x 25)/0,01 = 15 707 ancêtres contemporains. Ou encore un tel cercle serait saturé avant même la 14ème génération, soit à peine en 3 siècles et demi. Ou, si l'on préfère, chacun d'entre nous aurait 16 384 ancêtres contemporains de la construction de la Chaslerie. 16 384, ce n'est pas rien : imaginez que vous deviez les inviter chez vous, tous ensemble, pour un pot de retrouvailles, ça en ferait des bouteilles de champ !

Et, pour bien faire, il faudrait doubler le rayon du cercle en question pour chaque génération antérieure...

Donc, pour "caser" nos ancêtres contemporains de l'an 850, le cercle devrait avoir une circonférence de 17 592 186 044 416 fois 0,1 millimètres, soit 1 759 218 kilomètres, ce qui correspond à un rayon de... 279 988 kilomètres.

Autrement dit, pour asseoir autour d'une table ronde tous nos ancêtres contemporains de l'illustre Henri 1er l'oiseleur et de sa sainte épouse, il faudrait que cette table ait la taille de l'orbite de la Lune autour de la Terre, ceci dans l'hypothèse invraisemblable où chacun ne disposerait que d'un dixième de millimètre pour loger ses guiboles : pire que des sardines !

Je suis bien entendu très heureux que Marie-Françoise ait retrouvé la trace de cet illustre empereur dans mon ascendance. Mais le bonhomme en question est bien peu de choses assurément sous ma binoculaire focalisée à une distance de 11 siècles seulement. Et je ne vous dis pas ce que j'observe de la même façon si je règle l'instrument sur l'époque des gallo-romains que mon experte préférée a réussi à exhumer sous mon arbre. A ce stade, ayons, si vous le voulez bien, une pensée pour nos ancêtres qui ont quitté l'Afrique pour coloniser l'Europe, il y a quelque chose comme 40 000 ans seulement, de mémoire...

En résumé, j'aime beaucoup la généalogie et j'admire le travail et la patience de ceux qui, comme Marie-Françoise, vont "au charbon" pour remonter le temps. Mais, en sale gosse que je demeure envers et contre tout, je ne peux m'empêcher de relativiser énormément. Et ceci, bien entendu, sans même avoir besoin de faire davantage allusion à ma petite Julietotte chérie de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn)...

J'attends les commentaires à mes propos décapants ainsi justifiés !