Généalogie et sagas familiales

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : lundi 20 novembre 2023 21:33
À : arnaudpaquin architecte <arnaudpaquin.architecte@gmail.com> ; Xavier MEYER
Objet : Les LEDIN et la Ligue

Messieurs,

Le document joint, tiré de la clé USB de M. YVARD, me paraît ruiner l'hypothèse que la Chaslerie aurait été une place-forte de la Ligue.

Voir mes surlignages qui permettent une lecture en diagonale.

Qu'en dites-vous ?

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Dans les documents transmis sur clé USB par Eric YVARD, je lis cette généalogie de la famille LEVÊQUE :

(Début de citation)

Famille Lévêque

Sophie Adelaïde Roulleaux
née à Domfront le 7 septembre 1797
morte à Tessé la Madeleine le 10 décembre 1875
inhumée en la chapelle de la Chaslerie à la Haute Chapelle
épouse le 2 janvier 1819
Eugène Constant Lévêque
maire de Saint-Mars d’Egrenne
habite la Baillée à Saint-Mars d’Egrenne en 1823, puis à la Motte d’Egrenne en 1831 et 1849
achat de la Motte à Saint-Mars d’Egrenne en 1829
baptisé à Domfront le 14 octobre 1781
mort à la Motte à Saint-Mars d’Egrenne le 8 février 1873
inhumé en la chapelle de la Chaslerie à la Haute Chapelle
fils de Jean André Lévêque, sieur de la Baillée à Saint-Mars-d’Egrenne, et de Michelle Jeanne Gahéry

partage SSP le 18 avril 1876 au château de Tessé la Madeleine

dont :

1) Arsène Jean Lévêque
percepteur à Ecouché en 1876
né à Domfront le 11 février 1820
mort après le 6 mai 1876
épouse à Saint Gervais de Falaise le 20 mars ou mai 1861
Eloche Lechevalier

2) Eugénie Marie Lévêque
née à Domfront le 2 février 1821
morte après le 6 mai 1876
renonce à la succession de sa mère le 7 janvier 1876 devant le tribunal civil de Domfront
épouse à Saint Mars d’Egrenne le 6 février 1842 ou 3 aout 1852
Louis André Goupil
né à Tessé la Madeleine le 12 juillet 1815
mort au château de la Roche à Tessé la Madeleine en septembre 1895
fils de Louis Goupil, propriétaire, et d’Anne Marie Catherine Goupil

3) Clémentine Marie Lévêque
née à Domfront le 2 février 1821
morte après le 6 mai 1876
épouse à Saint Mars d’Egrenne le 2 septembre 1845
Constant Théodore Martin
caissier de la maison de Banque Bellenger à Paris
habite Tessé la Madeleine en 1876

4) Charles Lévêque, qui suit

5) Claire Adélaïde Lévêque
née à la Motte à Saint-Mars d’Egrenne le 18 mars 1831
morte après le 6 mai 1876
épouse à Saint Mars d’Egrenne le 5 mars 18
Henri Brochard
contrôleur des contributions directes à Caen
percepteur à Lassay en 1876
mort à Lassay

Charles Lévêque
avocat
juge suppléant à Domfront en 1854
président du tribunal civil de Vire en 1876
président du tribunal civil de Mayenne en 1890
achat d’une portion de la Chaslerie à la Haute Chapelle le 6 mars 1877 à Eugénie Marie Hardy-Normandrie, veuve Ramard-Dominel devant le notaire de Domfront (A.D.61. 4 E 229/190)
né à la Baillée à Saint-Mars d’Egrenne le 14 septembre 1823
épouse à Tinchebray le 26 avril 1854
Emilie Chancerel
morte à Mayenne en février 1890

Donation-partage le 6 juillet 1905 devant maître Gosselin, notaire à Lignières-Châtelain

La Chaslerie 68 h 1 a 27 ca selon la matrice cadastrale

dont :

A) Maurice Lévêque, qui suit.

B) Marie Charlotte Lévêque
née en 1863
morte sans alliance

Donation-partage le 17 novembre 1946 devant maître Girard, notaire à Juvigny-sous-Andaine

Maurice Lévêque
ingénieur des chemins de fer
épouse
Ne

donation partage le 14 mai 1952 Girard

dont :

A) Charles Henri Lévêque, qui suit

B) Jacques Lévêque
mort avant 1952
épouse
Ne

C) Jean Lévêque
épouse
Ne

Charles Henri Lévêque
mort en 1963
épouse
Ne

donation-partage le 10 octobre 1962 Girard

dont :

François Lévêque
mort fin 1991
épouse
Ne Férault de Falandres


(Fin de citation)

J'ai souligné les noms des membres de cette famille qui furent les propriétaires successifs de la Chaslerie jusqu'à mon achat en 1991 devant Me GIRARD, notaire à Juvigny-sous-Andaine.

On voit que la bonne orthographe contemporaine de leur nom est "Lévêque", point dont je n'étais pas sûr.

La période pendant laquelle le père de mon vendeur aura percé des fenêtres carrées et enduit plein de murs de ciment aura donc duré une dizaine d'années seulement. Mais quels dégâts en si peu de temps, même s'il faut sans doute réévaluer à la hausse la quantité de ceux du même type à attribuer à son fils François.

Je crois me souvenir d'un manuscrit où le père de mon vendeur faisait savoir que la Chaslerie avait été mal entretenue du temps d'une de ses tantes. Il faudrait que je retrouve ce papier dans mon bazar. Cette tante devait être, j'imagine, Marie Charlotte LEVÊQUE, qui, si je comprends cette généalogie dressée par Eric YVARD, aurait pu être en charge de la Chaslerie entre 1905 et 1946.

Quant à la fortune des GOUPIL (ceux de Tessé, pas le GOUPIL acheteur du Bien National de la Chaslerie), elle avait pu, à partir de 1876, irriguer les héritiers d'Eugénie Marie LEVÊQUE (celle qui, si mes souvenirs sont bons, offrit la cloche de la chapelle de la Chaslerie).

1876, juste avant 1877, année au cours de laquelle la Chaslerie put voir son unité cadastrale restaurée, du moins pour ce qui concerne le manoir, c'est-à-dire la fin de sa division en deux lots intervenue à la Révolution pour les raisons qu'on vient à peine de cerner.
Bien. Maintenant que, grâce à Eric YVARD, on pense y voir clair sur l'évolution de la propriété de la Chaslerie depuis 1598, on va pouvoir s'attaquer à la période antérieure. Réattaquer, devrais-je dire car on s'y est déjà cassé les dents quand j'étais jeune et beau. Il me semble que ça va être une autre paire de manches, entre la dispersion du chartrier de la Chaslerie que l'on subit et les difficultés de la paléographie qui usent mes yeux et aussi ma 'tit' têt' qui fout l'camp...
Anthologie de la répartie (via "X")
rédigé le Jeudi 23 Novembre 2023
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Références culturelles
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Un notable parisien nommé Quatremer sollicite Louis XVIII pour ajouter une particule à son nom. Réponse du roi :

- Vous pouvez en mettre une à la fin si cela vous fait plaisir.


N.D.L.R. : Ne devrais-je pas me considérer comme également visé puisque mon nom de famille est, de notoriété publique, FourcaDE ?

Si oui, "shocking, my dear !"
"Isn't it ?"
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 23 Novembre 2023
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
0
Sur la clé USB d'Eric YVARD, je trouve un fichier "Word" intitulé "Ledin (cadet)".

Je comprends qu'il s'agit de la généalogie d'une branche cadette des LEDIN, souvent qualifiée de "sieurs de la Guerche". Or la Guerche est le "village" (ou lieu-dit) situé immédiatement en haut de l'allée historique (ou principale) du manoir favori.

Tout cela me paraît sans intérêt pour l'"étude de diagnostic d'ensemble", même si j'y ai surligné en jaune trois occurrences du mot "Chaslerie".

Je mets néanmoins en ligne ici cette généalogie de la branche cadette car elle pourrait intéresser un membre du fan-club. Je crois d'ailleurs me souvenir qu'il y a plusieurs années, l'un d'eux (qui se reconnaîtra peut-être) m'avait interpelé via le site favori à propos de cette branche cadette en se recommandant d'eux. Lui au moins pourrait être intéressé par ce travail.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 25 Novembre 2023
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Anecdotes
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Jacques MEYER est mort hier matin. Je vois que sa dernière connexion à "WhatsApp" date de 7 heures 05 hier.

Grâce à "WhatsApp", j'ai une idée du rythme de vie de mes contacts. C'est peu de choses mais ce n'est pas rien.

Du moins de ceux qui ne m'ont pas black-listé.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mardi 28 novembre 2023 08:16
À : arnaudpaquin architecte <arnaudpaquin.architecte@gmail.com>
Cc : Xavier MEYER
Objet : Ancienneté de la noblesse des LEDIN

Cher Monsieur,

Sur le sujet en objet dont nous pourrons reparler tout à l'heure, lors de notre réunion programmée à 14 heures, Eric YVARD a émis, sur la clé USB que vous savez (c'est moi qui ai surligné la fin du document), des appréciations qui semblent définitives.

(Début de citation)

Les prétentions nobiliaires de la famille Ledin

Deux membres de la famille Ledin de la Châlerie se sont acharnés à plusieurs reprises pour prouver que leur généalogie remontait plus haut que Pierre Ledin, receveur des tailles de la vicomté de Domfront, vivant pendant la seconde moitié du 16ème siècle, et père de René Ledin, qui fut anobli par lettres patentes en 1611.

Le premier fut Jacques Ledin (vers 1630-1715), qui fit faire le 19 novembre 1663 une collation par maîtres Pellerin et Pellier, notaires en la vicomté de Domfront d’une généalogie et ancienneté de la famille noble des Ledin de la Châlerie laissée par René Ledin à son fils François où il est mentionné cinq degrés au-dessus de lui.

Un extrait de ce document conservé dans la bibliothèque des familles nobles du royaume fut délivré le 11 février 1736 par le juge général d’armes de France, conseiller du Roy en ses conseils, maître ordinaire de la chambre des Comptes de Paris, généalogiste de la maison, de la chambre, des écuries du Roy et celle de la Reine. Il est dit que ce mémoire généalogique fut commencé le 7 novembre 1606 par René Ledin dans sa 48ème année.

Lors de la refondation de la chapelle Sainte Anne de son château en 1682, le seigneur de la Châlerie dut s’inspirer de ce mémoire pour faire peindre dans sa chapelle seize blasons de tous ses ancêtres réels et fictifs.

Le second membre de la famille Ledin de la Châlerie, qui voulut lui-aussi rattacher sa lignée à une famille d’origine chevaleresque du royaume fut son petit-fils Pierre François de Lesdin (1709-1770).

Tout semble avoir commencé après que Louis Charles François Poret, écuyer, seigneur de la Châlerie à la Villette (14) affirma haut et fort que le véritable patronyme des seigneurs de la Châlerie n’était pas Lesdin ou Lesdain, mais Ledin.

Offensé dans son honneur, Monsieur de la Châlerie entama un long procès contre le sieur Poret devant le parlement de Rouen et fouilla les armoriaux des différentes provinces françaises pour trouver une famille ancienne sur laquelle il pourrait greffer sa généalogie. Il en trouva une en Flandres dans le Cambrésis : les Lesdain d’Haucourt près de Cambrai

A la même époque, il fit dresser un inventaire des titres des fiefs et terres de la Châlerie dirigé par ses soins en 1760 et, suite à cet inventaire, Monsieur de la Châlerie envoya le 28 avril 1768 à Monsieur d’Hozier de Serigny, généalogiste du Roi, une lettre dans laquelle il joint un mémoire généalogique de la famille de Lesdain depuis la fin du 14ème siècle.

Dans cette lettre conservée dans le Cabinet des Titres à la Bibliothèque Nationale sous les cotes « Nouveau d’Hozier 206 et Dossiers bleu 165 », Pierre François de Lesdain évoque une ascendance imaginaire en donnant quatre degrés supplémentaires à sa généalogie établie depuis le début du 17ème siècle, dont le premier degré serait un cadet des seigneurs de Lesdain dans le Cambrésis, qui serait venu s’installer dans le Domfrontais à la fin du 14ème siècle et aurait été gouverneur de Domfront.

1er degré : Pierre de Lesdain, époux d’une demoiselle de Saint Omer de Morbec
2ème degré : Pierre de Lesdain, époux d’Anne d’Orglandes de Prétot
3ème degré : Pierre de Lesdain, époux de Guillemine Mustel du Bois-Roger
4ème degré : Guillaume de Lesdain, époux de Mahée Foucault

Sur cette généalogie reçue par d’Hozier, celui-ci fit quelques commentaires qui sont les suivants :

« je n’ay point répondu à cette lettre à raison des monstrueuses chimères, dont se repait celui qui la écrite, contenues dans le mémoire qu’y était joint et que j’ay gardé. Signé d’Hozier de Serigny ».

A coté de la signature de Lesdain, d’Hozier a mentionné « chimère nouvelle, son nom est Ledin »

A la fin de ce mémoire est écrit le mot « faux » et cette note du fils du généalogiste ou de son gendre : « ce mot faux est écrit de la main de mon père ainsi que tout ce qui est écrit sur ce papier ».

Au cours de l’année 1769, Monsieur de la Châlerie envoya plusieurs lettres à François Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois (1699-1784), auquel il joint le même mémoire généalogique qu’à d’Hozier.

La Chesnaye des Bois publie sans aucune vérification et seulement sur les dires de son auteur ladite généalogie dans sa nouvelle édition du dictionnaire de la noblesse du Royaume de France en onze tomes entre 1770 et 1778.

Le chanoine André René Le Paige (1701-1781), auteur du « Dictionnaire topographie, historique, généalogique et bibliographie de la province du Maine », en deux tomes, édité en 1771, se garda bien de tomber dans le panneau généalogique de la Châlerie et se refusa à commencer la généalogie Ledin avant la date de leur anoblissement en 1611.

La disparition du chartrier de la Châlerie, qui fut éparpillé durant la Révolution et acquis par le citoyen Caillebotte, négociant en drap de Domfront et auteur d’une histoire de Domfront intitulée « Essai sur l’histoire et les antiquités de la ville de Domfront », nous empêche aujourd’hui de pouvoir déterminer quelles étaient les pièces vraies, falsifiés ou fausses citées dans les inventaires de la Châlerie au début du 18ème siècle.

Il faudra attendre les écrits de Jean Durand de Saint-Front, marchand de livres et de papiers anciens, connu à Paris sous le nom de Saint-Hélion, habitant le château de Clairefontaines à Fougerolles (53), qui put acquérir quelques pièces du chartrier de la Châlerie, et ceux de Gabriel Hubert, pharmacien à Domfront, pour que cette généalogie soit déclarée comme pure fantaisie.

(Fin de citation)

Quant à moi, peut-être par respect excessif pour les mânes de mes prédécesseurs, peut-être en raison d'une plus grande rigueur intellectuelle que beaucoup, peut-être par esprit de contradiction un peu trop fréquent pour être toujours bien placé, j'éprouve quelques difficultés à admettre que la messe soit dite.

La disparition du chartrier de la Chaslerie puis sa réapparition (totale ou partielle ?) entre les mains d'un érudit local auto-proclamé, de plus d'idées favorables à la Révolution, me paraitrait justifier un peu plus de retenue dans de telles conclusions.

Quant aux travaux menés au XXème siècle par Jean DURAND de SAINT-FRONT, il me paraît clair que ce marchand de vieux papiers ne saurait être considéré comme une référence incontestable puisque, même si sa famille avait lointainement été alliée aux LEDIN, il paraissait mu principalement par des préoccupations mercantiles.

Enfin, sur Gabriel HUBERT qui était en contact avec le père de mon vendeur, je doute que sa qualité de "pharmacien à Domfront" offre beaucoup de garanties en de telles matières.

Bref, il me paraîtrait justifié que la partie historique de votre "étude de diagnostic d'ensemble" cite Eric YVARD autant que cela vous paraîtra utile. Mais j'apprécierais qu'en l'état du dossier, une retenue de principe soit clairement affichée sur le caractère prétendument définitif de ses conclusions.

Enfin, sur le fond, je poursuis les recherches de mon côté et n'ai, par exemple, pas encore épuisé, loin s'en faut, la matière fournie par Eric YVARD.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
En arrivant, Carole m'apprend que Calixte est admis à Saint-Jean de Passy à compter de la rentrée prochaine. Il y retrouvera donc son frère et sa sœur. Voici une excellente nouvelle.

Nous aurons ainsi les enfants de l'aîné à Franklin et ceux du cadet à Saint-Jean. Deux beaux tirs groupés.

Si, avec ça, ces jeunes ne font pas des prouesses scolaires, ce sera à y perdre son latin.