Généalogie et sagas familiales

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 7 Septembre 2024
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Pouvoirs publics, élus locaux
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Juin 2022... C'était pas mal vu, quand même !

Je connais Michel BARNIER depuis 1975. Donc depuis 49 ans, ce qui n'est pas rien. Je garde un souvenir très précis de notre première rencontre. J'étais alors stagiaire E.N.A. à la préfecture des Yvelines. Une cohabitation toujours pénible avec mon camarade de promotion Alain MADEC et le peu d'affinité que j'éprouvais également pour le directeur de cabinet du préfet Jean BRENAS, à savoir le sous-préfet Philippe MARLAND, m'avaient conduit à chercher l'hospitalité chez le sous-préfet de Mantes-la-Jolie, le regretté Jean-Pierre RONTEIX que je trouvais beaucoup plus intéressant, sympathique et accueillant que son jeune et intriguant collègue galonné. Le secrétaire d'Etat aux Sports, Pierre MAZEAUD (d'une famille amie de longue date de ma belle-famille, boulevard Lannes oblige, mais ceci ne joue aucun rôle dans cette anecdote), devait venir inaugurer le gymnase de Houdan et j'imagine que j'avais rédigé le discours de BRENAS (ou de RONTEIX, mais je pense que c'était BRENAS) qui, pour me remercier, avait dû me demander de l'accompagner. Le fait est que, pendant la cérémonie, barbante comme on l'imagine, je me tenais debout au fond du gymnase, attendant que ça passe. A côté de moi, un grand gaillard me donnait l'impression de s'ennuyer autant que moi. Faisant fi des discours officiels, j'avais engagé la conversation avec lui. C'était Michel BARNIER, alors chargé de mission auprès de son secrétaire d'Etat et déjà, depuis deux ans, "plus jeune conseiller général de France", ce qui ne pouvait que m'impressionner. Bref, nous avions immédiatement sympathisé.

La dernière fois où j'ai revu Michel, il était ministre de l'agriculture et je cherchais encore et toujours, du fond du placard où j'avais été remisé une dizaine d'années plus tôt, à retrouver une mission dans le cadre de mon administraaaâââtion. Ce jour-là, Michel s'est borné à me demander qui était mon chef. Comme le directeur du Trésor de l'époque, tout à des manœuvres d'appareil aussi incompréhensibles que viles, du moins à mes yeux, dans lesquelles ce genre d'individu excelle, s'était défaussé de moi en me faisant affecter au cimetière des éléphants que constitue le secrétariat général du ministère des finances, je n'avais plus de chef à proprement parler. C'était un fait. Donc la question m'avait laissé sans réponse. Michel m'avait ainsi fait comprendre, avec une clairvoyance fulgurante, qu'il ne pourrait rien pour moi. Le placard se refermait.

Voici donc comment j'ai peut-être battu un record de France de longueur de séjour dans un placard. Plus de vingt ans pour ce qui me concerne ("quand on aime, on a toujours vingt ans"). On a les records qu'on peut, mon bon Monsieur !
Le manque total d'intérêt de mon aîné pour la Chaslerie vient encore de m'être confirmé à deux occasions très récentes :
- il y a quelques jours, je lui ai proposé d'assister ce soir, à Paris, à un dîner avec Patrice CAHART qui me rapportera à cette occasion la version de l'étude de diagnostic d'ensemble que je lui avais envoyée par la poste. Belle opportunité d'évoquer avec un tel expert dont la conversation est toujours très intéressante les questions relatives à la restauration des vieilles pierres et à leur transmission. Aucun écho utile chez mon aîné, au demeurant toujours aussi fermé à tout dialogue sur les considérations d'ordre fiscal, ce qui ne manque jamais de me stupéfier ;
- depuis deux jours, je teste le même énergumène en lui demandant s'il pourrait se libérer pour la présentation de son étude par Arnaud PAQUIN, le 22 septembre prochain au manoir. Là encore, aucun écho. Que mon aîné ait récemment dû changer d'employeur ou que la période soit à la rentrée des classes ne facilitent certes pas le voyage. Mais il est clair qu'il n'y a, là derrière, pas le moindre début de commencement de volonté de me relayer le moins du monde.

J'ai fini de lire "La tour, prends garde" de Patrice CAHART, document de haute qualité qui montre que, sur son manoir, Patrice en sait beaucoup plus long que moi sur le mien. Certes, le Perche est un terroir plus proche de Paris que le Domfrontais, donc moins reculé à de nombreux titres, ce qui n'a pu que favoriser la qualité des études historiques qui en traitent. Mais au-delà des érudits locaux de son secteur, Patrice n'a pas dû manquer d'explorer de son œil d'aigle toutes les sources documentaires auxquelles on peut penser. En particulier, son ouvrage démontre la grande importance pratique des particularismes du droit percheron dans la transmission des patrimoines. Grâce à Patrice, la Fresnaye dispose d'une bible infiniment plus fouillées que la Chaslerie, ceci malgré les trouvailles d'Arnaud PAQUIN et mes efforts de documentation depuis 33 ans. Se heurtant à des difficultés analogues aux miennes dans la transmission de son monument, Patrice a choisi d'en faire don de la nue-propriété à un tiers, faisant pour cela application de dispositions fiscales qu'il avait lui-même travaillé à faire adopter par le Parlement. Ces dispositions demeurent, je vais y réfléchir (avis aux amateurs).

Je suis en train de lire un autre livre de Patrice, celui-ci signé de son nom de plume, Nicolas SAUDRAY, "L'histoire de France vécue par douze familles - Quand la petite histoire se marie à la grande". Il y conte de façon érudite l'histoire de nombre de ses ancêtres. Cet ouvrage n'est pas toujours d'une lecture aisée, même si le style en est clair, mais il est captivant.


Là encore, la famille de Patrice ne connaît pas sa chance d'avoir en son sein un tel mémorialiste. A côté d'une telle œuvre, ma contribution à la connaissance de ma parentèle est juste de la bibine.

Je me promets d'étudier prochainement l'invraisemblable essai de Patrice sur le sens de l'Histoire, que cet ascète a donc sobrement intitulé "Nous les dieux".

P.S. (du 12 septembre 2024 à 23 heures) : Un peu distrait, semble-t-il, Patrice avait oublié chez lui l'exemplaire du "pavé" qu'il s'était proposé de me rapporter. Je lui a suggéré de le conserver, ajoutant même qu'il pourra toujours lui être utile pour caler une armoire.

Cette remarque, sortie de ma bouche sans que j'y réfléchisse, donne sans doute une idée de l'avenir que j'imagine pour ce monument. Je parle ici de l'étude mais, à dire vrai, je ne suis pas persuadé que l'avenir soit plus gai pour le manoir...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 13 Septembre 2024
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Nature (hors géologie) - Anecdotes
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Il se confirme que je perds la boule :
- mardi dernier, j'ai raté le train pour Paris, je m'étais trompé d'heure ; j'ai donc dû m'y rendre en voiture ;
- hier, j'ai oublié d'assister à un concert de "Septembre Musical" alors que j'avais réservé une place (même chose la semaine précédente, mais pour deux) ;
- aujourd'hui, j'ai oublié que j'étais attendu du côté de Mortagne.

Le passage (sculpture) de l'artiste norvégien Fredrick Raddum.


Je fatigue. Vite et en permanence.

Carole me répond qu'il faudrait que je me dote d'un agenda plus grand :


A mon avis, là n'est pas la question.
Garance prend connaissance de ta lettre...

8 octobre 2024.

8 octobre 2024.

8 octobre 2024.


... et Paul est fier de sa nouvelle tenue de soldat rose du Stade Français :

8 octobre 2024.

8 octobre 2024.

8 octobre 2024.


N.D.L.R. : Très belles photos. J'agrandis pour mieux les admirer :

8 octobre 2024.

8 octobre 2024.


N.D.L.R. 2 (du 10 octobre 2024 à 1 heure 45) : Mon aîné m'a indiqué que Garance n'a pas souhaité lui dire qui lui avait écrit.

Un sacré (foutu) caractère, cette enfant. Je me demande d'où elle peut le tenir (et je ne suis pas le seul...).

J'espère avoir amorcé avec elle une correspondance suivie.

N.D.L.R. 3 (du 11 octobre 2024 à 23 heures) : Mon aîné m'apprend que Garance lui a demandé mon adresse la veille.

A suivre...
Garance était heureuse d'avoir, pendant ce séjour, lu plus de la moitié des albums de "Tintin". En partant hier, elle m'a déclaré que "toute lettre appelle une réponse".

Drôle de numéro, attendons donc la suite...

Paul n'a pas les mêmes centres d'intérêt qu'elle puisqu'il me dit aimer les maths et beaucoup moins le français. Je n'en suis pas étonné, j'avais depuis longtemps noté son goût (relatif) pour l'ordre.

Quant à Hector, j'ai souvent du mal à le comprendre quand il parle. Un peu comme son oncle à son âge. Bien que ce petit bonhomme de cinq ans ne me semble jamais stressé.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 28 Octobre 2024
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Economie - Météo
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Visite d'une sœur de Carole, Eliane, accompagnée de ses deux petites-filles CHEVROLLIER.

Cette épouse d'un agriculteur me parle des difficultés du monde paysan, notamment les éleveurs de bétail et les producteurs de maïs. J'avais remarqué que la récolte tardait dans certains champs de maïs et attribuais cela à la météo pourrie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 29 Octobre 2024
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Nature (hors géologie) - Anecdotes
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mardi 29 octobre 2024 09:57
À : BONEU François
Cc : B. T. ; C. F.
Objet : RE: Appel reçu de Pierre-Paul Fourcade

Cher François,

Merci pour vos peines et soins, à Paulette (qui m'avait déjà contacté à propos de cette échéance) et à toi.

J'espère que vous vous portez bien !

Amicalement,

PPF

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De : BONEU François
Envoyé : mardi 29 octobre 2024 09:53
À : 'Pierre-Paul Fourcade' <penadomf@msn.com>; C.F.
Objet : RE: Appel reçu de Pierre-Paul Fourcade

Bonjour Pierre-Paul et Carole,

J’espère que vous allez bien.

Avec Paulette hier au cimetière Saint Jean à Tarbes nous avons fleuri les tombes familiales. C’est l’époque !

Sur le caveau Fourcade où sont enterrés Henri et Renée Fourcade, nous avons découvert un mot de l’administration du cimetière disant que votre concession était échue (Cf. les 2 photos jointes).

28 octobre 2024.

28 octobre 2024.


Je vous laisse contacter le bureau du cimetière comme indiqué.

Bien cordialement,

François Boneu
Tél. : 06 07 (...)

(Fin de citation)

P.S. (du 30 octobre 2024 à 18 heures) : Concession prorogée pour quinze ans.

Après tout, "In the long run, we are all dead", aren't we ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 29 Octobre 2024
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Références culturelles
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Je viens d'achever la lecture de "Napoléon au Brésil" où Nicolas SAUDRAY part à la recherche de son ancêtre Louis PHAROUX, grognard établi comme hôtelier à Rio. S'en suit une fresque de la société brésilienne d'ascendance française, dont des maréchaux et des présidents de ce pays.

A la fin de l'ouvrage, Patrice CAHART ne retrouve pas la tombe de son aïeul mais termine par ces mots : "Tu as maintenant mieux qu'une tombe : un livre."

Tout le monde ne pourra pas en dire autant.
lefigaro.fr
rédigé le Mercredi 6 Novembre 2024
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Economie - Anecdotes
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«Au début, on pense que c'est un passe-temps mais cela devient vite une obsession»: le jardin, une passion ruineuse et dévorante

ENQUÊTE - Ceux que l’on appelle les «parcomanes», les fous de jardins, n’ont qu’une seule idée en tête : fabriquer des chefs-d’œuvre de verdure. Ils sont prêts à en payer le prix.

Il y a plusieurs façons de se ruiner. La voile, les jeux, les chevaux, les femmes bien sûr, sans oublier la dévorante et insidieuse passion des jardins. « Voilà pourquoi, à 78 ans, je continue de travailler, soupire l’architecte décorateur Jacques Garcia, créateur à Champ-de-Bataille du plus grand jardin privé d’Europe. C’est pour financer le château et ses 35 hectares de parc à la française afin de transmettre l’ensemble à l’équilibre à la fondation que j’ai créée et qui sera chargée d’assurer la pérennité des lieux. »

(c) Arnaud Chicurel


N.D.L.R. : Quant à moi, pour me ruiner, la restauration des bâtiments y suffit amplement.

Pour ce qui est des jardins, les successeurs aviseront, même si j'aurais quelques idées, notamment sur le "Pournouët" (et une fois les douves elles-mêmes restaurées).
Vous serez sûrement fiers de savoir que les beaux marrons ramassés à la Chaslerie le week-end dernier sont devenus de belles brisures de marrons glacées ! Une semaine de travail, pas moins de six bains dans un sirop de sucre vanillé et aromatisé avec un peu de cognac. Je vous en mets de côté pour que vous goûtiez ! Elles ne sont pas très présentables mais c'est un premier essai et elles sont très bonnes !


N.D.L.R. : Plus que fiers, nous sommes alléchés. Bravo ! Cela mérite un déplacement : à demain !