Généalogie et sagas familiales

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 29 Décembre 2010
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@ Guy HEDOUIN :

Pas de problème, c'est moi qui n'avais pas vu que votre message attendait ma "validation". J'étais sans doute trop occupé à narrer mes dernières découvertes de horsain.

A ce propos, je découvre qu'un horsain est aussi un forain, ce qui me ramène à la vie de mes ancêtres journaliers du pays d'Henri IV, les roms de l'époque en quelque sorte...

Pour le reste, oui, je suis de Paris...

Profitant d'une insomnie, j'ai voulu lire le début de la dernière publication du "Pays Bas-Normand", association d'érudits locaux qui vient d'éditer le mémoire de maîtrise datant de 1993 de M. Franck MAUGER intitulé "Une vicomté normande à l'aube des temps modernes - Domfront (1450-1525)".

L'ouvrage est volumineux (384 pages) et la couverture est ornée de la reproduction d'une magnifique tapisserie que j'ignorais et qui m'a mis en appétit ("tapisserie mille-fleurs aux armes de Jean de Daillon, seigneur du Lude, capitaine et gouverneur de Domfront de 1474 à 1483, Montacute House, Yeovil, Grande-Bretagne").

Tapisserie mille-fleurs aux armes de Jean de Daillon, seigneur du Lude, capitaine et gouverneur de Domfront de 1474 à 1483.

L'avant-propos et l'introduction générale sont plus facilement lisibles que je ne l'aurais craint, tant je redoute, d'expérience, la propension au verbiage auto-satisfait et parfaitement indigeste de trop nombreux érudits locaux. Je suis donc d'autant plus encouragé à poursuivre que j'ai aperçu, page 6, une remarque judicieuse sur la faiblesse des sources historiques sur la période qui m'intéresse en l'occurence, le début de la guerre de cent ans. Je cite ce passage, relatif à l'ouvrage de l'érudit local Georges LASSEUR, "Histoire de la ville de Domfront", publié en deux volumes dans les années 1940 : "L'ambition monographique qui était la sienne se heurtait à la discontinuité et à l'hétérogénéité du matériau historique. En cause, le sort tragique des archives de l'apanage d'Alençon tôt dispersées puis victimes du terrible incendie qui, en 1737, ravagea la Chambre des comptes du royaume. Bien peu de choses, donc (sic), au regard des belles séries documentaires éclairant l'époque de la tutelle artésienne (1291-1332) ou l'occupation anglaise des années 1418-1450."

La première partie du travail d'étudiant de M. MAUGER est intitulée "Bilan et séquelle d'un siècle de chaos", celui de la guerre de cent ans. J'ai donc voulu y lire les pages consacrées à la première occupation anglaise du Domfrontais et, bien entendu, y retrouver l'évocation, si possible, des premiers LEDIN. Pour ceci, je me suis concentré sur le premier chapitre de l'ouvrage, "Occurrences de guerre au pays bas-normand (1346-1450).", et notamment sur ses pages 13 à 19 illustrées par la carte suivante :

Carte extraite de la thèse de maîtrise de M. Franck MAUGER.

Cette carte témoigne d'une chevauchée anglo-navarraise qui "dévasta" l'abbaye de Lonlay. Or l'on se souvient qu'en termes de féodalité, les LEDIN avaient pour suzerain l'abbé de Lonlay.

M. MAUGER évoque "l'impérieuse Marie d'Espagne, veuve du comte d'Alençon Charles II" et l'on sait que les écrits de cette dernière sont muets sur la Chaslerie. Je me suis toujours demandé si ce silence tenait à la subordination de la Chaslerie à l'abbaye de Lonlay, fief qui devait échapper à l'emprise effective de Marie d'Espagne, ou bien s'il ne résultait pas de la destruction d'un ancien manoir de la Chaslerie aux prémices de la guerre de cent ans, comme j'ai pu l'imaginer en redécouvrant de vieilles pierres sculptées lors de mes propres travaux de restauration. Sur cette question où je l'attendais pour apprécier la finesse de son travail, M. MAUGER ne pipe mot.

M. MAUGER renvoie clairement aux tensions entre les maisons d'Espagne et d'Evreux-Navarre. Il cite le rôle de Godefroy d'HARCOURT en des termes que j'approuve ("parangon d'une conscience normande qui mobilisait bien davantage sur le terrain de l'hostilité à la fiscalité royale que sur les sentiments identitaires"), pour autant que je sois habilité à distribuer les bons et les mauvais points. Il cite (page 15) les événements de 1356 qui conduisirent à l'exécution sans jugement de deux grands barons normands, Jean d'HARCOURT et Jean MALLET de GRAVILLE dont j'ai plaisir à fréquenter des descendants (ou en tout cas des parents). Il écrit (page 15 également) que "l'abbaye de Lonlay est incendiée dans des circonstances qui nous échappent mais qui sont liées à la guerre." Enfin il évoque Bertrand du GUESCLIN (dont on a déjà rappelé ici les liens familiaux allégués avec les LEDIN) qui combattit dans le secteur en 1361 et 1362.

Et c'est là, page 18, à l'occasion d'une note en bas de page, la note (39), qu'à mes yeux l'étudiant caennais de 1993 tombe le masque, me semble-t-il. Il vient en effet d'écrire qu'à la suite de la chute de Mortain et de Tinchebray, "L'importance militaire de Domfront s'en trouvait par là-même renforcée. C'est dans ce contexte qu'il convient de replacer les travaux réalisés au château et aux fortifications urbaines, sur lesquels ne planent rien d'autres que de vagues traditions".

Mais, plutôt que de recopier le texte en question, je préfère mettre en ligne l'intégralité de cette page où de nouveaux détails fort intéressants sont d'ailleurs fournis sur la mansuétude dont a fait l'objet, à l'époque, l'abbaye de Lonlay :

Page 18 d'une thèse de maîtrise d'un étudiant caennais de 1993.

Et voici comment, sans aucune justification alléguée de première main mais en termes virulents qui tranchent avec le ton docte et pondéré adopté jusque là, un étudiant caennais de 1993 se serait fait l'écho des prétendus érudits locaux qui, depuis belle lurette, s'emploient à tenter de rabaisser les LEDIN, en déconnectant curieusement leur sort de celui de l'abbaye de Lonlay.

Tout cela me laisse sur ma faim.

Sur quoi se serait donc appuyé d'HOZIER, dont on nous rebat les oreilles au mépris des originaux à son timbre conservés aux Archives départementales de l'Orne, comme on l'a démontré ici ? Pourquoi, au lieu d'étayer une thèse négative qui, à ce jour, me semble gratuite, ne pas se souvenir, quand il s'agit des LEDIN, que "L'extrême dispersion des sources documentaires interdit toute prétention d'exhaustivité" ainsi que le rappelait, dans un scrupule tardif (page 363...) mais bienvenu l'encore jeune Franck MAUGER ? Est-ce parce que les LEDIN relevaient d'une autre suzeraineté que les tabellions domfrontais que leurs prétentions, légitimes ou non, étaient ainsi combattues ? Pourquoi la mansuétude démontrée en faveur de l'abbaye de Lonlay ne semble-t-elle pas avoir été étendue à tous ses vassaux ? Ou bien doit-on imaginer que l'incontestable ascension sociale des LEDIN suscitait de fréquentes poussées d'urticaire dans un microcosme domfrontais dont le moins que l'on puisse dire est que, pratiquement depuis le XIVème siècle, il observe sans réaction significative utile les manifestations de son lent mais sûr déclin ?

Je promets qu'un tel travail trouverait ici le retentissement qu'il mériterait assurément.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 23 Janvier 2011
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Décidemment, nous n'avons pas beaucoup de chance avec les ancêtres de Carole ! Mes modestes journaliers sont quand même plus tranquilles. Voici dans quel état j'ai retrouvé le sosie de Gilles CHASTEL, cousin germain de Carole :

23 janvier 2011, l'ancêtre Sauzet médecin n'a pas résisté au choc.

Dans un message publié ici le 31 mai dernier, Marie-Françoise LAURENSOU avait identifié ce personnage à l'allure rousseauiste comme étant "Joseph Jean Baptiste Guillaume Sauzet chv (=chevalier) du Lys chirurgien médecin °1765 à Lyon, +10-8-1844 à Lyon."

Joseph Jean Baptiste Guillaume Sauzet, tel qu'il dominait le salon de la Chaslerie avant sa chute.

Malgré le tissu d'ameublement qui recouvrait le mur, la cordelette qui l'y retenait a lâché sous l'effet de la condensation sur le granite. Le malheureux a chu sur divers objets, les uns coupants, les autres contondants. Le tome 1 des œuvres de BOERHAAVE dont il présente fièrement la tranche ne pourra rien, cette fois-ci, pour le soigner. Je vais donc sans tarder le porter à Agnès ARCHIMBAUD afin qu'avec ses doigts de fée, elle le réentoile puis le restaure.

P.S. : Dès aujourd'hui, j'ai apporté ce tableau chez Agnès ARCHIMBAUD qui m'a tenu des propos réconfortants sur la possibilité de le restaurer et m'a recommandé de contacter mon assureur car, d'habitude, ce genre de dégât est couvert.

Le tableau déposé à l'atelier d'Agnès ARCHIMBAUD.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 25 Janvier 2011
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Pendant que nous papotons de géologie, il y en a qui bossent lentement mais sûrement sur la généalogie.

Mon cousin François BONEU (cousin germain de mon père) m'a communiqué samedi dernier les lieux de naissance, dans son souvenir, de ses grands-parents (donc de mes arrière-grands-parents) LABATU, que j'ai évoqués ici le 28 août dernier. D'après lui, Paul LABATU serait né à Paris et Emma (je crois que c'était son prénom) à Jurançon.

J'ai immédiatement transmis ces informations à ma généalogiste attitrée, Marie-Françoise LAURENSOU. Et voici le texte du courriel que celle-ci vient de m'adresser :

(début de la citation)

Cher Pierre-Paul

Merci pour les renseignements, MAIS il y a un HIC!

La généalogie demande beaucoup de précision dans les termes employés.

J'aimerais savoir si votre cousin a spécifié que sa grand-mère était bien NEE à Jurançon, ou s'il a simplement dit qu'elle en était originaire, ce qui est très différent. De même pour son mari Paul Labatu : venait-il de Paris ou y était-il NE?

En effet, j'ai exploré les registres de Jurançon en "ratissant" large autour de l'année 1875, mais je n'ai trouvé aucune trace de votre aïeule. La seule personne portant ce nom est une jeune fille de 21 ans qui a donné naissance à un fils Jean-Joseph Guérin le 15-1-1876, ses parents étaient Joseph Guérin, militaire retraité et Catherine Lagrange. Cette jeune fille Catherine Guerin
est dite native de Navarrenx où habitent ses parents. Avez-vous entendu parler d'un ancêtre militaire? Cela pourrait expliquer la difficulté que l'on a à le localiser. J'ai également fait des recherches à Navarrenx pour la même période, mais sans succès.

De même, pour Paul Labatu, j'ai exploré les 20 arrondissements de Paris, sur la période concernée, mais sans succès. Peut-être est-il né dans une commune de la proche banlieue parisienne ? La confusion est fréquente, surtout chez les personnes demeurant en province.

Donc, triste bilan. En l'état actuel des renseignements dont je dispose, je ne peux, hélas, aller plus loin. Il va vous falloir ré-inviter votre cousin à dîner!!!!!.....

A bientôt d'autres nouvelles. Pourquoi ne pas soumettre votre Maman au supplice de la question?....Vous seriez surpris, j'en suis sûre, de tout ce qu'elle serait susceptible de vous apprendre.

(...)

Bien amicalement.

Marie-Françoise

(fin de la citation)

J'ai répondu à Marie-Françoise qu'il me restait peut-être deux sources d'information, la soeur aînée de François BONEU, Paulette de VALS, et un cousin à qui François avait transmis, il y a une vingtaine d'années, de vieux papiers de famille, Jacques FOURNOL. Le hic est que je les ai un peu perdus de vue. Je vais néanmoins voir ce que je peux faire.

Quant à ma mère, elle se souvient qu'en effet mon arrière-grand-mère LABATU buvait volontiers du Jurançon à l'apéritif mais c'est à peu près tout ce que j'ai pu en apprendre de précis à son sujet.

Mais ne désespérons pas, ce site internet nous a déjà apporté bien des informations inédites. Pourquoi pas en ce domaine aussi ?
Avec François et Marie-Noël BONEU, nous avions invité samedi à dîner Dominique et Maryvonne LEMAIRE, dont j'ai parlé ici le 30 novembre dernier.

Tous avaient étudié ce site avant de venir, pour essayer de comprendre en quoi avait pu consister ma vie depuis tant d'années où je ne leur avais plus donné signe de vie.

En fin lettré qu'il est, Dominique m'a offert un très bel ouvrage sur Henri IV, car il a découvert ici que je n'excluais pas d'en descendre.

Portrait d'Henri IV à cheval par Mathieu JACQUET, provenant de la Belle Cheminée du château de Fontainebleau, deuxième salle Saint Louis.

Je suis d'autant plus intéressé par cet illustre personnage qu'il régnait sur la France et la Navarre lorsqu'en 1598, le logis de la Chaslerie fut construit (ou même reconstruit, selon moi). Observons la mode vestimentaire du temps. Je ne suis pas sûr du confort de tels atours mais ils ne manquent pas d'allure :

Vers 1610, huile sur toile (H. 1,90 m ; L 1 m) par un artiste français ou hollandais, musée de la révolution française au château de Vizille.

Au château de Fontainebleau, dont Henri IV disait "mes bâtiments de Fontainebleau (...) que vous savez que j'aime", ce roi avait fait installer, entre autres, le tableau suivant de l'Ecole Hollandaise, "Paysage avec un château sur une montagne". A mon sens, cette vue n'est pas sans lien avec ce que pouvait être, à l'époque, l'ambiance de la Chaslerie...

tableau (H. 1,55 m ; L. 1,44 m) en dépôt du département des peintures du musée du Louvre au château de Fontainebleau.

Des décors de Fontainebleau, aujourd'hui disparus, donnent une idée de ce qu'avait pu vouloir copier René LEDIN pour orner les solives de la Chaslerie. Mais l'on sait que le feu a réduit ces dernières en fumée il y a désormais 126 ans.

Décor peint de poutres et solives d'une salle du pavillon du Tibre au château de Fontainebleau, relevé à la gouache, crayon et encre noire en 1854.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 28 Janvier 2011
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Quand nos ancêtres ont-ils quitté l'Afrique ?

C'était bien après les périodes géologiques dont nous parlons ici : 125 mille ans sont en effet à 500 millions d'années ce qu'une seconde est à une heure ou à peu près, autant dire rien du tout.

On évoque ici 500 000 générations. Et je calcule qu'un demi million d'ancêtres en ligne directe rassemblés en un même mieu, cela représenterait la population d'une ville comme Lyon, la 3ème ville de France selon ce critère...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 28 Janvier 2011
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@ Marie-Françoise LAURENSOU :

Samedi dernier, pendant le dîner, François BONEU, cousin germain de mon père mais qui a à peu près mon âge, nous a rappelé qu'encore adolescent, donc il y a une bonne quarantaine d'années, il avait entrepris un jour, fait exceptionnel bien sûr, de ranger sa chambre à Tarbes. Cette pièce était notamment meublée d'une grande et vieille armoire comportant, près du sol, un tiroir. François avait alors remarqué une bizarreté dans ce tiroir : une planche du fond coulissait, découvrant un compartiment secret ; il avait trouvé là de vieux grimoires. Tout le monde autour de lui, ses parents comme ses sept frères et soeurs, tous plus âgés que lui, ignorait l'existence de cette cache dont le contenu se révéla constitué de très vieux papiers de famille. Un jour, beaucoup plus tard, François confia ces reliques à un cousin qui lui avait dit mener des études généalogiques. Ce cousin est Jacques FOURNOL.

Or, alors que je buvais hier soir chez ma mère une de ces "Saveurs du soir" que j'apprécie tant, comme vous le savez, elle m'a informé qu'elle rendrait visite aujourd'hui à Jacques qui est souffrant. Elle devrait donc évoquer ces vieux papiers et tâcher d'apprendre si Jacques s'en souvient.

Vous le voyez, nous ne restons pas inactifs dans notre quête de nos racines, au moins des côtés LABATU et GUERIN. Grâce à ces efforts, apprendrons-nous comment nous serions connectés à ces trois frères ecclésiastiques "raccourcis" à la Révolution, ainsi que la mémoire familiale en conserve pieusement le souvenir ? Retrouverons-nous la preuve que nous descendrions, de ce côté de ma famille où on le prétend parfois, de Godefroy de BOUILLON si Jacques veut bien nous donner accès à ces vieux papiers ?

Ne manquez pas le prochain numéro, en vente chez votre marchand de journaux ! Non, je veux dire en ligne ici !

P.S. du 30 janvier : Ma mère a longuement vu nos cousins FOURNOL mais, entre problèmes de Sonotone de Jacqueline et rendez-vous chez le kiné pour Jacques, n'a pu trouver l'occasion de leur parler de ces vieux papiers. Je l'ai donc encouragée à se pomponner pour leur rendre de nouveau visite.
C'est Roland FORNARI qui a restauré récemment la grande grille du château de Flers, endommagée par un camion trop volumineux.

La grande grille du château de Flers tristement émasculée de l'écu des la Motte-Ango de Flers.

Comme lui, je déplore que la municipalité de Flers, maître d'ouvrage, se soit refusée à rétablir les armes des Ango de la Motte-Ango de Flers qui ne manquaient pas de surmonter cette grille autrefois (il reste cependant la couronne comtale). Cela aurait pourtant eu de l'allure. Je trouve que, deux siècles après la Révolution, il serait temps que certains rengainent leurs piques et leurs fauçilles et remisent leurs bonnets phrygiens.

On ne se privera pas d'un tel plaisir à la Chaslerie en l'honneur des LEDIN, du moins je l'espère, si Roland FORNARI veut bien réaliser ma commande.

P.S. : En remontant dans l'arbre généalogique des ANGO, je m'aperçois que René ANGO, décédé en 1595, avait épousé une GOUPIL (et accessoirement, son fils une COCHON). D'où ma question : serions-nous cernés ? ;-))

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 4 Février 2011
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Ces FOURCADE, quels champions ! Lemonde.fr nous apprend ce soir que "Le biathlète Martin Fourcade est monté pour la cinquième fois consécutive sur un podium de Coupe du monde vendredi. Il a terminé deuxième dans le sprint de Presque Isle (Maine, Etats-Unis), remporté par l'Allemand Arnd Peiffer. Fourcade, vice-champion olympique de mass-start, restait sur une victoire à Anterselva, précédée par trois deuxième place."

Hélas, il n'y a pas de lien familial, à ma connaissance du moins.

Mais Thibaud sautait 1,80 m en hauteur quand il était lycéen, performance d'autant plus remarquable à mes yeux qu'il n'avait pas d'entraînement.

Et j'ai été finaliste du championnat de France universitaire d'aviron, dans l'équipe de Polytechnique, il y a donc près de 40 ans. Voici d'ailleurs l'athlète à l'époque, en 1973, avec ses tablettes de chocolat...

Printemps 1973, escapade à Quiberon grâce à l'aéroclub de l'X.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 4 Février 2011
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Comme vous l'avez sans doute compris, je viens de commencer à scanner des photos collées dans les albums de famille qu'avait très soigneusement réunis mon père.

Mes tablettes de chocolat vous ont-elles impressionné ?

Si oui, voici ma première photo avec Carole, âgée de 18 ans et déjà un tantinet rondouillette...

21 octobre 1972, soirée de gala à Paris.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 4 Février 2011
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Ma bohème

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot soudain devenait idéal;
J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal;
Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées!

Mon unique culotte avait un large trou.
Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!

Arthur RIMBAUD

18 mars 1972, à la suite de la "présentation au drapeau" de la promotion 1971 de l'Ecole Polytechnique.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 6 Février 2011
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A propos des champions de la famille, j'apprends à l'instant que Maxi Banque Populaire V, skippé par Pascal BIDEGORRY, vient d'abandonner dans sa première tentative de record du Trophée Jules Verne. Au sein de l'équipage se trouve Florent CHASTEL, fils d'un cousin germain de Carole ; ce double recordman du monde en titre doit être bien déçu de n'avoir pu accrocher une troisième fois ce record à son impressionnant palmarès. Mais ce n'est que partie remise !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 6 Février 2011
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@ Marie-Françoise LAURENSOU :

Soit ma mère s'est mal exprimée, soit Jacques FOURNOL n'a rien compris ou presque. Le fait est que la récolte est modeste : quatre mauvaises photocopies en tout et pour tout, Jacques ne s'étant pas dessaisi du dossier que ma mère a vu hier chez lui.

Donc voici ce que cela donne :

Paul Pierre Etienne Régis LABATU, mon arrière-grand-père, est né le 20 mars 1868 à Vaux-le-Pénil, près de Melun. Il est décédé le 8 novembre 1943 à Siarrouy (Hautes-Pyrénées). Ses parents s'appelaient Joseph Régis LABATU et Pauline Félicité HUBERT. Le fait est que, dans ma jeunesse, je me souviens d'avoir accompagné mes parents chez un très vieux cousin, dénommé HUBERT, dont les murs de l'appartement à Paris étaient recouverts de tableaux anciens. De plus, ma mère m'a indiqué que, pendant la Seconde Guerre Mondiale, les cousins BONEU s'étaient repliés à Siarrouy, de sorte que le nom de cette localité ne m'est pas non plus étranger.

Paul LABATU, industriel, a épousé le 3 mars 1898 à Mettray (Indre-et-Loire), autre nom de localité qui sonne familièrement à mes oreilles (ma mère conserve un très grand dessin représentant l'immense demeure familiale dans cette commune), Virginie Anna GUERIN, sans profession, mon arrière-grand-mère. Celle-ci était née le 14 août 1875 à Pau (Pyrénées-Atlantiques) ; elle est décédée le 27 août 1955 à Campan (Hautes-Pyrénées) où les BONEU avaient une résidence secondaire, "les rocailles", actuellement propriété de Jacques BONEU, cousin germain de mon père. Mon arrière-grand-mère avait pour parents Aldéric GUERIN et Constance Eugénie CLEMENT.

6 février 2011, dessin au crayon signé G. Deschamp, 1902 "à M. Paul LABATU", représentant la propriété de Mettray.

Mes arrière-grands-parents LABATU ont eu trois filles :
- Paule Thérèse LABATU, née le 9 février 1899 à Tarbes, décédée dans la même ville le 15 août 1900 ; je n'avais jamais entendu parler de cette grand-tante ;
- ma grand-mère, Renée Suzanne LABATU, née le 20 novembre 1901 à Tarbes, décédée le 21 juillet 1982 à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) ;
- Suzanne Adrienne Constance LABATU, née le 15 octobre 1905 à Tarbes et décédée le 4 octobre 1990 à Campan ; Tante Suzanne était la mère des cousins BONEU, à savoir (pour s'en tenir à la 1ère génération) Paulette de VALS, Annie BAYLE, Geneviève COURTADE (1er prix de piano au conservatoire de Paris, décédée), Pierre BONEU, Jacques BONEU, Bernard BONEU (professeur d'hématologie), Jean-Paul BONEU et François BONEU.

Janvier 1951 : de gauche à droite, au 1er rang : Pierre BONEU, Anna LABATU, Jacques BONEU ; au 2ème rang : Georges FOURCADE, Henri FOURCADE, Paul FOURCADE.

Mes grands-parents, Henri et Renée FOURCADE, ont eu trois enfants :
- Jacqueline, née le 31 août 1925 à Tarbes où elle est décédée le 14 janvier 1936,
- mon père, Paul FOURCADE, né le 8 avril 1927 à Tarbes, décédé le 6 juin 1983 à Paris,
- Georges FOURCADE, né le 2 juin 1929 à Tarbes où il est décédé le 24 septembre 1954.

Je dispose également d'une photocopîe transmise par Jacques FOURNOL, son petit-fils, du certificat de décès, le 14 février 1943 à Bouliac (Gironde) du frère de mon arrière-grand-mère, Alphonse Aldéric GUERIN, agriculteur, né le 16 octobre 1872 à Jersey (Saint-Sauveur), veuf de Sophie Maria CONDAMINE. C'est cet "oncle Alphonse" qui avait fait fortune dans les plantations et l'hôtellerie en Indochine dont j'ai montré la photo en groupe sous cet onglet le 28 août dernier, avec sa grande barbe blanche, sa superbe automobile et, le 25 août précédent, sa belle propriété de Bouliac où jouait mon père enfant.

Jersey, c'est sans doute de ce côté-là qu'il faudrait se renseigner pour retrouver la branche normande de la famille et le lien avec les trois frères "raccourcis" à la Révolution.

Je vais tâcher d'obtenir de ma mère qu'elle se procure, le temps que je le photocopie, le dossier retrouvé par François BONEU enfant et qui est donc toujours en possession de Jacques FOURNOL...

P.S. : En scannant, pour orner cet article, des pages des albums de photos de mon père, je retrouve la preuve qu'en réalité, je suis né le 31 décembre 1951. En prime, mon premier portrait (l'oreille garde la marque du forceps)...

Ma première photo à l'âge de 5 jours.

J'avais oublié que j'étais alors poilu à ce point, un vrai M. Tignasse, Walter a donc de qui tenir.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 6 Février 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Octobre 1955, mon premier manuscrit passé à la postérité :

J'habitais alors en Tunisie...

J'avais alors moins de 4 ans mais déjà l'oeil critique puisqu'il ne m'avait pas échappé qu'en Tunisie, la population autochtone disposait de moins beaux véhicules que les "coloniaux"...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 6 Février 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Bal costumé vers 1924 à Tarbes :

Au 1er rang, un maharadjah particulièrement digne, mon grand-père Henri FOURCADE ; à sa droite, en rani, ma grand-mère née Renée LABATU ; à la droite de celle-ci, en marquise du XVIIIème et chaperon, sa soeur Suzanne.

Ca n'a pas l'air follement rigolo, leur truc...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 6 Février 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Nature (hors géologie)
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Janvier 1959, mon père, lieutenant d'artillerie coloniale, participe à un stage au "centre militaire d'information et de spécialisation pour l'outre-mer". Il y apprend notamment le Bambara.

Un de ses collègues de stage est le capitaine Jean CHASTEL, un cavalier que mon père trouve d'abord "bêcheur". Ils sympathisent néanmoins...

mon père, deuxième à gauche au 3ème rang ; Jean CHASTEL, 2ème à gauche au 2ème rang.

... avant de se retrouver tous deux en poste à Dakar. Là, les familles se cotoient fréquemment à la plage puis dînent très volontiers chez les uns ou les autres ; je garde de cette époque des souvenirs émus de parties de cache-cache la nuit, sous un ciel brillant d'étoiles, entre les "oreilles d'éléphant", ces feuilles gigantesques, ornement habituel des jardins des européens.

1960, retour de plage à Dakar chez les CHASTEL et avec les AUBERT.

Cette photo a donc été prise il y a plus de 50 ans, déjà.

Jean CHASTEL était l'oncle de Carole, ce qui m'a valu, quelques années plus tard, une cavalière toute trouvée pour le bal de l'X. Et voilà comment s'écrit l'histoire...