Généalogie et sagas familiales

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 26 Octobre 2023
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Nature (hors géologie) - Anecdotes
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Tel Lazare le ressucité, je sors de la consultation post-opétatoire chez le Dd SULTAN :

26 octobre 2023.


Il paraît que j'ai recouvré dix dixièmes à l'oeil gauche ; j'en suis très étonné car je continue à voir flou de l’œil opéré. Je suis autorisé à travailler sur l'ordi, il faut juste que je m'inonde l'oeil de certaines gouttes trois fois par jour et que je remette la coquille pour dormir.

Comme jesuis perfectionniste et volontiers râleur, je trouve que ce n'est pas encore ça. Mais, à titre de test, j'ai tapé ce message sans lunettes.

Voyons le résultat.

P.S. : Je confirme que ce n'est pas encore ça. Je n'avais pas vu que j'avais omis la photo, mal écrit Dr et œil et collé deux mots. J'ai remis les lunettes pour le vérifier.

Il faut peut-être que je me montre un peu plus patient...
Carole m'apprend ce matin qu'Hector vient d'être admis à "Franklin".

Je présente mes félicitations à ce jeune homme qui rejoindra ainsi sa sœur et son frère dans ce bel établissement à la prochaine rentrée.

P.S. (à 15 heures) : Carole m'a fait la surprise de m'inviter à déjeuner, à côté du petit collège de Franklin, avec Garance et Paul que nous sommes allés y chercher :

9 novembre 2023.

9 novembre 2023.

9 novembre 2023.

9 novembre 2023.

9 novembre 2023.

9 novembre 2023.


On voit que tous deux sont grands amateurs de saucisson.

Paul m'a un peu parlé de boxe puisqu'il s'y initie, à l'instar de son père. Quant à Garance, elle m'a informé que, l'an prochain, elle aura de longues récitations à apprendre du jour au lendemain.

Il paraît qu'Hector était tout triste de ne pouvoir participer à ces agapes. Mais Carole l'a invité à goûter vendredi, hélas pour moi après mon départ.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 10 Novembre 2023
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Transmission du patrimoine
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : vendredi 10 novembre 2023 23:38
À : Me Trisha CLOSTERMANN <t.clostermann@notaires.fr>
Cc : C. F. ; T. F.
Objet : SIGNALE - SCI 4 de la cave de la Chaslerie

Maître,

Pouvez-vous m'indiquer pourquoi la restitution des parts de cette SCI n'est toujours pas intervenue ?

Si la cause du blocage est l'attitude de mon aîné, que puis-je faire selon vous pour qu'il puisse enfin tenir parole ?

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Aujourd'hui, je bosse depuis 4 heures du matin mais j'approche du but, du moins en ce qui concerne ma contribution à ce "diagnostic sanitaire".

Cette après-midi, j'ai assisté à une réunion extrêmement intéressante à propos de la transmission familiale des monuments historiques et des terres agricoles.

Cela se passait au manoir de Sainte-Colombe, au-delà de Sées, et - espionnage industriel oblige - j'ai pris deux photos de la belle rampe d'escalier de ce monument :

13 novembre 2023.

13 novembre 2023.


A l'issue de cette réunion d'information remarquablement programmée par les V.M.F. , j'ai eu l'occasion d'échanger quelques mots avec l'excellent Patrice BESSE qui m'avait vivement recommandé, en tout état de cause, de doter la Chaslerie d'une "étude de diagnostic d'ensemble". Je lui ai signalé que nous approchons du but, dans l'intérêt du monument et du successeur quel qu'il soit.

Ce très subtil professionnel s'est alors enquis de l'évolution de mes discussions avec mon aîné auxquelles je l'avais associé avant de présenter mes propositions 6 à 10 qui seront mes dernières pour ce qui concerne cet individu. Je lui ai répondu qu'il me paraît assuré qu'il ne sera jamais le propriétaire de la Chaslerie.

Carole a cru bon d'intervenir dans le débat pour affirmer que l'impossibilité de transmettre la Chaslerie à mon aîné est exclusivement de mon fait. Sans surprise pour moi qui la sais incapable, entre autres, de la moindre once d'impartialité dès qu'il s'agit de membres de sa famille, "a fortiori" de ses si brillants rejetons.

Un ange est passé, tel un boulet que je traîne, au front très bas et aux semelles de plomb.

Voici presque cinquante ans qu'il me pourrit la vie, désormais sans espoir d'amélioration de la situation.
Je me suis enfin plongé dans les fichiers transmis sur clé USB par Eric YVARD, l'archiviste du patrimoine que j'avais chargé, en 2017, de clarifier certains points de l'histoire de la Chaslerie.

Pour l'heure, je n'ai pris connaissance que de ce qu'il a écrit à propos de ce que j'appelle la "problématique GOUPIL", un excellent travail qui répond parfaitement à ma demande sur ce sujet alors que tout me donnait à penser, jusqu'à aujourd'hui, que les héritiers de certains acheteurs de Biens Nationaux du secteur avaient réussi à rendre impossible la clarification de faits intervenus en ces temps troublés et douloureux.

Trêve de bavardage, les 18 pages de ce travail nous donnent des informations fiables et complètes sur la disposition des lieux. Je comprends enfin la raison de la scission de la Chaslerie en deux lots, selon un découpage à mes yeux absurde, lors de la vente du Bien National. Je saisis enfin que j'avais fantasmé sur les liens éventuels entre le fameux (à mes yeux) GOUPIL de la Révolution et la famille LEVÊQUE : je dois admettre qu'il n'y a là rien de pendable et, possiblement, rien du tout.

J'ai surligné les passages les plus importants de ce texte, tel que je viens de le mettre en ligne :
- en vert, les actes juridiques en vertu desquels a cheminé la propriété desdits biens entre 1794, date de la scission, et 1877, année du regroupement ;
- en jaune, les descriptions des lieux, dont certaines inédites.

On comprend ainsi que le malin Charles François Laurent GOUPIL avait monté une alliance qui paraît avoir été improvisée, lors de la vente à la chandelle du Bien National, avec le citoyen Roland GAUPUCEAU, tabellion du secteur, afin de pouvoir coiffer sur le poteau, et d'ailleurs d'epsilon, l'offre d'un tiers, le citoyen ROUSSEL. C'est la raison de cette scission en deux lots (on apprend que l'escalier du logis était commun, il y avait quand même des limites à la connerie ; mais cela pose la question de la raison de la transformation en porte de l'une des deux fenêtres sur cour du salon, comme on l'a redécouverte récemment sur une photo de peu postérieure à 1884).

Très vite, dès 1795, ce présumé malin GOUPIL a toutefois perdu la main en vendant son lot bizarre, alors que l'héritier de GAUPUCEAU a attendu un petit peu plus longtemps, soit 1809, pour tirer sa révérence. Et c'est ainsi dès 1809 que les ROULLEAUX sont entrés en scène sur ce qui constituait en fait la moitié Sud du logis. Cette part passa donc aux LEVÊQUE, d'abord indirectement en 1819 lors d'un mariage ROULLEAUX-LEVÊQUE, puis nommément à la suite du décès de Sophie-Adélaïede ROULLEAUX, décédée en 1875 chez son gendre GOUPIL (apparemment sans lien avec le précédent - ici, c'est moi qui interprète-) et que nous savons enterrée dans notre chapelle favorite, ainsi que son mari.

Comme on le savait mais comme on en a ici la confirmation précise, c'est en 1877 que Charles LEVÊQUE, un robin en poste à Vire qui était aussi l'époux de cette Sophie-Adélaïde, fit l'acquisition du lot ex-GOUPIL, permettant ainsi aux enfants dudit couple de recevoir en héritage une Chaslerie reconstituée après 83 ans de divagations diverses. Je rappelle à ce propos que, quant à la ferme de la Chaslerie, c'est moi qui l'ai recollée au manoir lorsque j'en ai fait l'acquisition en 1993, c'est-à-dire deux ans après mon acquisition du manoir.

L'intérêt de ces 18 pages du texte d'Eric YVARD ne s'arrête pas là puisqu'on y lit des précisions utiles sur la disposition du manoir favori en ces temps chahutés. Je renvoie ici à ce que j'ai surligné en jaune dans le texte. En particulier :
- il y avait dans la cour (cf page 2) un "jet d'eau provenant du tertre Linot (soit en haut de l'allée principale et même au-delà, lorsqu'on a traversé la voie communale goudronnée)) par des tuyaux". Comme le bassin de granit actuellement visible au centre de la cour n'est pas cité, et puisqu'il n'y a plus la moindre trace d'un quelconque jet d'eau dans le secteur, c'est bien la preuve que le bassin de granit n'était pas là avant 1793. Est ainsi corroborée mon hypothèse que ce truc, qui enquiquine la bonne restauration prochaine de la cour, n'a rien à faire à cet endroit et serait beaucoup plus à sa place près de la ferme ;
- il y avait en 1793 deux latrines au premier étage du logis. Ceci est un scoop et je ne vois pas où pouvait se trouver la seconde ;
- il est question d'un "pavillon au midy" et je ne vois pas à quoi ceci peut correspondre, si ce n'est la charretterie qui a beaucoup changé d'aspect depuis un peu plus de deux siècles ;
- enfin, pour tenter de s'y retrouver dans les noms de pièces de terre cités, je remets en ligne un crobard peu lisible que j'avais dessiné aux archives d'Alençon il y a déjà quelques lustres :

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : lundi 20 novembre 2023 21:33
À : arnaudpaquin architecte <arnaudpaquin.architecte@gmail.com> ; Xavier MEYER
Objet : Les LEDIN et la Ligue

Messieurs,

Le document joint, tiré de la clé USB de M. YVARD, me paraît ruiner l'hypothèse que la Chaslerie aurait été une place-forte de la Ligue.

Voir mes surlignages qui permettent une lecture en diagonale.

Qu'en dites-vous ?

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Dans les documents transmis sur clé USB par Eric YVARD, je lis cette généalogie de la famille LEVÊQUE :

(Début de citation)

Famille Lévêque

Sophie Adelaïde Roulleaux
née à Domfront le 7 septembre 1797
morte à Tessé la Madeleine le 10 décembre 1875
inhumée en la chapelle de la Chaslerie à la Haute Chapelle
épouse le 2 janvier 1819
Eugène Constant Lévêque
maire de Saint-Mars d’Egrenne
habite la Baillée à Saint-Mars d’Egrenne en 1823, puis à la Motte d’Egrenne en 1831 et 1849
achat de la Motte à Saint-Mars d’Egrenne en 1829
baptisé à Domfront le 14 octobre 1781
mort à la Motte à Saint-Mars d’Egrenne le 8 février 1873
inhumé en la chapelle de la Chaslerie à la Haute Chapelle
fils de Jean André Lévêque, sieur de la Baillée à Saint-Mars-d’Egrenne, et de Michelle Jeanne Gahéry

partage SSP le 18 avril 1876 au château de Tessé la Madeleine

dont :

1) Arsène Jean Lévêque
percepteur à Ecouché en 1876
né à Domfront le 11 février 1820
mort après le 6 mai 1876
épouse à Saint Gervais de Falaise le 20 mars ou mai 1861
Eloche Lechevalier

2) Eugénie Marie Lévêque
née à Domfront le 2 février 1821
morte après le 6 mai 1876
renonce à la succession de sa mère le 7 janvier 1876 devant le tribunal civil de Domfront
épouse à Saint Mars d’Egrenne le 6 février 1842 ou 3 aout 1852
Louis André Goupil
né à Tessé la Madeleine le 12 juillet 1815
mort au château de la Roche à Tessé la Madeleine en septembre 1895
fils de Louis Goupil, propriétaire, et d’Anne Marie Catherine Goupil

3) Clémentine Marie Lévêque
née à Domfront le 2 février 1821
morte après le 6 mai 1876
épouse à Saint Mars d’Egrenne le 2 septembre 1845
Constant Théodore Martin
caissier de la maison de Banque Bellenger à Paris
habite Tessé la Madeleine en 1876

4) Charles Lévêque, qui suit

5) Claire Adélaïde Lévêque
née à la Motte à Saint-Mars d’Egrenne le 18 mars 1831
morte après le 6 mai 1876
épouse à Saint Mars d’Egrenne le 5 mars 18
Henri Brochard
contrôleur des contributions directes à Caen
percepteur à Lassay en 1876
mort à Lassay

Charles Lévêque
avocat
juge suppléant à Domfront en 1854
président du tribunal civil de Vire en 1876
président du tribunal civil de Mayenne en 1890
achat d’une portion de la Chaslerie à la Haute Chapelle le 6 mars 1877 à Eugénie Marie Hardy-Normandrie, veuve Ramard-Dominel devant le notaire de Domfront (A.D.61. 4 E 229/190)
né à la Baillée à Saint-Mars d’Egrenne le 14 septembre 1823
épouse à Tinchebray le 26 avril 1854
Emilie Chancerel
morte à Mayenne en février 1890

Donation-partage le 6 juillet 1905 devant maître Gosselin, notaire à Lignières-Châtelain

La Chaslerie 68 h 1 a 27 ca selon la matrice cadastrale

dont :

A) Maurice Lévêque, qui suit.

B) Marie Charlotte Lévêque
née en 1863
morte sans alliance

Donation-partage le 17 novembre 1946 devant maître Girard, notaire à Juvigny-sous-Andaine

Maurice Lévêque
ingénieur des chemins de fer
épouse
Ne

donation partage le 14 mai 1952 Girard

dont :

A) Charles Henri Lévêque, qui suit

B) Jacques Lévêque
mort avant 1952
épouse
Ne

C) Jean Lévêque
épouse
Ne

Charles Henri Lévêque
mort en 1963
épouse
Ne

donation-partage le 10 octobre 1962 Girard

dont :

François Lévêque
mort fin 1991
épouse
Ne Férault de Falandres


(Fin de citation)

J'ai souligné les noms des membres de cette famille qui furent les propriétaires successifs de la Chaslerie jusqu'à mon achat en 1991 devant Me GIRARD, notaire à Juvigny-sous-Andaine.

On voit que la bonne orthographe contemporaine de leur nom est "Lévêque", point dont je n'étais pas sûr.

La période pendant laquelle le père de mon vendeur aura percé des fenêtres carrées et enduit plein de murs de ciment aura donc duré une dizaine d'années seulement. Mais quels dégâts en si peu de temps, même s'il faut sans doute réévaluer à la hausse la quantité de ceux du même type à attribuer à son fils François.

Je crois me souvenir d'un manuscrit où le père de mon vendeur faisait savoir que la Chaslerie avait été mal entretenue du temps d'une de ses tantes. Il faudrait que je retrouve ce papier dans mon bazar. Cette tante devait être, j'imagine, Marie Charlotte LEVÊQUE, qui, si je comprends cette généalogie dressée par Eric YVARD, aurait pu être en charge de la Chaslerie entre 1905 et 1946.

Quant à la fortune des GOUPIL (ceux de Tessé, pas le GOUPIL acheteur du Bien National de la Chaslerie), elle avait pu, à partir de 1876, irriguer les héritiers d'Eugénie Marie LEVÊQUE (celle qui, si mes souvenirs sont bons, offrit la cloche de la chapelle de la Chaslerie).

1876, juste avant 1877, année au cours de laquelle la Chaslerie put voir son unité cadastrale restaurée, du moins pour ce qui concerne le manoir, c'est-à-dire la fin de sa division en deux lots intervenue à la Révolution pour les raisons qu'on vient à peine de cerner.
Bien. Maintenant que, grâce à Eric YVARD, on pense y voir clair sur l'évolution de la propriété de la Chaslerie depuis 1598, on va pouvoir s'attaquer à la période antérieure. Réattaquer, devrais-je dire car on s'y est déjà cassé les dents quand j'étais jeune et beau. Il me semble que ça va être une autre paire de manches, entre la dispersion du chartrier de la Chaslerie que l'on subit et les difficultés de la paléographie qui usent mes yeux et aussi ma 'tit' têt' qui fout l'camp...
Anthologie de la répartie (via "X")
rédigé le Jeudi 23 Novembre 2023
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Références culturelles
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Un notable parisien nommé Quatremer sollicite Louis XVIII pour ajouter une particule à son nom. Réponse du roi :

- Vous pouvez en mettre une à la fin si cela vous fait plaisir.


N.D.L.R. : Ne devrais-je pas me considérer comme également visé puisque mon nom de famille est, de notoriété publique, FourcaDE ?

Si oui, "shocking, my dear !"
"Isn't it ?"
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 23 Novembre 2023
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Sur la clé USB d'Eric YVARD, je trouve un fichier "Word" intitulé "Ledin (cadet)".

Je comprends qu'il s'agit de la généalogie d'une branche cadette des LEDIN, souvent qualifiée de "sieurs de la Guerche". Or la Guerche est le "village" (ou lieu-dit) situé immédiatement en haut de l'allée historique (ou principale) du manoir favori.

Tout cela me paraît sans intérêt pour l'"étude de diagnostic d'ensemble", même si j'y ai surligné en jaune trois occurrences du mot "Chaslerie".

Je mets néanmoins en ligne ici cette généalogie de la branche cadette car elle pourrait intéresser un membre du fan-club. Je crois d'ailleurs me souvenir qu'il y a plusieurs années, l'un d'eux (qui se reconnaîtra peut-être) m'avait interpelé via le site favori à propos de cette branche cadette en se recommandant d'eux. Lui au moins pourrait être intéressé par ce travail.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 25 Novembre 2023
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Anecdotes
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Jacques MEYER est mort hier matin. Je vois que sa dernière connexion à "WhatsApp" date de 7 heures 05 hier.

Grâce à "WhatsApp", j'ai une idée du rythme de vie de mes contacts. C'est peu de choses mais ce n'est pas rien.

Du moins de ceux qui ne m'ont pas black-listé.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mardi 28 novembre 2023 08:16
À : arnaudpaquin architecte <arnaudpaquin.architecte@gmail.com>
Cc : Xavier MEYER
Objet : Ancienneté de la noblesse des LEDIN

Cher Monsieur,

Sur le sujet en objet dont nous pourrons reparler tout à l'heure, lors de notre réunion programmée à 14 heures, Eric YVARD a émis, sur la clé USB que vous savez (c'est moi qui ai surligné la fin du document), des appréciations qui semblent définitives.

(Début de citation)

Les prétentions nobiliaires de la famille Ledin

Deux membres de la famille Ledin de la Châlerie se sont acharnés à plusieurs reprises pour prouver que leur généalogie remontait plus haut que Pierre Ledin, receveur des tailles de la vicomté de Domfront, vivant pendant la seconde moitié du 16ème siècle, et père de René Ledin, qui fut anobli par lettres patentes en 1611.

Le premier fut Jacques Ledin (vers 1630-1715), qui fit faire le 19 novembre 1663 une collation par maîtres Pellerin et Pellier, notaires en la vicomté de Domfront d’une généalogie et ancienneté de la famille noble des Ledin de la Châlerie laissée par René Ledin à son fils François où il est mentionné cinq degrés au-dessus de lui.

Un extrait de ce document conservé dans la bibliothèque des familles nobles du royaume fut délivré le 11 février 1736 par le juge général d’armes de France, conseiller du Roy en ses conseils, maître ordinaire de la chambre des Comptes de Paris, généalogiste de la maison, de la chambre, des écuries du Roy et celle de la Reine. Il est dit que ce mémoire généalogique fut commencé le 7 novembre 1606 par René Ledin dans sa 48ème année.

Lors de la refondation de la chapelle Sainte Anne de son château en 1682, le seigneur de la Châlerie dut s’inspirer de ce mémoire pour faire peindre dans sa chapelle seize blasons de tous ses ancêtres réels et fictifs.

Le second membre de la famille Ledin de la Châlerie, qui voulut lui-aussi rattacher sa lignée à une famille d’origine chevaleresque du royaume fut son petit-fils Pierre François de Lesdin (1709-1770).

Tout semble avoir commencé après que Louis Charles François Poret, écuyer, seigneur de la Châlerie à la Villette (14) affirma haut et fort que le véritable patronyme des seigneurs de la Châlerie n’était pas Lesdin ou Lesdain, mais Ledin.

Offensé dans son honneur, Monsieur de la Châlerie entama un long procès contre le sieur Poret devant le parlement de Rouen et fouilla les armoriaux des différentes provinces françaises pour trouver une famille ancienne sur laquelle il pourrait greffer sa généalogie. Il en trouva une en Flandres dans le Cambrésis : les Lesdain d’Haucourt près de Cambrai

A la même époque, il fit dresser un inventaire des titres des fiefs et terres de la Châlerie dirigé par ses soins en 1760 et, suite à cet inventaire, Monsieur de la Châlerie envoya le 28 avril 1768 à Monsieur d’Hozier de Serigny, généalogiste du Roi, une lettre dans laquelle il joint un mémoire généalogique de la famille de Lesdain depuis la fin du 14ème siècle.

Dans cette lettre conservée dans le Cabinet des Titres à la Bibliothèque Nationale sous les cotes « Nouveau d’Hozier 206 et Dossiers bleu 165 », Pierre François de Lesdain évoque une ascendance imaginaire en donnant quatre degrés supplémentaires à sa généalogie établie depuis le début du 17ème siècle, dont le premier degré serait un cadet des seigneurs de Lesdain dans le Cambrésis, qui serait venu s’installer dans le Domfrontais à la fin du 14ème siècle et aurait été gouverneur de Domfront.

1er degré : Pierre de Lesdain, époux d’une demoiselle de Saint Omer de Morbec
2ème degré : Pierre de Lesdain, époux d’Anne d’Orglandes de Prétot
3ème degré : Pierre de Lesdain, époux de Guillemine Mustel du Bois-Roger
4ème degré : Guillaume de Lesdain, époux de Mahée Foucault

Sur cette généalogie reçue par d’Hozier, celui-ci fit quelques commentaires qui sont les suivants :

« je n’ay point répondu à cette lettre à raison des monstrueuses chimères, dont se repait celui qui la écrite, contenues dans le mémoire qu’y était joint et que j’ay gardé. Signé d’Hozier de Serigny ».

A coté de la signature de Lesdain, d’Hozier a mentionné « chimère nouvelle, son nom est Ledin »

A la fin de ce mémoire est écrit le mot « faux » et cette note du fils du généalogiste ou de son gendre : « ce mot faux est écrit de la main de mon père ainsi que tout ce qui est écrit sur ce papier ».

Au cours de l’année 1769, Monsieur de la Châlerie envoya plusieurs lettres à François Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois (1699-1784), auquel il joint le même mémoire généalogique qu’à d’Hozier.

La Chesnaye des Bois publie sans aucune vérification et seulement sur les dires de son auteur ladite généalogie dans sa nouvelle édition du dictionnaire de la noblesse du Royaume de France en onze tomes entre 1770 et 1778.

Le chanoine André René Le Paige (1701-1781), auteur du « Dictionnaire topographie, historique, généalogique et bibliographie de la province du Maine », en deux tomes, édité en 1771, se garda bien de tomber dans le panneau généalogique de la Châlerie et se refusa à commencer la généalogie Ledin avant la date de leur anoblissement en 1611.

La disparition du chartrier de la Châlerie, qui fut éparpillé durant la Révolution et acquis par le citoyen Caillebotte, négociant en drap de Domfront et auteur d’une histoire de Domfront intitulée « Essai sur l’histoire et les antiquités de la ville de Domfront », nous empêche aujourd’hui de pouvoir déterminer quelles étaient les pièces vraies, falsifiés ou fausses citées dans les inventaires de la Châlerie au début du 18ème siècle.

Il faudra attendre les écrits de Jean Durand de Saint-Front, marchand de livres et de papiers anciens, connu à Paris sous le nom de Saint-Hélion, habitant le château de Clairefontaines à Fougerolles (53), qui put acquérir quelques pièces du chartrier de la Châlerie, et ceux de Gabriel Hubert, pharmacien à Domfront, pour que cette généalogie soit déclarée comme pure fantaisie.

(Fin de citation)

Quant à moi, peut-être par respect excessif pour les mânes de mes prédécesseurs, peut-être en raison d'une plus grande rigueur intellectuelle que beaucoup, peut-être par esprit de contradiction un peu trop fréquent pour être toujours bien placé, j'éprouve quelques difficultés à admettre que la messe soit dite.

La disparition du chartrier de la Chaslerie puis sa réapparition (totale ou partielle ?) entre les mains d'un érudit local autoproclamé, de plus d'idées favorables à la Révolution, me paraîtrait justifier un peu plus de retenue dans de telles conclusions.

Quant aux travaux menés au XXème siècle par Jean DURAND de SAINT-FRONT, il me paraît clair que ce marchand de vieux papiers ne saurait être considéré comme une référence incontestable puisque, même si sa famille avait lointainement été alliée aux LEDIN, il paraissait mu principalement par des préoccupations mercantiles.

Enfin, sur Gabriel HUBERT qui était en contact avec le père de mon vendeur, je doute que sa qualité de "pharmacien à Domfront" offre beaucoup de garanties en de telles matières.

Bref, il me paraîtrait justifié que la partie historique de votre "étude de diagnostic d'ensemble" cite Eric YVARD autant que cela vous paraîtra utile. Mais j'apprécierais qu'en l'état du dossier, une retenue de principe soit clairement affichée sur le caractère prétendument définitif de ses conclusions.

Enfin, sur le fond, je poursuis les recherches de mon côté et n'ai, par exemple, pas encore épuisé, loin s'en faut, la matière fournie par Eric YVARD.

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 28 Novembre 2023
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Privé - Chez l'aîné - Garance - Paul junior - Hector - Calixte
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En arrivant, Carole m'apprend que Calixte est admis à Saint-Jean de Passy à compter de la rentrée prochaine. Il y retrouvera donc son frère et sa sœur. Voici une excellente nouvelle.

Nous aurons ainsi les enfants de l'aîné à Franklin et ceux du cadet à Saint-Jean. Deux beaux tirs groupés.

Si, avec ça, ces jeunes ne font pas des prouesses scolaires, ce sera à y perdre son latin.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 3 Décembre 2023
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : dimanche 3 décembre 2023 17:01
À : Jean Paul PAGEZE <jetjp-pageze@orange.fr>
Objet : RE: cousinade Jean-Paul

Pour info, si je suis bien à l'état-civil le petit-fils d'Edouard CARTOU, je suis en réalité le petit-fils du "père RIGAUD", nom que tu connais peut-être... Julien RIGAUD...

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : dimanche 3 décembre 2023 16:35
À : Jean Paul PAGEZE <jetjp-pageze@orange.fr>
Objet : RE: cousinade Jean-Paul

Salut cousin !

Nous sommes très proches, je me souviens très bien de tes oncle et tante PRAT-PAGEZE et de leurs enfants, dont l'un, Jean-Claude, était en plus le filleul de ma mère.

Alors qu'attends-tu pour venir me voir dans mon trou à rats ?

Depuis le temps que je t'y invite...

PPF

P.S. : Tu as bien sûr le droit de pomper tout ce que tu veux sur mon site favori ( www.chaslerie.fr ) qui comporte un moteur de recherche pour t'y aider !

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De : Jean Paul PAGEZE <jetjp-pageze@orange.fr
Envoyé : lundi 13 novembre 2023 15:12
Objet : cousinade Jean-Paul

Bonjour les cousins, plus ou moins lointains.

Ce que j'ai appelé pompeusement "le Livre de ma Vie" est en voie d'achèvement.

L'origine en est ma généalogie mais je l'ai agrémenté de souvenirs, parfois d'anecdotes, aussi de photographies.

Avant que je l'imprime j'aimerais avoir votre accord (ou désaccord si ça vous semble incomplet ou incorrect, alors merci de m'envoyer vos corrections)

J'aimerais aussi avoir les adresses (mail ou papier) de ceux ou celles de votre connaissance qui pourraient recevoir ces pages.

Merci de me répondre sans faute;

Votre cousin en Normandie,

Jean-Paul

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 4 Décembre 2023
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Anecdotes
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(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 4 décembre 2023 11:51
À : Jean Paul PAGEZE <jetjp-pageze@orange.fr>
Objet : RE: cousinade Jean-Paul

Ecoute, ma mère est née en 1927... Et elle m'a toujours dit que "notre Julie" avait été "follement amoureuse" du "père RIGAUD", au point de courir vers les fenêtres du "café CARTOU" chaque fois qu'elle entendait la grosse cylindrée de ce prospère chef d'entreprise (et coq du village, avais-je cru comprendre) passer sur la route, ...

... à deux pas de son comptoir :


J'ajoute que la relation me semble avoir toujours été connue des habitants de Saint-Sulpice-la-Pointe. Ma mère a toujours été en contact avec son "père biologique" qui lui faisait de beaux cadeaux de temps à autre mais ne l'avait pas couchée sur son testament, au contraire de ses "enfants légitimes" (comme on disait à l'époque).

Une des demi-sœurs de ma mère avait retrouvé ma trace grâce à mon site internet quasiment dès que je l'avais lancé (elle est décédée très peu de temps après, de sorte que notre dialogue a tourné court). Elle m'avait écrit que je ressemblais beaucoup à son père, le fameux "père RIGAUD". Quand je lui avais raconté ça, ma mère m'avait répondu qu'il était beaucoup plus beau que moi. Il est vrai qu'elle avait parfois des sautes d'humeur, un peu comme une enfant gâtée selon moi...

Chacun pourra juger. Voici à cet effet un photomontage que m'avait transmis Suzanne LEPERS née RIGAUD, dite Suzou, cette demi-sœur. Il montre ma mère au côté de son père comme si elle avait été invitée au mariage d'une autre demi-sœur de ma mère et sœur de Suzou, ce qui n'avait pas été le cas :



Me voici enfin à peu près à l'époque où Suzou m'avait contacté :


Ma mère a toujours considéré que les enfants illégitimes ressemblent beaucoup à leur père biologique.

Ça ne doit pas être complètement idiot, comme on l'a bien vu avec Mazarine et Mitmuche...

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De : Jean Paul PAGEZE <jetjp-pageze@orange.fr>
Envoyé : lundi 4 décembre 2023 11:37
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : RE: cousinade Jean-Paul

Encore moi,

J'avais en effet un Prosper Julien RIGAUD avec Juliette Germaine PAGEZE...mais très peu de détails à son sujet (dates ?)

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 4 décembre 2023 11:39
À : Jean Paul PAGEZE <jetjp-pageze@orange.fr>
Objet : Re: cousinade Jean-Paul

Salut cousin !

Si tu ne peux pas venir à moi, que dirais-tu que j'aille à ta rencontre un de ces jours ?

Bien cordialement,

PPF

Envoyé de mon mobile
Envoyé à partir de Outlook pour Android

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De : Jean Paul PAGEZE <jetjp-pageze@orange.fr>
Envoyé : lundi, décembre 4, 2023 11:35:44 AM
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : RE: cousinade Jean-Paul

Salut cher cousin,

Je te remercie de tes récentes communications. Je lis toujours avec un intérêt admiratif ton site de La Chaslerie, bien plus complet et exhaustif que ce que j'ai entrepris de faire avec mon "Livre"! J'ai ainsi pu compléter et améliorer les informations concernant ta descendance.

Je ne me rappelle pas si je t'ai envoyé le chapitre me racontant, aussi je te le joins immédiatement.(si tu ne peux pas l'ouvrir j'essaierai en PDF).

Quant à ton invitation réitérée je pense ne pas pouvoir y donner suite, mes 80 ans ne me permettant plus de me déplacer facilement. Je t'en remercie sincèrement mais nous devrons nous contenter de relations d'internautes.

Je vais ainsi penser à compléter ta collection du "Journal des Pagèze", feuille de chou bien éphémère.et d'un intérêt assez réduit.

Enfin j'ai pu remonter largement dans la généalogie FOURCADE, grâce au site Généanet de DomInique CHADAL.

Nous restons en contact, toujours fructueux.

Bonne journée

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 5 Décembre 2023
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Anecdotes - Références culturelles
0
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mardi 5 décembre 2023 10:11
À : Jean Paul PAGEZE <jetjp-pageze@orange.fr>
Objet : Re: cousinade Jean-Paul

Laisserais-tu entendre que de bonnes habitudes se perdent ? En tout cas des habitudes qui pouvaient participer d'un certain art de vivre ?

Envoyé de mon mobile
Envoyé à partir de Outlook pour Android

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From: Jean Paul PAGEZE <jetjp-pageze@orange.fr>
Sent: Tuesday, December 5, 2023 9:53:26 AM
To: Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Subject: RE: cousinade Jean-Paul

Bonjour Pierre-Paul,

Je ne sais pas si à Saint-Sulpice les cuisses étaient légères ou bien les langues mauvaises, toujours est-il qu'en ce qui concerne ma grand-mère Lucie CADENAT j'avais entendu dire que le père de mon père Maurice PAGEZE aurait été plutôt un certain PELFORT (il y en a à Saint-Sulpice) que son mari légitime Victor Aubin PAGEZE ! Lequel Victor, de bon tempérament, s'est quand même marié trois fois...

Une époque formidable ?

Bonne journée

JPaul

(Fin de citation)