Généalogie et sagas familiales

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 1er Novembre 2018
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Transmission du patrimoine
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Je reçois tout à l'heure la visite de mon aîné et de sa petite famille, donc de mes "petits croutons". On s'est parlé au téléphone hier soir et mon aîné n'a pas pipé mot du testament. A sa place, j'aurais immédiatement volé dans les plumes du testateur. Et sans retenir les coups. Lui, rien de tout cela, des propos parfaitement calmes, comme si de rien n'était. Etonnant à quel point, par certains aspects, ce garçon ressemble à sa mère. On aura noté que je suis d'un bois tout différent. Souvent survolté certes, mais il me semble que c'est quand même moi qui fais tourner la machine.


Discutant hier soir avec un voisin que j'étais venu taxer en prévision de futurs combats anti-éoliens et qui a néanmoins eu la bonté de me faire cadeau d'un pot de miel et d'un jus de pomme de sa fabrication, tous deux excellents, je l'ai entendu me dire que Carole "passe très bien dans le pays" car "elle est lisse". Moi, d'aucuns connus de mon interlocuteur (il s'est bien gardé de m'en donner les noms mais je crois avoir quelques idées à ce sujet) me trouveraient "intolérant", semble-t-il. Comment diable une telle abomination serait-elle possible ? Je ne vois qu'une explication : "Arissou arissat, castagne lucente".

Que voulez-vous, ce n'est pas à mon âge (canonique) que je vais changer, je le crains pour vous (et pour moi aussi, un peu, parfois).

Le dernier week-end, mon aîné m'a fait observer qu'il serait grand temps que je rétablisse des toilettes au rez-de-chaussée du bâtiment Nord dont l'aménagement pourtant très provisoire de la cuisine lui semble très bienvenu, avec la marche bricolée par Christian mais qui aura permis à mon premier petit-fils de poursuivre aisément sa carrière prometteuse de déménageur.

Quant à Carole, elle a suggéré que, dans le futur petit cabinet de toilettes en question, j'installe la douche au fond de la pièce (là où j'avais prévu une cuvette de w.-c.) et la cuvette des w.-c. immédiatement à droite en entrant (c'est-à-dire là où j'avais fait les réservations pour une douche). En fait, cette permutation me semble pertinente car de nature à permettre des évolutions plus commodes dans la pièce. Et je butais sur la difficulté de conception des aménagements du mur du fond, sous le fenestrou ; là, on aurait même un granit sculpté à la Renaissance pour servir de tablette où poser les shampooings. Il faut cependant que je m'assure du caractère réalisable de ce plan en l'état des canalisations en attente pour le chauffage par le sol. Et bien sûr - air connu - que je trouve les choux.
Depuis un an, on sait que je rame pour tâcher de rééquilibrer le programme de travaux en le fondant sur de bonnes bases (comme la priorité au chauffage central) et en l'adaptant à mes moyens. Je m'appuie, pour ce faire, sur divers interlocuteurs, dont un architecte du patrimoine et des artisans avec qui j'espère poursuivre des relations de travail apaisées et confiantes. Il en va de même pour mes contacts avec la D.R.A.C.

Je ne puis, à l'inverse, me laisser pourrir la vie par des intervenants qui adopteraient face à moi un comportement dont j'estimerais sereinement qu'il dépasse les bornes.

Je me rappelle l'avoir expliqué à mon cadet il y a quelques mois, alors qu'il m'exhortait à renouer avec un architecte du patrimoine au comportement incorrect (de même que "Salvador Dali = Avida Dollars", cet individu était apparu digne du sobriquet "Ferme à bifton").

Ces jours-ci, je me trouve devant le même type de choix à propos d'un salarié pour le moins rétif.
Tout bien pesé de mon côté, je suis prêt à tirer toutes conséquences de son attitude si, comme il ne me l'a déjà que trop souvent affirmé, il persiste à refuser de s'amender.

En particulier, que quiconque soit bien convaincu qu'il ne sera pas dit qu'à mon âge, je serais prêt à entamer une carrière de pétochard face au chantage, quel qu'en soit l'objet.

A bon entendeur, salut !
Donc j'ai arrêté de tenir deux blogs, comme cela, un beau matin de mai dernier. Ou peut-être un soir. Et personne ne s'en est plaint, du moins à moi. De temps à autre, j'ai regardé si le message d'un tiers y avait été déposé, en attente de publication. Mais jamais rien.

Certes, je pourrais toujours les redémarrer si l'envie m'en prenait. Mais à quoi bon ?
Sur le site du "Figaro", je remarque qu'est à vendre le château suivant, une belle bête assurément :


J'étais au courant de son existence car il porte le même nom qu'un de mes anciens élèves de l'E.N.A. Sans doute une propriété de famille dont on doit se défaire la mort dans l'âme.

P.S. : Vérification faite, ce fief avait été largué il y a belle lurette. Triste quand même.
Eric YVARD, l'archiviste que j'ai mandaté pour retrouver des informations sur l'histoire des LEDIN et celle de notre manoir favori, m'a transmis aujourd'hui sa retranscription de deux inventaires, datant du début du XVIIIème siècle, qu'il a exhumés des Archives de l'Orne.

Ce textes sont rédigés dans le jargon habituel des hommes de loi qui n'a guère évolué depuis plus de trois siècles au moins. Pour nous y retrouver dans ce fatras, j'ai souligné de façons différentes :
- les noms de personnes citées,
- les noms des pièces d'habitation du manoir (en fait encadrés ici, pas soulignés)
- et les noms des principaux objets mobiliers recensés.

Je commenterai ces textes plus tard. Il faudrait d'abord que je retrouve, quelque part parmi les messages les plus anciens de notre site favori, ce que j'avais pu raconter, en 2009 ou 2010, à propos de la généalogie des LEDIN.

Mais, trêve de bavardages, voici ces deux documents :

J'ai retrouvé le message de 2010 où je rendais compte de la généalogie des LEDIN. J'en extrais le document suivant, qui devrait nous aider à nous repérer dans ce mic-mac :


Si je résume la partie de cette généalogie dont il est question dans les derniers documents exhumés par Eric YVARD, on y cite :
- "notre" Pierre LEDIN, décédé le 8 décembre 1715, fils de Jacques LEDIN, décédé le 20 novembre 1715 à la Chaslerie ; en fait, le premier document est l'inventaire après décès de ce Jacques, également désigné comme "feu seigneur de la Challerie ayeul" mais, comme son fils, "notre" Pierre est décédé dans la foulée, cela obscurcit un tantinet le message ;
- la veuve de "notre" Pierre LEDIN, Catherine de CROISILLE, décédée en 1722 au château de la Landelle qu'elle avait apporté en dot à son mari ; il est aussi question de ses enfants mineurs au décès de leur père, "notre" Pierre LEDIN ;
- le demi-frère de "notre" Pierre LEDIN, à savoir Charles-Claude LEDIN, dont la fille Marie épousera son demi-cousin germain Pierre-François, fils de "notre" Pierre ;
- Jacques COUPPEL du LUDE, apparenté aux LEDIN de façon complexe deux générations avant "notre" Pierre ;
- Robert de CROISILLE qui, j'imagine, doit être un frère de "notre" veuve, Catherine de CROISILLE ;
- Marie Anne LEDIN, sœur de "notre" Pierre et épouse de Louis Hardouin du GROULT, ainsi que leurs enfants.

Tout cela paraît normal : au décès de l'aïeul, la veuve de son aîné et ses deux autres enfants veillent au grain.

Je note également que, dans les deux documents d'Eric YVARD, sont en outre cités :
- un certain maître Pierre FEILLET, prêtre, à qui l'on confie volontiers diverses clés et qui, j'imagine, est le chapelain de la Chaslerie et, sans doute, le précepteur des enfants (peut-être l'amant de Madame, cf "Le rouge et le noir") ;
- une certaine Mme HUBERT qui me semble avoir été proche de l'aïeul en question, peut-être une femme de chambre connaissant bien le château de Godras, résidence principale des LEDIN à Domfront ; en tout cas, elle avait un lit à la Chaslerie avec, semble-t-il, une couette remplie de plumes et y possédait un tonneau de cidre ;
- un valet de l’aïeul, dénommé de la GOULANDE (comme un lieu-dit proche de la Chaslerie) ;
- une demoiselle SUFOUR, femme de chambre de Catherine de CROISILLE ;
- un certain Guillaume PRODHOMME, dit La Fleur, domestique de la même ;
- enfin une Françoise DURANT, sans doute femme de chambre, à coup sûr familière du château de la Landelle.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 25 Janvier 2019
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - O'Gustin
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S.M.S. reçu de mon aîné ce soir à 20 h 35 : "Garance et Paul sont impatients de rencontrer Augustin qui a déjà beaucoup de succès ici."

Mon aîné n'aurait-il pas compris qu'O'Gustin (à ne pas confondre avec le Père de l'Eglise) est une ruse du Bon-Papa pour attirer tous ses petits-enfants au manoir favori ?

Comme une prochaine biquette, d'ailleurs, qui sera bientôt chargée de l'entretien des douves favorites.
(Début de citation)

De : eric.yvard-mairie <eric.yvard-mairie@orange.fr>
Envoyé : mardi 29 janvier 2019 09:28
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : RE: Eric yvard

Ok
Je pense que oui
L inventaire papier est utile
C est avec son contenu que l on peut bâtir une vrai genealogie ledin et voir l ascension sociale de cette famille.
Attention l acte de 1593 est un partage de la chalerie en plusieurs lots mais sans l auteur de la branche de la chalerie.
Un pan de mur va s écroulé !
Eric yvard

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mardi 29 janvier 2019 09:16
À : eric.yvard-mairie
Objet : RE: Eric yvard

Cher Monsieur,

A vous de voir ce qui peut être utile. Vous êtes l'expert et vous savez quels sont mes centres d'intérêt.

Avec ce que vous me dites, j'attends beaucoup du document de 1593 que vous avez su retrouver.

Cordialement,

PPF

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De : eric.yvard-mairie <eric.yvard-mairie@orange.fr>
Envoyé : mardi 29 janvier 2019 09:13
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : Eric yvard

Bonjour
Merci pour l info
J ai une mauvaise nouvelle
L inventaire de 1722 (madame ledin née croisilles) ne se trouve plus dans la liasse du notaire de domfront
Gabriel Hubert ou un autre historien a du l emprunter et pas le rendre.
Heureusement Hubert a pris des notes
Je vais vous recopier ses fiches concernant cette inventaire.
Je vais aussi transcrire le partage de la chalerie de 1593
Attention surprise !
Voulez vous que je transcrive aussi l inventaire de tous les papiers de l inventaire ledin père ?
Cordialement
Eric yvard

Envoyé depuis mon smartphone Samsung Galaxy.

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Date : 28/01/2019 23:21 (GMT+01:00)
À : YVARD Eric <eric.yvard-mairie@orange.fr>
Objet : RE: inventaire du 2 juillet 1716 de Jacques Ledin

Pour info : https://www.chaslerie.fr/blog/message/45353

Cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Il est temps que j'essaye d'extraire la substantifique moelle des trois derniers documents transmis par Eric YVARD, ces trois grimoires officiels postérieurs aux décès successifs des occupants de notre manoir favori au début du XVIIIème siècle.

Il s'agit plus précisément :
- de l'inventaire du 2 juillet 1716 (le dernier fourni et que je vais étudier immédiatement, en le comparant aux deux suivants), consécutif au décès de Pierre de LEDIN (N.B. : le titre qu'a donné Eric YVARD à sa retranscription est donc inexact),
- de l'inventaire du 15 juillet 1716, consécutif au même décès,
- du document du 14 août 1722 (voir le dernier lien ci-dessus) relatif à la pose de scellés à la suite du décès de Catherine de CROISILLES, veuve dudit seigneur.

Il ne faut pas perdre de vue dans cette affaire que Jacques de LEDIN, père dudit Pierre, est décédé le 20 novembre 1715, soit quelques jours seulement avant son fils qui passa de vie à trépas le 8 décembre 1715. La veuve de ce Pierre a survécu quelques années, 7 pour être précis, à cette hécatombe. Les trois documents en question ont été dressés par le même notaire, le dénommé Pierre LAILLER dont on ne peut pas dire que le style était suffisamment limpide pour qu'on retrouve aisément dans sa prose les points qui nous intéressent plus particulièrement, notamment la disposition des lieux ainsi que le mobilier à l'époque.

Il est fait mention dans ces grimoires de la présence, au côté du notaire, de Charles-Claude de LEDIN, demi-frère de Pierre, qui épousa une personne apparentée au maréchal de BASSOMPIERRE...

Le maréchal de BASSOMPIERRE.

... décéda le 17 mai 1747 et dont la fille Marie épousa en 1754 Pierre-François de LEDIN, fils de ce même Pierre, donc un demi-cousin germain si l'on peut dire. Une fille de ce couple, Louise Henriette, née le 21 juillet 1749, épousa Louis-Marie de VASSY, futur émigré, n'en eut que des filles et mourut à son tour le 30 août 1832.

Il est probable que la période de splendeur (relative) de notre manoir favori - en tout cas de la dernière période de travaux d'embellissement et d'agrandissement significatifs - date de la gestion de ce Charles-Claude. C'est du moins mon hypothèse centrale. La même que celle retenue, de fait, par Benoît MAFFRE dans son "étude préalable" que nous savons.
En fait, l'effort le plus utile à partir des trois retranscriptions de mémoire par Eric YVARD est de se demander si, au moment où ces documents ont été rédigés, soit entre 1716 et 1722, ce que j'appelle "l'aile en retour" avait déjà disparu ou était encore présente, devant ce qui est devenu le "bâtiment Nord".

A ce sujet, un indice qui me met la puce à l'oreille est fourni par le document que je n'ai pas encore commenté, à savoir l'inventaire du 2 juillet 1716. J'y lis en effet que, dans la chambre où est décédé Jacques de LEDIN, ont été trouvés :
- "deux petits chenais étant de la cheminée de laditte chambre" (bas de la page 3 de la retranscription)
- et "un rideau de toille blanche servante à la croisée deladitte chambre quy donne sur le jardin dudit lieu avec six escrans de carton" (avant-dernier paragraphe de cette même page 3).

A ce stade, et si elle était à l'étage, cette chambre aurait pu se trouver dans les deux pièces dotées là d'une cheminée, à savoir :
- mon ancienne chambre, dans la moitié Nord, au-dessus de l'actuelle salle-à-manger (en travaux lourds actuellement) et ancienne cuisine ;
- celle que j'appelle "la pièce dévastée", au-dessus du salon actuel, étant entendu que cette pièce avait dû être divisée en deux chambres, l'une, dotée d'une cheminée, dans la moitié Nord de ladite "pièce dévastée", l'autre, sans cheminée et dans sa moitié Sud.

Si cette chambre était au rez-de-chaussée, elle aurait été dans la moitié Nord du salon actuel.

Si l'on fait l'hypothèse que l'"aile en retour" existait encore en 1716, le choix entre ces trois implantations est indécis à ce stade de l'exploitation du dernier inventaire fourni car les chambres (supposées) de la moitié Sud étaient séparées de la cour par - on peut l'imaginer - un corridor, donc ne pouvaient en tout état de cause avoir qu'une fenêtre.

Néanmoins, première conclusion, le "jardin dudit lieu", visible de la fenêtre équipée d'un rideau et de ces six écrans de carton, est ce que nous appelons désormais le "Pournouët", c'est-à-dire ce terrain de 120 mètres de long et d'environ un hectare qui borde le logis à l'Est et est entouré par les trois douves que nous savons.

Mais nous disposons d'un autre indice.

De même que dans l'autre inventaire de 1716, il est fait état ici de la "chambre estant sur la cuisine". Il en est fait état indépendamment de la "chambre où est décédé ledit feu seigneur de la Challerie". Ces deux pièces donnent en effet lieu à des visites séparées donc sont différentes. Ceci exclut par conséquent que Jacques de LEDIN ait pu rendre l'âme dans mon ancienne chambre. Sauf à trouver un nouvel indice qui nous aurait échappé à ce stade, à propos de la "chambre estant sur la cuisine" ou à propos de la cuisine elle-même, nous n'en saurons pas davantage sur la (ou les) fenêtre(s) de mon ancienne chambre, donc sur la présence alors ou non des fenêtres Ouest actuelles, donc sur la présence ou non de l'"aile en retour".

Le champ de nos rêveries en prend un coup et nous devons nous concentrer sur d'autres sujets.

Voyons ce qu'il en est de l'emplacement de la chambre où est mort Jacques de LEDIN. Nous n'avons donc plus que deux hypothèses à creuser :
- la moitié Nord du salon actuel, au rez-de-chaussée du logis,
- et la moitié Nord de la "pièce dévastée actuelle", juste au-dessus de cette dernière.

On peut imaginer que ces deux dernières pièces auraient eu le même plan. Donc une porte, donnant sur un corridor aux fenêtres donnant sur la cour, et une fenêtre chacune, en plus de la cheminée. Donc on ne peut rien tirer de la mention d'"unne tapisserie estant autour de laditte chambre de coulleur verte et rouge du pot de hongris se consistant en quatre piesse et demie" (bas de la page 2) :



(A suivre)
Eric YVARD m'a fait passer aujourd'hui le document suivant, quatrième et dernier (semble-t-il) de la série utile pour comprendre la disposition des lieux au début du XVIIIème siècle. A première vue, il y a là des indications inédites que je me propose de commenter dès que possible :

Ma mère m'a remis hier la photocopie de son testament conservé par Me CHATAING, notaire à Paris :

Il s'agit pour elle de libérer de son mobilier son ancien logement, à Paris, de manière à en permettre la remise en état dans les meilleurs délais. Ma sœur et moi, ainsi que nos enfants, sommes en effet conviés à le vider en nous répartissant ces actifs comme indiqué.

Pour ma part, j'hérite ainsi, principalement :
- d'un dessin au crayon représentant le parc de la Gagnerie, propriété ayant appartenu aux parents de mon arrière-grand-mère LABATU née GUERIN et dont j'ai déjà parlé ici :

- du bureau, avec son fauteuil, de mon grand-père Henri FOURCADE sur lesquels, enfant, j'ai passé tant d'heures à m'acquitter des devoirs de vacances imposés "pour mon plus grand bien" par ma mère ;
- des albums de photos qu'avait tenus mon père avec grand soin et même passion (et dont j'ai commencé, il y a quatre ans déjà, à scanner des pages pour les mettre en ligne sur notre site favori) ; je compte transporter ces albums à notre manoir favori à un endroit, si possible, sec et chauffé, ce qui est rare en l'état de la restauration qui se prolonge indépendamment de ma volonté (à première vue, je pense au fournil de la ferme, hélas très rarement habité en dépit de mes vifs souhaits) ;
- d'un tapis Ferahan antique (198x396) que mes parents avaient acheté au Printemps vers 1970, sur les conseils avisés de mon grand-oncle René BONEU ;
- d'une très belle table moderne à pied de bronze signé de l'artiste, Fred BROUARD, achetée par mes parents vers 1970 chez Sant'Angelo, boulevard Saint-Germain à Paris :

Table de Fred BROUARD.

Ma mère m'a déclaré souhaiter que cette table trône au centre de mon bureau-bibliothèque dès que j'aurai réussi à en faire aménager un dans une tour de notre manoir favori.

A noter que les souvenirs normands de la famille sont attribués à ma sœur (un service en faïence de Rouen encore très fourni bien que déjà partagé avec les cousins BONEU) et à sa fille (une armoire de style Louis XV). A ma connaissance, ceux-ci proviennent également des LABATU, du côté GUERIN, voire sont plus anciens.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 4 Février 2019
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - O'Gustin
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Voici de la concurrence pour O'Gustin... Ce hamster s'appelle Biscotte, il a été confié, avec tout son attirail, à Garance par sa maîtresse pour qu'elle s'en occupe pendant le week-end :

2 février 2019.

2 février 2019.

2 février 2019.

Garance a néanmoins offert à O'Gustin un ballon de rugby pour son entraînement :

2 février 2019.

2 février 2019.

Il y a là ses "couleurs préférées, le rose et le violet". Paul est très intéressé. Lui aussi envisagerait-il une carrière de rugbyman ?

En tout cas, mon aîné me disait hier que ses enfants sont beaucoup plus grands que leurs camarades de classe (pour elle) ou de garderie (pour lui).
Qualité FOURCADE (air connu) !
Pour essayer de m'y retrouver dans les quatre inventaires (ou équivalents) du début du XVIIIème siècle transmis par Eric YVARD, je viens de commencer à retranscrire leur contenu sous forme de tableaux plus faciles à manier pour moi.

Voici le premier tableau de cette série, relatif à l'inventaire du 2 juillet 1716 consécutif au décès de Pierre de LEDIN, établi devant sa veuve Catherine de CROISILLES, document où il est également question de la succession de Jacques de LEDIN.

J'ai indiqué :
- les personnages alors vivants présents ou évoqués dans ce document
- et, par pièce visitée (dans l'ordre de l'inventaire), le mobilier recensé.

Je comprends ainsi que :
- l'aïeul, Jacques de LEDIN, avait sa chambre au-dessus de la cuisine (actuelle salle-à-manger du logis) ; en 1716, il semble que cette pièce n'ait pas tardé, cet aïeul à peine refroidi, à être attribuée à la "gouvernante des enfants mineurs", ceux-ci ayant leur chambre au premier étage de la tour Nord-Est attenante ;
- le défunt, Pierre de LEDIN, avait sa chambre dans ce qui est aujourd'hui la moitié Nord de la "pièce dévastée" (au-dessus du salon actuel) ;
- sa veuve, Catherine de CROISILLES, avait sa chambre dans l'autre moitié de ce volume ; donc tout le monde avait sa chambre à l'étage du logis, le beau-père d'un côté du grand escalier, les tourtereaux (?) de l'autre, et les lardons se baladaient avec leur nounou au gré des disponibilités ;
- la pièce au premier étage de la tour Sud-Ouest (qualifiée de "cabinet à côté sur le bout de la cour dudit logis", que j'ai numéroté 5) servait alors de débarras.

En lisant ce tableau, je ne comprends pas très bien en quoi consistait la "chambre qui est sur le bout de la cour, sous un pavillon, "occupés" par C. de C." que j'ai numérotée 13.
Peut-être ce pavillon est-il ce que nous appelons la tour Louis XIII et cette chambre, la pièce au premier étage de cette tour ?
A la réflexion, cette hypothèse me paraîtrait fortement confortée par la présence, sur le linteau de la cheminée de cette pièce, des armoiries mêlées des LEDIN et des CROISILLES :


Comme ce travail que je me suis imposé a porté des fruits, je vais le poursuivre à partir des trois autres documents transmis par Eric YVARD. Et, si je n'étais pas aussi fainéant, je devrais prolonger l'effort avec les "inventaires révolutionnaires" retranscrits par Nicolas GAUTIER ou Patrick DELAUNAY (je ne me souviens plus) et mis en ligne ici vers 2010. Car, de la comparaison de ces différents documents rédigés sur près d'un siècle, jaillirait peut-être une certaine lumière supplémentaire, sait-on jamais ?
Le deuxième (par ordre chronologique) des quatre documents récemment transmis par Eric YVARD est l'inventaire du 15 juillet 1716 consécutif au décès de Jacques de LEDIN (donc 13 jours après l'inventaire consécutif au décès de son fils Pierre).

Comme je l'avais fait pour le premier inventaire, j'ai voulu présenter sous forme d'un tableau les informations que nous apporte ce document. La chose n'est pas aisée tant le tabellion du XVIIIème siècle manquait à l'évidence de rigueur intellectuelle.

Il apparaît néanmoins qu'il distinguait entre la "chambre au-dessus de la cuisine" et la "chambre où est décédé Jacques de LEDIN". Donc l'une des principales conclusions de ma première compilation tombe à l'eau.
Huit ans après ses interventions de 1716, le style et la rigueur intellectuelle de Pierre LAILLER, notaire à Domfront, ne s'étaient pas améliorés.

La recension du document du 14 août 1722 que j'ai effectuée accroît, si possible, notre confusion dans la mesure où aucun plan ni schéma n'est fourni pour préciser, par exemple, la position de la chambre de la veuve de Pierre de LEDIN.

Dans la mesure où l'on nous parle d'une "petite armoire à deux fenêtres placée à côté de la cheminée", cela exclut la pièce du premier étage de ce que nous appelons la tour Louis XIII. De même, l'indication que des greniers dépendaient de l'"appartement de ladite dame" semble exclure le premier étage du colombier. Il semble donc que ladite dame ait logé, quand elle daignait venir à la Chaslerie (elle est décédée à son château de la Landelle à Clécy), au premier étage du logis, dans une des pièces principales munies d'une cheminée. Nous savons qu'il y en a deux, l'une des deux étant dénommée par ailleurs la "chambre au-dessus de la cuisine". Donc, en essayant de faire dire un maximum de choses au grimoire en cause...

... on peut imaginer que Catherine de CROISILLES avait sa chambre au premier étage du logis, dans la moitié Nord de la "salle dévastée" actuelle.

De même, on nous parle d'une "chambre au-dessus de celle des enfants", ce qui semble indiquer que cette dernière se trouvait au rez-de-chaussée du logis et qu'il y avait donc une chambre au-dessus, ce qui exclut la tour Sud-Ouest car on n'imagine quand même pas que quiconque pouvait coucher dans une pièce comportant des latrines.