Généalogie et sagas familiales

Joel GUYONNEAU
rédigé le Mercredi 18 Aout 2010
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Bonjour Monsieur Pierre-Paul FOURCADE
Dans le cadre de recherches généalogiques à limite de la hte Garonne, pres de St Sulpice, j'ai decouvert ce lieu d'échange.
Plus precisément je cherche un complément d'infos sur Juliette Germaine PAGEZE qui fut épouse de Edouard Edmond Marius CARTOU...
Bonne journée à vous

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 18 Aout 2010
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@ Joël GUYONNEAU :
Juliette PAGEZE était ma grand-mère maternelle. Je l'aimais beaucoup. Que souhaiteriez-vous savoir à son sujet ?
(N.D.L.R.: ce dialogue se poursuit par échange de courriels).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 19 Aout 2010
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Ma mère vient de m'apprendre à l'instant le décès aujourd'hui de sa demi-soeur, Suzanne LEPERS née RIGAUD, dite Suzou, avec qui j'étais entré en relation assez fréquente par la vertu de ce site.

Le 30 juillet dernier, Suzou avait encore écrit sur ce blog qu'elle lisait attentivement. Son témoignage publié ici le 30 mai dernier m'avait frappé.

Suzou avait environ 90 ans. Voici sa photo qu'elle m'avait communiquée il y a moins d'un mois.

Et voici enfin un photo-montage que Suzou m'avait scanné après l'avoir composé et qui représente ma mère, âgée d'une petite vingtaine d'années (donc vers 1947), comme si elle avait posé à côté de leur père à l'occasion du mariage d'une autre demi-soeur, dite Mimi.

Le 26 juillet dernier, Suzou, ayant découvert mon visage sur le site de la Chaslerie, m'avait écrit: "j'ai trouvé une ressemblance avec mon Père c'était un trés bel homme Simone a dû vous le dire !!!!!!" Le 28 juillet, ayant réussi à transférer sur son ordinateur une de mes photos, elle avait ajouté : "ça y est , j'ai fait une magnifique photo et je peux vous assurer que votre ressemblance avec notre Père est bien effective. j'en envoie une à mes soeurs, persuadée qu'elles seront de mon avis !!!!" Mais je ne sais, à part Malue DE COËNE, qui pouvaient être ces soeurs ou plutôt, je croyais que les autres, Mimi, dont j'ignore le nom du mari, et Paulette THOORIS étaient décédées, ainsi que leur frère Freddy...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 20 Aout 2010
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Je viens de retrouver mon édition des "œuvres" de Tocqueville dans la collection de La Pléiade. En pages 761 et 762 du tome III, je relis cette relation des évènements de 1848 à Paris, à la Chambre des députés :

"J'entrai à la Chambre. La séance n'était point ouverte. Les députés allaient et venaient dans les corridors comme des gens éperdus, vivant de rumeurs et sans nouvelles. C'était moins une assemblée qu'une multitude, car personne ne dirigeait. On ne voyait pas les principaux chefs des deux partis ; les anciens ministres étaient en fuite ; les nouveaux n'avaient pas paru. On demandait à grands cris de commencer la séance par besoin vague d'action plutôt que par un dessein arrêté ; le président s'y refusait : il était habitué à ne rien faire sans ordre ; or, personne depuis le matin n'ordonnant plus, il ne savait que résoudre. On me pria de l'aller trouver pour le déterminer de monter au fauteuil et j'y fus : il s'agitait volontiers dans les moindres affaires, on peut s'imaginer s'il était tranquille dans celle-ci. Je trouvai cet homme excellent, - car il l'était malgré qu'il se permît souvent les supercheries bénignes, les mensonges pieux, les petites bassesses, et en général tous les menus péchés qu'un coeur timide et un esprit incertain peuvent suggérer à une âme honnête ; - je le trouvai, dis-je, se promenant seul dans son appartement en proie à l'émotion la plus vive. On sait que M. Sauzet avait de beaux traits sans distinction, une dignité de suisse de cathédrale, un corps grand et gros, auquel étaient attachés des bras fort courts. Dans les moments où il était inquiet et troublé, et il l'était presque toujours, il agitait ses petits bras de façon convulsive et les remuait autour de lui comme un homme qui se noie. Pendant que nous causions, il se démenait d'une étrange manière, il marchait, s'arrêtait, s'asseyait, un pied retroussé sous son gros derrière comme il avait coutume de le faire dans les moments de grande agitation, se relevait, s'asseyait encore et ne concluait à rien. Ce fut un grand malheur pour la maison d'Orléans d'avoir un honnête homme de cette espèce à la tête de la Chambre un pareil jour. Un coquin hardi eût mieux valu."
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 25 Aout 2010
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J'en suis désolé pour les visiteurs du site qui trouveraient que je m'égare, mais je viens de remettre la main, dans le capharnaüm de la Chaslerie, sur trois vieux albums de photos de famille, deux de mes grands-parents paternels et un de mes grands-parents maternels.

Même s'il est vrai qu'évoquer mes grands-parents nous éloigne quelque peu de l'objet de ce site, je me permets de rappeler que celui-ci avait été conçu avec l'idée initiale d'une transmission de connaissances à mes fils, certes sur la Chaslerie, mais aussi - pourquoi pas ? - sur notre généalogie.

Elargir ainsi l'objet du site a au moins deux autres avantages :
- d'une part, éviter que ne se perdent des informations (pas forcément essentielles, je le reconnais) que peu de personnes encore en vie connaissent ; de ce point de vue, le temps est nécessairement compté ;
- d'autre part, inciter des tiers à apporter des témoignages ; or, sans entrer dans des détails qu'un visiteur attentif du site a déjà pu comprendre, je puis confier qu'en ce domaine, celui-ci a d'ores et déjà plus que prouvé son utilité.

En plus, je viens de retrouver le mode d'emploi pour scanner les photos.

Donc, que vous le vouliez ou non, je vais mettre en ligne plusieurs vieilles photos. Et, pour commencer, "à tout seigneur, tout honneur" me voici à Tarbes, à l'âge de quelques mois (donc vraisemblablement en 1952 puisque j'ai été déclaré le 1er janvier de cette année-là), entre mes grands-parents paternels, Henri FOURCADE et son épouse Renée, née LABATU. Me reconnaissez-vous ? Et ne trouvez-vous pas que, dans ma barboteuse, j'étais (déjà ?) mignon tout plein ?

Il faut dire que mes parents n'étaient pas mal non plus. Les voici, photographiés à Dakar, sans doute en 1961. Mon père était alors officier dans l'artillerie de marine (ex coloniale) ; il devait, à l'époque, être l'aide de camp de l'ambassadeur Claude HETTIER de BOISLAMBERT, un gaulliste historique qui termina sa carrière comme grand chancelier de l'ordre de la libération. A Dakar, ma mère, professeur certifiée d'anglais, devait enseigner dans un collège de la médina.

Dans le prolongement de ce que j'ai indiqué ici le 25 mai dernier, je vais pouvoir illustrer à quel point les milieux sociaux d'origine de mes parents étaient différents.

Voici par exemple une photo prise en 1935 à Bouliac - je pense que c'était chez un oncle maternel de ma grand-mère paternelle qui avait fait fortune en Extrême-Orient, je ne me rappelle plus son prénom, l'oncle Alphonse peut-être -. Cette photo montre mon père en train de viser vers un tourniquet de pigeons de carton (et vers le photographe, sans doute son père) ; il est entouré de sa mère, de sa soeur aînée Jacqueline (morte en 1936, littéralement "en odeur de sainteté", de son frère Georges (décédé, je crois, en 1954) et d'un autre garçonnet, plus grand, que je ne suis pas sûr d'identifier ; il pourrait cependant s'agir de Jacques FOURNOL, petit-fils d'Alphonse GUERIN, je crois, et mari de ma marraine.

A peu près à la même époque, voici mon père en enfant de choeur (je me demande si la photo n'a pas été prise devant la "grotte miraculeuse" de Lourdres) :

Voici une idée des loisirs de mon père dans sa jeunesse, un camp scout dans une ambiance digne de l'époque :

On m'a raconté que mon père avait mal réagi à ce type d'éducation. Il manifesta son caractère en passant en coup de vent dans nombre d'établissements scolaires et eut même sa période zazou, comme le montre la photo suivante où il ne porte cependant pas sa fameuse cravate marquée P.M.F.I. (ce qui signifiait, paraît-il, "profond mépris pour la foule imbécile"...). Sur cette photo, il pose adolescent à côté de son frère cadet, Georges

Et l'on voudrait qu'avec un tel père, je n'aie pas l'esprit indépendant ? Mais ceci est une autre histoire, revenons à notre sujet.

D'abord avec une photo des grands-parents maternels de mon père, sachant que je n'en ai aucune de ses grands-parents paternels. Il s'agit ici de Paul LABATU et de son épouse, née GUERIN. Paul LABATU n'avait pas trouvé de meilleure idée que d'être brasseur à Tarbes, c'est-à-dire loin de tout champ de houblon. Son affaire, d'abord prospère, ne survécut pas à la crise de 1929.

Mon grand-père Henri FOURCADE a, lui aussi, tenté sa chance en créant une société dont je retrouve ce document, écrit de sa main :

Mais, là aussi, l'affaire périclita, de sorte que mon grand-père fit l'essentiel de sa carrière comme ingénieur à l'arsenal de Tarbes. Il tenta longtemps de démontrer que le "principe de Carnot" était faux, avec le succès que l'on imagine. Lorsque, à la fin des trop rares dîners que j'ai pris en sa compagnie je lui demandais : "Bon-Papa, fabrique-moi un mât-totem !", il choisissait une banane, la pelait soigneusement, la sculptait de quelques coups de couteau et me la donnait à manger ; c'étaient alors pour moi les meilleures bananes de la Terre...

Bref, pour en revenir à mon père, après une jeunesse jugée trop turbulente, il fut ni plus ni moins que sommé par sa mère de s'engager dans l'armée, direction l'Indochine. Car, pour cette sainte femme, il avait développé "des goûts et des occupations incompatibles avec son âge et sa situation" (sic)...

Mais avant de partir si loin se faire éventuellement tuer pour la patrie, les hasards de sa formation militaire lui firent faire étape dans la région de Toulouse. Le voici donc en bidasse à Castres, au côté de Georges. C'est alors, soit en 1950 je pense, qu'il rencontra ma mère au Café CARTOU de Saint-Sulpice-la-Pointe.

Aux termes d'un rapport préparé pour ma grand-mère paternelle, très inquiète de cette relation, par une de ses consoeurs de l'"Action catholique", ma mère, étudiante à Toulouse, était alors une "belle plante, élégante et attrayante". "Ah! Qu'en termes galants ces choses-là sont mises !" Qu'on en juge :

Et voici le Café CARTOU où avait poussé cette "plante", photographié au milieu des années 1930. Ma mère est l'enfant de six ou sept ans debout sur la table, semble-t-il.

Vous pourrez noter, au premier plan de cette dernière photo, un caniveau. Ce caniveau évoque pour moi un souvenir très précis : lorsque mes parents, en poste en Afrique (Tunisie ou Sénégal) revenaient passer une partie de leurs vacances en France, ma mère ne comprenait pas ce qui m'arrivait dès notre arrivée à "Saint-Sul" ; en effet, mon corps s'y recouvrait rapidement de boutons qui me démangeaient au point que, chaque soir, elle devait m'enduire de Phénergan pour m'éviter de me gratter. La vérité, que je n'ai comprise que dernièrement, c'est que, découvrant ou retrouvant ce fameux caniveau, si différent pour moi des terrains de jeux desséchés de mon Afrique accoutumée, je passais mon temps à y barboter avec des galopins de mon âge ou à y faire naviguer de frêles esquifs de ma fabrication. Le seul problème, vous l'avez deviné, c'est qu'à l'époque, à Saint-Sul, il n'y avait pas encore de tout-à-l'égoût...

Edouard CARTOU était un homme intelligent. Il me disait qu'il m'aimait "autant que ses chiens", ce qui, de son point de vue, était beaucoup. Parfois, en m'emmenant les promener jusque "là où le soleil touche la Terre", il m'entraînait à chanter son air préféré en conspuant sa bête noire, la "Séphio". Gravement blessé pendant la guerre de 14-18, il avait été ouvrier puis contremaître chez LATECOERE à Toulouse, puis chez RIGAUD, à Saint-Sulpice. Le voici, en espadrilles et cravate mais, curieusement pour moi, sans béret, devant son café, en train de réceptionner une livraison (c'est bien sûr ma mère qui est montée sur le marchepied du camion) :

M. RIGAUD, industriel entreprenant, avait coutume d'inviter périodiquement ses employés et les membres de leurs familles à diverses réjouissances. Un jour, ce devait être en 1925, ce fut au cirque à Lavaur. Malheureusement, il y eut un accident de voiture, sans doute l'un des premiers dans cette région, et mon arrière-grand père Pierre PAGEZE y périt. De ce dernier, il ne me reste plus que son "certificat de bonne conduite" que voici :

J'y note que mon arrière-grand-père mesurait 1 m 64. Or j'observe que ma mère mesure 1 m 70 et que mon père atteignait 1 m 78. De mon côté, j'ai plafonné à 1 m 87. Et mes fils mesurent tous deux plus de 1 m 95. Il semble donc que, dans ma famille, on prenne une petite dizaine de centimètres à chaque génération. C'est sans doute ce qu'on appelle la dégénérescence de l'espèce. Mais fermons la parenthèse.

Ma grand-mère maternelle, Juliette PAGEZE (dite Julietotte) avait très peu d'instruction mais un coeur d'or. Très jeune, elle avait été placée en usine où elle fabriquait des brosses en chiendent. Souvent, elle me chantait "le temps des cerises" ou encore "les roses blanches" qu'aujourd'hui encore je ne puis réécouter sans avoir les larmes aux yeux, et je lui répliquais en fredonnant "Julie la rousse" dont je n'étais bien sûr pas en âge de comprendre toutes les paroles, mais c'était là un autre de ses surnoms. Je crois qu'elle m'adorait. Elle me l'écrivait parfois, avec son orthographe si personnelle. En plus, c'était une excellente cuisinière et je garde un souvenir ineffable mais inoubliable de ses soupes aux choux aux longs filaments de gruyère, de ses "soupes à l'ivrogne", des escargots qu'elle faisait longuement jeûner dans la cave avant de les mitonner d'une façon unique, de ses "croustades" servies encore tièdes et légèrement caramélisées avec un fond de rhum. Bref, avec une telle grand-mère, ce n'était pas un hasard si Saint-Sulpice appartenait au Pays de cocagne. Voici donc Julietotte devant son comptoir du Café CARTOU, entre une bouteille de Pernod et une réclame de Byrrh :

Pour dire la vérité, mon rêve d'enfance était tout simplement que Julietotte eût épousé mon grand-père Henri FOURCADE. Car alors, je n'eusse plus eu de raison d'aller en vacances ailleurs que chez eux... (Ici, je ne suis pas sûr de ne pas me planter dans les modes et les temps ; il serait plus raisonnable que je me calme ou qu'à tout le moins j'interroge ma licenciée ès-lettres de mère...).

J'abrège, rassurez-vous. Donc, en 1952, je suis né à Rennes parce que mon père était élève à Coëtquidan. Le voici d'ailleurs en grand uniforme de Saint-Cyrien :

J'ai été prénommé Pierre-Paul, Henri, Bernard car Pierre était Pierre LEUTARD, mon parrain, un camarade de chambrée ami de mon père au camp de Castres, et Bernard, l'abbé Bernard de SOLAGES, qui unit mes parents. Lorsqu'il me vit pour la première fois, mon père déclara : "Voici Poussy le polytechnicien !" Comme mon premier acte fut d'arroser d'abondance le chirurgien-accoucheur, il ajouta : "Ce sera un bon artilleur !" Il ne me restait plus qu'à lui donner raison mais je ne l'ai fait qu'en partie...

Mes fils trouveront la suite de cette histoire dans la vingtaine d'albums de photos assemblés par mon père jusqu'à son décès en 1983 et conservés chez ma mère à Paris. Après 1983, c'est moi qui aurais dû prendre le relais. Mais je ne l'ai pas bien fait, la barre était trop haute. Les photos que j'ai prises irrégulièrement sont conservées dans des cartons, ici je crois, à la Chaslerie. Ou peut-être à Paris. Il resterait à les mettre en ordre. Je préfèrerais tirer parti des progrès techniques en en commentant quelques-unes sur ce site. Pour terminer, en voici une que Carole vient de retrouver et qui représente nos fils dans les tenues chinoises que j'avais dû leur rapporter d'un voyage professionnel à Hong Kong, en 1986. Mais ceci est une autre histoire...

(Zut alors ! Je ne sais pas où Carole a rangé cette dernière photo, je ne la retrouve pas. Quand je disais que c'est toujours le bazar ici...).
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 28 Aout 2010
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Je viens de retrouver un troisième album de photos de mes grands-parents paternels, antérieur aux deux précédemment cités ici. Hélas, il n'est pas légendé. Donc j'en suis réduit à interpréter.

Il commence par cette photo-ci (mais rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de vous les infliger toutes...) :

Je suppose que cette photo a été prise au moment des fiançailles de mes grands-parents FOURCADE. Les personnages masculins y sont, de gauche à droite, mon arrière-grand-père Paul LABATU, mon grand-père Henri FOURCADE, et un homme que je n'identifie pas mais dont je suppose qu'il pourrait être mon arrière-grand-père Théodore FOURCADE. J'imagine que les personnages féminins sont ma grand-mère Renée et sa soeur cadette Suzanne, mais je ne les reconnais pas vraiment. La mère de mon grand-père est absente car elle décéda quand il était très jeune, de sorte qu'il fut elevé par sa soeur aînée Julie (dite Tante Julia, je sais seulement que cette dernière était toujours très élégante et qu'elle eut un fils prénommé Paul d'un certain M. METRO, et dans ce cas ce choix de prénom ne semble pas avoir été très judicieux). De mon arrière-grand-père FOURCADE, je ne sais pas grand chose, sinon qu'il vendait des chemises au Prince de Galles de l'époque et qu'il avait diverses belles propriétés à Pau, dénommées tout simplement Auteuil, Longchamp et Bagatelle...

Voici Paul LABATU de plus près. Il paraît que son petit-fils, mon père, lui ressemblait beaucoup. Quant à moi, je ne lui trouve pas l'air très rigolo...

Dans le même album de photos, juste à côté de cette dernière, est collée la photo suivante. Elle paraît dater du Second Empire. Je suppose donc que c'est une photo de ma trisaïeule, mère de Paul LABATU. A tort ou à raison, j'interprète en effet le brassard de deuil de mon arrière-grand-père comme une indication de la perte, alors, de sa mère.

Voici une photo d'une promenade dans nos chères Montagnes Pyrénées (écoutez donc cet hymne rassembleur ou encore, je ne m'en lasse pas, cet autre, si mâle). Sur cette photo, je ne reconnais que quatre personnages : ma tante Jacqueline, encore bébé, mes arrière-grands-parents LABATU (la dame avec un chapeau en forme de cloche... Non, ce détail ne suffit pas, elles ont toutes le même type de chapeau. Alors, disons celle à côté du bébé...) et, à droite, le frère de mon arrière-grand-mère, Alphonse GUERIN, celui qui avait fait fortune en Indochine, dans l'hôtellerie je crois, et peut-être aussi dans les plantations. En tout cas, il paraissait très "smart" avec sa barbe blanche...

Notez de belles automobiles à l'arrière-plan. Celle de mon arrière-grand-père LABATU avait beaucoup impressionné mon père enfant. Une Delage, je crois (ou une Delahaye, je ne sais plus trop). Voici donc cette fameuse voiture (il paraît que cet arrière-grand-père avait été le propriétaire de la première automobile circulant dans les rues de Tarbes)...

Enfin, pour terminer cette série, voici les deux dernières images. D'abord, mes grands-parents FOURCADE à la plage... Ce devait être en 1926, sans doute à Biarritz, à un certain "Club des canards et dauphins". J'y trouve mon grand-père très convenable dans son maillot de bains...

Et sur la dernière (promis pour aujourd'hui !), mon père apparaît enfin sur les genoux de sa grand-mère LABATU (mais que le décor de ces bisaïeux pour moi semble lourd désormais !)

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 28 Aout 2010
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Vérification faite grâce à Google, la voiture de mon arrière-grand-père LABATU semble bien avoir été une Delage. En voici une qui, à mes yeux de profane, lui ressemble beaucoup :

Voici l'histoire de la marque.

Il semble que le modèle de mon ¨bisaïeul ait été la DI, dont on nous dit que : "En 1924, et dans les années suivantes, le modèle de tourisme qui garda la vedette fut la classique DI 4 cyl. 2,1 l, pourvue de soupapes en-tête, de freins sur les 4 roues, d'un allumage par magnéto (plus tard par batterie), d'une boîte 4 vitesses et d'un embrayage à un seul plateau."

Pour en avoir le coeur net, je viens de m'inscrire sur un forum de passionnés de voitures de collection (caradisiac.com). Je vais tâcher de les interroger en leur montrant "ma" photo.

A suivre...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 30 Aout 2010
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Une amie férue de généalogie vient de me téléphoner pour me donner les renseignements qu'elle a trouvés, et que j'ignorais, à propos de ma famille FOURCADE.

J'ai noté que mon arrière-grand-père Théodore FOURCADE était né à Claracq en 1855 et avait épousé en 1879 Eugénie, Louise CAPERET, fille de Jean CAPERET, huissier. Théodore était le fils de Gabriel FOURCADE, voiturier et garçon d'écurie, né à Aucun, et de Jeanne DEODAT, tricoteuse, née à Nay). J'ai compris que les ancêtres de ces aïeux étaient domiciliées à Saint-Pé-de-Bigorre, Aucun ou Argelès-Gazost. Ils occupaient souvent des emplois très modestes, notamment journalier.

Avec cela, on n'a pas encore pris "la lune avec les dents"...
Pascale RIGAUD
rédigé le Mercredi 1er Septembre 2010
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Bonjour,

Je découvre par hasard votre site et me réjouis d'y trouver la photo de mon grand-père paternel, Julien RIGAUD (photo montage de ma tante Suzou décédée récemment) ; j'ai très peu connu mon grand-père décédé en 1967 ou 1968 alors que j'avais 5 ans et je n'avais aucune photo de lui ! Merci ! et peut-être à bientôt !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 1er Septembre 2010
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@ Pascale RIGAUD :

Bienvenue à vous parmi nous ! Je comprends que vous êtes une fille de Freddy...

Et à très bientôt, j'espère, virtuellement sur le site ou réellement si vous avez l'occasion de vous aventurer dans le Grand Nord !
Les Journées du Patrimoine 2010 sont passées, je les termine sur les rotules, effet de l'âge sans doute. Carole officiait dans la cour et moi dans la chapelle.

Cette année, le public était plus local que d'habitude et la proportion d'anglophones était notablement faible. Les festivités de la Sainte Anne, encore présentes dans les esprits, avaient certainement détourné nombre de personnes de revenir aussi vite. En sens inverse, le bouche à oreille avait dû fonctionner pour en attirer d'autres.

Au total, j'ai plutôt eu l'impression qu'il y a eu un peu moins de monde que l'an dernier. Disons 450 personnes au lieu de 500. Bien entendu, il est impossible pour moi d'en être sûr car, coincé dans la chapelle, je n'étais sans doute pas le mieux placé pour en juger. Je n'ai pu m'en extraire qu'exceptionnellement, afin de photographier Carole en train d'expliquer la Chaslerie. Voici les trois photos que j'ai pu prendre :

- d'abord, Carole en pleine conversation avec une dame qui s'est présentée comme "une autre Madame FOURCADE" (rassurez-vous, je veux dire l'épouse d'un homonyme, en tout état de cause une preuve de goût assurément) ; c'est suffisamment rare par ici pour que je l'aie portraiturée (c'est la dame en orange) :

Que peuvent se raconter, quand elles se rencontrent, deux Madame FOURCADE ?

- ensuite, Carole au milieu d'un premier groupe de visiteurs :

Attention, il y en a 3 qui ne suivent pas...

-enfin, Carole au milieu d'un autre groupe de visiteurs. Et l'on voit qu'ils étaient (presque) tous attentifs...

On écoute ce que dit Carole, M. LEROUX...

A noter qu'à l'occasion de cette "Journée", est revenu sur place aujourd'hui l'artisan qui, il y a une cinquantaine d'années, avait carrelé le salon de l'"aile de la belle-mère". Il m'a appris que ses clients, à savoir les parents de mon vendeur, étaient alors établis là et que le logis était encore inhabitable.

Une autre personne m'a parlé de M. Francis IDRAC, qui fut préfet de la région Basse-Normandie il y a quelques années. Elle l'avait connu enfant à la Chaslerie. Je savais déjà que ce mari d'un membre du gouvernement actuel avait pour oncle le père de mon vendeur, cet Henri LEVEQUE qui repose dans la chapelle.

Un autre visiteur, venu de la région de Coutances dans la Manche, m'a manifesté en quelques allusions une connaissance pointue de ce site internet. Il m'a confié le regarder tous les jours. Or c'est toujours agréable pour moi de découvrir un nouveau membre de mon fan-club...

P.S. du 13 juillet 2012 : Pour info, le nouveau membre du fan-club était un personnage dont nous avons, depuis lors, souvent lu les messages puisqu'il s'agit de... Guy HEDOUIN !
Marie-Françoise LAURENSOU
rédigé le Mardi 12 Octobre 2010
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Votre "généalogiste habituelle" se permet quelques précisions relatives à la famille RIGAUD : l'épouse de François Augustin RIGAUD s'appelle Rose-Marie(tte) GINESTOUS (et non SESESTOUS) ; elle est la fille de Guillaume GINESTOUS, cultivateur et de Cécile GAILLARD ; elle est née le 19-12-1841 à FAYSSAC (31) et décédée le 20-8-1882 à FAYSSAC. Son fils Casimir François Auguste RIGAUD né le 10-9-1863 à FAYSSAC a épousé le 26-10-1888 à GAILLAC (81) Marie Albanie BELLIERES née le 20-1-1870 à GAILLAC. Cette dernière est la fille de Joseph BELLIERES cultivateur et de Marie Anne GIRME (et non SERINE). Elle a au moins une soeur, Marie Rosalie, et un frère, Joseph Auguste. Par ailleurs, il se peut que j'aie une piste permettant de débusquer les ancêtres des Hautes-Pyrénées !!! J'attends une réponse.
Bien amicalement. Peut-être à dimanche !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 13 Octobre 2010
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@ Marie-Françoise LAURENSOU :

Que j'aime les noms des localités proches de Fayssac ! Ils chantent à mes oreilles et font remonter des souvenirs d'enfance !

Ah, Marie-Françoise, il me tarde que vous retrouviez mes racines bas-normandes (car vous y arriverez, je n'en doute pas !), afin que je me sente enfin un peu moins dépaysé au pays du calva ! Où en êtes-vous de votre chasse de têtes (c'est le cas de le dire s'ils n'ont pu les garder longtemps sur leurs épaules) des frères ANQUETIL, à Saint-Aubin-des-Bois ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 15 Octobre 2010
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@ Marie-Françoise LAURENSOU :

Désolé de ne pouvoir vous aider, je ne suis plus en contact avec le moindre membre de ma lignée FOURCADE ; j'ai perdu de vue, il y a une trentaine d'années, la petite-fille de "Tante Julia" qui en est peut-être, avec ma soeur et moi (et nos enfants, bien sûr), la seule survivante ; le nom de jeune fille de cette cousine issue de germains est Dominique CHANCE, j'ai oublié le nom de son mari.

Quant aux CAPERET, c'est vous seule qui m'en avez parlé ; je sais seulement que mon arrière-grand-mère que vous avez identifiée comme s'étant dénommée Eugénie CAPERET est décédée alors que mon grand-père Henri FOURCADE, son dernier enfant, était très jeune, peut-être nouveau-né...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 18 Octobre 2010
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Bon, je suis d'accord, le "relevé de factures" suivant n'a aucun intérêt...

... sauf que c'est, je crois, le seul souvenir qui me reste de mon arrière-grand-père Paul LABATU, brasseur de son état. S'il faut dire quelque chose, je noterai seulement que ce bisaïeul était donc titulaire de la 14ème ligne téléphonique de Tarbes, apparemment.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 19 Octobre 2010
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Si, comme je le comprends, la fac de Caen est en grève aujourd'hui, je vais rester au chaud et j'aurai tout loisir de reprendre l'analyse des publications du B.R.G.M. sur la géologie dans le secteur de la Chaslerie...

Tout ça commence à me rappeler mai 68. A l'époque, j'étais en terminale au lycée Louis-le-Grand à Paris et un camarade m'avait interdit l'entrée de l'établissement. Ce piquet de grève est aujourd'hui membre de l'académie des sciences, c'est Christophe SOULE.

J'ai revu Christophe l'an dernier, nous fêtions avec une soixantaine des anciens élèves de Denis GERLL, les 95 ans de notre prof de maths de terminale de la filière A' (maths-latin-grec, autant dire la crème) de cet illustre lycée. Une réunion très sympathique à laquelle participaient ainsi 2 médailles FIELDS, Pierre-Louis LIONS et Jean-Christophe YOCCOZ (ils étaient chez GERLL quatre ans après moi, tous deux élèves de la même terminale, ce qui devrait laisser rêveurs pas mal de profs de lycées d'aujourd'hui...), 6 autres membres de l'académie des sciences et un ancien ministre, Hervé MARITON.

Hélas, Denis GERLL, qui avait gardé toute sa tête et une mémoire exceptionnelle, est décédé quelques mois plus tard. C'est sans nul doute le maître qui, de toute ma vie, m'a le plus marqué.

En pleine conversation avec Denis GERLL pour les 95 ans de notre vieux maître.

Je précise que l'enseignement de Denis GERLL était tellement stimulant que, tirant alors profit de mes "2 ans d'avance", j'avais volontairement redoublé afin d'arriver "chaud" en classes préparatoires, donc de surmonter, deux ans après le bac, les concours des grandes écoles sans trop de difficultés. J'ai en effet toujours eu besoin de garder le temps de rêver un peu. Depuis douze ans, je suis d'ailleurs servi...

P.S. : Trouvé, via Google, cet hommage d'anciens élèves d'Algérie à Denis GERLL. On y aperçoit le local en sous-sol qui nous servait de salle de classe à Louis-le-Grand. Le matériel n'était pas luxueux mais nous n'en avions cure puisque nous découvrions alors, sous la férule de ce maître d'une exigence extrême, les premières beautés de la mathématique...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 29 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Dès la couverture, j'ai été saisi d'un doute : le "Louis-Philippe" d'Arnaud TEYSSIER est en effet sous-titré "Le dernier roi des Français". A ma connaissance, il fut le seul. Mais la 4ème de couverture précise, à propos de l'auteur, que "Son livre, nourri d'archives personnelles, est aussi une oeuvre d'écrivain". Il faut sans doute comprendre que cela autorise des approximations.

A l'entrée "Sauzet (Paul-Jean)", l'index renvoie au texte suivant : "Ni la duchesse d'Orléans, ni le duc de Nemours ne peuvent résister à la puissance impérieuse des faits (sic). La pression de la foule est telle qu'il leur faut gagner le haut des gradins sous la protection des gardes nationaux. Quant à Odilon Barrot, il ne parvient même pas à se faire entendre. Bientôt, la Chambre est envahie par une foule armée (sic), on doit évacuer l'enfant et la mère, le président de la Chambre, Sauzet, s'éclipse (sic) précipitamment - 'je le vis passer, se souviendra Tocqueville, comme un objet sans forme ; je n'aurais jamais cru que la peur pût inspirer une telle vitesse ou plutôt réduire soudainement à une sorte de fluidité un si gros corps' -, et pour finir, le régime disparaît dans un tumulte qui paraît une piètre scène de théâtre, une révolution rejouée plus qu'un événement réellement tragique."

Deux poids, deux mesures, "Selon que vous serez puissant ou misérable"... L'ouvrage de M. TEYSSIER est donc une banale flatterie de courtisan, tout juste apte à délayer la bave, hélas, d'une plume illustre.

P.S. 1 : Eh bien, on dirait que je me suis trompé sur le roi des Français. Il y en aurait eu deux. Ceci dit, l'autre est Louis XVI, dans des conditions bien particulières ; il était tellement enthousiaste qu'il y eut Varennes, un détail sans doute pour M. TEYSSIER...

P.S. 2 : J'ai quand même lu l'avant-propos de M. TEYSSIER. Je n'ai pas manqué de noter le nombre bizarrement élevé d'occurences où il qualifie Louis-Philippe de "dernier roi des Français". J'aurais trouvé mille fois plus intéressant qu'il centre son propos autour d'une citation de Louis-Philippe à sa reine, lorsqu'il lui déclara : "Nous sommes les derniers rois possibles en France" (citation qui n'a pas échappé à Alain DUHAMEL dont j'évoquais ici, le 20 octobre dernier, la critique de cet ouvrage).

TEYSSIER courtisan ? Un autre exemple, dès cet avant-propos, quand il compare les "exaltations posthumes" de ce roi et de Napoléon III, il ne peut s'empêcher d'écrire que, dans le cas de ce dernier, "elles furent souvent talentueuses". C'est là, à l'évidence pour qui connaît l'auteur, un coup de chapeau, également posthume mais fort bien envoyé, dans la grande tradition je dirais, à un autre de ses héros et grand admirateur de Badinguet, Philippe SEGUIN. Ce dernier, emporté par ses dadas, avait en effet commis un ouvrage sur "Louis-Napoléon le grand", provoquant au passage les réactions habituelles pour lui, positives ou négatives. Mais au moins, lui avait du talent.

Le bouquin de TEYSSIER ? J'y ai déjà passé trop de temps, je m'arrête à l'avant-propos.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 23 Novembre 2010
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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@ Jacques BROCHARD :

Monsieur,

Dans un article paru dans le numéro du 10 janvier 1992 du "Publicateur libre", vous vous étiez ému de la publication par ce journal d'un extrait du "manuscrit GRAVELLE" (pour les références exactes de ce document, voir les "Repères bibliographiques" de ce site). Vous aviez cru y déceler, m'avait-il été rapporté, la preuve de ce que vous aviez qualifié de "jugements de valeur peut-être trop hâtifs ou trop péremptoires" que vous m'auriez attribués, craignant, écriviez-vous, "qu'ils n'occultent (...) l'objectivité qu'il sied d'adopter au sujet de la restauration de ce splendide manoir".

C'était, on l'a compris, de la Chaslerie que vous parliez avec une piété familiale envers "Henri Levêque, cette grande figure du Domfrontais" qui vous honore assurément.

Voici le texte de votre article, qui n'avait pas manqué de retenir mon attention à l'époque et auquel je suis heureux de donner aujourd'hui la suite qu'il paraissait mériter :

Article de M. BROCHARD dans le numéro du 10 janvier 1992 du 'Publicateur libre'.

Bien entendu, je partage totalement votre souci d'objectivité.

Or, comme je l'ai déjà annoncé ici, je me propose de mettre en ligne, entre Noël et le jour de l'an prochains, afin de marquer les 20 ans de ma découverte de la Chaslerie, un ensemble de photographies que je commenterai sur l'état de ce manoir que vous avez la bonté de qualifier de splendide, tel qu'il était alors et tel qu'il est devenu aujourd'hui.

C'est pourquoi je vous invite bien volontiers à intervenir pour compléter l'information des visiteurs de ce site, au cas où, par extraordinaire, vous estimeriez que ma présentation demeure, pour reprendre vos termes, trop hâtive ou trop péremptoire. Si vous le souhaitiez, nous pourrions même coopérer pour mettre au point cet article avant qu'il ne soit diffusé à des tiers.

Plus généralement, je vous indique que je ne verrais que des avantages à me rapprocher de membres de votre famille qui détiendraient encore des documents anciens sur la Chaslerie. Ces documents, dont trop peu sont disponibles, sont toujours utiles, ne serait-ce que pour ne pas commettre d'erreur dans les travaux encore à venir.

En fait, mes relations avec votre famille se sont, à ce jour, et je le regrette, bornées à entretenir à mes frais les tombes de vos parents, tombes que, d'ailleurs, je serai toujours heureux de vous montrer afin que vous puissiez constater tout le soin que j'en prends.

Je vous assure de ma considération distinguée.

Pierre-Paul FOURCADE

Les archives départementales de l'Orne conservent, sous la cote 1 Q 1052, deux inventaires révolutionnaires des biens meubles de la Chaslerie.

Le premier document est un constat établi à la suite d'une dénonciation. Voici la photo de la première des cinq pages de ce document, écrit sur un papier timbré de la fleur de lys entourée de l'inscription "La Loi" :

Première page de l'inventaire du 5 août 1792".

Et voici sa transcription :

Le second document est un inventaire du 15 septembre 1792, dressé en vue d'une "vendue" :

Et voici sa transcription :

Je retiens que, selon ces deux documents, il ne restait plus de meubles de valeur à la Chaslerie dès cette époque, à l'exception peut-être des ornements de la chapelle.

Je remarque également que le fermier GOUPIL qui occupait alors le manoir avait une belle signature, témoignant de son instruction.