Généalogie et sagas familiales

Jean-Pierre ARBON
rédigé le Lundi 15 Décembre 2014
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Ma place

Ayant évoqué dans un précédent article le monde de l'édition, en disant que je ne m'y étais jamais vraiment senti chez moi, je vais préciser un peu ma pensée.

J'ai connu plusieurs milieux dans ma vie : la pharmacie, l'édition, les nouvelles technologies, et aujourd'hui la chanson. Dans tous ces milieux, j'ai évolué avec une certaine aisance ; dans tous, j'ai trouvé ma place, mais dans aucun je ne me suis trouvé totalement à ma place. J'ai toujours eu l'impression d'être en marge, de passage.

Dans chaque cas, j'ai rencontré des personnes dont le métier se confondait avec la vie : passionnées par lui, absorbées par lui. Pour elles, rien n'était plus important que ce qu'elles s'employaient à accomplir. Elles étaient là où elles devaient être, elles ne se voyaient pas faire autre chose, leur travail irradiait quelque chose d'essentiel. En un mot, elles avaient la conviction qu'elles contribuaient à changer le monde. Et moi, au fond, je les enviais de le croire. J'ai toujours admiré cette ardeur, et respecté cette foi que je ne suis jamais parvenu à partager.

© Berth Bergman.

L'image qui me vient est celle d'avoir été convié, successivement, à de grandes fêtes. Elles se déroulent dans des châteaux, ou dans des parcs, la compagnie est belle, l'orchestre joue, le champagne coule à flots. J'arrive alors que la soirée bat son plein. Je bois un verre dans la pénombre, quelqu'un vient me chercher, j'entre dans la lumière, on me présente à la maitresse de maison, c'est une femme resplendissante, je danse un long moment avec elle, je fais la connaissance de ses amis, je parle abondamment avec eux, je danse à nouveau, la nuit avance, et vient le moment où je regagne la pénombre, et je m'éclipse, sans que la fête s'arrête et sans qu'on ait besoin de moi.

N.D.L.R. : Idem pour moi avec les maths, l'administraaaâââtion, la finance et les nouvelles technologies. Si ce n'est que je n'ai pas le souvenir d'avoir beaucoup dansé ni parlé avec grand monde et que je pense même avoir préféré rester le plus souvent seul dans mon coin ("Arissou arissat"...).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 25 Décembre 2014
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales - Anecdotes
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J'expliquais doctement hier soir aux garçons que, de mon temps, les enfants ne recevaient pas d'aussi beaux cadeaux de Noël qu'aujourd'hui.

Ils se sont vivement inscrits en faux.

Mais où vont-ils chercher tout ça ?

Je persiste néanmoins à affirmer qu'à Dakar, ma boîte de Meccano était seulement "la 5". Mais, le point me paraissant important, je le prouverai.

La boîte n°5 de Meccano vers 1960.

Quant aux "Dinky Toys", le sens de l'adjectif "dinky" devrait lever toute ambiguïté.

Si ce n'est pas malheureux d'être traité, par ses propres fils et avant l'âge, comme un vieux gâteux...

P.S. : Il faudra qu'un jour je fasse la liste de mes "Dinky Toys" de la série 24 et de la série 500.

Je les conservais précieusement, avec leurs boîtes. Hélas, ce sont mes petits cousins Eric et Olivier BAYLE qui ont commencé à me les bousiller dans les années 1968-1970, notamment en s'attaquant aux pneus, les petits monstres. Puis, ma grand-mère de Tarbes, préposée, du fait de l'exiguïté de notre appartement parisien, à la garde de mes trésors d'enfance et tout à sa charité chrétienne bien connue, prit l'initiative ô combien funeste de les disperser purement et simplement sans même me consulter. Elle essayait sans doute, une fois de plus (elle avait commencé dès 1955 avec mes découpages), de m'apprendre qu'"il faut partager avec la communauté".

Non, décidément et comme je le lui ai toujours répondu, "j'aime pas la communauté !"

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 9 Mars 2015
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Déjà 40 ans ou presque...

Quelles traces reste-t-il dans le dossier que j'ai scanné ?

Un acte de naissance citant un lieu-dit que j'irai redécouvrir lors de mon prochain passage à Montastruc-la-Conseillère (if any)...

... un livret de famille...

... une carte d'identité qui m'apprend que notre petite Julietotte (elle avait alors le même âge que moi en 2015) était vraiment toute petite...

... enfin, une chanson sur Saint-Sulpice-la-Pointe, en patois de Toulouse, qu'a dû chanter ma grand-mère et que je demanderai à ma mère de me traduire...

... chanson imprimée, alors que ma mère avait 5 ans, sur un document dont le 3ème couplet et la 4ème de couverture citent le Café CARTOU :

Dans le même dossier, le certificat d'études du "Pater" :

Chic, il n'y a pas de saison pour la chasse aux GOUPIL !

Après avoir entré "GOUPIL" dans le moteur de recherche de notre site favori, je vais tâcher de récapituler les informations en notre possession à propos de cette engeance (y compris avec leurs incohérences éventuelles) :

- Une famille de condition modeste, les GOUPIL, eut deux fils : Jean (1764) et Louis (1771).
Les GOUPIL disparurent puis réapparurent après la Révolution, fortune faite.
Ils purent s'acheter les parcelles de leur ancien maître, devenues biens nationaux.
Jean était propriétaire et rentier et son frère Louis possédait une grande partie de Tessé-la-Madeleine.
Ce dernier épousa sa nièce, Anne Marie Catherine. Maintenant que l'on était riche, il fallait que la fortune reste dans la famille !
Ils eurent un fils en 1815 : Louis Jean Baptiste, qui a épousé Eugénie LéVESQUE en 1842. En 1829, les deux frères se firent construire le Logis.
Anne Marie Catherine et Louis GOUPIL décidèrent de se construire un château qui débutera en 1855 et se terminera en 1859, dirigé par l'architecte DAVID.
A la mort des GOUPIL, la fortune fut partagée entre les héritiers d'Eugénie Marie LéVESQUE, épouse de Louis Jean Baptiste GOUPIL.

- La liste des fermiers du "Sieur Vassi" (Louis-Marie de VASSY, propriétaire de la Chaslerie) juste avant la Révolution nous est fournie par un document officiel du 30 avril 1792, "l'an quatrième de la liberté" pour reprendre la terminologie de l'époque. On retrouve là les noms de Charles François Laurent GOUPIL, fermier à la Chaslerie, premier cité de la liste, et de Jean GRIPON, fermier à la Guyardière, troisième cité.

- En 1794, la Chaslerie, Bien National, fut adjugée au Sieur GOUPUCEAU et à Charles François Laurent GOUPIL. A l'occasion de cette vente, le logis fut divisé en deux lots, de même que le Pournouët.

- Selon M. Jacques BROCHARD, de Saint-Mars d'Egrenne, la Chaslerie appartenait à la famille LEVÊQUE depuis 1819.

- Le 3 août 1842, mariage de Louis Jean Baptiste GOUPIL, propriétaire, 27 ans, né à Tessé-la-Madeleine le 12 juillet 1815, fils de Louis GOUPIL, propriétaire, 68 ans, demeurant à Tessé, époux de dame Anne Marie Catherine GOUPIL, 51 ans, (en fait, il s'agit de sa nièce) avec Eugénie LéVESQUE, propriétaire, 21 ans, née à Domfront le 2 février 1821, fille d'Eugène Constant LEVESQUE, propriétaire, 60 ans, demeurant à Saint-Mars, époux de dame Sophie Adelaïde ROULLEAUX, 45 ans.

- Eugène Constant Léveque Lepail se fit inhumer dans la chapelle de la Chaslerie, propriété qui appartenait à sa femme par sa famille Roulleaux la Vente.

- Eugénie-Marie Goupil a été la marraine, alors âgée de 70 ans, de la cloche de la chapelle de la Chaslerie, ainsi que l'atteste l'inscription sur cuivre que nous avons retrouvée lors de la restauration de la couverture de la chapelle (il y a cependant un doute sur la date, donc sur l'âge de la marraine, car la photo sur laquelle on l'a lue est très floue ; voir "Photothèque" ; il faudrait remonter dans le clocher pour en avoir le cœur net). J'en déduis que c'est peut-être son père qui avait été à l'origine des décors peints au XIXème siècle autour des deux fenêtres de la chapelle.

- Charles LEVÊQUE, frère d'Eugénie-Marie GOUPIL, est devenu propriétaire d'une partie de la Chaslerie aux termes d'un "acte sous signatures privées" fait en 1876 au château de Tessé-la-Madeleine (c'est-à-dire chez sa sœur) ; apparaît sur ce dernier document le nom d'un BROCHARD (il s'agit de cette famille dont l'un des membres s'est fait remarquer lorsque j'ai acheté la Chaslerie à son cousin), un percepteur, apparemment beau-frère de ce Charles.
La renonciation de cette Eugénie Marie LEVÊQUE à la Chaslerie avait été faite par acte stipulant que "Il est expressément convenu que la chapelle située sur la ferme de la Châlerie, commune de La Haute Chapelle, reste la propriété commune des copartageants et de leurs descendants en ligne directe sans pouvoir être vendue ni faire l'objet d'un partage. Les frais d'entretien de cette chapelle seront supportés par quart par les copartageants ou leurs descendants en ligne directe qui, tous, auront le droit d'y être inhumés autant que l'étendue de cette chapelle le permettra".

- Acte de vente, le 6 mars 1877, par "Madame Marie Eugénie Hardy dite Normandrie (...), veuve de M. Félix André Ramart-Dominel" à Charles LEVÊQUE d'"une ancienne maison de maître, maison de fermier, divers bâtiments avec neuf hectares quatre vingt quatorze ares soixante-dix centiares de terrain" à la Chaslerie.
Ce document est difficile à déchiffrer car la photocopie dont je dispose manque souvent de netteté. Je lis cependant que la vente porte, en plus de pièces de terre, sur "Une ancienne maison de maître construite en pierres, couverte en ardoises, composée de cuisine, cave, et laverie au rez de chaussée ; chambre et cabinets au premier étage ; grenier au dessus, escalier commun avec l'acquéreur, propriétaire du surplus de cette maison ; caves et cour en dépendant".
Ce document établit donc que, jusqu'à 1877, il y avait eu division du manoir, y compris son logis et le Pournouët, entre deux propriétaires dont j'imagine qu'ils étaient les héritiers respectifs de GOUPUCEAU et de GOUPIL, les deux acheteurs de la Chaslerie Bien National. Je comprends également que, lors de l'incendie qui ravagea le logis en 1884, celui-ci était devenu depuis moins de 10 ans la propriété d'une seule personne, Charles LEVÊQUE, dont les parents, le couple LEVÊQUE-ROULLEAUX avaient dû, sur leur part du manoir, composer avec un voisinage sans doute envahissant.
En 1877, l'année suivant son héritage de ses parents, le magistrat mayennais Charles LEVÊQUE avait ainsi réussi à prendre le contrôle de la totalité de la Chaslerie, telle qu'elle me fut vendue, 114 ans plus tard, par l'un de ses descendants.

- "Donation à titre de partage anticipé", en date du 6 juillet 1905, de Charles LEVÊQUE à ses deux seuls enfants, Maurice et Marie, de très nombreux biens immobiliers, y compris à La Haute Chapelle (la Chaslerie et la Thierrière), à Lonlay-l'Abbaye (le Rocher), à Céaucé, à Loré, à La Baroche-sous-Lucé, à Lucé, à Saint-Denis-de-Villenette et à Beaulandais. Cet acte nous apprend que Charles LEVÊQUE avait eu pour soeurs Louise Marie, décédée, et cette fameuse Eugénie Marie LEVÊQUE.
[Parmi les biens donnés figurait donc (les commentaires entre parenthèses sont de moi) "La Chalerie (...) comprenant 1° Les bâtiments d'enceinte d'ancien logis dont partie habitée par le fermier, partie vague ou servant de dépôt et une partie en écurie et étable. Au sud des issues un bâtiment en pierres couvert en tuiles comprenant une étable, un fond de grange, une cave dans laquelle existe un gadage en pierres, fenil sur le tout, une grange et une étable avec fenil dessus (ceci décrit la charretterie actuelle). Au sud des issues une vieille chapelle en pierres couverte en ardoises. Au milieu des issues (?) un bâtiment à usage de fournil en tillasse (je suppose qu'il s'agit du bâtiment jouxtant la mare, apparaissant sur certaines photos très anciennes et que j'appelle la forge)). Dans le verger en pierres et tuiles, une vieille maison, cave à la suite, grenier sur le tout (il doit s'agir du bâtiment que j'appelle la cave. Il faudra vérifier si le verger apparaît comme tel sur un vieux plan). Au milieu du verger en tillis (j'imagine que ceci désigne le torchis) couverture en tuiles, un fournil et four (il doit s'agir du fournil près de la cave, dont j'ai fait raser les vestiges en 1991), couvert en tuiles. Sous deux faîtes un chartil sur poteaux couvert en ardoises (il doit s'agir d'un bâtiment situé à gauche de l'allée descendant de la D 22 et que j'ai fait démonter en 1991). Au nord des issues en tillis et tuiles, trois toîts à porcs (là, ce doit être une évocation de la porcherie en ruine, dans l'arrière-cour, que j'ai dû faire démonter en 1991). Derrière les toits, une vieille maison en pierres couverte en tuiles (le fournil du manoir). Aire (?), cour, verger, jardin enclos de douves". L'acte mentionne également "un hangar sur colombes couvert en ardoises" dans "Le Taillis, pâture et allée" (je ne vois pas de quoi il peut s'agir).]
Dans cet acte de 1905, il est question de l'"acte sous signatures privées fait en quatre originaux au Château de Tessé la Madeleine le dix huit avril mil huit cent soixante seize (...) contenant (...) le partage des biens immeubles (entre autres, la Chaslerie) (...) recueillis dans les successions réunies de M. Eugène Constant Lévêque et Madame Sophie Adélaïde Roulleaux, son épouse (...) par suite de la renonciation faite à ces successions par Madame Eugénie Marie Lévêque, épouse de M. Louis Jean Baptiste André Goupil, (...) autre enfant de M. et Madame Lévêque-Roulleaux". La clause déjà citée, relative à la chapelle, est rappelée dans cet acte de 1905.
Le même acte de 1905 indique que Charles LEVÊQUE et ses trois frère et sœurs (dont une veuve BROCHARD) avaient été les seuls héritiers de leur tante Eugénie Marie ainsi que de son mari Louis GOUPIL.

- Donation, le 17 novembre 1946, par Marie Charlotte LEVÊQUE, célibataire, née à Domfront en 1863, à ses trois neveux LEVÊQUE, dont Henri ; ces trois frères habitaient rue de l'Alboni à Paris, au numéros 5, 2 et 6 ; deux d'entre eux avaient épousé, apparemment, deux soeurs LEFEBVRE de BEHAINE, dont Henri ; cet acte portait sur nombre de propriétés foncières à Paris (rue de l'Alboni, of course) et dans l'Orne (si ma géographie est bonne, ce qui n'est pas sûr) ; à noter que, sur cet acte, la Chaslerie, la Thierrière et le Rocher étaient évalués sensiblement au même prix.
L'acte d'acceptation de la donation précédente est daté du 27 juin 1947 ; ce document précise que Maurice LEVÊQUE était le frère de la donatrice ; il mentionne également que la donatrice était la fille de Charles LEVÊQUE, président honoraire du tribunal civil de Mayenne et d'Emélie (sic) CHANCEREL.

- Acte de partage, le 14 mai 1952, entre Henri LEVÊQUE, sa belle-soeur, veuve de son frère, demeurant 2 square de l'Alboni à Paris, et son autre frère, demeurant 6 rue de l'Alboni à Paris ; cet acte précise que Maurice LEVÊQUE, père de ces trois frères, était ingénieur principal honoraire des chemins de fer et habitait 7 rue de l'Alboni à Paris ; selon cet acte, Henri LEVÊQUE reçut la propriété de la Chaslerie, la Thierrière et le Rocher.
[L'acte précise que le bâtiment à droite de la cour de la Chaslerie (c'est-à-dire le logis) était "partiellement en ruines avec deux tours, construit en pierres, couvert en tuiles " (ceci contredit les photos disponibles ; il doit donc y avoir erreur) ; à gauche de la cour, se trouvait "un corps de bâtiment construit en pierres, couvert la majeure partie en tuiles et le surplus en ardoises et fibro-ciment, comprenant : une cave avec chambre au dessus et grenier sur cette chambre, une autre pièce et écurie avec grenier au dessus et ancien pavillon en ruines" (c'est ce que j'appelle le pavillon Louis XIII) ; "A l'intérieur de la même cour, en appentis au mur sud, garage construit en bois, couvert en ardoises et en appentis au mur nord, volaillerie construite en bois et grillage, couverte en tuiles" (voir les anciennes photos ; ces édicules ont aujourd'hui disparu) ; "A l'extérieur de ladite cour et en appentis au mur nord de clôture de celle-ci et au mur nord de l'ancien manoir, cave construite en pierres, couverte en ardoises" (c'est le bâtiment Nord) ; "Un corps de bâtiment construit en pierres, couvert la majeure partie en ardoises et le surplus en tuiles, comprenant : étable à veaux, logement de pressoir avec pressoir, grange et autre étable, grenier sur les étables et sur partie du logement du pressoir" (c'est la charretterie actuelle) ; "petit bâtiment construit en parpaings, couvert en tuiles, au bout sud du dernier corps de bâtiment ci-dessus" (jamais entendu parler de ceci ; en plus la charretterie est orientée Est-Ouest ; donc bizarre) ; il est également question de diverses autres dépendances dont de nombreuses disparues aujourd'hui, ainsi que d'une mare (devant le manoir) et d'une fontaine (je suppose qu'il s'agit de l'auge au milieu de la cour) ; une pièce de terre dénommée "La Barre", un "plant nommé Le Jardin du Logis (bordés sur trois côtés par des anciennes douves, comprises dans sa surface)", et par ailleurs "Le Petit Champ", "La Pépinière" ; "Le Hubriau", "Le Grand Champ", "La Retenue" avec la carrière au Nord de la Chaslerie ; "Le Pré de l'Herbage". "Le Petit Pré", "Le Canard", "La Saussaie", "L'Alonge", "La Prairie" (avec mention du "Lavoir couvert") ; "l'Allée", "Le Bois de la Vallée" ; "une ancienne avenue" (que j'appelle l'Avenue Sud) ; "Le Bignon", "La Petite Halouzière", "La Grande Halouzière", "Les Baulleaux" ; "Un taillis en partie défriché, nommé Taillis de la Chaslerie" ; et sur le territoire de Lonlay, "La Prairie".]

- Acte de donation, le 10 octobre 1962, par Henri LEVÊQUE et son épouse, demeurant 5 rue de l'Alboni à Paris, à leurs enfants de diverses propriétés dont la Chaslerie, la Thierrière et le Rocher.

En résumé et pour nous en tenir à l'essentiel, il demeure à mon sens trois zones d'ombre dans ce dossier :

1 - on ne connaît pas le lien de parenté, s'il existe, entre le GOUPIL de la Chaslerie et les GOUPIL de Tessé ;

2 - on aimerait savoir comment les GOUPIL de Tessé se sont enrichis, si vite et dans une telle opacité ;

3 - on aimerait en savoir plus sur les conditions dans lesquelles la famille ROULLEAUX est devenue propriétaire de la Chaslerie, apparemment en 1819 ; en particulier, quel est le lien de parenté, s'il existe, entre les ROULLEAUX-DUGAGE et le GOUPIL de la Chaslerie.
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Me Olivier PETITJEAN, huissier de justice, était venu constater l'état de la Chaslerie il n'y a pas si longtemps. C'était à l'occasion de mon dernier contrôle fiscal en date, il y a deux ans je crois.

J'ai appelé hier Me PETITJEAN...

Le roi tribal des Batoufam et Me PETITJEAN.

... car il est également 1er adjoint au maire de Bagnoles-de-l'Orne, l'hôtel de ville de cette commune étant abrité au château de Tessé-la-Madeleine, c'est-à-dire sur une ancienne propriété des GOUPIL. Je lui ai demandé s'il avait des infos sur ces cocos-là. Il m'a recommandé d'aller voir Pauline à l'office de tourisme de Bagnoles.

J'en sors. Arriverons-nous à faire remonter à la surface les informations que d'aucuns se sont évertués à planquer soigneusement ?

La suite au prochain numéro.

Bingo ! Le premier document qui m'a été communiqué ce matin à Bagnoles-de-l'Orne apporte des éléments de réponse importants à la 2ème des 3 questions que j'avais posées hier (en fin de message), celle à propos des GOUPIL de Tessé-la-Madeleine :

- d'abord par ses auteurs :

- ensuite par les noms que l'on voit apparaître dans les parages de nos GOUPIL de Tessé : VIDOCQ, FABRE d'EGLANTINE...

... FOUCHE, Joseph BONAPARTE...

... Paul FEVAL, une demoiselle de FROTTE, Clémentine LEVÊQUE

Il faut absolument que je me procure les deux romans en question de Paul FEVAL, "Les habits noirs" et "La rue de Jérusalem" (ça ne devrait pas être difficile). Je vais également rechercher qui sont ces BROCHARD et ce (ou ces ? Il y a un autre truc pas clair à ce sujet) Constant MARTIN.

P.S. : Commandé les romans de Paul FEVAL, dans la collection "Bouquins" (tome 1).
Je vous présente Sophie ROULLEAUX (1797-1875)...

Sophie-Adélaïde ROULLEAUX, épouse d'Eugène-Constant LEVÊQUE.

qui fut enterrée dans la chapelle de la Chaslerie, où elle se trouve toujours...

La tombe de Sophie ROULLEAUX.

... dans la tombe voisine de celle de son mari, Eugène-Constant LEVÊQUE (1781-1873) :

Eugène-Constant LEVÊQUE.

La tombe d'Eugène-Constant LEVÊQUE.

Leur acte de mariage, daté du 2 janvier 1819, est consultable en ligne mais je pense qu'il sera plus commode d'aller le photographier aux archives de l'Orne.

Voici les informations que, sur les conseils très avisés de Marie-Françoise LAURENSOU, j'ai trouvées sur le site Généanet, parmi les données mises en ligne par l'un des tout premiers visiteurs de notre site favori, M. François LAMER (avec qui, à l'époque, j'avais échangé quelques courriels).

(début de citation)

Eugène Constant Lévêque Lepail né à Domfront le 14 octobre 1781, 2e fils de Jean André Lévêque, alla terminer ses études à Paris où il connut Villemain qui fut ministre de l'instruction publique et professeur de littérature française au collège de France sous Louis Philippe. Comme lui fut lauréat du grand concours de 1802 et obtint le 1er prix de physique, on lui offrit une chaire de professeur de physique dans un des lycées de Paris qu'il refusa et entra dans l'administration des contributions indirectes à l'époque ou fut organisé ce service. Il devint 1er commis de Direction à St-Lô, fut nommé à Amsterdam pour organiser ce service et refusa. Après 1815 son emploi fut supprimé et il demanda sa retraite. Il revint demeurer à Domfront avec sa mère veuve pour la seconde fois. Au mois de janvier 1819 Lévêque Lepail épousa Sophie Adélaïde Roulleaux la Vente, fille du receveur des finances à Domfront.

Après son mariage il s'occupa d'agriculture et se retira sur une de ses fermes de la Baillée aux Vesques. De ce mariage naquirent 5 enfants :
1° Arsène Jean né à Domfront le 11 février 1821
2° Clémentine Marie
3° Eugénie Marie, soeurs jumelles, nées à Domfront le 2 février 1821
4° Charles né à la Baillée le 14 7bre 1823
5° Claire Adélaïde née à la Motte le 18 mars 1831, commune de St Mars

En 1822 Lorsque Lévêque Eugène Constant alla habiter la Baillée il n'y avait qu'une maison très ancienne peu solide et peu commode. Il en fit commencer une nouvelle qui n'était pas terminée lorsqu'il acheta la Motte en 1829 et vint y demeurer. Il continua de s'y occuper d'agriculture jusque vers 1860 lorsqu'il loua la ferme de la Motte à Pierre Chevallier. Il mourut à la Motte le 8 janvier 1873 à l'âge de 92 ans.

Deux ans après la 10 Xbre 1875 mourait son épouse chez l'une de ses filles Mme Constant Martin à Tessé la Madeleine où elle s'était retirée. Elle était âgée de 78 ans ; elle était la plus jeune des trois enfants de Mr Roulleaux La Vente et de Mlle Heurtaux. Les deux autres étaient Hypollyte Roulleaux qui succéda à son père comme receveur des finances en 1819, né à Domfront le 10 juillet 1790 et mourut le 3 7bre 1868. Il avait eu de son mariage avec Mlle Clémentine Lantaigne deux fils Albertet Marcel qui mourut en Algérie encore jeune et l'aîné avait été inspecteur des finances et est mort à Domfront où il s'était retiré.
2° Victoire Marie Roulleaux mariée à MR Blais Deslongchamps négociant et morte sans enfant à Domfront le 24 avril qui1849.

Le 6 février 1842 Eugénie Marie Lévêque épousa à l'église de St Mars Mr Louis André Goupil dont les parents riches propriétaires habitaient la commune de Tessé la Madeleine.

Le 2 7bre 1845 Clémentine Marie Lévêque épousa en l'église de St Mars d'Egrennes Mr Constant Théodore Martin qui était caissier de la maison de banque Bellenger à Paris. Il est décédé le (blanc) laissant deux enfants Marie et Henri.

Le 26 avril 1854 Charles Lévêque avocat et juge suppléant à Domfront épousa dans l'église de Tinchebray Melle Emilie Chancerel qui habitait Tinchebray avec sa soeur Mlle Elise. Elles étaient orphelines toutes les deux. Elle est décédée à Mayenne où son mari était président du tribunal civil au mois de février 1890, laissant 3 enfants, Maurice, Louise et Marie.

Le 5 mars Claire Adèle épousa Mr Henry Brochard contrôleur des contributions directes à Caen. Il est décédé le (blanc) à Lassay (Mayenne) où il était percepteur des contributions indirectes en retraite. De ce mariage étaient issus 6 enfants : Jeanne, Marguerite (Mme Chanteau), toutes deux jumelles. Marguerite mourut très jeune. Daniel, Jeanne (Mme Crépeaux), Georges et Gabrielle (Mme Foccart). Ils avaient été mariés en l'église de St Mars, domicile de Claire Lévêque.

Le 20 mais 1861 Arsène Jean Lévêque épousa Mlle Elodie Lechevalier fille de Mr Charles Lechevalier ancien avoué à Falaise ; ils furent mariés dans l'église St Gervais de Falaise. De ce mariage sont issus 4 enfants : Eugène, un petit garçon qui mourut en naissant ; Louis et Charles. Arsène Jean Lévêque était alors percepteur au Theil arrondissement de Mortagne (Orne). Il a pris sa retraite comme percepteur à Ecouché (Orne) le 31 mars 1883

Sources :

Personne: Notes généalogiques sur la famille Lévêque et plusieurs familles qui lui sont alliées, écrites d'après de vieux livres et papiers de famille de 1854 à 1893 par Charles Lévêque
Naissance: 3NUMECRP145/AC145_8, BMS 1780-1789, vue 65
Union: 3NUMECEC145/3E2_145_16, 1818-1822, vue 141
Décès: 3NUMECEC421/3E2_421_301873-1877, vue 137

(fin de citation)

M. LAMER m'avait communiqué le texte des "Notes généalogiques" de Charles Lévêque dont il est question "in fine" mais je ne sais plus ce que j'ai fait de ce document. Il faudrait que je le retrouve.

Ainsi donc, il sera très intéressant d'examiner si l'acte de mariage de 1819 fait état de l'apport de la Chaslerie par la mariée à son époux. Cela confirmerait deux informations déjà glanées ici.

On voit que les ténèbres qui entourent encore à mes yeux la période 1794-1819 de la vie de la Chaslerie commencent à s'estomper petit à petit. Continuons nos recherches, nous avançons !

En tout cas, un grand merci à François LAMER !
Sur les conseils de Marie-Françoise LAURENSOU, je me suis rendu cet après-midi à l'ancien tribunal de Domfront pour voir l'exposition organisée par le "Cercle généalogique du Pays Bas-Normand" :

5 avril 2015.

Elle porte notamment sur la généalogie de quelques familles du secteur, dont :

- les COUPPEL (alliés aux LEDIN, propriétaires de la Chaslerie jusqu'à la Révolution) :

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

- les ROULLEAUX et les ROULLEAUX-DUGAGE (alliés aux LEVÊQUE qui m'ont vendu la Chaslerie) :

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

Cette photo et la suivante confirment, beaucoup mieux que ne le ferait un discours, que Sophie-Adélaïde ROULLEAUX, ancêtre des LEVEQUE (à qui elle aurait apporté la Chaslerie à l'occasion de son mariage) était la nièce du révolutionnaire domfrontais, gendre d'un autre, dont sont directement issus les ROULLEAUX-DUGAGE.

Nous savons par ailleurs qu'une fille de Sophie-Adélaïde ROULLEAUX fut l'épouse de l'héritier des GOUPIL de Tessé-la-Madeleine, ce qui permit aux LEVÊQUE de recevoir, au milieu du XIXème siècle, une fortune alors considérée, s'est-on laissé dire, comme l'une des principales de l'Ouest de la France. On a compris que cette fortune avait été amassée en des temps records, au moyen de trafics divers mais de haute volée.

Pour que notre compréhension du dossier soit complète, il faudrait retrouver comment Sophie-Adélaïde ROULLEAUX avait pu entrer en possession de la Chaslerie. Sans doute peut-on se demander pourquoi nous n'y arriverions pas.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

- les GERMONT, les BARRABE et quelques autres :

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

P.S. 1 : Ces photos sont les premières que je prends avec mon nouvel appareil, l'"Olympus" ; il m'a l'air bien mieux que les "Panasonic" précédents.

P.S. 2 : A noter que, dans l'entrée de l'ancien tribunal de Domfront, est entreposée une maquette en frêne et merisier, à l'échelle 1/10ème, de la charpente du châtelet d'entrée du manoir de la Saucerie :

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

5 avril 2015.

Grande nouvelle ce matin, un message sur mon téléphone portable m'apprend qu'il y aura une "Sainte-Anne 2015 à la Chaslerie".

L'héroïne de la fête sera ma petite-fille et, comme un an plus tôt, exactement, le père Norbert officiera ! Succès garanti donc.

Je me réjouis de retrouver à cette occasion la belle-famille de mon aîné et je suis très heureux que la nouvelle carrière familiale de la chapelle Sainte-Anne de la Chaslerie commence par un baptême, le premier d'une longue série, je l'espère.

P.S. : Mon aîné me corrige immédiatement (et démontre, par la même occasion, qu'il consulte notre site favori à l'heure du déjeuner) : il trouve que je m'emballe ; il m'apprend en effet que ce ne sera pas un baptême, puisque celui-ci aura lieu à Paris, mais juste "une petite fête de Sainte-Anne".

Pas grave, j'espère quand même que les Savoyards pourront se joindre à nous le 26 juillet prochain. En tout cas, ça va me donner du cœur à l'ouvrage pour relancer les travaux.
Je ne suis pas sûr qu'Aurélien BARRAU me conserve longtemps parmi ses "amis Facebook". Il vient en effet de poster, sur son "mur Facebook" un message ainsi libellé : "Mme Joly - méprisée de presque tous (c'est tellement facile : une femme, un peu étrangère, un peu écolo, et disant la vérité, ça ne fait pas sérieux pour tous les gros connards !) - a non seulement combattu la haute finance, tenté de s'engager contre le saccage de la planète et est maintenant l'une des seules à dénoncer une loi scélérate. Merci à elle."

Au milieu du concert de louanges que ce "post" a entraîné, j'ai pour ma part écrit : "Je ne partage aucunement votre enthousiasme pour cette personne qui a démontré à plusieurs occasions la fausseté de son jugement et sa propension à jouer les stars médiatiques à bon compte."

Pour mémoire, voici à quoi je fais allusion.

Cet épisode illustre toutefois qu'on est toujours le gros connard de quelqu'un. CQFD

"Arissou arissat, castagne lusente !"

Alors que je sue sang et eau pour télécharger le dossier de candidature de la Chaslerie au "concours de la plus belle restauration", tant ce mode de constitution de dossier est inconfortable, je viens de devoir rouvrir les archives que je conserve à propos de la protection du manoir au titre des monuments historiques.

C'est ainsi que je retrouve dans le dossier relatif à l'inscription à l'I.S.M.H. de 1926 la trace des deux photos suivantes qui montrent l'aspect qu'avait alors une partie de la façade sur cour de l'"aile de la belle-mère".

Je suis surpris de noter que la porte de style Louis XV était déjà là, sans doute un matériau de récupération consécutif à l'incendie de 1884...

... et aussi qu'il y avait des traces d'ouvertures bizarres juste au-dessous des sablières. Enfin, les lucarnes étaient habillées d'ardoises :

Il est ainsi confirmé qu'Henri LEVÊQUE succédait lui-même à de véritables sauvages qui avaient bousillé plein de trucs à la Chaslerie avant qu'il n'entreprenne les hideux percements de façades des années 1955-1965 que l'on sait (hideux mais quand même moins moches que ces trucs abominables).
Dans la cour du manoir, Igor devait, à la demande de Carole, brûler les mauvaises herbes au chalumeau.

Mais Christopher, le compagnon de Roland BOUSSIN, lui a recommandé d'utiliser du vinaigre dilué, lui précisant même qu'on trouvait le moins cher chez "Point P".

Igor, étonné du procédé, m'a demandé ce que j'en pensais. Dans mon vague souvenir (j'étais à peu près aussi nul en chimie qu'au 800 mètres ; en tout cas, pas plus intéressé), le vinaigre est de l'acide acétique donc why not ?

Igor a donc essayé hier, avant la pluie. Et, ce matin, entre deux ondées, il m'a montré que le traitement avait bien agi.

Après tout, ce Christopher n'est peut-être pas un mauvais bougre.

Dominique CHADAL
rédigé le Lundi 13 Juillet 2015
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Des ancêtres qui donnent du fil à retordre

J'ai entamé la semaine dernière des recherches sur une branche que j'avais quelque peu délaissée jusqu'à présent, mes ancêtres des Landes. Landais ? Du moins le croyais-je. J'ai tiré un brin de fil et j'ai dévidé toute une pelote !

Le point de départ

Tout commence avec Marie Ollé : "née le quinze nivôse sixième année républicaine à Dax suivant l'extrait de naissance à nous remis, fille mineure de Jean Ollé marchand et de Marie Menou", nous dit l'acte de mariage rédigé par le maire d'Aucun (Hautes-Pyrénées). Le 31 décembre 1807, elle épouse Jean Louis Fourcade dans ce village situé au pied du col du Soulor. L'un des mes ancêtres à la sixième génération (Sosa 56). Il a vingt-quatre ans et il est cultivateur dans un modeste village de montagne, elle a dix-neuf ans et vient d'une ville située à plus de cent cinquante kilomètres de là ; comment se sont-ils rencontrés ? Mystère !

Maisons anciennes à Aucun, collection personnelle

Marie décèdera à Saint-Pé-de-Bigorre en 1849, si j'en crois l'acte de mariage de son fils Gabriel, mais les Hautes-Pyrénées figurent parmi les rares départements dont l'état civil n'est toujours pas accessible en ligne. Armons-nous de patience et, en attendant, allons voir de quoi il retourne dans les registres des Landes.

Les recherches dans l'état civil de Dax

Munie d'une date de naissance et d'un lieu précis, je n'ai pas trop de peine à reconstituer la famille de Marie Ollé, à un détail près : l'identité de la mère…

Je trouve en effet le mariage de Jean Peyou, marchand colporteur, et de Magdelaine Dumont, le 17 mai 1795 à Dax. Peyou ou Ollé ? Rien à voir, me direz-vous. Détrompez-vous, une mention en marge l'acte de naissance de leur premier enfant, Jean Pierre, né le 19 mai 1796 (je vous fais grâce du calendrier républicain), indique clairement que Jean Ollé, qui signe ainsi tous les actes de naissance de ses enfants, et Jean "dit de Peyou" ne sont bien qu'une seule et même personne. Et que Magdelaine Dumont est "dite Couroulo". Certes, mais non pas Marie Menou… allons, bon.

Mon ancêtre Marie Ollé a vu le jour une vingtaine de mois plus tard, le 4 janvier 1798, le fameux 15 nivôse an VI dont il était question plus haut. Son père est bien Jean Ollé, seule l'identité de sa mère, Marie Menou ou Magdelaine Dumont, pose problème.

Viennent ensuite une autre Marie en avril 1799, une petite Jeanne en mai 1800, un certain Laurent en mars 1803 et une dernière petite Marie en avril 1806, qui ne vivra que cinq jours. Tous ces enfants sont issus du couple formé par Jean Ollé (même si l'orthographe du patronyme diffère suivant la fantaisie des agents municipaux) et Magdelaine Couroulo. Cette dernière décède le 20 avril 1806, trois jours après la naissance de sa dernière fille.

J'aurais tendance à penser, sans en être tout à fait sûre, que Marie Menou et Magdelaine Dumont dite Couroulo pourraient bien être une seule et même personne : dans l'acte de mariage, l'un des témoins s'appelait Jean Menou et il était identifié comme étant un oncle de Magdelaine Dumont. Alors, confusion de l'officier de l'état civil en cette période troublée de la Révolution ? Pourquoi pas ? Affaire en suspens, pour l'instant, car Magdelaine Dumont semble originaire de Bagnères-de-Bigorre, toujours dans les Hautes-Pyrénées.

Jean Peyou ou Ollé, devenu veuf, se remarie le 21 janvier 1808 avec une certaine Marie Cazeils, également veuve, originaire de Montfort-en-Chalosse, âgée de quarante-six ans, tout comme lui. Ils n'auront apparemment pas d'enfant ensemble, mais la fille de l'un épousera le fils de l'autre ! Ils vivront tous deux fort longtemps : Jean jusqu'à l'âge de quatre-vingt-deux ans et son épouse Marie jusqu'à quatre-vingt-onze ans révolus. La cuisine du sud-ouest est réputée pour favoriser la longévité, dit-on…

Les recherches dans les registres paroissiaux d'Urdès

Ce second acte de mariage est intéressant, dans la mesure où il prodigue moult détails sur l'origine de Jean Peyou ou Ollé et sur l'identité de ses parents. Nous voilà donc partis vers Urdès, village de moins de trois cents habitants, aujourd'hui comme au temps de la Révolution. Nous sommes dans le Béarn, entre Artix et Arthez-de-Béarn, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Pau.

Les parents de Jean Ollé s'y sont mariés en 1756 :

"L'an 1756 et le dix et huit février receurent la bénédiction
nuptiale Jean Pierre d'Ollé parroisse de Montmorain
diocèze de Commenges, et Jeanne de Cap ditte de Fardet
native et habitante du lieu d'Urdez…"

Ne vous méprenez pas sur l'usage de la particule, elle indique simplement l'appartenance à une maison, notion capitale dans toute la région pyrénéenne. J'y reviendrai après.

J'ai identifié quatre enfants issus du couple : Bernard en février 1757, Jeanne en mai 1759, notre fameux Jean déjà évoqué plus haut, né le 31 décembre 1761 et baptisé le 1er janvier 1762 (ici, clin d'œil appuyé à un de mes cousins, qui se reconnaîtra) et enfin une autre Jeanne onze ans plus tard, le 31 décembre 1772, ultime accouchement qui sera fatal à la mère, décédée deux jours après.

L'acte de décès du père nous éclaire un peu plus sur ces patronymes qui semblent varier comme girouette au gré du vent. Lorsqu'il rend son dernier souffle le 14 juillet 1803 (25 messidor an XI), l'acte indique :

"Jean Pierre Ollé dit Peyou proffession de
cordier, décédé le jour d'avant hier vingt et cinq du courant
vers les onze heures du soir, agé de huitante ans né en la commune
de Montmorin maison de Ollé, département de Haute Garonne
demeurant maison de Ollé dit Peyou de la commune d'Urdès,
arrondissement d'Arthès…"

Je note au passage qu'il me faudra également exploiter les archives de Haute-Garonne. Le village de Montmaurin, suivant l'orthographe admise aujourd'hui, se situe à quelques lieues au nord-ouest de Saint-Gaudens. Non loin de Cassagnabère-Tournas, dont est originaire la branche Adema de ma famille, et non loin d'Aulon, dont est originaire la branche Artigues. Malheureusement, pas de registre en ligne avant 1773 pour la paroisse de Montmaurin, alors que Jean Pierre Ollé dit Peyou a vu le jour vers 1723 !

D'après l'onglet Migrations dans Heredis 2015

Partis des Hautes-Pyrénées vers les Landes et la Chalosse, nous voici maintenant en Haute-Garonne, après un passage dans les Pyrénées-Atlantiques, côté Béarn. Décidément, mes ancêtres aimaient arpenter les chemins, tout au long de la chaîne pyrénéenne chère à ma grand-mère maternelle.

Les "maisons" pyrénéennes

Mais attardons-nous un instant sur cette notion de "maison" évoquée plus haut. Il y a plus de trois ans, j'avais eu l'heureuse idée de télécharger le texte d'une conférence donnée le 2 octobre 2004 à Toulouse par Michel Sauvée, dans le cadre des journées nationales de généalogie de l'Entraide généalogique du Midi toulousain. J'y relève cette phrase introductive :

"Si dans le reste de la France, les hommes donnent un nom à leur maison, dans la société pyrénéenne, c'est la maison qui impose son nom aux hommes."

J'y apprends que, selon une coutume en vigueur dans les régions du Comminges, des Quatre Vallées, de la Bigorre, du Béarn et du Pays basque, la maison en tant que patrimoine familial, avec les biens fonciers qui y étaient attachés, était dévolue à un seul enfant du couple, en principe l'aîné, garçon ou fille. J'ai d'ailleurs constaté, à ma grande surprise, que cette pratique subsiste encore aujourd'hui, ce qui complique quelque peu les successions et suscite parfois des querelles familiales entre partisans de l'ancien usage et tenants de l'actuel code civil.

Le nom de la maison, unique au sein du village, ne changeait pas. Il était ajouté au patronyme de tous ceux qui y demeuraient : parents détenteurs du patrimoine, couple qui leur succédait (y compris, selon les cas, le gendre ou la bru), enfants du couple, ainsi que les oncles, tantes, frères et sœurs célibataires tant qu'ils y demeuraient. Ce qui apparaît clairement à la lecture des registres ; il suffit de feuilleter quelques pages dans les registres d'Urdès, par exemple, pour relever les appellations suivantes : Dabadie dit Peyré, Toulouzaa dit Rey, Capdevielle dit Hausot, Loustalot dit Caplaing, et ainsi de suite.

Vous imaginez la difficulté pour le généalogiste amateur ? Il y a largement de quoi perdre le fil d'une génération à l'autre… ou encourager des vocations de détective.

N.D.L.R. : Le cousin s'est reconnu.

As-tu une idée du temps qu'il faudra au département des Hautes-Pyrénées pour mettre enfin son état-civil en ligne ?

Sur les maisons pyrénéennes, je pense que tu devrais te plonger dans BOURDIEU, au moins tel que résumé par l'ami Dominique LEMAIRE (le moteur de recherche de notre site favori pourrait t'y aider...).

Et n'oublie pas : "Arissou arissat..."

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 6 Octobre 2015
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Tout est bien archivé. J'ai donc facilement retrouvé le texte de ma déclaration du 28 septembre 1998 :

Avec un recul de 17 ans, j'en trouve le ton parfaitement maîtrisé et correct.

Après ce que j'avais vécu et avec la mise au placard qui a suivi, il me semble qu'on a bien là la confirmation que j'avais affaire à une bande de voyous. Eux ont fait carrière.

Sur toute cette histoire, je n'ai en rien changé d'opinion. Qu'on se le dise !

Dominique CHADAL
rédigé le Lundi 18 Janvier 2016
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Scandale à Nay !

Je tournais virtuellement les pages des registres paroissiaux de Nay (1), pour tenter d'étoffer la branche de mes ancêtres Déodat, lorsque, au détour d'un feuillet, je tombai sur ceci :

AD 64 Nay 1733-1742 vue 21/219

"Le 27e May 1734 est né un enfant illégitime de
Marie de Louis qui a nommé pour père Pierre
Puyoo de la p(rése)nte ville, lesquels avoient fait
un grand scandale le 18 octobre 1733 s'étant
pris de leur autorité pour mari et femme à l'issuë de la Messe
de Paroisse et habitèrent publiquement ensemble
mais Monsieur le Procureur général ayant
été informé de cette témérité fit rendre arrêt
en grand chambre par lequel il est défendu
à Pierre Puyoo et Marie de Louis d'habiter
ensemble sous peine de mille écus, ordre aux jurats (2) d'y tenir la main
et qu'il seroit informé du scandale par Monsieur
de Carrere con(seill)er, le susd(it) enfant a été batisé
le 28e du mois de May à la présentation
de Jean Lajus natif de Mirepeix et de Catherine
Herbein native de Jonval diocèse de Rheims, mari
et femme par nous Dupoux curé de Naï"

Dans sa sainte colère, notre brave curé en oublie de préciser le prénom et le sexe de l'enfant ! Piquée par la curiosité, j'ai poursuivi la lecture du registre et j'ai trouvé au fil des pages suivantes quelques pépites qui m'ont permis d'en apprendre davantage.

Quatre mois à peine après ce baptême, le même curé indique sobrement :

"Le 19e Sep(tem)bre 1734 est décédée une fille illégitime
de Pierre Puyo et Marie de Louis et a été…
le 20 elle étoit agée de 20 mois."

Une tache d'encre masque en partie le texte, mais on comprend aisément que l'enfant a été enseveli. Le prêtre n'a pas jugé utile de préciser son prénom et j'ai cherché en vain son baptême dans les derniers mois de 1732 et les premiers mois de 1733.

La vindicte se rallume deux ans plus tard :

"Le 6e octobre 1736 est décédé un enfant d'iniquité de
Marie Louis lequel avoit été batisé ondoyé par
sage femme laquelle Marie Louis a nommé
pour père Pierre Puyo son fiancé lesquels n'ont
jamais receu la benediction nuptiale n'ayant
point rempli les devoirs de bons catholiques et
comme ils se prirent pour mari et femme…"

Mais vous connaissez déjà l'histoire. "Enfant d'iniquité", rien que ça : peste ! le curé n'y va pas de main morte ! Quelques lignes plus loin, l'homme d'église ne peut s'empêcher de laisser à nouveau percer sa désapprobation avec des phrases bien senties : "lesd(its) Pierre Puyo et Marie de Louis continuent scandaleusement à malverser", "enfant qu'ils ont eu de leur commerce scandaleux et illégitime…" et pas davantage de prénom que la fois précédente.

Un nouveau marmot pointe le bout de son nez dix-huit mois plus tard, dans un climat plus apaisé :

"Le 21e May 1738 est né Bernard fils illégitime
de Pierre Puyo et de Marie de Louis et a été
batisé le 22e à la présentation de Bernard Aliot
demeurant à Arros et de Marie Puyo qui ont
signé avec nous Dupoux curé de Naï"

Les récalcitrants auraient-ils fini par entendre raison ? Le 6 octobre 1738, après avoir "donné des témoignages sincères de leur véritable retour dans le giron de l'église", ils reçoivent enfin la bénédiction nuptiale !

Ce qui nous permet d'en apprendre davantage. Pierre Puyoo, fils de Jean Puyoo et de Catherine Bernis, est un marchand âgé de trente-quatre ans, capable de signer d'une main ferme l'acte de mariage. Son épouse, qui a le même âge à peu de choses près, est la fille d'un maître teinturier de Pontacq ; elle appose sa signature sans trembler sur le registre, à côté de celle de son conjoint.

AD 64 Nay 1733-1742 vue 90/219

Le prénom de sa mère, Judith, m'a soudain mis la puce à l'oreille. Ces consonances bibliques ne seraient-elles pas la marque de la religion protestante ? Nous sommes en Béarn, à quelques lieues au sud-est de Pau. Jeanne d'Albret, mère du futur Henri IV, s'était en son temps convertie au calvinisme. Le Dictionnaire de l'Ancien Régime nous indique que la Réforme fut favorablement accueillie par une partie de la population, notamment au sein de la noblesse et de la bourgeoisie des cités.

Or les protestants considéraient le mariage comme un contrat et non comme un sacrement, ce qui expliquerait la démarche de Pierre Puyoo et de Marie de Louis, qui firent preuve d'une belle indépendance d'esprit. Ils ont néanmoins fini par céder à la pression sociale et sont rentrés "dans le giron de l'église", comme le dit si bien le curé de la paroisse de Nay.

Deux ans plus tard, le 20 août 1740, naît une petite Marie, la première du couple à être considérée comme légitime. Je plains néanmoins les généalogistes qui tenteront de reconstituer toute la fratrie…

Sources :
Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Nay, registre des BMS 1733-1742, vues 21/219, 25/219, 40/219, 83/219, 90/219 et 141/219.

N.D.L.R. : J'ai écrit à Dominique : "Et alors ? Dis-nous tout ! Ils font partie de nos ancêtres ou ce sont juste des voisins ?"

Dominique m'a répondu : "Il y a bien des Puyoo originaires de Nay dans la famille, mais je n'ai pas trouvé (pas encore ?) de lien avec celui-ci. C'est un patronyme plutôt fréquent dans le sud-ouest…"

A suivre donc.

La revue française de généalogie
rédigé le Mardi 9 Février 2016
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales
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Hautes-Pyrénées : les registres paroissiaux annoncés pour avril 2016

Les archives des Hautes-Pyrénées annoncent enfin une date pour les premières mises en ligne de l'état civil : ce sera avril 2016 pour les registres paroissiaux de la collection du greffe.

Deux mois plus tard, en juin, ce seront aux tables décennales de faire leur apparition sur le Web pour les années 1802 à 1912. Enfin, pour les actes d'état civil de la collection du greffe, pour les années 1792 à 1915, la première mise en ligne est annoncée pour janvier 2017. Ensuite viendront d'autres documents d'archives non encore numérisés : les fonds communaux déposés pour les registres paroissiaux puis état civil jusqu’aux années 1860 environ et dans un troisième temps, les fonds communaux non déposés.

N.D.L.R. : Signalé à nos généalogistes en chef favorites ! (Je sais que Dominique CHADAL a déjà percuté).

L'ADN ancien des européens révèle l'existence de mystérieuses migrations il y a 4800 ans.

A la fin du Néolithique (ci-dessus un village néolithique reconstitué, situé à Uhldingen-Mühlhofen, Allemagne), le génome des européens a été brutalement bouleversé, probablement suite à l'arrivée de nouvelles populations sur le continent européen.

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Rencontre avec la chiourme

Je travaillais récemment sur le couple formé par François Le Manceau et Claude Richard, deux de mes ancêtres à la dixième génération du côté de ma grand-mère maternelle. Tous deux sont originaires de la paroisse de Bazouges, aujourd'hui rattachée à Château-Gontier, au sud de l'actuel département de la Mayenne.

Nouvelle immersion dans les archives numérisées de ce département, qui figurent parmi les plus anciennes en ligne, les plus riches et les plus aisées à consulter. Un pur plaisir… et parfois quelques surprises, mais n'allons pas trop vite.

François Le Manceau fut porté sur les fonts baptismaux le 28 décembre 1652, alors que Louis XIV n'avait que quatorze ans. L'acte de baptême, à demi effacé, est un joli défi pour les paléographes amateurs : bref, je suis incapable de vous dire qui furent parrain et marraine !

Source AD Mayenne Bazouges Baptêmes 1641-1661 vue 100/182

Marié une première fois à vingt-deux ans et devenu veuf, François se remarie à trente-et-un ans, en août 1684, avec Claude Richard, une jeunette de vingt ans si j'en crois les allégations du prêtre (ce dernier beaucoup plus lisible que l'officiant précédent).

Mariage prolifique, selon la coutume de l'époque : au moins neuf enfants voient le jour entre avril 1686 et mars 1707, sept garçons et deux filles. Le père est qualifié de bourgeois dans l'un des actes de baptême ; autrement exprimé, il réside dans le bourg proprement dit, et non pas dans l'une des fermes disséminées dans la campagne alentour. Il semble qu'il ait exercé la profession d'huilier (huile de lin à l'époque, je suppose) et peut-être aussi celle de voiturier. Lorsqu'il meurt en mars 1708, sa veuve se remarie quatre mois plus tard. Tiens, le délai de viduité n'existait pas sous l'Ancien Régime ? À ce détail près, jusqu'ici rien que de très banal, en somme.

Penchons-nous maintenant sur les enfants du couple. Le fils aîné, prénommé François lui aussi, se marie à la toute fin du règne du Roi-Soleil, en février 1713. Il a vingt-six ans et il épouse une certaine Jeanne Lanier, déjà veuve de François Ardouin ou Hardouin, selon les scripteurs.

Source AD Mayenne Bazouges BMS 1703-1719 vue 178/265

Et c'est là que je découvre ce paragraphe dans l'acte de mariage : "Jeanne Lanier veuve de François Ardouin ainsi qu'il nous est aparu (sic) par le certificat de l'extrait du registre général des chiourmes des galères de la ? signé François Rozel coner du roy commissaire ordonnateur de la marine et des galères à Marseille le 13e octobre 1712". Un mot m'échappe, mais le reste de la phrase ne fait aucun doute.

Peste ! Pour ceux qui l'ignoreraient (moi, jusqu'à présent), le mot chiourme vient de l'italien ciurma et désigne l'équipe de rameurs d'une galère, dixit le Petit Larousse illustré. Mon premier galérien !

Un détour par le Dictionnaire de l'Ancien Régime nous apprend qu'il en existait trois catégories : les volontaires (en voie de disparition, on se demande pourquoi), les esclaves originaires de l'Empire ottoman et les forçats. Ces derniers provenaient des geôles du royaume et étaient convoyés enchaînés jusqu'à Marseille. Marqués au fer rouge des lettres GAL sur l'épaule droite.

Pour la période qui nous intéresse, entre 1680 et 1715, ces forçats étaient constitués pour une petite moitié de soldats déserteurs, pour un tiers de prisonniers de droit commun, pour plus de 15 % de faux-sauniers et pour 4 % de protestants (après la Révocation de l'Edit de Nantes). Plus de 38 000 furent envoyés à Marseille, plus de la moitié mourut à la peine…

Galères par Pierre Puget vers 1665 - Source Wikimedia Commons

J'ignore à quelle catégorie rattacher François Ardouin. Et une autre question subsiste : quelqu'un sait où ces registres des chiourmes peuvent être consultés ?

N.D.L.R. : Ta grand-mère maternelle étant la sœur de mon grand-père paternel, nous voici dans de beaux draps ! Je savais déjà que, du côté LABATU, j'avais un arrière-grand oncle trafiquant d'opium mais là, tu n'arranges pas mon dossier...

Accessoirement, je te signale que le député actuel de Château-Gontier est un neveu de Carole. (Je souligne à toutes fins utiles que ce jeune et honorable parlementaire est sans lien de sang, contrairement à moi, avec les gibiers de potence en question).