Fournil du manoir

M. MAFFRE m'a demandé de rédiger un historique des constructions de la Chaslerie, en distinguant entre ce qui relève des données avérées ou des conjectures. Voici de quoi m'occuper un moment, surtout si j'essaye d'illustrer mon propos par des photos de ma collection. De plus, je lui ai confié hier mes exemplaires des principales références bibliographiques, ce qui ne va pas simplifier ma tâche ici.

Je vais néanmoins essayer de faire la synthèse de ce que j'ai appris à ce sujet au cours des vingt et quelques dernières années.

(début de l'historique)

La Chaslerie est un ensemble manorial typique du bocage Domfrontais, en limite normande du Massif Armoricain. Cet ensemble, dénommé localement un « village », fut édifié du 16ème au 18ème siècle sur un site beaucoup plus ancien dont il subsiste des vestiges significatifs (douves et murs percés de nombreuses meurtrières).

La géologie de cette extrémité du Massif Armoricain laisse affleurer des roches vieilles d'environ 450 millions d'années, alignées, comme le synclinal Domfront-Mortain, selon un axe Est-Ouest.

Dans un rayon de 500 mètres autour de la Chaslerie, ces roches sont des grès schisteux, c'est-à-dire une pierre dure et difficile à tailler ; les carrières qui ont été utilisées pour construire la Chaslerie sont très vraisemblablement celles dont il subsiste la trace, l'une et l'autre à cette distance du manoir, l'une au Nord (à proximité du lieu-dit dénommé Guéviel), l'autre en haut de l'Avenue de la Chaslerie. On trouve aussi du granite (ressemblant beaucoup plus au bleu de Vire qu'aux granits de Chausey) à quelques kilomètres au Nord de la Chaslerie.

La documentation disponible montre que, pour les couvertures, ardoises et tuiles étaient également utilisées dans le Domfrontais, étant signalé qu'un important centre potier existait jusqu'au début du XXème siècle à Ger, qui utilisait la terre extraite des parties inondables de La Haute-Chapelle :

La Chaslerie a été édifiée à proximité d'un vieux gué, le Guéviel, qui se trouve au confluent d'un ruisseau, le Beaudouët (également appelé Choisel), qui traverses ses terres et alimente ses douves en eaux, et de l'Egrenne.

La Chaslerie se trouve bâtie à flanc de coteau et son logis regarde essentiellement vers l'Est et l'amont du Beaudouët ; il en entend les bruits (longtemps agricoles, désormais pétaradants parfois, comme les motos de jeunes barbares voisins, adeptes du moto-cross sauvage, ce qui pose un problème qui devra être traité) et en domine la vallée alluviale dont le fond marécageux fut asséché lorsque fut cantonnée par des douves la parcelle dénommée Pournouët (un nom révélateur de cette fonction d'assainissement du terrain) en bordure Ouest de laquelle fut construit le manoir.

(A suivre)
Les encres de couleur de mon imprimante s'épuisent ; les tirages des cartes géologiques que j'ai ensuite scannées s'en ressentent. Voici, néanmoins, où se trouve la Chaslerie (marquée par un petit rond bleu), sur deux cartes précédemmment mises en ligne :

On voit que des failles ont fracturé le grès dans son proche voisinage. L'une d'elles (figurée en trait continu sur la première carte, ce qui signifie qu'elle affleure) se situe le long du coteau qui borde la Chaslerie au Nord-Est. Une autre (en pointillés sur la première carte mais à l'origine d'un cisaillement sur la seconde) a permis, semble-t-il, le passage de l'Egrenne à travers la barre de roches dures du fond du synclinal, désormais érodé au point de porter les points culminants du secteur. De même, une troisième aurait permis le passage de la Varenne au pied de l'éperon de Domfront.

A noter que ces cartes ont été dressées par M. Christian ENOUF qui avait souhaité me rencontrer et que je vais relancer afin d'en apprendre un peu plus sur ces questions de géologie. Celles-ci sont importantes en pratique. En effet, toutes les carrières du secteur ont fermé. Donc, pour me procurer les pierres nécessaires à la restauration de notre manoir favori (par exemple pour les mur d'escarpe qui nécessitera 500 m3 de matériaux), je suis obligé d'acheter des bâtiments en ruine. Encore faut-il qu'ils aient été construits avec les bons grès. Or, à l'époque où il n'y avait guère de routes, les constructeurs utilisaient les pierres trouvées sur place. Je dois donc parcourir les filons, orientés Est-Ouest, étant entendu que, dès que je m'éloigne de 500 mètres au Nord ou au Sud, je sors du bon secteur, alors que je peux y demeurer sur des dizaines de kilomètres vers l'Est ou vers l'Ouest.

P.S. (du 9 octobre 2021) : Les nombreuses failles relevées, même très sommairement, dans le secteur de la Chaslerie expliquent sans doute pourquoi, lors des forages effectués fin 2018, il a pu être trouvé, selon l'expression verbale du foreur, M. BREBANT, une "rivière souterraine" à soixante mètres sous la charretterie.
Pour comprendre l'histoire des constructions de la Chaslerie, il faut prolonger le propos géologique par des considérations sur l'histoire du Domfrontais et sur son économie. Ayant prêté à M. MAFFRE mon fond de bibliothèque sur ces questions, je me bornerai à évoquer ici les principaux faits que j'ai retenus et le ferai de façon qualitative.

Quant à l'histoire, il faudrait évoquer les voies romaines. Je crois me souvenir qu'il en passait une du côté de Lonlay, sans doute orientée Nord-Sud, donc qui devait tangenter la Chaslerie.

Bornons-nous, pour les temps les plus anciens, à évoquer la fondation de l'abbaye de Lonlay, au début du XIème siècle. Un gué devait permettre aux pélerins de traverser l'Egrenne. A l'évidence, ce gué était notre Guéviel. On peut imaginer qu'une famille de costauds s'était assuré le contrôle de ce passage obligé, de manière à prélever un péage sur les pélerins ; ceci devait se faire avec l'assentiment de l'abbé et selon une clé de répartition appropriée de la manne.

Quelle était cette famille ? On l'ignore. Peut-être s'appelait-elle CHASLES, comme le mathématicien ? A ma connaissance, rien ne l'atteste.

On sait qu'en termes de féodalité, la Chaslerie avait pour seigneur l'abbé de Lonlay. Sans doute est-ce là la raison pour laquelle on ne retrouve pas trace de la Chaslerie dans le grimoire recensant les propriétés nobles du secteur au Moyen-Âge. On n'a pas de mal à imaginer qu'il devait y avoir un recensement indépendant pour les biens de l'Eglise. Ceci d'autant plus que l'abbaye n'était pas une possession quelconque puisque, à sa fondation, elle avait été confiée à un cousin d'Hugues Capet.

(A préciser et à suivre ; je le ferai dans l'après-midi ; dans l'immédiat, je dois me rendre à Pontorson pour rencontrer 4 candidats-locataires ; envie de pousser jusqu'à Cancale pour y déguster quelques huîtres et un kouign amann de Roellinger ; mais, seul, ce n'est pas très rigolo...).

P.S. (du 9 octobre 2021) : Sur la voie romaine du secteur, je me rappelle un très intéressant exposé d'Eric de FRILEUZE lors d'une promenade du "Rallye Bellefontaine". La voie romaine passait, si mes souvenirs sont bons, du côté de la Guyardière, c'est-à-dire à environ deux kilomètres à l'Est de la Chaslerie, dont l'orientation était ainsi tournée vers cette voie, comme pour en entendre mieux les rumeurs.
Je tarde à écrire l'histoire architecturale de la Chaslerie parce que je ne sais comment exprimer les réserves méthodologiques que m'inspirent les travaux des érudits locaux auto-proclamés qui, depuis deux siècles, ont monopolisé le débat sur l'histoire du Domfrontais en général et de la Chaslerie en particulier.

Le premier dans le temps de ces prétendus hommes de savoir était CAILLEBOTTE. Ses opinions politiques l'inclinaient à prendre le parti des acheteurs de Biens Nationaux. Cet individu avait payé au poids le chartrier de la Chaslerie. Il a pu à loisir le maquiller ou en faire disparaître des pièces importantes. Plus tard, certaines ont été dispersées par un marchand de vieux papiers, DURAND de SAINT-FRONT. Pourtant la valeur scientifique des publications du premier ou des contributions du second n'a jamais, à ma connaissance, été discutée. Les suiveurs, jusqu'à nos jours, y compris hélas au sein de l'Université, ont trouvé plus commode et moins fatiguant de pomper ce que ces filtres orientés avaient laisser passer.

J'entends ramener, disons-le clairement, un peu d'honnêteté intellectuelle dans un débat si longtemps dévoyé.

(A suivre)
A propos de CAILLEBOTTE, voici le dernier élément de preuve trouvé à propos de la façon dont cet érudit local auto-proclamé a mis la main sur le chartrier de la Chaslerie. Il s'agit de deux extraits de la préface par Gabriel HUBERT au "Livre de Marie d'Espagne", tel que publié par le "Pays Bas-Normand" et tel que j'ai pu le consulter à la Médiathèque de Domfront, où l'on ne peut d'ailleurs ni l'emprunter, ni même le photocopier.

Voir le dernier paragraphe de la page de droite.

Voir le troisième paragraphe de la page de gauche.

Essayons d'en finir avec cette histoire architecturale de la Chaslerie.

J'avais indiqué que je dirais un mot de l'économie du Domfrontais. Il me paraît en effet important de signaler que le Domfrontais est une région pauvre, et ceci depuis longtemps. La prospérité a tenu, quelque temps, au relief. Les seigneurs de Bellême ont en effet édifié une série de places-fortes, dont Domfront, au sommet d'éminences naturelles. A son apogée, Domfront appartenait à un douaire royal.

(A suivre. Si un visiteur du site veut m'aider à rédiger ce laïus, il est le bienvenu !)
Igor a fini ce matin les rejointoiements de la façade des écuries sur cour.

Cet après-midi, démontage des échafaudages. Ils étaient là depuis le 7 mars 2013. Roland BOUSSIN a besoin de les redéployer sur un autre chantier. Il paraît que son carnet de commandes est plein à craquer...

15 mai 2014.

Roland m'indique qu'il reviendra dans 10 jours pour poser les chatières et le faîtage et faire disparaître les coulures de tanin.

Quant à la révision des autres couvertures, elle attendra que le terrain soit suffisamment sec pour supporter un "Manitou".

La jeune classe concernée m'a laissé un mémo pour me rappeler tout ce que, selon eux, je dois faire avant le Jour J :

- couper les tiges de fer situées entre le fournil du manoir et le mur Ouest de la douve Nord ; c'est une demande de M. LALAOUNIS, le traiteur, pour que son camion puisse accéder à la tente du Pournouët ;
- faire installer un point d'eau extérieur au fournil du manoir et acheter 200 mètres de tube en caoutchouc, toujours pour M. LALAOUNIS ;
- faire renforcer la puissance électrique pour cette soirée ;
- acheter des lampes solaires pour baliser le chemin des invités vers le parking ; il paraît que la nuit sera sans lune ;
- faire installer un plancher "provisoire" (on sait ce qu'il faut en penser) dans l'ex-cuisine du bâtiment Nord ; faire en sorte que ce plancher ne gêne pas le plombier qui aura besoin, un jour ou l'autre, de brancher le chauffage et une arrivée d'eau dans ledit bâtiment ;
- enlever les ferrailles diverses stockées derrière la ferme ;
- nettoyer les écuries ;
- nettoyer mon ex-chambre, au 1er étage du logis ;
- convenir d'un rendez-vous avec Sylvie LEMARIE pour qu'elle vienne cirer divers meubles, y compris les bancs de la chapelle ;
- changer les graviers devant le manoir ; en profiter pour rendre mieux carrossable l'allée actuelle ;
- acheter du charbon de bois pour le barbecue de J+1 ;
- aller rendre visite à François MOREAU pour vérifier si son orgue entre dans ma Kangoo.

Bien sûr, cette liste ne demande qu'à être complétée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 1er Juillet 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Plomberie-chauffage - Bâtiment Nord - Fournil du manoir
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Le plombier n'a pas chômé ce matin, dans le cabinet de toilettes de la chambre mortuaire.

Le compagnon de M. DELTA a commencé par déplacer l'arrivée d'eau dans la douche. J'avais bêtement prévu de la placer au milieu de la longueur du receveur ; il vaut évidemment mieux qu'elle se trouve au milieu de la largeur :

1er juillet 2014.

Puis il a installé un lavabo de marque "Selles" avec un mélangeur "Grohe" que Jonathan nous a retrouvés dans mes stocks, à l'état neuf bien que datant d'une quinzaine d'années. Je suppose que je les avais achetés à l'époque, en prévision de l'installation de ce cabinet de toilettes-ci, ce qui confirme qu'à la Chaslerie, on sait prendre son temps...

1er juillet 2014.

Enfin, M. DELTA a commencé à installer un robinet à l'extérieur du fournil du manoir ; au passage, une plate-bande de capucines a souffert, que Bernard devra remettre en ordre, si possible, avant le Jour J :

1er juillet 2014.

P.S. : A la réflexion, je crois que j'avais acheté ce lavabo et ce robinet en prévision des travaux dans la cave, dossier toujours en "stand-by" à ce jour. J'espère qu'ils iront bien avec la cuvette japonaise car le lavabo me convient tout à fait. Quant au robinet, je trouve sa forme trop agressive ; on le remplacera si nécessaire quand on y verra plus clair dans l'aménagement de ce cabinet de toilettes.

La nacelle a été mise à contribution pour remplacer les ardoises ou les tuiles qui avaient glissé...

9 juillet 2014.

9 juillet 2014.

... ou pour passer un produit démoussant sur les couvertures :

9 juillet 2014.

Ainsi, en prévision du Jour J et comme l'aurait dit l'Ornais Edmond Le Bœuf qui avait tout compris, "La guerre dût-elle durer deux ans, il ne manquerait pas un bouton de guêtre à nos soldats !"

Dans le fournil du manoir, Igor a commencé à préparer le chantier du badigeonnage avec tout le soin qu'on lui connaît :

13 mai 2016.

Lorsque je suis passé le voir dans le courant de l'après-midi, il m'a signalé qu'une poutre soutenant le mur Nord était décollée de la maçonnerie, laissant apparaître un léger interstice entre le bois et l'enduit. J'ai frappé sur la poutre avec un doigt recourbé et constaté qu'elle sonnait creux. Bizarre. J'ai donc demandé à Igor de dégager légèrement la pièce de bois pour qu'on puisse voir de quoi il retournait :

13 mai 2016.

Le bois est apparu vermoulu au point de s'effriter et de tomber en poussière. J'ai chargé Igor de poursuivre le sondage :

13 mai 2016.

13 mai 2016.

Au sol, la poussière de bois vermoulu s'accumulait :

13 mai 2016.

Devant l'ampleur du problème, Igor a changé de braquet...

13 mai 2016.

... sans oublier d'étayer la maçonnerie en surplomb :

13 mai 2016.

Nous en sommes là et il apparaît que la caverne se poursuit sur une bonne partie de toute la longueur de la poutre en question.

Je ne vois pas comment nous pourrions éviter de changer cette poutre. Ceci va être un important chantier, délicat à réaliser et qui va prendre du temps et coûter de l'argent. J'ai demandé à M. PICAULT de venir nous donner son avis. A première vue, Igor seul aurait du mal à procéder à cette réparation, d'autant que l'escalier a été fait sur mesure pour enjamber cette poutre.

A qui devons-nous ce problème, résultant de l'installation à cet endroit, il y a un quart de siècle, d'une poutre déjà vermoulue ?

- à l'entreprise locale de maçonnerie dont le responsable a, à ma connaissance, pris sa retraite ;
- à l'architecte des bâtiments de France, sur les plans et sous le contrôle de qui ce chantier avait été mené ; il est vrai que ce personnage a toujours répugné à traiter les questions qu'il considère de basse intendance, comme tout ce qui concerne, entre autres, les drainages, l'isolation, le chauffage, l'électricité ou la plomberie ; on voit où mène une telle incurie ;
- au charpentier fournisseur de la poutre qui, non sans traîner les pieds comme à son habitude, avait fini, quelques années plus tard, par protéger celle-ci contre les bestioles dont une ligne continue de sciure sur le sol témoignait de l'activité persistante ; on remarque encore les trous non rebouchés, malgré sa promesse de l'époque, par lesquels il avait alors injecté un liquide censé d'après lui, "homme de l'art", régler le problème.

Une conséquence immédiate de cet incident est que je dois reporter à 2017 au plus tôt la candidature de la restauration de ce bâtiment au concours des "Maisons Paysannes de France". Il va en effet sans dire que j'exclus de présenter un dossier comportant un tel vice.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 14 Mai 2016
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Fournil du manoir
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Sur mon téléphone portable, un message de Franck LIEGEAS m'annonce sa venue mardi prochain pour résoudre le problème de la poutre dans le fournil de manoir. Ce garçon est vraiment très bien, il le confirme une nouvelle fois.

La nuit portant conseil, je vois trois solutions possibles :
- la première, à laquelle j'ai immédiatement pensé hier, serait de remplacer carrément et simplement la poutre ; il y aurait de grandes difficultés d'exécution, notamment à cause de l'escalier ;
- la deuxième dans l'ordre logique serait de récurer la poutre de ses parties mortes et de les remplacer par de la résine, en gardant la façade de la poutre ; cette façade paraît en effet saine sur deux à trois centimètres d'épaisseur au pire, de sorte qu'une telle intervention serait de nature à remédier au problème sans modifier l'aspect apparent de la poutre et de la niche qu'elle surplombe ; alors, plus de problème au niveau de l'escalier. Mais un os : comment être sûr que la poutre ainsi reconstituée serait suffisamment solide pour supporter la maçonnerie en surplomb ?
- une troisième solution consisterait à réduire autant que nécessaire la profondeur de la niche sous la poutre en démontant en tant que de besoin le parement intérieur du mur Nord et en le remontant en empiétant sur le sol. Devrait-on aller jusqu'à retirer la poutre, donc supprimer totalement la niche, donc réduire significativement la surface au sol de la pièce du rez-de-chaussée du bâtiment ? Le passage de l'escalier nécessiterait des réflexions complémentaires afin d'en limiter les reprises de menuiserie. J'irai demain au pied du mur pour réfléchir à ces difficultés.

Puisque, d'une manière ou d'une autre, on semble partis pour des travaux conséquents, je me demande si je ne devrais pas profiter de l'occasion pour stopper enfin les remontées capillaires d'eau dans le mur sous les fours. Il me semble que, pour ce faire, il faudrait déposer le parement intérieur correspondant, qui est d'origine et qui avait été monté à la terre, puis le relever en utilisant un liant plus costaud et moins perméable. Sans ce travail, le bas du mur continuerait à être enlaidi par des tâches suspectes que je n'ai jamais réussi à contrôler à ce jour.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 17 Mai 2016
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Fournil du manoir
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Franck LIEGEAS repart à l'instant. Il pense, sans en être sûr, que la poutre était en orme. Il se rappelle l'avoir, il y a quelques années, traitée contre la vrillette. Il dit que les galeries mises à jour par Igor ont été creusées par des fourmis. Il est d'avis que, lorsque le mur a été remonté, l'humidité de la maçonnerie a été absorbée par la poutre, ce qui a dû favoriser le développement des parasites. Toutes ces explications me semblent raisonnables.

Il recommande de garder la façade de la poutre et d'y couler de la résine. Un écu de bois serait inséré sous la poutre, pour boucher le trou résultant de l'intervention d'Igor. Je suis d'accord avec cette solution qui correspond à la conclusion à laquelle j'étais parvenu de mon côté.

L'une des questions à régler est celle du calendrier de la réparation. Franck me dit que la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS est surbookée en ce moment mais que, dès qu'il peut libérer Thierry, il me l'envoie.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 18 Mai 2016
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Fournil du manoir
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En raison de la pluie, Igor a dû se replier cet après-midi dans le fournil du manoir...

18 mai 2016.

... où il poursuit son travail de récurage :

18 mai 2016.

18 mai 2016.

Voici les morceaux de bois qu'il retire, percés par la vrillette...

18 mai 2016.

18 mai 2016.

... ou sillonnés de galeries de fourmis :

18 mai 2016.

18 mai 2016.

Le fait est que, lorsqu'il a retiré tout ce bazar, il ne reste pas grand chose de bon :

18 mai 2016.

La bonne nouvelle est que les faces visibles de la poutre sont très peu atteintes, de sorte que la restauration à la résine me semble devoir être la meilleure solution.

P.S. du 19 mai 2016 : Voici ce qui reste de la partie droite de la poutre (au-dessus de l'escalier), une fois récurée :

19 mai 2016.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 9 Juin 2016
Journal du chantier - Charpente-couverture - Fournil du manoir
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Igor a pulvérisé trois couches de produit chimique...

9 juin 2016.

... sur la poutre malade du fournil du manoir :

9 juin 2016.

A Thierry de jouer, on l'attend pour couler la résine à la place du bois pourri !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 13 Juin 2016
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Fournil du manoir
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Finalement, ce n'est pas Thierry que j'ai vu arriver ce matin pour l'entreprise BOUSSIN mais Franck LIEGEAS, accompagné de Manu et d'Alexis :

13 juin 2016.

Alexis s'est occupé des reprises aux quatre coins de la charpente du fournil de la ferme...

13 juin 2016.

13 juin 2016.

... tandis que Franck et Manu s'attaquaient au gros morceau, la réparation de la poutre pourrie du fournil du manoir. Manu a commencé par greffer deux pièces de chêne sous la poutre...

13 juin 2016.

13 juin 2016.

13 juin 2016.

13 juin 2016.

... alors que Franck fixait des vis et une armature de fer à l'intérieur de la plaie...

13 juin 2016.

13 juin 2016.

... avant d'y couler une mixture à la composition secrète :

13 juin 2016.

13 juin 2016.

13 juin 2016.

13 juin 2016.

13 juin 2016.

Il paraît qu'en prenant, ce mélange va commencer par chauffer et que, dans une semaine, Igor pourra intervenir en maçonnerie.