Florilège de difficultés à surmonter

A l'occasion des sondages récemment effectués au pied du mur d'escarpe, j'ai cru remarquer que la fondation était moins profonde au niveau du 1er sondage, celui du 12 juin dernier, qu'au niveau des suivants, ceux du 26 juin. J'ai voulu en avoir le coeur net. J'ai donc prié Philippe JARRY de m'aider à mesurer ce phénomène à l'aide de son niveau à laser. Il est passé ce matin :

4 juillet 2012, Philippe JARRY en train de mesurer la profondeur de la fondation du mur d'escarpe au laser.

Pour qu'on puisse suivre mes explications, j'ai reporté les mesures sur un graphique qui montre, avec une échelle 20 fois plus ramassée sur l'horizontale que sur la verticale, le profil précis du mur ainsi que le profil du lit de la douve. Voici ce que ceci donne :

Profil du mur d'escarpe.

Ce schéma confirme que mon impression initiale, au pied du mur, était fondée (c'est le cas de le dire) : le bas de la fondation au sondage 1 est plus élevé (par rapport au niveau de la mer) qu'il ne l'est au sondage 2 ou au sondage 3. Or le mur ne présente pas, pour autant que l'on puisse en juger en l'état de ce qui en reste, de désordre apparent qui expliquerait cette curiosité ; en particulier, il ne porte aucune trace sensible d'affaissement de sa partie centrale, pas plus que le Pournouët qui le surplombe. Pour autant, il "manque" 20 cm de maçonnerie au pied du mur, à la hauteur du sondage 1. Il me semble que la principale explication devrait en être recherchée soit parmi les aléas du chantier d'il y a environ 500 ans (ce qui est impossible à savoir), soit par l'hypothèse qu'une racine d'arbre aujourd'hui disparu ou bien un remblayeur de chemins ait retiré quelques pierres à cet endroit. J'estime que l'on peut conclure de toutes ces observations et mesures que le niveau supérieur des fondations des douves restaurées devra se trouver calé là où se trouvent les fondations anciennes, telles qu'on les a retrouvées lors des sondages 2 et 3.

P.S. du 5 juillet 2012 : Il n'est peut-être pas inutile que je rappelle ici que l'escarpe de la douve Est a 136 m de long (à quoi il convient d'ajouter deux retours de 15 m sur les douves Nord et Sud pour avoir la longueur qu'aura la maçonnerie restaurée). Un sondage du 12 juin dernier a montré que la maçonnerie résiduelle avait 80 à 85 cm d'épaisseur (mesure effectuée au niveau du sondage 1). La hauteur de la maçonnerie résiduelle a été précisée, sous cet onglet, dans un message du 27 juin dernier ; elle varie entre 1,75 m au niveau du sondage 1 et 2,50 m au niveau du sondage 5. Compte tenu de l'ensemble de ces éléments, j'ai calculé que nous devrions pouvoir récupérer 236 m3 de pierres, soit les deux tiers environ de ce dont nous aurions besoin pour ce chantier. Enfin, le croquis que je viens de mettre en ligne démontre que 20 cm de maçonnerie "manquent" au niveau de la fondation 1 ; ces 20 cm de hauteur doivent toutefois être comparés aux 136 m de longueur du mur ; ils peuvent donc être qualifiés d'infimes à tous égards par rapport aux masses en cause.
Savez-vous a quoi correspondent ces gravats ?

15 mars 2014.

J'ai demandé à Igor d'essayer de dissimuler les tubes d'arrivée d'électricité au fond de la niche de l'entrée ; il m'a suggéré de faire carrément tomber les briques qui en tapissaient le fond...

15 mars 2014.

... ce qui nous a permis de redécouvrir le gond d'une ancienne porte antérieure, rendue inutile lors du percement de la grande porte entre l'entrée du logis et la salle-à-manger :

15 mars 2014.

Comme cette grande porte est sans doute contemporaine de l'escalier principal du manoir, il est permis de penser que l'ancienne niche était une ouverture intérieure du manoir qui existait là avant les travaux de 1598. Autrement dit, il s'agirait vraisemblablement d'une porte d'un manoir détruit là au début de la guerre de cent ans.

Pour le reste des travaux dans l'entrée, il y a de plus en plus de réservations diverses, désormais encastrées dans les murs afin de préserver l'intégrité des dalles anciennes qui seront bientôt posées dans ces volumes :

15 mars 2014.

15 mars 2014.

15 mars 2014.

J'avance petit à petit dans la commande des matériaux nécessaires pour le cabinet de toilettes de la chambre mortuaire.

Après la cuvette de w.-c. japonaise, nous avons choisi, pour le sol, un carrelage en ciment de marque Carodeco (à savoir le modèle 7900-5 qui est représenté en bas à droite de la page 34 du catalogue). A l'instant, je viens de sélectionner une cuvette de douche de 100 x 80 cm, de marque Romay et de modèle Jubilar ; mais j'hésite encore, car, avec le système de chauffage par le sol qui est prévu, il ne faut pas se tromper à propos de la hauteur de l'appareillage.

Pour m'aider dans ces réflexions, je remets en ligne deux photos de la tuyauterie du sol. On y constate qu'il y aurait encore moyen d'encastrer ce receveur en cassant le sol, sans risquer de couper le circuit du chauffage.

18 avril 2011.

En revanche, je vois que, dans le dégagement voisin, Sébastien LEBOISNE n'aura aucune marge d'erreur pour implanter la penderie...

18 avril 2011.

Afin de rendre possible l'installation d'une chaudière soit au rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest, soit dans la charretterie, je recherche sur notre site favori les messages comportant les photos faites à l'époque où nous installions dans l'entrée du logis les réservations nécessaires à la tuyauterie.

Je retrouve ainsi les photos suivantes :

14 février 2014.

20 février 2014.

21 février 2014.

25 février 2014.

25 février 2014.

25 février 2014.

25 février 2014.

25 février 2014.

26 février 2014.

27 février 2014.

1er mars 2014.

1er mars 2014.

1er mars 2014.

1er mars 2014.

1er mars 2014.

2 mars 2014.

2 mars 2014.

2 mars 2014.

2 mars 2014.

6 mars 2014.

6 mars 2014.

6 mars 2014.

6 mars 2014.

7 mars 2014.

12 mars 2014.

12 mars 2014.

12 mars 2014.

12 mars 2014.

12 mars 2014.

12 mars 2014.

15 mars 2014.

15 mars 2014.

15 mars 2014.

15 mars 2014.

17 mars 2014.

1er mai 2014.

5 mai 2014.

7 mai 2014.

Voilà, tout est là. Pour retrouver le laïus qui avait accompagné ces photos, le plus simple est de taper, dans le moteur de recherche de notre site favori, leur date telle qu'elle apparaît en passant la souris sur une photo (exemple, pour la dernière : 7 mai 2014).

Je me référerai à ces photos lors de mes échanges à venir avec l'architecte et le plombier à qui sera confiée la mission de mettre en place le futur circuit de chauffage.
J'ai reçu hier un plombier diligent qui s'était fait accompagner d'un métreur pour déterminer de quelle puissance de chauffe nous aurions besoin ici.

Ce matin, j'ai adressé au métreur, avec copie au plombier, le courriel suivant :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : samedi 24 mars 2018 09:05
À : (...)
Cc : (...)
Objet : Chaslerie - Chauffage

Monsieur,

Suite à votre visite d'hier en compagnie de (...), voici quelques liens utiles :
- les plans du colombier (voir après la page 16/25),
- les plans des écuries (voir ce qui concerne l'"état présent" à l'époque ; depuis, j'ai fait sauter les cloisons au 1er étage),
- l'isolant "Skytech" utilisé dans les combles du colombier et des écuries (voir pages 130 et suivantes),
- les réservations sous l'entrée du logis,
- les plans du logis,
- les plans du bâtiment Nord (pages 11 et suivantes),
- le projet pour la future cuisine (bâtiment Nord),
- mes calculs pour le chauffage du logis et du bâtiment Nord.

Cordialement,

PPF
06 12 96 01 34

(Fin de citation)
Autres documents intéressants, retrouvés lors de la recherche des permis de construire :

Dossier présenté en 1972 par François LEVÊQUE, propriétaire de la Chaslerie.

Vue en perspective de la Chaslerie par Benoît MAFFRE, architecte du patrimoine.

Plans et profil de l'aile Ouest en 2016 par Benoît MAFFRE, architecte du patrimoine.

Réflexions sur la porte principale du logis vers 2015 par Benoît MAFFRE, architecte du patrimoine.

Photographies aériennes de la Chaslerie le 17/7/16 par "Géoportail".

"Etude préalable" relative à la restauration de la charpente et de la couverture des écuries et du colombier, de septembre 2006 par Dominique RONSSERAY, architecte en chef des monuments historiques.

Etat actuel de la charpente de la tour Louis XIII.

Photos actuelles de la cave.

Photos actuelles de la ferme.

D'anciennes dépendances de la ferme.

Photos des plates-bandes de la cour vers 1996-1998.

Photos du chantier en 2006. Sur les anciens enduits de la salle-à-manger, voir également ceci.

Les anciens carrelages du logis et du bâtiment Nord. Voir aussi ceci.

L'escalier de la tour Louis XIII avant restauration.

Réflexions sur la restauration du mur d'escarpe des douves.

Réflexions sur la restauration du bâtiment Nord.

(A suivre)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 15 Octobre 2021
Vie du site - Florilèges - Florilège de difficultés à surmonter
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Messages utiles pour un nouvel architecte du patrimoine. Ils sont en date des :
20 mai 2020 et du même jour (fenêtres des bâtiments sur cour)
31 mai 2020 et 1er juin 2020 (répéteurs)
21 juin 2020 (photos par drone du pavement de la cour)
24 juin 2020 et 27 juin 2020 (taille des vitres des écuries ; études diverses sur les menuiseries extérieures)
29 juillet 2020 (schéma du pavement de la cour)
18 septembre 2020. (aménagements intérieurs de l'aile Ouest)
18 octobre 2020 (plan des abords immédiats et diverses vues de bâtiments)
Voici quelques photos qui témoignent de l'état présent de dévastation de l'intérieur des bâtiments sur cour (autres que le "bâtiment Nord") de la Chaslerie.

Les cinq premières montrent l'intérieur du logis...

22 novembre 2021 - Salle à manger.

22 novembre 2021 - Chambre Nord du logis.

22 novembre 2021 - 1er étage Sud du logis..

22 novembre 2021 - Comble Nord du logis.

22 novembre 2021 - Tour Nord-Est.


... les cinq suivantes, l'intérieur de l'aile Ouest :

22 novembre 2021 - Rez-de-chaussée du colombier.

22 novembre 2021 - Rez-de-chaussée de l'aile Ouest.

22 novembre 2021 - Rez-de-chaussée de l'aile Ouest.

22 novembre 2021 - Comble de l'aile Ouest.

22 novembre 2021 - Comble de l'aile Ouest.


Si, après trente ans de travaux menés contre vents et marées, les extérieurs de la Chaslerie présentent un "aspect pimpant" (à la ferme et aux menuiseries extérieures des principaux bâtiments sur cour près), on voit qu'il reste un important programme de travaux à mener à l'intérieur de la quasi-totalité des bâtiments, à commencer par les principaux.

Espérons donc que la SVAADE réussisse dans son projet de se doter, à la Chaslerie, de locaux appropriés à ses remarquables activités culturelles !
A propos du pavement retrouvé lors des fouilles au château de Domfront en mars 2022 :

Le pavement est vraiment magnifique. Aura-t-on un compte-rendu des interprétations de l’archéologue ? Que peut-on déduire des anciennes structures de surface ?


N.D.L.R. : Et de quand date-t-il ?

En effet, il n'est pas sans me rappeler celui trouvé dans une partie de la cour du manoir favori.
Discussion au sommet dans l'arrière-cuisine pour déterminer où faire passer le conduit d'évacuation de la hotte aspirante à installer dans la cuisine :

25 août 2022.

Igor fait observer à juste titre que la sablière du bâtiment Nord empêcherait de coller ce conduit au plafond. Compte tenu des usages prévus par Carole pour les rangements hauts de part et d'autre du mur en parpaings, il est décidé que ce conduit ("if any") restera dans la cuisine.

Pour le reste, Igor finit de nettoyer la place avant le retour de Sébastien :

25 août 2022.

Nous nous mettons d'accord sur les zones à enduire de chaux ; c'est un peu compliqué dans le secteur du fenestrou puisque cela suppose d'en savoir plus sur :
- l'encombrement de sa nouvelle menuiserie, métallique si on en confie la fabrication à Alexandre GURY,
- la place à laisser à la "Miroiterie flérienne", si elle doit poser des miroirs,
- la hauteur et le matériau du nouvel appui du fenestrou. La hauteur sera choisie de manière à ne pas gêner l'usage du futur lave-bottes intérieur prévu à cet endroit. Le matériau sera le même que celui du plan de travail, et non des tomettes comme j'en prévois habituellement quand un semblable problème se pose.
Sur la base des propos que m'a rapportés avant-hier Xavier MEYER sur la question critique du financement du programme de restauration de la Chaslerie souhaité par "La SVAADE", programme en train d'être précisé par Arnaud PAQUIN, je viens de laisser un message sur son répondeur en proposant une piste de réflexion inédite. L'idée serait d'arriver à résoudre tous les problèmes que "La SVAADE" aurait à gérer en vue de mettre en œuvre son projet-phare, consistant pour elle à disposer, à la Chaslerie, de locaux adaptés à ses spectacles et lui permettant d'accueillir, dans de bonnes conditions matérielles et professionnelles, des "résidences d'artistes". Des cessions d'actifs devraient être prévues.

Même si le cheminement auquel je pense me paraît "simple et de bon goût", je n'en dis pas plus à ce stade, tout cela méritera de plus amples réflexions, d'abord familiales puis dans le cadre du bureau de "La SVAADE", puis ouvertes à des contributeurs (ou espérés tels) extérieurs.