Ferronnerie

Lors de la réunion de chantier de ce matin, Arnaud TIERCELIN nous a avertis que les dossiers de demande de subventions devaient parvenir à la D.R.A.C. dans les tout prochains jours si l'on souhaite avoir une chance d'être retenus sur les programmes de 2014.

J'ai prié Dominique RONSSERAY d'étudier les devis d'ores et déjà collationnés par mes soins pour (1) la restauration de la charpente et de la couverture du colombier ainsi que pour (2) les travaux de maçonnerie, menuiserie et ferronnerie souhaités pour le logis.

Il va donc falloir que je veille à ce que rien n'accroche alors, pourtant, que mon plan de charge est sursaturé pour les prochains jours.

Sur le fond :
- contrairement à ce que j'avais envisagé, Dominique RONSSERAY et Arnaud TIERCELIN me dissuadent de rétablir des meneaux aux fenêtres de la moitié Sud du logis. Ils font valoir que cela créerait un hiatus avec les deux fenêtres sur cour de la salle-à-manger, ce qui est exact. Trois contre un (car l'avis de Carole serait identique au leur, je le sais bien), je chercherai donc un meilleur terrain pour me battre ;
- dans la salle-à-manger du logis, mon idée d'enduire les granits de chaux est également rejetée au motif que cela ne tiendrait pas. Il m'est conseillé de restaurer les granits endommagés lors du grand incendie, puis de les badigeonner de chaux ; bien que ces travaux soient relatifs à des murs dont les façades sont classées, Arnaud TIERCELIN refuse de les prendre en compte au titre des parties classées ; ils devront suivre le sort des travaux sur intérieurs, inscrits donc moins subventionnables.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 13 Décembre 2013
Journal du chantier - Ferronnerie - Logis
0
J'ai passé commande, ce matin, à Roland FORNARI de 4 rampes destinées à compléter la restauration de la cage d'escalier du logis. Ces rampes sont nécessaires car il m'est déjà arrivé, une nuit, dans le noir, de me casser la figure dans cet escalier ; j'avais atterri dans une vitrine que j'avais brisée de la tête, d'où, depuis lors, diverses cicatrices sur mon visage.

Après que j'ai commandé une rampe par travée à Roland, à poser avant la fin de l'année, Sébastien, consulté, m'a dit qu'il doublerait ce nombre, donc prévoirait une rampe de chaque côté des marches. Cela augmenterait d'autant la facture.

Je viens de demander à Dominique RONSSERAY ce qu'il en pense. L'architecte recommande que je m'en tienne à mon idée initiale. Il cite le manoir de Courboyer, où l'escalier est octogonal ; je ne suis donc pas certain que cette référence close le débat.

Le manoir de Courboyer.

Il est remarquable qu'à la veille de la seconde réunion de chantier relative à la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, le compte rendu de la première, qui remonte au 20 novembre dernier, n'a toujours pas été diffusé.
A-t-il seulement été rédigé ?

De même, j'attends toujours de pouvoir jeter un premier coup d'œil sur la demande de subventions qui, à la suite de mon courriel datant de plus de 5 semaines, devait être préparée d'urgence afin de ne pas hypothéquer le programme de travaux souhaité pour 2014.

Cela pose problème, ainsi que l'intéressé en est parfaitement informé.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 7 Janvier 2014
Journal du chantier - Ferronnerie - Logis
0
Roland FORNARI est venu terminer de percer des trous dans le mur d'échiffre pour installer, le moment venu (c'est-à-dire une fois les murs enduits) ses quatre rampes d'escalier. Le voici entre son compagnon et Sébastien :

7 janvier 2914.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 9 Janvier 2014
Journal du chantier - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
0
M. Arnaud TIERCELIN m'a invité à passer le voir demain (compte tenu de l'heure à laquelle j'écris, je veux dire ce matin) à son bureau de la D.R.A.C. à Caen pour qu'on fasse le point sur mes projets de travaux en 2014.
Je l'en remercie car je ne voyais plus comment avancer utilement dans mon dossier.

Voici mon historique des constructions de la Chaslerie :

(début de citation)

. J'ignore s'il n'y avait qu'une ferme à l'origine ; mon hypothèse est qu'il y avait un manoir détruit par les Anglais au début de la guerre de 100 ans, qui avait permis à une famille de costauds de contrôler le gué voisin (le Guéviel, au confluent du Beaudouët ou Choisel et de l'Egrenne, distant d'environ 500 mètres du manoir actuel), point de passage obligé pour se rendre à l'abbaye de Lonlay en venant du Sud. Mon hypothèse est que l'ancien manoir était bâti sur la terrasse actuelle, terrasse dont le mur Ouest est percé de meurtrières orientées vers l'Ouest ; la chapelle, dont les fenêtres sont ogivales avait été bâtie du même côté de ce mur que cet ancien manoir. La question se pose de savoir si les deux tours rondes du logis, percées de meurtrières diverses, ne sont pas antérieures au corps principal du logis actuel. Sur le tympan de sa porte sur cour, le logis actuel porte la date 1598. Ce tympan est manifestement dû au même ciseau que ceux des manoirs de Loraille et de La Bouëtte (sur la commune actuelle de St-Roch-sur-Egrenne) et de La Servière (sur la commune actuelle de Céaucé) (voir le bouquin de DESGRIPPES).
. L'ancienneté de la noblesse des LEDIN fait l'objet de deux thèses : (1) les LEDIN prétendaient descendre d'une famille du Nord de la France et qu'un des leurs, Pierre LEDIN, avait rendu, en 1382, de tels services au suzerain de Domfront, le comte d'Alençon, qu'il avait été autorisé à apposer ses armes sur celles de la ville ; (2) des érudits locaux auto-proclamés, sans doute désireux d'abaisser les LEDIN pour complaire aux descendants d'acheteurs de Biens Nationaux, ont interprété de prétendues annotations de d'HOZIER comme réfutant cette théorie ; le fait est qu'est déposé aux archives de l'Orne un exemplaire du document au timbre du cabinet d'HOZIER, qui ne comporte aucune remarque négative de ce prétendu type. Il existe d'autres sources à la contestation, se fondant sur d'anciens procès intentés sous l'Ancien Régime par certains nobles voisins jaloux des LEDIN. Le fait est que les LEDIN semblent s'être élevés au sein de la noblesse essentiellement par des alliances de plus en plus prestigieuses, jusquà VASSY, gendre du dernier LEDIN et émigré à la Révolution. En tout état de cause, affirmer comme vous le faites que la noblesse des LEDIN ne date que d'Henri IV semble aller un peu trop vite en besogne.
. Le logis reconstruit en 1598 devait comporter une aile en retour qui a dû brûler avant le début du XVIIIème siècle ; c'est alors que la partie gauche de la façade du logis sur cour a été modifiée (percement de 4 fenêtres ; apposition d'un écu daté de 1598 au milieu de ces 4 fenêtres nouvelles). Le logis a brûlé en 1884 (foudre + 1 nuit sans secours). A la suite de cet incendie, les murs ont été arasés d'une soixantaine de centimètres (cf jet d'eau de la cheminée centrale) ; les linteaux des fenêtres du 1er étage sont désormais en bois ; les lucarnes ont disparu ; la charpente a été refaite à l'économie. Dans les années 1950, Henri LEVÊQUE a sévi dans le logis (ciment, matériaux bas de gamme, cheminée de Mebzon à Sept-Forges au 1er, cheminée de la Jarrière à Torchamp au RC, toutes deux maçonnées au ciment ; dans le salon, boiseries IIIème République mal coupées et ornées de plâtre ; etc.).
. La tour Louis XIII était accessible par une échauguette dont il reste la trace dans l'arrière-cour, au niveau du 1er étage ; l'escalier actuel est postérieur (il bouche d'ailleurs une ancienne ouverture, encore visible à mi-hauteur). Au 1er étage de la tour Louis XIII était logé le chapelain attaché à la chapelle du manoir.
. Le colombier devait comporter à l'origine un millier de trous ; il n'en reste qu'une centaine, visibles au 2ème étage actuel. Il est possible qu'à l'origine, le colombier ait eu une couverture analogue à celle de la tour Louis XIII. L'équivalent de 2 étages a été rendu habitable au XVIIIè siècle (cf linteaux des fenêtres). Vers 1950, Henri LEVÊQUE a fait percer 4 fenêtres au 2ème étage du colombier.
. Les écuries mansardées sont datées de 1764, charpente due à Jean MIDY, déjà intervenu 2 ans plus tôt sur la cave (ses spécialités : croix de Saint-André ; belles sablières extérieures ; signature).
. Le dôme à impériale date de Louis XIV ; il surplombe un mur percé de 4 meurtrières, sans doute d'apparat (pour signifier l'ancienneté de la noblesse).
. Le bâtiment Nord, construit au début du XIXème siècle, était à usage agricole ; il bouchait le flanquement réciproque de meurtrières de la tour Nord-Est et la tour Louis XIII. Il a été rendu habitable après 1950. Ces travaux étaient tellement ratés qu'une dérestauration s'imposait dès lors que le parti avait été retenu de ne pas raser ce bâtiment.
. La cour n'était donc pas fermée à l'origine. Elle l'a été progressivement.

(fin de citation)

P.S. (du 9 octobre 2021) : Plus de sept ans après avoir écrit ce texte, je n'aurais rien à y changer (sauf un ou deux termes trop familiers).

Je regrette d'autant plus qu'après que M. MAFFRE a refusé de tenir compte de ces remarques (pas seulement sur l'incendie de 1884), les contre-vérités ou insuffisances du diagnostic qu'il a assénées sous son timbre d'architecte du patrimoine continuent à "dire le droit" auprès de son fan-club administratif.

Il faudrait qu'un autre architecte du patrimoine, auréolé d'un prestige au moins égal parmi les instances administratives, accepte de détordre les erreurs en question.

Après mes plus de trente ans d'essais de dialogue plus ou moins facile avec lesdits types d'interlocuteurs, je ne suis pas persuadé que, le système étant ce qu'il est, ce puisse être demain la veille.
La réunion de chantier hier a été perturbée par le grand retard de Roland BOUSSIN, de sorte que, commencée dès 9 heures du matin, elle a duré jusqu'à 14 heures.

Assisté de Florianne GRIPPON, Benoît MAFFRE a tout passé en revue, complétant son dossier de présentation du programme 2014 de travaux...

21 février 2014.

... ou allant vérifier si les travaux en cours progressaient dans de bonnes conditions :

21 février 2014.

A propos du programme 2014, j'ai demandé qu'il inclue également la restauration du seuil de la porte piétonnière et de l'auge au milieu de la cour (elle est fissurée côté logis et comporte un trou d'évacuation grossier côté écuries).

Dans la cage d'escalier du logis, M. MAFFRE préconise notamment que :
- on prévoie un dallage de granit y compris dans les toilettes sous l'escalier ; que ce volume soit divisé en deux de manière à disposer d'un grand placard à balais et produits d'entretien sous la partie la plus basse de l'escalier ; que le cabinet de toilettes contienne un vide-seau permettant l'arrosage sur la terrasse ;
- on pense à installer un jeu de fusibles et disjoncteur par bâtiment ;
- on maintienne à la cage d'escalier un aspect austère ; donc, pas de rampe mais des torchères (électriques).

Pour ce qui concerne la couverture des écuries, M. MAFFRE demande que soient éliminées les ardoises présentant des traces significatives de pyrite puisqu'en rouillant, celle-ci pourrait lentement détériorer prématurément certaines ardoises.

21 février 2014, traces de pyrite sur les ardoises d'Angers.

Il a observé, autant que l'état d'avancement du chantier le permet, l'état de la sablière Nord du colombier ; il pense qu'il n'y a pas lieu de la changer mais seulement de la greffer là où elle a été affaiblie par une ancienne fuite de noue. Il s'est mis d'accord avec M. BOUSSIN sur la patine à prévoir sur les plombs des casts, sur le revêtement des lucarnes (sur cour) et sur la façon de terminer le dernier rang d'ardoises sous les premières tuiles.

Dans le bâtiment Nord, M. MAFFRE est d'avis qu'il y a lieu de limiter les surfaces de miroir dans le dégagement de la chambre mortuaire ; donc, pas de miroir au plafond (la morale est - provisoirement - sauve...) et pas de miroir non plus face au placard. Il ne me restera donc plus qu'à me rattraper...

... comme je le pourrai.

P.S. : Pour qu'il n'y ait pas de confusion, ceci est de l'humour (à je ne sais trop quel degré...).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 1er Avril 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
0
Le rapport de M. MAFFRE sur le programme de travaux de 2014 (en fait, du 1er semestre 2014) est, à mes yeux, un modèle du genre.

Cet exercice pourrait être fastidieux puisqu'il s'agit d'expliquer par le menu les tenants et les aboutissants d'un morceau de rêve. Pourtant, je trouve la lecture de ce rapport si gratifiante que je m'empresse de le mettre en ligne (à l'exception de quelques pages blanches et de deux autres pages consacrées au coût des travaux en cause et à leur calendrier de réalisation).

La Chaslerie est, pour partie, classée parmi les monuments historiques et, pour le reste, inscrite à l'I.S.M.H. Le programme de travaux pour 2014 concerne à la fois des parties classées et des parties inscrites.

En l'état de la règlementation, il résulte de cette situation qu'avant de commencer de quelconques travaux, il faut demander l'autorisation à l'administration selon deux procédures différentes.

Pour les parties classées, cela prend la forme, en 4 exemplaires, d'un formulaire auquel j'ai chaque fois joint le rapport de M. MAFFRE. Ce formulaire est le suivant :

J'ai déposé ces documents hier au S.T.A.P. d'Alençon. Il ne m'en a pas été délivré de recepisse.

Pour les parties inscrites, le dossier, avec le même rapport de M. MAFFRE, est à déposer en mairie, en 5 exemplaires cette fois, avec les zakouskis suivants :

De cette masse de paperasses, il est délivré recepisse :

Mais, me direz-vous si vous n'êtes pas assommés par ce fatras, pourquoi le dossier des parties inscrites est-il plus complexe que celui des parties classées ? Ma réponse : mystère !

Et pourquoi y a-t-il lieu de déposer 9 dossiers quand 4 (ne mégotons pas, disons 5) devraient amplement suffire ? Ma réponse : mystère et boule de gomme !

Je suppose que tout cela permet de lutter contre le chômage en développant l'emploi public, d'où nos impôts, d'où notre dette. C'est une affaire qui marche. En tout cas, cela semble parfaitement absurde.

Tout cela me renvoie à mon souhait qu'en fac de droit, en droit administratif, quelques enseignants téméraires (je n'en ai pas croisés à Caen) veuillent bien s'atteler enfin à la réforme de l'administration.

Et, soyons fous, pourquoi ne pas rêver qu'à l'E.N.A. soit créée une épreuve, dotée du plus fort coefficient, qui serait enfin dédiée à la simplification de l'administration ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 4 Avril 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
0
Voici le recepisse qui était au courrier ce matin :

6 mois ! J'espère que l'instruction de ce dossier, au demeurant fort bien présenté par M. MAFFRE, ne durera pas aussi longtemps, compte tenu des ultimatums que j'ai reçus de la part de Carole et de la jeune classe concernée. Sinon, je connais quelques agents de l'Etat qui pourraient avoir bientôt un mort sur la conscience...

I say goooooooood morning !

;-)))

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 15 Avril 2014
Journal du chantier - Ferronnerie - Menuiserie - Peinture - Bâtiment Nord
0
Dans l'entrée du bâtiment Nord, Igor s'apprête à passer la dernière couche de badigeon. A côté de lui, Sébastien LEBOISNE fixe les sabots des chambranles de la porte d'accès à la grande chambre en soupente. L'essentiel de cette entrée (à l'exception de la porte sur cour et de l'enduit sur le mur attenant) devrait pouvoir être livré d'ici quelques jours.

15 avril 2014.

J'ai donc pu demander ce matin à Roland FORNARI de revenir prendre les cotes pour la rampe d'escalier que je compte le charger de forger.

J'ai également profité de la présence de Sébastien pour lui demander divers autres services :
- réparer une porte coulissante du rangement du dressing (au 1er étage du même bâtiment) ;
- prendre les cotes d'une petite menuiserie à réaliser pour dissimuler des fusibles ;
- examiner les options qui s'offrent à nous pour le rangement à installer dans le dégagement menant vers mon "futur bureau" (précédemment appelé "chambre mortuaire") ; nous sommes convenus d'une fermeture à 4 portes de 45 cm de largeur, du dernier modèle présenté par M. MAFFRE ; Sébastien devra me soumettre ses propositions de ferronnerie.

Puisque j'ai retrouvé l'usage de mon scanner, voici l'excellent encart consacré, ce mois-ci, par la prestigieuse revue des "Vieilles Maisons Françaises" à notre forgeron favori, le grand Roland FORNARI :

Dans le même numéro, il y a également une très bonne interview d'Odile NEOUZE, déléguée des V.M.F. pour l'Orne :

De l'article où il est question de la Chaslerie, on se bornera à retenir la belle photo qui l'illustre (elle rend d'ailleurs, d'après moi, beaucoup mieux sur la revue qu'ici) :

Le numéro est en vente au prix de 9,70 € et, mises à part certaines distorsions dans le premier article, les amoureux de notre département favori prendront, sans nul doute, un très grand plaisir à feuilleter ou à lire son dossier spécial.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 5 Mai 2014
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Bâtiment Nord
2
Dans l'entrée du bâtiment Nord, la dernière (peut-être ?) couche de badigeon est en train de sécher :

5 mai 2014.

La rampe d'escalier commence à manquer. Il est donc grand temps que Roland FORNARI réagisse à mes relances...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 6 Mai 2014
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Bâtiment Nord
1
Igor passe l'aspirateur (modèle semi-industriel) sur les tomettes de l'entrée du bâtiment Nord ; ce n'est pas du luxe ; j'imagine qu'il faudra encore intervenir à l'acide pour absorber les dernières poussières de chaux :

6 mai 2014.

Je crois qu'on n'échappera pas non plus à la pose de plinthes au rez-de-chaussée, faute de quoi on n'évitera pas de salir le bas des murs lorsqu'on lavera le sol à la serpillère.

Après la pose des plinthes et de la rampe d'escalier, il est probable qu'il y aura lieu de passer une dernière couche de badigeon sur certains murs. Ces finitions prendront encore quelques semaines.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 8 Mai 2014
Journal du chantier - Ferronnerie - Bâtiment Nord
0
Dans la série "Tout vient à temps à qui sait attendre", Roland FORNARI, assisté d'un compagnon, est venu ce matin prendre les mesures pour la future rampe de l'escalier du bâtiment Nord :

8 mai 2014.

Roland m'assure que la rampe sera posée d'ici la fin du mois (de mai 2014, est-il besoin de la préciser ?).

N.B. : Avant d'emprunter cet escalier, on voit qu'il faut d'abord se déchausser. Comme dans une mosquée. Du moins tant que les marches n'auront pas reçu deux couches de protection appropriée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 13 Mai 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
0
M. TIERCELIN a la courtoisie de m'informer de la signature, aujourd'hui, par le nouveau D.R.A.C., des autorisations attendues. Il ajoute qu'il n'y a pas de prescription particulière de l'Etat sur l'autorisation de travaux ni sur le permis de construire. Cette dernière information me paraît la conséquence de la qualité du dossier préparé par M. Benoît MAFFRE.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 16 Mai 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Anecdotes - Désultoirement vôtre !
1
Comme tout un chacun, je déteste recevoir des courriers recommandés. En général, il s'agit de chéquiers mais, en prenant connaissance du bordereau de passage du facteur, je m'en rends compte immédiatement car mon adresse est tapée et libellée comme celle qui figure sur ces instruments de paiement ô combien volatils entre mes mains.

Ce matin, le bordereau portait une mention manuscrite. Donc pas possible de se rassurer en pensant à la banque. De plus, cette mention manuscrite témoignait d'un scripteur cultivé : les lettres et les chiffres étaient bien formés, l'écriture était particulièrement soignée mais sans enflure. Donc il ne pouvait s'agir d'un de mes locataires de Pontorson m'annonçant la fin de son bail ou, pour mon plus grand plaisir, que ses chiottes sont bouchées.

Le bordereau de ce matin m'invitait à attendre demain matin pour retirer ledit pli à mon bureau de poste habituel. Mais, devant les nouveaux enquiquinements prévisibles, j'ai foncé au nouveau et considérable centre de tri de Domfront où l'on m'a remis une petite enveloppe dont voici le contenu :

16 mai 2014.

16 mai 2014.

Bien évidemment, j'ai cherché à imaginer la psychologie des deux fonctionnaires dont dépend désormais mon bonheur, M. Jean-Paul OLLIVIER, le nouveau directeur régional des affaires culturelles (je détecte un profil classique, équilibré, sans ego surdimensionné) et M. Philippe ROCHAS, le nouveau conservateur régional des monuments historiques (là j'imagine un souci artistique, de type lyrique, et, peut-être, un certain sens de l'apparat).

M. Philippe ROCHAS (image capturée sur la toile).

On verra à l'usage. En tout cas, quel bonheur de savoir que leurs dignes et estimés prédécesseurs nous ont enfin lâché les basques !

Soyons sérieux deux minutes :
- l'instruction de la demande d'autorisation au titre des parties classées aura duré 6 semaines ; c'est mieux que 6 mois ; donc merci et bravo !
- il ne s'agit ici que des autorisations nécessitées par les textes pour les travaux sur parties classées ; pour l'inscrit, attendre la suite...
- les travaux sur les seules parties classées sont certes autorisés. Ouf ! Mais, avant de les commencer, il faudra solliciter une nouvelle autorisation (...).

Donc, là encore, on n'est pas sortis de l'auberge. Je ne sais pas quand ces travaux-ci pourront enfin commencer. Bien entendu, l'idée que je puisse livrer les réalisations attendues pour le mariage doit d'ores et déjà être considérée comme abracadabrantesque.

On livrera ce qu'on pourra. (...)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 17 Mai 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
0
Je viens d'envoyer un courriel à la D.R.A.C. pour demander que me soit transmis un formulaire de demande de subvention pour travaux sur parties classées. Ma demande est consécutive à la réception de l'autorisation de travaux hier.

A ce stade, je n'ai toujours pas reçu le permis de construire sollicité pour les travaux sur parties inscrites qui, comme l'on sait, suit un autre circuit administratif, apparemment plus compliqué. Et j'ignore si, en l'état de la réglementation (elle change constamment), il existe un formulaire de demande de subvention pour travaux sur parties inscrites.

Les administrations concernées connaissent depuis six semaines au moins le chiffrage du coût des travaux de chacune de ces deux catégories - sur classé et sur inscrit -. Ce chiffrage, qui leur est nécessaire pour décider de l'attribution ou non de subventions, a été signé par M. MAFFRE, architecte du patrimoine, sur la base de devis établis en bonne et due forme par des artisans dont la compétence est appropriée. Me demandera-t-on de fournir ces devis ou, mieux encore, de fournir des devis actualisés ? Je l'ignore également.

J'espère qu'on y verra rapidement plus clair. Et, surtout, que l'autorisation de commencer les travaux (qui doit, selon ce que je comprends, être postérieure aux arrêtés de subvention) me parviendra très rapidement. Je n'ai pas manqué de solliciter d'ores et déjà cette dernière autorisation, pour les travaux 2014 tant sur parties classées que sur parties inscrites. (...)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 19 Mai 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
0
J'ai reçu ce matin un courrier très clair de la D.R.A.C., daté du 16, qui a donc croisé mon propre courriel d'avant-hier.

Ce courrier m'informait de l'accord de principe de l'Etat pour subventionner à hauteur de 45 % les travaux sur parties classées prévus au "programme 2014" défini par M. MAFFRE. Etait joint à la lettre le dossier à remplir pour demander formellement cette subvention. J'ai noté avec soulagement qu'il ne m'était pas demandé de fournir une nouvelle copie de l'étude de M. MAFFRE, ni même le moindre devis d'entreprises tierces, "a fortiori" actualisé.

J'ai remercié mes interlocuteurs pour leur diligence, leur ai retourné, dès ce matin, ledit dossier dument complété. Enfin, j'ai sollicité l'autorisation de pouvoir commencer les travaux (sur parties classées par conséquent) dès que ledit dossier aura été constaté complet.

Il est paradoxal que les choses soient moins rapides pour les travaux sur parties inscrites. Pourtant, c'est là que mes urgences sont les plus vives :
- parquet de la grande chambre en soupente, faute de quoi Carole et moi en sommes toujours réduits à camper dans des installations provisoires ;
- boiseries de l'ex-future "chambre mortuaire" ; si nous n'accélérons pas, cette pièce ne pourra servir d'abri à ma mère à l'occasion du mariage ;
- surtout, dallage de l'entrée du logis, dont la réalisation conditionne la réouverture et le nettoyage de l'ancienne salle-à-manger et de l'ancien salon du logis ; bien qu'à restaurer de fond en comble, ces deux pièces serviraient d'abri en cas de pluie le Jour J.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 19 Mai 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Bâtiment Nord
2
On se tient tous prêts à bondir des starting-blocks !

Je viens ainsi d'adresser à Sébastien LEBOISNE le courriel suivant (au début, il est question du rangement dans le dégagement vers la "chambre mortuaire") :

(début de citation)

Bonjour Sébastien,

Accord sur votre dernier devis (celui avec l'intérieur simplifié) aux conditions suivantes :
- plinthe de 12 cm plutôt que 8 ;
- charnières non visibles.

Pouvez-vous nous dire à partir de quand vous pouvez poser ?

Il faudra en profiter pour poser les sabots et les plinthes (12 cm) dans le dégagement de la "chambre mortuaire" + les plinthes (11 cm, comme les sabots déjà posés) dans l'entrée du bâtiment Nord.

En cas de doute, voir avec M. MAFFRE qui essaye d'organiser une réunion de chantier avec M. BRESSON (porte sur cour du bâtiment Nord + boiseries de la "chambre mortuaire") et l'entreprise BODIN (dallage du RC du logis). Il faudra sans doute que vous vous teniez prêt à réaliser, en liaison avec M. FORNARI (ferronneries) 3 portes intérieures du bâtiment Nord :
- 1 vitrée entre l'entrée et le dégagement ;
- 1 entre le dégagement et le cabinet de toilettes ;
- 1 entre l'entrée et l'ancienne cuisine.
Ces 3 portes devront être compatibles avec les 2 portes que va réaliser M. BRESSON :
- celle, vitrée, d'entrée du bâtiment Nord sur cour ;
- celle de la "chambre mortuaire".

Après la réunion de chantier, il faudra faire fissa pour ces portes.

Puisque j'en suis à évoquer Roland FORNARI, il y aurait lieu que :
- vous posiez les loquets prévus pour les volets des fenêtres du bâtiment Nord (certains y sont, d'autres pas, sans qu'on comprenne pourquoi) ;
- vous substituiez aux vis moches des clous forgés sur les productions de M. FORNARI (on avait attendu que le bois soit peint ou traité, ce qui est fait).

Cordialement,

PPF

(fin de citation)