Ferronnerie

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 24 Novembre 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis
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Ce samedi matin, les "gilets jaunes" étaient rares sur la route de Lanvallay. Sébastien LEBOISNE et moi sommes donc arrivés sans encombres à "L'atelier des métaux".


Après une rapide reconnaissance de l'atelier proprement dit où l'on aperçoit trois petites forges au gaz (les appareils bleus sur les deux premières photos ci-dessous) mais où l'on peut constater l'absence de forge au charbon de bois...

24 novembre 2018.

24 novembre 2018.

24 novembre 2018.

... j'ai photographié les panneaux montrant le savoir-faire de Robert HOGUE et de ses compagnons :

24 novembre 2018.

24 novembre 2018.

24 novembre 2018.

24 novembre 2018.

24 novembre 2018.

24 novembre 2018.

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24 novembre 2018.

24 novembre 2018.

24 novembre 2018.

24 novembre 2018.

24 novembre 2018.

Puis Sébastien LEBOISNE et Robert HOGUE se sont lancés sous mes yeux dans une discussion technique...

24 novembre 2018.

24 novembre 2018.

planches de la C.R.M.H. en mains...

24 novembre 2018.

24 novembre 2018.

24 novembre 2018.


La principale conclusion de cette séance m'est apparue que les plans de Benoît MAFFRE sont insuffisamment précis ou comportent des erreurs, de sorte qu'une nouvelle réunion devra être organisée en présence cette fois d'Arnaud PAQUIN. Devraient alors pouvoir être effectués les choix de ferrages et de garnitures pour les menuiseries extérieures du logis.

Au cours de la discussion, j'ai appris quelques expressions, comme l'aspect du métal "brut de forge" ou, au contraire, "limé blanchi", les "gonds à turlupet" ou ceux "à vase", les "fenêtres à recouvrement" ou "à feuillure". C'est notamment autour de ces notions que devraient, si j'ai bien compris, tourner les précisions attendues d'Arnaud PAQUIN lors de cette prochaine réunion.

J'ai également noté les coordonnées d'un artisan que je crois connaître (depuis juillet 2014, voitures anciennes oblige), Alexandre GURY, de "Fer Art Forge", basé à La Fortinière, 14350 Saint-Aubin-des-Bois, 06 26 97 28 78, 02 31 59 03 74 qui paraît jouer un certain rôle dans la succession - si succession il y a - de Roland FORNARI, notamment pour ce qui concerne les gros objets, comme des grilles.
En parcourant le site de "Fer Art Forge" puis en surfant sur la toile, je m'aperçois qu'Alexandre GURY n'est pas l'artisan auprès de qui j'avais loué deux voitures anciennes en 2014. Peut-être est-ce son fils, il faudrait que je le vérifie.

Je note aussi cette image extérieure d'un évier qui permet peut-être de comprendre comment était monté l'évier de la Julinière que Xavier m'a vendu récemment et que j'envisage d'installer dans la tour Nord-Est de notre manoir favori :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 26 Novembre 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Maçonnerie-carrelage - Ferronnerie - Menuiserie - Logis
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(Début de citation)

De : (...)
Envoyé : lundi 26 novembre 2018 22:32
À : 'Pierre-Paul Fourcade'
Objet : RE: Chaslerie - 2ème tranche de restauration des menuiseries du logis

Bonsoir Monsieur Fourcade,

J’ai lu votre blog et comprends la même chose que vous : la subvention n’est pas assurée à 100%.

J’essaierai d’appeler (...) pour avoir des nouvelles.

Soyez serein cependant.

Bien cordialement,

(...)

(Fin de citation)

Je lis ce message qui me réconforte. Je me dis que j'ai beaucoup de chance d'avoir croisé le chemin de (...) . Et si c'était cela, la grâce dont il m'a parlé vendredi dernier, le visage rayonnant ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 3 Décembre 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis
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Je me suis rendu, samedi après-midi, à Saint-Aubin-des-Bois, chez "Fer Art Forge". J'ai ainsi rencontré Alexandre GURY qui m'a fait excellente impression. Ce jeune artisan (il n'a pas encore 30 ans) emploie une dizaine d'ouvriers. Il est spécialisé dans les grilles de parc ou de fenêtre mais réalise également de la petite ferronnerie ; ses grilles me paraissent belles, je suis plus réservé sur ses petites pièces, telles que je n'en ai aperçu que quelques exemplaires. Il m'a donné des nouvelles de Roland FORNARI, qui serait toujours dans le secteur, à qui il vient d'acheter des outils, des machines-outils et son stock de métal.

Je lui ai demandé de passer un de ces jours à notre manoir favori afin d'établir un devis pour la fourniture de deux grilles de fenêtre, là où Roland, qui demeure en plongée face à moi, a livré le travail (...) que l'on sait.
(Début de citation)

De : (...)
Envoyé : samedi 8 décembre 2018 20:31
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : Re: Chaslerie - Fin de la géothermie profonde, début de l'aquathermie

Formidable !
C'est une chance.
Je vois lundi matin avec Sébastien Leboisne et vous-même pour le rendez-vous avec le ferronnier.
Très cordialement

(...)

__________________________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : samedi 8 décembre 2018 01:44
À : (...)
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : Chaslerie - Fin de la géothermie profonde, début de l'aquathermie

Cher Monsieur,

En raison de la découverte, totalement inattendue, d'une très importante réserve d'eau tiède sous la Chaslerie, j'ai décidé d'abandonner l'idée de nous chauffer ici par géothermie profonde (dite aussi "par sondes") et d'opter pour l'aquathermie.

Ceci va me permettre d'abaisser très fortement les coûts de cette installation. L'inconvénient sera la nécessité d'assurer un entretien régulier du dispositif.

Globalement, c'est une excellente nouvelle, vue d'ici.

Pour plus de détail, cf le site favori : https://www.chaslerie.fr/blog/architecte?p=138#blog-post-45059

Bien cordialement,

PPF

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 17 Décembre 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Menuiserie - Logis
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Cela se passait à deux heures de route de notre manoir favori. La réunion, attendue et promise depuis plusieurs semaines, avait été organisée moins de huit heures avant son début, prévu pour 17 h 30. Pourtant l'organisateur, si on peut lui donner ce nom, a encore trouvé le moyen d'arriver avec 75 minutes de retard. Cela faisait donc 3 heures 3/4 de perdues pour les trois autres participants. Comme je devrai rouler une partie de la nuit prochaine, je l'ai accueilli avec un savon à ma façon.

La réunion a néanmoins été utile. J'en rendrai compte à mon retour de Paris.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 19 Décembre 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis
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Comme expliqué précédemment, j'ai eu amplement le temps, ainsi que Sébastien LEBOISNE, de visiter "L'atelier des métaux" en attendant l'arrivée de l'architecte qui, le matin-même, avait "organisé" cette réunion.

A 17 h 30, heure convenue pour le rendez-vous, un compagnon et un apprenti travaillaient encore.

Le compagnon restaurait une serrure du XIXème siècle :

17 décembre 2018.

17 décembre 2018.

17 décembre 2018.

17 décembre 2018.

17 décembre 2018.

De son côté, l'apprenti forgeait des clous :

17 décembre 2018.

17 décembre 2018.

A cette occasion, je me suis aperçu d'une erreur dans mon message précédent relatif à "L'atelier des métaux" : les outils bleus sont des marteaux-pilons et les forges au gaz sont de plus petites dimensions.

Quoi qu'il en soit, l'architecte a fini par arriver la bouche en cœur, à mon accueil près, à 18 h 45 et la réunion a ainsi pu commencer :

17 décembre 2018.

L'essentiel des débats a porté sur le type de volets intérieurs à prévoir pour corriger les plans faux de Benoît MAFFRE. Je passe sur les détails mais le choix s'est arrêté sur un modèle du type suivant :

Enfin, pour le heurtoir de la porte principale du logis, j'ai retenu un modèle sobre :

17 décembre 2018.

Alors que nous nous quittions, l'architecte a promis de nous faire parvenir très rapidement, à la D.R.A.C., à Sébastien et à moi, un document synthétisant les choix ainsi arrêtés et ses préconisations. Il semble que, dans son esprit, ce document soit destiné à remplacer les comptes rendus des deux premières réunions de chantier que nous attendons toujours. Il est vrai que la première ne date que de six mois et la seconde de cinq semaines à peine.

Bien entendu, je me ferai un plaisir de mettre ce document en ligne sur notre site favori dès qu'il me parviendra, si toutefois son idée-même ne rejoint pas la liste déjà longue des promesses non tenues.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 31 Décembre 2018
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Menuiserie - Logis
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Pour qui sait lire entre les lignes et, surtout, connaît un peu le dossier, le courriel que j'ai reçu vendredi du dernier architecte du patrimoine auquel j'ai dû recourir contient quatre critiques marquées (avec peut-être un sous-entendu significatif) des préconisations officielles de son prédécesseur à propos de la restauration des menuiseries extérieures du logis. Je parle ici de l'étude préalable que l'on sait et de la documentation au timbre du précédent architecte du patrimoine qui l'a complétée et a reçu l'accord de la D.R.A.C.

Je relève en effet dans ce courriel les affirmations suivantes :

- "je vous rappelle ici l’(aller) et retour près d’Angers chez Fermanoir pour éprouver avec vous la médiocre qualité des ferronneries prévues au devis initial."
Oralement, le dernier architecte du patrimoine auquel j'ai dû recourir attribuait à son prédécesseur la préconisation de ce ferronnier.
Le changement de ferronnier, au profit de l'"Atelier des métaux", a été approuvé oralement par la D.R.A.C. lors de la réunion de chantier du 15 novembre dernier. C'est du moins ce que j'ai retenu, en l'absence de compte rendu de l'architecte.

- "Notons que le prototype présenté (par M. Leboisne lors de la réunion de chantier du 15 novembre dernier) était lui-même réalisé selon les remarques que j’avais formulées et les marquées sur l’épure (en particulier concernant les largeurs de petit bois) à la Chaslerie lors d’un premier rendez-vous, et à l’atelier de Monsieur Leboisne dans un second temps."
En fait de "premier rendez-vous", il s'agissait de la première réunion de chantier, en juin dernier, réunion dont on attend toujours le compte rendu, document promis maintes fois.
Ainsi les largeurs des petits bois ont dû être changées car elles n'étaient pas compatibles avec l'épaisseur du vitrage retenu. La D.R.A.C., présente lors de la seconde réunion de chantier, celle du 15 novembre, a pu être informée oralement de cette adaptation et, si ma mémoire est bonne en l'absence de tout compte rendu de cette seconde réunion dressé par l'architecte, y donner de même son accord.

- A propos de la réunion du 17 décembre dernier à l'"Atelier des métaux" : "il a fallu organiser un rendez-vous chez le ferronnier à Lavaley pour étudier une difficulté de réalisation du ferrage des volets sur les bâtis, étant donné que ces derniers présentaient une dimension insuffisante en largeur (en raison des feuillures de maçonnerie et d’un recul d’ébrasement trop mince, de l’ordre de 3 à 4 cm relevés sur place par le menuisier, relevé incompatible avec les plans établis par mon confrère en phase projet)."
Cette difficulté était apparue lors de la précédente réunion qui s'était tenue, audit "Atelier des métaux" et malgré une invitation, en l'absence du dernier architecte du patrimoine auquel j'ai dû recourir, de sorte que nous lui avions demandé d'en organiser une autre et d'y venir pour confirmer la difficulté rencontrée et valider la proposition de correction à laquelle étaient parvenus seuls le menuisier et le ferronnier.
Ainsi fut fait, dans les conditions que l'on sait, le 17 décembre dernier, sans qu'à ma connaissance la D.R.A.C. n'en ait été informée convenablement par l'architecte, donc n'ait été mise en position de donner son accord.
Reste à savoir à qui attribuer la "dimension insuffisante en largeur" en question :
. au précédent architecte du patrimoine qui aurait mal pris les mesures sur cet élément essentiel du "projet", ce qui serait d'autant plus cocasse que cet individu ne se privait pas de critiquer les erreurs des relevés sur le terrain de son propre prédécesseur, elle-même architecte du patrimoine ;
. ou bien au travail du maçon, pourtant intervenu sous le contrôle du dernier architecte du patrimoine auquel j'ai dû recourir ; dans ce cas, l'erreur serait imputable à ce dernier, qui se tirerait ainsi une balle dans le pied ; la chose n'est pas impossible puisque la D.R.A.C. a relevé, le 15 novembre dernier, une particularité non satisfaisante de la nouvelle feuillure de la fenêtre du rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest, également réalisée sur les instructions, seulement orales comme toujours avec mon chantier, dudit architecte du patrimoine.

- A propos de la même réunion du 17 décembre, "Cette réunion de mise au point technique cependant s’est tenue et pendant une bonne heure et nous à fait conclure à la pose de volets dissociés pour les vantaux bas et impostes, ferrés directement sur les vantaux et non plus sur les bâtis, ce qui change notablement le projet prévu initialement."
Ce "changement notable" peut-il être documenté par écrit pour le bon ordre du dossier d'autorisation de la D.R.A.C. ou bien le menuisier devra-t-il commencer la fabrication sans instruction écrite précise, ce qui rendrait impossible le "contrôle scientifique et technique" de son travail ? Ou bien devrai-je rechercher un nouvel architecte du patrimoine pour confirmer ou infirmer ce diagnostic avant tout début de fabrication, ce qui serait d'autant plus plaisant pour moi que le menuisier a été réglé il y a un an, pour m'éviter certains désagréments attendus de la mise en place du "prélèvement à la source" ?

Et voici comment, après avoir dû financer une lente et coûteuse étude préalable apparue à l'usage truffée d'erreurs essentielles sur l'objet-même du projet (erreurs essentielles nullement corrigées sur les plans détaillés du même architecte établis en appui de la demande d'autorisation de travaux qui fut accordée), je risque de me retrouver devoir reporter une nouvelle fois le démarrage de la fabrication des premières menuiseries extérieures du logis.

Quant à la deuxième tranche, il est possible que la D.R.A.C. excipe, à tout le moins, de l'absence de documentation écrite suffisante du dernier architecte relative aux changements apportés au "projet initial" pour différer la subvention correspondante. Ces changements m'apparaissent pourtant justifiés et nécessaires.

Vu de ma fenêtre, ce sont là quelques-unes des joies que l'on éprouve quand on cherche à respecter les textes en se faisant assister, comme les textes y obligent, du moins pour les parties classées, d'un membre d'une corporation bénéficiant d'un monopole légal. Me sera-t-il permis d'écrire que l'on souhaiterait que cette corporation fût plus étroitement contrôlée, en tout cas plus respectueuse des intérêts de ses clients, les maîtres d'ouvrage propriétaires d'un monument historique, qui, en l'état des textes, sont encore sa chasse gardée ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 9 Janvier 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis
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Je viens de recevoir la visite d'Alexandre GURY, de "Fer Art Forge"...

9 janvier 2019.

... que je souhaiterais charger de prendre le relais de Roland FORNARI pour remédier aux défauts des deux grilles modifiées l'été dernier.

Il m'a donné des nouvelles de Roland auprès de qui j'aimerais bien qu'il récupère pour moi un axe d'épi de faîtage en fer forgé qui fut longtemps planté bizarrement sur le dôme d'entrée de notre manoir favori...

... et que j'avais prêté à Roland à de simples fins documentaires.
A la réflexion, pourquoi attendre davantage ?

C'est parti, mon kiki !

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade
Envoyé : mercredi 9 janvier 2019 18:43
À : Arnaud Paquin Architecte
Objet : Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation


Monsieur,

Je souhaite revenir sur nos derniers échanges pour voir avec vous s’il serait possible de poursuivre notre collaboration, quitte à en adapter les modalités. Cela me paraitrait en effet souhaitable pour chacun de nous deux

En premier lieu, je voudrais vous présenter mes excuses pour les termes que j’ai pu employer dans mes échanges avec vous à la fin de l’année dernière et qui ont pu vous heurter à une période où vous-même aviez des soucis familiaux que j’ignorais. J’espère que ceux-ci ont pu s’estomper et forme le vœu que votre année 2019 se déroule sous les meilleurs auspices.

Concrètement, il me semble que nous pourrions nous contenter, au moins dans un premier temps, de borner cette collaboration à la restauration des menuiseries extérieures de la Chaslerie. Celles-ci sont classées donc nécessitent l’intervention d’un architecte du patrimoine et il me semble que, prenant le relais d’un de vos confrères, vous avez su diagnostiquer le caractère inapplicable en l’état de préconisations de ce dernier et engager avec les artisans concernés un dialogue utile pour y remédier. Votre dernier courriel me confirme que vos idées sont très claires à ce sujet, de sorte qu’il ne devrait pas être long ni difficile pour vous de débloquer la situation en couchant vos idées par écrit, sous forme d’un document qui permettrait à la D.R.A.C. d’assurer le « contrôle scientifique et technique » dont elle est en charge et aux artisans de ne pas avoir de doute sur leur commande. Comme, rien que sur le logis, il existe une vingtaine de fenêtres de modèles très proches, il ne devrait pas être gênant pour vous que votre mission couvre également les ouvertures de l’aile Ouest (notamment au niveau des lucarnes du colombier) où la problématique est identique ainsi que des portes dont l’état sanitaire est préoccupant, l’une d’entre elles posant en outre, comme vous le savez, un problème urgent de sécurité.

Sur un tel programme, nous pourrions confirmer votre mode de rémunération, étant signalé que je ne vois pas pourquoi, en dépit de votre offre généreuse, je ne devrais rien vous régler au titre de l’ « esquisse » du « projet » de restauration de l’aile Ouest que vous m’avez remise il y a six mois et que je considère comme la meilleure qu’il m’ait été donné de voir à ce jour.

Au-delà de ce programme, j’envisagerais si, comme je le comprends, vous n’êtes pas disposé à prendre les engagements dont j’ai besoin sur un calendrier de livraison de vos prestations, de confier la maîtrise d’œuvre à un (ou une) architecte qui ne soit pas nécessairement architecte du patrimoine mais qui aurait néanmoins le goût et la compétence indispensables pour traiter de vieilles pierres. La réglementation l’autorise puisque tous les travaux de cette catégorie porteront en effet sur des parties seulement inscrites.

Je désirerais néanmoins que, si vous faisiez vôtre cette dernière orientation, le passage du relais à un (ou une) tel(le) architecte pour les seules parties inscrites s’effectue dans les meilleures conditions de confraternité possibles. A ce titre, je tiendrais le plus grand compte de vos indications sur l’identité possible du successeur, identité que je ne manquerais pas de solliciter de votre expertise.

En tout état de cause, je me déclare disponible pour vous rencontrer, y compris à votre cabinet si vous le préférez, afin que nous puissions officialiser un accord de ce type et dans cet esprit. Bien entendu, toute autre hypothèse demeurerait envisageable dès lors qu’elle permettrait de débloquer la situation.

Cordialement,

PPF

(Fin de citation)
La réponse n'a pas tardé :

(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 9 janvier 2019 22:55
À : Arnaud Paquin
Cc : C.F. : T.F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Merci beaucoup. Je suis heureux de cette réponse qui réjouira de nombreuses personnes.

Bien cordialement,

PPF

________________________________________________________________

De : Arnaud Paquin <arnaudpaquin.architecte@gmail.com>
Envoyé : mercredi 9 janvier 2019 22:39
À : 'Pierre-Paul Fourcade'
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation


Bonsoir Monsieur,

Je vous remercie pour votre message dont je viens de prendre connaissance.

Je suis d’accord sur le principe de reprendre notre collaboration en ce qui concerne les menuiseries extérieures du logis et celles de l’aile ouest. J’ai à cœur en effet de finaliser cette mise au point avec les entreprises et de pouvoir concrétiser leur fabrication avec ces artisans qui sont de grande qualité. J’établirai donc, dès que possible, le compte rendu de la mise au point technique avec le dessin des corrections nécessaires sur la base de mes notes, que j’ai conservées, et des plans de mon confrère B. Maffre dont j’ai les fichiers informatiques.

Pour le reste, je vais réfléchir avec vous prochainement à la meilleure façon de procéder. Je serai très pris jusqu’au 20 janvier et nous pourrions avoir un rendez-vous après ce terme. Ce qui ne m’empêche pas d’y réfléchir, en particulier à la collaboration éventuelle avec un confrère.

Je vous adresse mes plus sincères salutations et vous souhaite une bonne nouvelle année.

Bien cordialement,

Arnaud PAQUIN architecte D.P.L.G.
architecte du Patrimoine DSA Chaillot.
2, rue du Collège 50300 AVRANCHES
Tél. 02 50 26 01 32
arnaudpaquin.architecte@gmail.com

(Fin de citation)
Excellente réunion de travail, hier après-midi, à la D.R.A.C. à Caen.

Lors de sa venue à notre manoir favori le 15 novembre dernier, le conservateur régional des monuments historiques m'avait nettement recommandé de focaliser mon programme de travaux de restauration sur un petit nombre de projets clairs pour tout le monde.

Face à mon interlocuteur d'hier, aussi attentif que bienveillant, j'ai pu expliquer où j'en suis en la matière. Je crois que j'ai été compris.
M. (...) a répondu cette nuit, peu après minuit, à ma demande du 21.

Il n'accepte de prendre d'engagements de calendrier que sur la fourniture de dessins nécessaires pour mettre en fabrication des menuiseries extérieures du logis, par nature très semblables de l'un à l'autre. Rien du reste du calendrier de livraison de ses prestations éventuelles n'apparaît, si je le comprends bien, susceptible du moindre engagement de sa part. Tout de ce reste est renvoyé à des horizons parfaitement indéfinis. En revanche, mes obligations ne pourraient, selon lui, faire l'objet d'aucun aménagement par rapport à son projet de contrat, seul et unique document qu'il m'ait jamais communiqué à ce sujet, remis en mains propres le 20 juillet dernier bien qu'antidaté du 15 juin.

Autrement dit, les obligations les plus contraignantes pèseraient sur moi mais le principal engagement qu'il prendrait de son côté serait de livrer sous trois semaines des dessins de fenêtres, alors qu'il a déjà promis maintes fois et, pourtant, jamais commencé à ce jour la moindre rédaction de compte rendu des deux réunions de chantier qu'il a tenues, les 22 mai et 15 novembre derniers, celle-ci en présence, notamment, du conservateur régional des monuments historiques.

Compte tenu des autres urgences de mon chantier signalées et documentées sans ambiguïté depuis mon courrier du 10 avril dernier à (...), c'est-à-dire une dizaine de jours avant que celui-ci ne me demande d'assurer seul la maîtrise d’œuvre de mon chantier, cette réponse ne saurait me satisfaire.

Dans l'heure qui a suivi la réception de son courriel, j'ai donc répondu par le même canal à (...) en le priant de bien vouloir reconsidérer sa position.

Après dix mois d'efforts continus, au moins de ma part, pour donner une chance à notre coopération, je ne puis désormais qu'être pessimiste sur la probabilité d'arriver à faire prospérer celle-ci de la façon sereine et, pour tout dire, normale et régulière que je souhaite.

A défaut d'un accord mutuellement acceptable sur le fond, mon espoir serait que nous nous quittions en bons termes, ne serait-ce que pour ne pas obérer le relais professionnel alors à mettre en place.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 24 janvier 2019 06:12
À : (...)
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Monsieur,

La nuit portant conseil, je me dis qu'à ce stade de nos débats et après 9 mois d'efforts, de part et d'autre, non couronnés de succès suffisants, nos positions respectives demeurent beaucoup trop éloignées pour que nous arrivions à trouver un terrain d'entente en vue d'une collaboration durable, sereine et efficace comme je la souhaite, et mutuellement satisfaisante comme il est normal.

Je vous prie donc de bien vouloir m'indiquer votre prix pour l'ensemble des trois prestations suivantes auquel je vous propose de borner votre rôle à venir pour ce qui me concerne :
- la fourniture sous trois semaines du dessin complet d'UNE fenêtre sur lequel vous obtiendriez l'accord de la D.R.A.C., ceci afin de ne pas retarder davantage la restauration des menuiseries extérieures du logis ;
- la fourniture, déjà effective, du document intitulé "Esquisse" de l'"Etat Projet" relatif à l'aile Ouest du manoir, dans la forme, inachevée selon vos écrits, datée du 19 juillet 2019, tel que vous me l'avez remis le lendemain ;
- votre collaboration pleine et entière pour vous trouver rapidement un successeur, en lui transmettant tous plans ou calques utiles, afin que la maîtrise d’œuvre de mon chantier puisse se poursuivre, comme il convient, avec lui (ou elle).

Vous avez bien voulu me confirmer que le premier point serait simple pour vous, je vous ai demandé dès juillet dernier de facturer le deuxième et le troisième est la conséquence logique de ce qui précède.

Donc d'avance je vous remercie de bien vouloir m'éclairer sur ce prix car il est bien entendu que, malgré votre offre généreuse de fin décembre, je ne me satisferais pas de ne pas rémunérer vos efforts.

Cordialement,

PPF

(Fin de citation)
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 28 janvier 2019 22:59
À : CORESPA
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : RE: La Chaslerie

Cher Monsieur l'inspecteur général,

En y réfléchissant un peu plus, je vois un autre argument à prendre en compte dans la réflexion sur le bon parti à retenir quant à la hauteur de la porte principale du logis.

Voici à quoi je pense :

La fortune des LEDIN, propriétaires de la Chaslerie avant la Révolution a connu des hauts et des bas au fil des siècles. L'idée générale est qu'ils ont su progresser au sein de la noblesse grâce à la qualité de leurs alliances. A ce sujet, Eric YVARD est en train de déchiffrer des documents, jusque là inédits, précisant quel pouvait être leur niveau de vie à l'époque Transition retenue pour dater la porte litigieuse d'accès actuel au "salon de l'aile de la belle-mère".

On ne sait pas clairement à ce jour ce qui préexistait en 1598, date de construction du corps principal actuel du logis. Des indices donnent à penser que les deux tours rondes pourraient être antérieures, voire sensiblement antérieures. Il est sûr qu'au début du XVIIIème, une "aile en retour" du logis a disparu, sans doute à l'occasion d'un premier (?) incendie, ce qui a dû être un choc. Donc j'imagine que les propriétaires d'alors ont d'abord songé à panser cette plaie. Les techniques des carriers avaient évolué depuis 1598, le travail était plus "industriel" et on ne s'encombrait plus de chanfreins ouvragés. Mais on disposait d'un stock de pierres chanfreinées issues de l'aile disparue, de sorte qu'il a été facile de relever le linteau de la porte principale sans que la cicatrice ne se voie, ni en raison de la couleur des pierres, ni en raison de leur travail.

Outre cette disparition de l'"aile en retour", les années 1710 à 1760, époque où les LEDIN étaient prospères et y veillaient (par exemple en épousant les veuves de parents pour garder le contrôle de la charge de vicomte de Domfront), se sont traduites à la Chaslerie par d'importants changements du plan-masse :
- mur Sud avec son dôme, qui a permis de donner à la cour une forme fermée, nouvelle ici et inhabituelle dans le secteur,
- donc retrait de grilles au moins sur la façade Ouest du logis, désormais incluse dans cette cour,
- probable surélévation des écuries, avec la belle charpente mansardée due à Jean MIDY que nous savons, comme l'est la couverture plus simple de la "cave" voisine, élément de "standing" supérieur à celui de bâtiments en colombages,
- possible transformation du colombier pour loger le chapelain (?) ; malgré mes intuitions et mes recherches, je peine toutefois à le prouver.

Donc je me dis qu'il peut y avoir une cohérence historique, architecturale et psychologique ("standing" revendiqué) à ce que le linteau qui nous interroge ait été relevé comme on le voit et, surtout, l'ait été de façon cohérente avec le reste, congruente si l'on peut dire avec le nouveau "look" du manoir.

Durant la 2ème moitié du XVIIIème, la famille LEDIN était tombée en quenouille, le gendre principal, Louis-Marie de VASSY était le propriétaire de plus beaux châteaux. Donc, à la Révolution, il n'y avait plus dans les lieux qu'un préposé de ce VASSY, un dénommé GOUPIL, suffisamment malin pour savoir présenter la Chaslerie sous un triste jour aux experts commis pour la vente du Bien National, donc pour pouvoir en acheter une partie à vil prix.

C'est ce GOUPIL que je traque depuis un bon quart de siècle, car c'est un homonyme des très troubles frangins dont la fortune "considérable" a irrigué le proche secteur.

Bien cordialement,

PPF

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 28 janvier 2019 20:27
À : CORESPA
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : RE: La Chaslerie

Cher Monsieur l'inspecteur général,

Merci beaucoup pour votre message plein d'empathie et pour vos réflexions sur la porte principale du logis. Vous me demandez de répondre avec mes franchise et liberté habituelles aux deux questions que vous me posez. C'est ce que je vais tâcher de faire car, comme vous l'avez compris, cette réputation est loin de me déplaire.

1 - Sur la stratégie :
J'avoue ne pas avoir très bien saisi ce que cette notion recouvre sous votre plume. Je l'ai pourtant étudiée, s'agissant de ses applications dans l'entreprise ; c'était à "London Business School", les professeurs de cette matière étaient réputés parmi les tout meilleurs au monde mais je n'ai pas été convaincu, donc ai continué, à tort ou à raison, à assimiler la stratégie à du bla-bla.
Ceci étant, je vois bien ce qui a coincé avec mes deux derniers "architectes du patrimoine", MM. (...). C'est en réalité une affaire de gros sous (du moins relatifs). Ils trouvaient que je n'en avais pas assez (...).
Mais il ne m'appartient pas de refaire le monde même si la situation que je viens de décrire, si elle était confirmée par plus capable que moi, devrait appeler de profondes réformes dans ce domaine certes un peu particulier.
En fait, la bonne question, concrète et immédiate, que vous avez la grande pudeur de ne pas me poser, est de savoir combien je suis prêt à investir chaque année dans mon programme de restauration. C'est ce montant qui, par application des pourcentages en vigueur dans ladite corporation en situation de monopole, permet de déduire ce que mon chantier peut rapporter chaque année aux heureux tenants du titre, du moins ceux agissant à titre privé. Or, depuis que j'ai acheté la Chaslerie il y a plus de 27 ans, le montant de ma mise pour les travaux a été de l'ordre de (...) €/an. Désormais, je suis retraité de la fonction publique mais je peux faire en sorte de bénéficier de revenus locatifs à Paris, donc maintenir un train de travaux ralenti, certes, mais pas nécessairement dans de trop grandes proportions. Surtout, à l'horizon de 5 ans, mon relais devrait pouvoir être pris par mon aîné (c'est ce qui ressort de nos échanges les plus récents à ce sujet), ce qui serait de nature à permettre de donner un autre élan au chantier.
Donc, pour dire les choses simplement, je ne vois pas de problème "stratégique" sérieux, si du moins l'on accepte, comme j'ai eu le front de le suggérer, d'assimiler la stratégie à une question de sous.
Quant à mes priorités de travaux (ce qui est un autre volet de ce qu'on peut entendre par stratégie), elles vous sont connues. Je considère que deux questions critiques essentielles sont d'ores et déjà résolues, d'une part le choix du combustible (on devrait se chauffer par aquathermie), d'autre part la définition de ce que j'appelle l'"escalier en facteur commun de l'aile de la belle-mère" (tout ceci est documenté sur le "site favori"). La suite serait, tant que je resterais maître d'ouvrage, de donner la priorité aux points urgents connus (cf notamment mon courriel du 20 novembre dernier à M. (...), qui reprenait en les précisant les orientations que j'avais pensé lui avoir données par lettre du 10 avril), ainsi qu'à la restauration intérieure de la moitié Nord du logis (y compris la cage d'escalier et en y ajoutant les salles d'eaux du rez-de-chaussée du bâtiment Nord, à savoir cuisine, arrière-cuisine et cabinet de toilettes). Bien sûr, je ne m'interdirais pas de broder sur ce programme, notamment dans le colombier, en tenant compte principalement de la disponibilité d'artisans de qualité.

2 - Sur la porte d'entrée du logis :
J'apprécie énormément la proposition que vous m'avez présentée spontanément aujourd'hui.
Elle tient selon moi le meilleur compte des données disponibles sur l'histoire du bâtiment et les accidents qui l'ont affecté au cours des siècles. A ce sujet, je dois compléter votre information par la mention d'un incendie qui, selon moi, a détruit l'"aile en retour" (bâtie à l'intérieur de la cour actuelle, devant ce qui est ensuite devenu le "bâtiment Nord") au début du XVIIIème siècle, entraînant le rebouchage du "trou" avec "percement" de quatre fenêtres "modernes", aux chanfreins beaucoup moins beaux que ceux des autres fenêtres sur cour du logis, celles de la moitié Sud.
A ce titre, votre proposition comble une lacune, à mes yeux importante, de l'"étude préalable" de M. (...). Ce dernier n'avait en effet tenu aucun compte des observations que je lui avais présentées en temps utile à ce sujet, pas plus qu'il n'avait tenu le moindre compte de mes remarques sur les linteaux des fenêtres du 1er étage (alors que, sur ce dernier sujet, j'avais préparé à son intention une étude comparative inédite sur les manoirs du Domfrontais).
Car, outre leur monopole non contrôlé pénible à supporter par la "base", certains "architectes du patrimoine" semblent parfois avoir une si haute conscience de leur valeur qu'ils se bouchent les oreilles et les yeux quand de vulgaires maîtres d'ouvrage privés imaginent pouvoir enrichir leur réflexion avec de simples arguments de fait.
Ceci étant, pour justifiable historiquement qu'elle est, marquant à ce titre un très gros progrès par rapport à l'"étude préalable" en question, votre proposition mérite que j'y réfléchisse encore un peu. Le point qui me chiffonne à ce stade tient à l'habitabilité de (la manœuvrabilité dans) l'entrée du logis avec une porte à un seul battant : je craindrais que le passage vers le salon tienne un peu du slalom. Je signale à votre attention un argument historique qui me paraît intéressant : l'accès aux deux grandes pièces du rez-de-chaussée du logis se fait, à partir de l'entrée/cage d'escalier, par deux portes aux chanfreins de qualité et de grande hauteur, manifestement contemporaines du rehaussement du linteau de la porte principale (N.B. : Il demeure, vers la salle-à-manger, une porte plus basse, avec sa feuillure, qui doit dater de la construction de 1598).
Quoi qu'il en soit, et comme vous le relevez fort justement, la D.R.A.C. a eu la finesse de laisser la porte ouverte (c'est le cas de le dire) à une inflexion du programme de restauration des menuiseries extérieures du logis qui serait appliquée à propos de cette porte.
Donc la réflexion nouvelle à laquelle vous nous invitez est sans aucun doute opportune en l'état du dossier.
Je pense qu'un "architecte du patrimoine" digne de la confiance investie en lui par les pouvoirs publics lorsqu'ils ont légiféré sur ce monopole, aurait à cœur de réexaminer le dossier sur ce sujet, c'est-à-dire là où M. (...) a bâclé sa réflexion et là où M. (...) s'est contenté d'un survol parfaitement inconséquent à ce stade et cause d'une nouvelle perte de temps.

Cher Monsieur l'inspecteur général, je pense que ce courriel vous aura conforté dans vos impressions sur un chantier dont un précédent "architecte du patrimoine" avait dit, de mémoire, que le point le plus notable était "la personnalité du maître d'ouvrage".

J'espère surtout vous avoir été utile dans la mission que j'ai entendu vous confier dans l'intérêt du monument.

Bien cordialement,

PPF

P.S. : Vérification faite...

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De : CORESPA <yl-corespa@orange.fr>
Envoyé : lundi 28 janvier 2019 11:27
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : La Chaslerie

Cher Monsieur,

Je me plonge dans le dossier de La Chaslerie, avec l’excellent souvenir de notre première rencontre in situ, et de la découverte de la belle restauration - exigeante et sans concessions - que vous avez entreprise sur ce monument.
Je souhaite vous appeler aujourd’hui pour évoquer les questions stratégiques pour la suite de ce projet. Mais dès à présent, je me suis permis une analyse sur un élément majeur, dont l’état actuel de la réflexion - et de l’action - m'interroge : la porte d’entrée du logis, qui constitue le point focal du monument.
Je viens de vous envoyer par "We Transfer" l’état de cette réflexion, que je soumets à votre méditation.
Vous connaissez mieux que moi l’édifice, mais j’ai essayé d’avoir le regard que j’aurais eu si le dossier des menuiseries de La Chaslerie m’avait été posé en qualité d’inspecteur général … On ne se refait pas.
Je me doute qu’à la lecture de cet envoi vous réagirez avec toute la franchise et la liberté qui vous caractérisent. C’est ainsi que je conçois notre collaboration.

Bonne lecture, et au téléphone cet après-midi ?

Bien cordialement,

Yves Lescroart

(Fin de citation)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 8 Février 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Ferronnerie - Logis
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On se souvient que la dernière livraison de Roland FORNARI ne m'avait pas particulièrement enchanté.

Ce matin, Alexandre GURY, flanqué de deux compagnons (j'observe - sans en tirer de conclusion à ce stade - qu'ils sont tous trois barbus), est venu réparer les dégâts. Au passage, il m'a livré la petite grille d'aération que je lui avais commandée pour la salle-à-manger du logis :

8 février 2019.

8 février 2019.

Ceci me convient.

J'ai profité de l'occasion pour lui demander d'inverser le sens de rotation de la potence achetée à Xavier pour la cheminée de la salle-à-manger.

Enfin, Alexandre et ses compagnons se sont mis à l'ouvrage :

8 février 2019.

Ils sont beaucoup mieux équipés que Roland car pourvus d'un matériel de forge électrique et portatif :

8 février 2019.

8 février 2019.

8 février 2019.

8 février 2019.

P.S. : Le travail s'est poursuivi l'après-midi...

8 février 2019.

... et le résultat final me satisfait :

8 février 2019.

A noter qu'Alexandre a déjà posé des jalons en vue de réaliser des grilles pour clôturer les allées de notre manoir favori.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 20 février 2019 20:28
À : CORESPA
Cc : C.F. ; T.F. ; (...)@culture.gouv.fr
Objet : RE: Chaslerie contrat de maitrise d'oeuvre

Cher Monsieur l'inspecteur général,

Merci pour votre courriel.

Je tiens absolument à ce que, s'il doit y avoir une suite avec (...), celui-ci s'engage fermement et simultanément (coût + délai pour la fourniture des demandes d'autorisations) à propos des autres postes que je vous ai signalés. Que nous appelions ceci "bons de commande" ou ce qu'on voudra ne m'importe pas. Echaudé comme je l'ai été par son attitude face aux entreprises, notamment par son absence totale de suivi malgré ses engagements écrits répétés, je ne tiens pas absolument (ceci peut être compris comme une litote) à ce qu'il intervienne en aval des demandes d'autorisations requises par les textes (...).

Autrement dit, la réduction de 30 % pour les menuiseries (qui, soit dit en passant, est loin de compenser ce que le prédécesseur de (...) a pompé en véritable goinfre) ne me satisfait pas si concomitamment il n'y a pas d'engagement clair, ferme et chiffré sur au moins le noyau dur des points signalés comme urgents (cf cette porte entre l'arrière-cuisine et l'arrière-cour) ou prioritaires (cf la poutraison du plafond de la chambre du 1er étage de la moitié Nord du logis).

Je vous prie de bien vouloir considérer que je n'entends pas démordre de cette position qui me semble raisonnable et normale en l'état du dossier.

Si (...) n'accepte pas ceci, c'est-à-dire s'il ne veut s'engager que sur un "bon de commande" à la fois, en commençant bien entendu par le plus juteux pour lui, celui (même après cette réduction) relatif aux menuiseries du logis, en persistant ainsi à refuser de prendre ces engagements clairs et fermes sur les autres points signalés, alors il n'y aura aucune suite avec lui (...).

Donc, sans autre débat, je souhaiterais que, dans ce cas, nous passions au volet 2 de la mission, à savoir le changement d'architecte du patrimoine.

Bien cordialement,

PPF

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De : CORESPA <yl-corespa@orange.fr>
Envoyé : mercredi 20 février 2019 14:16
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : Chaslerie contrat de maitrise d'oeuvre

Cher Monsieur,

Je relis le contrat de maîtrise d’œuvre qui vous a été proposé par (...).

C’est un "marché à bons de commande, par tranche de travaux engagés".

Il vous revient de passer des bons de commande spécifiques pour chaque opération bien définie.

Dans le cas de la restauration des menuiseries, une partie des missions de maîtrise d’œuvre a déjà été réalisée par M. Maffre.
On peut considérer que les 2 premiers éléments de mission (Art. 5.3)
- Etudes d’avant-projet sommaire
- Etudes d’avant-projet définitif
sont déjà disponibles, et représentent 30% de la rémunération de la maîtrise d’œuvre.

On peut considérer que la mission de (...) sur les menuiseries commence au 3e élément : Etudes de projet
et se poursuivent jusqu’à l’assistance aux opérations de réception, auquel il est souhaitable d’ajouter la remise du DOE (Dossiers des Ouvrages Exécutés bien utile pour conserver la mémoire de l’édifice.).

Ce n’est donc pas le taux de (...)% qui me semble devoir s’appliquer sur cette mission « Menuiseries », mais une rémunération globale logiquement diminuée des 30% déjà réalisés.

Bien cordialement,

Yves LESCROART

(Fin de citation)
De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : vendredi 22 février 2019 16:00
À : CORESPA
Cc : (...)@culture.gouv.fr; C.F. ; T.F.
Objet : RE: Chaslerie contrat de maitrise d'oeuvre

Cher Monsieur l'inspecteur général,

La proposition que vous me présentez n'est pas acceptable par moi pour les raisons déjà explicitées dans mes courriels précédents.

Si (...) ne veut signer qu'un bon de commande relatif aux menuiseries extérieures, je vous prie donc, sans débat supplémentaire comme déjà indiqué, de lui trouver un successeur.

Bien cordialement,

PPF

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De : CORESPA <yl-corespa@orange.fr>
Envoyé : vendredi 22 février 2019 15:07
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : Re: Chaslerie contrat de maitrise d'oeuvre

Cher Monsieur,

Je partage pleinement votre souci d’exigence sur les coûts et les délais, et le souhait de ne pas retarder davantage les travaux en attente.

Le contrat de maîtrise d’œuvre proposé par (...) définit le cadre général de l’intervention, et les bons de commande successifs correspondant à chaque tranche de travaux permettent de cadrer précisément les coûts et les délais.

Ce projet de contrat de maîtrise d’œuvre est en effet un peu touffu - en raison de la présence de missions qui ne sont pas d’actualité sur ce dossier - et mériterait d’être élagué, mais l’important est d’être (ou non) d’accord avec
- le taux d’honoraires (5.2)
- la répartition de la rémunération par élément de mission (5.3)
- le mode de révision du montant des honoraires (5.5)

Pour tenter d’avancer, je vous ai préparé l’esquisse du 1er bon de commande pouvant s’appliquer aux menuiseries du corps de logis, auquel vous pouvez ajouter des prestations complémentaires relatives aux interventions mineures en menuiserie les plus urgentes, et ne nécessitant pas de nouvelle autorisation. C’est seulement un document de ce type qui permettra d’obtenir le suivi efficace et rigoureux des opérations que vous êtes en droit d’exiger.

Je ne pense pas possible d’inclure dans les « travaux complémentaires » la question de la poutraison de la chambre de l’étage. Le sujet est assez complexe, car il comporte vraisemblablement une intervention de couverture, puisque ces poutres prennent l’eau semble-t-il. Le changement éventuel du sens de cette poutraison impliquerait une modification de la charpente de la toiture, qui est actuellement vicieuse puisque l’arbalétrier de croupe vient buter dans le conduit de cheminée, lui-même dans le vide.... Cette intervention rend indispensable une étude technique particulière.

Enfin, il est évident que si (...) ne se conforme pas à ce mode opératoire, il faudra se tourner vers un autre maître d’œuvre habilité à travailler sur un MH classé.
Mais les architectes « sérieux » hésitent à travailler sans un contrat définissant très clairement les devoirs respectifs de la maîtrise d’œuvre et de la maîtrise d’ouvrage. Compte tenu de ce que j’ai pu observer des compétences techniques de (...), et des suggestions intéressantes apportées dans le parti d’aménagement de l’aile ouest, je pense souhaitable qu’il puisse mener à son terme la restauration des menuiseries, sur lesquelles il s’est à mon avis penché avec intelligence.

Le sujet de la restauration des intérieurs ISMH pourra ensuite se poser en d’autres termes.

Bien cordialement,

Yves LESCROART

(Fin de citation)