Ferme et son fournil

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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En cette fin de matinée, après avoir dégagé la place, Pascal a placé la 3ème pierre du piédroit de gauche de la cheminée de la ferme. Il souhaitait la raccourcir pour ne pas risquer d'empiéter sur l'embrasure de la porte voisine mais je l'ai refusé. Finalement, il semble que nous n'aurons même pas besoin de déplacer cette porte :

27 avril 2011, pose de la 3ème pierre du piédroit gauche de la cheminée de la ferme.

Ce soir, le chantier n'a guère avancé...

27 avril 2011, le chantier ce soir...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 28 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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Pascal se prépare ce matin à installer le corbeau gauche de la cheminée de la ferme :

28 avril 2011, emplacement du corbeau gauche de la cheminée de la ferme, vu du futur petit salon.

L'envers du décor est également prêt :

28 avril 2011, l'envers du décor, l'emplacement du corbeau gauche vu de la future cuisine.

Voici d'ailleurs l'animal, sur lequel on aperçoit les coulées du magma en fusion :

14 avril 2011, le corbeau gauche au sol.

Pascal lui rogne d'abord la queue des quelques centimètres qui excèderaient l'épaisseur du mur puis, avec l'aide de Bernard, le dépose à sa place :

28 avril 2011, pose du corbeau gauche (début).

28 avril 2011, pose du corbeau gauche (suite).

28 avril 2011, pose du corbeau gauche (fin).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 29 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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A la reprise du travail ce matin, Pascal va compléter de grès le mur du foyer :

29 avril 2011, la cheminée à la reprise du chantier.

Ensuite, il terminera l'âtre.

Pour ce qui concerne le linteau, je lui ai dit qu'il y avait désormais 55 chances sur 100 qu'on le réalise en chêne. Il va cependant passer au "kärcher" des granits de mes stocks, pour voir si leur couleur serait compatible avec la cheminée, auquel cas nous pourrions y tailler des sommiers, avec l'idée d'y positionner alors le linteau acheté le 31 mars dernier à Sainte-Opportune.

Voici donc une cheminée qui, en moins d'un mois, aura été découverte sur un site internet, achetée, déménagée en morceaux et remontée dans la ferme de la Chaslerie. Je trouve que, somme toute, nous n'avons pas perdu trop de temps.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 29 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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La cheminée de la ferme, en cette fin de semaine :

29 avril 2011, la cheminée de la ferme.

Je trouve que les dalles de granit achetées à Tinchebray se marient impeccablement avec les morceaux de cheminée trouvés à Sainte-Opportune, donc je ne regrette pas de les avoir employées pour la restauration de ce foyer.

Il reste désormais à poser la 3ème et dernière pierre de l'âtre (je rappelle que le sol fini de la pièce et la surface supérieure de l'âtre seront au même niveau) et, surtout, à trouver une solution pour le linteau.

La semaine prochaine, Pascal devrait commencer à remonter le mur Est du futur petit salon, béant depuis un bon mois (voir mon message du 25 mars dernier, sous cet onglet).

Nous en profiterons pour placer le potager sous la fenêtre...

30 avril 2011, le potager et sa fissure sur le dessous.

... et, entre la porte et la fenêtre de cette façade Est, un vieil évier ébréché de granit exhumé du stock de vieux matériaux hérités du "Mahatma" du Passais.

30 avril 2011, l'évier à replacer, au milieu de vieux matériaux.

La longueur de son canal d'évacuation est compatible avec l'épaisseur du mur ; il pourra donc trouver une nouvelle vie en servant désormais de vide-poche.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 2 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Terrassement - Ferme et son fournil
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Pendant que Pascal retaillait à la disqueuse la troisième pierre destinée à l'âtre de la ferme, Sébastien LEBOISNE est passé prendre les mesures du linteau et des sommiers en bois, afin de préparer son devis.

2 mai 2011, Sébastien et Pascal au pied du mur à remonter (façade Est de la ferme).

J'ai demandé à Sébastien de prévoir une étagère et un râtelier, comme les cheminées en étaient pourvues autrefois. Nous avons précisé les dimensions des pièces de chêne à utiliser ainsi que le profil des chanfreins.

2 mai 2011, les chanfreins formant l'avaloir de la cheminée de la cave de la Chaslerie.

En fin de matinée, l'âtre est achevé :

2 mai 2011, la 3ème pierre de l'âtre est posée.

Cet après-midi, Pascal terrassera la base du mur Est de manière à y couler une fondation en béton.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 2 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Ferme et son fournil
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Ce soir, la fondation de la partie de la façade Est de la ferme en cours de restauration a été recreusée...

2 mai 2011, la fondation de la façade Est de la ferme.

... et la semelle de béton a été coulée :

2 mai 2011, la semelle de la façade Est de la ferme.

Le remontage de la maçonnerie va donc pouvoir s'effectuer convenablement.

Pour ce qui concerne le potager, Pascal et moi avons choisi les granits qui en formeront le foyer.

Guy HEDOUIN
rédigé le Lundi 2 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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Bonsoir,

De retour sur nos terres normandes, j'ai lu votre prose, je pense au vu de la qualité du montage de la cheminée, deux sommiers et un linteau seraient mieux.

Il est dommage que vous ne fassiez point affaire avec M. ROBERT.

Je vous joins quelques photos de mes pérégrinations. En vous souhaitant une bonne soirée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 4 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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Le chantier à sa reprise ce matin :

4 avril 2011, après un jour de maçonnerie sur la façade Est de la ferme.

Pour le seuil de la porte extérieure du futur petit salon, Pascal a réutilisé une pierre en grès qui servait antérieurement à une porte sur la façade Ouest du bâtiment. Le haut de cette pierre indique ce que sera le niveau du sol dans ce futur petit salon :

4 mai 2011, une vue imprenable sur le manoir.

A ce stade du chantier, il va être temps, aujourd'hui sans doute, de reconstituer le potager...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 4 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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Hier après-midi, je me suis promené à la "foire de Paris". Un exposant était tout heureux de me montrer ses pavés de granit dont les 2 cm d'épaisseur lui paraissaient un gage de sérieux et de solidité.

Voici, par comparaison, le type de granit que j'utilise pour la restauration de la ferme. Celui-ci formera l'âtre du potager. Ce sont les mêmes pierres, achetées à Tinchebray, qui ont été réutilisées pour le foyer de la cheminée remontée ces derniers jours :

4 mai 2011, pose de l'âtre du potager.

On peut ainsi vérifier que l'ostrogoth de la foire et moi, nous ne boxons pas tout à fait dans la même catégorie.

Mais qui en doutait ?

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 4 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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Pour ne pas laisser les visiteurs du site sur leur faim, voici où en est rendu ce soir le remontage du potager :

4 mai 2011, le potager en cours de remontage.

Demain, vous pourrez l'utiliser pour faire la cuisine. Promis !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 5 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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En visitant le chantier ce matin, je m'aperçois que Pascal n'a pas suivi mes instructions sur la hauteur du potager. Le plan de travail sera à 90 cm du sol, ce qui est trop haut d'une bonne douzaine de centimètres. Même les cuisinières contemporaines sont plus basses. Je ne vois donc pas comment une petite grand-mère d'autrefois aurait pu mitonner un bon petit plat à une telle altitude, c'est absurde. J'avais pourtant donné des instructions précises à Pascal qui me répond ne pas comprendre comment il les a oubliées.

Comme je le paye à l'heure et non à la tâche, je vais devoir me contenter de cette reconstitution ratée à mes yeux. Je trouve cela désagréable, ce n'est pas de la belle ouvrage.

P.S. : Je n'ai jamais aimé le travail qui n'est ni fait, ni à faire. A 10 h 15, j'ai donc demandé à Pascal, faute de meilleure solution, de démonter sa maçonnerie d'hier pour placer le potager 15 cm plus bas.

Ce soir, le problème de la hauteur du potager est réglé :

5 mai 2011, le potager est arrivé à la bonne place.

Quant à la porte extérieure du futur petit salon, à l'Est de la ferme, elle sera aussi large que celle de la cuisine-salle à manger, au Sud, soit un peu plus d'un mètre :

5 mai 2011, 3ème jour de remontage du mur Est de la ferme.

J'espère que le jeune Wally aura le loisir d'apprécier un jour le petit nid douillet que son père lui concocte...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 6 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil - Anecdotes - Désultoirement vôtre !
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En restaurant le potager de la ferme, je pense à ma grand-mère Julietotte qui me cuisinait avec amour, sur son vieux réchaud à sciure, des régals d'escargots quand je revenais d'Afrique ou bien de Saint-Céré pour passer quelques jours de vacances chez elle, à Saint-Sulpice-la-Pointe.

Ce matin, ma petite Julietotte serait heureuse de trouver le potager en ordre de marche :

6 mai 2011, le potager à côté de l'évier.

Mais je m'aperçois qu'une fois lavé au kärcher, l'évier, que vient de déposer le tracteur, est d'un bleu trop prononcé et jure avec le granit roux du potager.

Donc retour à l'envoyeur, on trouvera bien à cet évier un autre point de chute ! Je demande à Pascal d'aménager une sorte de niche à la place libérée, afin que ma Juliettotte puisse y ranger à portée de main un peu de son habituel fatras ménager.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 6 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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La confection de la niche décidée ce matin a freiné Pascal. Il fait cependant des progrès puisqu'il a pensé tout seul à faire arriver l'électricité dans cette niche, à toutes fins utiles. Voici donc où en est rendu le chantier de la ferme en cette fin de semaine :

6 mai 2011, j'imagine que Juliettotte serait heureuse ici...

6 mai 2011, la façade Est du future petit salon de la ferme.

Nous êtions sans nouvelles de Roland BOUSSIN depuis plus de deux mois.

Il est repassé cet après-midi à la Chaslerie, accompagné de son gendre blessé à la main par une grosse écharde de sapin. Nous avons discuté des difficultés de la conjoncture et fini par trouver un accord sur son dernier devis.

Il devrait donc revenir le 23 mai prochain pour commencer à poser la charpente restaurée du fournil de la ferme. Nous étudierons dans la foulée comment restaurer la charpente de la ferme, tant à hauteur du futur petit salon (où il faudra changer la ferme, les arbalétriers et les sablières - rien de moins -) qu'à celle de l'extension Sud du bâtiment (afin de lui redonner son aspect initial de longère).

N.B. : Roland BOUSSIN m'a dit des choses intéressantes sur la façon de maçonner les conduits de cheminée. Il faut en effet comprendre que l'air froid qui descend par le conduit de cheminée doit être renvoyé vers le ciel par l'air chaud du foyer. Il y a donc un système de chicane à prévoir pour que l'air froid puisse être dévié dans sa chute et soulevé par le courant ascensionnel d'air chaud. Il semble donc que Pascal - qui prétend que les arrivées d'air frais qu'il a prévues en bas du foyer devraient suffire - pourrait ne pas échapper à la reprise de l'ensemble du conduit de cheminée afin d'y inclure une telle chicane. Il me semble cependant que se poserait la question de la compatibilité de ces bouches d'air froid avec la chicane : ces systèmes ne se contrarieraient-ils pas ?

Dans l'ouvrage "Le tirage des cheminées à feu ouvert" par J.L. LOUVIERE, paru chez Massin, je trouve cette coupe d'une cheminée dont le foyer fait 1,50 m de haut, et qui pourrait constituer le schéma de la chicane dont m'a parlé Roland BOUSSIN :

Coupe d'une cheminée dont le foyer a 1,50 m de haut.

Or, à la Chaslerie, tous les conduits de cheminée sont à peu près verticaux et aucun ne comporte ce genre de chicane. Il est vrai que les seules cheminées que j'y aie vu fonctionner, celle de la salle à manger du logis et celle de la ferme, tirent très mal. A la ferme, toutes les photos de la poutre au plafond du futur petit salon mises ici en ligne montrent d'ailleurs que cette poutre est noire de suie, comme l'étaient les solives démontées. Dans le logis, j'attribuais ce mauvais fonctionnement à un bidouillage supplémentaire du génie des Carpates mancelles, le cher Tonton que l'on sait. Dans le souci d'implanter la cheminée de Mebzon au 1er étage, ce dernier avait divisé le conduit en deux, en utilisant des matériaux de mauvaise qualité dont chaque hiver ramène au sol des brouettées...

Donc problème : pourrons-nous nous contenter des bouches d'air de Pascal ou bien faudra-t-il rebâtir le conduit en arrière de l'actuel, quitte à oublier le déflecteur à 15° ?

A dire vrai, je militerais volontiers pour la reconstruction du conduit car cela me garantirait son étanchéité, ce qui est loin d'être le cas actuellement. Resterait alors à voir comment traiter la question de l'étranglement de 20 cm en haut de l'avaloir.

Il faudra regarder ces questions de près, en considérant le schéma précédent comme un optimum et en nous interrogeant, sur le papier, sur la circulation des différents courants d'air que nous tâcherons d'organiser.

@ Mr T. :

Je reviens sur mon message du 27 avril dernier (sous cet onglet) à propos du mauvais assemblage des poutres et solives au rez-de-chaussée du colombier.

Aurais-je été injuste avec le combattant suprême des prairies, cher à notre neveu favori ?

Le fait est que je trouve dans "La maison ancienne, construction, diagnostic, interventions" par Jean et Laurent COIGNET chez Eyrolles de quoi préciser mes appréciations sur les "plafonds à la française" :

Extrait de la page 61 de l'ouvrage en question.

On voit ainsi qu'au rez-de-chaussée du colombier, nous avons une mauvaise "juxtaposition des solives en appui direct" (schéma 1 D) là où je recommanderais plutôt un "appui sur des lambourdes en moises liaisonnées à la poutre" (schéma 2 B), voire encore mieux, un "appui par tenons et mortaises sur des lambourdes liaisonnées à la poutre" (schéma 2 A).

Qu'en dis-tu, Môssieu Bibo ? (bis)
Bonjour,

Avec votre cheminée, vous voilà parti dans un vaste problème où j'imagine que votre connaissance parfaite des coniques va sûrement vous aider.

Tout d'abord ma réflexion par l'observation, toutes les cheminées de ma région, qu'elles soient modestes ou de manoir, avaient un conduit droit. En des temps reculés, le problème de tirage ne se posait pas, car même en hiver, bien souvent la porte était ouverte. Et si la porte était fermée, dans le haut jour, il y avait le viquet que l'on pouvait ouvrir.

Lorsque j'ai réhabilité la cheminée de ma salle à manger, j'ai prévu deux prises d'air extérieur ; elles sont absolument inefficaces. Voici ce que je constate lorsque je fais du feu, les gaz chauds s'élèvent contre la paroi du mur de la cheminée ; arrivés vers le haut, ils se refroidissent et redescendent à l'opposé. Selon la pression qu'il y a dans la pièce, bien souvent la fumée ressort sous le manteau. Dans ce cas si j'ouvre la porte, la pression maintient cette fumée bien plus haut.

Toutes ces théories sont bien jolies, mais là, chaque cas est particulier. La hauteur de la cheminée, la section du conduit, le volume d'air de la pièce, les vents dominants et j'en oublie sûrement, sont des paramètres à prendre en compte et l'âge de capitaine....

Prenez le temps de la réflexion.

Bonne journée !

Devant le manoir, dans l'avant-cour, l'herbe commence à dessécher ; on se croirait en plein été.

Depuis ma précédente observation relatée sous cet onglet le 21 avril dernier, le niveau de l'eau a encore baissé de 17 cm dans le puits de la ferme, soit en moyenne 1 cm par jour.

Lors de sa récente visite, Thierry BOURRE m'a toutefois indiqué qu'il n'y avait encore aucun danger pour nos plantations.