Ferme et son fournil

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 7 Septembre 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Ferme et son fournil
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L'équipe de Roland BOUSSIN poursuit son travail sur le fournil de la ferme :

7 septembre 2011, le côté Sud du fournil de la ferme.

Roland a souhaité modifier la découpe de la couverture du four et je pense qu'il a eu raison, l'aspect en est ainsi rendu moins agressif, plus enveloppant :

7 septembre 2011, le fournil de la ferme vu du Nord-Ouest ; en aperçoit Igor en train de rampanner le cylindre du four.

Régis me dit que la couverture de ce bâtiment pourrait être achevée ce vendredi.

7 septembre 2011, Régis en train de placer les premières tuiles sur le four du fournil de la ferme.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 7 Septembre 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Sculpture - Cave - Ferme et son fournil
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Dans la niche située sur le pignon Est du fournil de la ferme, Igor a replacé la statue inrestaurable que l'on sait. Il l'a solidement arrimée :

7 septembre 2011, la statue non identifiée a retrouvé sa place sur le fournil de la ferme.

Pendant qu'il rampanne le four du même fournil, Valentin a commencé à poser le torchis sur la "maison de Toutou" (ou annexe de la cave) :

7 septembre 2011, début de la pose du torchis sur la

Notre voisin Claude FAVERIS a bien voulu nous prêter sa plateforme en béton pour y mélanger l'argile et la paille sous les roues d'un tracteur et je l'en remercie. J'aime beaucoup voir enfin la couleur de l'argile locale entre les colombes laissées à l'air libre depuis trop d'années. Mais cette vision ne durera pas puisque j'ai prévu de faire recouvrir le torchis de chaux de tous les côtés, du moins extérieurement, ce dont Igor et Valentin se chargeront à leur retour de congés.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 8 Septembre 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil
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Le fait de travailler à deux aide beaucoup Igor et Valentin pour poser le torchis. Valentin prépare les torches et les dispose à cheval sur les liteaux tandis qu'Igor les écrase en les croisant à l'intérieur du bâtiment :

8 septembre 2011, travail sur le torchis de la

Ceci dit, je m'aperçois que mes prévisions étaient encore une fois trop optimistes. Alors que je pensais que, ce soir, ils en auraient fini avec l'appentis de la cave comme avec son annexe, ils n'ont en fait traité que trois quarts de l'annexe et rien sur l'appentis. Ils poursuivront donc à leur retour de congés.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 11 Septembre 2011
Journal du chantier - Charpente-couverture - Ferme et son fournil - Animation, fêtes, visites - Vie des associations
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Non, l'entreprise BOUSSIN n'a pas réussi à achever avant le week-end la restauration de la couverture du fournil de la ferme ; en effet, il reste à poser la plupart des tuiles sur le four :

10 septembre 2011, le four du fournil de la ferme.

J'observe en outre que les solins n'ont pas la bonne couleur ; ils sont trop gris et pas assez crême ; j'ai donc demandé à Roland BOUSSIN de corriger. L'ensemble de la couverture du fournil, four inclus, devrait cependant être terminé cette semaine, donc en temps utile avant les "Journées du patrimoine 2011".

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 16 Septembre 2011
Journal du chantier - Charpente-couverture - Menuiserie - Ferme et son fournil
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Enfin, le fournil de la ferme est débarrassé de ses échafaudages ! Il m'apparaît ce soir comme un navire qui viendrait d'être remis à flot après un très long séjour en carénage :

16 septembre 2011, les travaux de restauration de la couverture du fournil de la ferme sont enfin terminés !

Quant à la couverture du four, elle me semble réussie :

16 septembre 2011, le four du fournil de la ferme, vu du Sud.

Il y a bien quelques points de détail qui me chiffonnent encore mais j'espère que Roland BOUSSIN apportera les corrections nécessaires dans les meilleurs délais.

A ce stade, ce bâtiment attend le retour de M. DUVEAU, le menuisier, pour en parachever la mise hors d'eaux. Ce devrait être ici la prochaine étape.

Pour ces journées du patrimoine 2011, j'avais espéré que Roland FORNARI aurait enfin posé les grilles promises de longue date. Une fois de plus, il n'a pas tenu le calendrier convenu, ce qui pourrait devenir agaçant.

Il y a un an, de mémoire, j'avais également imaginé que la restauration de l'allée principale du manoir serait bien avancée aujourd'hui. Or, de ce côté-là, rien n'a été fait d'autre que l'entretien courant. J'ai été freiné dans mon élan par la perspective de devoir monter un dossier administratif, ce qui me casse toujours les pieds, et particulièrement lorsque, comme ici, cela paraît complètement incongru.

Je me garderai donc d'imaginer dans quel état je souhaiterais que le chantier soit rendu dans un an. On verra bien. Après tout, nous sommes entrés dans une période de forte incertitude économique. Ce qui est sûr, c'est que programme de restauration de la Chaslerie en sera nécessairement affecté.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 30 Septembre 2011
Journal du chantier - Administration - Ferme et son fournil - Murs divers
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Très étonnante conversation téléphonique cet après-midi avec Anne CHEVILLON, l'architecte des bâtiments de France en charge du service départemental d'architecture à Alençon. Il semblerait en effet que certains membres, au demeurant sympathiques, de l'administration des affaires culturelles considèrent désormais que la ferme de la Chaslerie et ses dépendances ne sont pas inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. De même, le classement parmi les monuments historiques des vestiges du mur Ouest de la douve Nord serait également contesté.

Dès que j'aurai retrouvé l'usage de mon scanner, je mettrai ici en ligne ma réponse formelle à cette correspondante. Je diffuserai à cette occasion la copie de documents pertinents.

Voici le courriel que j'ai adressé à la responsable du service des bâtiments de France à Alençon. Je le cite ici car il est bon que les tiers qui consulteraient éventuellement ce site aient, sur la question de la protection de la Chaslerie au titre de la législation sur les monuments historiques, toutes les données du dossier. Je précise que ce rappel ici aura également pour avantage - et ce n'est pas le moindre - de permettre à tous ceux qui en auraient besoin (et pour commencer, moi, mes fils, mes successeurs) de retrouver ces documents importants dispersés dans diverses chemises pas toujours bien rangées, en tout cas à la Chaslerie.

(début de citation)

Madame,

Comme je vous l'ai signalé vendredi, il ressort de contacts avec vos collaborateurs qu'il semble exister un débat quant à la bonne compréhension de l'extension de la protection au titre des M.H. sur le manoir de la Chaslerie. Cette question est bien entendu très importante pour la poursuite du programme de restauration du manoir puisqu'elle emporterait des conséquences négatives si l'interprétation restrictive était fondée.

Je me suis donc replongé dans mes dossiers et suis en mesure de vous communiquer la copie de documents officiels montrant que l'information de vos services semble incomplète et que, par voie de conséquence, leurs conclusions, telles qu'elles me parviennent, seraient à corriger.

Comme vous le savez, la protection de la Chaslerie est intervenue en trois étapes :

1 - Par arrêté ministériel du 2 novembre 1926, l'ensemble du manoir, de ses dépendances et des murs alentours a été inscrit à l'I.S.M.H. A l'époque, l'administration ne se livrait pas à une énumération ponctuelle des parties protégées ; elle se bornait le plus souvent à protéger un ensemble ; en particulier, il était entendu que, dans ce cadre et sauf mention contraire, toute protection relative aux extérieurs valait également pour les intérieurs ; seules les pièces préparatoires de l'arrêté explicitaient, dans la meilleure des hypothèses, l'extension de l'arrêté.

C'est ce qui s'est passé à la Chaslerie, à l'initiative d'Edouard HERRIOT, président du conseil, qui avait découvert le manoir lors d'une cure à Bagnoles et en a rendu compte dans son ouvrage "Dans la forêt normande". Je me suis procuré à Paris, dans les services de la direction du patrimoine, la "description sommaire du monument" datant d'août 1923, qui constitue la seule pièce explicative de l'arrêté de 1926, pièce dont je vous transmets ci-joint la copie :

Page 1 du rapport préparatoire à l'arrêté de 1926.

Page 2 du rapport préparatoire à l'arrêté de 1926.


On constate que :
- les dépendances situées à l'Ouest du manoir, qualifiées de "fermes" sont bien citées sur ce document ; à ce seul titre, on peut donc affirmer que les bâtiments de la ferme de la Chaslerie sont inscrits à l'I.S.M.H., tant pour leurs extérieurs que pour leurs intérieurs ;
- de même, le jardin est cité, donc protégé, étant entendu qu'il est décrit comme étant "circonscrit de trois côtés par un fossé de dix mètres de largeur et de deux à trois de profondeur" (il n'avait pas dû être curé depuis longtemps) ; à ce seul titre, ce que nous appelons aujourd'hui la terrasse et le "Pournouët" sont protégés, y compris les douves qui les entourent et les murs qui les délimitent.

2 - Par arrêté préfectoral du 26 octobre 1993, l'inscription à l'I.S.M.H. a été étendue à l'allée principale du manoir.

A l'occasion de cet arrêté, la D.R.A.C. de Caen a récapitulé sur un plan (dont copie jointe), qu'ils m'ont communiqué, l'implantation des protections au titre des deux premiers arrêtés :

Plan annexé à l'arrêté de 1993.


3 - Par arrêté ministériel du 4 juillet 1995, un certain nombre de parties inscrites à l'I.S.M.H. en 1926 ont vu leur degré de protection augmenté par classement parmi les monuments historiques ; à cette occasion, aucune des parties précédemment inscrites et qui n'ont pas été classées n'a vu sa protection diminuer.

Ainsi, "la terrasse située à l'est du manoir supportant l'ancien jardin avec ses murs de clôture et de soutènement, ses douves et le bief situé à l'angle nord-est ainsi que le bief amont" ont été classés parmi les monuments historiques. La ferme et ses dépendances n'étant pas évoqués dans ce dernier arrêté demeuraient donc inscrites au titre de l'arrêté de 1926 :

Page 1 de l'arrêté de classement de 1995.

Page 2 de l'arrêté de classement de 1995.


Comme la situation devenait complexe, Mme SINCE, qui avait instruit le classement, a récapitulé les niveaux de protection sur le plan joint (fourni ici, pour des raisons techniques, en deux pages mais mon original tient en une) :

Plan annexé à l'arrêté de 1995 (moitié gauche).

Plan annexé à l'arrêté de 1995, moitié droite.

Ce plan a d'ailleurs permis de corriger certaines imprécisions du plan de 1993. Tel qu'il se présente, il constitue un document officiel de la D.R.A.C. et montre sans ambiguïté que :
- la ferme et toutes ses dépendances (même celles en colombages qui avaient dû être démontées compte tenu de leur dangerosité suite à l'incurie de précédents occupants) sont inscrites à l'I.S.M.H.;
- le classement parmi les M.H. couvre la totalité de l'espace colorié en rouge sur le plan, à l'est du manoir, en particulier l'intégralité des fossés des douves et toutes les maçonneries attenantes (y compris celles dont l'existence n'était plus, à de minimes vestiges près, qu'un souvenir avant que je ne m'en préoccupe).

C'est dans le cadre de cette protection ainsi entendu que je veille à restaurer le manoir de la Chaslerie et l'ensemble de ses dépendances et maçonneries. Il est connu et, je pense, apprécié, que je le fasse de façon parfaitement transparente puisque tous détails sont fournis en temps réel sur un site internet ouvert au public.

C'est en particulier dans ce cadre que j'ai sollicité, à ce stade verbalement mais en obtenant un accord de principe de vos collaborateurs ("réservation de crédits"), des subventions de l'Etat pour :
- une étude préalable que je souhaite confier à Mme Lucyna GAUTIER et qui couvrirait, entre autres, la restauration de la ferme de manière à lui redonner son aspect initial de longère (j'attends encore le dernier devis de Mme GAUTIER qui a été freinée par les échos qu'elle entendait chez vous sur la protection de la ferme ainsi que de sa grange détruite, après restauration, par la tempête de 1999) ;
- la restauration de ce que j'appelle "le mur Ouest de la douve Nord" ; or il se trouve que je me suis rendu compte dernièrement du fait que le cubage de maçonnerie à restaurer sur ce mur serait très sensiblement supérieur à celui du mur Ouest de la douve Sud (sur la base de l'expérience duquel j'avais formulé ma première demande) ; j'ai donc recontacté vos services dès que je m'en suis aperçu, voici environ un mois, et, là encore, j'ai obtenu l'information qu'une seconde tranche de crédits serait programmée pour 2012.

Ceci étant, il n'est pas clair pour moi de savoir si la restauration du mur Ouest de la douve Nord est dispensée ou non de l'intervention d'un architecte. Lucyna GAUTIER, qui a pris l'attache de vos services, me dit que son intervention n'est pas nécessaire. Le fait est qu'il n'y a pas eu d'architecte pour la restauration du mur Ouest de la douve Sud, ni d'ailleurs pour la restauration du mur de terrasse ; pourtant, j'avais obtenu des subventions de l'Etat à l'époque.

Au total et en résumé, je vous prie de bien vouloir :
- me confirmer que les informations que je vous ai rappelées ont bien ôté de votre esprit tout doute sur l'extension de la protection de la Chaslerie, c'est-à-dire en particulier sur les faits que la ferme et inscrite et le mur classé ;
- m'indiquer si, pour la restauration du mur, je peux réglementairement me passer d'un architecte ;
- me confirmer que je peux vous adresser sans tarder, sur la base de nos derniers entretiens avec vos services, une demande de subvention pour la première tranche de restauration du mur Ouest de la douve Nord.

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes salutations distinguées.

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

N.D.L.R. : Pour la commodité de lecture de ce message, j'ai inséré les documents invoqués dans le corps du texte alors qu'ils sont simplement annexés à mon courriel.

Il faut enfin savoir qu'en plus des documents que j'ai reproduits ici, il y en a d'autres que je n'ai pas encore cités afin de ne pas allonger inconsidérément mon message.
Il ressort de ma dernière conversation téléphonique avec le service des bâtiments de France à Alençon qu'on n'y conteste pas (ou plus ?) que le mur Ouest de la douve Nord est classé. En revanche, on persiste à y dire que la ferme n'est pas protégée.

Voici donc les documents qui prouvent sans ambiguïté le contraire.

On notera que ces documents témoignent des faits, d'une part, que l'inscription de la ferme est ancienne et, d'autre part, qu'elle n'a nullement été affectée, d'une manière ou d'une autre, par l'arrêté de 1995 :

Lettre du 27 juin 2006 de la D.R.A.C.

Lettre du 14 juin 1999 de la D.R.A.C.

Lettre du 20 janvier 1998 de la D.R.A.C.

Vous observerez qu'à ce stade, je me suis borné à ramener à la surface des documents tirés de deux des dossiers que j'ai constitués sur la Chaslerie, à savoir, le premier, sur les arrêtés de protection et, cette fois-ci, sur les permis de construire ou de démolir.

Or je conserve deux autres dossiers qui prouveraient encore, si nécessaire, que la ferme de la Chaslerie et ses dépendances sont bien inscrites à l'I.S.M.H. Il s'agit, d'une part, du dossier où je collationne les documents officiels relatifs aux subventions reçues (je pourrais ainsi montrer que l'Etat a subventionné la restauration de la couverture de la ferme ainsi que celle de la "maison de Toutou", ancienne dépendance de la ferme que nous avons même déplacée) ; d'autre part, je pourrais produire mes échanges avec le fisc qui, lors d'un contrôle fiscal approfondi en 2006-2007, n'a pas manqué de m'interroger sur l'inscription de la ferme et s'est parfaitement satisfait de ma réponse.

Marie FRULEUX, l'architecte des bâtiments de France qui suit à Alençon le dossier de la Chaslerie, a laissé cet après-midi sur mon répondeur le message suivant :

1 - Il n'y a plus de divergence entre l'administration et moi sur l'étendue de la protection des différentes constructions, en particulier à propos de la ferme et de ses dépendances qui faisaient encore débat.

2 - En revanche, il m'est signalé qu'en vertu d'un décret de 2009, je ne peux me passer d'un architecte pour la restauration des murs de douves. Il est même précisé que cet architecte doit fournir une maîtrise d'oeuvre complète. Bien entendu, je compte confier cette tâche à Lucyna GAUTIER.

Voici une affaire qui semble cette fois enfin mise sur de bons rails. Donc merci à tous et en avant toute !
Le journal nous apprend le probable prochain relèvement de la T.V.A. sur les travaux portant sur les logements. Le taux correspondant devrait passer de 5,5 à 7 %, semble-t-il. Voici qui, dans beaucoup de cas à la Chaslerie, va renchérir les travaux d'autant. Et ce n'est sans doute qu'un début.

Cependant, il y aurait lieu d'être beaucoup plus inquiet si, comme le laisse entrevoir le même article, le budget de la culture était rogné. A ce sujet, nous pourrions être déjà entrés dans une zone de turbulences.

A suivre : on le fera ici avec une grande attention !

Importante conversation téléphonique ce matin avec Lucyna GAUTIER. Dans le prolongement de mes récents contacts avec le Service départemental d'architecture d'Alençon, nous avons évoqué le programme de travaux en 2012 et au-delà.

Pour 2012, j'ai d'abord demandé à Lucyna de prévoir des grilles à trois fenêtres du 1er étage du logis, une dans la chambre au-dessus de la salle-à-manger et deux dans la chambre au-dessus du salon, les trois donnant vers l'extérieur du bâtiment (et non sur la cour). Je sais que Carole est résolument opposée à l'idée que je réinstalle une grille dans notre chambre. Mais je vais devoir, une fois de plus, passer outre car il en va de la cohérence de mon programme de restauration. Et je sais bien qu'après coup, Carole se range toujours à mon avis. Sur ce volet du programme 2012, mon problème immédiat est plutôt la disponibilité de Roland FORNARI qui n'a pas encore tenu ses dernières promesses relatives à la grille du puits de la ferme et au lustre de la charretterie.

En plus de ces grilles, je voudrais que 2012 voie le début de la restauration du mur d'escarpe des douves. Lucyna me recommande, pour des questions de coût, de monter un mur à un seul parement de pierres, le reste étant en béton. Il me semble qu'alors, Igor et Valentin auraient besoin de moins de 48 mois pour s'acquitter de la restauration des quelques 160 mètres de mur en question, sur 4 à 5 mètres de haut et 80 cm de large. Je précise que les 160 mètres correspondent aux 120 mètres du mur principal et à deux fois 20 mètres pour les retours vers le manoir.

En clair, pour 2012, j'aimerais mener à bien la réimplantation de trois grilles ainsi que les terrassements et les fondations des 160 mètres de mur dont je viens de parler. Cela supposerait de détourner provisoirement l'arrivée d'eau dans les douves, de manière à ce que les engins de chantier puissent manœuvrer au fond sans s'enliser.

Il paraitrait judicieux que, dans la foulée, c'est-à-dire avant la mi-2016, la restauration du mur d'escarpe soit achevée. On pourrait ensuite faire un sort à la restauration des deux biefs.

Au-delà de ces perspectives, je commence à caresser l'idée de remonter un jour les deux pavillons qui encadraient autrefois l'allée principale du manoir, au niveau des derniers tilleuls actuels, c'est-à-dire les plus proches de la chapelle. On se souvient peut-être du fait que l'implantation de ces deux pavillons est prouvée par le plus ancien plan cadastral de la Chaslerie. Je verrais donc bien à cet endroit des constructions comparables à un vieux pavillon du manoir de la Bérardière, à Saint-Bômer-les-Forges.

Le vieux pavillon du manoir de la Bérardière.

Mais, à la Bérardière, j'aime aussi les deux plus petits pavillons, beaucoup plus récents et en forme de "L", qui entourent la grille d'entrée :

Photo copiée sur le site de l'"Association des amis de la Bérardière", puis réduite.

Disons qu'à ce stade, on peut toujours rêver...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 21 Décembre 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Menuiserie - Ferme et son fournil
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Lorsque, l'an dernier, j'ai restauré les maçonneries du fournil de la ferme, j'ai souhaité que trois petites ouvertures améliorent l'aération du futur cabinet de toilettes. J'ai confié à l'"un des meilleurs ouvriers de France" la réalisation des menuiseries correspondantes, considérant que ce label était un gage de qualité.

Denis DUVEAU m'ayant téléphoné qu'il avait installé les croisées, je viens d'aller vérifier son travail. Je constate que les bois mangent l'essentiel de la surface prévue pour la lumière et qu'ils ne sont nullement protégés par une première couche de peinture en dépit de leur exposition aux intempéries :

21 décembre 2011, l'une des trois fenêtres réalisées par Denis DUVEAU, vue de l'extérieur du fournil de la ferme.

A l'intérieur, les crémones me paraissent d'une laideur difficilement égalable :

21 décembre 2011, l'une des trois fenêtres de Denis DUVEAU, vue de l'intérieur du fournil de la ferme.

Je relève même que l'artisan n'a pas été capable de prendre convenablement les cotes :

21 décembre 2011, noter le jour sous la croisée !

Je suis atterré qu'un artisan réputé de première qualité, par ailleurs homme parfaitement estimable, ait pu imaginer que j'accepterais un tel résultat. J'ai rappelé ce matin ce menuisier pour lui dire que je refusais son travail. Il est prévu que nous refassions le point courant janvier.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 21 Décembre 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Sculpture - Charretterie - Ferme et son fournil
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Comme prévu, Roland FORNARI est venu aujourd'hui installer la grille du puits de la ferme et le lustre de la charretterie.

Voici Roland et deux de ses collaborateurs (comme le confirme la coupe de cheveux, celui de gauche est encore apprenti) :

21 décembre 2011, l'équipe de Roland FORNARI à pied d'œuvre en début d'après-midi.

Il faut des talents d'équilibriste pour arrimer la manivelle dans le puits :

21 décembre 2011, le compagnon de Roland au travail dans le puits de la ferme.

Le résultat me paraît très satisfaisant et, je dirais même plus, parfaitement manorial :

21 décembre 2011, la grille du puits de la ferme et sa manivelle.

Sur ce puits, il ne reste plus qu'à tailler la pierre destinée à couronner l'édicule. Pascal POIRIER (le sculpteur de la statue de Sainte Anne de la chapelle) m'a d'ailleurs très aimablement proposé d'enseigner à Igor et Valentin comment s'y prendre pour travailler le grès.

Dans la charretterie, le compagnon de Roland a commencé à fixer très solidement le support du lustre :

21 décembre 2011, travaux de ferronnerie sous la charretterie.

Voici qui nous promet un éclairage sympathique pour de futurs dîners aux chandelles, avec vue imprenable sur le manoir :

21 décembre 2011, poursuite de l'installation du lustre de la charretterie.

Bientôt, l'équipe de Roland doit s'éclairer aux phares de sa camionnette :

21 décembre 2011, en attendant les chandelles.

Il va sans dire que le lustre étant démontable sera toujours mis à l'abri entre deux utilisations...

Ceci étant, si l'un des visiteurs du site connaît un bon fournisseur de bougies (qui ne fument ni ne coulent) d'un diamètre de 6 cm environ, je suis preneur : il m'en faudrait 12.

Guy HEDOUIN
rédigé le Jeudi 22 Décembre 2011
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Ferronnerie - Menuiserie - Logis - Ferme et son fournil - Murs divers
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Bonjour,

Votre menuisier MOF n'y est pas allé avec le dos de cuillère, c'est même incompréhensible d'avoir fait ce genre de travail. Il eut mieux valu faire ceci ou quelque chose d'approchant tout en l'adaptant aux dimensions de votre éguet :

Une fenêtre du château de Mausson (Mayenne).

Est-ce bien ce personnage ?

Joli travail de votre ferronnier. Je vais me renseigner pour les bougies.

Je vous souhaite un bon Noël, ainsi qu'à Madame.

N.D.L.R. : Oui, le lien est bien relatif à mon menuisier. En fait, j'ai trop de respect pour le savoir-faire des meilleurs ouvriers de France pour imaginer une seconde que nous restions sur cette expérience. Mais, comme je ne sais juger de tels travaux qu'au pied du mur, je me dis qu'il serait sans doute bon que je sollicite l'avis de Lucyna et Nicolas GAUTIER avant de remettre l'ouvrage sur le métier. Donnons-nous le temps de la réflexion.

Pour ce qui concerne la grille du puits, il ne vous a sans doute pas échappé que le profil en est cintré, que les barreaux sont cylindriques avec des fleurettes comme sur la grille authentique de la tour Sud-Ouest du manoir. Roland FORNARI a, de plus, hybridé ce dessin avec celui des grilles du bâtiment Nord (celles qui comportent un losange au milieu). J'aime bien cette idée d'hybridation des dessins des grilles. C'est pour cela que j'ai demandé à Roland d'imaginer, pour les grandes fenêtres extérieures du 1er étage du logis, des grilles qui soient un mélange de celles du rez-de-chaussée de ce bâtiment (barreaux carrés, entrelacement à mystère, enveloppement de l'appui des fenêtres, etc...) ainsi que de la future grille (inspirée de Carrouges, avec d'énormes fleurs) du mur situé entre la chapelle et le manoir. J'attends son devis : ça risque de cogner...

Merci pour vos vœux. Je vous adresse en retour les miens les meilleurs et bien amicaux, à partager avec votre épouse. (J'adresserai un peu plus tard mes vœux aux autres visiteurs de notre site favori).

Bonsoir,

En ce qui concerne la grille du puits, pourrait-on avoir une photo de face et de coté afin de bien voir la courbure, sans le piquet en fer, merci.

Vous dites ça risque de cogner, mais cela sera bien beau. Je connais la grille de Carouges ; j'avais fait des photos, si je les retrouve, je vous les enverrai.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Je parle de Carrouges comme d'une source d'inspiration. Il n'est cependant pas du tout question d'en copier la plus belle grille, très loin s'en faut : Carrouges est l'important château d'une puissante famille de maîtres des forges, la Chaslerie est quelque chose comme la résidence secondaire d'un sous-préfet de l'Ancien Régime. Il n'est nullement question de mélanger les torchons avec les serviettes ; chacun à sa place !

Quant à une photo de la grille du puits, je tâcherai de vous la communiquer lorsque Roland FORNARI aura fini son intervention (le piquet est, bien entendu, provisoire et disparaîtra dès ce chantier achevé).

Lucyna GAUTIER est revenue ce matin, assistée de son fils Paul, pour poursuivre ses prises de mesures. Elle m'a expliqué que celles relevées en 2006 étaient erronées sur des points importants...

29 mars 2012, Lucyna et Paul GAUTIER sous les combles du colombier.

J'en ai profité pour recueillir son avis sur les huisseries déjà posées sur le fournil de la ferme. Comme moi, elle est assez critique. Il faudra que je recontacte l'artisan.

Elle a également étudié la cage d'escalier du logis, en vue de soumettre prochainement le résultat de ses recommandations au S.D.A.P. d'Alençon au titre de l'"entretien" ("stricto sensu").

Enfin, elle m'a donné son avis sur la façon de s'y prendre pour débuter la restauration de la pièce, au 1er étage du logis, restée dévastée depuis l'incendie du 19ème siècle. Il faut commencer par le sol, dont l'argile laisse entrevoir du chêne sinon vermoulu, du moins à remplacer :

29 mars 2012, mon pied donne l'échelle.

Il lui reste à réfléchir prioritairement sur quoi faire au plafond de cette pièce :

29 mars 2012, la pièce dévastée du logis.