J'ai demandé à mon ancien salarié Claude MARTIN, maçon retraité, de bien vouloir recenser certains matériels coûteux comme mes échafaudages ou mes "disques diamant" utilisables pour tailler des pierres à la disqueuse. Il y a travaillé cet après-midi et m'a remis son constat.

Après que j'ai alerté des amis ou relations de mes derniers déboires, les offres de services arrivent à la queue leu-leu à la Chaslerie : une nouvelle hier, une autre ce matin.

On dirait que le maître d'ouvrage n'a pas si mauvaise réputation.

Pour s'en tenir ici au seul fournil de la ferme, voici, en plus du problème rencontré sur la longueur de la cheminée, deux autres des malfaçons les plus évidentes qu'il y aura lieu de corriger le plus vite possible :

D'une part, les pierres des ouvertures ont été juxtaposées sans soin suffisant, de sorte qu'en l'état du chantier, le menuisier est empêché d'intervenir. Ainsi, les linteaux n'ont pas été taillés alors qu'ils auraient dû comporter une feuilleure :

Les feuillures latérales ont été découpées n'importe comment :

L'appui des fenêtres devra également être retaillé, tant le travail précédent a été mal réalisé :

D'autre part, à l'intérieur du four, des reprises ont été effectuées en ciment, là où un artisan consciencieux et compétent aurait certainement utilisé plutôt un produit réfractaire :

Alors que j'ai toujours payé le travail au temps passé sans jamais opérer la moindre retenue pour l'une quelconque des malfaçons (drôle de harceleur, assurément...), je devrai repayer ici pour obtenir que les choses soient enfin faites convenablement.

J'observe par ailleurs que la liste des outils que l'on ne retrouve pas sur le chantier s'allonge de jour en jour, au fur et à mesure de l'inventaire. Chaque fois, je dois racheter l'équipement nécessaire.

Enfin, même si une clé m'a été rendue après intervention de la gendarmerie que je remercie, je vais devoir faire changer les serrures et l'alarme car, à ce stade hélas, la confiance s'est envolée.

Alors que la pluie tombe sans discontinuer, Valentin enlève au kärcher l'argile avec laquelle avait été montée la façade Est de la ferme. Elle sera remplacée par de la bonne chaux :

Igor, lui, travaille à l'abri. Après avoir décoffré le nouveau linteau de la porte de séparation entre la future cuisine et le futur petit salon de la ferme...

... il prépare le plancher du four du fournil de la ferme avant d'y poser un nouveau revêtement réfractaire :

Roland BOUSSIN et son équipe sont revenus ce matin poursuivre la restauration de la charpente du fournil de la ferme :

Déjà les premières planches de chêne posées sur les chevrons changent l'ambiance de la pièce :

Roland m'indique toutefois que le chantier devra s'interrompre de nouveau, cette fois pour les vacances d'été, de sorte que la couverture sera posée à la rentrée.

Malgré la bruine constante, Igor et Valentin continuent à rejointoyer la ferme :

Dans le four du fournil de la ferme, Igor a posé des tomettes réfractaires sur un lit de ciment également réfractaire :

Ce soir, il ne reste plus que les joints à ajouter :

Pour sa première journée de retour sur le chantier, on ne pourra pas dire que l'équipe de Roland BOUSSIN a chômé :

Mais j'entends déjà mes fils me dire que l'ambiance est sépulchrale là-dedans :

Effectivement, il va peut-être falloir que je songe à faire un jour enduire de chaux l'intérieur...

A ma grande surprise, Carole, dont les vacances commencent ce matin, ne trouve pas trop sombre l'intérieur du fournil de la ferme. Pourtant, il ne passe pratiquement plus aucun rayon de lumière (on ne peut pas parler de soleil...) à travers la toiture.

L'équipe de Roland BOUSSIN a en effet recouvert les planches de chêne d'un tapis de "bidim" puis, surtout, du revêtement métallisé supposé être un isolant thermique miracle :

Je précise que le bidim sert à dissimuler le métal au cas où, vues de dessous, les planches viendraient à s'écarter les unes des autres.

Hier soir, Bernard m'a confié qu'il trouvait Igor très gentil et bien élevé et Valentin bien sympathique. Il apprécie aussi la qualité de leur travail.

Je suis heureux de noter que les bases d'une bonne entente semblent rétablies sur le chantier.

Igor et Valentin ont fini de rejointoyer la partie Sud de la façade Est de la ferme :

Ils ont ainsi fait disparaître d'horribles joints anciens :

Je leur ai demandé de faire subir le même traitement au pignon Sud de la ferme, ainsi que de supprimer l'ouverture du grenier que l'on y voit encore, encadrée des hideuses briques blanches de mauvaise qualité que l'on sait :

Régis, Christopher et Manu, compagnons de Roland BOUSSIN, commencent à remettre en place la couverture du four du fournil de la ferme :

Le 27 juillet dernier au soir, après la première journée de travail des charpentiers, il m'a semblé que nous partions sur de mauvaises bases pour les sablières du four du fournil de la ferme. Leurs dimensions, 38 cm de large sur 12 de haut, me paraissaient excessives.

J'ai donc téléphoné à Roland BOUSSIN pour suspendre le chantier jusqu'au surlendemain, afin de me permettre, dès mon retour de Paris, d'enquêter sur les usages locaux.

Hier matin, j'ai donc parcouru le voisinage de la Chaslerie, en faisant bien attention aux charpentes des fours que je croisais sur ma route. J'ai été surpris par la densité de ces édicules, puisque quasiment toutes les fermes anciennes en sont dotées.

Certains sont d'ores et déjà ruinés :

D'autres semblent encore restaurables mais, parfois, il vaudrait mieux ne plus trop tarder :

D'autres encore ont toujours fière allure :

D'autres enfin ont récemment fait l'objet de restaurations qui ne m'inspirent guère :

Ces recherches n'ayant, comme on le voit, guère donné de résultats probants, j'ai discuté avec Régis et nous nous sommes mis d'accord sur le parti à retenir.

Finalement, nous conservons les sablières posées l'avant-veille.

Il en est résulté des choix pratiques à propos des chevrons mais je vous fais grâce des détails...

... dont des tiers non avertis auraient cependant pu commencer, dès ce vendredi soir, à comprendre qu'ils étaient bons :

Au terme de cette journée de choix difficiles, le chantier de couverture du four et du fournil de la ferme se trouve de nouveau interrompu, cette fois pour cause de vacances. Il devrait reprendre le 22 août prochain.

Pendant que Régis travaillait sur la charpente du four, Manu et Christopher ont poursuivi la pose des liteaux sur le fournil de la ferme :

Ils n'ont pas omis de disposer un tissu imperméable (de couleur verte) sur les rampants (c'est-à-dire là où ceux-ci n'ont pas été recouverts par l'isolant métallisé qui y aurait été inutile) ainsi qu'en bas de pente, à proximité des sablières, afin de protéger celles-ci au cas où de la neige s'infiltrerait entre les tuiles, sous l'action du vent.

Ici aussi, ce vendredi soir, le chantier a été suspendu jusqu'au 22 août prochain, pour cause de vacances de l'équipe de Roland BOUSSIN.

Ces derniers jours, Igor a fini de jointoyer au ciment réfractaire le pavage intérieur du four du fournil de la ferme :

Nous verrons ultérieurement, en fonction de la quantité de terre qui tombera de la voûte du four, s'il y a lieu de jointoyer également cette dernière.

Hier matin, à mon retour de Paris, j'ai constaté qu'Igor avait bouché l'ouverture du grenier sur le pignon Sud de la ferme. Mais l'alignement des pierres ne me convenait pas. J'avais omis, en lui donnant mes instructions l'avant-veille, de lui préciser que je tenais à ce que la cicatrice ne se voie pas. Ce genre de détail me paraît en effet aller de soi. En cela, j'ai donc tort :

Je lui ai donc demandé de recommencer en respectant cette contrainte.

Il a ainsi dû défaire son travail de la veille...

... avant de recommencer convenablement :

De son côté, Valentin a gratté les anciens joints de la façade Ouest de la partie Sud de la ferme jusqu'à la hauteur de la sablière de gauche. Mon intention est en effet de faire rapidement disparaître tout ce qui a fait perdre à la ferme son aspect initial de longère.

Il me reste à déterminer à quoi j'emploierai les maçons une fois qu'ils auront fini de rejointoyer la partie Sud de la ferme.

Je vois quatre possibilités :
- soit leur demander de poser le torchis entre les colombes de l'appentis et de l'annexe de la cave. Cela supposerait qu'auparavant, je les envoie apprendre cette technique, par exemple chez M. MISERAY, à la Pronière, à Saint-Mars-d'Egrenne ;
- soit les charger de démonter un bâtiment à Lonlay-l'Abbaye pour en récupérer les pierres ; il faudrait qu'auparvant j'aie trouvé un accord avec un transporteur ;
- soit, leur demander d'installer le plafond de la future cuisine de la ferme, au Sud du bâtiment ; il faudrait qu'alors Claude MARTIN nous redonne les coordonnées de son fournisseur de poutres en béton ;
- soit, les charger de monter un muret de pierres à l'Ouest de la ferme, pour éviter que la terre ne continue à s'y ébouler ; dans cette hypothèse, j'aurais ainsi la possibilité de tester l'aptitude d'Igor et de Valentin à monter de la maçonnerie avant de leur confier éventuellement la restauration des douves, une fois que toutes les autorisations requises (et subventions souhaitées) auraient été obtenues.

A ce stade, c'est plutôt vers cette dernière hypothèse que je m'oriente car sa mise en oeuvre ne dépend pas de tiers. Voici en tout cas l'aspect actuel des terrassements qu'il s'agirait ainsi de conforter :

Igor et Valentin ont continué à rejointoyer de concert la partie Sud de la ferme :

Ce soir, la partie Sud de la façade Ouest est rejointoyée, du moins jusqu'à la hauteur de la sablière de la partie Nord :

Pendant qu'Igor termine le linteau de la porte de séparation entre la future cuisine et le futur salon de la ferme...

... Valentin rejointoye le pignon Sud de ce bâtiment...

... où l'on voit réapparaître la silhouette de la longère d'origine.

P.S. : Comme il pleuvait trop à leur gré, Igor et Valentin ont vite arrêté de travailler aujourd'hui (comme il l'avaient déjà fait hier). Je me demande si ces jeunes Moldaves apprécient le climat normand, très pluvieux cette année.

J'avais, comme l'on sait, l'intention de confier à Igor la construction d'un muret à une vingtaine de mètres à l'Ouest de la ferme. Mais, après m'être concerté avec W.F., il m'a semblé préférable de commencer par un muret plus petit, en limite du gravier disposé sur quelques mètres à l'Ouest de ce bâtiment.

Igor a donc commencé à en creuser les fondations...

... mais, très vite, la mini-pelleteuse est tombée en panne. En attendant que Maxime vienne la réparer, j'ai demandé à Igor de se livrer à quelques travaux de jardinage, sous le contrôle de Bernard et en liaison avec Lucien.

Quant à Valentin, il achève le rejointoiement du pignon Sud de la ferme :

P.S. : Maxime est passé ce soir, après son travail, constater que la panne de la mini-pelleteuse était vénielle. Il en a profité pour achever le creusement du fossé commencé par Igor.

Merci Maxime, tu es très sympa !