Fac

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 14 Avril 2012
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Fac
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A la fin de l'année dernière, j'ai promis à Dominique LEMAIRE une contribution pour "Libres feuillets". J'ai beaucoup de mal à tenir cette parole.

Aux dernières nouvelles narrées ici, je comptais consacrer mon article à l'expérience de Pierre JOXE comme avocat commis d'office. Mais je ne vois pas ce que je pourrais ajouter d'utile à ce que d'autres critiques ont déjà écrit, puisque je n'ai pas l'expérience pratique de la justice des jeunes en difficulté.

Donc, j'en reviens à l'ouvrage de Luca CAVALLI-SFORZA sur la génétique des populations. La lecture m'en paraît ardue. Lors d'une première tentative cet hiver, je n'avais guère dépassé la page 150 et je viens de réessayer de surmonter mes difficultés mais j'ai du mal à franchir ce même cap. Pourtant, le sujet m'en semble très intéressant puisque, élargissant des notions qui m'ont captivé à la fac de Caen, cet ouvrage donne, à mon sens, un éclairage essentiel à tout travail de généalogie ou, plus généralement, de réflexion sur le passé en nous enseignant comment ont cheminé au fil des millénaires, dans le génome, des mutations ("changements brusques, transmissibles, aléatoires, spontanés et rares" selon Hermann MULLER) le plus souvent fruit du hasard pour arriver à ce que nous sommes.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 6 Juin 2012
Vie du site - Fac - Désultoirement vôtre !
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Une de mes camarades de la fac, qui se déclare rétive à l'internet, me demande de flouter le bout de la photo de ce site où elle apparaitrait. C'est une photo qui a déjà été recouverte par quelques centaines de messages postérieurs de sorte que le problème n'est sans doute pas brûlant. Bien sûr, je ferai ce qu'elle souhaite (si je n'arrive pas à flouter, je ferai disparaître cette photo).

J'ai cependant profité de l'occasion pour essayer de mieux comprendre comment des visiteurs que je ne situe pas forcément, comme elle, arrivent sur notre site favori. J'espère qu'elle voudra bien nous faire part de son expérience et nous dire aussi si ce qu'elle a lu l'a parfois intéressée ou divertie...

N.B. : Bien entendu, je rendrai anonyme sa réponse éventuelle.

P.S. du 9 juin 2012 : Ma correspondante m'a écrit : "Il est vrai que je ne suis pas (...) en gros plan sur cette photo, bien que je me trouve reconnaissable. Je n'insisterai pas cependant, car il est vrai après tout que mon nom n'est pas cité. Je crois que c'est une petite "paranoïa" qui s'est transmise à ma génération, car on nous répète depuis longtemps d'être extrêmement méfiants sur internet. Je vous conseille néanmoins d'apprendre à flouter les photos, cela pourrait vous être utile à l'avenir. Pour ce qui est de votre site, c'est une amie qui m'en a parlé. Elle cherchait des résultats et autres sur le site de l'ibfa et est tombée par hasard sur votre site. Curieuse, elle a parcouru quelques pages et m'a reconnue sur une de vos photographies. Je dois avouer que l'anecdote est plutôt amusante mais encore une fois, internet étant facilement piratable, ma génération reste généralement méfiante."

En tout cas, je retiens l'expression "petite paranoïa", c'est en effet ce que j'avais cru pouvoir détecter chez deux jeunes visiteurs de mon entourage réputé proche...

Sur le dernier numéro du "Phénix", la revue de la fac pour les étudiants de Caen, je lis l'article suivant :

"Première rentrée de l’antenne de l’Institut d’études politiques (IEP) Rennes à Caen
Le 17 septembre, Philippe Duron, président de la communauté d’agglomération Caen la mer, Député-maire de Caen, Laurent Beauvais, président de la Région Basse-Normandie, Pierre Sineux, président de l’Université de Caen Basse-Normandie et Patrick le Floch, directeur de l’Institut d’études politiques de Rennes (IEP) ont accueilli à Caen, les étudiants de la nouvelle antenne de l’Institut d’études politiques (IEP) de Rennes. Les étudiants qui ont fait le choix d’intégrer l’antenne caennaise se spécialiseront progressivement dans le domaine des industries et énergies renouvelables.
Pour le président Pierre Sineux, l’université de Caen, par ses laboratoires de recherche et l’ensemble des compétences qu’elle réunit, ne peut être qu’un partenaire à part entière des formations nouvelles qui s’implantent à Caen. La collaboration avec l’antenne caennaise de l’IEP marque la capacité de l’université à fédérer les compétences dans un cadre de qualité."

"Industries et énergies renouvelables"... Une fois de plus, Caen s'agite beaucoup sur ce sujet. On va finir par croire qu'il y est dans le vent...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 29 Novembre 2012
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Fac
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Il se passe de drôles de trucs dans le ressort de la cour d'appel de Pau.

Qu'aurait dit mon sosie ?

Jacques-Marie FOURCADE (1779-1862), président de la cour d'appel de Pau, par Eugène DEVERIA.

N.B. : Jacques Marie Fourcade, né a Vic-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) le 4 juin 1779, mort à Pau (Basses-Pyrénées) le 23 juin 1862, entra dans la magistrature en 1814, sous la Restauration. Il était conseiller à la cour royale de Pau, lorsqu'il fut élu, le 23 juin 1830, par 72 voix (142 votants, 153 inscrits) député des Hautes-Pyrénées au collège de département. Il adhéra à la révolution de juillet, fut réélu, le 10 avril 1831, par 55 voix (91 votants, 154 inscrits), fit partie de la majorité ministérielle, et échoua, le 5 juillet 1834, dans le 1er collège électoral des Hautes-Pyrénées, avec 28 voix contre 75 à M. Dintrans, élu. Promu président de chambre à la cour de Pau par le gouvernement de Louis-Philippe, il termina sa carrière dans cette ville avec le titre de président honoraire. Chevalier de la Légion d'honneur.

Guy HEDOUIN
rédigé le Vendredi 11 Janvier 2013
Journal du chantier - Fac - Désultoirement vôtre !
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Bonsoir,

Seraient-ce les examens qui vous ont mis sur les rotules ? On n'a plus rien à se mettre sous la dent. Voici de quoi vous changer les idées. Où en est le pavage ?

Bonne soirée !

N.D.L.R. : En effet, je suis lessivé. Quand je suis arrivé à la Chaslerie ce soir, j'ai vu que le pavage avait peu avancé. Il faudra que ces jeunes gens m'expliquent ce qu'ils ont fabriqué cette semaine. J'ai pris des photos mais, ne sachant comment allumer le projecteur, j'ai dû utiliser un flash ; compte tenu de l'humidité ambiante, les photos sont mauvaises ; j'en reprendrai demain matin quand Igor reviendra travailler.

11 janvier 2013, on ne peut quand même pas mettre en ligne des horreurs pareilles, non ?

Quant à la fac, ça y est enfin, j'ai sorti la tête de l'eau. L'examen d'Economie, sous forme de Q.C.M., comportait plusieurs questions dépourvues de tout intérêt et auxquelles il était impossible de répondre par raisonnement. Il fallait par exemple connaître les théories du dénommé AFTALION, ce qui me paraît sans portée hors du tout petit monde académique. Idem pour PIGOU. De façon plus large, la lecture rapide du pensum indigeste que constituent les notes de cours de mon gentil camarade m'avait montré que le prof avait une vision largement stato-centrée du sujet, comme si la gestion publique pouvait servir de modèle à quoi que ce soit. Foutaises !

Quand je pense aux derniers cours d'Economie que j'ai, eux, suivis avec le plus grand intérêt, en 2001-2002, grâce aux excellents Paul GEROSKI et Andrew SCOTT, chacun dans sa spécialité, je me dis que, par comparaison, l'université française n'est pas prête à faire le poids, au moins à Caen. Et il s'en faut de beaucoup, la même différence qu'entre des "Rolls" et des "Trabant" !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 21 Janvier 2013
Désultoirement vôtre ! - Fac - Références culturelles
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Je viens de terminer la lecture, si l'on peut dire, de "Théorème vivant" de Cédric VILLANI. Je n'ai pas accroché, n'arrivant pas à éprouver pour l'auteur la sympathie que j'aurais imaginée.

Cédric VILLANI et mon

Même le chapitre 28, pages 167 à 175, où ce mathématicien exhibe ses goûts musicaux me laisse froid, trop de listes, n'en jetez plus !

Dans ce livre, VILLANI évoque, à propos de John NASH, le "Courant Institute of Mathematical Sciences" où j'eus l'occasion d'étudier durant l'été qui suivit mon bac, en 1969. J'y avais été inscrit à un cours trop faible pour quiconque sortait de la classe de Denis GERLL à Louis-le-Grand donc m'y étais embêté. Je logeais du côté de la West 80th Street (en plein quartier de "West Side Story") chez un couple d'universitaires, Steve et Marcia BRODY, spécialistes de la photo-synthèse. En contrepartie, ceux-ci avaient expédié chez mes parents leur fils (à l'époque unique), Stuart, un gamin envahissant qui devait avoir 8 ou 9 ans et n'ambitionnait rien de moins que d'être "président du Monde". Or, en surfant sur le net, je viens d'apprendre que Steve et Marcia, après avoir eu d'autres enfants, ont divorcé. Steve est décédé récemment. Quant au jeune Stuart, il a atteint une notoriété mondiale dans sa spécialité qui est de mesurer la longueur des quéquettes.

C'était ma contribution du jour à la rubrique "A quoi tient une grande carrière scientifique".

A 200 mètres de chez moi à Paris, j'ai trouvé hier, en vitrine du plus proche libraire, "Les Mémoires de Michelot MOULIN : des guerres de Normandie aux Cents-Jours". J'en ai quasiment terminé la lecture. J'ai trouvé cet ouvrage passionnant. Ce Michelot MOULIN était, à l'évidence, un homme de grande qualité, intelligent, droit et courageux. Ses mémoires me transportent aux époques que nous étudions, au cours de ce second semestre, en "Histoire des institutions". En outre, ces récits de la chouannerie normande ont pour théâtre des endroits que je parcours souvent, d'Alençon à Pontorson, de Lessay à Montpinchon, Ger ou Torchamp à la recherche, non plus de "Patauds" (les "Bleus") mais, plus paisiblement, d'artisans.

Relatant un combat contre les "Patauds" de Domfront, emmenés par le général MIGNOTTE, Michelot écrit : "Ainsi, l'on vit 130 Royalistes faire face pendant assez longtemps à plus de 3000 Républicains. Enfin, accablé par le nombre et commençant à manquer de munitions, M. de Frotté effectua sa retraite avec un succès complet. Nous n'eûmes qu'un homme de tué et neuf ou dix blessés pendant tout ce combat, l'un des plus glorieux pour l'armée royale de Basse-Normandie". Suit un commentaire qui justifie que je cite ce passage : "Nous dûmes en partie notre salut à la connaissance parfaite que nous avions de tous les chemins, les issues, les faux-fuyans de la forêt de Saint-Jean, et à la hauteur des fossés couverts d'épais feuillages qui enclosent toutes les pièces de terre de cette partie du bocage, comme autant de palissades. Ce ne fut pas la seule fois que ces labyrinthes de chemins et de voies, qui se croisent de tous côtés dans la forêt et les environs, nous offrirent une dernière ressource en favorisant une retraite précipitée". Mais où sont passés ces chemins creux et ces talus ? Deux siècles plus tard, Michelot reconnaîtrait-il les lieux de ses exploits ?

Je prends connaissance d'un traquenard tendu au château de Torchamp par une Mme DOISNEL, pourtant épouse d'un émigré. Je découvre qu'à Saint-Mars-d'Egrenne, un chef chouan s'appelait GUESDON ou encore que le manoir de la Bérardière, à Saint-Bômer, a servi de havre aux Royalistes. Enfin, je retiens que les "Bleus" avaient des garnisons à Domfront et Lonlay, de sorte que les acheteurs de Biens Nationaux du secteur, notamment le rusé GOUPIL à la Chaslerie, devaient pouvoir y dormir sur leurs deux oreilles...
Ma promenade hier, alors qu'il faisait enfin un temps radieux, entre Caen, Pontorson, Ernée, Céaucé et la Chaslerie m'a ôté mes dernières envies de travailler pour la fac, en dépit des contrôles d'aujourd'hui en Constit et de demain en histoire des institutions, contrôles que je m'apprête donc à zapper.

J'ai en effet pris conscience du fait qu'avec ma moyenne du 1er semestre, un 4,5 sur 20 me suffirait au second pour valider l'année. Bref, je n'arrive plus à me motiver pour bosser convenablement le droit, c'est le moins qu'on puisse dire.

En revanche, l'étendue des prochains travaux à la Chaslerie mériterait désormais tous mes soins. Il faut que je relance les trois maçons encore en piste pour obtenir leurs devis pour les marches du logis et les cheminées de l'aile "de la belle-mère" ; idem avec Roland BOUSSIN pour ses travaux dans mon ex-chambre et sur cette aile. En attente du feu vert de l'administration sur le permis, je suis soucieux de la bonne coordination des travaux entre ces deux corps de métier ainsi qu'avec Igor et Jonathan. Et je voudrais, sans trop tarder, disposer d'une chambre pour une personne à la Chaslerie. Sinon, où coucherai-je après le 15 mai ? Je ne vais quand même pas rouler 2 heures 30 tous les jours entre mon studio de Caen et La Haute-Chapelle !

Afin de ne pas transformer ma famille en romanos l'été prochain, ce serait peut-être une bonne idée aussi que d'avancer sur le fournil de la ferme ? Là, le temps va être compté, surtout si Igor et Jonathan doivent démonter prioritairement la cheminée actuelle de l'aile de la belle-mère.

Au total, il y a comme qui dirait embouteillage au portillon...

Photo Alessandro Garofalo/Reuters.

Lors du colloque sur "L'évolution des modes de preuve, du duel de Carrouges à nos jours" auquel j'assistais hier (et où j'ai remarqué la qualité exceptionnelle, entre autres, de l'exposé de M. Yves MAUSEN sur "la charge de la preuve : 'editio' et 'fauor rei'"), le hasard m'a placé à table à côté de M. Franck MAUGER, professeur d'histoire en classes préparatoires au lycée Malherbe de Caen, dont j'ai ainsi fait la connaissance.

M. MAUGER, originaire de Lonlay-l'Abbaye, connaît très bien la Chaslerie et m'a dit apprécier mes travaux de restauration et en visiter régulièrement le chantier. Je lui ai rapidement fait part de mon opinion négative, en l'état de mes propres recherches d'amateur débutant, sur les études prétendument historiques consacrées, depuis CAILLEBOTTE, aux LEDIN. M. MAUGER m'a affirmé que j'avais tort de m'attacher à défendre les prétentions des anciens propriétaires de la Chaslerie à une noblesse antérieure au milieu du XVIè siècle, et ce d'autant plus que cette famille est désormais éteinte, point qui, manifestement, lui paraît important pour libérer la parole des historiens, ce qui ne me rassure pas vraiment ; selon lui, des archives de la Cour des aides de Rouen témoignent que l'affaire avait été jugée, négativement pour les LEDIN, ce qui serait corroboré par l'opinion de d'HOZIER en plus d'autres documents conservés à la Bibliothèque Nationale. J'ai répondu que je savais les faux-fuyants, omissions et partis pris dont sont hélas capables des institutions comme la Cour des Comptes, de sorte que, par expérience personnelle, j'ai de sérieuses raisons de ne pas toujours attacher le plus grand crédit à leur point de vue ; mais, ai-je ajouté, je ne verrais que des avantages à ce que remontent à la surface les documents cités par mon interlocuteur, mon dialogue à ce sujet avec le Professeur MORICEAU de Caen m'ayant fait comprendre que j'aurais du mal à mobiliser des étudiants en maîtrise d'histoire. J'ai donc engagé M. MAUGER (ou ses amis historiens) à intervenir sur notre site favori.

Quoi qu'il en soit, j'ai été intéressé d'apprendre qu'en plus de mon interlocuteur, le Domfrontais était le berceau de nombre d'historiens contemporains de qualité comme Mme Elisabeth DENIAUX, professeur d'histoire antique à Paris-Ouest et fille d'un ancien notaire de Lonlay, ou M. Alain CORBIN, spécialiste d'histoire contemporaine, professeur à la Sorbonne et fils d'un ancien médecin de Lonlay, en plus de M. Pierre SINEUX, historien antique , originaire de Saint-Georges-de-Rouelley, que j'avais déjà repéré puisqu'il est le président de l'université de Caen-Basse-Normandie, donc mon président actuel.

P.S. : M. MAUGER est d'accord avec moi sur deux autres idées :
- la présence d'un vieux gué, le Guéviel, à proximité de la Chaslerie est un indice probant (comme disent les juristes) de la préexistence, à la Chaslerie, d'un ancien manoir, antérieur à celui que nous connaissons ;
- il y a tout lieu de déplorer que le gisant de Notre-Dame-sur-l'Eau ne me soit pas confié en dépôt pour être exposé à la chapelle de la Chaslerie, à charge pour moi de le restaurer à mes frais.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 22 Avril 2013
Généalogie et sagas familiales - Fac - Références culturelles - Désultoirement vôtre !
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Pour me distraire un peu de l'aride littérature des petits pois, j'ai commencé hier soir la lecture d'un bouquin que j'ai retrouvé sur mon étagère à Caen, "La symphonie des nombres premiers" de Marcus du SAUTOY.

J'ai ainsi pu méditer sur une belle citation d'Henri POINCARE : "Le scientifique n'étudie pas la Nature parce qu'elle est utile ; il l'étudie parce qu'elle le réjouit. Et elle le réjouit parce qu'elle est belle. Si la Nature n'était pas belle, elle ne vaudrait pas la peine d'être connue, et si la Nature ne valait pas la peine d'être connue, la vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue."

Henri Poincaré.

Si je comprends bien le raisonnement, si la vie vaut la peine d'être vécue, alors le scientifique étudie la Nature. Comme le Code civil n'est pas la Nature, je ne suis pas un scientifique. Ou alors la vie ne mérite pas d'être vécue.

P.S. : J'apprends, en lisant la fiche Wikipedia d'Henri POINCARE, que ce génie était allié à Carole...

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Le latin et le grec ne sont pas simplement des "disciplines d'ouverture". Ils sont indispensables à l'autonomie intellectuelle des jeunes, à leur faculté de raisonner et créer, et non de seulement reproduire. Veut-on des citoyens-moutons? Veut-on réserver l'autonomie intellectuelle aux enfants de riches?
Je pense qu'il faut viser 10 à 20% de bénéficiaires de ces deux enseignements, et ajouter des langues anciennes plus rares en option selon les établissements: sanscrit, hébreu, norrois, sumérien. Savez-vous que depuis une quinzaine d'années on applique directement en robotique industrielle les techniques de raisonnement géométrique basées sur les axiomatiques développées par Euclide il y a 2500 ans et récemment enfouies par notre Education Nationale au nom de l'efficacité? Vous souvenez-vous que les fonctionnaires du ministère chargé de la Recherche ont déclaré en 1971 que le laser était un "jouet inutile pour chercheurs" et "une solution à la recherche d'un problème" (sic) sans application pratique envisageable? Cela devrait enseigner la modestie aux gouvernants et redonner la parole aux spécialistes universitaires, qui habituellement savent de quoi ils parlent.

N.D.L.R. : Je crois que tu rêves un peu, camarade.
Ceci dit, je ne suis pas expert. D'ailleurs, notre prof Lecarme (te souviens-tu de ce fin lettré, un peu stalinien sur les bords ?) avait écrit sur une de mes copies de thème latin : "Comme disait ce prince d'Este à L'Arioste..." ; suivait une citation en italien qui, d'après ce que j'ai pu comprendre, devait à peu près vouloir dire "comment peut-on écrire tant de conneries en si peu de lignes ?"

N.D.L.R. 2 : En surfant sur la toile, j'ai retrouvé cette photo de Louis-le-Grand où figurent Lecarme (le prof) et Louchet (3ème rang, le dernier à droite) :

1ère C2 à Louis-le-Grand en 1967-1968.

Je suis absent de cette photo ; cette année-là, j'étais en terminale que j'ai redoublée, ce qui m'a donné l'avantage de fréquenter, dès 1968-1969, plusieurs de ces jeunes gens :
- Jean-Marc OURY, au 1er rang à gauche ; après avoir obtenu 18,625 de moyenne au bac (ce qui était un grand exploit à l'époque), il a été reçu major à Normale Sup, a bifurqué vers le corps des mines, a coulé la Compagnie Générale des Eaux (devenue Vivendi) grâce à ses opérations immobilières hasardeuses ; je l'ai revu lors du pot de GERLL et on ne s'est pas parlé, n'ayant rien à nous dire ;
- Vincent WORMS, 3ème à gauche au 1er rang (mais est-ce bien lui ici ?) ; mon camarade de promo à l'X a, je crois, fait fortune dans la "Silicon Valley" ; il n'a jamais répondu à mes demandes de reprise de contact ;
- Michel BERA, 4ème à gauche au 1er rang, à côté de LECARME ; normalien de père en fils depuis plusieurs générations (son père enseignait l'anglais à l'X), lui-même prof au C.N.A.M. ; expert incontesté en bandes dessinées (et, comme tel, fondateur du "B.D.M.") ainsi qu'en chants des "Beatles", ce fin gourmet a pris, depuis notre jeunesse, quelques kilos qui ne sont pas que de muscles ; "ami Facebook", il intervient de temps à autre sur notre site favori ; pourrait passer un de ces jours à la Chaslerie ;
- Bruno RACINE, dernier à droite au 1er rang ; littéraire formé à la dure école de GERLL ; Normale Sup, E.N.A., actuellement président de la Très Grande Bibliothèque ; humour pince-sans-rire très british, individu sans doute assez imbu de lui-même (heureusement, c'est assez rare dans ce milieu, n'est-ce pas ?); je n'ai pas lu tous ses romans, loin s'en faut, mais il me semble faire partie de ces forts en thème qui rédigent, dans un style très pur, des ouvrages complètement asexués ;
- François JOUAILLEC, 1er à gauche au 2ème rang ; X, ingénieur général de l'armement en retraite ; est intervenu sur notre site favori ; m'a rendu visite à la Chaslerie ;
- Jean-Charles URVOY, 4ème à gauche au 2ème rang, "ami Facebook" ;
- Bernard LIROLA, 2ème à gauche au 3ème rang ; le play-boy de la classe, complétait notre éducation en nous comptant ses exploits y afférents par le menu ; X, il a fait carrière comme banquier d'affaires à Wall Street (quand on s'y était croisés, m'avait traité d'"emmerdeur de fonctionnaire" et je me demande encore, offusqué comme vous l'imaginez, comment l'on ose proférer de telles insanités); "ami Facebook", réseau où il nous entretient de ses derniers goûts en matière de chansons de variétés américaines ;
- Antoine PITTI-FERRANDI ; il a fait l'E.N.A. plusieurs années après moi ;
- un membre de la famille SCHLUMBERGER, 1er à gauche au dernier rang ; bien que nous ayons passé une année entière assis côte à côte, j'ai oublié son prénom, ce qui ne doit pas avoir grande importance quand on porte ce nom ; X ; je crois que nous sommes voisins à Paris ;
- Pierre Van der CRUISE de WAZIERS, 4ème à droite au dernier rang ; mon major à l'X où sa principale activité a consisté à améliorer son handicap au golf ; surnommé "le Cruse" (= Crusader) en raison de sa dextérité, au moins pendant notre séjour commun dans la Royale et lors des escales, pour apponter, crosse déployée, sur les plus accueillantes jeunes filles en fleurs ; tour de tête de 64, il fallait lui faire ses képis et casquettes sur mesures, l'intendance n'en possédait pas de si larges (je faisais du 60, ce qui était déjà haut de gamme et je crois que ma tête a encore enflé depuis lors) ; on s'est revus au mariage d'une de ses filles avec le fils aîné d'un de mes anciens adjoints et amis ; plus grand chose à nous dire, trop de timidité (mais oui, mais oui) de part et d'autre peut-être.

Désolé pour les autres grosses têtes dont j'ai oublié le nom.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 12 Juillet 2013
Désultoirement vôtre ! - Fac - Références culturelles
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Je recevrai la semaine prochaine à la Chaslerie mon condisciple chez GERLL et, dernièrement, "ami Facebook" Michel BERA, professeur au conservatoire national des arts et métiers.

Le grand-père paternel de Michel est mort au champ d'honneur en 1914, l'année où naissait son fils, père de Michel. Dans cette famille, le grand-père, le père et le fils sont passés par la rue d'Ulm. Michel a longtemps été le collaborateur de Philippe CAMUS, avec qui j'ai enseigné les "techniques des marchés de l'argent" il y a 30 ans à Sciences Po.

Le père de Michel a été élève au lycée de Flers et sa grand-mère maternelle était originaire de Tinchebray. Michel revient donc se promener sur la terre de ses ancêtres.

Nous aurons beaucoup de choses à nous raconter pour renouer les fils d'un dialogue interrompu il y a une quarantaine d'années. Dernièrement, et grâce à Michel, j'ai rencontré Jean-Pierre ARBON et Marie-France FRISON-ROCHE qui, comme lui, ne sont plus étrangers aux visiteurs de notre site favori.

Histoire de me remettre dans une ambiance qui a longtemps été la mienne (mélange de maths et de finances et, plus modestement et récemment, d'informatique et de biologie), je viens d'écouter la conférence inaugurale de Michel au C.N.A.M. qui fut présidée par Philippe. Inutile de dire que tout cela vole un peu au-dessus de mes cours de droit civil de la fac de Caen. Il va donc vraisemblablement falloir que je m'accroche parfois...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 5 Septembre 2013
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Ferronnerie - Logis - Bâtiment Nord - Fournil du manoir - Fac - Désultoirement vôtre !
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Ras le bol de ces artisans qui ne sont pas foutus de tenir un calendrier !

Je fais ici référence à :
- Roland FORNARI qui me mène en bateau depuis des mois et des mois à propos des lanternes de la cour ;
- M. DELTA qui invoque des urgences à répétition pour ne brancher ni le radiateur prévu dans la chambrette en soupente, ni l'eau dans le fournil du manoir.

Je vais encore devoir pisser dehors, à la lune, pendant je ne sais combien de temps.

Pieter BRUEGHEL le Jeune dit d'Enfer (ca 1564-1638), Le pisseur à la lune.

Leurs travaux sont délicats et je les paye assez cher pour exiger un travail impeccable. J'aurais donc voulu être présent pour éviter les erreurs coutumières. Mais ils sont incapables de tenir leurs engagements et, moi, lundi, je serai de retour à la fac (ce qui, soit dit en passant, me casse bien les pieds).

Michel BERA
rédigé le Samedi 21 Septembre 2013
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Fac
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Un article passionnant.

N.D.L.R. : En effet, "the existence of multiple genomes in an individual could have a tremendous impact on the practice of medicine". Un nouveau continent peut-être... Là sont les vrais combats !

Mais qu'est-ce que je fous en Droit ?

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 11 Octobre 2013
Généalogie et sagas familiales - Fac - Désultoirement vôtre !
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Surprise hier : en discutant avec l'un de mes jeunes condisciples dont le nom avait attiré mon attention, j'ai appris que ce jeune homme serait originaire, semble-t-il, de Saint-Mars d'Egrenne. En plus, il m'a dit avoir découvert notre site favori avec ses copains et faire partie de son fan club, ce qui, tout de suite, me les rend très sympathiques. Il a aussi remarqué que je suis passé par Louis-le-Grand où l'un de ses ascendants, M. COUTARD, enseignait les Maths en XA'2. Or il se trouve que j'avais émigré vers Saint-Louis pour ne pas avoir affaire avec "le Couts" qui avait l'énorme défaut, à mes yeux de l'époque (et encore d'aujourd'hui), de ne préparer qu'à l'X et pas à la rue d'Ulm. On connaît la suite mais le monde est petit, c'est rigolo.

Le "Couts" en 1965-1966, c'est-à-dire 5 ans avant que je ne l'évite ; je reconnais aussi le prof assis à sa droite mais ne me rappelle pas son nom.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 14 Octobre 2013
Journal du chantier - Généalogie et sagas familiales - Fac - Désultoirement vôtre !
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Guy HEDOUIN, rencontré hier, m'a dit regretter que je n'emploie pas tout mon temps à la restauration de la Chaslerie. De son côté, Carole me reproche de ne pas consacrer à ma famille assez de mes loisirs, qu'elle estime nombreux. Quant à ma mère, n'en parlons pas puisqu'elle se borne à attendre que je l'appelle pour prendre des nouvelles de ses derniers soucis de plomberie ou de sa petite mais si chère santé, l'un et l'autre sujets constituant l'alpha et l'oméga de son existence.

Ils ignorent ou feignent d'ignorer que la fac m'occupe beaucoup cette année.

Chaque semaine, j'ai 21 heures d'amphi (dont 8 le vendredi), qui nécessitent des relectures de mes notes manuscrites pour ne pas perdre pied, plus 8 heures de T.D. très chronophages (l'anglais mis à part). Rien que pour une séance de 2 h de T.D. de droit administraaaâââtif, l'enseignant estime en effet qu'il nous faut 10 à 15 heures de préparation. On se retrouverait donc vite avec des semaines de plus de 60 heures de travail. Si j'ajoute mes temps de transport (de l'ordre de 10 heures par semaine ; 4 à 6 fois 90 minutes de voiture entre mon studio de Caen et la Chaslerie, plus 15 minutes de marche chaque fois que je commute entre mon studio et la fac), plus les heures où je dois m'occuper de dossiers divers (réclamation et demande de délais de paiement au fisc, du simple fait de leur erreur manifeste qu'ils tardent à corriger - on se demande pourquoi -, plus mes dossiers avec la D.R.A.C., toujours complexes, plus l'organisation de la transmission du patrimoine à Mr T.) ou du chantier (après tout, qui coordonne, contrôle et paye Igor et Jonathan, sans compter les divers artisans qui se succèdent en permanence ?) ou de mes sites internet (y compris le temps consacré à me renseigner sur les dossiers éoliens du secteur), on peut se demander combien de temps il me reste pour buller.

Breaker boys, 1910. This is a photograph of breaker boys – whose job was to separate impurities from coal by hand in a coal breaker. This image helped lead the nation to outlaw child labor. The photo was taken by Lewis Hine who traveled the United States taking photographs of child laborers.

En vérité, la réponse est claire comme de l'eau de roche : rien du tout !

Heureusement, le chantier et la fac m'intéressent beaucoup, y compris le droit administraaaâââtif (on aura donc tout vu !), grâce à un très remarquable chargé de T.D.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 16 Octobre 2013
Journal du chantier - Fac - Désultoirement vôtre !
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Même pas le temps de mettre en ligne les photos prises ce matin lors de mon passage en coup de vent à la Chaslerie. La fac ne me laisse aucun répit, ou je n'arrive pas à m'organiser.

De toutes façons, ces photos ne sont pas terribles, il faisait mauvais et, en plus, c'était trop tôt dans la matinée pour une bonne lumière naturelle.

P.S. : Bon, je vois que vous êtes déçus (la statistique plonge). Donc je vais vous raconter le chantier aujourd'hui.

La prochaine visite de chantier organisée par Dominique RONSSERAY à la Chaslerie devrait avoir lieu le 20 novembre prochain de 10 à 12 heures, en présence de Roland BOUSSIN et d'Igor. Malheureusement, je ne pourrai en être en raison de la vague de contrôles continus que j'affronte, comme mes petits camarades de la fac de Caen. J'ai donc demandé à Mr T. de me remplacer ; manque de chance, il sera à Londres ce mercredi-là mais pourrait se libérer pour le samedi 23.
A suivre...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 17 Novembre 2013
Archives, histoire, documentation - Fac - Désultoirement vôtre !
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Les bonnes manières se perdent (1)

Au XVIIIème siècle, de petites affiches étaient apposées à la porte de la faculté ou distribuées, indiquant le nom du candidat, le libellé des matières traitées et le nom du professeur :

Extrait de l'