Fac

A 200 mètres de chez moi à Paris, j'ai trouvé hier, en vitrine du plus proche libraire, "Les Mémoires de Michelot MOULIN : des guerres de Normandie aux Cents-Jours". J'en ai quasiment terminé la lecture. J'ai trouvé cet ouvrage passionnant. Ce Michelot MOULIN était, à l'évidence, un homme de grande qualité, intelligent, droit et courageux. Ses mémoires me transportent aux époques que nous étudions, au cours de ce second semestre, en "Histoire des institutions". En outre, ces récits de la chouannerie normande ont pour théâtre des endroits que je parcours souvent, d'Alençon à Pontorson, de Lessay à Montpinchon, Ger ou Torchamp à la recherche, non plus de "Patauds" (les "Bleus") mais, plus paisiblement, d'artisans.

Relatant un combat contre les "Patauds" de Domfront, emmenés par le général MIGNOTTE, Michelot écrit : "Ainsi, l'on vit 130 Royalistes faire face pendant assez longtemps à plus de 3000 Républicains. Enfin, accablé par le nombre et commençant à manquer de munitions, M. de Frotté effectua sa retraite avec un succès complet. Nous n'eûmes qu'un homme de tué et neuf ou dix blessés pendant tout ce combat, l'un des plus glorieux pour l'armée royale de Basse-Normandie". Suit un commentaire qui justifie que je cite ce passage : "Nous dûmes en partie notre salut à la connaissance parfaite que nous avions de tous les chemins, les issues, les faux-fuyans de la forêt de Saint-Jean, et à la hauteur des fossés couverts d'épais feuillages qui enclosent toutes les pièces de terre de cette partie du bocage, comme autant de palissades. Ce ne fut pas la seule fois que ces labyrinthes de chemins et de voies, qui se croisent de tous côtés dans la forêt et les environs, nous offrirent une dernière ressource en favorisant une retraite précipitée". Mais où sont passés ces chemins creux et ces talus ? Deux siècles plus tard, Michelot reconnaîtrait-il les lieux de ses exploits ?

Je prends connaissance d'un traquenard tendu au château de Torchamp par une Mme DOISNEL, pourtant épouse d'un émigré. Je découvre qu'à Saint-Mars-d'Egrenne, un chef chouan s'appelait GUESDON ou encore que le manoir de la Bérardière, à Saint-Bômer, a servi de havre aux Royalistes. Enfin, je retiens que les "Bleus" avaient des garnisons à Domfront et Lonlay, de sorte que les acheteurs de Biens Nationaux du secteur, notamment le rusé GOUPIL à la Chaslerie, devaient pouvoir y dormir sur leurs deux oreilles...
Ma promenade hier, alors qu'il faisait enfin un temps radieux, entre Caen, Pontorson, Ernée, Céaucé et la Chaslerie m'a ôté mes dernières envies de travailler pour la fac, en dépit des contrôles d'aujourd'hui en Constit et de demain en histoire des institutions, contrôles que je m'apprête donc à zapper.

J'ai en effet pris conscience du fait qu'avec ma moyenne du 1er semestre, un 4,5 sur 20 me suffirait au second pour valider l'année. Bref, je n'arrive plus à me motiver pour bosser convenablement le droit, c'est le moins qu'on puisse dire.

En revanche, l'étendue des prochains travaux à la Chaslerie mériterait désormais tous mes soins. Il faut que je relance les trois maçons encore en piste pour obtenir leurs devis pour les marches du logis et les cheminées de l'aile "de la belle-mère" ; idem avec Roland BOUSSIN pour ses travaux dans mon ex-chambre et sur cette aile. En attente du feu vert de l'administration sur le permis, je suis soucieux de la bonne coordination des travaux entre ces deux corps de métier ainsi qu'avec Igor et Jonathan. Et je voudrais, sans trop tarder, disposer d'une chambre pour une personne à la Chaslerie. Sinon, où coucherai-je après le 15 mai ? Je ne vais quand même pas rouler 2 heures 30 tous les jours entre mon studio de Caen et La Haute-Chapelle !

Afin de ne pas transformer ma famille en romanos l'été prochain, ce serait peut-être une bonne idée aussi que d'avancer sur le fournil de la ferme ? Là, le temps va être compté, surtout si Igor et Jonathan doivent démonter prioritairement la cheminée actuelle de l'aile de la belle-mère.

Au total, il y a comme qui dirait embouteillage au portillon...

Photo Alessandro Garofalo/Reuters.

Lors du colloque sur "L'évolution des modes de preuve, du duel de Carrouges à nos jours" auquel j'assistais hier (et où j'ai remarqué la qualité exceptionnelle, entre autres, de l'exposé de M. Yves MAUSEN sur "la charge de la preuve : 'editio' et 'fauor rei'"), le hasard m'a placé à table à côté de M. Franck MAUGER, professeur d'histoire en classes préparatoires au lycée Malherbe de Caen, dont j'ai ainsi fait la connaissance.

M. MAUGER, originaire de Lonlay-l'Abbaye, connaît très bien la Chaslerie et m'a dit apprécier mes travaux de restauration et en visiter régulièrement le chantier. Je lui ai rapidement fait part de mon opinion négative, en l'état de mes propres recherches d'amateur débutant, sur les études prétendument historiques consacrées, depuis CAILLEBOTTE, aux LEDIN. M. MAUGER m'a affirmé que j'avais tort de m'attacher à défendre les prétentions des anciens propriétaires de la Chaslerie à une noblesse antérieure au milieu du XVIè siècle, et ce d'autant plus que cette famille est désormais éteinte, point qui, manifestement, lui paraît important pour libérer la parole des historiens, ce qui ne me rassure pas vraiment ; selon lui, des archives de la Cour des aides de Rouen témoignent que l'affaire avait été jugée, négativement pour les LEDIN, ce qui serait corroboré par l'opinion de d'HOZIER en plus d'autres documents conservés à la Bibliothèque Nationale. J'ai répondu que je savais les faux-fuyants, omissions et partis pris dont sont hélas capables des institutions comme la Cour des Comptes, de sorte que, par expérience personnelle, j'ai de sérieuses raisons de ne pas toujours attacher le plus grand crédit à leur point de vue ; mais, ai-je ajouté, je ne verrais que des avantages à ce que remontent à la surface les documents cités par mon interlocuteur, mon dialogue à ce sujet avec le Professeur MORICEAU de Caen m'ayant fait comprendre que j'aurais du mal à mobiliser des étudiants en maîtrise d'histoire. J'ai donc engagé M. MAUGER (ou ses amis historiens) à intervenir sur notre site favori.

Quoi qu'il en soit, j'ai été intéressé d'apprendre qu'en plus de mon interlocuteur, le Domfrontais était le berceau de nombre d'historiens contemporains de qualité comme Mme Elisabeth DENIAUX, professeur d'histoire antique à Paris-Ouest et fille d'un ancien notaire de Lonlay, ou M. Alain CORBIN, spécialiste d'histoire contemporaine, professeur à la Sorbonne et fils d'un ancien médecin de Lonlay, en plus de M. Pierre SINEUX, historien antique , originaire de Saint-Georges-de-Rouelley, que j'avais déjà repéré puisqu'il est le président de l'université de Caen-Basse-Normandie, donc mon président actuel.

P.S. : M. MAUGER est d'accord avec moi sur deux autres idées :
- la présence d'un vieux gué, le Guéviel, à proximité de la Chaslerie est un indice probant (comme disent les juristes) de la préexistence, à la Chaslerie, d'un ancien manoir, antérieur à celui que nous connaissons ;
- il y a tout lieu de déplorer que le gisant de Notre-Dame-sur-l'Eau ne me soit pas confié en dépôt pour être exposé à la chapelle de la Chaslerie, à charge pour moi de le restaurer à mes frais.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 22 Avril 2013
Généalogie et sagas familiales - Fac - Références culturelles - Désultoirement vôtre !
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Pour me distraire un peu de l'aride littérature des petits pois, j'ai commencé hier soir la lecture d'un bouquin que j'ai retrouvé sur mon étagère à Caen, "La symphonie des nombres premiers" de Marcus du SAUTOY.

J'ai ainsi pu méditer sur une belle citation d'Henri POINCARE : "Le scientifique n'étudie pas la Nature parce qu'elle est utile ; il l'étudie parce qu'elle le réjouit. Et elle le réjouit parce qu'elle est belle. Si la Nature n'était pas belle, elle ne vaudrait pas la peine d'être connue, et si la Nature ne valait pas la peine d'être connue, la vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue."

Henri Poincaré.

Si je comprends bien le raisonnement, si la vie vaut la peine d'être vécue, alors le scientifique étudie la Nature. Comme le Code civil n'est pas la Nature, je ne suis pas un scientifique. Ou alors la vie ne mérite pas d'être vécue.

P.S. : J'apprends, en lisant la fiche Wikipedia d'Henri POINCARE, que ce génie était allié à Carole...

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Le latin et le grec ne sont pas simplement des "disciplines d'ouverture". Ils sont indispensables à l'autonomie intellectuelle des jeunes, à leur faculté de raisonner et créer, et non de seulement reproduire. Veut-on des citoyens-moutons? Veut-on réserver l'autonomie intellectuelle aux enfants de riches?
Je pense qu'il faut viser 10 à 20% de bénéficiaires de ces deux enseignements, et ajouter des langues anciennes plus rares en option selon les établissements: sanscrit, hébreu, norrois, sumérien. Savez-vous que depuis une quinzaine d'années on applique directement en robotique industrielle les techniques de raisonnement géométrique basées sur les axiomatiques développées par Euclide il y a 2500 ans et récemment enfouies par notre Education Nationale au nom de l'efficacité? Vous souvenez-vous que les fonctionnaires du ministère chargé de la Recherche ont déclaré en 1971 que le laser était un "jouet inutile pour chercheurs" et "une solution à la recherche d'un problème" (sic) sans application pratique envisageable? Cela devrait enseigner la modestie aux gouvernants et redonner la parole aux spécialistes universitaires, qui habituellement savent de quoi ils parlent.

N.D.L.R. : Je crois que tu rêves un peu, camarade.
Ceci dit, je ne suis pas expert. D'ailleurs, notre prof Lecarme (te souviens-tu de ce fin lettré, un peu stalinien sur les bords ?) avait écrit sur une de mes copies de thème latin : "Comme disait ce prince d'Este à L'Arioste..." ; suivait une citation en italien qui, d'après ce que j'ai pu comprendre, devait à peu près vouloir dire "comment peut-on écrire tant de conneries en si peu de lignes ?"

N.D.L.R. 2 : En surfant sur la toile, j'ai retrouvé cette photo de Louis-le-Grand où figurent Lecarme (le prof) et Louchet (3ème rang, le dernier à droite) :

1ère C2 à Louis-le-Grand en 1967-1968.

Je suis absent de cette photo ; cette année-là, j'étais en terminale que j'ai redoublée, ce qui m'a donné l'avantage de fréquenter, dès 1968-1969, plusieurs de ces jeunes gens :
- Jean-Marc OURY, au 1er rang à gauche ; après avoir obtenu 18,625 de moyenne au bac (ce qui était un grand exploit à l'époque), il a été reçu major à Normale Sup, a bifurqué vers le corps des mines, a coulé la Compagnie Générale des Eaux (devenue Vivendi) grâce à ses opérations immobilières hasardeuses ; je l'ai revu lors du pot de GERLL et on ne s'est pas parlé, n'ayant rien à nous dire ;
- Vincent WORMS, 3ème à gauche au 1er rang (mais est-ce bien lui ici ?) ; mon camarade de promo à l'X a, je crois, fait fortune dans la "Silicon Valley" ; il n'a jamais répondu à mes demandes de reprise de contact ;
- Michel BERA, 4ème à gauche au 1er rang, à côté de LECARME ; normalien de père en fils depuis plusieurs générations (son père enseignait l'anglais à l'X), lui-même prof au C.N.A.M. ; expert incontesté en bandes dessinées (et, comme tel, fondateur du "B.D.M.") ainsi qu'en chants des "Beatles", ce fin gourmet a pris, depuis notre jeunesse, quelques kilos qui ne sont pas que de muscles ; "ami Facebook", il intervient de temps à autre sur notre site favori ; pourrait passer un de ces jours à la Chaslerie ;
- Bruno RACINE, dernier à droite au 1er rang ; littéraire formé à la dure école de GERLL ; Normale Sup, E.N.A., actuellement président de la Très Grande Bibliothèque ; humour pince-sans-rire très british, individu sans doute assez imbu de lui-même (heureusement, c'est assez rare dans ce milieu, n'est-ce pas ?); je n'ai pas lu tous ses romans, loin s'en faut, mais il me semble faire partie de ces forts en thème qui rédigent, dans un style très pur, des ouvrages complètement asexués ;
- François JOUAILLEC, 1er à gauche au 2ème rang ; X, ingénieur général de l'armement en retraite ; est intervenu sur notre site favori ; m'a rendu visite à la Chaslerie ;
- Jean-Charles URVOY, 4ème à gauche au 2ème rang, "ami Facebook" ;
- Bernard LIROLA, 2ème à gauche au 3ème rang ; le play-boy de la classe, complétait notre éducation en nous comptant ses exploits y afférents par le menu ; X, il a fait carrière comme banquier d'affaires à Wall Street (quand on s'y était croisés, m'avait traité d'"emmerdeur de fonctionnaire" et je me demande encore, offusqué comme vous l'imaginez, comment l'on ose proférer de telles insanités); "ami Facebook", réseau où il nous entretient de ses derniers goûts en matière de chansons de variétés américaines ;
- Antoine PITTI-FERRANDI ; il a fait l'E.N.A. plusieurs années après moi ;
- un membre de la famille SCHLUMBERGER, 1er à gauche au dernier rang ; bien que nous ayons passé une année entière assis côte à côte, j'ai oublié son prénom, ce qui ne doit pas avoir grande importance quand on porte ce nom ; X ; je crois que nous sommes voisins à Paris ;
- Pierre Van der CRUISE de WAZIERS, 4ème à droite au dernier rang ; mon major à l'X où sa principale activité a consisté à améliorer son handicap au golf ; surnommé "le Cruse" (= Crusader) en raison de sa dextérité, au moins pendant notre séjour commun dans la Royale et lors des escales, pour apponter, crosse déployée, sur les plus accueillantes jeunes filles en fleurs ; tour de tête de 64, il fallait lui faire ses képis et casquettes sur mesures, l'intendance n'en possédait pas de si larges (je faisais du 60, ce qui était déjà haut de gamme et je crois que ma tête a encore enflé depuis lors) ; on s'est revus au mariage d'une de ses filles avec le fils aîné d'un de mes anciens adjoints et amis ; plus grand chose à nous dire, trop de timidité (mais oui, mais oui) de part et d'autre peut-être.

Désolé pour les autres grosses têtes dont j'ai oublié le nom.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 12 Juillet 2013
Désultoirement vôtre ! - Fac - Références culturelles
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Je recevrai la semaine prochaine à la Chaslerie mon condisciple chez GERLL et, dernièrement, "ami Facebook" Michel BERA, professeur au conservatoire national des arts et métiers.

Le grand-père paternel de Michel est mort au champ d'honneur en 1914, l'année où naissait son fils, père de Michel. Dans cette famille, le grand-père, le père et le fils sont passés par la rue d'Ulm. Michel a longtemps été le collaborateur de Philippe CAMUS, avec qui j'ai enseigné les "techniques des marchés de l'argent" il y a 30 ans à Sciences Po.

Le père de Michel a été élève au lycée de Flers et sa grand-mère maternelle était originaire de Tinchebray. Michel revient donc se promener sur la terre de ses ancêtres.

Nous aurons beaucoup de choses à nous raconter pour renouer les fils d'un dialogue interrompu il y a une quarantaine d'années. Dernièrement, et grâce à Michel, j'ai rencontré Jean-Pierre ARBON et Marie-France FRISON-ROCHE qui, comme lui, ne sont plus étrangers aux visiteurs de notre site favori.

Histoire de me remettre dans une ambiance qui a longtemps été la mienne (mélange de maths et de finances et, plus modestement et récemment, d'informatique et de biologie), je viens d'écouter la conférence inaugurale de Michel au C.N.A.M. qui fut présidée par Philippe. Inutile de dire que tout cela vole un peu au-dessus de mes cours de droit civil de la fac de Caen. Il va donc vraisemblablement falloir que je m'accroche parfois...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 5 Septembre 2013
Journal du chantier - Plomberie-chauffage - Ferronnerie - Logis - Bâtiment Nord - Fournil du manoir - Fac - Désultoirement vôtre !
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Ras le bol de ces artisans qui ne sont pas foutus de tenir un calendrier !

Je fais ici référence à :
- Roland FORNARI qui me mène en bateau depuis des mois et des mois à propos des lanternes de la cour ;
- M. DELTA qui invoque des urgences à répétition pour ne brancher ni le radiateur prévu dans la chambrette en soupente, ni l'eau dans le fournil du manoir.

Je vais encore devoir pisser dehors, à la lune, pendant je ne sais combien de temps.

Pieter BRUEGHEL le Jeune dit d'Enfer (ca 1564-1638), Le pisseur à la lune.

Leurs travaux sont délicats et je les paye assez cher pour exiger un travail impeccable. J'aurais donc voulu être présent pour éviter les erreurs coutumières. Mais ils sont incapables de tenir leurs engagements et, moi, lundi, je serai de retour à la fac (ce qui, soit dit en passant, me casse bien les pieds).

Michel BERA
rédigé le Samedi 21 Septembre 2013
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Fac
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Un article passionnant.

N.D.L.R. : En effet, "the existence of multiple genomes in an individual could have a tremendous impact on the practice of medicine". Un nouveau continent peut-être... Là sont les vrais combats !

Mais qu'est-ce que je fous en Droit ?

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 11 Octobre 2013
Généalogie et sagas familiales - Fac - Désultoirement vôtre !
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Surprise hier : en discutant avec l'un de mes jeunes condisciples dont le nom avait attiré mon attention, j'ai appris que ce jeune homme serait originaire, semble-t-il, de Saint-Mars d'Egrenne. En plus, il m'a dit avoir découvert notre site favori avec ses copains et faire partie de son fan club, ce qui, tout de suite, me les rend très sympathiques. Il a aussi remarqué que je suis passé par Louis-le-Grand où l'un de ses ascendants, M. COUTARD, enseignait les Maths en XA'2. Or il se trouve que j'avais émigré vers Saint-Louis pour ne pas avoir affaire avec "le Couts" qui avait l'énorme défaut, à mes yeux de l'époque (et encore d'aujourd'hui), de ne préparer qu'à l'X et pas à la rue d'Ulm. On connaît la suite mais le monde est petit, c'est rigolo.

Le "Couts" en 1965-1966, c'est-à-dire 5 ans avant que je ne l'évite ; je reconnais aussi le prof assis à sa droite mais ne me rappelle pas son nom.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 14 Octobre 2013
Journal du chantier - Généalogie et sagas familiales - Fac - Désultoirement vôtre !
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Guy HEDOUIN, rencontré hier, m'a dit regretter que je n'emploie pas tout mon temps à la restauration de la Chaslerie. De son côté, Carole me reproche de ne pas consacrer à ma famille assez de mes loisirs, qu'elle estime nombreux. Quant à ma mère, n'en parlons pas puisqu'elle se borne à attendre que je l'appelle pour prendre des nouvelles de ses derniers soucis de plomberie ou de sa petite mais si chère santé, l'un et l'autre sujets constituant l'alpha et l'oméga de son existence.

Ils ignorent ou feignent d'ignorer que la fac m'occupe beaucoup cette année.

Chaque semaine, j'ai 21 heures d'amphi (dont 8 le vendredi), qui nécessitent des relectures de mes notes manuscrites pour ne pas perdre pied, plus 8 heures de T.D. très chronophages (l'anglais mis à part). Rien que pour une séance de 2 h de T.D. de droit administraaaâââtif, l'enseignant estime en effet qu'il nous faut 10 à 15 heures de préparation. On se retrouverait donc vite avec des semaines de plus de 60 heures de travail. Si j'ajoute mes temps de transport (de l'ordre de 10 heures par semaine ; 4 à 6 fois 90 minutes de voiture entre mon studio de Caen et la Chaslerie, plus 15 minutes de marche chaque fois que je commute entre mon studio et la fac), plus les heures où je dois m'occuper de dossiers divers (réclamation et demande de délais de paiement au fisc, du simple fait de leur erreur manifeste qu'ils tardent à corriger - on se demande pourquoi -, plus mes dossiers avec la D.R.A.C., toujours complexes, plus l'organisation de la transmission du patrimoine à Mr T.) ou du chantier (après tout, qui coordonne, contrôle et paye Igor et Jonathan, sans compter les divers artisans qui se succèdent en permanence ?) ou de mes sites internet (y compris le temps consacré à me renseigner sur les dossiers éoliens du secteur), on peut se demander combien de temps il me reste pour buller.

Breaker boys, 1910. This is a photograph of breaker boys – whose job was to separate impurities from coal by hand in a coal breaker. This image helped lead the nation to outlaw child labor. The photo was taken by Lewis Hine who traveled the United States taking photographs of child laborers.

En vérité, la réponse est claire comme de l'eau de roche : rien du tout !

Heureusement, le chantier et la fac m'intéressent beaucoup, y compris le droit administraaaâââtif (on aura donc tout vu !), grâce à un très remarquable chargé de T.D.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 16 Octobre 2013
Journal du chantier - Fac - Désultoirement vôtre !
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Même pas le temps de mettre en ligne les photos prises ce matin lors de mon passage en coup de vent à la Chaslerie. La fac ne me laisse aucun répit, ou je n'arrive pas à m'organiser.

De toutes façons, ces photos ne sont pas terribles, il faisait mauvais et, en plus, c'était trop tôt dans la matinée pour une bonne lumière naturelle.

P.S. : Bon, je vois que vous êtes déçus (la statistique plonge). Donc je vais vous raconter le chantier aujourd'hui.

La prochaine visite de chantier organisée par Dominique RONSSERAY à la Chaslerie devrait avoir lieu le 20 novembre prochain de 10 à 12 heures, en présence de Roland BOUSSIN et d'Igor. Malheureusement, je ne pourrai en être en raison de la vague de contrôles continus que j'affronte, comme mes petits camarades de la fac de Caen. J'ai donc demandé à Mr T. de me remplacer ; manque de chance, il sera à Londres ce mercredi-là mais pourrait se libérer pour le samedi 23.
A suivre...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 17 Novembre 2013
Archives, histoire, documentation - Fac - Désultoirement vôtre !
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Les bonnes manières se perdent (1)

Au XVIIIème siècle, de petites affiches étaient apposées à la porte de la faculté ou distribuées, indiquant le nom du candidat, le libellé des matières traitées et le nom du professeur :

Extrait de l'

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 17 Novembre 2013
Archives, histoire, documentation - Fac - Désultoirement vôtre !
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Les bonnes manières se perdent (2)

Cours à l'université au XVIème siècle :

Extrait de l'

"On nomme 'masses' les sceptres académiques, et bedeaux porte-masses ou 'massiers' ceux qui les portent dans les grandes circonstances. Ils font partie des officiers de l'université dont la Cour des aides tenta de réduire le nombre. On compte 57 officiers au début du XVIIème siècle ; parmi eux, 9 bedeaux dont la charge se transmet souvent de père en fils (...). En 1609, la ville dénonce : 'il n'y a gros marchand qui n'ait un office à l'université sans l'exercer mais seulement pour frauder...'. Au XVIIIème siècle, ces offices ne correspondent plus à une activité précise mais leurs titulaires, souvent issus de la noblesse, conservent les privilèges qui leur étaient attachés au XVème siècle."

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 11 Septembre 2014
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Désultoirement vôtre ! - Fac
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Une lecture attentive de "Facebook" m'apprend qu'Igor, envolé mardi soir vers la Roumanie, a réussi ses exams : il est désormais ingénieur-diplômé. Voici en effet ce que je lis, sous la plume de Gina : "Felicitari, BUBU!:* tE IUBESC CEL MAI MULT SI SUNT MANDRA DE TINE!:x"

A notre tour, disons-lui tous ensemble : "Felicitari, BUBU !"

Il rentre dimanche et, dès lundi, il préparera la Chaslerie pour le rush des "Journées du Patrimoine".

Gwen McGuyon
rédigé le Mercredi 14 Janvier 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Fac - Références culturelles
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Pour ceux qui n'ont jamais vu la Tapisserie de Bayeux (première "bande dessinée" de notre histoire), en voici une version animée.

N.D.L.R. : Je remercie mon prof d'histoire des institutions à la fac de Caen (une matière où il m'avait attribué un 18/20) mais, si j'en crois mes souvenirs d'une étude approfondie de l'original, ce dernier est un peu plus détaillé :

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 10 Février 2015
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Fac - Références culturelles
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Le deuxième ouvrage d'AMEISEN "Sur les épaules de DARWIN" dont je viens de terminer la lecture est rédigé dans un style moins agréable que le premier. Trop de citations littéraires, avec un goût marqué pour un certain ésotérisme dont je me défie. Les sujets abordés sont néanmoins passionnants, notamment tout ce qui concerne les neurosciences que j'aurais volontiers étudiées à Caen...

... si mon tempérament désultoire n'avait pris le dessus.

Prochain livre sur ma table de chevet :

L'auteur est probablement une ordure mais le titre me parle et je me dis qu'on ne doit pas s'ennuyer tout le temps avec un esthète de cet acabit. Et il a sans doute des choses intéressantes à raconter sur la Russie, le monde arabe et toutes questions d'actualité d'ordre géopolitique qui n'ont jamais constitué ma tasse de thé.

Dans la journée d'hier, j'ai également lu deux bouquins :

- "Discours à l'Académise suédoise" de Patrick MODIANO ; c'est bref (24 pages), très clair et cela porte sur un sujet intéressant ; ce serait donc à recommander à une certaine courge inculte qui nous gouverne ;

- "Tu montreras ma tête au peuple", un coup d'essai d'un ancien étudiant en Droit des Institutions (ma matière préférée dans l'ordre juridique), François-Henri DESERABLE ; souvent excellent, parfois un peu plus faible mais globalement très bon. Dommage qu'une fois de plus, dans ce clip, le chroniqueur au look étudié de mousquetaire s'exprime avec une hargne qui témoigne, selon moi, d'une nature terriblement complexée ; pauvre petit, cet interviewer (?) donneur de leçons ferait donc plutôt pitié face à ce jeune auteur très équilibré, lui au moins !

Au courrier ce matin, une lettre du professeur Francis DORE que je parcours avec sympathie :

Cette sympathie se trouve renforcée par les informations d'ordre familial que mon correspondant évoque. Je retiens en particulier la réussite scolaire et universitaire de la descendance, une question dont je connais la difficulté et à laquelle j'attache, moi aussi, beaucoup d'importance (trop, dirait mon épouse, mais on ne se refait pas).

Ma principale objection tient à l'usage du mot "acolyte". Certes, il peut comporter une dimension péjorative. Mais je pense que M. DORE acceptera que je lui explique que, selon moi, le caractère mandarinal de l'université française, notamment dans le département de géologie de la fac de Caen, dans sa composition que j'ai connue il y a peu d'années (après le départ de M. DORE), département dont j'ai étrillé par ailleurs plusieurs membres (à l'exception notable de son numéro 1, M. LAGARDE, que j'ai toujours trouvé excellent), est suffisamment évident pour que l'acception première du terme, la religieuse, soit celle à retenir dans ma prose à son propos. Donc l'idée qu'il y aurait de ma part une "grossièreté" à son égard me paraît résulter d'une connaissance perfectible de la langue française. En fait, il n'y avait nulle grossièreté sous ma plume, CQFD.

Pour le reste, j'aurai grand plaisir à rencontrer M. DORE dès que, au-delà de ses visites virtuelles qui me semblent l'avoir malgré tout diverti sinon intéressé, il voudra bien revenir se promener par ici. Je lui propose de ne pas oublier ses instruments de travail (son eustache favori, j'imagine) car je ne doute pas que, à l'oral, il saura m'apprendre énormément de choses que je n'ai pas su comprendre à la lecture d'une notice pour le B.R.G.M. rédigée, j'imagine, dans sa jeunesse.

P.S. : Etaient jointes à cette lettre deux publications scientifiques, de 1990 et 1994, de M. DORE que je lirai avec intérêt et que je scanne immédiatement :