Message #18016

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 9 Mars 2015
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
Déjà 40 ans ou presque...

Quelles traces reste-t-il dans le dossier que j'ai scanné ?

Un acte de naissance citant un lieu-dit que j'irai redécouvrir lors de mon prochain passage à Montastruc-la-Conseillère (if any)...

... un livret de famille...

... une carte d'identité qui m'apprend que notre petite Julietotte (elle avait alors le même âge que moi en 2015) était vraiment toute petite...

... enfin, une chanson sur Saint-Sulpice-la-Pointe, en patois de Toulouse, qu'a dû chanter ma grand-mère et que je demanderai à ma mère de me traduire...

... chanson imprimée, alors que ma mère avait 5 ans, sur un document dont le 3ème couplet et la 4ème de couverture citent le Café CARTOU :

Dans le même dossier, le certificat d'études du "Pater" :

Commentaires

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 14 Mars 2015
Avant de rendre ce dossier à ma mère, je jette un coup d'œil aux actes notariés qu'il contient :

- le 23 août 1896, contrat de mariage entre (1) Pierre PAGEZE, cultivateur, né à Roqueserière le 3 septembre 1871, fils légitime et majeur de Blaise PAGEZE, métayer, et de Marie TATOUAT (pas sûr de la 1ère lettre), ménagère, et (2) Joséphine SAUNAL, ménagère, née à Montpitol-la-Soulade le 15 octobre 1876, fille légitime et mineure de Jean SAUNAL, décédé, et de Jeanne Cazelles, ménagère ; Me Joseph Florentin ARNAUD, notaire à la résidence de Montastruc-la-Conseillère ; la fiancée apporte (1) le mobilier d'une chambre (d'une valeur de 120 francs), (2) son "bras sur les récoltes, bestiaux, cabaux, outils aratoires dépendant de l'exploitation de la métairie de Castouret" (commune de Montastruc) cultivée par la famille, lesdits droits évalués à 60 francs, et (3) ses droits indivis dans la succession de son père (bestiaux, cabaux et effets mobiliers dépendant de l'exploitation de la métairie, représentant une valeur de 260 francs sur lesquels 85 francs sont grevés de l'usufruit viager de la Dame Veuve SAUNAL ; "le Sieur Pagèze déclare n'avoir pas d'effet personnel" ;

- le 18 février 1927, vente par les consorts PRUNET aux époux CARTOU-PAGEZE d'une "petite maison" à Saint-Sulpice (faubourg Saint-Marc ou du Midi) ; le Pater est "contremaître, ouvrier en fer" et la Julie "sans profession" ; prix de 11 000 francs payé "en espèces de cours ou en Bons de la Défense Nationale" ; Me Fernand ALBERT, notaire à la résidence de Saint-Sulpice ;

- le 24 mai 1927, constitution de rente viagère au bénéfice de Melle Rose BARTHE (née en 1857) par les époux CARTOU-PAGEZE ; Me Fernand ALBERT, notaire ; le Pater est "contre-maître, ouvrier en fer" et la Julie "ouvrière brossière" ; rente "consistant en la charge complète et absolue (...) de loger, nourrir, vêtir, chauffer, éclairer, blanchir et soigner Rose BARTHE suivant son âge, son état et sa condition tant en santé comme en maladie" servie en nature "au domicile des époux Cartou et à leur pot et feu en même ménage commun" ; possibilité de convertir la rente en nature en rente annuelle et viagère de 1 800 francs ; prix principal de 14 300 francs reçu par les époux CARTOU ; hypothèque de la petite maison du faubourg Saint-Marc ou du Midi ;

- le 30 mars 1931, Grosse sur vente par M. GAUDOU Charles-Guillaume à Epoux CARTOU-PAGEZE d'un "fonds de commerce de limonadier connu sous le nom de 'Café François' situé dans la ville de Saint-Sulpice-la-Pointe, Tarn, Place Jean Jaurès" avec le droit au bail correspondant "pour une période de trois six ou neuve années consécutives", et de meubles et objets mobiliers, y compris "5° un billard avec six billes dont trois en ivoire et dix huit queues ; 6° deux porte-queues en bois ; 7° trente deux boules dont seize en ivoire et seize en bois ; 8° quatre quilles; (...) ; 12° quinze tables dessus marbre ; (...) 21° trente jeux de cartes ; 22° douze corbeilles à jetons ; quinze marques à jouer ; quinze tapis à jouer ; (...) 33° un drapeau tricolore ; (...) 37° cinq lampes à pétrole ; (...) 47° cent cuillers à café ; (...) 55° cent verres apéritif, vingt quatre verres punch, vingt quatre verres à liqueur, dix verres à prunes et soixante verres à bière ; (...) 57° trente verres à café et trente verres à cognac" ; le preneur s'engage à ne consommer et ne faire consommer pendant dix ans "que de la bière et des boissons gazeuses de la Maison Phélinne-Maury de Bessières ou de leurs successeurs" ; prix de 30 000 francs (un tiers pour la clientèle, deux tiers pour le matériel) payable en 10 ans à 6% d'intérêt ; Me A. DUCOS, notaire ; le Pater est "contre-maître d'usine", la Julie, "sans profession" ;

- le 4 juillet 1962, Vente AUBERT-BIRBES / CARTOU-PAGEZE, par Me André CHABERT d'une "petite maison d'habitation à simple rez-de-chaussée, avec petites dépendances et jardin contigu dans lequel se trouve un puits avec pompe à chapelet (...) quartier de la Bourdette", actuellement rue Yves Bongars ; (je me rappelle que la petite voisine à Saint-Sul, petite-fille du couple AURET, se prénommait Evelyne, prononcer Evelynoeud) ; prix de 16 000 nouveaux francs ; le Pater est "limonadier" et la Julie "sans profession" ;

- le 14 avril 1963, constitution de rente viagère et de pension alimentaire FOURCADE-CARTOU : CARTOU-PAGEZE, par Me André CHABERT ; mes grands-parents sont tous deux "sans profession" ; la rente, annuelle et viagère, est de 3 200 francs ; elle est constituée en contrepartie d'un paiement de 35 000 francs de mes grands-parents à mes parents (qui ont dû servir à payer une partie du prix de l'appartement de Suresnes, 100 000 francs de mémoire (à vérifier) ; l'acte précise que mes grands-parents ont aliéné pour la constitution de la rente la totalité de leurs capitaux mobiliers ; de leur côté, mes parents ont hypothéqué l'appartement de Suresnes ;

- le 10 septembre 1966, attestation de propriété, par Me Louis CHABERT, à la suite du décès du Pater, le 4 mars précédent ; cette attestation porte sur la maison de l'Avenue Yves Bongars, alors valorisée 20 000 francs.