Electricité

M. (...) a répondu cette nuit, peu après minuit, à ma demande du 21.

Il n'accepte de prendre d'engagements de calendrier que sur la fourniture de dessins nécessaires pour mettre en fabrication des menuiseries extérieures du logis, par nature très semblables de l'un à l'autre. Rien du reste du calendrier de livraison de ses prestations éventuelles n'apparaît, si je le comprends bien, susceptible du moindre engagement de sa part. Tout de ce reste est renvoyé à des horizons parfaitement indéfinis. En revanche, mes obligations ne pourraient, selon lui, faire l'objet d'aucun aménagement par rapport à son projet de contrat, seul et unique document qu'il m'ait jamais communiqué à ce sujet, remis en mains propres le 20 juillet dernier bien qu'antidaté du 15 juin.

Autrement dit, les obligations les plus contraignantes pèseraient sur moi mais le principal engagement qu'il prendrait de son côté serait de livrer sous trois semaines des dessins de fenêtres, alors qu'il a déjà promis maintes fois et, pourtant, jamais commencé à ce jour la moindre rédaction de compte rendu des deux réunions de chantier qu'il a tenues, les 22 mai et 15 novembre derniers, celle-ci en présence, notamment, du conservateur régional des monuments historiques.

Compte tenu des autres urgences de mon chantier signalées et documentées sans ambiguïté depuis mon courrier du 10 avril dernier à (...), c'est-à-dire une dizaine de jours avant que celui-ci ne me demande d'assurer seul la maîtrise d’œuvre de mon chantier, cette réponse ne saurait me satisfaire.

Dans l'heure qui a suivi la réception de son courriel, j'ai donc répondu par le même canal à (...) en le priant de bien vouloir reconsidérer sa position.

Après dix mois d'efforts continus, au moins de ma part, pour donner une chance à notre coopération, je ne puis désormais qu'être pessimiste sur la probabilité d'arriver à faire prospérer celle-ci de la façon sereine et, pour tout dire, normale et régulière que je souhaite.

A défaut d'un accord mutuellement acceptable sur le fond, mon espoir serait que nous nous quittions en bons termes, ne serait-ce que pour ne pas obérer le relais professionnel alors à mettre en place.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : jeudi 24 janvier 2019 06:12
À : (...)
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : RE: Chaslerie - Proposition de déblocage de la situation

Monsieur,

La nuit portant conseil, je me dis qu'à ce stade de nos débats et après 9 mois d'efforts, de part et d'autre, non couronnés de succès suffisants, nos positions respectives demeurent beaucoup trop éloignées pour que nous arrivions à trouver un terrain d'entente en vue d'une collaboration durable, sereine et efficace comme je la souhaite, et mutuellement satisfaisante comme il est normal.

Je vous prie donc de bien vouloir m'indiquer votre prix pour l'ensemble des trois prestations suivantes auquel je vous propose de borner votre rôle à venir pour ce qui me concerne :
- la fourniture sous trois semaines du dessin complet d'UNE fenêtre sur lequel vous obtiendriez l'accord de la D.R.A.C., ceci afin de ne pas retarder davantage la restauration des menuiseries extérieures du logis ;
- la fourniture, déjà effective, du document intitulé "Esquisse" de l'"Etat Projet" relatif à l'aile Ouest du manoir, dans la forme, inachevée selon vos écrits, datée du 19 juillet 2019, tel que vous me l'avez remis le lendemain ;
- votre collaboration pleine et entière pour vous trouver rapidement un successeur, en lui transmettant tous plans ou calques utiles, afin que la maîtrise d’œuvre de mon chantier puisse se poursuivre, comme il convient, avec lui (ou elle).

Vous avez bien voulu me confirmer que le premier point serait simple pour vous, je vous ai demandé dès juillet dernier de facturer le deuxième et le troisième est la conséquence logique de ce qui précède.

Donc d'avance je vous remercie de bien vouloir m'éclairer sur ce prix car il est bien entendu que, malgré votre offre généreuse de fin décembre, je ne me satisferais pas de ne pas rémunérer vos efforts.

Cordialement,

PPF

(Fin de citation)
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 28 janvier 2019 22:59
À : CORESPA
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : RE: La Chaslerie

Cher Monsieur l'inspecteur général,

En y réfléchissant un peu plus, je vois un autre argument à prendre en compte dans la réflexion sur le bon parti à retenir quant à la hauteur de la porte principale du logis.

Voici à quoi je pense :

La fortune des LEDIN, propriétaires de la Chaslerie avant la Révolution a connu des hauts et des bas au fil des siècles. L'idée générale est qu'ils ont su progresser au sein de la noblesse grâce à la qualité de leurs alliances. A ce sujet, Eric YVARD est en train de déchiffrer des documents, jusque là inédits, précisant quel pouvait être leur niveau de vie à l'époque Transition retenue pour dater la porte litigieuse d'accès actuel au "salon de l'aile de la belle-mère".

On ne sait pas clairement à ce jour ce qui préexistait en 1598, date de construction du corps principal actuel du logis. Des indices donnent à penser que les deux tours rondes pourraient être antérieures, voire sensiblement antérieures. Il est sûr qu'au début du XVIIIème, une "aile en retour" du logis a disparu, sans doute à l'occasion d'un premier (?) incendie, ce qui a dû être un choc. Donc j'imagine que les propriétaires d'alors ont d'abord songé à panser cette plaie. Les techniques des carriers avaient évolué depuis 1598, le travail était plus "industriel" et on ne s'encombrait plus de chanfreins ouvragés. Mais on disposait d'un stock de pierres chanfreinées issues de l'aile disparue, de sorte qu'il a été facile de relever le linteau de la porte principale sans que la cicatrice ne se voie, ni en raison de la couleur des pierres, ni en raison de leur travail.

Outre cette disparition de l'"aile en retour", les années 1710 à 1760, époque où les LEDIN étaient prospères et y veillaient (par exemple en épousant les veuves de parents pour garder le contrôle de la charge de vicomte de Domfront), se sont traduites à la Chaslerie par d'importants changements du plan-masse :
- mur Sud avec son dôme, qui a permis de donner à la cour une forme fermée, nouvelle ici et inhabituelle dans le secteur,
- donc retrait de grilles au moins sur la façade Ouest du logis, désormais incluse dans cette cour,
- probable surélévation des écuries, avec la belle charpente mansardée due à Jean MIDY que nous savons, comme l'est la couverture plus simple de la "cave" voisine, élément de "standing" supérieur à celui de bâtiments en colombages,
- possible transformation du colombier pour loger le chapelain (?) ; malgré mes intuitions et mes recherches, je peine toutefois à le prouver.

Donc je me dis qu'il peut y avoir une cohérence historique, architecturale et psychologique ("standing" revendiqué) à ce que le linteau qui nous interroge ait été relevé comme on le voit et, surtout, l'ait été de façon cohérente avec le reste, congruente si l'on peut dire avec le nouveau "look" du manoir.

Durant la 2ème moitié du XVIIIème, la famille LEDIN était tombée en quenouille, le gendre principal, Louis-Marie de VASSY était le propriétaire de plus beaux châteaux. Donc, à la Révolution, il n'y avait plus dans les lieux qu'un préposé de ce VASSY, un dénommé GOUPIL, suffisamment malin pour savoir présenter la Chaslerie sous un triste jour aux experts commis pour la vente du Bien National, donc pour pouvoir en acheter une partie à vil prix.

C'est ce GOUPIL que je traque depuis un bon quart de siècle, car c'est un homonyme des très troubles frangins dont la fortune "considérable" a irrigué le proche secteur.

Bien cordialement,

PPF

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De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : lundi 28 janvier 2019 20:27
À : CORESPA
Cc : C.F. ; T.F.
Objet : RE: La Chaslerie

Cher Monsieur l'inspecteur général,

Merci beaucoup pour votre message plein d'empathie et pour vos réflexions sur la porte principale du logis. Vous me demandez de répondre avec mes franchise et liberté habituelles aux deux questions que vous me posez. C'est ce que je vais tâcher de faire car, comme vous l'avez compris, cette réputation est loin de me déplaire.

1 - Sur la stratégie :
J'avoue ne pas avoir très bien saisi ce que cette notion recouvre sous votre plume. Je l'ai pourtant étudiée, s'agissant de ses applications dans l'entreprise ; c'était à "London Business School", les professeurs de cette matière étaient réputés parmi les tout meilleurs au monde mais je n'ai pas été convaincu, donc ai continué, à tort ou à raison, à assimiler la stratégie à du bla-bla.
Ceci étant, je vois bien ce qui a coincé avec mes deux derniers "architectes du patrimoine", MM. (...). C'est en réalité une affaire de gros sous (du moins relatifs). Ils trouvaient que je n'en avais pas assez (...).
Mais il ne m'appartient pas de refaire le monde même si la situation que je viens de décrire, si elle était confirmée par plus capable que moi, devrait appeler de profondes réformes dans ce domaine certes un peu particulier.
En fait, la bonne question, concrète et immédiate, que vous avez la grande pudeur de ne pas me poser, est de savoir combien je suis prêt à investir chaque année dans mon programme de restauration. C'est ce montant qui, par application des pourcentages en vigueur dans ladite corporation en situation de monopole, permet de déduire ce que mon chantier peut rapporter chaque année aux heureux tenants du titre, du moins ceux agissant à titre privé. Or, depuis que j'ai acheté la Chaslerie il y a plus de 27 ans, le montant de ma mise pour les travaux a été de l'ordre de (...) €/an. Désormais, je suis retraité de la fonction publique mais je peux faire en sorte de bénéficier de revenus locatifs à Paris, donc maintenir un train de travaux ralenti, certes, mais pas nécessairement dans de trop grandes proportions. Surtout, à l'horizon de 5 ans, mon relais devrait pouvoir être pris par mon aîné (c'est ce qui ressort de nos échanges les plus récents à ce sujet), ce qui serait de nature à permettre de donner un autre élan au chantier.
Donc, pour dire les choses simplement, je ne vois pas de problème "stratégique" sérieux, si du moins l'on accepte, comme j'ai eu le front de le suggérer, d'assimiler la stratégie à une question de sous.
Quant à mes priorités de travaux (ce qui est un autre volet de ce qu'on peut entendre par stratégie), elles vous sont connues. Je considère que deux questions critiques essentielles sont d'ores et déjà résolues, d'une part le choix du combustible (on devrait se chauffer par aquathermie), d'autre part la définition de ce que j'appelle l'"escalier en facteur commun de l'aile de la belle-mère" (tout ceci est documenté sur le "site favori"). La suite serait, tant que je resterais maître d'ouvrage, de donner la priorité aux points urgents connus (cf notamment mon courriel du 20 novembre dernier à M. (...), qui reprenait en les précisant les orientations que j'avais pensé lui avoir données par lettre du 10 avril), ainsi qu'à la restauration intérieure de la moitié Nord du logis (y compris la cage d'escalier et en y ajoutant les salles d'eaux du rez-de-chaussée du bâtiment Nord, à savoir cuisine, arrière-cuisine et cabinet de toilettes). Bien sûr, je ne m'interdirais pas de broder sur ce programme, notamment dans le colombier, en tenant compte principalement de la disponibilité d'artisans de qualité.

2 - Sur la porte d'entrée du logis :
J'apprécie énormément la proposition que vous m'avez présentée spontanément aujourd'hui.
Elle tient selon moi le meilleur compte des données disponibles sur l'histoire du bâtiment et les accidents qui l'ont affecté au cours des siècles. A ce sujet, je dois compléter votre information par la mention d'un incendie qui, selon moi, a détruit l'"aile en retour" (bâtie à l'intérieur de la cour actuelle, devant ce qui est ensuite devenu le "bâtiment Nord") au début du XVIIIème siècle, entraînant le rebouchage du "trou" avec "percement" de quatre fenêtres "modernes", aux chanfreins beaucoup moins beaux que ceux des autres fenêtres sur cour du logis, celles de la moitié Sud.
A ce titre, votre proposition comble une lacune, à mes yeux importante, de l'"étude préalable" de M. (...). Ce dernier n'avait en effet tenu aucun compte des observations que je lui avais présentées en temps utile à ce sujet, pas plus qu'il n'avait tenu le moindre compte de mes remarques sur les linteaux des fenêtres du 1er étage (alors que, sur ce dernier sujet, j'avais préparé à son intention une étude comparative inédite sur les manoirs du Domfrontais).
Car, outre leur monopole non contrôlé pénible à supporter par la "base", certains "architectes du patrimoine" semblent parfois avoir une si haute conscience de leur valeur qu'ils se bouchent les oreilles et les yeux quand de vulgaires maîtres d'ouvrage privés imaginent pouvoir enrichir leur réflexion avec de simples arguments de fait.
Ceci étant, pour justifiable historiquement qu'elle est, marquant à ce titre un très gros progrès par rapport à l'"étude préalable" en question, votre proposition mérite que j'y réfléchisse encore un peu. Le point qui me chiffonne à ce stade tient à l'habitabilité de (la manœuvrabilité dans) l'entrée du logis avec une porte à un seul battant : je craindrais que le passage vers le salon tienne un peu du slalom. Je signale à votre attention un argument historique qui me paraît intéressant : l'accès aux deux grandes pièces du rez-de-chaussée du logis se fait, à partir de l'entrée/cage d'escalier, par deux portes aux chanfreins de qualité et de grande hauteur, manifestement contemporaines du rehaussement du linteau de la porte principale (N.B. : Il demeure, vers la salle-à-manger, une porte plus basse, avec sa feuillure, qui doit dater de la construction de 1598).
Quoi qu'il en soit, et comme vous le relevez fort justement, la D.R.A.C. a eu la finesse de laisser la porte ouverte (c'est le cas de le dire) à une inflexion du programme de restauration des menuiseries extérieures du logis qui serait appliquée à propos de cette porte.
Donc la réflexion nouvelle à laquelle vous nous invitez est sans aucun doute opportune en l'état du dossier.
Je pense qu'un "architecte du patrimoine" digne de la confiance investie en lui par les pouvoirs publics lorsqu'ils ont légiféré sur ce monopole, aurait à cœur de réexaminer le dossier sur ce sujet, c'est-à-dire là où M. (...) a bâclé sa réflexion et là où M. (...) s'est contenté d'un survol parfaitement inconséquent à ce stade et cause d'une nouvelle perte de temps.

Cher Monsieur l'inspecteur général, je pense que ce courriel vous aura conforté dans vos impressions sur un chantier dont un précédent "architecte du patrimoine" avait dit, de mémoire, que le point le plus notable était "la personnalité du maître d'ouvrage".

J'espère surtout vous avoir été utile dans la mission que j'ai entendu vous confier dans l'intérêt du monument.

Bien cordialement,

PPF

P.S. : Vérification faite...

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De : CORESPA <yl-corespa@orange.fr>
Envoyé : lundi 28 janvier 2019 11:27
À : Pierre-Paul Fourcade
Objet : La Chaslerie

Cher Monsieur,

Je me plonge dans le dossier de La Chaslerie, avec l’excellent souvenir de notre première rencontre in situ, et de la découverte de la belle restauration - exigeante et sans concessions - que vous avez entreprise sur ce monument.
Je souhaite vous appeler aujourd’hui pour évoquer les questions stratégiques pour la suite de ce projet. Mais dès à présent, je me suis permis une analyse sur un élément majeur, dont l’état actuel de la réflexion - et de l’action - m'interroge : la porte d’entrée du logis, qui constitue le point focal du monument.
Je viens de vous envoyer par "We Transfer" l’état de cette réflexion, que je soumets à votre méditation.
Vous connaissez mieux que moi l’édifice, mais j’ai essayé d’avoir le regard que j’aurais eu si le dossier des menuiseries de La Chaslerie m’avait été posé en qualité d’inspecteur général … On ne se refait pas.
Je me doute qu’à la lecture de cet envoi vous réagirez avec toute la franchise et la liberté qui vous caractérisent. C’est ainsi que je conçois notre collaboration.

Bonne lecture, et au téléphone cet après-midi ?

Bien cordialement,

Yves Lescroart

(Fin de citation)
A la suite des insultes proférées à mon encontre par l'un de ses adjoints, le maire de Domfront-en-Poiraie a souhaité me recevoir. Cela s'est passé cet après-midi.

J'ai d'emblée déploré le caractère inadmissible du mépris injustifié ainsi manifesté par un "officiel" et mis ce mépris en parallèle avec le mode d'instruction, à ce jour, du "projet MORIN" que je trouve aussi insatisfaisant que les premières orientations divulguées lors d'une séance du conseil municipal de décembre dernier. (Je rappelle qu'il s'agit pour la région Normandie d'investir 15 à 20 M€ dans le développement du "tourisme médiéval" à Domfront-en-Poiraie et que ce projet a été instruit à ce stade d'une façon pour le moins curieuse).

M. Bernard SOUL s'est montré désolé de l'attitude (disons de la bévue) de son adjoint, absent lors de cette partie de l'entretien mais qui n'a pas tardé à se joindre à nous.

J'ai indiqué que le projet d'illumination de monuments que j'ai suggéré coûterait au total moins de 0,5 % du budget du "projet MORIN" s'il concernait trois monuments hors de la citadelle de Domfront (mais sur le territoire de la commune nouvelle). Point à souligner, les frais de fonctionnement de ce projet seraient nuls pour la collectivité. Enfin, ce projet, emblématique du caractère médiéval le plus pittoresque et le mieux conservé de Domfront, aurait des retombées touristiques hors de proportion avec ce taux d'un deux centième du budget d'investissement annoncé.
Mes interlocuteurs ne pouvaient disconvenir de telles données et en sont même convenus.
M. SOUL, soutenu par M. DAVY, a néanmoins fait valoir que le "projet MORIN" avait été cadré par la Région de façon telle qu'il n'irriguerait que la citadelle et que des investisseurs publics.
J'ai répondu que, si elles étaient confirmées, ces deux limitations seraient absurdes :
- la première pour les raisons connues (ou qui devraient l'être), tenant à la symbiose culturelle, historique, architecturale et touristique entre la citadelle et son "hinterland" ;
- la seconde, aux relents idéologiques aussi étranges qu'inattendus, en citant l'exemple de la région Bretagne ainsi que le précédent de la politique ornaise quand, pour des raisons en vérité très particulières, était ressentie quelque gêne que de l'argent départemental subventionne tel monument privé : il était alors demandé que ce monument fasse l'objet d'un bail emphytéotique au bénéfice d'une association, une usine à gaz assez ridicule il est vrai et à laquelle, dans leur sagesse, les conseillers généraux ont su mettre fin il y a quelque temps déjà. A mon grand étonnement - je le note ici à titre accessoire - mes interlocuteurs ignoraient qu'il existe une association des amis de la Chaslerie depuis 1991, qu'elle est actuellement présidée par un Conseiller d'Etat (Hugues HOURDIN, petit-fils d'un ancien maire de Mortain) et qu'elle est toujours très active, et pas seulement sur la toile.
Cette partie de l'entretien s'est terminée sur un constat de désaccord réaffirmé de ma part, tant sur la méthode d'instruction, à ce jour, du "projet MORIN" que sur ses premières orientations publiques inutilement restrictives et manifestement contre-productives.

J'ai ensuite rappelé qu'il est anormal que la commune de Domfront-en-Poiraie ne facilite pas la promotion des monuments privés ouverts au public sur son territoire, ni sur son site internet où il n'en est toujours pas dit le moindre mot, ni par un fléchage routier approprié, le dernier en place datant d'une cinquantaine d'années et n'ayant jamais été mis à jour convenablement.
A propos de leur site internet, mes interlocuteurs ont déclaré ne pas voir comment s'y prendre pour retenir tel monument privé plutôt que tel autre. J'ai répondu que la DIRRECTE tient à jour la liste des monuments ouverts au public et qu'il devrait suffire de s'adresser à elle (LE-BECHEC Laetitia (DR-NORM) <laetitia.le-bechec@direccte.gouv.fr>) pour obtenir cette information, publique et neutre.
Sur le fléchage, M. SOUL a promis d'intervenir activement auprès du conseil départemental pour que le système de panneaux routiers soit mis à jour sur les routes départementales qui traversent notre commune.

Au total et malgré quelques bonnes paroles, j'ai eu l'impression que mes interlocuteurs, qui ont, m'a dit M. SOUL d'autres soucis immédiats que les monuments historiques, comme la carte hospitalière, sont un peu désemparés devant le rappel de certaines réalités.

Qu'à cela ne tienne, il existe sur la commune des compétences qu'il leur suffit de consulter plus souvent que jamais.

Pour dire les choses clairement, après qu'a peut-être été marqué, à juste titre d'ailleurs, ce qu'au rugby on appelle un "arrêt de volée avec renvoi aux 22 mètres", mes interlocuteurs du jour peuvent compter que j'observerai la suite de cette affaire avec soin et que j'en rendrai compte de façon "franche et libre", comme toujours.

Car, s'il y a une chose certaine, c'est que les élus sont responsables du bon usage de l'argent public qui leur est confié. Ils doivent prendre en temps utile les bonnes décisions quant à son usage. Et, quand ils se fourvoient, ils doivent corriger le tir sans tarder, y compris en intervenant activement auprès de leurs partenaires habituels, conseil régional ou conseil départemental notamment, pour réussir à y faire infléchir des politiques importantes qui, comme il semble en l'espèce, auraient été mal dessinées au centre ou mal appliquées à la périphérie.
Je recherche les moyens de contourner le blocage du chantier.

Ce matin, j'ai une nouvelle idée : et si j'installais le bureau-bibliothèque-de-mes-rêves au 1er étage du colombier ? Après tout, cette pièce est vaste, bien éclairée par ses deux fenêtres, avec de bonnes vues sur l'avant-cour et sur la cour ; il y a juste le problème de la cheminée à y régler mais ce n'est pas une énorme difficulté et l'on pourrait tester là un insert.

Si l'on poursuit le raisonnement, j'installerais ma chambre au 2ème étage du colombier, sous les combles, dans ce volume idéal pour un lit à baldaquin de type rustique.

Et au rez-de-chaussée, il y aurait, comme j'y ai déjà réfléchi, une chaufferie qui ne serait plus centrale, une salle-de-bains avec baignoire (enfin !) et un coin cuisine qui pourrait servir à Carole le temps que je règle le problème de la cuisine du bâtiment Nord...

Je trouve que tout cela a du sens ! Beaucoup de sens, même...
La réunion avec l'architecte pressentie, rejointe à ma demande par M. LESCROART, a été studieuse. Nous avons visité le manoir de fond en comble, dans le bâtiment Nord, le logis, le colombier et la chapelle. L'architecte a piloté un drone pour photographier la besace de la couverture du logis, à proximité de la cheminée Nord, soupçonnée d'être à l'origine du pourrissement d'une poutre au plafond que l'on sait, hypothèse qui n'a pas été confirmée par cet examen.

J'ai été questionné sur les raisons pour lesquelles j'avais été amené à changer tant de fois d'architecte en une trentaine d'années de ce chantier. J'ai expliqué les six problématiques.

L'architecte pressentie m'a répondu qu'elle me fera une proposition de collaboration comportant l'intervention d'un bureau d'études à propos des questions de circulation des fluides, ce qui me semble normal. Je l'ai sentie plus réservée que je ne l'avais souhaité sur la question de la porosité du mur Ouest.

Elle a compris que mon point de vue exprimé ce matin, donnant la priorité au colombier, était calé sur le souci de Carole de disposer d'une cuisine à toutes les phases du chantier. Elle s'est néanmoins demandée s'il ne faudrait pas plutôt prévoir une installation provisoire de cuisinette dans le futur cabinet de toilettes du rez-de-chaussée du bâtiment Nord (à côté du "petit salon"). Je soumettrai cette idée à mon gouvernement, étant entendu que, s'il ne tenait qu'à moi, un frigo et un micro-ondes suffiraient amplement à mon bonheur en la matière.

P.S. (du 16 avril 2019 à 00 h 30) : J'ai oublié de noter que l'architecte pressentie recommande, dans le colombier :
- de ne pas changer les poutres du plafond du 1er étage qui, malgré le triste état de l'une d'elles, lui semblent restaurables :

16 avril 2019.


- d'ajouter des garde-corps aux fenêtre du 2ème étage, notamment si on devait en relever le sol pour y incorporer un dispositif de chauffage.

Au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est, l'idée de prévoir un placo pour doubler le mur Nord est rejetée, même si les réservations pour ventilation sont approuvées. D'autres matériaux seront à mettre en œuvre, comme des boiseries. A ce jour, cette suggestion se heurte toutefois à l'objection que je ne sais pas encore quelle affectation donner à cette pièce. (L'idée d'y implanter le "bureau-bibliothèque-de-mes-rêves" pourrait refaire surface, notamment si la résolution du problème de porosité du mur Ouest devait traîner, ce qui, de mon point de vue, serait néanmoins un sérieux handicap.)

Dans la chapelle, elle recommande de prévoir une aération en partie haute, afin d'éviter que la condensation et les remontées d'humidité du sol ne gâtent si rapidement les décors peints.

A noter également que cette personne m'a indiqué être propriétaire d'un bulldog anglais et d'un bouledogue français et, de plus, déclaré qu'elle trouve O'Gustin très beau et très vif. Bref, nous nous sommes d'ores et déjà trouvé de très fortes affinités qui me semblent bien augurer de la suite.
Felice GRAZIANO, ce nom me disait quelque chose. Et en effet. Je remercie ce membre du fan-club pour sa fidélité.

Puisqu'il avait eu l'amabilité de former des vœux pour la poursuite de mon chantier, je précise qu'à ce stade, mes deux priorités sont :
- de retrouver un architecte du patrimoine qui puisse rapidement débloquer le chantier pour ses parties classées (en clair, dessiner des fenêtres qui fonctionnent et régler le problème des poutres pourries) ;
- de trouver un bureau d'études apte à organiser la circulation des fluides avant toute intervention rendant plus de 65 m2 habitables dans notre manoir favori.

Pour ce qui concerne la porosité du mur Ouest, je fais mon affaire des travaux qui me semblent nécessaires.

Je considère en effet que deux autres préalables délicats du chantier sont derrière nous :
- le choix du combustible, grâce aux travaux de "Brébant-Forages" ; le choix de l'aquathermie est ainsi définitif ;
- la définition d'un "escalier-en-facteur-commun" dans l'aile Ouest, grâce au projet d'Arnaud PAQUIN qui pourra toutefois être amélioré sur des points secondaires.

Le phasage des travaux a été clarifié autant que possible :
- je donne la priorité à la moitié Nord du logis (y compris la cuisine à aménager dans le bâtiment Nord) ainsi qu'au colombier ;
- le choix plus précis du phasage entre ces deux zones dépendra de facteurs qui me sont extérieurs, comme la nécessité, en l'état des textes, d'autorisations administratives.

Quant à la question du financement, j'y travaille :
- en prévoyant de mettre en vente "Pontorson" dès que possible ;
- en préparant la voie à d'autres recettes à horizon de, disons, une petite année.
Je viens de prendre rendez-vous avec le bureau d'études qui m'a été recommandé par une personne de confiance. Julien ANDRE viendra donc à notre manoir favori lundi prochain pour une prise de contact et une découverte du site. Ainsi, je devrais y voir plus clair, en temps utile, pour ma commande au géomètre.
Très bonne réunion de travail, ce matin, avec Julien ANDRE, du bureau d'études "bee +".

J'ai expliqué que j'ai besoin d'être conseillé, à ce stade du chantier, sur les questions de chauffage par aquathermie et d'isolation thermique ainsi que sur l'optimisation de l'électrification et de la couverture wi-fi de notre manoir favori. J'ai indiqué que je souhaite, au cours des prochaines années, privilégier l'habitabilité de la moitié Nord du logis (y compris la cuisine à loger dans le bâtiment Nord) ainsi que celle du colombier. J'en ai fait visiter les volumes, en faisant observer les endroits où les plafonds-planchers pourraient avoir une épaisseur supérieure à celle à laquelle on était habitués à la suite des travaux des années 1950.

Mon interlocuteur a noté que mes priorités sont qu'il m'accompagne (en liaison avec le plombier retenu, Régis FOUILLEUL) pour :
- ne pas commettre d'erreur pour faire arriver l'eau tiède de l'aquathermie aux deux endroits où sont prévues des pompes à chaleur, à savoir le rez-de-chaussée du colombier et l'arrière-cuisine du bâtiment Nord ;
- faire des recommandations sur les matériaux à utiliser au sol de la "salle dévastée" afin qu'elle puisse servir rapidement de garde-meubles, ceci sans obérer la possibilité ultérieure d'un chauffage par le sol à cet endroit également ;
- faire des recommandations sur les sols du rez-de-chaussée du colombier et de la moitié Nord du logis, y compris à propos de la ventilation à prévoir.

A ces différents endroits, je souhaiterais pouvoir faire réaliser les travaux de maçonnerie correspondants par Igor, ce qui constitue une contrainte très forte en matière de calendrier.

Pour ce qui concerne l'étude complète proprement dite, j'ai indiqué avoir en revanche beaucoup plus de souplesse sur l'échéancier de réalisation.

Sur ces bases, j'attends un devis.
Compte tenu de ce qu'a été notre discussion, je transmets, par ce message-ci, à Julien ANDRE les plans disponibles (sans oublier, pour l"aile de la belle-mère", le projet d'Arnaud PAQUIN) et demanderai à (...), géomètre, de les compléter en tant que de besoin, notamment en utilisant, dans les pièces vides de tout mobilier (soit tout le logis sauf le salon, plus tout le colombier) le scanner dont il m'a parlé.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 28 Mai 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Electricité - Terrassement - Bâtiment Nord
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Ce matin, Jérôme a commencé par percer une paroi de la cuve en béton du regard à l'Est du bâtiment Nord, de manière à pouvoir y faire entrer le futur drainage :

28 mai 2019.

Celui-ci sera en effet sensiblement plus profond que le précédent car les fondations le permettent :

28 mai 2019.

28 mai 2019.

A cette occasion, il est apparu que les fondations du bâtiment Nord à sa partie Est (correspondant à l'arrière-cuisine et chaufferie actuelle) sont nettement plus profondes que sur le reste du mur Nord de ce bâtiment. Ceci peut vouloir dire qu'il y a eu là, dans le temps, une construction (une tour ?) peut-être à mettre en rapport avec la cicatrice d'un passage visible, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du logis, au niveau du 1er étage sur le mur pignon du logis.

On note également (visible sur la dernière photo) la présence d'une sortie d'évier au ras du sol, comme au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est. A ma connaissance, aucun évier ancien (ni d'ailleurs moderne) n'est visible dans l'arrière-cuisine du bâtiment Nord. Il aura donc été tronqué, comme dans la tour Nord-Est, à l'occasion d'un probable mais ancien changement d'usage de la pièce correspondante.
Après avoir vu, hier, tous ces tuyaux plus ou moins H.S., et généralement plus que moins, qui pénétrent, via les fondations, dans l'"aile de la belle-mère", j'ai voulu comprendre à quoi correspondait ce salmigondis à l'intérieur du bâtiment.

En fait, il n'y a plus qu'un câble électrique en fonctionnement et c'est justement à son niveau qu'entrait l'eau lors du dernier dégât des eaux :

28 mai 2019.

Ce câble arrive au compteur qui se trouve au rez-de-chaussée du colombier...

28 mai 2019.

... et en repart, moyennant une installation extrêmement précaire, vers les étages supérieurs du colombier ainsi que vers les écuries et même vers la tour Louis XIII :

28 mai 2019.

Il paraît clair que je vais devoir trouver un bon électricien, rapide et pas hors de prix (donc pas domfrontais, suivez mon regard...) pour assumer la responsabilité de la prochaine installation qui devra être aux normes.
Igor purge le mur Ouest de toutes les tuyauteries désormais inutiles qui avaient été placées là dans les années 50 et qui constituaient autant d'entrées possibles pour l'eau dans le bâtiment :

30 mai 2019.

30 mai 2019.

Ce faisant, il réfléchit à la suite des opérations et me recommande de faire entrer l'eau de l'aquathermie par l'intérieur de la cour et non, comme envisagé, en profitant du fossé actuel, c'est-à-dire à travers le mur Ouest. Outre la question de la perméabilité de ce mur, il évoque l'encombrement qu'occasionnerait, dans ce fossé, le tuyau d'aquathermie à côté du drainage.

Tout ceci mérite considération.

Quant à moi, je lui demande de prévoir des arrivées d'air sous les fenêtres, pour la ventilation des futures dalles au sol du rez-de-chaussée de l'"aile de la belle-mère".
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 31 Mai 2019
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Plomberie-chauffage - Electricité - Menuiserie - Bâtiment Nord
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Visite ce matin de M. BARBREL, cuisiniste à Joué du Bois, qui intervient ces jours-ci chez mon aîné à Paris. Il est venu présenter ses idées sur ce que pourrait être la future cuisine de notre manoir favori, à installer dans le bâtiment Nord :

31 mai 2019.

Certes, il demeure des préalables à son intervention, principalement le choix du lieu d'installation de la pompe à chaleur destinée à desservir le logis et le bâtiment Nord : (1) dans l'arrière-cuisine du bâtiment Nord, comme envisagé jusqu'à hier, ou (2) au rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest ou bien encore (3) au rez-de-chaussée du colombier et dans une chaufferie centrale. A ce sujet, on verra les recommandations du bureau d'études. On a supposé ce matin que la première hypothèse ne serait pas retenue, donc que toute l'arrière-cuisine demeurerait disponible pour les tâches ménagères. Pour autant, on a pris l'hypothèse de conserver la cloison actuelle en parpaings entre la cuisine et l'arrière-cuisine. Tout au plus la largeur du passage entre ces deux pièces pourrait-elle être augmentée tandis qu'on prévoirait une porte coulissante, qui se déroberait derrière le cul du four :

Plan projeté par Benoît MAFFRE en 2014.

Le débat a porté notamment sur les appareils et rangements à prévoir, notamment un ilot central, ainsi que sur les dimensions des circulations à ménager dans la pièce.

M. BARBREL fera part, le 4 juillet prochain, de recommandations tenant compte de ces préoccupations.
J'ai reçu ce matin Emmanuel LE BORGNE, électricien de Vire recommandé par Régis FOUILLEUL :

1er juin 2019.

Il m'a fait excellente impression.

Nous avons fait le tour de l'installation électrique actuelle, sans omettre les questions de téléphone et de wifi. Ni même la problématique d'éventuelles illuminations extérieures.

On va néanmoins, dans un premier temps, laisser le bureau d'études contacté préparer, s'il en est d'accord à des conditions acceptables, ses préconisations (les plus importantes seront en matière d'isolation thermique et de calibrage de l'installation de chauffage par aquathermie).

Nous reprendrons contact ensuite.
Bonjour PPF,

Si tu refais le câblage électrique, je te conseille d'ajouter des câbles coaxiaux avec des sorties dans les pièces et reliées au wi-fi central. Tu pourras alors installer dans chaque pièce des prises wi-fi cela résoudra le problème de l'épaisseur de tes murs. Ces prises wi-fi coûtent environ 40 € pièce.

Il faut peut-être aussi intégrer dans ta réflexion la pose de caméras vidéo reliées à un enregistreur et un écran de contrôle. Ces installations sont plutôt très bon marché. De l'ordre de 400 € pour une installation à cinq caméras avec option infrarouge et une durée d'enregistrement d'environ un mois. On peut aussi consulter en temps réel sur son smartphone les images, à condition d'avoir un wi-fi correct. Les caméras peuvent se déclencher seulement en cas de détection de mouvement et envoyer alors une alerte sur ton smartphone.Je te parle de prix constatés au Maroc.

N.D.L.R. : Merci beaucoup pour ces infos.
Bonjour PPF,

Le câble coaxial est utilisé pour raccorder une antenne wifi.
Ma petite expérience dans le domaine m'incite surtout à vous conseiller de ne pas vous emprisonner dans une techno déterminée. Le temps des normes informatiques n'est pas le temps du monument.
Plutôt que tout parier sur le coaxial, l'Ethernet, la fibre optique ou tout autre type de câble qui sera obsolète dans 1, 5, 10 ou 20 ans, l'important est surtout de prévoir des fourreaux de section suffisante et de cheminement simple, pour que le changement de support soit réalisable toutes les XX décennies, sans tout casser à chaque fois.
Même s'il est probable que le futur sera globalement sans fil.
Il vaut mieux un jour se retrouver avec un fourreau vide que de devoir repercer les murs...

N.D.L.R. : Merci beaucoup du tuyau (c'est le cas de le dire) !
Julien ANDRE, du bureau d'études "bee +", est entré en contact avec (...) pour préciser de quels plans il aurait besoin. A la liste que j'avais prévue, il a ajouté le bâtiment Nord.

De mon côté, j'ai demandé à Julien ANDRE de se prononcer sur l'opportunité et la possibilité de n'avoir qu'une chaufferie centrale, qui serait alors implantée au rez-de-chaussée du colombier. S'il devait y avoir deux chaufferies, je préférerais, à ce stade de mes réflexions, que celle desservant le logis et le bâtiment Nord soit installée au rez-de-chaussée de la tour Sud-Ouest.
A 6 h 30 du matin, j'ai adressé un S.M.S. à Philippe JARRY, lui suggérant de suspendre le chantier de terrassement tant que le terrain ne sera pas asséché.

Je compte profiter du répit pour dresser, avec Régis FOUILLEUL, un état sommaire des plomberies enterrées. Tous ces tubes dans tous les sens me paraissent mériter d'être recensés avant de disparaître de nouveau de notre vue. Et, comme j'ai fait retirer, systématiquement, tous les tuyaux qui traversaient le pied du mur Ouest (tous sauf l'arrivée de l'électricité), il serait opportun, avant de reboucher le fossé Nord, que je sache si les fluides pourraient aisément passer par la cour.

Il serait bon, plus généralement, que je puisse lancer le travail du bureau d'études. Pour cela, il faudrait que le géomètre envoie enfin son devis. C'est ce que j'attends (sans comprendre pourquoi cela tarde).

Dans ces affaires, je suis contraint par les limites de la disponibilité d'Igor. Et par l'absence persistante d'un (...) digne de ce nom, qui saurait répondre à mes questions techniques. Et ne parlons pas du soutien familial, (...).

P.S. : A 7 heures du matin, Philippe, joint par téléphone, accepte de repousser le retour de ses compagnons. C'est très sympa de sa part.

Il m'a appris hier, avec une émotion qui m'a touché, le décès récent de son frère aîné Francis. Francis était intervenu ici dans le circuit des douves dès l'été 1991. Triste nouvelle. Mes pensées vont à la famille de Francis.
Coup de fil à Julien ANDRE, du bureau d'études "bee +".

J'ai précisé que je souhaite disposer dans les meilleurs délais, en plus de préconisations sur les matériaux isolants des sols et plafonds, d'une recommandation sur le choix entre chaufferie centrale ou chaufferies pour chaque aile. De même, j'ai rappelé que la mise hors-gel de la chapelle fait partie du projet.

Sous réserve de quelques précisions de la part de mon correspondant, nous devrions pouvoir tomber d'accord.
Echange téléphonique ce matin avec Julien ANDRE, du bureau d'études "bee +".

Avant de lancer les terrassements dans la cour, ainsi que le pavage de la "terrasse" Ouest, je souhaitais connaître ses préconisations quant à la profondeur et au diamètre de différents tuyaux à mettre en place rapidement.

Pour l'arrivée de l'eau potable en provenance de l'arrière-cour, il m'a répondu qu'il n'y a pas de problème particulier. En revanche, pour l'eau des forages d'aquathermie, il souhaite disposer d'un délai suffisant pour caler ses recommandations.

Ceci me paraît justifié. Mais cela signifie qu'on devra vivre pendant quelques mois avec des fossés ouverts dans la cour. Et que je devrai trouver des solutions sans Igor pour des pavages. Et je ne parle pas des réflexions peu amènes que ces contretemps vont encore me valoir de la part de certain(e)s.