Economie

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 4 Février 2024
Désultoirement vôtre ! - Economie - Anecdotes
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Le jeune que j'ai reçu hier après-midi me disait qu'à Caen, il livre des bûches comparables aux miennes au prix de 120 voire 150 € le stère.

Je ne dois pas être très doué pour le commerce. Ici, calme plat à 60 €.

Mais j'apprends chaque jour à ne pas être pressé, par exemple pour mes travaux et le succès de mes demandes de subventions, sans parler du paiement de celles accordées. A ces titres, tous les records de lenteur sont constamment battus, au point qu'un esprit soupçonneux aurait pu commencer à s'en inquiéter il y a longtemps déjà.
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : vendredi 23 février 2024 03:41
À : Isabelle d'HARCOURT, déléguée régionale de la "Demeure Historique"
Cc : arnaudpaquin architecte <arnaudpaquin.architecte@gmail.com> ; Xavier MEYER
Objet : RE: La Chaslerie et la Région Normandie - (1) Etude de diagnostic d'ensemble et (2) restauration des menuiseries extérieures du logis

En bonne technique administrative, une excellente façon d'enterrer un dossier a toujours été de créer une commission comme celle inédite dont vous m'apprenez l'existence.

Je ne doute pas qu'après la réunion à laquelle vous ne pourrez hélas participer, l'inventivité (...)

PPF

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De : Isabelle d'HARCOURT, déléguée régionale de la "Demeure Historique"
Envoyé : vendredi 23 février 2024 00:23
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Objet : Re: La Chaslerie et la Région Normandie - (1) Etude de diagnostic d'ensemble et (2) restauration des menuiseries extérieures du logis

Cher Pierre Paul
Je comprends votre désarroi devant tant de difficultés et de reports.

J’ai reçu une convocation ou plutôt une invitation à participer à une réunion à la Région le 8 mars, réunion à laquelle seront présentés les premiers dossiers de demandes de subventions sur lesquels chacun pourra s’exprimer.
Une commission décidera ensuite souverainement en fonction de critères déjà définis et amendés par les remarques du 08/03. Cette commission devrait avoir lieu, si j’ai bien compris, en avril. Elle avait été annoncée pour la fin d’année.
Mettre en route un système sélectif prend du temps, surtout si on recherche un consensus.
Le plus simple et rapide serait de trancher sans état d’âme et puis basta..

Malheureusement je ne pourrai pas participer le 8 mars car je serai aux États Unis pour l’inauguration d’une exposition. Je me ferai communiquer un compte rendu.
Je devrais faire partie de la commission suivante mais n’en ai pas confirmation.

La délivrance d’une subvention n’est jamais une obligation même de la part de l’Etat. Chaque organisme définit comme il l’entend ses critères et modalités. Cela s’apparente davantage à un prix.

I d’Harcourt
Envoyé de mon iPhone

(Fin de citation)
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Le 21 février 2024, l’État a annulé par décret* 10 milliards d’euros d’autorisations d’engagement (AE) et 10,176 milliards d’euros en crédits de paiement (CP) sur ce qui avait été voté dans la loi de finances pour 2024.

Comme décrit dans l’annexe du décret, cela se traduit pour la mission culture, et le programme 175 Patrimoines, par une annulation de 99 540 106 millions en AE (même montant en CP).

Pour rappel le programme 175 est constitué de 6 actions (Consulter l’actualité « Budget de la culture 2024 » du 3 octobre 2024) et il est impossible à ce stade de prévoir dans quelle mesure cette annulation va impacter lourdement ou non l’action 01 consacrée aux monuments historiques et patrimoine monumental (la mieux dotée du programme 175) et donc les subventions affectées à la restauration et l’entretien des monuments historiques privés. La Demeure Historique reste en alerte sur le sujet.

* L’article 14 de la loi organique n°2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances autorise le gouvernement à annuler jusqu’à 1,5 % des crédits ouverts en LOLF
lefigaro.fr
rédigé le Mercredi 27 Mars 2024
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
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Budget : «L’hypothèse» d’une motion de censure est «sur la table», avertit Éric Ciotti

«Ce n'est plus aux Français de payer le train de vie excessif du gouvernement.»

N.D.L.R. : Très bien, il n'est que temps de virer cette équipe de burnes baratineuses !

Plus que jamais, "Politique par la com' = politique pour les cons" :


Le "en même temps" a toujours été une impasse, le "quoi qu'il en coûte" fut une folie et la "disruption", sociétale ou autre, demeure la mise au pinacle d'ambitions mortifères.
lefigaro.fr
rédigé le Mardi 9 Avril 2024
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
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Déficit : Macron enterre l’idée d’un budget rectificatif et s’en prend une nouvelle fois au gouvernement

Si motion de censure il y a, cela ne se fera pas sur un budget rectificatif. Et pour cause, Emmanuel Macron a enterré cette idée ce lundi après-midi, lors d’une apparition surprise à la réunion de coordination de la majorité. «J’entends parler de projet de loi de finances rectificatives. Je n’en vois pas l’intérêt. Le gouvernement doit faire les choses avec sérieux pour tenir nos objectifs. Nous n’avons pas un problème de dépenses excessives mais un problème de moindres recettes, a tranché le président de la République, selon un participant, en faisant allusion au manque à gagner de certains dispositifs fiscaux qui n’ont pas rapporté autant qu’escompté.

N.D.L.R. : Le déni de la situation catastrophique des finances publiques due à ses errements démagogiques ne pouvait plus suffire au Jupiter-de-mes-deux.

Incapable d'en référer au Parlement, le voici désormais en plein déni de démocratie.
liberation.fr
rédigé le Jeudi 11 Avril 2024
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
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Déficits
Finances publiques : l’exécutif a perdu son crédit


Le gouvernement a présenté mercredi 10 avril sa nouvelle trajectoire budgétaire pour le reste du quinquennat. Au prix de 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires, le déficit public devrait atteindre 5,1 % du PIB cette année et la dette rester autour de 112 % d’ici à 2027.

(c) Albert Facelly - Libération


Seul en scène, pour sa deuxième édition de son face-à-face du mercredi après-midi avec les députés, Gabriel Attal n’a pas dit un mot des 10 milliards d’euros de coupes supplémentaires qu’au même moment les conseillers des ministres de Bercy annonçaient à une centaine de journalistes. Le Premier ministre s’est livré à une ode aux réformes et à un exercice de temporisation, sur la réforme de la fonction publique notamment. Il n’a pas mentionné ce nouveau train d’économies, décidé deux mois après avoir annulé (déjà) 10 milliards de crédits par décret, qui sera une nouvelle fois mis en œuvre sans que le Parlement ne se prononce. Face à lui, les députés sont déjà nombreux, à droite comme à gauche, à préparer leurs motions de censure... "Le gouvernement peut dire ce qu'il veut, le projet de loi de finances rectificative (PFLR) est une étape obligatoire, rappelle à Libération Eric COQUEREL, le président (LFI) de la commission des finances à l'assemblée. Le budget est à refaire, et il est impossible d'attendre la fin de l'année."

N.D.L.R. : "Impossible" sauf à s'enfoncer plus profondément dans le déni de démocratie.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 13 Avril 2024
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
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Carole étant présente, j'ai pu inviter à prendre le thé au manoir favori une de mes connaissances lointaines qui a été député pendant une vingtaine d'années et quasi-ministre sous BALLADUR. Il a regretté que je n'aie pas pensé à venir, à l'époque où je me faisais révoquer, lui raconter mes constats à propos de la défaisance du Comptoir des entrepreneurs.

Nous avons ainsi pu "parler en confiance et tranquillement de choses nous touchant tous."

Nous sommes immédiatement tombés d'accord sur l'extrême médiocrité de la classe politique française actuelle. En particulier, notre diagnostic est des plus sévères à propos des très dangereux zozos que j'appelle le Jupiter-de-mes-deux et l'acteur promu Premier Ministre. Comme moi, mon interlocuteur du jour pense pis que pendre de Bruno LE MAIRE. En revanche, il trouve que Gérald DARMANIN fait le job qui est, à l'évidence, difficile.

Comme députés ayant le sens de l'Etat et une expérience reconnue, il n'en voit que trois, Bernard CAZENEUVE, Edouard PHILIPPE et David LISNARD qui aient le calibre pour diriger un jour le pays. Alors que je m'étonnais qu'il cite ce troisième personnage qui passe sous mon radar, mon interlocuteur m'a répondu que c'est un bosseur.

Nous sommes tous deux d'avis que le pays est au bord du gouffre et ne voyons pas - sauf intervention des plus drastiques du F.M.I. - comment l'effondrement pourrait être évité.
Non, ce n'est pas grâce au « marché européen » que la France exporte son électricité

ARTICLE. La balance commerciale française a largement bénéficié de la vente de son électricité. Les marconistes se sont rués sur l’occasion pour louer le marché européen de l’électricité. En tordant cyniquement — ou par incompétence — le bras à la réalité.


De la désinformation, comme la Macronie en a le secret. En la matière, elle n’est pas avare quand il s’agit d’attribuer à l’Europe les bienfaits de l’excellence française qu’elle n’a pas encore totalement détruite. Et encore, dans le cas qui nous occupe, la fermeture inutile de la centrale de Fessenheim restera une tache indélébile dans le bilan des macronistes. Ce lundi, Clément Beaune, ancien ministre des Transports s’est auto congratulée, faisant allusion à une note des Douanes françaises datant du 7 février 2024. « 4 milliards d’euros ! C’est ce qu’a rapporté le marché européen de l’électricité à la France en 2023 » a-t-il tweeté, poursuivant, « faisons confiance à ceux qui l’ont préservé et réformé, plutôt qu’aux obsessionnels de la sortie… ».

L’occasion est trop belle pour le centriste. La France a en effet dégagé pour l’année 2023 un solde commercial estimé à 4 milliards d’euros. Mais attribuer ce résultat aux bienfaits du marché européen de l’électricité, c’est au mieux, une manipulation politique du résultat, au pire, de la bêtise. Ce marché, fortement décrié y compris au sein de la macronie — Bruno Le Maire appelait dès 2021 à le réformer — a été pointé du doigt comme étant responsable de la dégradation de la balance française électrique en 2022 (-16,5 TWh pour 7,3 milliards d’euros de pertes pour notre balance).

Entre 60 et 70 TWh dans les années 90

Alors qu’en est-il ? Responsable des pertes et des bénéfices ? Si 2022 présente une chute historique pour la balance française en la matière, c’est avant tout lié à sa baisse brutale de production : une partie de son parc nucléaire a été immobilisé à cause de défauts de soudure — corrosion sous contrainte — une autre figée pour maintenance. Et le parc hydraulique produisait peu du fait d’une sécheresse de grande envergure. Le mécanisme du marché européen de l’énergie étant indexé sur le cours du gaz, la France a payé à prix d’or son énergie manquante, importée d’Allemagne, de Belgique, de Grande-Bretagne ou bien encore d’Espagne, pays fortement gaziers.

Mais alors, les macronistes auraient-ils finalement raison ? Sans marché européen de l’énergie, point de salut ? C’est effacer très rapidement l’histoire. Il aura fallu attendre 1996 pour voir la première directive sur la libéralisation du secteur de l’électricité instaurée, et 2003 pour que soient définies les règles de conditions d’accès au réseau pour les échanges transfrontaliers d’électricité. Mais le monde n’a pas commencé en 1996 et la France exportait déjà massivement de l’électricité à ses voisins, entre 60 et 70 TWh dans les années 90, contre 75 TWH en 2023. Tout comme elle importait également, à la marge. Tout était négocié entre états par de contrats de gré à gré, comme c’est désormais le cas pour le Royaume-Uni et ses partenaires commerciaux.

Aujourd’hui, l’Europe est reliée par 420 interconnexions, dont 50 pour la France. Pour autant, si le marché européen de l’électricité réglemente et donc facilite — mais à quels prix ! — les échanges sur le continent, il n’est absolument pas indispensable à leur existence. Ce n’est qu’un cadre, qui a enfanté chez nous la désastreuse Arenh et la fausse concurrence — 80 fournisseurs alternatifs — nourrie sur le dos d’EDF. La France a empoché 4 milliards d’euros en 2023 ? Oui. Grâce au marché européen de l’électricité ? En aucun cas spécifiquement. N’en déplaise aux ardents défenseurs de ce modèle et de ses nombreuses et coûteuses failles.