Economie

Chers Amis,

Alors que le Président Emmanuel Macron va réunir demain un conseil de défense énergétique, le prix de marché de l'électricité ne cesse d'exploser en raison de la forte demande en gaz due à la faible production en Europe et en particulier en Allemagne des éoliennes intermittentes et à la baisse des livraisons russes.

Pour rappel, nous sommes passés d'un prix de marché de l'électricité à 32 euros le mégawattheure en 2020 à 1.000 euros le mégawattheure à échéance 2023 soit une multiplication par 30.

Cela va avoir des répercussions considérables sur la facture électrique des foyers et des entreprises.

Voici le lien vers mon entretien au Figaro qui fait un point d'étape de cette situation.

Et comme d'habitude, n'hésitez pas à la diffuser massivement à vos proches et sur les réseaux sociaux.

ON NE LÂCHE RIEN !

Fabien Bouglé
@FabienBougle
Expert en politique énergétique
06 82 86 22 14
Auteur des livres
"Eoliennes la face noire de la Transition écologique" (éditions du Rocher mis à jour 2022) et
"Nucléaire les vérités cachées" (éditions du Rocher octobre 2021)
Vice-Président de la Fédération Environnement Durable
Elisabeth Borne presse EDF de redémarrer à temps les réacteurs nucléaires à l'arrêt

Élisabeth Borne a demandé ce jeudi à EDF de tenir son calendrier de maintenance de réacteurs nucléaires pour éviter à la France de devoir redémarrer une centrale à charbon, face au risque de pénurie d'électricité cet hiver. Une vive réponse aux propos du PDG sortant, Jean-Bernard Lévy, qui a critiqué en début de semaine les gouvernements successifs sur le manque d'anticipation pour former du personnel compétent dans le secteur nucléaire.

La contre-attaque n'a pas tardé. Après les propos tenus par Jean-Bernard Lévy, encore président d'EDF, lors des rencontres du Medef, sur la frilosité des derniers gouvernements à trancher sur la stratégie à suivre pour notre politique nucléaire, Elisabeth Borne a tapé du poing sur la table, au micro de France Inter, ce matin. « Je compte vraiment sur EDF pour assurer son programme de redémarrage dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, et ça nous éviterait de devoir redémarrer une centrale à charbon. »

N.D.L.R. : A verser aux dossiers "Les charlots qui nous gouvernent" et "Les miracles de la gestion publique".
Fédération Environnement Durable
rédigé le Mardi 20 Septembre 2022
Vie des associations - A.D.D.O.O.E. - Lobbying environnemental - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
0
Communiqué de presse
Paris le 20/09/2022

Ordres aux préfets. Accélération de l’éolien terrestre

Dans une circulaire, datée du 16 septembre, court-circuitant les députés et les sénateurs, quatre ministres, dont Agnès Pannier-Runacher et Christophe Béchu ordonnent aux préfets de « mettre en place toutes les actions requises » pour accélérer l’instruction des dossiers en cours concernant l’éolien terrestre ce qui représente plusieurs milliers de machines.

En des termes à la limite de la menace, ils exigent qu’aucune instruction n’excède vingt-quatre mois.

Dans chaque département et région, les préfets sont invités à transmettre à l’exécutif, « sous deux mois, puis tous les trois mois », plusieurs informations, dont la liste des projets en cours d’instruction depuis plus d’un an et une « analyse sur le délai de la procédure au cas par cas », assortie de propositions pour réduire la durée d’instruction.

Il leur est également ordonné de " délivrer sans délais" les autorisations accordées en application d’une décision de justice ».

Visant les maires ruraux de très nombreuses régions qui ne veulent plus d’éoliennes, ils appellent enfin à la « plus grande vigilance » des préfets à l’égard de « certains documents d’urbanisme qui introduisent des interdictions générales et absolues d’implantation de projets renouvelables, notamment de parcs éoliens ». Ceux-ci devront faire l’objet d’un « contrôle de légalité attentif.

Le gouvernement, se veut par ailleurs « informateur, sensibilisateur et facilitateur face à un discours anti-ENR parfois virulent »

Jean-Louis Butré
Président
Fédération Environnement Durable
http://environnementdurable.net
contact@environnementdurable.net
tel 06 80 99 38 08

N.D.L.R. : La Macronie est une tyrannie.
"Le Monde"
rédigé le Jeudi 29 Septembre 2022
Désultoirement vôtre ! - Economie - Météo - Références culturelles
0
Fuites sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 : le risque d’une « bombe climatique »

La fuite dans l’atmosphère de centaines de milliers de tonnes de méthane, un gaz à effet de serre au potentiel de réchauffement bien supérieur au CO2, fait craindre à plusieurs experts un « désastre environnemental ».


N.D.L.R. : Docteur Folamour, on y est presque !

Comment aimer la bombe...

Donc, si je comprends bien, pas d'autre choix que de préserver nos précieux fluides corporels !
Co-foutage de gueule
Quant la réalité dépasse la fiction
Plan économie Gouvernement Macron

La France a commis une lourde erreur stratégique en suivant le modèle énergétique allemand basé sur les énergies renouvelables intermittentes, la pire étant l’éolien terrestre.

La faillite virtuelle d'EDF est la conséquence de 20 ans de décisions gouvernementales irresponsables.
La France va au mieux vers une période de déclin, à l'extrême vers une révolte sociale.

Jean-Louis Butré
Président
Fédération Environnement Durable
http://environnementdurable.net
contact@environnementdurable.net
tel 06 80 99 38 08
Front Populaire
rédigé le Lundi 10 Octobre 2022
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
0
Tension sur le gaz en Europe : les États-Unis en embuscade ?
Bertrand GUYOT
10/10/2022

ARTICLE. Alors que l’Agence internationale de l’énergie lance une alerte sur les besoins européens en gaz naturel et liquéfié (GNL) dans la perspective de cet hiver, Joe Biden peut se frotter les mains. Son gaz s’exporte massivement sur le vieux continent, à un coût défiant toute concurrence.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 24 Octobre 2022
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
0
Ô combien dérisoires m'apparaissent mes combats administratifs et autres réactions épidermiques à diverses contrariétés immédiates quand je vois les nuages s'amonceler au-dessus de nos têtes avec toutes les turbulences dramatiques et bouleversements majeurs que l'on peut en attendre !

La lecture de la presse en ligne la nuit approfondit mon bourdon. Quel est ce monde dans lequel nous entrons de force, soumis à des courants ou des volontés qui nous dépassent ? Il faudra être très robustes pour supporter tout ce que l'avenir nous réserve. En aurons-nous le courage ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 8 Novembre 2022
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Economie - Annonces - A la Chaslerie
1
Vu à "Maison.fr" à Domfront :

8 novembre 2022.

8 novembre 2022.


Près de 200 € le stère de bois d'essence indéfinie... Carrément, faut pas se gêner !

A la Chaslerie, on vendra, quand il sera sec, du chêne (en bûches de 1 m) et pas une telle gnognotte pour gogos. Et certainement beaucoup moins cher qu'à "Maison.fr".
Le gel étant réapparu hier matin, Carole m'a demandé de rallumer le chauffage au fuel dans le bâtiment Nord et, comme on pouvait s'en douter, j'en ai été incapable. Régis FOUILLEUL est donc venu à la rescousse. Il m'a rappelé que certaines prises électriques devaient être branchées (une ou deux, je n'ai même pas retenu le nombre) puis a constaté que l'eau pluviale était, une fois de plus, entrée dans la citerne. Il faudra donc purger. Il propose de revenir demain pour faire le nécessaire.

Nous avions depuis quelque temps déjà allumé des radiateurs électriques (un peu mieux que le modèle grille-pain mais guère) dans nos deux chambres et, pour Guguss, dans la cuisine. Moyennant quoi, il faisait hier 13° dans l'entrée du bâtiment Nord, 15,2° dans la cuisine et 17,6° dans ma chambrette qui, par comparaison, apparaissait surchauffée.

Le fait est que, s'il ne tenait qu'à moi, on attendrait encore quelques semaines pour rallumer cette vieille chaudière au fuel.

P.S. (du 3 décembre 2022 à 7 heures 15) : Le dispositif électronique que Carole a fait réparer hier (à la bijouterie de Domfront où la nouvelle commerçante lui a réservé, me dit-elle, un excellent accueil) me permet de compléter mon message en précisant que, dans le cabinet de toilettes que nous utilisons en l'état du "chantier-qui-dure", c'est-à-dire au 1er étage du bâtiment Nord...

3 décembre 2022.

... la température est, ce matin, de 8,9 °C et le taux d'humidité de 70 %.

Comme on le voit, on vit malgré tout dans des conditions assez spartiates dans les 65 m2 "habitables toute l'année car chauffables" à quoi se réduit notre "bulle d'habitation" après 31 ans et demi de chantier au manoir favori.

Il est vrai que l'installation d'un chauffage par aquathermie se trouve bloquée par la fantaisie de la "problématique du pavage-cailloutis de la cour" que l'on sait, telle qu'inventée par la Conservation régionale des monuments historiques, appuyée pour ce faire par le Service régional d'archéologie, et ceci en février 2020, c'est-à-dire il y a bientôt trois ans !

Réjouissons-nous d'avoir en France la meilleure administration du monde, comme on risque encore de pouvoir le vérifier en janvier prochain si la stupidissime politique énergétique poursuivie depuis une vingtaine d'années par les pouvoirs publics sous influence écolo (au mieux) aboutit, comme on nous le laisse entendre, à des coupures du courant électrique !
(Début de citation)

De : (...)
Envoyé : mercredi 7 décembre 2022 21:30
À : (...) ; 'Pierre-Paul Fourcade' <penadomf@msn.com>
Cc : (...)
Objet : RE: carto éolien DREAL Orne
 
Il me semble que tous les noms de lieu sont marqués d’un point.

Pour l’heure, la présence dans une zone favorable signifie simplement une demi-promesse d’avoir l’autorisation préfectorale. Et elle pourra influencer le juge.

 Mais le projet de loi « renouvelables » est en train de créer des zones d’accélération des renouvelables, suivant une procédure toute différente : les communes et communauté de communes proposent, le comité régional de l’énergie (à créer) dispose.

Comment concilier ce deux sorte de zones ? Je présume qu’on mettra les zones favorables en place dès la fin de l’exercice de cartographie. Puis (mais cela demandera des mois et des mois) elles seront remplacées par les zones d’accélération.

_______________________________________________________________________________________

 De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 7 décembre 2022 10:06
À : (...)
Cc : (...)
Objet : RE: carto éolien DREAL Orne
 
Je vois également sur le nom de La Haute Chapelle un petit point violet dont la signification n'est pas définie dans la légende.

Espérons que ce rond veuille dire qu'ils ont compris qu'il y a des opposants irréductibles dans le secteur !

_______________________________________________________________________________________

De : (...)
Envoyé : mercredi 7 décembre 2022 10:01
À : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Cc : (...)
Objet : Re: carto éolien DREAL Orne
 
Le violet (clair) se situe à l'est de Domfront, au nord de l'axe Domfront-la Ferté-Macé. C'est très étrange car une grande partie de cette zone est occupée par de la forêt.
Voudraient-ils mettre des éoliennes dans les arbres? Cela va sans doute refroidir les écologistes.

(...)

_______________________________________________________________________________________

Le mer. 7 déc. 2022 à 09:54, Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com> a écrit :

J'ai fini par voir ce violet en effet beaucoup trop près de chez toi.

Mais quel est le statut de ce document de la DREAL ? Document d'ouverture de consultations ? Ou document conclusif ? Et sur quelle période serait-il applicable ?

_______________________________________________________________________________________

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : mercredi 7 décembre 2022 09:44
À : (...)
Cc : (...)
Objet : RE: carto éolien DREAL Orne
 
Cher (...),

Merci beaucoup. En fait, cette carte me paraît surtout très peu lisible...

Amitiés,

PPF
 
_______________________________________________________________________________________

De : (...)
Envoyé : mercredi 7 décembre 2022 08:51
À : Pierre-Paul Fourcade (penadomf@msn.com) <penadomf@msn.com>
Objet : TR: carto éolien DREAL Orne

Cher Pierre-Paul,

Ci-joint la carte complète de l’Orne.

Le gris et le rose sont défavorables à l’éolien.

Le mauve et le violet lui sont favorables.

Je ne vois pas de mauve ni de violet dans ton secteur.

En revanche, j’en ai dans le mien.(...)

(Fin de citation)
Loi d'accélération des énergies Renouvelables en cours d'examen à l'assemblée nationale
 
Des nouvelles du front à l'A.N.

Hervé Texier
Président BNE


----- Message transmis -----
De : (...)

Envoyé : mercredi 7 décembre 2022 à 11:50:14 UTC+1
Objet Loi d'accélération des énergies Renouvelables en cours d'examen à l'assemblée nationale


Chers amis,

1° séances de lundi :

- sur le plan général, les représentants du RN, du PCF et des LR ont été les plus pugnaces en n'hésitant pas à évoquer l'imprévoyance et la faillite complète de la politique énergétique du gouvernement. Beaucoup se sont insurgés aussi contre l'inversion du calendrier qui conduit à examiner ce texte ( et celui à venir sur le nucléaire ); avant l'examen de la PPE

- sur le plan de l'éolien, un déluge de critiques de la part des représentants de ces trois mouvements, et de nombreuses critiques également du groupe LIOT, des indépendants, et même de la France Insoumise et des Ecologistes.

Le gouvernement cherchera à faire passer absolument la RIIPM ( qui avait été rejetée en commission ) qui semble le marqueur principal de cette loi. Le MODEM qui y est favorable, a laissé entendre que des avancées étaient possibles ( définition de critères précis ? ), ce qui montre une certaine fébrilité...Il semble que l'on se dirige vers le même front commun opposé à cette RIIPM automatique, ce qui serait un énorme camouflet pour le gvt et Pannier Runacher ( cette dernière toujours aussi arrogante et insignifiante, n'hésitant pas à mentir effrontément )

Par ailleurs, des députés de la majorité ont déposé un amendement réintroduisant la possibilité de demander des dommages et intérêts pour recours abusif et des mesures procédurales. Là encore, le succès est heureusement très incertain.

Premier point de fond abordé par l'AN : le plan territorial de paysage voulu par la gauche. Le gvt a eu sa peau en renvoyant aux SCOT le soin de traiter la question des sensibilités paysagères, ce qui ressemble fort à un enterrement de la mesure.

Les amendements sur les moratoires éoliens ( plusieurs étant portés par les LR ) ont été rejetés, la gauche s'y opposant ( le PCF, dont les représentants n'ont pas ménagé les promoteurs et le gouvernement, avait une attitude plus nuancée : il voulait absolument faire voter le respect d'un indice de saturation visuelle qui s'imposerait à tous et qui serait défini selon des critères scientifiques ).

Le RN, très en verve et très motivé, avait proposé de remplacer dans la loi les termes "énergies renouvelables" par "énergies décarbonées", afin de sortir de la fumisterie qui consiste à imposer les renouvelables même quand ces énergies sont peu vertueuses pour le climat en raison de leur nécessaire back-up. Comme l'a expliqué le député de ce mouvement, cela inciterait peut être le gvt à se positionner différemment lors de l'élaboration des textes européens ( en cessant la référence aux renouvelables ) et nous éviterait des menaces d'une amende de 500 millions alors que nous sommes plus vertueux que les Allemands sur le plan de la décarbonation.

Mais le gouvernement, les écolos et la gauche ( qui rêvent toujours de 100% de renouvelables ) s'y s'ont opposés.

Nous avons là, pour ceux qui en doutaient encore, la preuve de la persévérance du gouvernement dans la trahison des intérêts vitaux du pays.

2) séance de mardi :

L'AN a rejeté l'amendement réintroduisant l'avis conforme de l'ABF pour les éoliennes implantées dans un rayon de 10 kms des monuments historiques.

Le gvt s'est montré hostile en se défiant ouvertement de ces fonctionnaires et sa position a été partagée par les socialistes et une partie de la gauche.

Les amendements déposés pour augmenter la distance aux habitations ont été rejetés ( la gauche ne les a pas soutenus ). Pannier R s'est montrée d'une mauvais foi absolue en n'hésitant pas à mentir sur les règles en vigueur à l'étranger et en soutenant sans être démentie que les nouvelles éoliennes de 200 m et plus étaient moins bruyantes. Par ailleurs elle a affirmé que la règle des 500 m avait été définie en considération des seuls impacts acoustiques, ce qui a été contesté par un député qui a cité une déclaration explicative contraire de Nicolas Hulot...

Le gouvernement, avec la complicité du rapporteur, ont cherché systématiquement à revenir sur les amendements adoptés en commission qui nuisaient à la filière éolienne, ce qui a suscité le courroux de Delphine BATHO.

Elle s'est battue sur l'amendement qui avait été adopté et qui imposait de tenir compte de la saturation visuelle, le gvt prétendant qu'il serait la source d'un contentieux infini. Elle a été soutenue par la droite et la gauche si bien que cette disposition a été maintenue au grand dam du gouvernement.

Le PCF, très pugnace lui aussi, s'est battu pour obtenir que la loi retienne un indice technique de saturation visuelle mais il n'a pas été suivi.


Pannier Runacher a encore affirmé des mensonges pour duper les députés :

- il y aurait un droit de véto des maires dans les zones d'accélération ( or le texte ne le prévoit pas à ce jour, ce que lui ont fait remarquer certains députés )

- les préfets rejetaient dans certaines régions un projet sur deux, souvent pour des raisons de saturation. Il lui a été répliqué que faute de règle inscrite dans la loi, ces arrêtés préfectoraux de refus étaient ensuite cassés par la justice administrative.

Son attitude ( plongée sans cesse dans son téléphone portable en lien avec ses conseillers, sourire méprisant, mensonges assénés sur un ton professoral avec éléments de langage technos ) a indisposé de nombreux députés.


Voilà ce que l'on pouvait dire de ces débats techniques, mais qui permettent néanmoins de voir précisément quelles sont les positions des uns et des autres.

Bien cordialement

Patrick
(Début de citation)

De : Pierre-Paul Fourcade <penadomf@msn.com>
Envoyé : vendredi 9 décembre 2022 20:20
À : (...)
Objet : TR: Compte rendu des débats ASSEMBLEE NATIONALE
 
Pas vraiment simple...

_______________________________________________________________________________________

De : hervé texier <vdcenpb@yahoo.fr>
Envoyé : vendredi 9 décembre 2022 19:02
À : Association BNE <asso.bne@gmail.com>; (...)
Objet : Compte rendu des débats ASSEMBLEE NATIONALE
 
La suite du compte-rendu à l'A.N.
Merci à (...)

Hervé Texier
Président BNE

_______________________________________________________________________________________

Le ven. 9 déc. 2022 à 11:21, (...) a écrit :

Bonjour à tous,

Hier en séance, les députés ont pris les décisions suivantes :

1) sur la planification et le "droit de véto" :

Le rapporteur ALFANDARI avait introduit un amendement simplifiant un peu l'usine à gaz qui avait été imaginée à propos des "zones d'accélération" ( ex zones propices ).

Son principal intérêt était qu'il affirmait qu'aucune zone d'accélération ne pourra être identifiée SANS L'AVIS CONFORME de la commune concernée.( voir amendement 2200 ).

Après une bataille homérique, car les députés de la NUPES et les ECOLOS ont ferraillé pendant plus de 2 heures pour obtenir que la décision finale revienne plutôt au Comités Régionaux de l'Energie ( dominés par l'Etat et les promoteurs ), cet amendement a été adopté à une courte majorité.

Cette fois encore, j'ai relevé une très faible présence des députés en séance et notamment de ceux qui affirment nous soutenir.

Il ne faut pas crier victoire sur cet article, car j'observe que le gvt était d'accord...

Sa portée est assez incertaine : on ne pourra rien imposer aux maires, même si au final, le Comité Régional de l'Energie et le référent préfectoral pourront réagir si les objectifs ne sont pas atteints.

En effet, les zones seront arrêtées par le référent, après avis du CRE et le cas échéant après avoir demandé au municipalités de compléter leurs zones....Mais si les maires ne calent pas ( et personne ne peut rien leur imposer), rien n'est prévu : on ne sait pas si le référent arrêtera ou non le zonage en l'état...Le gouvernement a parfaitement conscience de ce "trou", mais l'assume en faisant confiance aux collectivités.

Il est difficile de savoir ce que pense vraiment le gouvernement...Il semble qu'il compte sur les mesures financières associées ( bonus pour le promoteur qui choisit la zone et augmentation de la part d'IFER revenant aux collectivités) pour rendre efficient ce système compliqué, sans recourir à la contrainte.

Je rappelle que le gouvernement n'a pas voulu que ces zones soient obligatoires pour les promoteurs, qui pourront tenter leur chance en dehors.

La seule solution intelligente pour les collectivités, serait de définir une zone d'accélération difficile d'accès pour les promoteurs éoliens et pour la zone non propice ( le reste du territoire ) de la faire inscrire au PLU/PLUI selon les modalités de la loi 3DS afin de la rendre opposable ( les promoteurs ne pourraient alors pas s'y implanter )

2) sur les parcs naturels régionaux :

Plusieurs amendements tentaient d'empêcher les parcs éoliens en leur sein.

Ils ont été rejetés, mais Delphine BATHO ( décidément très efficace ), a réussi à faire passer un amendement intéressant : consultation obligatoire du syndicat gestionnaire du parc et compatibilité de l'installation avec la charte du parc ( voir amendement 3075 )

La droite a réussi à passer un amendement instituant l'avis du gestionnaire des Grands Sites de France ainsi que celui des Aires Protégées. Selon le commentaire de l'amendement ( 765), il s'agirait d'un avis conforme !

3) sur la modification simplifiée du PLU/PLUI :

Cette modification était réclamée par les promoteurs et voulue absolument par le gvt pour accélérer les modification des documents d'urbanisme et favoriser les projets d'ENR.

Or plusieurs amendements de suppression ont été déposés, y compris par la gauche et ils ont été votés au grand désespoir de Mme PANNIER RUNACHER qui indiquait que l'on va perdre deux ans...etc ( amendement 1231)

Ainsi, la procédure de modification des PLU/PLUI dès lors qu'elle concerne les terres agricoles, naturelles et forestières devra suivre la procédure de droit commun ( lourde, lente et onéreuse ).

C'est donc un camouflet très sévère pour le gouvernement.


Voilà les points principaux de cette journée au cours de laquelle nous avons pu aussi entendre :

* le représentant du PS, qui était dépité du refus d'un de ses amendements, menacer le gouvernement de représailles pour la suite du texte en raison de l'opposition de la ministre et du rapporteur à son projet

* la ministre toujours aussi médiocre, expliquer qu'on ne modifierait pas l'objectif de 50% de nucléaire inscrit dans la loi.....au motif que l'on va progressivement remplacer les énergies fossiles par les ENR, et que même si on mène à bien le projet de relance du nucléaire, il en résultera au final un équilibre...

(Fin de citation)
La poursuite des débats à l'A.N. sur les EnR

RIIPM: Raison Impérative d'Intérêt Public Majeur

Hervé Texier
Président BNE

(Début de citation)

De : (...)
Envoyé : samedi 10 décembre 2022 à 11:07:59 UTC+1
Objet : Re: Re : Re: Re : Re: Fwd: Loi d'accélération des énergies Renouvelables en cours d'examen à l'assemblée nationale

Bonjour à tous

L'examen du projet de loi s'est poursuivi hier à l'Assemblée Nationale.

Les députés ont attaqué les dispositions relatives au photovoltaïque, mais ont également traité de sujets intéressant les éoliennes.

1) suppression de l'article 2 :

Le gouvernement voulait réduire dans certains cas ( permis d'aménager notamment ) la participation du public, en remplaçant l'enquête publique par une procédure dématérialisée.

Le PCF, le RN et la droite notamment ont déposé des amendements de suppression qui ont été votés.

Un petit camouflet de plus pour le gouvernement

2) le repowering :

A l'initiative du rapporteur, les députés sont revenus au "incidences notables potentielles " sur l'environnement de l'installation nouvelle appréciées par rapport au projet initial. En un mot, il ne s'agira pas de faire comme si le projet de repowering était un projet nouveau nécessitant un examen intégral de toutes les incidences..

Mais le rapporteur s'est senti "ficelé" par le projet de règlement européen qui sera prochainement finalisé sur le fondement de l'article 122 du TFUE ( il s'agit d'une procédure d'exception évinçant le Parlement européen, dans laquelle la décision revient au seul Conseil qui peut prendre des mesures motivées par l'urgence. Nos dirigeants sont trop heureux de ce soutien, car le projet de directive REPowerEU s'est enlisé dans les discussions..).

En effet, ce projet de règlement prévoit que les mesures ( d'urgence nécessairement ) sont limitées à 18 mois.

Dès lors, cette nouvelle version de l'article concernant le repowering ne vaudra que pour 18 mois.

Il est même prévu ( ce n'est pas très compréhensible ) que cet article ne serait pas codifié.

3) la certification des bureaux d'étude :

Nous avons tenté d'imposer le respect d'une norme, mais je n'ai pas vu notre amendement ( comme d'ailleurs un certain nombre de ceux que nous avions concocté pour cette discussion publique....)

Un fort lobbying a dû intervenir pour que l'on en reste à une expérimentation

4) le fonds de garantie :

Le gouvernement, toujours généreux lorsqu'il s'agit des promoteurs, a imaginé un fonds public destiné à indemniser ces pauvres bougres qui se verraient refuser définitivement un projet.

Ce fonds est un véritable scandale, un détournement de fonds publics au profit du secteur privé, que la gauche notamment le PCF ) a dénoncé, mais il a tout de même été voté.

5) les ordonnances :

Le gouvernement, qui avait revu sa copie après un rejet en commission, a finalement été autorisé à légiférer par ordonnances, afin notamment d'accélérer les procédures de raccordement mais en respectant un processus de consultations assez large.

6) le raccordement de l'éolien marin :

Dès l'identification des zones par les DSF, RTE pourra anticiper le raccordement sous contrôle de la Commission de Régulation de l'Energie

Cela revient en définitive à préjuger du sort des projets d'éolien maritime...

Hormis cette question, les articles spécifiques à l'éolien marin n'ont pas encore été abordés.

7) les dommages et intérêts pour recours abusif et les questions procédurales :

D'une manière tout à fait scandaleuse, alors que ces dispositions avaient été supprimées en commission, nos amis Républicains n'avaient rien trouvé de mieux que de déposer deux amendements destinés à les réintroduire ( cf leurs amendements 2831 et 2849 ).

Un autre député ( seulement ! ), avait déposé un amendement comparable.....

Heureusement, les députés ( notamment de gauche ) s'y sont opposés.

Je ne comprends pas comment les Républicains ont pu envisager de tels amendements susceptibles de pénaliser et de dissuader les associations d'opposants ?

Il reste à aborder en début de semaine prochaine les sujets suivants concernant l'éolien :
- éolien maritime
- RIIPM
- "partage de la valeur" ( = ristourne sur les factures très contestée par la gauche )

Pour la RIIPM, je souhaite qu'une très grosse pression soit exercée sur nos soutiens.

Actuellement, les écologistes qui s'y étaient opposés avec succès en commission, ont déposé des sous amendements visant à en limiter la portée ( il semble qu'ils s'y opposeront si leurs sous amendements ne sont pas acceptés ).

Ces sous amendements ( alternatifs ) visent à limiter la RIIPM notamment :
* en la limitant aux seuls projets en zones d'accélération
* en la limitant à 18 mois, ainsi qu'il est prévu dans le règlement UE qui sera pris dans le cadre de l'article 122 du TFUE
* en la soumettant à avis du CNPN notamment...etc

Il s'agit là d'une attitude intelligente de repli.

Nous avons actuellement une jurisprudence intéressante sur les dérogations pour destruction d'espèces protégées, que la Cour de cassation ( on attend avec impatience l'avis du Conseil d'Etat ) vient de conforter.

Si la RIIPM est présumée automatiquement, nos possibilités de défense utile vont s'amenuiser.

Ce serait de plus en contradiction avec la conférence internationale en cours sur la protection de la biodiversité.

Il s'agit en toute hypothèse d'un marqueur de cette loi, et un camouflet sur ce point serait analysé comme un gros échec.

Je lance donc un appel afin :
-1) que les députés qui nous soutiennent soient MASSIVEMENT PRESENTS lors du vote de l'article 4. Nous surveillons les présences et pour l'instant ce n'est pas brillant ( à peine 20% pour les groupes qui relaient nos amendements)
-2) qu'ils s'y opposent radicalement, 
-3) que le cas échéant, si une majorité se dégage néanmoins en faveur d'une réintroduction de cette présomption, ils votent les sous-amendements de modulation même proposés par d'autres groupes rivaux
-4) qu'ils déposent des sous amendements "intelligents" de modulation

Merci donc à la FED d'exercer une pression maximale sur cette question essentielle pour notre défense contre les projets éoliens.

Bien amicalement

(Fin de citation)
Apparemment, les délestages dus à la politique énergétique inepte, inconséquente et irresponsable du gouvernement ont commencé.

En effet, il n'y a plus d'électricité dans la ferme, donc dans son fournil où doivent camper les compagnons de Franck LIEGEAS.

Toujours pas arrivés sur le chantier d'ailleurs.

P.S. (à 14 heures) : On dirait que j'ai râlé trop vite. Une fois n'est pas coutume... Pan sur le bec !

Les compagnons de Franck ont immédiatement su rétablir l'électricité à la ferme.
Ni Francis, ni moi n'y étions arrivés, sous-doués que nous sommes.

A noter que, lorsque j'avais téléphoné à EdF, on avait immédiatement su me dire que l'électricité arrivait correctement au compteur "Linky".
La question du minerai va-t-elle enterrer la transition énergétique ?
Bertrand GUYOT
12/12/2022

ARTICLE. En commission parlementaire, le directeur du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a alerté : l’industrie minière sera dans l’incapacité de répondre à la demande mondiale en minerai. Un caillou dans la chaussure de la transition énergétique en plein vote du projet de loi sur les énergies renouvelables.

C’est un sujet tout à fait crucial et pourtant, rares sont ceux qui le prennent sérieusement en considération. Faire la transition énergétique, remplacer les énergies fossiles par de l’énergie produite via du renouvelable pour des raisons d’indépendance ou d’écologie, c’est vertueux. Mais c’est nous plonger un peu plus dans une dépendance aux métaux. Et que ferions-nous si d’aventure, ces métaux n’étaient plus disponibles en abondance sur notre planète ? Cette question, qui devrait pourtant être à la base de toute politique sur ce sujet, nos dirigeants vont devoir se la poser et plus rapidement que ce que l'on pourrait croire.

C’est en tout cas ce qui ressort de l’audition de Christophe Poinssot, directeur général délégué et directeur scientifique du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) par la commission d’enquête sur la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France, le mardi 22 novembre. « La pensée énergétique actuelle a trop souvent tendance à occulter la question de l’économie de la ressource », a-t-il résumé.

La transition énergétique est particulièrement gourmande en minéraux. À titre d’exemple, la production d'une éolienne offshore nécessite six fois plus de ressources minérales qu’une installation de production électrique à partir de charbon. C’est environ le même rapport entre un véhicule électrique et un véhicule équipé d’un moteur thermique – dont la production sera, pour rappel, interdite par l’Union européenne à partir de 2035. En mai 2021, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publiait un rapport démontrant que la demande mondiale en lithium, composant essentiel à la construction de batteries, allait être multipliée par 40 d’ici 2040. Et par 20 pour le nickel et pour le cobalt.

Pénurie de cuivre à l'horizon ?

Avons-nous donc la capacité de répondre  à cette demande? Non. C’est en tout cas la position de Christophe Poinssot en ce qui concerne le cuivre. Ce métal « sera soumis à de très fortes tensions dès 2027 ». Pour répondre à la demande provoquée par la transition énergétique mondiale, « il faudrait ouvrir quatre-vingts mines d’une taille équivalente aux plus grandes qui se trouvent en Amérique latine ». Mission impossible ?

Il semblerait bien que oui. « Il s’écoule en moyenne dix-sept ans entre la date à laquelle il est décidé d’ouvrir une mine et son exploitation effective », explique le Directeur général délégué du BRGM qui rappelle que « les mines que nous décidons d’ouvrir à présent ne seront exploitées qu’en 2039 ». La conclusion est sans appel, « l’offre ne sera pas en mesure de répondre à la demande pour ce matériau ». Or le cuivre est l’un des métaux critiques (c'est-à-dire susceptible de générer des impacts industriels ou économiques négatifs en cas de difficultés d'approvisionnement) les plus essentiels à la construction des éoliennes ou du photovoltaïque, comme le rappelle l’ADEME dans son rapport « les matériaux pour la transition énergétique, un sujet critique ».

Et la France ?

Où se situe la France dans cette équation ? Elle a souffert. « 60 % du marché mondial de transformation des terres rares se situait dans une usine de La Rochelle dans les années 1980. Désormais, 99 % de ce marché est localisé en Chine », rappelle Christophe Poinssot qui souligne la baisse des effectifs du BGRM de 300 à 50 en trente ans. Il attribue ce déclin à « la désindustrialisation progressive de notre pays » et à « la logique de la mondialisation » qui « nous a poussés à croire qu’il était toujours possible de sécuriser nos approvisionnements dans le monde ».

Un nouvel inventaire minier en France pourrait coûter jusqu’à 70 à 100 millions d’euros sur cinq à dix ans. Il serait d’autant plus approprié au contexte actuel que le dernier inventaire des ressources disponibles dans le sous-sol français date de 1975, et a été décidé en réaction au choc pétrolier de 1973. Mais à l’époque, le détail des ressources s’arrêtait à 300 mètres de profondeur tandis « qu’il est désormais possible d’extraire des minerais jusqu’à 1000 mètres de profondeur ». Pour autant, il faudra attendre largement plus de dix ans pour exploiter d’éventuels sites découverts.

Et pour doucher les quelques enthousiastes, Christophe Poinssot considère comme « certain que les sous-sols français et européen ne pourront nous assurer la fourniture de toutes les ressources dont nous aurons besoin  ». L’indépendance totale et absolue grâce au renouvelable — mais aussi, quoique dans une moindre mesure, au nucléaire – est donc illusoire. Mais de toute façon, si le camp des « yakafokon » se posait réellement la question de la faisabilité de ses décisions politiques en matière d’énergie, ça se saurait.