Message #2581

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 12 Janvier 2012
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
Selon l'article consacré ce matin, par le journal "Les Echos", à l'agence de financement des collectivités locales, on feindrait à Bercy de découvrir des problèmes qui étaient clairement exposés dans mon rapport remis le 7 avril 2011 au directeur général du Trésor. C'est à se demander à quoi ont joué, depuis cette date, les fonctionnaires en charge du dossier !

C'est aussi à se demander pourquoi M. Ramon FERNANDEZ, qui m'avait chargé, le même 7 avril, de poursuivre mon travail pour régler ces difficultés, a laissé certains de ses collaborateurs s'opposer à cette instruction.

Je vais donc lui écrire de nouveau pour lui rappeler ses propos d'alors et lui reproposer mes services.

P.S. : Voici le texte du courriel que je viens d'adresser, ce matin à 8 heures, au directeur général du Trésor :

(début de citation)

Monsieur le directeur général,

Le 7 avril dernier, en fin de matinée, je vous ai remis le rapport que vous m'aviez commandé sur le financement des collectivités territoriales françaises dans le cadre du paquet réglementaire qu'il est convenu d'appeler "Bâle III". Vous m'avez fait l'honneur d'en approuver tant le diagnostic que les conclusions, tendant principalement à la création d'une Agence de financement des collectivités territoriales. Le même 7 avril en début d'après-midi, vous m'avez rappelé pour me dire que, "après vous être concerté avec (vos) collaborateurs (sic), (vous) me demand(iez) de poursuivre cette mission en vue de régler les questions pratiques" que je n'avais pas manqué de souligner.

Or la lecture des "Echos" ce matin m'apprend que certains, à Bercy, feindraient, semble-t-il, de découvrir ces difficultés.

Permettez-moi de déplorer de nouveau que vous n'ayez pas souhaité - pour des raisons que j'ignore - tenir la ligne définie par vous ce 7 avril car cela aurait permis de ne pas retarder ainsi cet important dossier, critique pour le financement de 70 % de l'investissement public dans notre pays.

Il va de soi que je demeure à votre disposition si vous souhaitiez donner à vos subordonnés l'instruction de ne pas s'opposer à ce que, bien entendu avec leur concours et en liaison avec eux, je poursuive la mission en question, et, bien entendu également, si vous souhaitiez me confier toute autre mission.

Il me paraît en effet aberrant que, dans la période de crise que traverse notre pays, toutes les bonnes volontés ne soient pas mises au travail, surtout quand elles ont confirmé, semble-t-il, une certaine compétence.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le directeur général, l'expression de mon très vif désir que cesse enfin et rapidement le gaspillage de certains moyens humains à votre disposition, moyens que j'ai toujours l'honneur de considérer comme précieux.

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

A 8 h 20, Ramon FERNANDEZ m'a répondu :

(début de citation)

Bonjour Pierre-Paul,

Je n'ai pas lu encore les Echos dans mon Thalys mais les difficultes sont bien identifiees a Bercy le problème n'est pas la.

Je vous avais explique pourquoi nous n'avions pas donne suite et je continuerai a voir si d'autres opportunites de travail en commun sont possibles, ce qui serait en effet souhaitable.

Cordialement

RF

(fin de citation)

Donc attendons la suite car "Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer."

P.S. du 15 janvier 2012 : Le message sybillin de Ramon FERNANDEZ s'interprète, à mon sens, de la façon suivante :

- la veille de la perte par la France de son "AAA", intervenu le lendemain de son courriel, le gouvernement n'a pas voulu créer un nouvel instrument d'endettement public ; comme si c'étaient les instruments qui créaient l'abus, et non l'usage irresponsable qui en est parfois fait...

- le directeur général du Trésor, me recevant en juillet dernier, m'avait en effet déclaré qu'à partir du moment où le dossier de l'agence de financement des collectivités territoriales était devenu interministériel et non plus interne à sa direction, c'était à ses collaborateurs qu'il revenait de le prendre en charge ; je dois dire que cet argument m'était alors apparu sans valeur probante, ce qui est toujours mon avis à ce jour ; quant à l'idée que la direction du Trésor n'ait pas d'autre mission "interne" à me confier, je l'avais alors considérée et elle me semble toujours invraisemblable.

A l'évidence, ce sont donc des critères de décision qui m'échappent qui sont là à l'oeuvre.

P.S. du 18 janvier 2012 : Sur le premier point, il y a aussi, vraisemblablement, le souci de sauver un petit bout de l'investissement à fonds perdus pour tâcher de sauver Dexia sans toucher à la retraite-chapeau de son ex-président...

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