Désultoirement vôtre !

J'ai reçu dès ce soir le compte rendu de la visite de chantier de M. MAFFRE relatif aux travaux confiés à M. BOUSSIN sur les écuries. En voici le texte :

M. MAFFRE m'ayant chargé d'assurer la transmission de ce compte rendu à ce charpentier-couvreur, voici le texte du courriel dont j'ai agrémenté cet envoi :

(début de citation)

Monsieur Boussin,

Veuillez trouver ci-joint les remarques de Monsieur Maffre à propos de la finition des travaux qui vous ont été confiés sur les écuries de la Chaslerie, travaux qui vous ont été réglés dès décembre et qui devaient être achevés pour mars, je vous le rappelle. J'ajoute que le bois de la signature de Jean MIDY fait tâche par rapport à la sablière dans laquelle il est encastré ; là aussi, il y a un problème à régler.

Enfin, suite à mes nombreux messages restés sans réponse utile à ce jour, je rappelle que je vous ai demandé de prévoir dans les meilleurs délais de remplacer les tuiles et ardoises tombées de divers bâtiments, y compris de la tour Louis XIII du fait d'un de vos employés.

Je regrette que, malgré mes demandes réitérées alors que votre Manitou est resté si longtemps garé dans ma cour, vous n'en ayez pas profité pour intervenir plus tôt. Je vous ai également demandé de longue date un démoussage de couvertures.

J'attends que le nécessaire soit fait suffisamment longtemps avant le mariage prévu, comme vous le savez, le 26/7, pour que, si besoin est de rouler sur l'herbe, celle-ci ait le temps de repousser, malgré le temps sec que nous connaissons actuellement.

C'est dire qu'une intervention sans délai supplémentaire m'obligerait.

Salutations distinguées,

PPF

(fin de citation)

Michelangelo Merisi detto il Caravaggio, "Giuditta che decapita Oloferne", 1598-99 - Olio su tela, 145 x 195 cm, Galleria Nazionale d'Arte Antica, Palazzo Barberini, Roma -

N.D.L.R. : Yeurk ! Je veux dire : contemporain de la Chaslerie. Quelle époque !
Dominique CHADAL
rédigé le Samedi 21 Juin 2014
Vie du site - Entretien du site - Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Dis-moi, on arrive bientôt au bout de l'alphabet et je ne vais pas tarder à mettre mes neurones en vacances. Il va falloir que tu trouves quelqu'un d'autre pour me remplacer !

N.D.L.R. : Rien du tout ! Je compte au contraire sur toi pour explorer la généalogie des FOURCADE puisque, si j'ai bien compris, les archives pyrénéennes sont désormais en ligne...

Si, par hasard, tu manques d'inspiration, tu pourras toujours te reporter à l'onglet Généalogie et sagas familiales qui, à ce jour, témoigne de nombreuses pistes de recherche encore ouvertes.

Ainsi, à titre d'exemple (liste non limitative), quels sont nos liens de parenté avec :
- Henri IV, roi de France et de Navarre ;
- Jeanne FOURCADE, la nourrice préférée de ce dernier ;
- Jacques Marie FOURCADE (1779-1862), président à la cour royale de Pau ;
- Jean-Pierre FOURCADE, dit balais-brosse, ancien ministre ?

De même, il m'intéresserait que tu approfondisses, cartes d'état-major à l'appui s'il le faut, tes propres découvertes sur le point de départ géographique précis à partir duquel les FOURCADE ont déployé leurs ailes (de géants, bien entendu)...
Via Facebook, j'ai réussi à joindre Igor pour lui demander les proportions des ingrédients de ses joints, que Jonathan prétendait ignorer.

Voici sa réponse : "Les proportions sont le meme que nous avons utiliser pour touts les murs. Jonathan sait les proportions.
Les proportions du joints:
- 3 sable rouge
- 1sable lave
- 2 chaux
- 1/4 sable gris"

On tâchera de nous en souvenir.

Je vais donc pouvoir demander à Jo de prendre le relais d'Igor sur le mur Sud du bâtiment Nord. Il serait dommage qu'on ne profite pas des échafaudages installés et qu'on laisse ce mur à l'état de patchwork pour le Jour J.

22 juin 2014.

P.S. : En le remerciant de ces précisions, j'ai demandé à Igor où il en était de ses exams.

Voici sa réponse : "Jusqu'à présent, j`ai eu 7 examens et j'ai pris 6 d'entre eux... et demain j`ai examen au L`Algèbre linéaire et géométrie. j`ai encore 10 examens, mais je suis optimist."

Courageux garçon, on lui souhaite une pleine réussite !
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Le dimanche c'est l'enfance.

« ...et celluy temps passa comme les petits enfans du pays : c’est assavoir à boyre, manger et dormir ; à manger, dormir et boyre ; à dormir, boyre et manger.
Tousjours se vaultroit par les fanges, se mascaroyt le nez, se chauffourroit le visaige, aculoyte ses souliers, baisloit souvent au mousches, et couroit voulentiers après les parpaillons, desquelz son pere tenoit l’empire. Il pissoit sus ses souliers, il chyoit en sa chemise, il se mouschoyt à ses manches, il mourvoit dedans sa souppe, et patroilloit par tout lieux, et beuvoit en sa pantoufle, et se frottoit ordinairement le ventre d’un panier. Ses dens aguysoit d’un sabot, ses mains lavoit de potaige, se pignoit d’un goubelet, se asseoyt entre deux selles le cul à terre, se couvroyt d’un sac mouillé, beuvoyt en mangeant sa souppe, mangeoyt sa fouace sans pain, mordoyt en riant, rioyt en mordent, souvent crachoyt on bassin, pettoyt de gresse, pissoyt contre le soleil, se cachoyt en l’eau pour la pluye, battoyt à froid, songeoyt creux, faisoyt le sucré, escorchoyt le renard, disoit la patenostre du cinge, retournoyt à ses moutons, tournoyt les truies au foin, battoyt le chien devant le lion, mettoyt la charrette devant les beufz, se grattoyt où ne luy demangeoyt poinct, tiroit les vert du nez, trop embrassoyt et peu estraignoyt, mangeoy son pain blanc le premier, ferroyt les cigalles, se chatouilloyt pour se faire rire, ruoyt très bien en cuisine, faisoyt gerbe de feurre au dieux, faisoyt chanter Magnificat à matines et le trouvoyt bien à propous, mangeoyt choux et chioyt pourrée, congnoissoyt mousches en laict, faisoyt perdre les pieds au mousches, ratissoyt le papier, chaffourroyt le parchemin, guaignoyt au pied, tiroyt au chevrotin, comptoyt sans son houste, battoyt les buissons sans prandre les ozillons, croioyt que nues feussent pailles d’arain et que vessies feussent lanternes, tiroyt d’un sac deux moustures, faisoyt de l’asne pour avoir du bren, de son poing faisoyt un maillet, prenoit les grues du premier sault, vouloyt que maille à maille on feist les haubergeons, de cheval donné tousjours reguardoyt en la gueulle, saultoyt du coq à l’asne, mettoyt entre deux verdes une meure, faisoit de la terre le foussé, gardoyt la lune des loups, si les nues tomboient esperoyt prandre les alouettes, faisoyt de necessité vertus, foisoyt de tel pain souppe, se soucioyt aussi peu des raitz comme des tonduz, tous les matins escorchoyt le renard. Les petitz chiens de son pere mangeoient en son escuelle ; luy de mesmes mangeoit avecques eux. Il leurs mordoit les aureilles, ilz luy graphinoient le nez ; il leurs souffloit au cul, ilz luy leschoient les badigoinces (...).
Et, pour s’esbattre comme les petits enfans du pays, luy feirent un beau virollet des aesles d’un moulin à vent de Myrebalays.»
Rabelais, Gargantua.

Les deux dernières lignes me mettent les larmes aux yeux tant je les trouve belles.
En Guadeloupe nous ne connaissions pas les saisons aussi avions nous la saison des billes, des cerfs-volants que nous confectionnions avec le journal France-Antilles et de fines baguettes prélevées sur les palmes des cocotiers. Et gare à celui à qui il prenait l'envie de jouer hors-saison. Mais comment saviez vous que l'on était dans la bonne saison ? Rien ne l'indiquait, elle n'était pas liée au calendrier, mais comme les feuilles se mettent toutes à tomber en automne, les cerfs-volants comme par magie s'élevaient tous sous le ciel nuageux des tropiques.

N.D.L.R. : Ici, on bosse, on gratte, on range...

Dominique CHADAL
rédigé le Lundi 23 Juin 2014
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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T comme travaux d'aiguille

Ma grand-mère Julia était née en 1882. Elle appartenait à une génération où les jeunes filles de la bourgeoisie recevaient une éducation distincte de celle des garçons, dans la mesure où le rôle qui leur était dévolu dans la société était différent de celui des hommes.

Michel Winock(1) explique cela très bien dans son livre consacré à la Belle Époque : "Les lycées comme les institutions catholiques partagent le même but : préparer la jeune fille à sa vocation, celle de gardienne du foyer. Ainsi la philosophie ne sera pas enseignée, parce que l'on craint de former des « femmes savantes ». Ni le latin, ni le grec n’ont davantage leur place. L’enseignement que l’on y dispense est surtout littéraire, auquel s’ajoutent des travaux d’aiguille et des leçons de morale. Au bout de cinq années, un diplôme d’études secondaires est délivré, distinct du baccalauréat…"

C'est moi qui souligne. Julia savait donc coudre, tricoter, broder et faire de la dentelle au crochet avec une dextérité qui fascinait mes yeux d'enfant. Heureuse époque où les taies d'oreiller et le bord du drap blanc, rabattu sur la couverture, s'ornaient d'un jour et d'un monogramme !

Napperon réalisé par Julia.

Jusque dans les dernières années de son existence, ma grand-mère resta rarement oisive : elle avait toujours un ouvrage en cours, des jours à confectionner, un ourlet à terminer ou une bobine de fil à broder posée sur les genoux, tandis que ses mains tournaient et retournaient sans bruit le crochet sur le ruban de dentelle. Toutes activités qui n'interdisaient pas les plaisirs de la conversation ni l'évocation de souvenirs que j'écoutais alors d'une oreille distraite.

De temps en temps, elle se faisait accompagner dans les "grands magasins", afin de se réapprovisionner en toile et en fournitures, et entamait aussitôt la confection d'une nouvelle nappe pour l'une ou l'autre de ses petites-filles.

J'ai retrouvé dans la bibliothèque familiale un opuscule intitulé Jours sur toile, de Thérèse de Dillmont, imprimé par Dollfus-Mieg et Cie. Ce fascicule illustré, de 54 pages, complété d'une vingtaine de planches en noir et blanc, avait pour objet de promouvoir les cotons à broder DMC fabriqués par la célèbre entreprise alsacienne.

Collection personnelle.

Le texte en sera repris dans l'Encyclopédie des ouvrages de dames, de cette même Thérèse de Dillmont, un pavé de plus de six cent pages publié en 1886, que vous pouvez consulter ici, grâce à Gallica, si le sujet vous intéresse.

Ce livre appartenait-il à Julia ? Sans doute. L'avait-elle reçu au cours de son adolescence, afin d'occuper ses loisirs à la confection de son trousseau de mariage ? Il traite donc des jours, ces "vides que l'on produit dans la toile, en groupant, au moyen de points, plusieurs fils isolés par suite du retrait de fils de chaîne ou de trame".

Je le feuillette et j'y apprends que les jours se déclinent en ourlets, en rivières (plus larges que les ourlets, elles remplacent les bordures brodées et les entre-deux de dentelle), en fonds (qui garnissent les parties ajourées d'ouvrages d'une certaine importance), en point coupé italien, en jours américains, danois, norvégiens, Reticella…

Et je ne vous parle pas des baguettes, des faisceaux, des barrettes, ni des points d'esprit alignés ou contrariés. Tout un vocabulaire qui me laisse d'autant plus rêveuse que j'éprouve déjà des difficultés à recoudre un vulgaire bouton ! Bon, en revanche, contrairement à Julia, j'ai fait six ans de latin.

C'est peut-être aussi pour cette raison que je n'ai jamais su passer le brin de laine au bout de l'aiguille à tricoter d'un geste prompt de l'index, alors que ma grand-mère faisait cela sans y penser.

Les travaux d'aiguille qu'elle réalisait à l'intention de ses petites-filles étaient de deux sortes. Les ouvrages tricotés, que nous appréciions toutes trois modérément, chandails, chaussettes, maillots de bains en laine qui grattent dès qu'ils sont mouillés, ne sont plus présents que sur de vieilles photos en noir et blanc comme celle-ci.

Archives personnelles.

Mais les ouvrages plus raffinés, lourdes nappes pour huit, dix ou douze couverts, serviettes de table, napperons, ont traversé vaille que vaille les années. Même si nous n'avons plus aujourd'hui le personnel pour les repasser et les amidonner, ils n'en restent pas moins le charmant témoignage d'un mode de vie révolu !

Napperon, détail.

(1) Michel Winock, La Belle Époque, Éditions Perrin, collection Tempus n°44, paru en 2003, 429 pages, chapitre 8 Les femmes à la Belle Époque, p.167

Le message du jour de Dominique me donne l'opportunité d'évoquer les dentelles que j'ai récemment découvertes dans deux musées de Burano, au bord de la lagune de Venise.

Il me fallait un fil directeur à ces visites (c'est le cas de le dire). On ne sera sans doute pas surpris que j'aie privilégié les dentelles contemporaines de la Chaslerie. D'après ce que j'ai retenu, l'art de la dentelle a en effet été introduit à cette époque-là en France, et notamment à Alençon, pour éviter les déséquilibres de la balance des paiements dus à la coûteuse importation de dentelles de Venise.

Voici donc mon reportage-photos, celles-ci étant mises en ligne ici tout simplement dans l'ordre où je les aie prises.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

16 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

15 juin 2014 à Burano.

M. LEBON m'a transmis ce soir 7 photos qu'il a prises hier :

Voici donc le linteau désormais restauré qui soutient les dalles du palier du 2ème étage (on se souvient peut-être que ce linteau était cassé et lui-même soutenu par une arche en briques et ciment, que nous avons donc pu faire disparaître). En haut à gauche dudit linteau, on aperçoit deux trous ; l'affreux râtelier qui retenait la cinquantaine de morceaux de la dernière volée de l'escalier était fiché là et nous avons souhaité conserver ce souvenir :

24 juin 2014.

Etait également transmise une série de photos (dont 2 ci-après) qui témoignent du type de joint qui existait entre les granits, avant l'incendie de 1884 et, sans doute, depuis le XVIIIème siècle au moins. Ce vestige fait apparaître un joint souligné ; il a été protégé, depuis l'incendie, par l'arc de briques qui le dissimulait :

24 juin 2014.

24 juin 2014.

Jonathan vient de finir de retirer de la cour toutes les dalles de granit excédentaires (à l'exception de celles qui serviront pour le seuil de la porte piétonnière de la cour). Elles étaient stockées là depuis le 17 février dernier :

26 juin 2014.

Dans la foulée, il fait également place nette dans les écuries :

26 juin 2014.

Dominique CHADAL
rédigé le Vendredi 27 Juin 2014
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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X comme inconnue

Je considère ici l'inconnue au sens algébrique du terme, bien entendu. Alors, combien d'inconnues dans mon équation ? Une dizaine, au moins !

Difficile de trouver une accroche à partir de la vingt-quatrième lettre de l'alphabet en lien avec ma grand-mère Julia, qui est l'incontestable vedette de ce challenge. J'ai bien un cousin polytechnicien, sorti dans la botte, mais il s'agit d'une branche collatérale, alors, permettez-moi de ruser un peu, j'espère qu'il ne m'en voudra pas…[img:250]X-0.jpg.Source Photo Pin.[/img]J'ai décidé aujourd'hui de dresser la liste, non exhaustive, des inconnues qui subsistent dans l'histoire de Julia et de son époux, Maurice Maitreau. L'occasion, également, de préparer une prochaine escapade dans le Sud-Ouest, pour éclaircir certains épisodes de l'histoire familiale.

Voici, pêle-mêle, les questions que je voudrais aborder.

Le rôle de Maurice Maitreau comme conseiller municipal d'Oloron-Sainte-Marie, sous la mandature d'Amédée Gabe, après la guerre de 1914-1918.

Mes seuls indices à ce jour sont des photos prises lors de la visite de Gaston Doumergue, Président de la République, dans cette sous-préfecture des Basses-Pyrénées, annotées par ma tante Jacqueline, et une ceinture tricolore, agrémentée de pampilles dorées, pieusement conservée en tant que relique familiale.

Deux pistes pour savoir ce qu'il en est de ces fonctions officielles : la consultation des archives communales d'Oloron (série D Administration générale de la commune et série K Élections, si j'ai bien compris) et la consultation des archives départementales (série 3M Comptes-rendus d'élections).

Les lieux d'habitation successifs du couple Maitreau-Fourcade (Goès, Oloron, Lons, Pau…) et du couple Fourcade-Caperet (Pau, les propriétés Bagatelle-Park, Auteuil-Lonchamp, Labourie à Lons…).

Là, je compte sur la consultation des listes électorales, des recensements et du cadastre pour en apprendre davantage sur les dates auxquelles mes grands-parents et arrière-grands-parents ont déménagé.

Les événements marquants (mariages, visite de Gaston Doumergue à Oloron, mobilisation générale de 1914…)

Une consultation de la presse locale devrait me permettre d'en apprendre suffisamment sur l'environnement politique, social, économique de ma famille maternelle. L'occasion, également, de vérifier si certaines photos parvenues jusqu'à moi n'étaient pas à l'origine des photos de presse.

Les dates de décès d'Eugénie Morel, mère de Maurice Maitreau, et d'Eugénie Caperet, mère de Julia Fourcade.

La consultation des tables décennales aux archives départementales devrait me permettre d'obtenir sans trop de difficulté une copie de ces précieux documents, une fois dates et lieux exacts connus.

La date exacte de naissance de Paul Maitreau en 1902, de façon à obtenir l'acte correspondant. Même processus.

La date exacte de décès de Geneviève Maitreau, sœur jumelle de ma mère, en octobre 1918, de façon à obtenir une copie de l'acte. Toujours le même processus.

Le contrat de mariage de Maurice Maitreau et de Julia Fourcade, signé le 20 novembre 1900 devant Maître Monguilan, notaire à Pau.

Là, je compte beaucoup sur la consultation des minutes notariales aux Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques. Quatre notaires au moins répondent au même patronyme, mais avec une date précise de signature du contrat, je devrais pouvoir m'en tirer sans trop de peine.

Les jugements du tribunal civil, liés aux querelles familiales autour de la succession de Théodore Fourcade.

L'arrêt de la cour d'appel de Pau, daté du 18 février 1935, me fournit quelques dates clés : un premier jugement avait été rendu par le tribunal civil le 19 février 1930 et un autre jugement avait été rendu par le même tribunal le 21 juillet 1934.

J'ai cru comprendre que les registres des jugements des tribunaux étaient classés en série U.

Les quelques journées programmées dans les Pyrénées-Atlantiques en septembre prochain risquent d'être bien remplies ! D'ici là, j'ai intérêt à faire un tour dans ma bibliothèque et à relire quelques précieux guides(1)…

(1) Marie-Odile Mergnac, Retrouver un ancêtre maire ou conseiller municipal, Archives & Culture, 2013, 72 pages.

Philippe de Montjouvent, Dépouiller les archives des notaires, Éditions Autrement, 2009, 79 pages.

Véronique Tison-Le Guernigou, Explorer les archives judiciaires XIXe-XXe siècles, Éditions Autrement, 2012, 80 pages.

N.D.L.R. : La botte ? N'exagérons pas. J'ai fini dans les 30èmes sur 300. Mais j'ai été 2ème de ma promo à partir du moment où je me suis mis à travailler, c'est-à-dire au dernier des 3 semestres notés. Procrastination, je n'ose ajouter : déjà. C'était pour pouvoir entrer à l'E.N.A. sur titres, c'est-à-dire sans avoir à me taper le programme du concours, difficile à mes yeux d'alors.

A ma décharge, le futur major avait bénéficié d'un traitement de faveur ; il avait disposé d'une chambre individuelle à l'infirmerie, ce qui lui avait permis de bosser tranquillement sans être dérangé par ses camarades de casert (= chambrée) ; les miens jouaient souvent au foot dans notre piaule, avec une balle de tennis, et au milieu de posters représentant des pépés à poil sur tous nos murs et même au plafond. Il est vrai que le dénommé H.C. nous surclassait là aussi : il avait en effet fréquenté prématurément une hôtesse de l'air qui n'en était pas à ses premières heures de vol et qui lui avait laissé quelques souvenirs cuisants, d'où les soins particuliers dont il était entouré. Comme moi, il a ensuite travaillé dans la banque, ce qui est une autre façon de côtoyer la canaille ; il y a, je crois, convenablement réussi.

Je viens d'appeler M. TIERCELIN pour lui demander où en est le dossier de subvention des travaux sur parties inscrites du "programme 2014". "Il est dans les tuyaux", me dit-il, "il n'y a rien d'anormal".

J'en ai profité pour lui signaler que le fiston souhaiterait pouvoir engager avant la fin de 2014 la restauration de la charpente et de la couverture du colombier. "Y aura-t-il moyen de subventionner ces travaux sur vos enveloppes 2014 ?" lui ai-je demandé. "Cela va être très chaud" m'a-t-il répondu.

Au passage, il m'a laissé entendre que les enveloppes de la D.R.A.C. pour 2015 seraient sensiblement réduites. Or je souhaiterais, l'an prochain et pour ma part, restaurer la salle-à-manger du logis et l'Avenue du manoir.

J'ai donc signalé à M. MAFFRE l'urgence de la préparation des contrats, plans, devis nécessaires pour qu'aucun de nous ne loupe le coche avant qu'il ne finisse par se volatiliser.

Bonsoir Pierre-Paul,

Un Pierre-Paul célèbre, contemporain de la Chaslerie :

Autoportrait de Pierre-Paul RUBENS.

Alors bonne fête et passez un bon dimanche !

N.D.L.R. : Mon anniversaire qui tombe un 1er janvier a déjà tendance à passer à la trappe. Alors merci beaucoup, votre message me va droit au cœur ! Grâce à vous, il ne sera pas dit que personne n'aura songé à me souhaiter ma fête !
Happy birthday to Peter Paul Rubens, born on this day in 1577. This magnificent portrait shows the artist with his second wife and one of their five children strolling in a "Garden of Love."

Featured Artwork of the Day: Peter Paul Rubens (Flemish, 1577–1640) | Rubens, His Wife Helena Fourment (1614–1673), and Their Son Frans (1633–1678) | ca. 1635.

N.D.L.R. : En plus du génie, ce contemporain de la Chaslerie avait donc la malchance que son anni et sa fête coïncident...
Dominique CHADAL
rédigé le Lundi 30 Juin 2014
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Z comme zoom

Je n'ai pas éprouvé trop de difficulté à choisir ce terme pour illustrer la dernière lettre de l'alphabet et clore ainsi le challenge AZ 2014, dédié à ma grand-mère Julia.

Comme chacun sait, le zoom est un objectif photographique à focale variable, permettant de réaliser, notamment s'il s'agit d'un zoom "trans-standard", aussi bien des portraits et des gros plans que des vues plus générales, en passant du téléobjectif au grand-angle.

Et c'est bien ce que j'ai tenté de faire durant tout ce mois de juin : tantôt, je me suis focalisée sur Julia, tantôt j'ai élargi mon champ de vision à son entourage, son mari, ses frères, ses enfants, aux époques qu'elle a traversées et aux lieux où elle a séjourné.

La référence à la photographie m'est venue tout naturellement. Je suis dépositaire d'un grand nombre de clichés, dont certains fort anciens, et c'est en partie par ce biais que je me suis intéressée à la généalogie. Il s'agissait d'identifier ces inconnus, de mettre un nom sur ces visages et de dater avec plus ou moins de certitude l'époque où les photos avaient été prises.

J'ai alors réalisé que j'avais fort bien connu ma grand-mère, qui était née au XIXe siècle, et que mes propres petits-enfants étaient nés au XXIe siècle ! L'écart me parut soudain considérable. Les modes de vie étaient, à mon sens, radicalement différents. Je me trouvais entre les deux, en quelque sorte investie d'une mission, celle de transmettre une mémoire qui risquait de s'effacer au fil du temps. Vous connaissez l'histoire des bibliothèques qui brûlent lorsque disparaissent les porteurs de traditions orales…

Mais revenons à la photographie. Je vous propose aujourd'hui quatre portraits au format "carte de visite" et un dernier vraisemblablement réalisé dans une cabine Photomaton.

Le portrait "carte de visite"

Il fut inventé par le célèbre photographe français André Adolphe Eugène Disdéri (1848-1889), qui avait ouvert un studio boulevard des Italiens à Paris dès 1854. Nous étions alors sous le Second Empire, une trentaine d'années après les premières expériences de Niepce et quinze ans après les premiers daguerréotypes.

Disdéri cherchait à réduire les coûts de production, avec une chambre munie de plusieurs objectifs, afin d'obtenir de quatre à huit portraits sur une même plaque. Les portraits pouvaient être identiques, s'ils étaient réalisés en une seule pose, ou différents, s'ils étaient réalisés en plusieurs poses, grâce à un châssis mobile faisant glisser la plaque sensible au fond de la chambre.

Une plaque de 18 cm sur 24 cm permettait ainsi d'obtenir huit vues de 6 cm sur 9 cm en un seul tirage. Les clichés étaient découpés et collés sur un carton rigide, de dimensions légèrement supérieures, avec le nom et l'adresse du photographe, qui conservait par devers lui les négatifs pour des retirages éventuels. Les tarifs étaient dégressifs.

Le procédé breveté par Disdéri fut bientôt repris par de nombreux studios photographiques, en province comme à Paris. À l'origine plutôt réservée à l'aristocratie, la mode du portrait "carte de visite" fut bientôt imitée par la bourgeoisie, avec un succès grandissant qui perdura jusqu'au moment où la carte postale prit le relais.

Voici quatre portraits "carte de visite" de ma grand-mère. Les deux premiers proviennent du studio Chilo, installé 47 rue Porte Neuve à Pau : ils sont caractéristiques d'une époque où les temps de pose étaient relativement longs et nécessitaient une certaine immobilité de la part du sujet, d'où le guéridon sur lequel s'appuie la petite fille ou le prie-Dieu sur lequel est agenouillée la communiante. Julia était née en mai 1882, ces portraits ont donc été vraisemblablement réalisés au tout début des années 1890.

Julia Fourcade enfant.

Julia Fourcade en communiante.

Julia Fourcade jeune fille.

Julia Fourcade jeune femme.

J'aime beaucoup le troisième portrait, en léger profil, réalisé par le studio Subercaze, un peu moins celui réalisé par le studio Véran. Je trouve néanmoins dans ce dernier une sorte de mélancolie dans le regard, qui me rappelle ma mère. Je pense qu'ils sont tous deux antérieurs au mariage de Julia, en novembre 1900.

Les cabines automatiques Photomaton

Là, plus de studio, plus de mise en scène, plus de photographe opérant derrière un volumineux appareil sur pied. Le sujet "se tire le portrait" sur un fond neutre, selon une pose standardisée.

Si le premier appareil de photographie automatique fut testé à l'Exposition universelle de 1889, il faudra néanmoins attendre Anatol Josepho, Américain d'origine russe, pour voir se développer la première cabine photographique automatique payante. Le brevet en fut déposé en 1925 et la cabine photo, qui délivrait une bande de huit portraits en huit minutes, contre une pièce de 25 cents, connut un succès immédiat.

Les droits en furent acquis par un groupe d'investisseurs américains dès 1927 et c'est de cette époque que date l'entreprise Photomaton.

Le succès phénoménal de la cabine automatique dans les décennies suivantes provient à la fois de l'engouement pour la photographie en général et du besoin de plus en plus fréquent de fournir des preuves de son identité sur toutes sortes de documents administratifs. Le principe a évolué avec la transformation de la société et de l'univers de la photo (passage du noir et blanc à la couleur, apparition de la photo numérique, détournement à des fins artistiques, développement de l'événementiel…).

Voici un portrait de ma grand-mère, réalisé vers la fin de sa vie, dans une cabine automatique. Nous sommes alors dans la première moitié de la décennie 1960. Il me permet un dernier clin d'œil : ce petit ruban de gros-grain autour du cou que Julia affectionnait particulièrement, était-il destiné à dissimuler les outrages du temps ?

Julia Fourcade vers la fin de sa vie.

Sources :
- Encylopædia Universalis, article sur André Adolphe Eugène Disdéri.
- Bibliothèque nationale de France, exposition virtuelle intitulée "Portraits/Visages-Double face".
- Site de l'entreprise Photomaton, page intitulée "Photomaton, plus de 75 ans d'histoire(s) !"

N.D.L.R. : Bel effort !

Notre paisible Bernard coupe au "John Deere" l'herbe de l'Avenue :

1er juillet 2014.

Comment ? Vous ne l'apercevez pas tout là-bas ? Regardez mieux :

1er juillet 2014.

Quant à Jo, il est allé se perdre, au volant du "Valtra", du côté des cadrans celtiques :

1er juillet 2014.

Lui non plus, vous ne le voyez pas ? Et comme ceci ?

1er juillet 2014.

En tout cas, sur le chemin de retour de ma promenade, je me dis que l'aile de la belle-mère a belle allure en attendant la visite, ce week-end, de la belle-mère du jeune homme concerné...

1er juillet 2014.

Tout cela ne fait pas vraiment pitié, je trouve.

Bonjour Mr FOURCADE,

Vous trouverez ci-après les liens vers des produits d'entretien pour le granit :

- pour le décrasser ;
- pour l'entretenir ;
(portail général de la marque)

et sinon un autre site qui va certainement vous intéresser, de la part de Mr COOS.

A bientôt
Cordialement

F. LE BON
BODIN
Maçonnerie - Taille de Pierre
Z.A. du Haut Gelé - 50310 MONTEBOURG
Tél. 02 33 40 20 33 - Fax 02 33 40 41 54
Web : www.ent-bodin.com - Email : bodin.ste@gmail.com

N.D.L.R. : Merci beaucoup ! (ce message fait suite à une question que j'ai posée hier pendant la réunion de chantier).