Désultoirement vôtre !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 17 Avril 2014
Journal du chantier - Administration - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
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J'ai rencontré aujourd'hui à Alençon M. Christophe de BALORRE, vice-président du conseil général de l'Orne.

Je souhaitais notamment évoquer avec lui l'opportunité d'étendre, à certaines conditions et à certains intérieurs de monuments historiques privés, la politique de subventionnement par le conseil général des travaux de restauration approuvés par la D.R.A.C., jusqu'ici limitée aux travaux extérieurs.

Les nouvelles conditions pourraient être, par exemple :
- la participation active des monuments concernés à "Pierres en Lumières" ;
- une animation contractuelle en faveur des enfants des écoles du département à laquelle s'engageraient les propriétaires desdits monuments.

Le conseil général est bien entendu soucieux de la bonne gestion des deniers publics dont il a la disposition. Cela se traduit par des plafonnements compréhensibles de son intervention. Mais peut-être y aurait-il moyen d'améliorer le dispositif existant (qui joue clairement en faveur d'artisans spécialisés, très souvent locaux) en donnant à cette politique une finalité nouvelle complémentaire qui soit bienvenue en l'état des autres responsabilités du département.

In 1585, Giuseppe Arcimboldo (1527 - 1593) created the Florentine folios, which he presented to the Holy Roman Emperor Rudolf II; one hundred and fifty drawings collected together in a red leather portfolio, with a dedication in Latin which translates aso:

To the indomitable Emperor, his eternal and beloved Sovereign and Majesty Rudolf II. From Giuseppe Arcimboldo of Milan, of multiple and varied ideas conceived by his own hand for the provision of tournaments. In the year of grace, 1585.

This collection contained several drawings and sketches which Arcimboldo created for royal celebrations, pageantry, festivals, and processions. The majority of these drawings were created in pencil and blue wash, with subjects ranging from animals such as elephants and dragons, to objects such as carriages and sleds. Other drawings depicted theatrical costumes, worn by members of court who assisted in the parades, accompanied by inscriptions to explain their functions. For the liberal arts, for example, he designed a robe for Geometry, inscribed above: “Geometry under the auspices of Archimedes the Sicilian and Archita the Calabrian. Grey robe,” a robe for Astrology, notated: “Astrology under the auspices of Ptolemy the Alexandrian and Julius Hyginus the Roman. White robe edged in red with golden stars.” The majority of the designs, which are in Vienna and in Florence, were studies in preparation for the celebrations of the marriage of Archduke Charles of Syria and Maria Anna of Bavaria. Fonteo gave a poetic account of it, including a long description of the festival, of the procession, and of the ceremony. With his help, Arcimboldo designed the show, glorifying the patronage of the emperor.

From Arcimboldo By Liana De Girolami Cheney

Visored Helmet.

Dragon.

Horse Harness.

Sketch for a sleigh with figures of sirens.

Cerebus.

Sketch for a Masque.

Sketch for a Sleigh with Putti.

Horse Harness.

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Stephen ELLCOCK
rédigé le Dimanche 20 Avril 2014
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Lace panel depicting the story of the Judgement of King Solomon, English, circa 1640-1670.
Needle lace, with seed pearls and glass beads :

N.D.L.R. : Légèrement postérieur à la Chaslerie.

Landscape is one of the defining genres of Dutch seventeenth-century art. This recently acquired work, the first major work by Hendrick Avercamp to enter the Museum's collection, is an exceptionally well-preserved example of a pivotal moment in the development of the genre. Learn more in our web series MetCollects.

Hendrick Avercamp (Dutch, 1585–1634) | A Wooded River Landscape with a Church and Figures | ca. 1613

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Bacchanal : A Faun Teased by Children
Gian Lorenzo Bernini (Italian, Naples 1598–1680 Rome)

Artist : and Pietro Bernini (Italian, 1562–1629)
Date : ca. 1616–17
Medium : Marble
Dimensions : Overall (confirmed): H. 52 1/8 x W. 29 x D. 18 7/8 in., 529lb. (132.4 x 73.7 x 47.9 cm, 239.9528kg)

N.D.L.R. : Presque contemporain de la Chaslerie. Qu'admirer le plus, l'œuvre ou l'artiste qui n'avait pas 18 ans lorsqu'il sculpta celle-ci ?
Marot Marbeuf

Je passais en marchant à l'angle de la rue Clément Marot et de la rue Marbeuf, lorsque le croisement de ces deux rues en Mar frappa mon esprit : je me mis à songer à ceux qui leur avaient donné leurs noms.

Marot, je connaissais : un délicieux poète, du temps de François Ier, un maître en charme et légèreté qu'admirait beaucoup La Fontaine, dont j'étais capable de réciter des vers:

Dedans Paris ville jolie
Un jour passant mélancolie
Je fis alliance nouvelle
A la plus gaie demoiselle
Qui soit d'ici en Italie
Dedans Paris

Mais ce Marbeuf, qui avait une plus belle rue que lui ?

Ma surprise, rentré chez moi, fut de découvrir que Marbeuf, Pierre de Marbeuf, était lui aussi un poète. Et un assez joli poète, d'ailleurs, né en 1596, cent ans exactement après « maître Clément », et mort en 1645. J'en retiens ici les deux quatrains d'un sonnet intitulé Le sein d'Amaranthe :

Mon esprit qui toujours d'un vain espoir s'apaise,
Compare votre sein, dont je suis envieux,
A de jeunes boutons, puis il dit à mes yeux :
Si vous les pouviez voir, ne mourriez-vous point d'aise ?

Ainsi dans mon esprit s'allume une fournaise,
Et son feu se nourrit d'un objet gracieux,
Qui me fait concevoir en tout et en tous lieux,
L'enflure de ce marbre où fleurit une fraise.

« L'enflure de ce marbre où fleurit une fraise » !... Voici que désormais des cônes de chair s'épanouissent, dans le triangle d'or de Paris.

N.D.L.R. : Et, en plus, contemporain de la Chaslerie !
Pose des ardoises sur les lucarnes...

24 avril 2014.

... sans oublier les protections de plomb :

24 avril 2014.

P.S. : Et ça recommence... Pourtant je me suis bien gardé de retoucher à "Photoshop". On attendra mardi pour réparer cela avec Tom. D'ici là, je m'abstiendrai de mettre en ligne des photos au format "portrait".

P.S. 2 : Malgré ces petits soucis, voici où nous en sommes rendus en fin de journée :

24 avril 2014.

Comme Louis DEIN vient de me prévenir que les chatières sont prêtes, il semble probable que le chantier sera terminé d'ici la fin de la semaine prochaine. A l'enlèvement des échafaudages et au nettoiement du chantier près, sans doute. Sans oublier les coulures de tanin à faire disparaître. Et j'ai demandé à Roland BOUSSIN de remplacer les ardoises tombées, sur le logis et la tour Louis XIII, ainsi que de démousser le dôme d'entrée et la tour Louis XIII, comme on le fait périodiquement.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 26 Avril 2014
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Administration - Transmission du patrimoine - Désultoirement vôtre !
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Je suis en train de réfléchir au financement de notre chantier favori dès les prochains mois. On peut certes retarder des charges variables, même si la mise en pratique de cette idée simple ne devrait pas contribuer à renforcer, auprès de certains visiteurs ô combien occasionnels, une popularité passablement entamée. Malgré cela, il serait hasardeux de maintenir des charges fixes à leur niveau actuel.

Cette fois-ci, les chatières ont la bonne couleur :

26 avril 2014.

Pour me remonter le moral sur la route vers Yvignac-la-tour, j'ai fait étape à Cancale...

26 avril 2014, le Mont Saint-Michel au loin, vu de Cancale.

... où j'ai dégusté, dans l'ordre, 12 huîtres creuses locales, 12 belons n° 1, puis 2 belons "pied-de-cheval", avant de me repaître de certaines galettes dans la rue qui monte, après quoi j'ai tâté d'un kouign amann chez "Grain de vanille" (mais ce gâteau devait m'avoir attendu trop longtemps car il était sec comme un coup de trique donc complètement raté), pour terminer par une glace en cornet au "citron norvégien".

Dans la foulée, bonne nouvelle, j'ai appris chez notre ami Louis DEIN (dans la famille duquel les aînés portent successivement les prénoms Paul et Louis, ainsi que je l'ai découvert sur la toile) que sa mère, Cécile DEIN, réalise de très beaux carrelages. Idée à retenir, dans un premier temps, pour le cabinet de toilettes de ma chambre mortuaire (pardon, de mon futur bureau).

Le numéro de mai 2014 de la revue des "Vieilles Maisons Françaises" consacré à l'Orne vient de me parvenir. S'agissant de la Chaslerie, il est décevant en dépit d'une belle photo. Des propos sur le programme de travaux sont déformés, sans parler d'une faute de frappe non corrigée au sujet de la poterie de Ger. Notre site internet favori ne fait pas l'objet de la moindre mention, malgré son millier de visites par jour. Et la conclusion de l'article est assez nunuche.

Enfin, c'est toujours mieux que le périple organisé dernièrement dans le Domfrontais par l'antenne locale de ladite association. La Chaslerie n'avait même pas été contactée alors, ce qui n'avait pas étonné outre mesure, compte tenu du programme mis en avant à cette occasion.

P.S. : La rédaction ci-dessus a été mise en ligne ce matin, pendant la visite de chantier de M. MAFFRE à laquelle je participais. Je réagissais donc à chaud et sans avoir le temps de me relire.

En fait, dans sa globalité, le développement consacré aux monuments ornais dans ce numéro de cette prestigieuse revue est de très bonne qualité. Certes, on peut toujours estimer qu'il existe des distorsions trop visibles dans la part relative faite à chacun, plus ou moins manifestes selon les terroirs. Mais j'ai beaucoup aimé, tant dans son titre que dans son contenu, l'encart consacré à notre forgeron favori, Roland FORNARI ; ce dernier vante plaisamment, et d'une façon ô combien humaine, "l'excellence de l'imperfection" (je mettrai l'encart en ligne dès que j'aurai retrouvé l'usage du scanner).

A elle seule, cette belle expression paraît en effet digne de racheter quelques approximations que l'on se bornera ici à qualifier d'amusantes.
Réunion de chantier ce matin, à l'initiative de M. MAFFRE. M. BOUSSIN en a bientôt fini avec la restauration de la charpente et de la couverture des écuries. Il va démonter ses échafaudages. Mais je n'ai pas compris si nous ne devrions pas profiter de leur présence pour peindre en rouge le bois des lucarnes.

La laideur des casts sur la façade Ouest des écuries demeure, hélas, particulièrement frappante, qu'on les observe de loin (leur pellicule métallique censée en supprimer l'entretien offre une vision indirecte, parfaitement incongrue, sur le ciel) ou de près (leurs articulations proéminentes leur confèrent un "look" orthopédique des plus disgracieux). J'espère que ces horreurs ne feront pas long feu et que M. MAFFRE acceptera de régler ce problème (qui ne lui est nullement imputable) le plus tôt possible.

Je viens d'être informé que la Chaslerie venait de se faire attribuer le 2ème prix des délégués V.M.F.

J'ai remercié en ajoutant que ni Carole, ni moi ne serions disponibles pour la remise de ce prix. Nous avons en effet d'autres obligations à la date indiquée.

Je préfère imaginer que la qualité des photos du dossier a été pénalisante. Car, trop souvent, je ne disposais pas de mieux que de médiocres photocopies de photos pour illustrer 23 ans de chantier.
Michelangelo Merisi detto il Caravaggio, "Conversione di San Paolo", 1602 - Olio su tela, 230 x 175 cm, Cappella Cerasi, Santa Maria del Popolo, Roma -

Caravaggio realizzò la prima e la seconda versione della Conversione nel giro di pochi mesi e, come nel caso della Cappella Contarelli, diede del tema un'interpretazione radicalmente nuova, sia dal punto di vista artistico che concettuale. Per la sua scena, il pittore tornò alle origini: tornò all'olio su tela e alla fonte biblica della storia, per trovare un nuovo modo per giungerne al cuore e riportarla alla vita. La rivelazione che Caravaggio ebbe rileggendo il passo degli Atti degli Apostoli lo portò a creare il capolavoro che oggi ammiriamo. Saulo, caduto da cavallo, è letteralmente avvolto dalla luce divina menzionata nel brano, è stato disarcionato ed è pronto ad accogliere la chiamata celeste. La differenza con il primo dipinto è evidente, la composizione caotica e teatrale è sparita per fare spazio ad un dipinto silenzioso e di una radiosità spettrale, di una calma quasi innaturale. La presenza di Cristo è solo accennata dalla luce nell'angolo destro dell'opera e Saulo è ritratto come un vero e proprio soldato romano, come descritto negli Atti degli Apostoli. Con questa nuova interpretazione Caravaggio riesce finalmente a distaccarsi dall'influenza michelangiolesca derivata dal dipinto eseguito mezzo secolo prima nella Cappella Paolina avente lo stesso soggetto (le due scene hanno più di un tratto in comune).

Questa Conversione è da capire intuitivamente, d'istinto. Non è un'opera intellettuale, né che mostri interesse per la bellezza convenzionalmente intesa. E' destinata a parlare non al ricco o all'erudito in teologia, ma al povero, al pellegrino appena giunto a Roma dall'adiacente Porta del Popolo. La composizione è dominata dalla solida presenza del cavallo che solleva lo zoccolo per non calpestare il padrone. Non è un purosangue, ma un semplice cavallo da soma pezzato che alcuni dicono abbia posato diverse ore nello studio di Caravaggio.

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.