Désultoirement vôtre !

Voici la dernière photo de notre chantier favori, prise au jugé hier matin, avec l'appareil photos cassé. Elle montre le haut du mur de séparation entre la tour Louis XIII et les écuries, tel qu'Igor est en train de finir de l'exhausser :

14 mars 2014.

La principale difficulté de ce travail est d'acheminer les matériaux (pierres et "colle") jusqu'à cette hauteur, en passant notamment par une des nouvelles lucarnes sur cour. C'est ce qui explique la lenteur de la progression.

Savez-vous a quoi correspondent ces gravats ?

15 mars 2014.

J'ai demandé à Igor d'essayer de dissimuler les tubes d'arrivée d'électricité au fond de la niche de l'entrée ; il m'a suggéré de faire carrément tomber les briques qui en tapissaient le fond...

15 mars 2014.

... ce qui nous a permis de redécouvrir le gond d'une ancienne porte antérieure, rendue inutile lors du percement de la grande porte entre l'entrée du logis et la salle-à-manger :

15 mars 2014.

Comme cette grande porte est sans doute contemporaine de l'escalier principal du manoir, il est permis de penser que l'ancienne niche était une ouverture intérieure du manoir qui existait là avant les travaux de 1598. Autrement dit, il s'agirait vraisemblablement d'une porte d'un manoir détruit là au début de la guerre de cent ans.

Pour le reste des travaux dans l'entrée, il y a de plus en plus de réservations diverses, désormais encastrées dans les murs afin de préserver l'intégrité des dalles anciennes qui seront bientôt posées dans ces volumes :

15 mars 2014.

15 mars 2014.

15 mars 2014.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 17 Mars 2014
Charpente-couverture - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Un épi de faîtage en poterie de Ger, vu, lors de mes tournées électorales, sur le territoire de Domfront, de l'autre côté du Pont de Caen :

15 mars 2014.

Il me semble qu'il manque la partie supérieure de l'épi. Cependant, j'en ai vu de comparables, bien que plus petits, au manoir de la Guyardière, que je n'avais pas eu l'occasion de regarder jusqu'alors.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 17 Mars 2014
Maçonnerie-carrelage - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Encore une bonne surprise lors de mes tournées électorales : j'ai découvert un manoir non répertorié dans le bouquin de DESGRIPPES ; cela s'appelle la Picaudière :

La Picaudière à la Haute-Chapelle.

Il contient une intéressante cheminée, avec des têtes sculptées sur les corbeaux :

La Picaudière à la Haute-Chapelle.

La Picaudière à la Haute-Chapelle.

Il paraît que le notaire qui a vendu ce manoir avait indiqué qu'il avait 350 ans. Je l'estimerais plutôt de 550 (c'est-à-dire contemporain de la fin de la guerre de cent-ans).

Qu'en pensent les spécialistes ?

Bonjour Pierre-Paul,

Je vous ai trouvé un lot de dalles, faites votre choix...

C’est quoi ce rond de sorcière ??

Bonne journée !

N.D.L.R. : Pour les dalles, vous prenez bien sûr en charge le transport ?

Bravo pour la photo aérienne de notre manoir préféré (dont, toutefois, je trouve quelque peu renversante la perspective du logis). Où avez-vous trouvé cette photo, vous, l'écumeur de la toile ? Ce que vous appelez un "rond de sorcière" (en haut de la photo) est en réalité l'un des deux cadrans celtiques plantés par Thierry BOURRE.

Cette photo aérienne date, d'après moi, du début de la restauration du mur Ouest de la douve Nord. Le terrassement venait juste d'être effectué, y compris la rampe d'accès au chantier, mais la fondation n'avait pas encore été coulée. Il va falloir se reporter à notre site favori pour préciser cette date.

P.S. : M'étant reporté à mon stock de photos, je situe cette date un début d'après-midi entre le 25 et le 30 septembre 2011 (et, plus précisément, puisque ma Kangoo n'apparaît pas, entre le 26 et le 29). En sauriez-vous davantage à ce sujet, Guy ?

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Carrosse de noces ?

En tout cas, j'ai été mandaté ce week-end par la jeune classe concernée ; j'ai ainsi pu rapidement prendre la décision souhaitée.

Je remercie tout particulièrement Françoise SAMSON qui m'a beaucoup aidé à détecter les offres proches. Voici par exemple deux courriels qu'elle m'a adressés depuis ce week-end, que je mets en ligne car les infos qu'elle donne peuvent intéresser des tiers :

(début de ma 1ère citation)

Bonsoir Monsieur Fourcade,

C'est bien Paris mais fatiguant pour des provinciaux que nous sommes. Je vous envoie les photos des voitures.

Voici la Ford "A" de M. Stéphane Morin (mail : anve.infos@orange.fr ; tél : 02 33 39 11 14)

La voiture appartient au club de Caen (ANVE - Association Normande des véhicules d'Epoque) mais la majorité des adhérents sont sur Argentan, c'est le cas pour Stéphane. Il est le secrétaire du club et c'est lui qui conduit cette voiture car c'est assez dur.

Nous faisons partie de plusieurs clubs , celui d'Alençon également...

Stéphane est libre le jour "J" et il veut bien se déplacer.

Ci-dessus, la photo d'une Monaquatre.

Merci de me dire si cela vous convient comme voiture ou si je dois poursuivre....

Bonne soirée !

(fin de la 1ère citation)

(début de la 2ème citation)

Je n'ose plus....

J'ai une nouvelle retombée suite à mes coups de fil. C'est sur Flers, un pro. Nous avions été visiter ses locaux

Torpédo C4 Citroën .

Une brochette de Jaguar XJ 120 et 140.

Je ne mets pas toutes les voitures, entre autres: Rolls Royce, Citroen Traction, 2CV Charleston, Jaguar MK2... et de très belles voitures de haut de gamme en moderne : Alpine, Ferrari......

Même pour le coup d'oeil, la visite est intéressante

Ce loueur ayant plusieurs succursales, les voitures "tournent" selon la demande. Ils doivent avoir un catalogue. Vous avez leur N° de Tél. sur la photo suivante :

En plus cela peut vous donner une idée du prix qui est demandé.

Françoise

Le choix s'agrandit !

(fin de la 2ème citation)

En tout cas, toutes ces correspondances m'ont permis de découvrir une communauté bien sympathique, celle des propriétaires de voitures anciennes. Les amateurs de vieilles pierres ont, évidemment, beaucoup de points communs avec eux.

J'ai donc le plaisir de lancer l'appel suivant : j'invite les propriétaires de voitures anciennes à organiser durant l'été un grand rassemblement à la Chaslerie car je pense que ce cadre leur conviendrait. Et on ne manque pas d'espace pour exposer !

Donnons donc son pain quotidien à l'ami Hedwulf qui râle dans son Grand Nord...

Manu et Christopher ont installé une chatière en cuivre sur le terrasson Ouest. Saurez-vous la détecter ?

25 mars 2014.

Elle se trouve sur la deuxième ligne de tuiles, en plein milieu de la photographie. Je trouve que c'est nickel !

Pour le reste, le travail avance, lentement mais sûrement :

25 mars 2014.

Self-taught artist Joris Hoefnagel was a pivotal figure in the history of art from the Netherlands, both as the last important Flemish manuscript illuminator and one of the first artists to work in the new genre of still life. A true Renaissance man, Hoefnagel wrote Latin poetry, mastered several languages, played a variety of musical instruments, and sold drawings, in addition to making topographical drawings, maps, oil paintings, and illuminations.

Born to wealthy merchant parents, Hoefnagel traveled to England, France, and Spain in his youth, recording his experiences in topographical drawings. These were later used as models for a six-volume atlas. In the autumn of 1577, after Spanish troops had invaded Antwerp, Hoefnagel journeyed south with cartographer Abraham Ortelius. During this trip, Albert V, duke of Bavaria, hired Hoefnagel as a court artist. It was at this time that Hoefnagel completed his first major work, a multi-volume book of natural history miniatures. In 1591, Hoefnagel was appointed court artist to Holy Roman Emperor Rudolf II, a collector known not just for his art but for his Kunstkammer, or cabinet of curiosities. For Rudolf, Hoefnagel again demonstrated his astounding technical facility when he added illuminations to a manuscript completed thirty years earlier by the celebrated Hungarian scribe Georg Bocskay.

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Manu m'a montré l'effet que produirait la moulure des lucarnes :

28 mars 2014.

Je suis surpris qu'il y ait un tel décalage à corriger ; cela me semble résulter d'un mauvais choix de l'angle de coupe. Manu prétend qu'en quelques coups de ciseau, il n'y paraître rien. Je demande à voir.

Par ailleurs, la façade de la lucarne devra être rabotée à la main afin de faire disparaître ces hideuses traces de scie mécanique.

La Chaslerie est, pour partie, classée parmi les monuments historiques et, pour le reste, inscrite à l'I.S.M.H. Le programme de travaux pour 2014 concerne à la fois des parties classées et des parties inscrites.

En l'état de la règlementation, il résulte de cette situation qu'avant de commencer de quelconques travaux, il faut demander l'autorisation à l'administration selon deux procédures différentes.

Pour les parties classées, cela prend la forme, en 4 exemplaires, d'un formulaire auquel j'ai chaque fois joint le rapport de M. MAFFRE. Ce formulaire est le suivant :

J'ai déposé ces documents hier au S.T.A.P. d'Alençon. Il ne m'en a pas été délivré de recepisse.

Pour les parties inscrites, le dossier, avec le même rapport de M. MAFFRE, est à déposer en mairie, en 5 exemplaires cette fois, avec les zakouskis suivants :

De cette masse de paperasses, il est délivré recepisse :

Mais, me direz-vous si vous n'êtes pas assommés par ce fatras, pourquoi le dossier des parties inscrites est-il plus complexe que celui des parties classées ? Ma réponse : mystère !

Et pourquoi y a-t-il lieu de déposer 9 dossiers quand 4 (ne mégotons pas, disons 5) devraient amplement suffire ? Ma réponse : mystère et boule de gomme !

Je suppose que tout cela permet de lutter contre le chômage en développant l'emploi public, d'où nos impôts, d'où notre dette. C'est une affaire qui marche. En tout cas, cela semble parfaitement absurde.

Tout cela me renvoie à mon souhait qu'en fac de droit, en droit administratif, quelques enseignants téméraires (je n'en ai pas croisés à Caen) veuillent bien s'atteler enfin à la réforme de l'administration.

Et, soyons fous, pourquoi ne pas rêver qu'à l'E.N.A. soit créée une épreuve, dotée du plus fort coefficient, qui serait enfin dédiée à la simplification de l'administration ?