Désultoirement vôtre !

Un artisan, que l'on a toujours considéré comme honnête, a signalé posément le tort que pouvait causer un billet d'humeur rédigé, sous le coup d'une certaine déception, par un blogueur qui serait connu pour ne pas mâcher ses mots.

De même, un fonctionnaire compétent et de bonne foi a indiqué très finement que certains écrits d'un site internet jetteraient parfois de l'huile sur le feu dans des services chargés d'un contrôle délicat dans un contexte difficile.

Ces remarques, formulées simplement et dignement, ont été entendues et reçues posément. Elles ne constituent nullement une tentative de censure, de sorte qu'elles sont tenues pour parfaitement respectables et renforcent même la réelle sympathie que l'on peut éprouver pour leurs auteurs.

Alors, oui, reconnaissons-le, Denis DUVEAU, menuisier-escaliéteur, a très bien corrigé ce qu'il fallait quand il le fallait et a ainsi pu donner toute satisfaction à son client et Arnaud TIERCELIN, en consacrant une grande part d'une après-midi à un examen sur place de la réalité d'un chantier, a permis que l'instruction d'un dossier complexe soit poursuivie très professionnellement.

Le client exigeant et observateur critique de la chose administrative que vous avez reconnu les remercie l'un et l'autre pour leurs remarques constructives et leurs qualités humaines élevées et les assure très sincèrement de toute son estime la plus cordiale.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 30 Mai 2013
Journal du chantier - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Compte tenu de la difficulté que j'éprouve à trouver des granits de la bonne couleur et de la bonne taille pour poursuivre la restauration de l'escalier du logis ou, dans la tour Louis XIII, du pavage de la future (?) chaufferie, je n'ai pas manqué d'admirer au Portugal la très grande qualité des dallages, murs, escaliers, entourages d'ouvertures, statues, pinacles et autres réalisés dans ce matériau.

Mon étourderie et mon faible goût pour la technique photographique, même numérique, ne m'ont pas permis de conserver la trace de toutes les merveilles que j'ai vues. Celles-ci démontrent la grande maîtrise technique séculaire des carriers, maçons, sculpteurs de granit dans ce pays ainsi que le goût très sûr et le sens de l'équilibre et des proportions des architectes intervenus sur les divers bâtiments visités.

Voici néanmoins quelques exemples :

- d'abord, un dallage de vieilles pierres tombales entrevu à Guimaraes, dans la chapelle Saint-Miguel où, selon la légende, fut baptisé le premier roi du Portugal, Alphonse 1er :

18 mai 2013, dans la chapelle Saint-Miguel de Guimaraes.

- un dallage dans les écuries du Solar de Mateus, d'un modèle analogue à d'autres observés à plusieurs endroits ; remarquez également l'étourdissante qualité des auges des chevaux :

19 mai 2013, dans les écuries du Solar de Mateus.

- la virtuosité d'un balcon baroque au premier étage d'un manoir dont le nom m'échappe ; notez également les gouttières en granit (c'est un pays où il pleut beaucoup, ce qui rend les paysages très verts, d'où le nom du vin local, le "vinho verde" qui, soit dit en passant, ne m'a pas conquis) :

19 mai 2013, balcon baroque.

- la taille considérable et la préciosité des pinacles qu'arbore généreusement le Solar de Mateus (les épis de faîtage de la Chaslerie sont battus à plate couture !) :

19 mai 2013, au Solar de Mateus.

- la finesse des détails d'un blason aperçu à ce musée de Guimaraes dont j'avais photographié la grille d'entrée (voilà sans doute de quoi laisser rêveur Pascal POIRIER qui eut tant de mal à sculpter la Sainte-Anne de la Chaslerie) :

18 mai 2013, blason de granit à Guimaraes.

(à suivre)
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 30 Mai 2013
Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux
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Dans sa chronique du jour que je lis sans surprise, Philippe BILGER s'échauffe quelque peu à propos de l'"arbitrage TAPIE" :

(début de citation)

Dans les jours prochains, on va beaucoup parler de la présomption d'innocence.

Les idéalistes qui sont trop purs pour admettre un arbitrage aussi frauduleux avec tant de personnalités impliquées dans une chaîne qui part vraisemblablement du plus haut sommet de l'Etat jusqu'à une honteuse parodie finale. Je les entends : il n'est pas possible que tout cela soit, ce serait désespérer de l'humanité.

Les cyniques qui ont toujours su que le scandale en était un, et gravissime, le plus tristement éclatant du quinquennat de Nicolas Sarkozy, et vont s'abriter derrière des principes auxquels ils n'ont jamais cru pour défendre un camp, un clan, une faction. Je les entends : c'est la vérité mais il faut tout tenter pour qu'elle n'éclabousse pas Sarkozy et sa garde rapprochée.

La présomption d'innocence, ainsi ressassée, est une ânerie quand, depuis la révélation de ce cataclysme, à partir de l'intuition fulgurante d'un François Bayrou trop lucide et écoeuré, se sont accumulés quasiment jour après jour les preuves, les actions répréhensibles, les abstentions incompréhensibles, les connivences gênées, les mensonges utiles et les apparences d'honnêteté outragée cachant de nauséabonds secrets.

Depuis 2008, le nombre d'articles, surtout sur Mediapart, qui n'ont pas cessé, avec Laurent Mauduit et le Professeur Thomas Clay notamment, de nous inciter à regarder, à réfléchir, à bouger et à dénoncer. Ce n'était pas rien. Juste 403 millions d'euros octroyés par un tour de passe-passe. La France n'y verrait que du feu, elle est si peu républicaine au fond !

Tout de même, le quinquennat de ce "parfait" honnête homme qu'était le président Sarkozy terminé, avec sa "parole admirable", nous dit sans rire Bernadette Chirac, après des prémices où Jean-Louis Nadal a été exemplaire, le mouvement a gagné les esprits, les consciences, agité la justice, les verrous ont sauté - rendons grâce à ce pouvoir qui ne les a pas refermés -, on a dépassé les soupçons, on a constaté que le roi était nu et malgré les efforts désespérés de Bernard Tapie (20 minutes), le cercle des initiés indélicats s'est élargi, Stéphane Richard, Claude Guéant qui a perdu en si peu de temps son image de roideur impeccable, Christine Lagarde adorée comme bouclier mais envoyée par prudence au FMI. Et qui derrière Claude Guéant ? Et qui a inspiré à Jean-Louis Borloo de mettre immédiatement en branle le processus d'arbitrage quand la justice officielle allait faire gagner probablement l'Etat et que tous les honoraires d'avocats allaient peser plus lourd que les frais de justice ?

Et Pierre Estoup, maître d'oeuvre du tribunal arbitral, ayant été préfacé par Jean-Denis Bredin et ayant eu droit à une dédicace de Bernard Tapie, longtemps avant, avec son "infinie reconnaissance", Pierre Estoup ayant menti pour sa déclaration d'arbitrage et omis de révéler ses rapports avec Me Lantourne avocat de Tapie ?

Pierre Estoup, qui a été, magistrat, premier président de la cour d'appel de Versailles puis a "fait" dans l'arbitrage de manière industrielle, ayant déjà connu une alerte sérieuse, a été mis en examen du chef d'escroquerie en bande organisée, incrimination terrible (LCI). J'ai de la compassion pour cette personne âgée de 86 ans mais aucune pour le personnage et le rôle que probablement il a joué. Mais j'oublie : il est présumé innocent.

Christine Lagarde, quand on attendait sa mise en examen pour complicité de détournement de fonds publics, est sortie rayonnante de ses nombreuses heures d'audition comme si elle avait gagné parce qu'elle n'était que témoin assisté. Elle a osé nous déclarer qu'elle avait toujours agi dans l'intérêt de l'Etat et en application de la loi. Quel culot, quelle superbe !

Pour expliquer son absence de recours contre Pierre Estoup et l'irrégularité de la composition du tribunal arbitral, elle, pourtant avocate, met en cause Stéphane Richard directeur de cabinet de Borloo puis d'elle-même, les deux fois à l'instigation de Nicolas Sarkozy. Stéphane Richard questionné par la ministre se serait contenté de répondre "qu'il y avait eu un petit problème avec Estoup mais qu'il était réglé". Elle n'a pas été curieuse plus avant (JDD).

Les trois procédures qui, après tant d'immobilisme apparent, non seulement avancent vite mais s'épaulent - l'ancienne ministre, les responsabilités non ministérielles et la Cour de discipline budgétaire - vont sûrement - et je tiens compte de la présomption d'innocence !- déboucher sur la constatation d'atteintes impardonnables à l'Etat, à ses intérêts, à la morale publique et à l'intégrité. Pour une fois, un énorme scandale, vraiment.

Lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy, quand cela suintait de partout et que pas un ministre, pas un Conseiller, pas le Premier ministre évidemment, ne pouvait ignorer ce qui s'était tramé et accompli, pas un mot, même la plus légère révolte, pas la plus petite dénonciation, pas même l'ombre d'une critique. La droite promise irréprochable en 2007 a tout accepté de son chef et de ses tout proches durant cinq ans. Elle s'est tue et a avalé beaucoup de couleuvres parce qu'absurdement elle avait intériorisé le diktat de la gauche se prétendant seule propriétaire de la morale.

Déconvenue hallucinante. Pierre Moscovici, deux jours avant que Christine Lagarde soit entendue, s'autorise à déclarer que dans tous les cas elle a la confiance de la France. Ce propos inopportun a influencé, paraît-il, la commission d'instruction de la Cour de justice qui a choisi le statut de témoin assisté pour ne pas déstabiliser la France et le FMI. La raison d'Etat pour sauver un Etat qui avait failli ! Le président de la République lui-même s'était engagé dans la même voie à la fois naïve et choquante : comme si les scandales n'avaient pas d'incidence sur les postes à pourvoir ou à conserver.

L'Etat, maintenant, va se constituer partie civile. Quelle cohérence. La confiance hier, la lucidité aujourd'hui !

Pour parler franchement, je n'ai pas envie de voir revenir tous ces maîtres et /ou serviteurs en 2017. Ils ne me tentent pas, plus.

La Justice, c'est maintenant.

(fin de citation)

J'aime bien ce passage : "les preuves, les actions répréhensibles, les abstentions incompréhensibles, les connivences gênées, les mensonges utiles et les apparences d'honnêteté outragée cachant de nauséabonds secrets".
Ou ce deuxième (que je trouve toutefois un peu excessif : il suffit parfois d'un pack soudé, pas besoin d'une armée !) : "quand cela suintait de partout et que pas un ministre, pas un Conseiller, pas le Premier ministre évidemment, ne pouvait ignorer ce qui s'était tramé et accompli, pas un mot, même la plus légère révolte, pas la plus petite dénonciation, pas même l'ombre d'une critique".
Ou encore ce troisième : "atteintes impardonnables à l'Etat, à ses intérêts, à la morale publique et à l'intégrité".
Tout cela s'appliquerait tout aussi bien à quelques-uns de mes souvenirs...

En fait, voici un peu plus de 15 ans que je suis sans illusion sur tous ces olibrius et leurs semblables. Et la vérité est que, contrairement à ce que feignent de prétendre divers commentateurs, parfois assez respectables, je ne vois là rien de nouveau.

400 millions d'euros dites-vous ? J'ai vu de mes yeux dix fois pire à l'époque. Et il me semble qu'aux Etats-Unis, avec les 700 milliards de dollars du plan Paulson en 2008, on a fait bien plus gros encore aux frais des éternels crétins de la fable, c'est-à-dire, bien évidemment, les contribuables et les générations montantes.

"La Justice, c'est maintenant" affirmez-vous. Permettez-moi d'en douter.

N.D.L.R. 2 (du 31 mai 2013 à 2 heures) : Sur le blog de Philippe BILGER, je lis parfois les commentaires de ses visiteurs.
L'un d'eux écrit : "Ce qui me ferait bien rigoler, ce serait qu'on retoque l'arbitrage, que Tapie soit dépouillé, puis que sortent en représailles toutes les pratiques mafieuses du Crédit Lyonnais, et que le dédommagement à payer à plusieurs victimes soit bien supérieur aux 400 millions, qui est peut-être le prix du silence."
Ce que, en étant initié, l'on pourrait résumer par : "Je te tiens, tu me tiens par la barbichette !"

http://verzamelen.delcampe.be/page/item/id,76028334,var,Tres-rare-Plat-Barbe-Franc-Maconnerie-XIXeme-Siecle-Peint-main-Exceptionnel,language,F.html#description

Pas con, je trouve, cet "Alex paulista" !
On dirait que lui au moins a compris quelque chose au dossier...
Si ce n'est, simple détail, que l'intéressé a largement eu le temps de mettre le blé à l'abri.

"Trop lucide et écœuré" écrivez-vous à propos d'un autre (tuyauté par un Savonarole que j'ai connu en culottes courtes quand je lui enseignais à l'E.N.A. les "problèmes budgétaires et fiscaux" ; je me souviens qu'il était toujours brillant à l'oral mais curieusement faible à l'écrit, soit signalé en passant).
On peut dire ça comme ça, en effet. Mais à propos de bibi, si vous permettez.
Sous réserve de cette correction, merci du compliment !

N.D.L.R. 3 (31 mai à 8 heures) : Dans la fiction sophistiquée que constituent par montage les structures de défaisance, c'est le président de celles-ci qui porte seul le chapeau. Lui qui sert de fusible, surtout quand il a voulu résister. Telle est la loi du genre.
Tous les autres (politiques, tutelle, bénéficiaires repus des invraisemblables largesses des entreprises en cause et de l'Etat), beaucoup plus puissants, se défaussent sur lui en tant que de besoin ; c'est, ni plus, ni moins, en leur faveur, de l'irresponsabilité organisée ; eux peuvent donc poursuivre leurs carrières en toute impunité, à quelque niveau qu'ils trônent et plastronnent.

Ce n'est pas pour rien que ce type de mission est qualifié officiellement - sans que d'abord l'on comprenne pourquoi quand on le lit - de "difficile et essentiel pour l'Etat".
Là non plus, il n'y a rien de nouveau, bien entendu.

La restauration des monuments historiques est un combat. Voici le texte du courriel que je viens d'adresser à Roland BOUSSIN :

(début de citation)

Cher Monsieur,

Merci pour les devis et situations que vous m'avez fait parvenir, suite à notre entretien du 25 mai dernier.

D'abord, je vous remercie d'avoir réduit le coût du parapluie.

Cependant, par rapport à mes demandes, il manque encore des informations ou documents que je vous prie de bien vouloir me fournir :
- la facture du dernier lot d'ardoises et tuiles, permettant d'approvisionner le chantier y compris pour le colombier ;
- le détail du devis (pose et fourniture séparément) pour tous les postes où vous les indiquez globalement depuis les devis de 2010 ;
- le devis que vous aviez préparé à l'époque pour Mme SCHMUCKLE-MOLLARD (je pense que c'était plutôt pour M. RONSSERAY) ;
- le devis relatif au colombier dont j'aurais besoin très rapidement pour prendre rang, si possible, pour une subvention de la D.R.A.C.

Enfin, je vous prie de reconsidérer ce que vous m'avez dit à propos des lots de matériaux : à partir du moment où ils ont été réglés ou vont l'être, il convient qu'ils soient stockés à la Chaslerie et non chez vous. Vous m'avez en effet informé du fait que le prix que vous facturez inclut votre coût de stockage chez vous et de retransport par vous chez moi. Cela ne me paraît pas optimal. Donc, à l'avenir, je ne vois pas pourquoi il faudrait continuer à procéder de la sorte : de gros camions accèdent à la Chaslerie en passant par le bourg, comme c'est arrivé encore récemment.

Dès que je serai en possession des informations et documents demandés, je vous répondrai immédiatement avec le souci de ne pas retarder le chantier des écuries. Pour le colombier, la D.R.A.C. est encore, à ce stade du dossier, un point de passage obligé, avec des délais qui ne dépendent hélas pas de moi.

Cordialement,

PPF

(fin de citation)

Je précise que mon souci de payer tôt les matériaux tient au fait que les fournisseurs d'ardoises d'Angers ou de tuiles périgourdines "ad-hoc" sont en train de faire exploser leurs prix, d'après ce que me rapporte Roland BOUSSIN qui est en contact avec eux.

Au courrier ce matin, une lettre de la D.R.A.C. :

Cette lettre témoigne du fait que la venue récente de M. TIERCELIN à la Chaslerie a permis de lever les malentendus précédents. Une nouvelle fois, je le remercie de s'être ainsi déplacé. Je remercie également le conservateur régional des monuments historiques d'avoir facilité ce déplacement et pris en compte ses enseignements d'une manière conciliante.

Quelques réactions marginales cependant :
- sur les petits jours en façade ouest, nous nous efforcerons de copier le modèle indiqué ; toutefois, il est possible qu'un encadrement, non en granit comme sur le bâtiment Nord, mais en pierres locales soit plus discret encore ; j'ajoute qu'il serait plus facile à réaliser ;
- sur les chatières et passe-barres, M. BOUSSIN maintient sa position pour des raisons techniques et esthétiques qui me paraissent convaincantes ; la maison AUBERT-LABANSAT devrait également fournir son point de vue, je l'espère du moins ;
- sur la haute fenêtre du mur ouest coiffée par la sablière, mon fils a eu une première réaction de réticence quand je lui ai fait part de l'idée de la réduire pour intégrer un linteau ; comme c'est un garçon intelligent, je pense qu'il se rangera à nos arguments.

Dans l'immédiat, le marché relatif à la restauration de la charpente et de la couverture des écuries n'est toujours pas signé mais cela pourrait être imminent.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 31 Mai 2013
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Il est prévu que, dans le cadre d'un groupe d'amis du Domfrontais, je participe à l'organisation d'une journée de promenade, pique-nique inclus, pour une petite centaine de personnes, vers le début août 2014.

Comme je connais somme toute assez mal les propriétaires de vieilles pierres du secteur, j'envisage d'orienter la ballade vers le Sud Mayenne. Je me dis que le neveu de Carole, député du coin, pourrait nous aider à monter le programme. Surtout, je pense bénéficier là de l'expérience des V.M.F. de la Manche qui, sous la dynamique impulsion de Sinnika GALLOIS, viennent de s'y aventurer.

Justement, Guy HEDOUIN (dont toutes les groupies énamourées se demandent pourquoi il nous boude depuis si longtemps) m'a fait parvenir quelques photos de cette journée :

- le château de Bourgon à Montourtier :

Le château de Bourgon.

- la basilique d'Evron :

La basilique d'Evron.

- le château de la cour à Sainte-Gemmes-le-Robert :

Le château de la cour.

- le château de la Grande Courbe à Brée :

La Grande Courbe.

La Grande Courbe.

Il resterait à s'assurer que le format de cette promenade demeure compatible avec les contraintes de notre groupe, notamment en termes de distance par rapport à nos bases arrières.

Mais toutes suggestions, y compris dans des azimuts complètement différents, sont évidemment les bienvenues !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 4 Juin 2013
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Anecdotes
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Lors du premier (et seul) dîner où le nouvel attaché financier fut convié à la résidence de l'ambassadeur de France à Londres (à l'époque "Bobby" de MARGERIE), il eut pour cavalière une jeune anglaise au sourire chevalin et qui parlait à toute allure. Elle est aujourd'hui la comtesse PEEL, épouse du Lord Chamberlain.

Très chic, my dear !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 6 Juin 2013
Géologie - Désultoirement vôtre !
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Christian ENOUF, auteur de la carte du B.R.G.M. du Domfrontais (mise en ligne ici le 19 octobre 2010) m'a proposé, par l'intermédiaire du père de Thomas dont il est le collègue, de le contacter afin d'évoquer son travail.

J'ai tout de suite accepté.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 7 Juin 2013
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Anne-Marie DESHAYES a eu la gentillesse de nous écrire qu'elle appréciait les photos du site.

Voici, spécialement pour elle et en attendant la suite, une photo d'une table que j'ai repérée au Portugal, dans le musée aux belles grilles de Guimaraes :

18 mai 2013, table typiquement portugaise.

Cette table est bien entendu en acajou du Brésil. Elle est typique en raison des torsades de ses entretoises de style manuélin.

Bien que notre groupe ait visité un certain nombre de monuments historiques privés du Nord de ce pays, nous n'avons guère vu de beaux meubles. La raison tiendrait aux pillages dont ces demeures ont fait l'objet à la suite de la révolution des œillets, pendant la période où le pouvoir était aux mains des communistes. Apparemment, il y a eu alors une phase assez pénible à vivre pour nos hôtes.

Cependant, certaines demeures ont été préservées, comme la Quinta de Santa Baia, modestement fondue dans le paysage viticole voisin et pleine de charme (au point que j'ai envoyé à Mr T. le S.M.S. suivant : "Avons trouvé lieu idéal pour voyage de noces" auquel, soit dit au passage, j'attends toujours la réponse).

20 mai 2013, Carole à la Quinta de Santa Baia.

20 mai 2013, comment s'abriter du soleil à la Quinta de Santa Baia.

Au Paço de Calheiros dont les collections semblent avoir été préservées, le Comte de CALHEIROS nous a expliqué, dans un brillant discours au français parfait, l'importance d'entretenir des relations de très long terme avec le voisinage : ainsi, son fils, un play-boy paraît-il très célèbre au Portugal et dont ce père élégant est à l'évidence assez fier, a commencé ses études à l'école du village ; notre hôte, dont les parents reposent dans une pièce voûtée attenante à la chapelle de son palais (nous ne serons donc pas les seuls à procéder de la sorte, le plus tard possible, à la Chaslerie), s'amuse d'avoir récemment été porté à la tête d'une association de chasseurs qui opèrent sur les vastes terres alentours dont sa famille fut spoliée il n'y a pas si longtemps.

Salon pour les hôtes de passage au Paço de Calheiros.

Au courrier ce matin, enfin, une carte postale de Mr T. et de sa chérie :

Ces jeunes gens intrépides ont donc inventé les vacances pour se reposer des vacances...

Et pendant ce temps-là, à la Chaslerie, on bosse pour eux :

7 juin 2013, sur la façade Ouest de l'aile de la belle-mère.

Igor et Jonathan ont en effet commencé à reboucher certaines ouvertures de la façade Ouest des écuries. Je leur ai cependant demandé de couper le sifflet de Normandie FM dont la zimboumboum débilitante me strie les tympans alors que je me suis réfugié dans la chambre de Mr T. où j'essaye de finir la lecture du "Winston".

Je viens d'adresser à M. TIERCELIN, à la D.R.A.C., le courriel suivant :

(début de citation)

Cher Monsieur,

Je vous prie de trouver ci-joint deux devis établis par Roland BOUSSIN pour les travaux suivants :
- devis n° 66 du 5 juin 2013, pour un montant de (...) € T.T.C., relatif au remplacement de la poutre pourrie au plafond de mon ex-chambre au 1er étage du logis, y compris des travaux annexes ; ce devis s'entend hors, notamment, de tous frais de maçonnerie ;
- devis n° 67 du 5 juin 2013, pour un montant de (...) € T.T.C., pour la restauration de la charpente et de la couverture du colombier de la Chaslerie ; même remarque pour la maçonnerie (alors qu'une intervention à ce titre était prévue par l'étude préalable de M. RONSSERAY, A.C.M.H.).

Je précise que :
- les travaux dans le logis sont urgents, ma chambre étant actuellement inhabitable comme vous l'avez vu, et les travaux en question étant un préalable indispensable à tous autres travaux dans cette pièce ; la poutre en question supporte l'un des deux poinçons principaux de la charpente du logis dont la couverture a été restaurée il y a moins de 10 ans ; c'est donc un morceau essentiel de cette charpente, d'où l'urgence également à ce titre ; la pourriture de cette poutre est apparue lorsque nous avons fait tomber le plâtre du plafond, on ne pouvait la détecter auparavant ;
- la restauration de la charpente et de la couverture du colombier a fait l'objet d'une partie de l'étude préalable que vous savez ; compte tenu du lancement imminent de la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, ainsi que des travaux d'habitabilité prévus en 2013 et 2014, il serait hautement souhaitable que la charpente et la couverture du colombier soient en ordre dès que possible (étant signalé que certaines grosses poutres y ont joué et sont disjointes dans la charpente, ce qui n'est pas rassurant).

Je sollicite des subventions de l'Etat pour ces deux tranches de travaux. Ce faisant et pour ce qui concerne le colombier, j'agis ici pour le compte de mon fils (Mr T.), gérant de la "S.C.I. 5 de l'aile de la belle-mère" en cours de création.

Je vous prie de bien vouloir m'indiquer la marche à suivre.

Bien cordialement,

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

Inch Allah !

P.S. (du 9 octobre 2021) : Plus de huit ans après ce message, la question des "poutres pourries" n'a toujours pas reçu l'ombre du début d'un commencement de traitement.

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir tenté d'y intéresser tous les titulaires d'un monopole d'Etat qui ont eu à en connaître.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 8 Juin 2013
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Nous voici bientôt rendus au terme de notre promenade au Portugal (du moins des souvenirs photographiques que j'en ai gardés). Notre dernière visite ici sera pour les jardins du Solar de Mateus :

19 mai 2013, au Solar de Mateus.

19 mai 2013, au Solar de Mateus.

19 mai 2013, au Solar de Mateus.

19 mai 2013, au Solar de Mateus.

19 mai 2013, au Solar de Mateus.

19 mai 2013, au Solar de Mateus.

19 mai 2013, au Solar de Mateus.

19 mai 2013, au Solar de Mateus.

19 mai 2013, au Solar de Mateus.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 8 Juin 2013
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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(début de citation)

"Le tsar légitime étant mort, le trône resta vide et les troubles commencèrent."
Auteur de ce propos lapidaire, le grand historien Kostomarov situe fort justement en 1584, à la mort d'Ivan le Terrible, le début d'une des périodes les plus tragiques de l'hisoire russe : le Temps des troubles - 'smutnoe vremia'.
Cette période va couvrir trois décennies pour s'achever en 1613 avec l'avènement d'une nouvelle dynastie, celle des Romanov.

(fin de citation)

Ainsi débute "Les Romanov" d'Hélène CARRERE d'ENCAUSSE, à l'époque où, au fin fond du bocage normand, la Chaslerie était reconstruite.

Les armes des ROMANOV.

P.S. du 9 juin 2013 : Hier soir, l'ouvrage m'est vite tombé des mains. Je n'arrive pas à entrer dans cette histoire et préfère 100 fois le travail de son fiston.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 9 Juin 2013
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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(début de citation)

Au capitaine Butler

Hauteville House, 25 novembre 1861

Vous me demandez mon avis, Monsieur, sur l'expédition de Chine. Vous trouvez cette expédition honorable et belle, et vous êtes assez bon pour attacher quelque prix à mon sentiment ; selon vous, l'expédition de Chine, faite sous le double pavillon de la reine Victoria et de l'empereur Napoléon, est une gloire à partager entre la France et l'Angleterre, et vous désirez savoir quelle est la quantité d'approbation que je crois pouvoir donner à cette victoire anglaise et française.
Puisque vous voulez connaître mon avis, le voici :
Il y avait, dans un coin du monde, une merveille du monde ; cette merveille s'appelait le Palais d'été. L'art a deux principes, l'Idée, qui produit l'art européen, et la Chimère, qui produit l'art oriental. Le Palais d'été était à l'art chimérique ce que le Parthénon est à l'art idéal. Tout ce que peut enfanter l'imagination d'un peuple presque extra-humain était là. Ce n'était pas, comme le Parthénon, une œuvre une et unique ; c'était une sorte d'énorme modèle de la chimère, si la chimère peut avoir un modèle. Imaginez on ne sait quelle construction inexprimable, quelque chose comme un édifice lunaire, et vous aurez le Palais d'été. Bâtissez un songe avec du marbre, du jade, du bronze et de la porcelaine, charpentez-le en bois de cèdre, couvrez-le de pierreries, drapez-le de soie, faites-le ici sanctuaire, là harem, là citadelle, mettez-y des dieux, mettez-y des monstres, vernissez-le, dorez-le, fardez-le, faites construire par des architectes qui soient des poètes les mille et un rêves des mille et une nuits, ajoutez des jardins, des bassins, des jaillissements d'eau et d'écume, des cygnes, des ibis, des paons, supposez en un mot une sorte d'éblouissante caverne de la fantaisie humaine ayant une figure de temple et de palais, c'était là ce monument. Il avait fallu, pour le créer, le lent travail des générations. Cet édifice, qui avait l'énormité d'une ville, avait été bâti par les siècles, pour qui ? Pour les peuples. Car ce que fait le temps appartient à l'homme. Les artistes, les poètes, les philosophes, connaissaient le Palais d'été ; Voltaire en parle. On disait : le Parthénon en Grèce, les pyramides en Egypte, le Colisée à Rome, le Palais d'été en Orient. Si on ne le voyait pas, on le rêvait. C'était une sorte d'effrayant chef-d'oeuvre inconnu entrevu au loin dans on ne sait quel crépuscule, comme une silhouette de la civilisation d'Asie sur l'horizon de la civilisation d'Europe.
Cette merveille a disparu.
Un jour, deux bandits sont entrés dans le Palais d'été. L'un a pillé, l'autre a incendié. La victoire peut être une voleuse, à ce qu'il paraît. Une dévastation en grand du Palais d'été s'est faite de compte à demi entre les deux vainqueurs. On voit mêlé à tout cela le nom d'Elgin, qui a la propriété fatale de rappeler le Parthénon. Ce qu'on avait fait au Parthénon, on l'a fait au Palais d'été, plus complètement et mieux, de manière à ne rien laisser. Tous les trésors de toutes nos cathédrales réunies n'égaleraient pas ce formidable et splendide musée de l'Orient. Il n'y avait pas seulement là des chefs-d'oeuvre d'art, il y avait des entassements d'orfèvreries. Grand exploit, bonne aubaine. L'un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l'autre a empli ses coffres ; et l'on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant. Telle est l'histoire des deux bandits.
Nous européens, nous sommes les civilisés, et pour nous les Chinois sont les barbares. Voilà ce que la civilisation a fait à la barbarie.
Devant l'histoire, l'un des deux bandits s'appellera la France, l'autre s'appellera l'Angleterre. Mais je proteste, et je vous remercie de m'en donner l'occasion ! Les crimes de ceux qui mènent ne sont pas la faute de ceux qui sont menés ; les gouvernements sont quelquefois des bandits, les peuples jamais.
L'empire français a empoché la moitié de cette victoire, et il étale aujourd'hui, avec une sorte de naïveté de propriétaire le splendide bric-à-brac du Palais d'été. J'espère qu'un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée, renverra ce butin à la Chine spoliée.
En attendant, il y a un vol et deux voleurs.
Je le constate.
Telle est, Monsieur, la quantité d'approbation que je donne à l'expédition de Chine.

Victor Hugo

(fin de citation)

N.D.L.R. : Un donneur médiatique de leçons a perdu une autre occasion de se taire. Mais, cette fois-ci, les choses ont pu rentrer dans l'ordre assez facilement.

Je profite de l'opportunité offerte par le rebouchage de deux fenêtres sur la façade Ouest des écuries pour laisser subsister de petites ouvertures, de la taille de trous d'ope (ou sensiblement), comme il s'en voit de nombreux sur la tour Louis XIII, et d'un format comparable à ce qui existe sur la cave ou sur le fournil de la ferme.

10 juin 2013, rebouchage d'une fenêtre sur la façade Ouest du bâtiment Nord.

Cela apportera un peu de lumière du jour supplémentaire, en plus des "casts" prévus, dans le long couloir du 1er étages des écuries, tel que dessiné par Lucyna.

10 juin 2013, la petite ouverture résiduelle.

Ce faisant, j'ai le souci de positionner ces petites ouvertures aussi loin que possible de la sablière, étant rappelé qu'à l'intérieur du bâtiment, il est prévu de surélever le plancher du 1er étage, ce qui limite les possibilités.

Voici qui permettra de mieux comprendre comment nous réduisons une première ouverture de la façade Ouest des écuries.

D'abord, l'exemple des 7 trous d'ope de la façade Ouest de la tour Louis XIII (à gauche de la photo) dont nous nous inspirons :

10 juin 2013, la façade Ouest de la Chaslerie.

Ensuite, l'endroit où nous en sommes rendus des travaux sur la première fenêtre que nous rebouchons :

10 juin 2013, la fenêtre en cours de rebouchage.

Comme on le constate, la petite ouverture que nous laissons subsister est aussi peu invasive que possible ; le mur est bien en train de retrouver son aspect massif d'origine, de maison forte, comme nous le souhaitions. Pour en savoir plus...