Désultoirement vôtre !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 13 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
0
@ Marie-Françoise LAURENSOU :

Que j'aime les noms des localités proches de Fayssac ! Ils chantent à mes oreilles et font remonter des souvenirs d'enfance !

Ah, Marie-Françoise, il me tarde que vous retrouviez mes racines bas-normandes (car vous y arriverez, je n'en doute pas !), afin que je me sente enfin un peu moins dépaysé au pays du calva ! Où en êtes-vous de votre chasse de têtes (c'est le cas de le dire s'ils n'ont pu les garder longtemps sur leurs épaules) des frères ANQUETIL, à Saint-Aubin-des-Bois ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 14 Octobre 2010
Journal du chantier - Terrassement - Cave - Transmission du patrimoine - Désultoirement vôtre !
0
Dans le prolongement de ce que j'écrivais ici le 5, Mr T., que j'appelais pour avoir de ses nouvelles, m'a informé des conditions qu'il met au déblocage de la somme qu'il envisage d'investir en 2010 dans les travaux de la cave.

Je constate donc qu'il est plus simple pour moi de continuer à garder à ma charge l'intégralité des frais de drainage récents, dont il est pourtant le principal bénéficiaire. Mr T. pourra ainsi consacrer ses économies à un éventuel investissement immobilier en Albanie, puisque ce choix lui paraît judicieux et, semble-t-il, plus intéressant et plus assuré en l'état de ses contacts dans ce pays.

Je lui souhaite donc de trouver, là-bas ou ailleurs, peu importe au demeurant, des interlocuteurs qu'il estime mériter sa confiance.

Pour la reste, la cave attendra, il me suffira juste d'y financer en temps utile quelques travaux complémentaires sur l'appentis et la "maison de Toutou" afin d'en retarder la dégradation, c'est-à-dire d'y achever ce que j'y avais commencé.

Marie-Françoise LAURENSOU
rédigé le Vendredi 15 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
0
Cher "bas-normand " en puissance, je vais me remettre sur la piste des Anquetil la semaine prochaine car je dois bloquer une journée non-stop pour ce faire. En attendant, je repars sur la piste des Pyrénées Atlantiques ; à ce sujet, pourriez-vous me donner quelques précisions sur le lieu d'origine de la famille Caperet, car, comme chacun sait, un huissier de justice n'est pas nécessairement originaire de la localité où il exerce, ce qui semble être le cas ? Je perds sa trace en 1846 date de naissance de la plus jeune soeur connue de Eugénie Louise. Une recherche sur Oloron n'a rien donné bien qu'Eugénie y eût habité au moment de son mariage. Interrogez toute votre famille, il doit bien y avoir quelqu'un qui ait ne serait-ce qu'un vague souvenir !!

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 15 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
0
@ Marie-Françoise LAURENSOU :

Désolé de ne pouvoir vous aider, je ne suis plus en contact avec le moindre membre de ma lignée FOURCADE ; j'ai perdu de vue, il y a une trentaine d'années, la petite-fille de "Tante Julia" qui en est peut-être, avec ma soeur et moi (et nos enfants, bien sûr), la seule survivante ; le nom de jeune fille de cette cousine issue de germains est Dominique CHANCE, j'ai oublié le nom de son mari.

Quant aux CAPERET, c'est vous seule qui m'en avez parlé ; je sais seulement que mon arrière-grand-mère que vous avez identifiée comme s'étant dénommée Eugénie CAPERET est décédée alors que mon grand-père Henri FOURCADE, son dernier enfant, était très jeune, peut-être nouveau-né...
Bien que la réalisation des travaux sur la ferme soit un projet à long terme, je vais le commenter ici.

Dans un premier temps, voyons en quel état se trouvait la ferme en 2006, au début de l'intervention musclée de Claude MARTIN explicitée par les précédentes photos.

Les plans suivants ont été dressés par Lucyna GAUTIER, l'épouse de l'architecte des bâtiments de France alors en poste dans l'Orne.

A part la transformation en cours d'une fenêtre du mur pignon Sud en porte, ces plans sont conformes à la réalité d'aujourd'hui, du moins pour l'aspect extérieur du bâtiment.

Le premier dessin représente la façade Ouest de la ferme :

Façade Ouest de la ferme, avant travaux.

On observe que, sur cette façade exposée aux intempéries, les ouvertures sont rares. Dans les combles, c'est moi qui avais fait remplacer les vélux par des houteaux. Au rez-de-chaussée, de gauche à droite sur le dessin précédent :
- la première ouverture, montée en briques rouges, date du XIXème siècle ;
- la porte suivante existait lorsqu'un garage en parpaings était accolé au bâtiment ; j'en ai déjà fait restaurer le linteau ;
- du temps du garage, suivait une porte donnant sur un coin buanderie qui jouxtait le garage au Sud ; c'est moi qui ai fait supprimer cette buanderie en même temps que le garage et remplacer la porte en question par une ouverture imitée de la première, en briques rouges ;
- c'est au niveau de la fenêtre carrée suivante que le parement extérieur de pierres s'était écroulé lors des travaux confiés à Claude MARTIN ; ce parement a été remonté mais, à cette occasion, la grille de cette fenêtre, qui était également tombée, n'a pas été remise en place ;
- la porte suivante donnait sur l'ancienne cuisine-living ; comme le montre le dessin, elle était entourée de briques, en l'occurence blanches et très dégradées ;
- la dernière ouverture du rez-de-chaussée est la fenêtre, entourée de briques blanches, donnant sur l'ancien salon.

A l'étage, une fenêtre entourée de briques blanches éclairait une chambre comportant, dans un angle, une cheminée ; c'est par cette cheminée qu'avait pénétré l'humidité à l'origine de l'attaque de mérule dans cette partie du bâtiment ; comme le rappelle ce dessin, la tempête de 1999 avait arraché les deux persiennes de cette fenêtre.

Le dessin suivant représente la façade Est de la ferme, celle qui donne vers le manoir.

Façade Est de la ferme, avant travaux.

C'est sur ce dessin que l'on comprend à quel point le bâtiment est disparate.

L'extension Sud, de 6 m 40 de long, soit moins du quart de l'ensemble, se distingue par sa toiture mal assortie au reste du bâtiment puisque le parti retenu par le constructeur avait été d'ajouter cette extension R+1 en conservant la même ligne faîtière. D'où ce hiatus des pentes des couvertures qui m'a toujours heurté. Comme côté Ouest, les deux ouvertures de cette façade de cette extension sont bordées de briques blanches très abîmées ; comme sur l'ensemble de cette extension, les linteaux extérieurs sont en granite taillé de façon sèche. La tempête de 1999 a arraché une persienne de la fenêtre à l'étage, qui donnait sur une seconde chambre.

La partie centrale de la ferme, d'environ 9 m 50 de long, est la plus ancienne, comme le montre son appareil de pierres. Les linteaux y sont en bois, relativement récent pour la fenêtre et la porte de l'ancienne cuisine-pièce à vivre, mais fatigué et même vermoulu pour la fenêtre et la porte suivante qui desservaient une chambre.

La partie Nord de la ferme, d'environ 12 m 50 de long, soit près de la moitié de l'ensemble, est restée, encore aujourd'hui, sinon dans son jus, du moins telle qu'elle avait été aménagée, à des fins agricoles, par de lointains prédécesseurs. Compte tenu de la forme cintrée des fenêtres et, surtout, de leur montage en briques rouges, on peut penser que cette partie du bâtiment a été modifiée, sinon bâtie, au XIXème siècle.

Sur cette façade Est, mon intervention s'est bornée à ce jour à remplacer trois portes vermoulues, celles de la partie agricole et, à l'étage, à faire habiller les lucarnes de bardeaux de châtaignier.

A noter, sur cette façade, la présence de portes de pas moins de 4 styles différents, années 1930 à gauche vers l'ancien salon, début des années 1990 (juste avant que je n'achète la ferme) vers l'ancienne cuisine-pièce à vivre, date indéterminée mais relativement récente pour la suivante vers l'ancienne chambre du rez-de-chaussée, enfin style agricole pour les dernières. C'est d'ailleurs pour tâcher d'atténuer ces disparités que j'avais fait peindre toutes les huisseries extérieures, à l'époque en "bleu charron" qui s'est beaucoup adouci depuis.

A noter aussi le mic-mac des linteaux. J'ai déjà signalé les différences de matériaux, granite moderne, chêne récent ou chêne très ancien. Mais ce qui frappe aussi, c'est l'absence d'unité au niveau des hauteurs des linteaux, donnant à penser que tout cela a été monté à la "va-comme-je-te-pousse", sans aucune idée d'ensemble.

Cet état de fait me pose problème. Je me demande quel parti retenir pour la restauration de cette façade. Sauf à démonter et remonter l'ensemble du parement extérieur, ce qui serait évidemment coûteux, on verra toujours la différence entre les trois appareils de pierres, c'est-à-dire le fait que le bâtiment résulte de trois phases constructives mal coordonnées à l'évidence. On peut se dire qu'un rejointoiement homogène apporterait enfin un peu d'unité et que, au pire, on pourrait toujours faire pousser des plantes grimpantes pour masquer, autant que faire se peut, les cicatrices aujourd'hui trop visibles (il faudrait alors veiller à ce que les racines correspondantes ne bouchent les drainages, si nécessaires ici).

Il conviendra, à tout le moins, d'introduire un peu d'unité dans les styles des portes, d'ordre dans les hauteurs des linteaux et d'homogénéïté dans leur matériau. En l'état de mes réflexions, j'incline pour cette façade vers des linteaux en vieux chêne mais en bon état ; je ne vois guère comment on pourrait éviter de changer tous les linteaux et pratiquement toutes les huisseries de cette façade...

Le pignon Nord appelle peu de commentaires :

Pignon Nord de la ferme, avant travaux.

Le pignon Sud fait apparaître, à l'étage, une fenêtre condamnée depuis longtemps. Un conduit de cheminée montait dans le coin Sud-Ouest et sortait par la superstructure décentrée que l'on aperçoit sur ce dessin. Dans la pièce du rez-de-chaussée, le niveau du sol était sensiblement inférieur à celui du terrain avoisinant, ce qui ne pouvait qu'exacerber les problèmes de remontée d'humidité.

Pignon Sud de la ferme, avant travaux.

Le plan du rez-de-chaussée confirme que celui-ci n'était habitable que sur la moitié de sa surface. L'escalier desservant l'étage avait été installé dans un coin de la cuisine-salle à vivre. Cette pièce comportait deux murs de refend, mais j'ai fait abattre celui la séparant de la chambre du rez-de-chaussée.

Plan du rez-de-chaussée de la ferme avant travaux.

Le plan du comble montre que seuls 40 % en étaient aménagés, la moitié de ce volume étant d'ailleurs réduite par la pente du toit.

Plan du comble avant travaux.

La "coupe AA" apporte trois informations supplémentaires :

Coupe longitudinale de la ferme avant travaux.

- la disparité des niveaux du sol selon les pièces, l'ancien salon se trouvant ainsi, en particulier, abaissé de 31 cm par rapport à la cuisine-salle à vivre voisine ;
- la faible hauteur des plafonds dans toutes les pièces (2 m 35, dont 2 m 22 sous poutre), sauf dans l'ancien salon grâce, en particulier, à cet artifice (2 m 67) ;
- l'absence de plancher intermédiaire au niveau de la porte charretière, de manière à pouvoir garer un tracteur.

Enfin, la "coupe BB" confirme la faible hauteur des plafonds, notamment à l'étage :

Coupe transversale de la ferme avant travaux.

A ce stade de ma présentation des travaux envisagés sur la ferme, il me revient, avant d'ouvrir un débat éventuel avec W.F. - si toutefois il le veut bien -, d'indiquer quelles sont les questions qui me sembleraient à régler prioritairement.

La première concerne assurément le niveau final du sol au rez-de-chaussée. On a en effet compris que le terrain est doublement en pente, d'une part du Nord au Sud, d'autre part de l'Ouest à l'Est. Cette question est d'ores et déjà sur la table, puisqu'on vient de commencer ces travaux par le positionnement de la porte extérieure de la nouvelle cuisine-salle à manger.

La première contrainte rend difficile de garder le même niveau de sol sur toute la longueur du bâtiment. Alors, combien de niveaux différents prévoir, où placer la (ou les) marche(s) intérieure(s) nécessaire(s), jusqu'où descendre ces niveaux sans risquer de voir ressurgir les infiltrations d'eau et sans compliquer la mobilité entre l'extérieur et l'intérieur du bâtiment, au niveau des portes extérieures ? On a vu qu'avant travaux, il y avait de multiples niveaux, en particulier un pour la future cuisine-salle à manger, un pour le futur salon et, sans doute, au moins un troisième pour le reste du bâtiment (correspondant aux futures salle de jeux, entrée et lingerie) ; la chaufferie peut, sans problème, avoir un autre niveau encore.

Compte tenu de la seconde contrainte, je ne vois pas comment on échappera à une marche au moins entre la future entrée principale, sur la façade Ouest, et la future salle de jeux. On doit aussi se demander si une autre marche ne sera pas nécessaire entre cette future salle de jeux et le futur salon ; j'aimerais l'éviter, de manière à permettre qu'un jour, la salle de jeux et le salon puissent facilement ne former qu'une seule très grande pièce (de plus de 85 m2), ce qui permettrait d'y organiser des réunions nombreuses, dans un cadre impressionnant dès lors que le plafond n'y serait pas trop bas.

La seconde série de questions à résoudre prioritairement concerne justement les hauteurs sous plafond. Car il est encore loisible de modifier la hauteur d'accroche des poutres qui soutiennent le plancher du 1er étage. Nous devrons en tout état de cause tenir compte d'une part, du niveau en-dessous duquel il ne serait pas raisonnable de descendre le sol du rez-de-chaussée, d'autre part, de la ligne faîtière de la couverture que, sauf dans l'extension éventuellement, il n'est pas question de modifier. Entre les deux, nous devrions pouvoir choisir la hauteur du plafond du rez-de-chaussée de manière à donner à ses pièces une ampleur qu'à part dans l'ancien salon, elles n'avaient pas autrefois. Mais, plus on donnera de la hauteur au rez-de-chaussée, plus il faudra être astucieux dans la fabrication des escaliers intérieurs... et plus ce sera compliqué. A l'étage, on pourra envisager d'avoir plusieurs niveaux de plancher mais il faudra penser aux conséquences sur les hauteurs des lucarnes, dans les chambres ainsi que vues de l'extérieur du bâtiment. On pourra aussi se demander si, à l'étage, on peut éviter d'avoir également plusieurs niveaux de plancher, en fait au moins deux.

Une troisième série de difficultés apparaît quand on songe au phasage du chantier, c'est-à-dire à l'étalement dans le temps de la réalisation de ses différentes tranches. On peut en effet imaginer de ne pas tout réaliser parallèlement mais de se contenter d'abord du "volume des parents", à savoir au rez-de-chaussée, la cuisine-salle à manger et le salon et à l'étage, la "chambre des parents" et leur salle de bains et dressing ; il faudra cependant ne pas oublier dès cette première tranche le positionnement de la future chaufferie de l'ensemble (c'est la nécessité d'implanter assez tôt un nouveau conduit de cheminée qui devrait donc nous obliger à choisir d'entrée de jeu l'emplacement final de la chaufferie).

Et je n'évoque pas davantage d'autres questions déjà signalées :
- le choix de la forme de la couverture de l'extension Sud de la ferme ;
- le matériau des linteaux extérieurs à mettre en place aux ouvertures ;
- le mode de chauffage à retenir ; je pense à ce stade à un chauffage par le sol au rez-de-chaussée et par radiateurs à l'étage.

Ce qui paraît sûr, d'ores et déjà, c'est qu'on ne devrait plus oublier d'inclure en temps utile dans la maçonnerie des fourreaux de plastique pour l'électricité, voire d'autres fluides.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 17 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Géologie
0
Depuis un mois, je voudrais reprendre le fil de mes observations géologiques sur le sous-sol de la Chaslerie mais je n'arrive toujours pas à en trouver le courage.

Pour bien faire, il faudrait en effet que je consulte mes enseignants de "géosciences" à la fac de Caen, afin qu'ils m'aident à comprendre le jargon des productions du B.R.G.M.

Mais je ne puis attendre aucune aide de ces individus. Je les ai trouvés tellement médiocres lorsque j'assistais à leurs cours, l'an dernier, que je me suis souvent demandé si plusieurs d'entre eux n'avaient pas trouvé leur doctorat dans un paquet de Bonux. Et je n'évoque pas leur orthographe, parfois grossièrement approximative, ce qui, je l'avoue, ne me prédisposait pas à beaucoup de tolérance à leur égard. Je ne leur ai d'ailleurs pas caché mon opinion sur eux.

Pourtant, j'ai toujours beaucoup aimé les géosciences. C'est un domaine varié, en pleine progression, et je voudrais comprendre plein de choses déjà découvertes que j'ignore encore en cette matière.

Il faudrait donc qu'à défaut de changer de fac, je fasse effort sur moi-même et que je m'oblige à déchiffrer seul les notices du B.R.G.M.

Ce n'est pas encore pour ce soir...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 18 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
0
Bon, je suis d'accord, le "relevé de factures" suivant n'a aucun intérêt...

... sauf que c'est, je crois, le seul souvenir qui me reste de mon arrière-grand-père Paul LABATU, brasseur de son état. S'il faut dire quelque chose, je noterai seulement que ce bisaïeul était donc titulaire de la 14ème ligne téléphonique de Tarbes, apparemment.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 19 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
0
Si, comme je le comprends, la fac de Caen est en grève aujourd'hui, je vais rester au chaud et j'aurai tout loisir de reprendre l'analyse des publications du B.R.G.M. sur la géologie dans le secteur de la Chaslerie...

Tout ça commence à me rappeler mai 68. A l'époque, j'étais en terminale au lycée Louis-le-Grand à Paris et un camarade m'avait interdit l'entrée de l'établissement. Ce piquet de grève est aujourd'hui membre de l'académie des sciences, c'est Christophe SOULE.

J'ai revu Christophe l'an dernier, nous fêtions avec une soixantaine des anciens élèves de Denis GERLL, les 95 ans de notre prof de maths de terminale de la filière A' (maths-latin-grec, autant dire la crème) de cet illustre lycée. Une réunion très sympathique à laquelle participaient ainsi 2 médailles FIELDS, Pierre-Louis LIONS et Jean-Christophe YOCCOZ (ils étaient chez GERLL quatre ans après moi, tous deux élèves de la même terminale, ce qui devrait laisser rêveurs pas mal de profs de lycées d'aujourd'hui...), 6 autres membres de l'académie des sciences et un ancien ministre, Hervé MARITON.

Hélas, Denis GERLL, qui avait gardé toute sa tête et une mémoire exceptionnelle, est décédé quelques mois plus tard. C'est sans nul doute le maître qui, de toute ma vie, m'a le plus marqué.

En pleine conversation avec Denis GERLL pour les 95 ans de notre vieux maître.

Je précise que l'enseignement de Denis GERLL était tellement stimulant que, tirant alors profit de mes "2 ans d'avance", j'avais volontairement redoublé afin d'arriver "chaud" en classes préparatoires, donc de surmonter, deux ans après le bac, les concours des grandes écoles sans trop de difficultés. J'ai en effet toujours eu besoin de garder le temps de rêver un peu. Depuis douze ans, je suis d'ailleurs servi...

P.S. : Trouvé, via Google, cet hommage d'anciens élèves d'Algérie à Denis GERLL. On y aperçoit le local en sous-sol qui nous servait de salle de classe à Louis-le-Grand. Le matériel n'était pas luxueux mais nous n'en avions cure puisque nous découvrions alors, sous la férule de ce maître d'une exigence extrême, les premières beautés de la mathématique...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 19 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Géologie
0
La "carte géologique de la France à 1/50 000" éditée par le B.R.G.M. comporte trois documents :
- la carte proprement dite ; pour la Chaslerie, il faut se munir de la feuille 211 (Flers-de-l'Orne) et non de la feuille 249 (Domfront) ;
- la notice explicative ;
- et le "guide de lecture des cartes géologiques de la France à 1/50 000".

Commençons notre étude par ce troisième document, car il est le plus simple. Dès sa première page du texte, il répond à une question que je me posais, puisqu'il indique que "La carte géologique est la représentation, sous forme de plages de couleur, des roches affleurantes ou du sous-sol tel qu'on l'observe sous la terre arable, la végétation ou sous les constructions". C'est bien ce que j'imaginais. Il semble donc qu'on ne puisse rien en tirer d'immédiat sur l'épaisseur ni la pente des couches successives de matériaux sous la Chaslerie.

Page 6, "Le sous-sol est constitué de roches meubles ou solides que les géologues ont coutume de classer en trois grandes familles : les roches sédimentaires (...) ; les roches magmatiques (...) ; les roches métamorphiques (...)". Jusqu'ici, ça va !

Passons à la carte proprement dite. Pas de chance, la Chaslerie est dans le coin "en bas à gauche" de la feuille pertinente, la 211 :

extrait de la carte géologique de la France au 1/50 000.

D'après la légende, la partie de la carte qui nous concerne plus particulièrement a été dressée à partir d'explorations effectuées en 1980 par Christian ENOUF, docteur 3ème cycle, et François DORE, professeur à l'université de Caen. Je ne connais ni l'un, ni l'autre.

On voit sur cet extrait que la Chaslerie a été édifiée sur un sous-sol représenté en ocre et marqué "C" et à proximité d'un sous-sol représenté en gris et marqué "O6-S1". Je remarque au passage que les deux carrières dont ont été extraits les grès de la Chaslerie sont dans ces zones voisines "O6-S1".

Il est donc tentant de se reporter immédiatement à la légende de la carte pour voir de quoi il retourne. On y apprend que "C" désigne les "colluvions indifférenciées" faisant partie des roches du "quaternaire et formations superficielles", ce qui nous fait une belle jambe assurément, et "O6-S1", des roches sédimentaires du Silurien (?), et plus précisément du "grès culminant" (?) "Ashgillien-Llandovérien" (???). Bien, je sens qu'il va falloir bosser davantage pour comprendre...

Donc, d'abord, "C", à ne pas confondre avec d'autres roches du "quaternaire et formations superficielles" que sont, parmi les "épandages continentaux" dans le voisinage de la Chaslerie, "OEy" ("loess weishséliens-wurmiens") ou "S" ("dépôts de pentes hétérométriques périglaciaires") ou, parmi les "alluvions-colluvions", "Fz" ("alluvions fluviatiles holocènes"), "Fx" ("alluvions fluviatiles saaliennes"), voire "Fw" ("alluvions fluviatiles présaaliennes du Pléistocène moyen"). Bon, c'est pas gagné. Mais il est clair que tous ces terrains sont en relation directe (au moins "Fz" et "Fx") avec le lit de l'Egrenne voisine.

De l'autre côté du ruisseau, le Beaudouët, on trouve, à la Richardière (donc chez Pascal) comme à la Josselinière (chez Mme Philippe), des roches marquées "S1-3", ce qui signifie que ce sont d'autres roches sédimentaires du Silurien, ici des "ampélites" du "Llandovérien-Ludlowien".

Du côté du bourg de La Haute Chapelle comme du manoir de la Guyardière, ce sont d'autres roches sédimentaires : "O5a", les "schistes du Pont de Caen" de cette période de l'Ordovicien qu'on appelle le Caradocien inférieur, "O6", toujours de l'Ordovicien, la "Tillite de Feugerolles" de l'ashgillien, et nos roches "O6-S1" déjà identifiées.

Au Nord de la Chaslerie, une grande zone verte, marquée "bK02", ce sont des roches métamorphiques du Briovérien, et, encore au-delà, la grande zone rouge des "roches plutoniques", certains granites étant en voie d'"arénisation". Je renvoie pour ces détails à la légende de la carte, décidemment bien savante...

OK, à ce stade de nos investigations, je propose une pause, qu'en dites-vous ?

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 20 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Géologie
0
Puisque la fac de Caen est toujours en grève (il y a une A.G. tout à l'heure, pour décider "démocratiquement" de "la suite du mouvement"...), je reprends mes élucubrations géologiques.

D'abord, deux remarques :

Un, c'est bien bête que la Chaslerie se trouve à un angle de la carte du B.R.G.M., ça empêche d'avoir une vue d'ensemble, au-delà de l'Egrenne à l'Ouest et du bourg de La Haute Chapelle au Sud. Je me suis donc repenché sur la carte en ligne Géoportail, mais me suis aperçu que ce n'est rien d'autre que la juxtaposition des cartes papier, le bourg de Rouellé se trouvant pile à la jonction des quatre feuilles les plus pertinentes (210, 211, 248 et 249). Or, celles-ci ont été imprimées avec des conventions de légende différentes, ce qui ne paraît vraiment pas sérieux de la part du B.R.G.M. Quoi qu'il en soit, en faisant de nouveaux efforts, on peut s'y retrouver tant bien que mal. Le grand avantage de la carte en ligne, c'est finalement la possibilité qu'elle donne de zoomer. A ce titre, elle est précieuse. On n'hésitera donc pas à s'y reporter.

Deux, je reviens sur cette histoire de failles géologiques évoquées ici le 14 septembre dernier. En fait, le B.R.G.M. fait une nette distinction sur ses cartes entre ce qu'il appelle "faille visible" et qu'il représente d'une ligne continue et grasse, et ce qu'il appelle "faille masquée ou supposée" et qu'il représente par une ligne pointillée et grasse. Autour et au-dessous de la Chaslerie, il y a certes des failles mais elles sont toutes de la seconde catégorie. Toutes, sauf une belle, à 1 500 m au Nord, c'est-à-dire au-delà de la ferme du Rocher et du "village" (c'est-à-dire du lieu-dit, en langue d'ici) de la Poissonnière. Je suppose qu'on peut déduire de cette description la conclusion que les failles autour de la Chaslerie n'ont plus bougé depuis belle lurette.

Et ceci nous amène, tout naturellement, à nous intéresser à l'âge des pierres du secteur, puis aux périodes géologiques où l'intensité des phénomènes de soulèvement, plissement, etc... (orogéniques, comme ils disent) était la plus forte.

Nous avons hier donné ici les noms savants des sous-sols d'ici. Essayons désormais de comprendre.

Parmi les roches que j'ai citées, les plus anciennes sont celles, colorées en vert et notées "bK02" qui se trouvent au-delà de la "faille visible" que je viens d'évoquer, soit à 1 500 mètres de la Chaslerie (du moins en surface). Elles datent du Briovérien, soit une période antérieure à l'ère primaire (je rappelle que la Terre a 4,5 milliards d'années et que l'ère primaire, ou paléozoïque, a commencé il y a 540 millions d'années et s'est achevée il y a 250 millions d'années).

Viennent ensuite, dans l'ordre d'apparition :

- celles visibles au bourg de La Haute Chapelle et à la Guyardière, marquées en verts de tonalités différentes "O5a" et "O6". Elles datent de l'Ordovicien. Il a coulé un peu d'eau sous les ponts depuis cette époque, puisqu'alors, l'Afrique, l'Amérique et l'Australie étaient collées entre elles et se baladaient même du côté du pôle Sud et que, par ailleurs, il aurait fallu visiter La Haute Chapelle en scaphandre car elle était sous une certaine épaisseur d'eau de mer...

- celles, qui nous concernent beaucoup plus directement à la Chaslerie, marquées sur la carte en gris de tonalités différentes, "O6-S1" et "S1-3", qui datent du Silurien, une période sympathique où la vie sur terre, par ici, se réduisait à quelques Arthropodes...

A suivre...

Je viens de téléphoner à la mairie de Saint-Bômer-les-Forges, pour savoir qui avait remporté la mise aux enchères de la pierre de seuil (un granite bleu de 1,90 m x 0,90 m x 0,20 m). Les plis ont été ouverts hier soir, lors de la séance du conseil municipal. C'est mon offre, à 416 €, qui a été retenue.

Avant de la présenter, j'avais interrogé Jean LEMARIE et il m'avait cité un ordre de grandeur de 300 €. J'avais relevé ce montant pour avoir une chance d'emporter le morceau puisque, comme l'on sait, j'avais un certain besoin d'une pierre de seuil pour la future porte extérieure Sud de la ferme. Et pas vraiment le temps de courir à droite et à gauche pour faire mon marché.

C'est le maire de Saint-Bômer qui vient de me répondre. Il m'a indiqué qu'il avait reçu deux autres offres. La seconde mieux placée était à 206 €, donc moins de la moitié de mon offre. J'ai donc félicité cet élu d'avoir si bien défendu l'argent de ses administrés. Je trouve que, dans ce dossier, il a été très bon. On ne peut pas en dire autant de moi, sans doute. Mais, au moins, j'ai ma pierre, ce sera mieux que le linteau de grès trop étroit que j'envisageais jusqu'alors...

P.S. : Sachant que le granite a une densité moyenne de 2,7, "ma" pierre pèserait donc près d'une tonne. Pas de doute, ma Kangoo ne suffira pas à transporter ce bazar, il va falloir employer les grands moyens, c'est-à-dire les bras du gros tracteur Valtra...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 20 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Géologie
0
Aux dernières nouvelles, le blocage du campus 1 de la fac de Caen aurait été levé à compter de demain matin. Mais il serait question de fermer de nouveau ses portes deux jours par semaine dans la période à venir à partir de lundi prochain...

J'en reviens donc à mes observations géologiques.

Pour le moment, je laisse de côté tout ce qui relève du "quaternaire et formations superficielles", c'est-à-dire ce qui figure en ocre ou en vert pâle sur la carte, à savoir les zones "C", "S", "OEy" mais aussi "Fz", "Fx" et "Fw". Nous y reviendrons peut-être plus tard. Après tout, l'ère quaternaire n'a commencé qu'il y a 1,75 million d'années, vraiment une paille à l'échelle que nous avons retenue ici.

Je copie ici les deux coupes de terrain de la région de Domfront publiées dans la "notice explicative" de la feuille 1515 (celle de Flers, sur laquelle se trouve représentée la Chaslerie):

La localisation de ces coupes est donnée par le plan suivant, en A et B respectivement :

En fait, sur la coupe A, le Chemin Grippon se situe à 2 km à l'E.SE de la Chaslerie ; sur la coupe B, la Métairie est à 3,5 km plein Est.

Ces coupes nous montrent que la Chaslerie est bâtie près de l'axe central d'un synclinal, le synclinal de Domfront. Autrement dit, c'est sous la Chaslerie que le sous-sol est composé de roches parmi les plus récentes du secteur, je cite ici le "grès culminant" représenté en gris foncé sur la carte du B.R.G.M. et légendé "O6-S1".

La "notice explicative" comporte le commentaire suivant, que je commence par citer "in extenso" car nous pouvons désormais en comprendre les grandes idées :
- le synclinal de Mortain-Domfront, "pli cylindrique à grand rayon de courbure, s'oriente autour d'une direction N 110°E" : je comprends que, par rapport au Nord magnétique, on décale l'axe en question de 110° vers l'Est, ce qui correspond bien en effet à la direction principale des roches de surface sur le plan.
- "La schistosité de fracture de plan axial, d'observation fort rare, est présentée par les ampélites de la rive droite du Choisel." Le Choisel, qu'on appelle aussi le Beaudouët, c'est-à-dire, "notre" ruisseau, à 200 m de la Chaslerie ; l'ampélite, en effet, j'ai déjà remarqué ce type de roche ailleurs qu'au Nord du Beaudouët, en fait au Tertre Linot, au bord de l'"Avenue FOURCADE", près de chez mon voisin GAHERY ; je peux même préciser que "notre" ampélite est une ampélite graphique. Sur la "schistosité de fracture de plan axial", je peine à trouver la traduction... Voici cependant un article clair sur les schistes. Laissons le sujet de côté, quitte à y revenir plus tard.
- "Le flanc Sud est largement étalé avec un pendage nord moyen de 25° au niveau du grès armoricain". Le "grès armoricain", c'est la première fois qu'on en entend parler ici ; jusqu'alors, il n'était guère question que de "grès culminant". Le reste du laïus me paraît limpide.
- "La partie axiale silurienne montre des replis anticlinaux secondaires. L'existence de la tillite de Feugerolles sous le grès culminant de la carrière du Moulin-Plain d'une part et, à l'Ouest, sur la D. 962, entre la Violière et le Pont-de-Caen d'autre part correspond à un anticlinal. Le grès culminant du Rocher, à 2 km au N.NE de La Haute Chapelle, est organisé de même avec au Nord un pendage de 15°N et au Sud un pendage de 13°S". Dont acte, étant entendu que le "Rocher" est à 1 km à vol d'oiseau au N.NE de la Chaslerie et le Pont de Caen à 3,5 km à l'E.SE.

J'abrège la suite de la "notice explicative", non sans relever les passages suivants :
- "Dans l'ancienne cartographie (...), était envisagé (à propos de ce synclinal) une totale suppression du flanc Nord (...). Mais des témoins de flanc Nord subsistent. Le grès culminant à en effet été reconnu (...) à la Foissonière et au Chemin Grippon ; dans cette dernière localité, une coupe transversale montre que le grès culminant contigu aux ampélites possède un pendage de 40°S, mais qu'il se renverse 20°N au contact faillé avec les cornéennes (...)". Ceci est d'un intérêt limité pour nous.
- "La déformation cassante du synclinal de Domfront se traduit par deux familles d'accidents verticaux : l'une N 15°E dominante, l'autre N 155°E". C'est effectivement ce que l'on voit sur la carte, à proximité de la Chaslerie.
- "Mais le décrochement dextre de l'Egrenne, avec un déplacement de 3 km de la barre de grès armoricain du flanc Sud, constitue un trait majeur de la structure (...). Le rôle du décrochement de l'Egrenne déborde largement le cadre de la feuille Flers et même celui des feuilles Mortain et Domfront. Son rejeu semble s'être poursuivi fort longtemps, car il limite la répartition des dépôts éocènes situés plus au Sud, jusqu'aux abords du bassin de Laval ; à l'autre extrêmité, sa prolongation par la côte Est du Cotentin a été envisagée, au prix de quelques extrapolations". Bien, on avait compris qu'en effet, l'Egrenne ne coulait pas là par hasard.

J'ai gardé le meilleur (si l'on peut dire, tout est relatif...) pour la fin :
- "La distinction entre le grès culminant et le grès armoricain est parfois délicate parmi ces lambeaux de flanc Nord" du synclinal. Nous voici donc rassurés, on devrait pouvoir passer à autre chose.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 21 Octobre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Abords, Avenue, terrasse - Météo - Désultoirement vôtre !
0
Le long de la D 22, le tri des pierres continue. Au terme de trois semaines de travail à cet endroit, nous en sommes à peine rendus à la moitié du stock, je pense. Et ceci, sans avoir commencé à trier les granites, c'est-à-dire en s'en tenant aux seuls grès. Encore une fois, mes anticipations sur la durée de ce travail étaient donc trop optimistes. Ce n'est pourtant pas la météo qui nous a gênés, on a même eu de la chance.

21 octobre 2010.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 22 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Géologie
0
Ce matin, à la Chaslerie, Claude était venu aider ses copains, Pascal et Bernard, à trier les pierres le long de la départementale.

Je leur ai dit que les pierres qu'ils manipulaient avaient près de 450 millions d'années. Ils n'en revenaient pas et me regardaient tous les trois avec des yeux ronds.

Je leur ai dit aussi qu'à l'époque où ces pierres ont été fabriquées par la Terre, il n'y avait à La Haute Chapelle que des genres de crabes, très longtemps avant les diplodocus.

Je crois qu'ils voudront que je leur raconte la suite de l'histoire. Il faudra donc vous y faire, visiteurs de ce site, je vais poursuivre mes élucubrations géologiques encore un moment...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 25 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Géologie
0
Au campus 1 de la fac de Caen (le mien), les étudiants ont décidé ce matin la grève jusqu'à mardi 2 novembre. Donc vacances pour moi. Je les trouve bienvenues, elles vont en effet me permettre d'avancer sur un certain nombre de dossiers que j'avais mis de côté.

Dans l'après-midi, je me suis rendu "Au bouillon de culture" (la bonne librairie de Caen) où j'ai fait provision d'ouvrages de géologie. Il ne me reste plus qu'à les étudier. Je voudrais en effet acquérir une petite compétence sur la géologie de cette partie du Massif Armoricain. Désir de pouvoir "lire" les reliefs, de comprendre les mouvements de terrain en fonction des roches sous-jacentes, de saisir aussi les liens entre le sous-sol et la végétation...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 26 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Géologie
0
Tant qu'à faire, reprenons par le début notre étude géologique.

On considère actuellement que l'Univers est âgé de 15 Ga (milliards d'années), à 5 Ga près, ce qui n'est pas rien. Aux dernières nouvelles (je cite le manuel de licence de géologie, dénommé "Elements de géologie", paru en 2006 chez Dunod, sous la signature de MM. POMEROL, LAGABRIELLE et RENARD) , "l'Univers serait né dans un Big-Bang suivi d'une expansion ralentie par la force de la gravité, mais la force de répulsion à grande échelle aurait pris progressivement le dessus et l'Univers serait entré dans une phase d'expansion accélérée éternelle". Des mesures effectuées depuis 1964 montrent qu'à l'occasion du Big-Bang, "l'Univers est passé d'un état initial à 'dominance radiative' à un état à 'dominance matérielle' dans lequel la plus grande partie de l'énergie est contenue dans la masse des particules nucléaires", étant entendu qu'"une des forces de la théorie du Big-Bang est d'expliquer assez fidèlement la proportion actuelle des éléments chimiques dans l'Univers". En effet, 90 % des atomes de l'Univers sont de l'hydrogène et moins d'un atome sur mille n'est ni de l'hydrogène, ni de l'hélium.

Merveilleux universitaires ! Ils ne savent pas dater le Big-Bang à 5 milliards d'années près (page 11 de leur ouvrage) mais ne voient aucun problème à vous expliquer très sérieusement (page 16 du même ouvrage) qu'"On ne sait que peu de chose sur les événements qui se sont déroulés au cours de la première seconde suivant le Big-Bang". Les auteurs cités n'enseignent pourtant pas à Caen. Glissons donc...

Guy HEDOUIN
rédigé le Mardi 26 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Géologie
0
Bonsoir M. Fourcade,

Je vois que la géologie vous passionne également, je vous soumets cet autre site du B.R.G.M., peut-être vous aidera-t-il.
J'ai chargé la page de la Chaslerie.
Il y a bien longtemps que j'aurais dû reprendre une correspondance avec vous afin que vous ne soliloquiez plus.
Bonne soirée, bon courage, vous êtes sur la bonne voie.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 27 Octobre 2010
Désultoirement vôtre ! - Géologie
0
@ Guy HEDOUIN :

Merci pour votre sollicitude. Comme vous le voyez, j'arrive même à surmonter la solitude du coureur de fond. Et pas seulement le froid.

Je vous prie de m'excuser, je n'ai pas percuté tout de suite à la lecture de votre dernier message, il a fallu que je remonte dans le "Livre d'or". Mais maintenant, je me souviens très bien de votre visite et de vos paroles encourageantes.

J'ai étudié le site du B.R.G.M. que vous recommandez. Il permet de connaître les résultats de sondages en profondeur à proximité de la Chaslerie, notamment au Chatellier sur 85 m, ainsi que d'apprendre qu'il y a 125 ans environ, il y aurait eu des éboulements du côté du manoir voisin de la Foucherie (mais la fiabilité de cette dernière information paraît mise en doute par le B.R.G.M. lui-même).

Hier matin, Pascal est allé récupérer le granite acheté à Saint-Bômer-les-Forges. Il y servait de seuil à la mairie. Mais celle-ci vient d'être modernisée et agrandie à grands frais, ceux des contribuables de la communauté de communes du Domfrontais. Cette nouvelle invention administrative semble avoir peiné à trouver ses premières priorités, là et ailleurs dans son ressort. A Saint-Bômer, c'est une rampe d'accès en béton pour handicapés qui a rendu cette pierre obsolète. En tout cas, j'imagine que le bâtiment en question date du XIXème siècle, ce qui nous permet de dater ce granite.

28 octobre 2010, la dalle de granite pour le seuil Sud de la ferme.

Pascal pourra l'installer à l'entrée Sud de la ferme de la Chaslerie dès que la météo ne lui permettra plus de trier les pierres, lorsque le sol d'argile, labouré par les chenilles de la mini-pelleteuse, deviendra trop glissant.

Dans l'immédiat, le tri des pierres se poursuit. Voici comment se présentent désormais les stocks, prêts à maçonner :

28 octobre 2010, tas de grès triés le long de la D 22.

Dans l'après-midi, notre voisin Claude FAVERIS est venu discuter avec Pascal et Bernard. Il n'avait pas manqué d'apporter le café et une fiole de goutte pour maintenir le moral des troupes. Nous leur avons fait honneur. Comme par hasard, Claude MARTIN est alors apparu derrière une haie et s'est joint à nous.

29 octobre 2010, visite inopinée de Claude FAVERIS qui nous avait apporté le café et de quoi le pousser.