Désultoirement vôtre !

Guy HEDOUIN
rédigé le Vendredi 11 Janvier 2013
Journal du chantier - Fac - Désultoirement vôtre !
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Bonsoir,

Seraient-ce les examens qui vous ont mis sur les rotules ? On n'a plus rien à se mettre sous la dent. Voici de quoi vous changer les idées. Où en est le pavage ?

Bonne soirée !

N.D.L.R. : En effet, je suis lessivé. Quand je suis arrivé à la Chaslerie ce soir, j'ai vu que le pavage avait peu avancé. Il faudra que ces jeunes gens m'expliquent ce qu'ils ont fabriqué cette semaine. J'ai pris des photos mais, ne sachant comment allumer le projecteur, j'ai dû utiliser un flash ; compte tenu de l'humidité ambiante, les photos sont mauvaises ; j'en reprendrai demain matin quand Igor reviendra travailler.

11 janvier 2013, on ne peut quand même pas mettre en ligne des horreurs pareilles, non ?

Quant à la fac, ça y est enfin, j'ai sorti la tête de l'eau. L'examen d'Economie, sous forme de Q.C.M., comportait plusieurs questions dépourvues de tout intérêt et auxquelles il était impossible de répondre par raisonnement. Il fallait par exemple connaître les théories du dénommé AFTALION, ce qui me paraît sans portée hors du tout petit monde académique. Idem pour PIGOU. De façon plus large, la lecture rapide du pensum indigeste que constituent les notes de cours de mon gentil camarade m'avait montré que le prof avait une vision largement stato-centrée du sujet, comme si la gestion publique pouvait servir de modèle à quoi que ce soit. Foutaises !

Quand je pense aux derniers cours d'Economie que j'ai, eux, suivis avec le plus grand intérêt, en 2001-2002, grâce aux excellents Paul GEROSKI et Andrew SCOTT, chacun dans sa spécialité, je me dis que, par comparaison, l'université française n'est pas prête à faire le poids, au moins à Caen. Et il s'en faut de beaucoup, la même différence qu'entre des "Rolls" et des "Trabant" !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 19 Janvier 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Menuiserie - Logis - Tour Louis XIII - Météo - Désultoirement vôtre !
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19 janvier 2013, l'entrée des pipe-lines qui sont en train de s'obstruer...

Igor m'a téléphoné hier soir pour me prévenir que la chute de température obligeait à interrompre les travaux de pavage dans la future chaufferie, la "colle" risquerait de geler. Il va donc falloir que je trouve quelle tâche confier à mes employés la semaine prochaine.

J'hésite à leur faire entamer la dérestauration de la cage d'escalier du logis car cela occasionnerait une grande poussière et le mobilier en souffrirait ; il faudrait d'abord le mettre à l'abri, soit dans la "pièce dévastée" (mais elle n'a toujours pas reçu le béton allégé nécessaire à son sol), soit dans le grenier au-dessus de ce volume (mais il n'a toujours pas de porte).

Je me demande donc si je ne vais pas demander plutôt à Igor et Jonathan de poser, dans les combles qui se trouvent au-dessus de ma chambre actuelle, le même type de revêtement de sol que dans ceux qui se trouvent au-dessus de la pièce dévastée.

19 janvier 2013, aperçu du grenier au-dessus de ma chambre actuelle.

Il faudrait alors qu'ils soient particulièrement prudents quand ils marcheront dans ce grenier car je ne suis pas sûr de la solidité du plafond de ma chambre.

19 janvier 2013, on aperçoit les lambourdes sous le plancher mal ajusté du grenier.

Guy HEDOUIN
rédigé le Samedi 19 Janvier 2013
Journal du chantier - Administration - Désultoirement vôtre ! - Météo - Références culturelles
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Bonjour,

Comment allez vous avec ce froid de canard ? Un peu de neige à la Bézirie...

19 janvier 2013, la Bézirie.

N.D.L.R. : A la Chaslerie, impossible de rouler jusqu'au manoir, le chemin est verglacé et je ne pourrais le remonter au volant. Pour lutter contre le froid, j'avais prévu (la gourmandise influant bizarrement sur mon choix)...

... un déjeuner à base d'huîtres mais, dès la deuxième que je tentais d'ouvrir, mon couteau a glissé et j'ai passé l'après-midi aux urgences à Flers où j'ai subi au moins huit piqûres et un peu de couture. Mais au moins, j'étais enfin au chaud.

Cela m'a permis de terminer le bouquin de Julie qui, je le confirme, gagnerait à être contracté d'un bon quart ; il y a beaucoup de répétitions (notamment à propos des endorphines qui semblent focaliser souvent l'attention de l'auteur) et quelques appréciations de gamine un peu nunuche, que je crois inutiles, sur l'actualité politique française. Bref, je m'étonne qu'une maison d'édition sérieuse, comme ce me semble le cas de P.O.L., n'ait pas exigé de l'auteur un vigoureux élagage ; j'ai trop souvent senti que sa plume patinait, notamment pendant les 100 premières pages et les 200 dernières, ce qui fait quand même un peu trop.

En revanche, cela m'a empêché de préparer ma réponse au courrier du directeur régional des affaires culturelles reçu ce matin. La plupart des questions encore en suspens à propos de la subvention des travaux sur le mur Ouest de la douve Nord paraissent réglées et j'en remercie les divers interlocuteurs qui ont participé à l'instruction du dossier. Le courrier soulève toutefois une problématique inédite ("in cauda venenum"), relative à la possibilité de subventionner de nouveaux travaux effectués en régie, c'est-à-dire par un maître d'ouvrage qui ferait parfois appel non à des entreprises ayant pignon sur rue mais à ses propres employés et à son propre matériel. Telle que cette lettre est rédigée, la question semble d'ailleurs ne se poser que pour la seule Chaslerie, ce qui me laisse un tantinet perplexe. Sans même évoquer, à ce stade, des raisons de fait, je ne suis pas persuadé que tous les aspects juridiques du problème aient été perçus, de sorte que des malentendus paraissent encore à lever. Je compte m'y employer dès que ma main cessera de m'élancer.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 21 Janvier 2013
Désultoirement vôtre ! - Fac - Références culturelles
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Je viens de terminer la lecture, si l'on peut dire, de "Théorème vivant" de Cédric VILLANI. Je n'ai pas accroché, n'arrivant pas à éprouver pour l'auteur la sympathie que j'aurais imaginée.

Cédric VILLANI et mon

Même le chapitre 28, pages 167 à 175, où ce mathématicien exhibe ses goûts musicaux me laisse froid, trop de listes, n'en jetez plus !

Dans ce livre, VILLANI évoque, à propos de John NASH, le "Courant Institute of Mathematical Sciences" où j'eus l'occasion d'étudier durant l'été qui suivit mon bac, en 1969. J'y avais été inscrit à un cours trop faible pour quiconque sortait de la classe de Denis GERLL à Louis-le-Grand donc m'y étais embêté. Je logeais du côté de la West 80th Street (en plein quartier de "West Side Story") chez un couple d'universitaires, Steve et Marcia BRODY, spécialistes de la photo-synthèse. En contrepartie, ceux-ci avaient expédié chez mes parents leur fils (à l'époque unique), Stuart, un gamin envahissant qui devait avoir 8 ou 9 ans et n'ambitionnait rien de moins que d'être "président du Monde". Or, en surfant sur le net, je viens d'apprendre que Steve et Marcia, après avoir eu d'autres enfants, ont divorcé. Steve est décédé récemment. Quant au jeune Stuart, il a atteint une notoriété mondiale dans sa spécialité qui est de mesurer la longueur des quéquettes.

C'était ma contribution du jour à la rubrique "A quoi tient une grande carrière scientifique".

Afin de ne pas risquer de perdre les subventions disponibles pour la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, j'ai demandé à Roland BOUSSIN de venir à la Chaslerie samedi 2 février prochain dans l'après-midi. Il s'agira de lui faire préciser son calendrier d'intervention en mettant l'accent sur les "dates au plus tard" et les "dates au plus tôt" (ce qu'on appelait un diagramme P.E.R.T. quand j'enseignais ces sujets-là à l'E.N.A.).

Bien entendu, si, pour ce qui concerne la charpente et la couverture, Mr T. et l'architecte en charge de son dossier n'ont toujours pas défini leur projet en temps utile compte tenu de ces contraintes, les travaux devront être réalisés sans modification d'ouvertures ni de cheminée par rapport à la situation présente.

Je me demande si, dans ce cas, un permis de construire serait encore nécessaire, sachant qu'il y a déjà eu une "étude préalable" approuvée à laquelle rien ne serait alors changé.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 25 Janvier 2013
Désultoirement vôtre !
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Parce que l'image est belle...

Parc du château de Versailles, photo parue dans "lefigaro.fr" du 25 janvier 2013.

Et dire que, quand j'étais jeune et beau (un matin de fin 1975 précisément, alors que j'étais un fringant énarque en stage à la préfecture des Yvelines), j'ai roulé dans ces allées pour aller prendre le thé avec DENG XIAOPING...
L'une des utilités pour moi de notre site favori est de me permettre de retrouver les dates de décisions ou de travaux antérieurs.

Ainsi, passant en revue les messages du "Journal du chantier" de l'année 2012, je vois que, depuis le 1er mai 2012, un jeune homme qui, aux dernières nouvelles, ne supporterait plus de voir l'initiale de son prénom apparaître sur le site est censé décider quel parti prendre pour la restauration de l'"aile de la belle-mère". A ce jour, je ne suis pas informé que ses réflexions aient abouti.

Notre site favori me permet également de vérifier à quelle époque la restauration de la cave a avancé (je note que c'est à partir du 20 juillet 2012) puisque je dois transférer à qui de droit les factures correspondantes, établies à mon nom par commodité mais dont je n'ai pas supporté la charge. Mettre de l'ordre dans mes dossiers de facturation sera donc pour moi la tâche exaltante de ce dimanche matin.

Dominique CHADAL
rédigé le Lundi 28 Janvier 2013
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Je voudrais vous soumettre aujourd'hui une question qui me turlupine depuis un bon moment. Une sorte de petit caillou dans la chaussure, qui n'empêche pas d'avancer, mais qui agace prodigieusement.

J'ai retrouvé dans les archives de la famille cette photo d'un autre temps. Un portrait de femme, qui sort manifestement de l'atelier de Disdéri situé boulevard des Italiens à Paris.

De qui s'agit-il ?

N.D.L.R. : A mon avis, la date pourrait être 1890 si l'on considère que les modes de Paris mettaient un certain temps pour arriver en province (ainsi, la Chaslerie a été construite à la mode de la Renaissance, avec un siècle de retard).

Compte tenu de l'apprêt de la robe, digne de l'épouse du chemisier d'un prince de Galles, et d'une ressemblance certaine dans le visage et le regard avec mon père enfant (et aussi avec mon grand-père lorsqu'il étudiait à Centrale), ne crois-tu pas qu'il y ait de fortes chances qu'il s'agisse de notre arrière-grand-mère FOURCADE ?

On pourrait imaginer qu'un H. DISDERI (dont je n'ai pas retrouvé la trace) ait succédé à son père pour tirer des portraits ; il se serait installé à une adresse voisine pour faire revenir les habitués puisque, entre temps, le paternel était parti se dorer au soleil... Quoi qu'il en soit, on retrouve, comme par hasard, la trace d'un prince de Galles dès qu'on cherche de la doc sur ces cartes-de-visite.

Dominique CHADAL
rédigé le Lundi 28 Janvier 2013
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Effectivement, tu as peut-être trouvé la clef de l'énigme. Il pourrait bien s'agir d'Eugénie Caperet, l'épouse de Théodore Fourcade, qui était née en 1856 et qui s'est mariée en 1879.

J'ai une autre photo, cette dernière représentant de façon certaine Eugénie Caperet, sur laquelle elle est plus âgée, mais la ressemblance est là : des yeux clairs, même front, même arc des sourcils, même bouche, et jusqu'à la coiffure presque identique. Je me demande pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt. Je te la fais passer par Dropbox, si tu ne l'as pas déjà.

En fait, j'étais partie sur une fausse piste, parce que la photo vient d'un studio parisien.

N.D.L.R. : En tout cas, elle est plutôt mignonnette, notre ancêtre retrouvée à la taille presque aussi fine que celle de sa fille, Julia, ta grand-mère !

N.D.L.R. 2 : Hum, j'ai peut-être parlé trop vite...

Eugénie CAPERET épouse de Théodore FOURCADE, photo transmise par Dominique CHADAL.

Il est vrai qu'elle est morte quand mon grand-père était très jeune. Donc, sur la seconde photo, elle devait être déjà malade...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 30 Janvier 2013
Journal du chantier - Administration - Transmission du patrimoine - Désultoirement vôtre !
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En l'état du chantier, il n'est pas inutile, je pense, que je récapitule l'état des lieux après 22 ans de travaux :

1 - Peuvent être considérés comme restaurés et sont chauffés :
- le cabinet de toilettes (douche, w.-c., lavabo) au 1er étage du bâtiment Nord ;
- le dressing attenant.
Ces deux pièces sont petites et en soupente.

2 - Sont dans un état de restauration acceptable :
- mon bureau au 1er étage de la tour Louis XIII ; il n'est cependant pas chauffable autrement que par un radiateur électrique d'appoint ; je me dis que, lorsque la chaudière aura été déménagée au rez-de-chaussée de cette tour, sa chaleur diffusera au 1er étage ;
- la moitié du grenier du logis ; le volume n'a toutefois pas de porte ; il faudrait que le plombier enlève un vieux tuyau qui passe dans l'ouverture avant que le menuisier ne fabrique la porte nécessaire.

3 - Sont, à ce stade du chantier, utilisables par des spartiates :
- une chambrette non chauffée dans la tour Nord-Est du logis ; toutefois, pour éviter l'entrée de poussière, la porte en a été obstruée, ce qui en rend l'accès particulièrement incommode ;
- une chambre non chauffée au 2ème étage du colombier ; pour les commodités, il faut se rendre dans le bâtiment Nord, donc traverser la cour, ce qui peut poser problème la nuit ou quand il pleut ;
- la cuisine provisoire non chauffée (sauf radiateur électrique d'appoint) au rez-de-chaussée du colombier ; l'installation en est très précaire.

4 - Tout le reste, y compris dans les dépendances, est en chantier et inhabitable en l'état, sauf par diverses espèces animales sauvages et, pour certaines, protégées.

P.S. du 1er février 2013 : J'oubliais la chapelle. Il est vrai que le desservant épisodique est aux abonnés absents, trop occupé à se faire bien voir de sa hiérarchie.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 30 Janvier 2013
Journal du chantier - Administration - Transmission du patrimoine - Désultoirement vôtre !
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J'espère qu'en 2013, nous aurons pu rendre à l'habitation :
- la petite chambre en soupente au 1er étage du bâtiment Nord ; il reste à y brancher un radiateur, y poser un parquet, en habiller les murs (je ne sais pas encore comment) et lui donner une porte d'accès à l'escalier ; cette chambre pourra recevoir une personne ;
- les trois grandes pièces du logis (au rez-de-chaussée, le salon et la salle-à-manger ; au 1er, ma chambre) ; l'usage de ces pièces restera cependant impossible tant que la restauration de la cage d'escalier n'aura pas été menée à bien ; comme celle-ci est subventionnée "au titre de l'entretien" (ne me demandez pas ce que cela veut dire car je trouve ces distinctions parfaitement incompréhensibles sur le terrain), elle devra avoir été achevée avant l'automne. Bien entendu, ces trois grandes pièces ne seront toujours pas reliées au chauffage central dont le combustible reste à choisir (et, petit détail au passage, les travaux à financer).

Si tout se passe très bien, on devrait aussi pouvoir rendre utilisable le fournil de la ferme. J'ai sollicité une subvention avant de lancer la fabrication de sa porte extérieure mais n'ai aucun écho à ce jour (si ce n'est que le dossier que j'avais cru devoir adresser au S.D.A.P. d'Alençon aurait été immédiatement transmis à la D.R.A.C. à Caen puisque, paraît-il, "les procédures ont changé"). Tout l'intérieur de cette dépendance est à aménager mais, une fois la porte posée, cela devrait pouvoir aller vite. L'habitabilité de ce volume permettra au maître d'ouvrage de la restauration de l'intérieur de l'"aile de la belle-mère" de trouver un toit ici lorsque ces travaux commenceront, ce que j'espère possible dans les meilleurs délais.

J'ai reçu ce matin 11 documents que je n'arrive pas à mettre en ligne puisque, à la Chaslerie, le scanner ne fonctionne pas avec l'ordi local. J'y pourvoirai dès mon retour à Caen. Joies de la technique...

Il s'agit de plans et de dessins très propres de Lucyna GAUTIER, relatifs à l'aménagement de l'"aile de la belle-mère", tels qu'ils fourniront cet après-midi la base de nos discussions.

Ces documents retiennent les partis architecturaux suivants :
- la façade Ouest des écuries est débarrassée de toutes les hideuses fenêtres percées dans la maçonnerie, la porte actuelle étant réduite à une fenêtre dans le projet ; sur la façade Est, seule une fenêtre est créée au niveau du futur salon, la porte desservant le local où nous entreposons actuellement les outils étant vitrée dans le projet ; une imposte vitrée est prévue dans le haut de la porte actuelle de l'ancien salon, destinée à devenir la porte principale d'accès au nouveau logement ;
- pour ce qui concerne l'escalier, Lucyna a mis au net de nouvelles idées ; il n'est plus question d'escalier à vis ; le futur escalier comporterait ainsi trois travées ; la première serait analogue à l'actuelle première ; une deuxième, perpendiculaire à la première, partirait du niveau de la chambre du 1er étage du colombier pour atteindre le niveau du premier étage des écuries, lui-même juché au-dessus d'un vide sanitaire réputé indispensable pour que les lucarnes Ouest deviennent à la bonne hauteur dans les 3 chambres qu'elles éclaireraient ; la troisième travée, parallèle à la deuxième partirait d'une mezzanine créée à la hauteur des chambres des écuries et rejoindrait le niveau du 2ème étage du colombier ; cette formule à trois travées permettrait d'identifier l'entrée de la nouvelle habitation, notamment grâce aux vides entourant l'escalier ;
- le salon actuel serait décalé pour permettre cette entrée et légèrement agrandi par rapport à l'actuel ; ceci imposerait un déplacement de la cheminée de ce salon.

Ainsi conçu, ce projet appelle de ma part des commentaires positifs :
- il minimise les modifications d'ouvertures autant que faire se peut sur la façade Est ; il marque un très net progrès sur la façade Ouest ;
- l'escalier est infiniment mieux conçu que l'actuel ; il permet d'individualiser l'entrée, ce qui semble une très bonne idée ; toutefois la desserte du 3ème étage du colombier (un bureau ?) n'est pas définie ; par ailleurs, la première travée ne permet guère d'éviter le phénomène de double entrée (comme actuellement, avec une pour le logement, l'autre pour le futur débotté/actuelle cuisine provisoire) mais je ne sais si ce serait vraiment gênant ;
- je continue à m'interroger sur les niveaux des sols au rez-de-chaussée et aurai besoin de précisions en la matière.

En résumé, ce projet ne me pose pas de problème sérieux et je le trouve même de très bonne tenue.

La réunion entre Lucyna GAUTIER, Roland BOUSSIN et le futur maître d'ouvrage de la restauration de l'"aile de la belle-mère" aura duré trois bonnes heures. J'ai laissé ces jeunes gens se concerter dans la seule pièce actuellement utilisable, à savoir la cuisine provisoire au rez-de-chaussée du colombier.

La réunion a permis à Mr T. de comprendre quelques-unes des contraintes de ce prochain chantier. Il a vu le niveau de l'eau dans les trous au sol des écuries et de la future chaufferie ; il s'est donc convaincu que l'on ne pourrait pas abaisser le sol du rez-de-chaussée de l'"aile de la belle-mère" autant qu'il l'aurait souhaité. Il s'est beaucoup renseigné sur les techniques d'isolation des toitures. Lucyna et Roland lui ont expliqué que les couvertures bicolores envisagées (tuiles et ardoises) étaient une excellente initiative, pour des raisons tant d'authenticité que d'esthétique. Diverses nouvelles idées ont été discutées, comme celle de ne garder que deux chambres au lieu de trois à l'étage des écuries ou bien celle d'éviter le vide sanitaire en relevant le plafond des futurs salon et salle-à-manger.

Bref, j'ai ainsi la confirmation qu'une réunion de ce type et en cette saison était loin d'être inutile.

Il est prévu que, dans les meilleurs délais, Lucyna prépare le dossier requis par la D.R.A.C. Pour leur part, Igor et Jonathan vont devoir débarrasser le 1er étage des écuries de tout le fatras qui s'y est entassé ces derniers années.

Alors que Lucyna venait me saluer pour me signaler son départ...

2 février 2013, Lucyna au pied de l'escalier de mon bureau.

... Roland et Mr T. continuaient à discuter dans la cuisine provisoire :

2 février 2013, on apprend à se connaître...

Voici les dessins et plans de Lucyna GAUTIER, tels que je les ai reçus ce matin. Je fais part ici de mes nouveaux commentaires, à la suite de la réunion de cet après-midi et des discussions de cette journée.

D'abord, une nouvelle fois, la même remarque : contrairement à ce que Lucyna écrit au bas de ses dessins, il ne s'agit nullement ici d'une "aile Sud" de la Chaslerie mais de la partie de l'aile Ouest qui correspond aux écuries et au colombier, à l'exclusion de la tour Louis XIII, ensemble également dénommé l'"aile de la belle-mère". J'aimerais bien que la correction nécessaire soit enfin portée sur ces légendes.

Pour chacun des 11 dessins ou plans suivants, je fais part de mes remarques et observations au fur et à mesure.

Le 1er dessin représente la façade Est de cette aile, c'est-à-dire la façade sur cour, dans une première hypothèse, celle du percement d'une 3ème fenêtre (D1) pour éclairer le futur salon, fenêtre aux dimensions identiques à celles de la fenêtre qui se trouve à droite de la porte actuelle (E) des écuries ; cette dernière serait rendue vitrée et comporterait une imposte ; une imposte serait également incorporée à l'ouverture de la porte (A).

Toutes les autres ouvertures étant inchangées, on voit que, selon ce 1er dessin, il y aurait un minimum de novations sur cette façade sur cour.

Je m'interroge toutefois sur la possibilité d'abaisser les seuils des portes (A) et (E) comme il est prévu sur ce dessin ; ma crainte est que, ce faisant, on arrive au niveau de l'eau sous-jacente en hiver ou que l'on ne finisse par déchausser les fondations des écuries. Il me paraîtrait opportun que Lucyna nous éclaire à ce sujet.

2 février 2013, façade sur cour, 1ère hypothèse.

Le 2ème dessin ci-après diffère du 1er ci-dessus par la seule taille de la fenêtre (D2) destinée comme les fenêtres actuelles (B) et (C) à éclairer le futur salon, agrandi par rapport à l'actuel.

Je préfère ce dessin au précédent.

2 février 2013, façade sur cour, 2ème hypothèse.

Le 3ème dessin représente la façade extérieure (ou façade Ouest). C'est ici que les progrès quant aux ouvertures sont les plus considérables puisque des fenêtres hideuses sont carrément occultées en (L) et (M) ; la grosse fenêtre (F) est réduite à une discrète ouverture ; enfin, l'abominable porte (K) est remplacée par une fenêtre. En contrepartie, 4 ouvertures de type "Vélux" sont insérées dans les brisis.

A mon avis, on pourrait encore faire l'économie de l'une des deux ouvertures (J) ou (F). En revanche, si l'on ne veut pas que le salon, la salle-à-manger et la cuisine soient lugubres en fin d'après-midi, sans doute serait-il bienvenu d'ajouter de petites ouverture de type "(F) nouveau" dans la maçonnerie du rez-de-chaussée.

Paradoxalement, on voit que c'est moi, le plus grand contempteur des ouvertures de l'"aile de la belle-mère", qui plaide pour cet ajout qui pourrait être réalisé de façon très discrète et parfaitement compatible, à mon sens, avec le caractère authentique et fermé de la façade Ouest d'autrefois.

2 février 2013, façade extérieure.

Le 4ème dessin est une coupe longitudinale faisant apparaître l'utilité des ouvertures de la façade extérieure ou façade Ouest.

Je m'interroge sur la nécessiité de trois ouvertures, (F), (I) et (J) pour éclairer la 2ème travée de l'escalier ; sans doute pourrait-on supprimer l'une d'elles, (F) ou (J), voire deux des trois, (F) et (I) ou (J). En revanche, je confirme qu'il serait nécessaire d'ouvrir discrètement le mur du rez-de-chaussée en (N), (O) et (P), par exemple sur le modèle des deux plus petites ouvertures de la façade Sud du bâtiment Nord.

16 avril 2012, les ouvertures de la façade Sud du bâtiment Nord.

2 février 2013, 1ère coupe longitudinale.

Le 5ème dessin, ci-après, est l'autre coupe longitudinale, celle qui montre l'intérêt pour l'habitabilité des ouvertures de la façade Est ou façade sur cour.

Au niveau du rez-de-chaussée, je m'interroge, je le rappelle, sur le niveau du sol. Dans le futur salon, la fenêtre (D1) me semble ratée. Je me demande si l'on devrait même lui substituer (D2) dès lors qu'on ouvrirait (N) en face dans la même pièce (c'est-à-dire sur la façade Ouest). Dans la future entrée, l'imposte au-dessus de la porte (A) me paraît tout-à-fait justifiée. En revanche, dans la future salle-à-manger, je suis assez dubitatif sur l'idée de vitrer complètement la porte (E), tout en reconnaissant que, sans cet artifice et même en ouvrant (O) comme suggéré, cette pièce serait bien sombre.

Sur l'ensemble des écuries, la question se pose de savoir s'il n'y aurait pas lieu de supprimer un vide sanitaire, voire les deux, (Q) et (R), entre le plafond du rez-de-chaussée et le plancher du 1er. Il suffirait pour cela de relever les poutres du plafond du rez-de-chaussée, ce qui ne présente pas de difficulté particulière et serait même opportun si, comme je l'anticipe, il y a lieu de relever le sol.

De même, au 1er étage des écuries, les plafonds (S) et (T) prévus dans les chambres, empêcheraient de voir la belle charpente de Jean MIDY (1764) et ses croix de Saint-André. On ne les apercevrait plus qu'en haut de la cage d'escalier ou à partir de la mezzanine, c'est-à-dire en (U), et je trouve cette restriction regrettable. Or une suggestion de Mr T. que j'expliquerai plus loin permettrait de supprimer le plafond (S) et de voir simultanément les 4 croix de Saint-André qui se trouvent entre la cheminée et le colombier.

2 février 2013, 2ème coupe longitudinale.

Le 6ème dessin représente la façade Sud du colombier qui serait inchangée et une coupe transversale des écuries qui n'appelle aucun commentaire nouveau utile de ma part.

2 février 2013, coupe transversale et façade Sud.

Le 7ème dessin, ci-après, est le plan du rez-de-chaussée. Je m'aperçois que, si on relève le plafond du salon afin d'éliminer le vide sanitaire ((Q), on verra au plafond dudit salon le dessous des dernières marches de la 2ème travée de l'escalier. Donc rétro-pédalage, je maintiendrais plutôt le plafond actuel du salon. Problème : est-ce que la belle façade de bois de la cheminée ne devra pas alors être retaillée, ce qui serait dommage ?

La question se pose de savoir s'il faut maintenir deux portes sur cour voisines, celle (A) du vestibule et celle du rez-de-chaussée du colombier. La première travée de l'escalier ne permettrait pas d'agrandir le nouveau passage intérieur (V) entre le vestibule et le futur débotté ; cette constatation suffit à me pousser à incliner pour le "statu-quo" à ce sujet ; inutile de souiller de terre le vestibule quand on peut l'éviter, d'autant que la transformation en fenêtre de la porte extérieure du colombier ne donnerait pas forcément un bon résultat vu de la cour.

De faciles progrès sont à faire quant au sens d'ouverture ou à l'implantation de diverses portes intérieures.

2 février 2013, plan du rez-de-chaussée.

Le 8ème dessin représente la chambre du 1er étage du colombier. Je continue à m'interroger sur l'intérêt que Lucyna voit à implanter systématiquement deux lavabos dans le moindre cabinet de toilettes. Donc, cette fois-ci, je mets les pieds dans le plat et pose la question : que font donc Lucyna et Nicolas dans leur salle-de-bains qui leur paraisse nécessiter un tel attirail ?

2 février 2013, plan du 1er étage du colombier.

Le 9ème dessin fournit le plan du premier étage des écuries, avec trois chambres, et fait ressortir une immense coursive de paquebot le long de la façade Ouest, ce qui serait sans doute commode pour organiser des parties de bowling mais ne me paraît pas heureux.

2 février 2013, plan du 1er étage des écuries et du 2ème du colombier.

Reprenant une idée de Mr T., je suggère, comme dans le 10ème dessin suivant, représentant le même étage, d'agrandir considérablement la mezzanine (que j'ai tenté de colorier en rose) et, en contrepartie, de réduire la coursive à sa partie coloriée en jaune. Il n'y aurait donc plus que 2 chambres dans les écuries mais, comme il en existerait 2 autres dans le colombier, cette suppression ne devrait pas poser de problème (d'autant qu'il serait toujours loisible de rajouter deux cloisons pour rétablir un plan proche du précédent). En tout état de cause, la salle-de-bains (X) de la chambre (W) gagnerait à être étendue, ce qui serait possible en déplaçant la porte de cette chambre.

Si l'idée de cette grande mezzanine était retenue, cela vaudrait sans doute la peine de se demander s'il ne faudrait pas doubler le conduit de cheminée pour permettre d'en implanter une dans cette nouvelle pièce ; dans ce cas, il serait sans doute souhaitable de prévoir un sol en dur dans cette pièce, afin de supprimer les risques d'incendie par jet d'étincelles sur un parquet.

2 février 2013, plan du 1er étage des écuries et du 2ème du colombier.

Enfin, le dernier dessin montre qu'on y a oublié l'escalier. A corriger.

2 février 2013, plan du 3ème étage du colombier.

P.S. : Si c'était à moi, je ne retiendrais sans doute pas l'idée d'une cheminée dans la grande mezzanine. En revanche, j'installerais là une grande bibliothèque, d'excellents canapés de cuir pour bouquiner confortablement et un billard dont la suspension serait accrochée à une croix de Saint-André...

Et je donnerais plus d'équivalence aux emprises des trémies des travées 2 et 3 de l'escalier. Avec une belle rambarde, ça aurait de la gueule ! Et une sacrée manorialitude, garantie sur facture !

P.S. 2 : En tapant "rambarde Louis XIII" sur "Google", j'ai trouvé ces deux photos qui me paraissent intéressantes :

Une rambarde Louis XIII fabriquée au XIXè siècle.

Une autre rambarde Louis XIII.

Afin de savoir quelles obligations réglementaires, notamment en termes de permis de construire, il me faudrait respecter avant de pouvoir lancer le chantier de restauration de la charpente et de la couverture des écuries, j'ai posé à question à M. TIERCELIN, un de mes interlocuteurs à la D.R.A.C. dont j'ai toujours apprécié la qualité du travail, l'égalité d'humeur et, pour tout dire, la parfaite correction. Voici le texte de mon courriel de vendredi matin :

(début de citation)

Cher Monsieur,

Comme vous le savez, j'ai l'intention de restaurer dans les meilleurs délais la charpente et la couverture des écuries de la Chaslerie.

A cette occasion, j'ai un triple souci :
- ne pas risquer de perdre la subvention arrêtée pour cette tranche de travaux ; or le temps commence à être compté puisque j'ai eu beaucoup de mal à trouver les financements complémentaires ;
- préparer la transmission de cette partie de la Chaslerie, ainsi que du colombier attenant, à mon fils aîné ; à cet effet, vendre, une fois cette tranche de travaux réalisée (charpente et couverture des écuries), la nue-propriété des écuries et du colombier à une S.C.I. qui serait détenue en quasi-totalité par celui-ci, à charge pour lui de mener et de financer la suite de la restauration des écuries et du colombier (dits "aile de la belle-mère"), notamment tous les intérieurs qui sont totalement à reprendre à la base ; mon épouse et moi conserverions l'usufruit de ces biens ;
- ne lancer les travaux de restauration de la charpente et de la couverture des écuries qu'une fois que mon fils aura décidé quel parti retenir pour assurer une habitabilité satisfaisante des écuries et du colombier, celle-ci ayant une incidence sur les ouvertures de la couverture ainsi que sur l'emplacement de la cheminée ; or la question de cette habitabilité est délicate car conditionnée par la définition d'un escalier intérieur approprié, l'actuel, dû au père de mon vendeur, étant destiné à disparaître car particulièrement mal conçu et mal réalisé, ainsi que Mme Marie FRULEUX et M. Dominique BOCHET, passés hier à la Chaslerie, ont encore pu le constater. La définition d'un nouvel escalier est conditionnée par la multiplicité des niveaux à desservir, de surcroît à des altitudes disparates dans les écuries (2 niveaux) et le colombier (4 niveaux). Pour y arriver, mon fils s'est, sur ma recommandation, entouré des conseils de Lucyna GAUTIER, architecte du patrimoine.

Je rappelle que :
- l'extérieur des écuries et du colombier (murs, charpente et couverture) est classé depuis 1995, l'intérieur demeurant simplement inscrit à l'I.S.M.H. depuis 1926 (à l'époque, les arrêtés ne faisaient guère la distinction) ;
- la restauration de la charpente et de la couverture des écuries, ainsi d'ailleurs que celle de la charpente et de la couverture du colombier, a fait l'objet d'une "étude préalable" de M. Dominique RONSSERAY, A.C.M.H. ; cette étude préalable fut approuvée à l'époque et c'est sur sa base que fut décidée la première subvention que je ne voudrais pas perdre.

Afin que nous opérions convenablement, je vous prie de bien vouloir m'indiquer à quelles formalités je suis tenu, en l'état du dossier, avant de pouvoir lancer effectivement le chantier qui sera vraisemblablement confié à Roland BOUSSIN (en fait à l'entreprise qu'il vient de constituer avec son gendre en vue de lui passer le témoin).

Cordialement,

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

Le soir-même, M. TIERCELIN m'a répondu par courriel dans les termes suivants :

(début de citation)

Monsieur,

La restauration des couvertures des écuries et du colombier a fait l'objet d'une étude de Dominique Ronsseray sur laquelle l'Etat a émis ses observations le 25 février 2008. L'Etat a également pris un arrêté attributif de subvention en juillet 2008 pour une première tranche de travaux limitée aux écuries (projet + travaux). Un premier règlement, fait en juin 2010 pour une fourniture d'ardoises, a permis de prolonger le délai de validité de votre subvention jusqu'en juin 2014.

Il convient donc aujourd'hui de commander à un architecte qualifié au sens du code du patrimoine une mission de base de maîtrise d'oeuvre pour que soit élaboré le projet. S'agissant de travaux de restauration sur un monument classé, l'Etat doit vérifier la qualification de l'architecte et ses références sur des projets équivalents. En l'occurrence, la candidature de Madame Lucyna Gautier est conforme aux exigences du code du patrimoine. Le projet, au stade de l'ADP (avant-projet définitif), sera soumis à l'Etat pour autorisation (formulaire cerfa n°13585*01 à transmettre au STAP). Après autorisation, vous pourrez débuter les travaux. Conformément aux termes de la convention de partenariat, ceux-ci devront être exécutés par des entreprises qualifiées.

Pour ce qui concerne les travaux sur les parties inscrites, ils feront l'objet d'une procédure particulière. Sur le sujet, il convient de vous rapprocher du STAP pour toute question.

Je reste à votre disposition pour toute autre information

Très cordialement

Arnaud Tiercelin

(fin de citation)

Cette réponse me convenant parfaitement, j'ai remercié M. TIERCELIN dans les termes suivants :

(début de citation)

Cher Monsieur,

Merci beaucoup. Votre réponse est très claire et ne pose, bien entendu, aucun problème de principe.

Pour votre information, mon fils aîné, Lucyna GAUTIER, Roland BOUSSIN et moi devons nous rencontrer demain après-midi à la Chaslerie. J'espère que nous pourrons rapidement vous transmettre le dossier nécessaire.

Bien cordialement,

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

Voilà, tout est clair. La balle est, depuis hier, dans le camp de Lucyna.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 4 Février 2013
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Dominique CHADAL poursuit son enquête. Voici ce qu'elle écrit aujourd'hui sur son blog, à propos de notre arrière-grand-mère commune (bien sûr, je suis le cousin qu'elle cite au début de son billet).

(début de citation)

L'un de mes cousins issus de germains, qui est aussi un blogueur invétéré et relaie mon billet du lundi sur son site, a peut-être trouvé la clef qui me manquait. Ayant trouvé une ressemblance avec son père et son grand-père, il me suggère que l'inconnue de la photo pourrait être notre arrière-grand-mère commune, Eugénie Caperet.

Il se trouve que j'ai la chance d'avoir un autre portrait d'Eugénie, une photo plus tardive qui présente effectivement des similitudes avec la première : les yeux clairs, le front et l'arc des sourcils, le dessin de la bouche et jusqu'à la coiffure qui est presque la même. Autre élément : les perles aux oreilles sont identiques.

De son côté, Sophie Boudarel (N.D.L.R. : Une correspondante de Dominique sur son blog) estime que la photo sortie du studio Disdéri pourrait être datée des années 1870, compte tenu de ses caractéristiques techniques. Elle suggère aussi que la robe sombre pourrait être la marque d'un deuil : le cadre posé devant la jeune femme pourrait contenir le portrait d'un défunt. J'ai essayé d'agrandir le scan au maximum et, en dépit d'une forte pixellisation, je dirais qu'il pourrait s'agir d'un portrait d'enfant, sans en être tout à fait sûre.

Voyons si tous ces éléments cadrent avec ce que je sais de mon arrière-grand-mère du côté maternel.

Eugénie Caperet est née à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, le 16 mars 1856. C'est la dernière d'une fratrie de sept enfants dont trois au moins sont morts en bas âge. La famille demeurait rue Henri IV, en plein centre ville.

Eugénie perd ses parents alors qu'elle est encore très jeune. Elle n'a que quinze ans quand son père, Jean Caperet, huissier de justice, décède en août 1871, à soixante-cinq ans. Elle a vingt-et-un ans, lorsque sa mère part à son tour, en juillet 1877, à soixante-et-un ans.

Elle épouse Théodore Fourcade un an et demi plus tard, le 22 janvier 1879. Le couple aura sept enfants. Les deux premiers, Jeanne et Paul, voient le jour rue de la Préfecture : Jeanne, née en décembre 1879, meurt à l'âge de cinq ans ; Paul, né en avril 1881, n'atteint pas sa onzième année. C'est sans doute pour cette raison que ma grand-mère Julia, née en 1882 elle aussi rue de la Préfecture, fit toute sa vie l'objet de soins attentifs (considérée comme étant de santé fragile, elle n'en donnerait pas moins le jour à cinq enfants).

Viendront ensuite quatre garçons, Joseph en 1884, Jean en 1889, Théodore en 1894 et enfin Henri en 1899. Les trois premiers viennent au monde dans l'appartement de la rue des Arts, au-dessus de la chemiserie qui fit la fierté de la famille, le dernier garçon naquit dans la maison Planté, chemin Méon, non loin de la propriété de Bagatelle qui fait également partie de la saga familiale.

Pour en revenir au sujet qui nous intéresse aujourd'hui, si le portrait Disdéri fut pris à la fin des années 1870 ou au tout début des années 1880, il pourrait bien s'agir d'Eugénie Caperet : une jeune femme d'une vingtaine d'années, mariée en 1879, qui avait perdu ses parents. Mais il faut attendre 1885 pour qu'elle porte le deuil de la petite Jeanne et 1892 celui de Paul.

Il me reste donc à dater plus précisément la photo. Pour cela, il me faut effectuer des recherches plus approfondies sur le photographe : un certain H. Disdéri, 6 boulevard des Italiens à Paris, aurait-il succédé au célèbre André Adolphe Eugène Disdéri, installé au n°8 du même boulevard ? Et si oui, à quelle date ?

(fin de citation)

Il y a là beaucoup d'informations inédites pour moi.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 6 Février 2013
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Logis - Archives, histoire, documentation - Désultoirement vôtre !
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Un propriétaire de manoir voisin m'écrit qu'il a appris "incidemment" que j'envisageais de déplacer la cheminée qui se trouve dans mon ex-chambre. Il aimerait, semble-t-il, me l'acheter.

"Incidemment", mon œil ! Soit ce voisin est un visiteur régulier de notre site favori, ce dont nous ne saurions trop le féliciter, soit des amis communs lui ont fait part de mes dernières réflexions. Suivez mon regard...

Quoi qu'il en soit, j'ai suggéré à ce voisin une façon de lui donner satisfaction sans me gêner ni me porter préjudice pour autant : il suffirait qu'il contacte un abruti qui démantèle un très beau manoir, pas loin de la Chaslerie, et qu'il lui achète une certaine cheminée qu'Igor et Jonathan pourraient démonter ; mon voisin et moi procéderions alors à un échange standard.

Ceci n'est pas une idée en l'air : bien que je ne connaisse pas l'abruti en question, j'imagine que mon voisin, issu comme lui du monde agricole local, aurait plus de facilité que moi, toujours vu comme un horsain (dois-je d'ailleurs le regretter ?), pour trouver les mots qu'il faut...