Désultoirement vôtre !

Je viens de profiter de la présence de la jeune classe, au complet pour quelques heures encore, et leur ai demandé leur avis sur le futur aménagement intérieur du fournil de la ferme.

Leur idée est que je conserve le coin cabinet de toilettes là où je l'avais envisagé (c'est-à-dire près du futur emplacement du lit), que je réduise au minimum le coin cuisine mais que je consacre l'espace ainsi gagné à un dressing. Sur le choix entre douche et petite baignoire, les avis sont partagés : Mr T. fait valoir qu'en hiver, un bain chaud serait le bienvenu, la demoiselle à l'écharpe blanche et W.F. préférant une douche. Enfin, la question du revêtement mural n'est pas réglée, Mr T. et la demoiselle à l'écharpe blanche appréciant la vue des pierres simplement jointoyées (comme actuellement), alors que W.F. préférerait un enduit à la chaux.

Bref, je crois que je vais devoir, encore une fois, décider tout seul et imposer mes choix...

24 août 2012, avec le maire de Lonlay-l'Abbaye.

Je suis allé ce matin, accompagné de Mr T., recueillir l'avis de M. Christian DEROUET, maire de Lonlay-l'Abbaye, sur le schéma régional éolien et lui faire part des délibérations de notre association.

M. DEROUET nous a expliqué qu'il avait déjà eu l'occasion d'étudier le dossier des éoliennes dans sa commune et qu'il avait conclu à l'impossibilité d'en implanter à Lonlay compte tenu de la règle qui oblige à maintenir une distance d'au moins 500 mètres avec les habitations.

Je lui ai dit que les règlements changeaient souvent, comme le montrent les modifications entre la charte éolienne de l'Orne, approuvée par l'Etat en 2006, et le schéma régional éolien actuel, également approuvé par l'Etat ; ces modifications mobilisent actuellement le conseiller général de Bellême, Jean-François de CAFFARELLI, ainsi qu'"Ouest-France" l'a rapporté, pas plus tard qu'hier. L'association de la Chaslerie entend donc rester vigilante et mobilisée ; elle répondra à la consultation en cours pour demander le retrait de Lonlay-l'Abbaye et de La Haute Chapelle de la liste des communes prétendument favorables à l'éolien, grand ou moyen, et transmettra copie de sa lettre aux élus concernés afin qu'ils relayent son point de vue, ainsi qu'ils sont tenus de le faire dans le cadre de la même concertation, c'est-à-dire avant le 9 septembre prochain.

En dehors de ce sujet, nous avons surtout évoqué, en termes francs mais constructifs, la situation de la communauté de communes du Domfrontais. Nous avons qualifié d'absurde la position du maire actuel de Céaucé qui milite pour le rattachement de sa commune à une autre communauté de communes. Plus généralement, nous avons partagé le constat de la difficulté de faire comprendre aux conseils de communauté l'importance des prévisions financières pour leur éviter des décisions manifestement stupides comme cette dernière ; l'élu en question demeure curieusement écouté à Alençon et même à Caen, en dépit de la déconfiture de l'"Astronoscope" dont il avait préconisé l'implantation à grands frais.

Enfin, nous avons parlé de l'importance primordiale de rendre l'économie du pays plus compétitive, sans quoi toute action politique est hélas vouée à l'inefficacité, quels que soient la bonne volonté et l'investissement personnel évidents des élus.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 25 Aout 2012
Abords, Avenue, terrasse - Désultoirement vôtre ! - Nature (hors géologie)
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On dirait que les champignons sont en avance... En 2011, il avait en effet fallu attendre le 1er octobre pour voir réapparaître le polypore soufré sur le premier poirier à côté des pilastres. Cette année, il est déjà là et a même fait un petit :

25 août 2012, le polypore soufré du poirier près des pilastres.

Je me demande combien de temps ce poirier va survivre à ce parasitisme.

Bonjour,

A ne pas mettre sur le site afin d'éviter les remarques inutiles.

Je vous ai transmis quelques liens afin de vous aider. Mais il me semble que tout n'a pas été lu.

Pourquoi mettre des produits chimiques dans le badigeon que vous appliquez sur la terre ? Souvenez-vous du mur int et ext de ma boulangerie, lait de chaux + argile = badigeon sans faïençage.

Voici encore un lien qui vous explique différents procédés de façon plus technique...

Bonne journée !

N.D.L.R. : Et pourquoi ne pourrait-on partager votre science ?

Bonjour,

Quel est le personnage qui vous incite à mettre de la fibre de verre et dans toutes vos formulations ? Quid de la quantité d'eau par rapport aux volumes secs ?

Bonne soirée !

N.D.L.R. : L'emploi de fibre de verre dans le premier échantillon (seulement) résulte d'une des recommandations que vous nous aviez transmises, où il était aussi question de marouflage d'une toile comme autre solution possible... Quant aux volumes d'eau, je demanderai demain à Igor et vous le préciserai ; effectivement, cela semble important.

Monsieur,

Comme convenu, je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le schéma éolien du parc naturel régional Normandie-Maine. Ce schéma n'a pas de valeur prescriptive ni de portée réglementaire mais est issu d'un consensus entre les élus du Parc. Vous pourrez également consulter la Charte du PNR 2008-2020 sur notre site Internet qui comporte des engagements et prescriptions concernant l'éolien.

Vous souhaitant bonne réception,

Sincères salutations.

N.D.L.R. : Une fois de plus, il apparaît que Roger GRIPPON s'est mépris, sans doute sous l'effet des masses d'informations que, comme ses collègues maires de communes rurales, il doit ingurgiter. Le document transmis par M. SOULARD est ni plus, ni moins que celui que j'avais déjà mis en ligne. Il n'y a nulle délégation de compétence au parc régional en matière d'éoliennes. C'est aux collectivités territoriales de répondre, sauf à admettre qu'elles ne sont pas au niveau de leurs attributions (ou que les élus ont d'autres idées derrière la tête) !
Guy HEDOUIN
rédigé le Mardi 28 Aout 2012
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Bonsoir,

Bien rentré, j'espère.

Voici la preuve de l'envoi du fichier @ bio

(début de citation)

"26 août 2012 à 17 h 28 :

Producteurs Bio

- PAIN

Michaêl DESLOGES
Paysan boulanger
6 Le Manoir
Coudeville sur mer
Tel : 0233502367

- VIANDES

Wilfried LEGER
Producteur de porc de Bayeux plein air, de veau de lait de race Normande
Le Bois Landelle
Hudimesnil
Tel : 0680825893

Romain LEPROVOST
'' agneaux du bocage
La Varenne
50290 Briqueville sur mer
Tel : 0233498978

Philippe LECOMTE
'' boeufs et veaux normands
La Guillarderie
50210 Guéhébert
Tel : 0233468338

La Ferme des becs plats
M. DULONG
éleveur, producteur canards, poules ; petit magasin bio
77, rte St Malo
50230 Agon Coutainville
Tel : 0233468470

– Fruits et Légumes-

Eric LEGEURLIER
Arboriculture et légumes de saison
Hameau Guesnay
50210 Camprond
Tel : 0233457152

(fin de citation)

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Ayant passé une bonne partie de la journée avec Guy HEDOUIN, je m'étais permis de lui reprocher de ne pas nous avoir communiqué les adresses bio promises lors du festin qu'il nous avait offert le 12 août dernier à la Bézirie. Il m'a donc prouvé que je me trompais et qu'il avait tenu parole dès le 26. Voici en tout cas une liste précieuse de fournisseurs recommandés par cet amateur très exigeant. Compte tenu de ce que j'ai goûté, je confirme que tous ces produits sont excellents. Je donnerai moi-même, prochainement et ici, une liste d'adresses que je recommande pour la table (rayons sucreries et patisseries, mes péchés mignons). Que les visiteurs du site n'hésitent pas à nous faire connaître de même leurs propres listes !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 28 Aout 2012
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation
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Dans un prochain message, je rendrai compte de cette journée de promenade avec les V.M.F. de la Manche dans les Côtes-d'Armor. Je ferai part des appréciations que j'ai entendues sur les propriétés visitées et donnerai les miennes. En attendant, si des esprits taquins me qualifient parfois de pharaon du bocage (un pharaon d'une dynastie obscure et décadente assurément), je crois bien que nous avons eu le privilège de rencontrer aujourd'hui en ses possessions imposantes le Grand Inca de toutes les Bretagnes, à savoir Robert de METZ "himself" !

Robert de METZ en plein discours !

J'ai demandé à Isabelle d'HARCOURT, administratrice et déléguée régionale de la "Demeure Historique" dont le sérieux et la compétence ne font aucun doute (les siens comme ceux de cette association nationale reconnue d'utilité publique) de m'indiquer ce qu'étaient tenus de faire les maires lors de la consultation en cours sur le schéma régional éolien. Je lui ai également demandé s'ils étaient fondés à s'abriter derrière une prétendue délégation de compétence à un parc naturel régional. Voici sa réponse :

(début de citation)

Il nous avait été indiqué que tous les maires recevraient ces documents. Il semble, en fait, que la DREAL se soit contentée de mettre en ligne l'ensemble du SCRAE, dont fait partie le SRE en annexe, et d'en faire mention sur un site spécial pour les mairies dont j'ai oublié le nom.
Il n'y a pas d'obligation de réponse mais absence de réponse vaudra acceptation. C'est l'habileté du procédé.

Le maire devrait transmettre des remarques objectives concernant sa commune (ex: mention de monuments historiques). S'il le refuse, ce n'est pas une faute légale mais une faute politique et une preuve de manque d'objectivité.

La commune a pu faire délégation de la compétence éolienne à la communauté de communes - et l'on peut alors demander au Président de la communauté de communes de manifester les remarques à faire au nom de la communauté de communes - mais il est absolument impossible que cette compétence ait été tranférée au parc régional. Celui-ci a seulement été invité à formuler un avis dans le passé sur le sujet, avis inscrit dans la charte du parc. Le parc Normandie-Maine (...) a déclaré que l'éolien n'était pas incompatible avec les objectifs du parc, prenant ainsi une position contraire à celle du parc du Perche. Cet avis est seulement consultatif mais peut peser dans des recours éventuels. Consulter la charte du parc pour plus de précision. Je crois d'ailleurs me rappeler que les avis des parcs régionaux sont cités dans le SRE.
Il n'est pas possible pour une commune de se réfugier derrière l'avis du parc qui n'a rien de contraignant.

Amicalement,

Isabelle d'Harcourt

(fin de citation)

N.D.L.R. : Merci Isabelle, c'est très clair. Je pense qu'il nous faut donc saisir nos maires respectifs ET LEURS CONSEILS MUNICIPAUX par lettre recommandée A.R. afin qu'ils inscrivent ce point à leur ordre du jour en temps utile pour être à même de répondre avant le 9 septembre prochain. Il nous appartient de leur fournir des arguments précis et pertinents et de veiller, y compris en les interpelant publiquement en cas de carence, à ce qu'ils confirment qu'ils sont à la hauteur de leurs responsabilités d'élus.
"Tibi gratias ago, pater beatissime, pro indulgentia et remissione peccati mei"...

Mais pour être plus sérieux, et sans nier l'inattention dont j'ai fait preuve en lisant votre présentation du schéma régional éolien, je trouve que l'expression "Liste des communes favorables à l'éolien" (p.81 dudit schéma) est pour le moins ambiguë, puisque, si je vous ai bien lu cette fois, ce ne sont pas les communes elles-mêmes qui se sont prononcées, mais le Conseil régional.

Je tiens à être vigilant pour ce qui concerne le territoire de votre commune et de la mienne, et je dois dire que le Parc Régional n'avait pas paru spécialement disposé à aider l'association des bohamadiens qui se sont mobilisés il y a deux ans contre le projet de centrale à bitume que la Société Eiffage voulait installer à Saint-Bômer. J'avais à l'époque adressé une lettre au Directeur du Parc, qui ne m'en a même pas accusé réception.

Bien à vous.

N.D.L.R. : Comme nous l'a très clairement écrit Isabelle d'HARCOURT, le mode de consultation sur ce SRE est tel que "qui ne dit mot consent". D'où l'importance que les conseils municipaux se prononcent effectivement ou, en tout cas, qu'ils ne se laissent pas "avoir" contre leur gré. Par ailleurs, ce que vous nous dites sur l'absence de réaction de la part de vos interlocuteurs confirme l'utilité de leur envoyer des lettres recommandées A.R. : au moins, qu'ils ne puissent nier avoir été mis en temps utile à même d'exercer leurs responsabilités !
La secrétaire de mairie de La Haute Chapelle que je viens d'appeler s'est informée auprès de la DREAL à propos de la compétence éolienne dans le Domfrontais. Je remercie Mme ZAMBRONIS pour ce travail, d'autant que la réponse est claire et nette : le sujet relève de la communauté de communes du Domfrontais.

Il appartient donc à M. Didier LEDUC, président de cette communauté de communes, de répondre à la consultation en cours ; il souhaitera sans doute associer son conseil de communautés à l'élaboration de cette réponse.

J'observe que, d'ores et déjà, des communautés de communes du Perche et de l'Alençonnais ont réagi négativement, y compris par voie de presse, à l'idée d'inscrire des communes de leurs territoires sur les listes de communes prétendument favorables au "petit éolien" (soit des éoliennes pouvant atteindre près de 90 mètres de haut avec les pales) ou au "grand éolien" (sans limite de hauteur).

Il serait fâcheux que le mode de consultation retenu par les autorités caennaises (dans ce système, les abstentions sont réputées équivaloir à des avis favorables ; il faut en outre répondre avant le 9 septembre, ce qui laisse très peu de temps disponible) conduise les élus du Domfrontais à cautionner, au cas où leur silence persisterait, des conclusions hâtivement préparées, extrêmement pernicieuses pour le potentiel touristique et faunistique du Domfrontais et hautement contestables en l'état du dossier.

J'ai téléphoné à Melle PIEDNOIR, la secrétaire générale de la communauté de communes du Domfrontais, pour lui signaler ce dossier en la priant d'appeler l'attention de M. Didier LEDUC et de ses collègues sur leurs responsabilités en la matière. Elle m'a répondu qu'elle n'allait pas y manquer. Dans une lettre recommandée à M. LEDUC et aux membres de son conseil de communautés, je compte développer quelques arguments de forme et de fond (les premiers recensés par notre association) qui me paraissent militer pour le retrait pur et simple des communes de La Haute Chapelle et de Lonlay-l'Abbaye des listes de communes prétendument favorables à l'implantation d'éoliennes sur leur territoire.
Les messages relatifs au schéma régional éolien de Basse-Normandie (mis en ligne à partir de l'onglet "Vie de l'association") suscitent à l'évidence un vif intérêt de la part des visiteurs de notre site favori. Je m'en rends compte lors de mes contacts avec des élus ou des fonctionnaires en charge du dossier. Je m'en aperçois également à travers les messages que je reçois, sur ce site ou par courriel ou encore par téléphone.

Afin de permettre de tirer parti de tous les arguments ainsi échangés, je vous propose une démarche inédite : nous allons préparer ensemble la lettre recommandée qui sera envoyée dès que possible à M. Didier LEDUC, président de la communauté de communes du Domfrontais et aux membres de son conseil. Je vais en commencer la rédaction devant vous, en temps réel, et on va tâcher de fignoler, tous ensemble, nos arguments et leur présentation en vue de convaincre nos interlocuteurs et, avant tout, de les inciter à se prononcer.

Allons-y !

(début du brouillon)

Monsieur le président, Mesdames, Messieurs, (il faut que je vérifie s'il y a des dames à ce conseil ; d'après ce que me dit une secrétaire, il n'y en aurait qu'une, Mme JOURDAN, maire de Champsecret)

Comme vous le savez, l'Etat, en liaison avec le conseil régional de Basse-Normandie, organise en ce moment une consultation publique portant sur le projet de "Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE)" qui a été élaboré sous l'égide du conseil régional de Basse-Normandie. Parmi les annexes de ce document d'orientation pour les années à venir figure un projet de "schéma régional éolien (SRE)" censé définir la liste des communes où pourront être implantées des "zones de développement éolien (ZDE)" d'ici 2020.

Cette démarche s'inscrit dans le prolongement d'engagements internationaux (dans le cadre du "protocole de Kyoto"). Aux termes du rapport qui vous est soumis par le conseil régional, il serait ainsi prévu que la puissance éolienne terrestre installée sur le territoire français sera de 19 000 MW en 2020, à comparer à 7 500 MW environ installés en mai 2012 (dont 230 MW en Basse-Normandie grâce à une cinquantaine d'installations). En Basse-Normandie, la situation est encore, à ce jour, très différente d'un département à l'autre puisque (sur la base des chiffres officiels), en mai 2012, 67 mâts d'éoliennes de plus de 50 m de haut (à quoi s'ajoutent les pales) étaient installés dans le Calvados, 46 dans la Manche et 2 dans l'Orne.

D'après les intentions affichées par le projet de schéma régional éolien, l'Orne ne restera pas longtemps dans cette situation et il est prévu un programme de rattrapage rapide pour rééquilibrer la répartition des éoliennes dans l'ensemble de la région. Or vous avez sans doute appris que des communautés de communes de l'Est du département de l'Orne (dans le Perche et l'Alençonnais notamment) ont d'ores et déjà marqué leur volonté de protéger leur territoire contre l'implantation d'éoliennes. Cela signifie vraisemblablement que l'Ouest du département pourrait devoir prendre beaucoup plus que sa part dans ce programme de rééquilibrage. En outre, les résistances observées du côté de Rânes et de Briouze, qui se traduisent déjà par des offensives judiciaires très violentes, pourraient amener les pouvoirs publics à renoncer aux ZDE qui y étaient autorisées en janvier 2012 et à chercher à en implanter de nouvelles, importantes et concentrées dans notre secteur du bocage.

Dans la mesure où le calendrier de la consultation est très tendu (il faut absolument s'être prononcé avant le 9 septembre prochain), il importe que la communauté de communes du Domfrontais, dont c'est la responsabilité, fasse très rapidement entendre sa voix dans le débat. A défaut, il pourrait, d'après le SRE (et dès lors que d'autres réglementations - par nature changeantes - seraient respectées), être installé des éoliennes de nettement plus de 100 mètres de haut sur les territoires de Ceaucé, Domfront, Lonlay-l'Abbaye et Saint-Bômer-les Forges et des éoliennes de près de 100 mètres de haut sur le territoire des autres communes de la communauté de communes du Domfrontais, c'est-à-dire Avrilly, Champsecret, La Haute Chapelle, Rouellé, Saint-Brice et Saint-Gilles-des-Marais.

Se prononcer dans de telles conditions, comme on vous y invite, n'est certes pas facile. On doit d'ailleurs signaler qu'en dépit des louables efforts consentis par les rédacteurs du SRE afin de faciliter la lecture de leur document, nombre de passages en demeurent très obscurs, donc sources de questions sans réponse à ce jour. Ainsi, les développements juridiques de la partie "A3" du rapport, dont on sent bien l'importance pratique essentielle, sont peu clairs (comme, par exemple, sur les conditions que doivent réunir les développeurs de champs éoliens pour bénéficier de l'obligation d'achat à un prix fortement majoré qui pèse sur tous les abonnés d'EdF et non sur les bénéficiaires de la rente ainsi organisée des éoliennes). De même, rien n'est dit sur l'identité de ceux qui supporteront la charge des nouveaux réseaux de fils électriques nécessités par les éoliennes, ou encore de ceux qui devront payer le démontage des installations lorsqu'elles seront devenues obsolètes (sachant qu'on compte 150 m3 de fondations de béton, soit un cube de plus de 5 mètres de côté, pour chaque éolienne de 2 MW). Tout ceci ne veut-il pas dire que ce sont les abonnés d'EdF qui devront supporter la totalité des charges financières des éoliennes alors que, seule, une poignée de promoteurs malins ou bien connectés engrangerait des bénéfices considérables ?

Il y a là des questions de fond qui mériteraient d'être examinées à tête reposée, en dehors des périodes de congés (toute cette consultation a débuté le 9 juillet et s'arrêtera le 9 septembre) et sur la base de rapports complets et clairs. A défaut de telles précautions, la consultation est-elle autre chose qu'un leurre d'autant plus dangereux que, devant le maquis du SRE que j'ai tâché de vous résumer, "qui ne dit mot consent" ?

(à suivre. Je suis obligé d'interrompre ce travail car je dois aller chez "Orditop", mon réparateur d'ordi à Domfront ; l'appareil que j'utilise à la Chaslerie a en effet ses connexions H.S. et celui de Caen n'arrive pas davantage à imprimer ; j'espère que M. HORGNIES va savoir dépatouiller ce bazar.)
En sortant d'"Orditop", je suis passé à la communauté de communes du Domfrontais. Melle PIEDNOIR m'a informé qu'elle avait joint M. LEDUC et que celui-ci était d'accord pour que cette collectivité territoriale évoque la question du SRE lors de sa prochaine séance, jeudi prochain. C'est un bon début !

La dame en charge de l'animation culturelle à la communauté de communes m'a transmis, "de la part de M. LEDUC", une invitation à participer ce soir à 20 h à la présentation de la saison culturelle 2012-2013 dans le Domfrontais. Y sera projeté un film de l'excellent Rémi MAUGER (cf "Paul dans sa vie"). Je remercie M. LEDUC pour cette délicate attention et me rendrai avec plaisir à cette fête. Je pourrai, je l'espère, lui dire quelques mots à propos du projet qui nous préoccupe. Mon idée est de l'inciter à la plus grande circonspection vis-à-vis des méthodes mises en œuvre et des thèses défendues à ce sujet par le conseil régional.

Enfin, une secrétaire de la communauté de communes m'a communiqué la liste des membres de son conseil. Sur 20 titulaires, il n'y a que 4 femmes, Mmes Chantal JOURDAN de Champsecret, Françoise DOUBLET, Chantal MUSTIERE et Françoise LANDAIS, toutes trois de Domfront, Quatre femmes sur vingt membres, je trouve que c'est bien peu ! Dans ma lettre en cours de rédaction, je devrai donc écrire "Mesdames" et non "Madame".
Isabelle d'HARCOURT, avec qui je dialogue depuis quelques jours à propos du projet de schéma régional éolien, vient d'adresser aux membres bas-normands de la "Demeure Historique" un courriel de nature à confirmer que nous ne laisserons pas prendre les vessies pour des lanternes.

C'est une chance pour cette association d'avoir une déléguée régionale aussi bûcheuse et dotée d'autant de discernement !
Bonsoir,

Alors, quoi, on ne connaît pas les fines, mon bon Monsieur ? Ce sont les plus fines particules de sable, elles disparaissent lorsqu'on lave le sable. Leur présence est intéressante, elle participe à la cohésion de l'enduit.

Voyez ce lien...

... et ce tableau :

Ce n'est pas la fac de droit qu'il faut aller, mais à l'école de Chaillot.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Bon, si en plus vous parlez maçon... Lorsque j'ai étudié la texture des sols en licence de biologie à Caen avec Frédérik LE DILY, il ne me semble pas que ce prof utilisait ce terme. N'ayant pas son cours de "techniques culturales" sous la main, je vais peut-être l'interroger pour qu'il me rafraîchisse la mémoire.

J'ai donc pu discuter ce soir avec M. LEDUC. La question du SRE est effectivement inscrite à l'ordre du jour de la séance du conseil de la communauté de communes du Domfrontais de jeudi prochain. Cela se passera à la mairie de Saint-Bômer-les-Forges. Le public est admis et j'ai informé M. LEDUC que je viendrai. L'heure sera précisée dans le journal, m'a-t-il dit.
J'ai reçu cette nuit communication de deux lettres qui témoignent d'une grande exaspération à l'encontre du syndicat des professionnels de l'éolien et de ses œuvres :

- l'une émane de l'association "Vivre le bocage" basée dans la Manche, à Quettetot :

- l'autre d'un particulier, M. Jean-Philippe SCHNELL, d'Englesqueville-la-Percée, dans le Calvados (en l'état de mes outils, je n'arrive pas à rendre les photos suivantes plus nettes ; il faut donc faire un effort pour lire ce courrier mais la qualité de son argumentation mérite cet effort) :

On me signale que des sites internet réagissent à la politique d'implantation d'éoliennes :
- le site de la "Fédération Environnement Durable" ;
- celui de l'"European Platform Against Windfarms".

Je relève également, à la une d'"Ouest-France" ce matin, un article qui souligne la hausse du coût de l'électricité entraînée en Allemagne par la politique d'implantation d'éoliennes :

Article paru dans "Ouest-France" le 31 août 2012.

Article paru dans "Ouest-France" le 31 août 2012.

Nous allons reprendre tranquillement, en vérifiant nos arguments, la rédaction du projet de lettre recommandée à la communauté de communes du Domfrontais. Hier après-midi, j'ai expliqué, dans une première partie de cette lettre, pourquoi l'Ouest Ornais, et notamment le Domfrontais, risquait fort de devoir subir les conséquences des réactions négatives enregistrées dans le reste du département et de se trouver mis rapidement devant le fait accompli, si nos élus ne se manifestent pas suffisamment fort et vite.

Dans une deuxième partie de la lettre, je voudrais expliciter l'idée que, dans sa rédaction actuelle, le projet de schéma régional éolien tente de faire passer les vessies pour des lanternes, c'est-à-dire dissimule, sous des formulations obscures, des perspectives qui mériteraient assurément un autre débat qu'escamoté et mené dans la torpeur de l'été.

Je signale que je vais citer certains passages du SRE, en donnant les pages. Malheureusement, quand on imprime ce document, la pagination disparaît. Donc, pour me suivre, il vous faudra vous reporter à la version en ligne du SRE. Désolé pour l'inconfort mais je n'y suis pour rien (c'est quand même étonnant que la pagination saute quand on imprime ; c'est à se demander si ce n'est pas volontaire, pour entraver tout débat sérieux).

(reprise de la rédaction)

Tel qu'il vous est soumis, en annexe du "SRCAE", le projet de schéma régional éolien se présente comme un document de 98 pages dont certaines, très importantes en pratique, sont rédigées en termes obscurs. Je voudrais vous mettre en garde contre les chausse-trappes que cette rédaction dissimule car c'est tout, sauf des points de détail.

Ainsi, à titre d'exemple, on y qualifie de "petit éolien" des engins qui peuvent atteindre une hauteur de 50 mètres de mât, à quoi il y a lieu d'ajouter les pales, plus le fait que, pour des raisons évidentes, les éoliennes sont préférablement édifiées dans des endroits ventés, donc si possible sur des éminences. Donc, aux termes du SRE, ce sont bien des engins de 90 mètres de haut qui risquent de pousser sur le territoire d'Avrilly, Champsecret, La Haute Chapelle, Rouellé, Saint-Brice et Saint-Gilles-des-Marais. Croyez-vous vraiment que ce qualificatif de "petit éolien" constitue une description honnête de ce qu'on nous y prépare ? Plus grave encore, les communes que je viens de citer sont réputées "favorables préférentiellement au petit éolien" (voir la liste en pages 92 et 93 du SRE) ; le qualificatif "préférentiellement" signifie tout simplement que des éoliennes de "grand éolien" (celles pour lesquelles il n'existe pas de limitation de hauteur) pourraient également être implantées dans le même secteur. Le risque est d'autant plus important de voir nos paysages dévastés que l'implantation d'éoliennes prétendument "petites" est soumise à des formalités allégées, à savoir un simple permis de construire sans enquête publique ni étude d'impact. Comme s'il s'agissait d'un pavillon dans un lotissement. L'implantation d'une grosse stabulation est soumise à la réglementation des installations industrielles, alors que celle d'éoliennes de près de 100 mètres de hauteur ne le sera pas. Ceci vous paraît-il normal ?

Avez-vous compris tous les risques que recèle en outre le SRE de voir proliférer des éoliennes de 30 mètres de mât, c'est-à-dire d'une bonne cinquantaine de mètres de hauteur (soit l'équivalent d'un immeuble d'une douzaine d'étages) ? A ce sujet, la rédaction du SRE est particulièrement obscure ; croyez-vous qu'une telle obscurité n'est pas délibérée ? En effet, de telles éoliennes sont furtivement évoquées à quelques passages particulièrement ténébreux du SRE, comme le premier paragraphe de la partie D1 du rapport (page 45) ou encore, dans la partie A3, dans le tiret qui commence par "les installations doivent constituer des unités de production" (page 19). En fait, ce que ces rédactions dissimulent, c'est que des éoliennes de 50 mètres de hauteur (pales incluses) vont pouvoir bourgeonner avec un minimum de formalités, tout en bénéficiant des conditions préférentielles de rachat de l'électricité produite, tout ceci au bénéfice d'une poignée de petits malins et au détriment de la masse des abonnés d'EdF, c'est-à-dire du reste de la population de vos administrés et électeurs. Ceci vous paraît-il admissible ?

Enfin, en l'état du SRE tel qu'il vous est soumis pour avis, Ceaucé, Domfront, Lonlay-l'Abbaye et Saint-Bômer-les Forges font partie des communes "favorables au grand éolien" (voir la liste en pages 90 et 91). Le "grand éolien", cela signifie que des éoliennes pourraient être implantées sur le territoire de ces communes sans qu'il n'y ait d'autre limitation de hauteur que celles qu'impose la technique. J'ai signalé oralement ce problème à l'un d'entre vous, M. Christian DEROUET, le maire de Lonlay-l'Abbaye, qui m'a répondu qu'il s'était renseigné et que l'on ne pouvait pas construire d'éolienne sur le territoire de sa commune ; il m'a cité pour cela des motifs tirés de la réglementation actuelle. Je réponds à M. DEROUET qu'il faut se méfier : ce qu'une réglementation a fait, une autre réglementation peut le défaire ; et si vous laissez votre commune sur la liste officielle des communes "favorables au grand éolien", vous serez désarmé le jour où les avions militaires voleront moins bas dans le secteur ou bien lorsque le rayon de 500 mètres prévu par certains textes aura été réduit ; et je ne suis pas sûr que, malgré votre travail et votre prévoyance, vous ayez saisi toutes les finesses (toutes les traîtrises, devrais-je dire) que masque le texte obscur du SRE tel qu'il vous est soumis dans la torpeur de l'été. Vous risquez fort, en gardant votre retenue sur ce sujet et en "économisant vos forces" (comme vous me l'avez dit), de vous retrouver bel et bien roulé dans la farine par le conseil régional et dépourvu de tout pouvoir le jour où vous aurez un problème concret à régler. Ceci vous paraît-il acceptable ?

Et ce qui est vrai pour vous, M. le maire de Lonlay-l'Abbaye, est tout aussi vrai pour chacun des élus qui composent le conseil de la communauté de communes du Domfrontais.

Monsieur le président, Mesdames et Messieurs, vous avez pris l'excellente initiative d'inscrire l'examen du "SCRAE" et du projet de schéma régional éolien à l'ordre du jour de votre séance de jeudi prochain. C'est pour vous la dernière occasion de vous exprimer avant que ne soit gravés dans le marbre :
- les noms d'Avrilly, Champsecret, La Haute Chapelle, Rouellé, Saint-Brice et Saint-Gilles-des-Marais sur la liste officielle des "communes préférentiellement favorables au petit éolien" (avec tous les mensonges et dissimulations que contient cette dénomination),
- les noms de Ceaucé, Domfront, Lonlay-l'Abbaye et Saint-Bômer-les Forges sur la liste officielle des "communes favorables au grand éolien".

Monsieur le président, Mesdames et Messieurs, vous savez désormais à quoi vous en tenir à propos de cette consultation. J'espère avoir contribué à vous éclairer un peu sur la réalité des enjeux. A vous de vous prononcer car, désormais, aucun d'entre vous ne pourra plus dire qu'il ou elle ignorait de quoi il retournait !

(à suivre)