Désultoirement vôtre !

Bonsoir,

Whaou, joli bâti et beau plafond, on va bientôt voir un plafond à caissons à la Chaslerie ?

Je vous souhaite un excellent séjour, ramenez-nous de belles photos.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Hélas, non, pas de joli plafond prévu à la Chaslerie, sauf miracle financier bien improbable...

Quant aux photos, j'ai bien l'intention d'en mettre en ligne rapidement. Si toutefois Carole veut bien me laisser le temps d'intervenir sur notre site favori pendant ces quelques jours de vacances ensemble...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 27 Décembre 2011
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Le Palazzio Vecchio recèle-t-il une fresque inédite de Léonard de VINCI ? Nous avons effectivement aperçu les échafaudages dans le "Salone dei Cinquecento" mais ce n'était pas pour nous la partie la plus intéressante de la visite hier matin.

26 décembre 2011, Carole, les fistons et le guide sur la Piazza della Signoria.

Nous avons bien sûr admiré les statues qui ornent la façade de la demeure de Cosme Ier...

26 décembre 2011, la fontaine de Neptune de Bartolomeo AMMANNATI (1575) avec les Naïades de Jean de BOLOGNE.

26 décembre 2011, le David de Michel-Ange (1501) ou plutôt sa copie.

26 décembre 2011, Hercule tuant Cacus (1533) par BANDINELLI.

26 décembre 2011, détail de l'Hercule tuant Cacus (1533) par BANDINELLI.

A l'intérieur du palais, j'ai particulièrement observé les sols :

26 décembre 2011, sol du Palazzo Vecchio.

26 décembre 2011, pavage du Palazzo Vecchio.

26 décembre 2011, pavage du Palazzo Vecchio.

26 décembre 2011, pavage du Palazzo Vecchio.

26 décembre 2011, pavage du Palazzo Vecchio.

26 décembre 2011, pavage du Palazzo Vecchio.

... mais aussi les plafonds (anticipant ainsi sur la demande de Guy HEDOUIN)...

26 décembre 2011, fresque de grotesques au plafond d'un escalier du Palazzo Vecchio.

26 décembre 2011, plafond du Palazzo Vecchio.

26 décembre 2011, plafond du Palazzo Vecchio.

26 décembre 2011, plafond du Palazzo Vecchio.

J'ai également essayé de prendre en photo quelques-unes des fresques ornant le mur du Palais mais la qualité de la lumière, jointe à la médiocrité de mes talents de photographe, fait que la plupart des photos en question sont ratées (il faudrait que Mr T. et W.F. me communiquent celles qu'ils ont prises de leur côté...)

26 décembre 2011, fresques murales du Palazzo Vecchio.

26 décembre 2011, fresques murales du Palazzo Vecchio.

La lumière de décembre sur Florence est en effet très pure, comme le montrent ces fenêtres du Palazzo Vecchio...

26 décembre 2011.

26 décembre 2011.

26 décembre 2011.

... ou bien ce vitrail ancien

26 décembre 2011, vitrail du Palazzo Vecchio.

En visitant cette forteresse, j'imaginais les réactions d'un Thomas LEDIN découvrant l'Italie (avant d'être tué à la bataille de Pavie, en 1525). Qu'aurait-il pensé de cette antique carte de la Bretagne et d'une partie de la Normandie entraperçue dans la salle des cartes des Médicis et où l'on peut déchiffrer, sous l'inscription Constantin (pour Cotentin), les noms de Vire ou de la forêt des Andaines ?

26 décembre 2011, carte de la Bretagne et de la Basse-Normandie.

Aurait-il dessiné sur un carnet cette grille aux armes des Médicis, afin de s'en inspirer pour la grille du mur entre la chapelle et le logis de la Chaslerie ?

26 décembre 2011, grille d'un escalier du Palazzo Vecchio.

Aurait-il rêvé de faire représenter un jour en pietra dura son manoir favori sur la porte centrale d'un cabinet d'ébène ?

26 décembre 2011, représentation en pietra dura d'un château des Médicis sur la porte d'un cabinet d'ébène du Palazzo Vecchio.

Ou bien aurait-il fait sienne la devise de Cosme Ier, "Festina lente" (Hâte-toi lentement), telle qu'inscrite à mi-hauteur d'une porte du Palais, sous l'écu des Médicis et celui de Florence ?

26 décembre 2011, une porte du Palazzo Vecchio.

Guy HEDOUIN
rédigé le Mardi 27 Décembre 2011
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Buongiorno,

Vous pouvez continuer à anticiper, vos photos sont correctes.
Quels beaux plafonds et les sols sont magnifiques, voilà des idées à retenir pour la Chaslerie.

Buonasera !

N.D.L.R. : Il me paraît nettement plus facile de nous inspirer des sols que des plafonds. A propos des sols, j'en avais vu de superbes dans un château du Gers dont je vais essayer de me rappeler le nom (de mémoire, il commence par un "L" ; je vais tâcher de le retrouver via Google...).

Vérification faite, c'est Lavardens (d'ailleurs, n'est-il pas curieux que je me rappelle souvent la première lettre des noms, mais pas les noms en entier ?). Et en voici un pavage, parmi d'autres de ce château qui me semblent également remarquables :

Exemple de sol du château de Lavardens (Gers).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 27 Décembre 2011
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En sortant du Palazzo Vecchio, nous nous sommes fait expliquer les statues exposées sous la loggia dei Lanzi (1382), notamment le "Persée tenant la tête de la Méduse" de Benvenuto CELLINI (1554) qui "avertissait les ennemis de Cosme Ier du sort qui les attendait"...

26 décembre 2011, le Persée de CELLINI.

... "L'enlèvement des Sabines" (1583) de Jean de BOLOGNE...

26 décembre 2011,

... ou bien "Hercule et le centaure Nessus" du même...

26 décembre 2011,

... ou encore un "Lion" de Flaminio VACCA.

26 décembre 2011, le

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 28 Décembre 2011
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Hier, une nouvelle fois, trop de mes photos étaient ratées, notamment celles prises à l'intérieur des bâtiments visités. Et les garçons ne m'ont toujours pas communiqué les leurs pour me permettre de relater la poursuite de notre exploration de Florence.

Départ de bonne heure, pour 6 heures de découverte. Voici ma petite troupe devant le Palazzo Medici-Riccardi...

27 décembre 2011, 4 excursionnistes et un guide.

... dont nous avons traversé la cour intérieure en sgraffito...

27 décembre 2011, l'un des premiers sgraffito, paraît-il.

... puis, surtout, admiré la Cappella dei Magi (1459) de Benozzo GOZZOLI.

Après quoi, visite du "Duomo"...

27 décembre 2011, le

Le pavage de Santa-Maria-del-Fiore (le

... aperçu du Campanile...

27 décembre 2011, le campanile de GIOTTO.

... et visite détaillée du Baptistère dont j'ai particulièrement admiré les sols en mosaïque de marbre,

27 décembre 2011, les sols du Baptistère Saint-Jean.

... la voûte en mosaïque dorée (qui peut rappeler à des Bas-Normands en vadrouille celle de l'église de Domfront),

27 décembre 2011, la voûte du Baptistère Saint-Jean.

27 décembre 2011, la voûte du Baptistère Saint-Jean.

27 décembre 2011, la voûte du Baptistère Saint-Jean.

27 décembre 2011, la voûte du Baptistère Saint-Jean.

... et, surtout, les portes monumentales en bronze, les portes Sud (1330 à 1338), oeuvres d'Andrea PISANO...

27 décembre 2011, détail des portes Sud du Baptistère.

... aux encadrements d'une virtuosité d'exécution exceptionnelle...

27 décembre 2011, détail de l'encadrement des portes Sud du Baptistère.

... les portes Nord, réalisées par Lorenzo GHIBERTI

27 décembre 2011, une porte Nord du Baptistère.

27 décembre 2011, détail d'une porte Nord du Baptistère.

27 décembre 2011, autre détail d'une porte Nord du Baptistère.

... et, les plus belles, les portes Est, surnommées les portes du Paradis par Michel-Ange, également dues à GHIBERTI :

27 décembre 2011, vue d'ensemble des portes Est du Baptistère.

27 décembre 2011, détail des portes Est du Baptistère, Lorenzo GHIBERTI (à gauche) et son fils.

27 décembre 2011, détail d'une porte Est du Baptistère,

27 décembre 2011, détail d'une porte Est du Baptistère,

27 décembre 2011, détail d'une porte Est du Baptistère,

27 décembre 2011, détail d'une porte Est du Baptistère,

27 décembre 2011, détail d'une porte Est du Baptistère,

27 décembre 2011, détail d'une porte Est du Baptistère,

27 décembre 2011, détail d'une porte Est du Baptistère,

27 décembre 2011, détail d'une porte Est du Baptistère,

27 décembre 2011, détail d'une porte Est du Baptistère,

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 29 Décembre 2011
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Promenade matinale au bord de l'Arno, non loin du Ponte Vecchio...

28 décembre 2011, les bords de l'Arno vers 9 h 30 du matin, non loin du Ponte Vecchio.

28 décembre 2011, Carole au bord de l'Arno.

... avant une passionnante visite à la Galerie des Offices (ainsi appelés car ce fut le siège de l'administration des grands-ducs de Toscane)...

Vue de la Galerie des Offices (c'est quand même pas mal pour des locaux administraifs !).

... où, grâce aux explications de notre excellent guide pendant ce séjour, Graziano MARTINI,

28 décembre 2011, Graziano MARTINI devant l'entrée du corridor de VASARI.

...nous avons pu comprendre la transition entre les maîtres de la peinture byzantine et ceux de la Renaissance florentine et admirer en particulier le très remarquable portrait des "Ducs d'Urbino" par Piero della Francesca...

"Le duc et la duchesse d'Urbino" (vers 1465) par Piero della Francesca.

... ou encore des oeuvres de Sandro BOTTICELLI, dont "La naissance de Vénus" et "Le printemps". Des fenêtres des Offices, nous pouvions contempler la vue sur l'Arno (et ici, sur le corridor de VASARI où nous allions déambuler)...

28 décembre 2011, l'Arno, le corridor de VASARI et le Ponte Vecchio vus d'une fenêtre des Offices.

28 décembre 2011, le Ponte Vecchio surplombé du corridor de VASARI.

... avant de déboucher, en bonne compagnie, en bas du Palais PITTI...

28 décembre 2011, statue du nain Morgant, par Valerio CIOLI.

... puis de parcourir les allées du Jardin de Boboli...

28 décembre 2011, allée du Jardin de Boboli.

28 décembre 2011, allée du Jardin de Boboli.

... au sommet duquel nous avons découvert, sous une douce lumière, la campagne toscane avoisinante :

28 décembre 2011, vue sur la campagne toscane en haut du Jardin de Boboli.

28 décembre 2011, vue sur la campagne toscane en haut du Jardin de Boboli.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 30 Décembre 2011
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29 décembre 2011, Carole sur la terrasse du Palazzo CORSINI.

Au Palais CORSINI, Carole m'a demandé de photographier les genres de coussièges en bois peint, comme si elle voulait les mêmes à la Chaslerie :

29 décembre 2011, coussiège du Palazzo CORSINI.

Elle trouve en revanche trop compliquée la grotte conçue par Antonio FERRI (ouf !) :

29 décembre 2011, la grotte du Palazzo CORSINI.

De mon côté, je me suis, à mon habitude, plus particulièrement intéressé aux sols...

29 décembre 2011, salle du trône du Palazzo CORSINI.

... et aux grilles :

29 décembre 2011, la grille fermant la cour du Palazzo CORSINI.

29 décembre 2011, la grille fermant la cour du Palazzo CORSINI.

29 décembre 2011, la grille fermant la cour du Palazzo CORSINI.

J'ai également remarqué l'escalier en colimaçon dû à Pier Francisco SILVANI...

29 décembre 2011, l'escalier en colimaçon du Palazzo CORSINI.

... et même, sur les statues romaines du palais, un type de string qui pourrait faire fureur, l'été prochain, sur les plages bas-normandes (pour les feuilles d'acanthe, s'adresser à la Chaslerie) :

29 décembre 2011, statue romaine habillée pour l'hiver...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 30 Décembre 2011
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Il n'y a rien à faire : en dépit d'une introduction enlevée et pleine d'humour, qui m'avait même mis en appétit, je cale dès la page 57 du pavé de Lucien JERPHAGNON sur l'"Histoire de la pensée". Voici la citation d'Héraclite sur laquelle je bute précisément : "Car, bien que toutes les choses arrivent selon le 'logos', les hommes semblent sans expérience lorsqu'ils s'essayent à des paroles ou à des actes semblables à ceux que j'expose en distinguant chaque chose selon la nature et en disant ce qu'elle est". En vérité, je me contrefous de savoir ce qu'un tel charabia a pu vouloir dire un jour pour quelqu'un à l'esprit manifestement torturé. Mon temps est trop précieux à mes yeux pour que je consacre une seconde de plus à essayer d'imaginer un sens à cette bouillie. Pour moi, c'est rideau !

Par ailleurs, une demoiselle de bon goût (arborant volontiers une grande écharpe de laine blanche et qui sera peut-être mère, j'espère un jour pas trop lointain, d'un futur pape - qui sait ? -) vient de m'offrir aujourd'hui trois ouvrages qui témoignent, de sa part, d'une lecture attentive, ce qui me touche, de notre site favori. Ce sont :
- "La génétique des populations - Histoire d'une découverte" par Luca CAVALLI-SFORZA et son fils Francesco, chez Odile JACOB ; j'ai immédiatement commencé la lecture de cet ouvrage, en vue notamment d'enrichir le texte que je dois préparer sur la généalogie (destiné à Dominique LEMAIRE) ;
- "Dictionnaire amoureux du ciel et des étoiles" par Trinh Xuan Thuan, chez Plon ;
- "Effondrement" de Jared DIAMOND, dans la collection Folio Essais.

Bonsoir,

Seriez-vous de retour à la Chaslerie ?

Dommage pour nous, car les belles photos de Florence vont nous manquer.

J'avais bien remarqué la présence discrète de cette charmante demoiselle depuis un bon moment, mais discrétion oblige...

Pape, comme vous y allez, encore faut-il se faire élire.

Bonne soirée !

N.D.L.R. : Vous avez raison, il sera plus facile de lancer, sur les plages bas-normandes, la mode du string à feuilles d'acanthe. Je vais donc me résoudre à revoir mes objectifs 2012 à la baisse...

Dominique LEMAIRE
rédigé le Lundi 2 Janvier 2012
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Cher Pierre-Paul,

Plutôt que d"évoquer Florence et le « contrapposto » que Sergio Birga nous a expliqué lors d"une visite de la ville à propos des statues, notamment celles de Jean de Bologne (N.D.L.R. : Domino m'avait proposé hier de rédiger sur ce sujet un message à diffuser sur notre site favori), je dirais bien quelques mots de la philosophie antique, et de quelques-uns de ses prolongements à l"époque moderne, en me servant d"un texte rédigé il y a quelques années.

Sur le site de la Chaslerie, le 04/12/2011, Hélène Leroy-Peeters nous a excellemment parlé de Socrate, et en particulier de la formule : « Je sais que je ne sais rien ».
Quant à toi, tu as écrit le 30/12/2011 :
Il n'y a rien à faire : en dépit d'une introduction enlevée et pleine d'humour, qui m'avait même mis en appétit, je cale dès la page 57 du pavé de Lucien JERPHAGNON sur l'"Histoire de la pensée". Voici la citation d'Héraclite sur laquelle je bute précisément : "Car, bien que toutes les choses arrivent selon le 'logos', les hommes semblent sans expérience lorsqu'ils s'essayent à des paroles ou à des actes semblables à ceux que j'expose en distinguant chaque chose selon la nature et en disant ce qu'elle est".

Tu es en bonne compagnie, car Aristote lui-même se plaignait de l"obscurité d"Héraclite (voir l"article « Héraclite » sur Wikipedia).

Dans la philosophie de ces Présocratiques, qui se sont intéressés en particulier aux éléments primordiaux de la nature, on a eu tendance à voir surtout une poésie de l"eau, de l"air, de la terre et du feu, féconde en aphorismes. Mais il est beaucoup plus juste de les considérer comme des philosophes de la logique, de la physique et des nombres.

Diogène Laërce, historien antique de la philosophie, affirme que cette première philosophie grecque est née des mages perses, des Chaldéens, des gymnosophistes ou brahmanes de l"Inde, mais aussi « de ceux qu"on appelle druides et semnothées chez les Celtes ». Ces derniers avaient développé une cosmologie des éléments premiers de la nature, proche de celle des Présocratiques. Ils croyaient à l"immortalité non seulement des âmes, mais de l"univers, et enseignaient que le feu et l"eau, éternels, prévaudraient un jour sur les deux autres éléments, la terre et l"air.

Ensuite, toujours selon Diogène Laërce, la philosophie grecque a pris son essor à partir de deux penseurs ayant donné leur nom à des théorèmes mathématiques bien connus, Thalès d"un côté, Pythagore de l"autre, le premier incarnant plutôt la démarche physicienne, visant à découvrir les principes matériels du monde, le second la démarche mathématique, selon laquelle les nombres sont à l"origine de l"univers.
Marc Aurèle cite abondamment ces Présocratiques: « Tout est conventionnel, seuls les éléments sont réels » ; « La mort de la terre est de devenir eau, la mort de l"eau est de devenir air, la mort de l"air est de devenir feu, et inversement », etc.
Le lien entre philosophie et mathématique a perduré chez Platon. Celui-ci, selon la tradition, a fait graver à l"entrée de son Académie, à Athènes: « Nul n"entre ici s"il n"est géomètre » A la suite des Pythagoriciens, il a décrit dans le Timée, vers 350 av. J.-C les polyèdres convexes réguliers (le tétraèdre, le cube, l'octaèdre, le dodécaèdre et l'icosaèdre), appelés communément solides platoniciens. Les Eléments d"Euclide se terminent par la démonstration qu'il n"en existe que cinq.

Cette réflexion philosophique de la Grèce ancienne a d"abord été de plus grande portée en mathématique qu"en physique, où la recherche scientifique est compliquée par la question de l"expérimentation. Thalès, par exemple, s"interrogeait sur la nature de ce qui porte la terre. Il pensait que la terre flotte sur l"eau, à la suite de quoi Aristote demanda perfidement sur quoi repose l"eau qui porte la terre. On attribue en général l'idée de la sphéricité de la Terre à l'école pythagoricienne ou à Parménide dès le VIe siècle avant notre ère. La Terre était déjà considérée comme sphérique par Platon (Ve siècle) et par Aristote (IVe siècle). Par la suite, Eratosthène (284-192 av. J.C.), directeur de la grande bibliothèque d'Alexandrie en Égypte, a mesuré avec une grande exactitude la longueur du méridien terrestre en partant de l'observation des ombres portées faite en deux lieux, Alexandrie et Syène (aujourd'hui Assouan), dont la distance était connue, au moment du solstice d'été et à l'heure de midi.

Outre la réflexion sur les mathématiques et la physique, l"un des apports majeurs de cette philosophie a été la découverte de ce que l"on pourrait appeler, faute de mieux, des théorèmes philosophiques, dont le premier successeur de Thalès, Anaximandre, a donné un exemple en disant que : le principe de toute chose est l"illimité, car si l"illimité admettait à son tour un principe, celui-ci serait sa limite.
On peut aussi mentionner la formule de Parménide : « C"est la même chose de penser et d"être », qui a peut-être inspiré Descartes et son « cogito ergo sum »: je pense donc je suis.

Nous en arrivons à la fameuse formule de Socrate-Platon : « Je sais que je ne sais rien ». Quand un sceptique déclare : « je ne sais rien », il affirme par là même un savoir dont l"existence implique de compléter l"affirmation qui devient : « Je sais que je ne sais rien ». Il ne s"agit donc pas d"une formule illustrant l"ignorance de l"homme, mais d"une formule de pure raison dans le genre du « cogito » cartésien, établissant en l"occurrence l"existence du savoir.

Cependant, chez Descartes, qui se faisait fort de tout reconstruire après avoir fait table rase, ce qui prédomine, ce n"est pas le socratique « Je sais que je ne sais pas », mais peut-être plutôt: « Je ne sais pas que je sais ».
Tout le monde connaît le début du Discours de la méthode: le bon sens (la raison) est la chose du monde la mieux partagée. Presque personne ne semble en connaître la suite ironique: « car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux mêmes qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n"ont point coutume d"en désirer plus qu"ils en ont ».
Face à la diversité des usages et des opinions, après avoir considéré combien un homme, nourri dès son enfance entre des Français ou des Allemands, devient différent de ce qu"il serait s"il avait toujours vécu entre des Chinois ou des Cannibales, le philosophe peut néanmoins extraire du doute suscité par la relativité des mÂœurs une certitude, celle d"être doué d"une raison capable de dépasser les particularismes et d"établir une vérité sur laquelle tout homme peut s"accorder. Doué d"une raison constituant un lien universel, ne serait-ce que parce que tout homme reconnaît en être pourvu !
On peut suivre un fil conducteur entre Descartes et les Stoïciens tels que Marc Aurèle, auxquels le Français rend hommage: « ils se persuadaient si parfaitement que rien n"était en leur pouvoir que leurs pensées, que cela seul était suffisant pour les empêcher d"avoir aucune affection pour d"autres choses ; et ils disposaient d"elles si absolument, qu"ils avaient en cela quelque raison de s"estimer plus riches, et plus puissants, et plus libres, et plus heureux, qu"aucun des autres hommes qui, n"ayant point cette philosophie, tant favorisés de la nature et de la fortune qu"ils puissent être, ne disposent jamais de tout ce qu"ils veulent ».
En ce qui concerne le « cogito ergo sum », Descartes en a donné une variante: « je doute donc je suis », affirmation plus forte que la formule première en ce sens qu"elle fait naître du doute la certitude, de même que la formule de Socrate-Platon fait naître de l"ignorance le savoir.
Après Descartes, certains ont ergoté sur ergo, notamment Nietzsche, qui s"est interrogé sur le « je », sujet de la formule cartésienne, de même que Lacan à la suite de Nietszsche. Mais ce « je » ne relève pas de la psychologie ni de la psychanalyse.

Blaise Pascal avait un grief majeur contre Descartes: « Je ne puis pardonner à Descartes ; il aurait bien voulu, dans toute sa philosophie, pouvoir se passer de Dieu, mais il n"a pu s"empêcher de lui faire donner une chiquenaude, pour mettre le monde en mouvement ; après cela, il n"a plus que faire de Dieu ».
Pascal était capable, tout comme Descartes, de formuler des « théorèmes philosophiques », par exemple: « Il y en a qui vont jusqu"à cette absurdité d"expliquer un mot par le mot même, et, par exemple, on ne peut entreprendre de définir l"être sans tomber dans cette absurdité : car on ne peut définir un mot sans commencer par celui-ci : « c"est », soit qu"on l"exprime ou qu"on le sous-entende ; pour définir l"être, il faudrait dire c"est, et ainsi employer le mot défini dans la définition ».

Autre grand esprit, Leibniz, dont l"Âœuvre est une combinaison unique de réflexions mathématiques et métaphysiques, et dont la vie intellectuelle a été autant française qu"allemande. Voltaire a brocardé sa conception du « meilleur des mondes », en oubliant qu"il s"agit du « meilleur des mondes possibles » : le monde parfait ne pouvant exister, car, s"il était parfait, il serait Dieu. Cette philosophie a un lien avec les mathématiques, et notamment, semble-t-il, avec la recherche des maxima et des minima d"une fonction. Le calcul différentiel et intégral, dont Leibniz a été l"un des principaux découvreurs, permet à l"Esprit divin de tracer la courbe de perfection des mondes possibles pour en déterminer le maximum. Leibniz est l"auteur de plusieurs autres découvertes, telles que le calcul binaire, base du fonctionnement des ordinateurs, auquel il donnait une portée métaphysique, sur les traces de Pythagore, en disant que Dieu a créé le monde à partir de lui-même, l"Un, et du néant, le Zéro. « Un est suffisant pour dériver tout à partir de rien ».
Abandonnant la dualité corps et âme de Descartes, il a proposé une triade, Corps, Ame et Esprit, rejoignant celle des Stoïciens. Marc Aurèle disait: « Trois choses te composent : le corps, le souffle, l"intelligence. De ces choses, deux sont à toi, en tant seulement qu"il faut que tu en prennes soin. La troisième seule est proprement tienne », que ne peuvent attaquer la calomnie, le tyran, ni le fer, ni le feu.

Cette triade nous conduit à l"idée que l"éternité existe, sinon celle de l"âme, dont nul n"est certain, du moins celle de la pensée, attribut de l"intelligence ou de l"esprit. L"éternité n"est-elle pas le destin des théorèmes de Thalès et de Pythagore, la géométrie cartésienne, du calcul différentiel et intégral de Leibniz ?
Il faut conclure aussi à la réalité d"une métempsycose de la pensée migrant d"une langue à l"autre, d"une culture à l"autre, se défaisant de la langue et de la culture du moment, en passant d"esprit en esprit. A condition de conserver cette pensée sur des supports à sa mesure. Si ceux-ci peuvent être périssables, la continuité de la chaîne assurant la transition d"un support à l"autre est nécessaire. La pensée potentiellement éternelle pourrait disparaître si la chaîne se rompait. Eternité ne veut pas dire immortalité. Mais, de même qu"elle est capable de métempsycose, elle pourrait être capable de résurrection, ayant la puissance de réapparaître un jour, dans une intelligence inspirée, en resurgissant identique à la vérité qu"elle a été.

Amitiés

N.D.L.R. : Qu'ai-je donc fait au Bon Dieu pour avoir des amis tels qu'Hélène et Domino ? Avant même la rentrée des classes, ils en arriveraient presque à faire fondre mes modestes fusibles !

Je vais prendre le temps de méditer leurs bonnes paroles que je reçois comme autant d'exhortations à m'élever au-dessus de mes horizons limités.

Domino et PPF ?

Il est vrai que, dans l'immédiat, j'aurais plutôt tendance à privilégier ce que j'appelle, peut-être à tort, les idées simples et claires ou, si l'on préfère, les grandeurs mesurables et les expériences reproductibles. Je dois dire que c'est déjà bien assez compliqué pour ma pauvre petite tête !

Mais, surtout, que ma première réaction n'arrête pas le débat !

Dominique LEMAIRE
rédigé le Mardi 3 Janvier 2012
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Cher Pierre-Paul,

Loin de moi l'idée de t'exhorter, comme tu l'écris, à t'élever "au-dessus de (tes) horizons limités".
Là, tu manifestes une modestie (?) quasi socratique.

En fait, le texte que je t'ai envoyé, je l'ai écrit non pour affirmer un savoir, mais pour partager une interrogation en essayant de m'expliquer à moi-même les débuts de la philosophie grecque et de la philosophie européenne moderne (hors philosophie politique).

"J'aurais plutôt tendance, dis-tu, à privilégier ce que j'appelle, peut-être à tort, les idées simples et claires."
Comme tu souhaites que ta première réaction n'arrête pas le débat, puis-je te faire remarquer que tu énonces ainsi le programme de simplicité et de clarté que s'est donné Descartes après les meilleurs philosophes grecs, et qu'il a plutôt bien rempli, me semble-t-il. Encore que la recherche de ces qualités intellectuelles et morales ne s'arrête pas avec lui, bien sûr.

Amitiés

N.D.L.R. : Tu marques un point, Domino !

Ceci dit, pour en revenir au ras des pâquerettes (ou, si tu préfères, pour parler de philosophie politique), que penses-tu de cet article ?

Je me demande si tout cela ne sentirait pas, hélas, le règlement de comptes entre deux anciens collègues, qui se sont même succédé à la tête de la direction du Trésor (rebaptisée pour le second "direction générale du Trésor et de la politique économique", rien de moins), l'un dont le grand-père était agriculteur à Lonlay-l'Abbaye, donc proche voisin de la Chaslerie, (et que j'ai eu comme élève à l'E.N.A. et que j'ai toujours trouvé très sympathique) et l'autre, d'ascendance corse revendiquée (et que je n'ai pas de raison particulière de porter dans mon coeur). En plus, entre les deux, se trouve mis en balance un tiers collègue, fieffé dans le Perche limitrophe, ce qui ne manque pas de stimuler ma curiosité sur la suite de cette histoire.

Donc, comme disent les Normands, je trouve cela "moyen", même si ces jeux de pouvoir me sont, par la force des choses, devenus encore plus étrangers qu'ils ne l'ont jamais été.

Dominique LEMAIRE
rédigé le Mercredi 4 Janvier 2012
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Cher Pierre-Paul,

En réponse à la question que tu as posée hier à propos du directeur général de la Caisse des dépôts, du point de vue de la "philosophie politique" et de la sociologie, sans entrer dans les détails, deux questions notamment me semblent intéressantes : celle de l'autonomie relative (en fait une dépendance croissante) de la fonction publique par rapport au pouvoir exécutif, et celle du lien éventuel entre l'origine sociale et les choix politiques.

1) En ce qui concerne la première question, nous pouvons lire sur le site internet de la Caisse des dépôts que les règles de gouvernance de cette institution, depuis 1816, répondent à deux principes : indépendance de la Commission de surveillance et autonomie du directeur général.
Que nous dit-on sur ce site? Le 28 avril 1816 la première loi de finances de l"histoire de France est votée. Elle crée « un établissement spécial » : la Caisse des dépôts et consignations. Ce texte (titre X de la loi) est toujours en vigueur aujourd"hui. L"article 115 du titre X de la loi prémunit la Caisse des dépôts contre tout acte arbitraire éventuel du pouvoir exécutif. Comment ? En la plaçant sous la garantie du Parlement, émanation de la Nation, et sous le sceau de la Foi publique (ou « confiance » publique) : « il ne pourra, dans aucun cas, ni sous aucun prétexte, être porté atteinte à sa dotation, car cet établissement est placé, de la manière la plus spéciale, sous la surveillance et la garantie de l"autorité législative ».
L"objectif de la gouvernance donnée à la Caisse des Dépôts est clair. Le Parlement, représentant la Nation, exerce le contrôle de ses activités et garantit son autonomie. Il exerce cette double mission par l"intermédiaire d"une Commission de surveillance où siègent, notamment, un pair de France (aujourd"hui, un sénateur) et deux députés.
« La commission de surveillance suit la gestion de la Caisse des dépôts et consignations, adresse au directeur général les remarques que lui inspire sa gestion sans que celles-ci aient une obligation d"application. » Une fois par an, son président rend compte solennellement au Parlement. Un rapport annuel au Parlement est établi : il fait l"objet d"une approbation par les représentants de la Nation.
La loi de 1816 précise également les droits, les devoirs et le statut du directeur général, du sous-directeur et du caissier général. Le directeur général dispose de pouvoirs de gestion étendus et d"une grande autonomie vis-à-vis de l'exécutif qui ne peut le relever de ses fonctions autoritairement. Il prête serment « de défendre l"autonomie de l"établissement et de garantir l"inviolabilité des fonds qui lui sont remis en garde ». La loi dispose d"ailleurs qu"il est personnellement et financièrement responsable de la gestion des fonds confiés à la Caisse des Dépôts.

2) S'agissant de la deuxième question, celle du lien entre l'origine sociale et les choix politiques, la réponse se trouve peut-être entre Sartre ("on est ce qu'on se fait") et Bourdieu ("les héritiers", "la reproduction"...). J'ai suivi les cours de Bourdieu à l'ENS en préparant une maîtrise de sociologie en plus de mes études de lettres classiques. Mais il se méfiait de moi, car je suivais aussi les cours de son "adversaire" Raymond Boudon à la Sorbonne : j'aspirais à être un esprit libre ! Bizarrement (ou logiquement?), la philosophie sociologique de Bourdieu contredit son propre cursus, car il n'était pas un "héritier". Alors que Sartre en était un, et pourtant ce que j'aime bien chez lui, c'est sa philosophie de la liberté, même si elle a quelque chose d'utopique.
La conférence de Michel Onfray, datée du 2 janvier 2012, dont Hélène Leroy-Peeters nous permet de prendre connaissance, démystifie de manière salubre la politique sartrienne. Mais ce qu'on peut trouver faible, chez Michel Onfray, au-delà des cas de Nizan et de Sartre, c'est une analyse insuffisante des complexités de la dialectique entre "l'homme et l'oeuvre".

Amitiés.

N.D.L.R. : Cher Dominique, tu me permettras de trouver que, sur le premier sujet que tu évoques, tu bottes en touche. Je comprends cependant que tu es soumis à une obligation de réserve, ce qui est beaucoup moins mon cas, assurément. Ce que j'ai voulu dire hier, c'est qu'à une époque où la crise est là, on aimerait qu'un candidat à une fonction aussi éminente ne commence pas à instruire un procès pour délit d'opinion ou à lancer une chasse aux sorcières. Il me semble qu'il aurait, à son ordre du jour, des sujets plus importants à traiter et, si je puis dire, des défis plus dignes à relever. Certes, il me semble qu'il s'y emploie par ailleurs.

Quant à la seconde question, je relève, quitte à la déformer un peu, que, quoi que certains prétendent, parfois avec un ressentiment légitime, l'"ascenseur social" fonctionne encore dans ce pays. Le petit-fils d'agriculteur normand très modeste ou le fils de postier corse que j'ai évoqués hier me semblent l'illustrer parmi d'autres. Il est vrai que, pour arriver à leurs positions actuelles respectives, ces deux personnes ont dû énormément travailler (elles continuent) et faire preuve de qualités exceptionnelles. Du moins, eux ont été récompensés, si l'on peut hasarder quelque comparaison.

Tu termines par une appréciation sur notre plus célèbre philosophe médiatique bas-normand. Il est de fait que celui-ci travaille énormément, lui aussi, et qu'il produit beaucoup, des bouquins à profusion (pas toujours très lisibles, en tout cas d'après moi, mais tu connais mon handicap dès qu'il s'agit de philo) et des "universités populaires" qui rassemblent un nombreux public de fidèles. Pour répondre à ta préoccupation, il y a aussi chez lui, à mon avis, une forme de cohérence entre les discours et les actes que je trouve remarquable et même admirable. Pour autant, je ne puis m'empêcher d'estimer qu'il a ainsi trouvé un "business model" impeccable et que sa "petite entreprise" doit, mine de rien, générer pas mal de cash. Mais tant mieux pour lui, cet autre passager de l'ascenseur social ne l'a pas volé !

Amitiés et à très bientôt, j'espère !

Bonsoir,

Enfin du concret avec cette maçonnerie dans la douve, parce que la philo, c'est bien gentil, mais pour un terrien comme moi, je la préfère chez la poule.

Ceci dit, il en faut pour tous les goûts ; quand même une petite réflexion d'un béotien comme moi, tous ces diplômés à "bac+10", depuis le temps qu'ils sont aux commandes, avec tout le savoir acquis et les leviers de commande entre les mains, comment se fait-il que l'on en soit arrivés dans cette situation ?

Ne serait-ce pas la cupidité qui les mène par le bout du nez ?

Bonne soirée !

N.D.L.R. : philo-poule ou poule-philo ? Ou alors ne serait-ce pas plutôt l'air suivant et notamment son dernier couplet ?

Le sam'di soir après l'turbin l'ouvrier parisien
Dit à sa femm' : comme dessert,
J'te pai' l'café concert ; on va filer,
Bras d'ssus, bras d'ssous aux gal'ries à vingt sous
Mets vite un' rob' faut s'dépêcher pour être bien placés
Car il faut mon coco entendre tous les cabots

REFRAIN
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Quand j'entends des chansons ça m'rend tout polisson
Ah ! viens poupoule, viens poupoule, viens !
Souviens-toi qu'c'est comm'ça que j'suis dev'nu papa.

Un p'tit tableau bien épatant
Quand arriv' le printemps
C'est d'observer l'charivari
Des environs d'Paris
Dans les guinguett's au bord de l'eau
Au son d'un vieux piano
On voit danser les p'tits joyeux
Criant a qui mieux mieux
Hé l'piano!
Tu joues faux!
Ca n'fait rien mon p'tit coco

Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Ce soir je t'emmène ... où?
A la caban' bambou Hou !
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Et l'on dans' plein d'entrain
Le cancan parisien.

Avec sa femme un brave agent
Un soir rentrait gaiment
Quand tout à coup, jugez un peu,
On entend des coups d'feu
C'était messieurs les bons apach'
Pour s'donner du panach'
Qui s'envoyaient quelques pruneaux
Et jouaient du couteau
L'brave agent
Indulgent
Dit à sa femm' tranquill'ment
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Pourquoi les déranger
Ca pourrait les fâcher Ah!
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Ne t'mets pas en émoi
Ils s'tueront bien sans moi

Deux vieux époux tout tremblottants
Mari'nt leurs p'tits enfants
Après le bal vers les minuit
La bonne vieille dit
A sa p'tit' fill' tombant d'sommeil
"J'vais t'donner les conseils
Qu'on donn' toujours aux jeun's mariés"
Mais l'grand pèr' plein d'gaîté
Dit doucement :
"Bonn' maman
Laisse les donc ces p'tits enfants"
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Ces deux petits polissons
N'ont pas besoin d'leçons Ah !
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Demain matin ma foi
Ils en sauront plus que toi

Les jeun's mariés très amoureux
Vienn'nt de rentrer chez eux
Dans leur gentil p'tit entresol,
Ils s'écrient "Enfin seuls!"
Madam' se met vite à ranger
Sa p'tit' fleur d'oranger,
Pendant qu'monsieur bien tendrement
Dit amoureusement
Pour tâcher
D's'épancher
Montrant la chambre à coucher
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Les verrous sont tirés
On pourra s'détirer Ah !
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
Viens chanter mon coco
La chanson des bécots

Un député tout frais nommé
Invitait sa moitié
A v'nir entendre un grand discours
Qu'il prononçait l'mêm' jour
Mais à peine a-t-il commencé
Qu'on lui crie : "C'est assez
Constitution ! Dissolution !
Pas d'interpellation !"
Ahuri
Abruti
Il prend son chapeau et dit :
"Oh viens poupoule, viens poupoule, viens !
Je n'veux pas dev'nir sourd
Pour vingt-cinq francs par jour Ah !
Viens poupoule, viens poupoule, viens !
C'est bien assez, ma foi
D'être attrapé par toi !"

6 janvier 2012, un hêtre malmené.

"La mouillature et le vent !" comme me l'a expliqué Bernard avant de redresser ce hêtre de l'allée courbe, planté il y a douze ans et qui a été secoué par le vent avant-hier.

6 janvier 2012, le hêtre redressé.

Heureusement, la nature est généreuse. Sacrée mouillature, quand même !

P.S. du 18 juillet 2012 : Finalement, nous n'avons pas réussi à sauver ce hêtre. Il paraît que les hêtres ne supportent pas d'être pliés, contrairement, selon mon expérience, aux chênes.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 12 Janvier 2012
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Pouvoirs publics, élus locaux - Economie
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Selon l'article consacré ce matin, par le journal "Les Echos", à l'agence de financement des collectivités locales, on feindrait à Bercy de découvrir des problèmes qui étaient clairement exposés dans mon rapport remis le 7 avril 2011 au directeur général du Trésor. C'est à se demander à quoi ont joué, depuis cette date, les fonctionnaires en charge du dossier !

C'est aussi à se demander pourquoi M. Ramon FERNANDEZ, qui m'avait chargé, le même 7 avril, de poursuivre mon travail pour régler ces difficultés, a laissé certains de ses collaborateurs s'opposer à cette instruction.

Je vais donc lui écrire de nouveau pour lui rappeler ses propos d'alors et lui reproposer mes services.

P.S. : Voici le texte du courriel que je viens d'adresser, ce matin à 8 heures, au directeur général du Trésor :

(début de citation)

Monsieur le directeur général,

Le 7 avril dernier, en fin de matinée, je vous ai remis le rapport que vous m'aviez commandé sur le financement des collectivités territoriales françaises dans le cadre du paquet réglementaire qu'il est convenu d'appeler "Bâle III". Vous m'avez fait l'honneur d'en approuver tant le diagnostic que les conclusions, tendant principalement à la création d'une Agence de financement des collectivités territoriales. Le même 7 avril en début d'après-midi, vous m'avez rappelé pour me dire que, "après vous être concerté avec (vos) collaborateurs (sic), (vous) me demand(iez) de poursuivre cette mission en vue de régler les questions pratiques" que je n'avais pas manqué de souligner.

Or la lecture des "Echos" ce matin m'apprend que certains, à Bercy, feindraient, semble-t-il, de découvrir ces difficultés.

Permettez-moi de déplorer de nouveau que vous n'ayez pas souhaité - pour des raisons que j'ignore - tenir la ligne définie par vous ce 7 avril car cela aurait permis de ne pas retarder ainsi cet important dossier, critique pour le financement de 70 % de l'investissement public dans notre pays.

Il va de soi que je demeure à votre disposition si vous souhaitiez donner à vos subordonnés l'instruction de ne pas s'opposer à ce que, bien entendu avec leur concours et en liaison avec eux, je poursuive la mission en question, et, bien entendu également, si vous souhaitiez me confier toute autre mission.

Il me paraît en effet aberrant que, dans la période de crise que traverse notre pays, toutes les bonnes volontés ne soient pas mises au travail, surtout quand elles ont confirmé, semble-t-il, une certaine compétence.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le directeur général, l'expression de mon très vif désir que cesse enfin et rapidement le gaspillage de certains moyens humains à votre disposition, moyens que j'ai toujours l'honneur de considérer comme précieux.

Pierre-Paul FOURCADE

(fin de citation)

A 8 h 20, Ramon FERNANDEZ m'a répondu :

(début de citation)

Bonjour Pierre-Paul,

Je n'ai pas lu encore les Echos dans mon Thalys mais les difficultes sont bien identifiees a Bercy le problème n'est pas la.

Je vous avais explique pourquoi nous n'avions pas donne suite et je continuerai a voir si d'autres opportunites de travail en commun sont possibles, ce qui serait en effet souhaitable.

Cordialement

RF

(fin de citation)

Donc attendons la suite car "Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer."

P.S. du 15 janvier 2012 : Le message sybillin de Ramon FERNANDEZ s'interprète, à mon sens, de la façon suivante :

- la veille de la perte par la France de son "AAA", intervenu le lendemain de son courriel, le gouvernement n'a pas voulu créer un nouvel instrument d'endettement public ; comme si c'étaient les instruments qui créaient l'abus, et non l'usage irresponsable qui en est parfois fait...

- le directeur général du Trésor, me recevant en juillet dernier, m'avait en effet déclaré qu'à partir du moment où le dossier de l'agence de financement des collectivités territoriales était devenu interministériel et non plus interne à sa direction, c'était à ses collaborateurs qu'il revenait de le prendre en charge ; je dois dire que cet argument m'était alors apparu sans valeur probante, ce qui est toujours mon avis à ce jour ; quant à l'idée que la direction du Trésor n'ait pas d'autre mission "interne" à me confier, je l'avais alors considérée et elle me semble toujours invraisemblable.

A l'évidence, ce sont donc des critères de décision qui m'échappent qui sont là à l'oeuvre.

P.S. du 18 janvier 2012 : Sur le premier point, il y a aussi, vraisemblablement, le souci de sauver un petit bout de l'investissement à fonds perdus pour tâcher de sauver Dexia sans toucher à la retraite-chapeau de son ex-président...

Il fait actuellement très doux dans le Domfrontais et les amoureux de la nature redoutent la prochaine vague de froid :

Article paru dans le

A la Chaslerie, je m'interroge également en observant la vigueur de la mousse à proximité de l'escalier extérieur qui dessert mon bureau :

12 janvier 2012, en montant vers mon bureau.

A peine 5 ans ont passé depuis que Claude MARTIN a rejointoyé cette partie du manoir ; désormais, les mousses montent à l'assaut de ces joints.

12 janvier 2012, des joints en péril ?

J'aimerais bien savoir quel traitement appliquer pour freiner cette invasion.

Surtout, je suis impressionné par la vitesse à laquelle ont commencé à verdir les pierres montées, il y a quelques semaines à peine, sur le mur Ouest de la douve Nord :

12 janvier 2012, aperçu des premières pierres du mur Ouest de la douve Nord, vues de l'Est.

Au moins, l'examen de détail auquel je me livre montre que les chantepleures prévues par Lucyna GAUTIER fonctionnent impeccablement !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 12 Janvier 2012
Désultoirement vôtre ! - Anecdotes
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Un brocard.

Claude MARTIN, mon ancien maçon, vient de me téléphoner à l'instant pour me dire que, dimanche dernier, avec l'aide de Bernard, il a tué un brocard de 28 kg sur les terres de la Chaslerie (il paraît que c'est un beau poids pour ce genre de bestiole). Il me propose de venir m'en montrer la tête après-demain. Je mettrai une photo en ligne.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 12 Janvier 2012
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Murs divers - Météo - Désultoirement vôtre !
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Le sol gorgé d'eau complique beaucoup la tâche d'Igor et Valentin :

12 janvier 2011, derrière le fournil du manoir.

Valentin essaye d'ouvrir une voie permettant d'accéder plus facilement au chantier du mur Ouest de la douve Nord :

12 janvier 2012, Valentin et le

Pendant ce temps, Igor nettoye la mini-pelleteuse, de nouveau en panne :

12 janvier 2012, Igor et la mini-pelleteuse.

Heureusement pour nous, Maxime est passé dans l'après-midi pour réparer cet engin si utile. Si j'ai bien compris, le problème tenait à un filtre encrassé. Bravo Maxime et merci pour ton aide !