Désultoirement vôtre !

Les très abondantes pluies des derniers jours ont empêché Francis de tondre l'herbe aux abords du manoir favori alors qu'elle poussait très vite.

Je prie donc les prochains visiteurs de bien vouloir excuser l'aspect, un peu moins net que d'habitude, des abords qui en résulte dans l'immédiat.
Malgré tous mes efforts, je confonds souvent les termes de "maître d'ouvrage" et de "maître d’œuvre" et viens de corriger à l'instant trois erreurs que comportait la rédaction d'un de mes récents messages. Il faudrait que je retienne ou que j'écrive quelque part que je suis le maître d'ouvrage et les architectes les maîtres d’œuvre.

Ouvrage, œuvre, les deux termes me paraissent si proches que je n'arrive pas à en percevoir, et encore moins à mémoriser, les différences. En effet, la Chaslerie est-elle mon œuvre ou mon ouvrage ? Un peu des deux sans doute. Et peut-être beaucoup ? Ce qui est sûr en revanche, c'est que j'en suis moins le maître qu'elle ma maîtresse. Ma "danseuse", comme l'appelle mon aîné, non sans un pointe de cruauté, du moins d'après moi. Une maîtresse insatiable et qui ruinera ma santé, après le reste. Il serait grand temps que je puisse passer la main et laisse ces joies à d'autres, beaucoup plus jeunes.

Car je ne vois toujours pas comment je vais pouvoir tenir encore quatre ans.
En écho à l’entretien de François Sureau dans Le Figaro, sur les lois liberticides, cette "anecdote", puisque c'est ainsi qu'on appelait en URSS les plaisanteries politiques. (Et raconter ou écouter une "anecdote" valait trois ans de camp) : "Ne pensez pas. Si vous pensez ne parlez pas. Si vous parlez, n'écrivez pas. Si vous écrivez, ne publiez pas. Si vous publiez, ne vous étonnez pas. "‬

N.D.L.R. : Je ne m'étonne pas, je déplore. Et, bien sûr, je maintiens !

« Je maintiendrai la vertu et noblesse.
Je maintiendrai de mon nom la haultesse.
Je maintiendrai l'honneur, la foy, la loy
de Dieu, du Roy, de mes amys et moy. »
Voici un dessin représentant de face la cheminée de la Julinière, que je destine à remplacer la cheminée de Mebzon au 1er étage du logis :


Ce relevé a été dressé par un tailleur de pierres confirmé, bien connu de mes services. Je lui demande de le compléter par le dessin de la niche latérale qui accompagnait cette cheminée et que j'avais également achetée il y a environ deux ans.

En comparant la photo de cette niche et ce dessin, je comprends que cette dernière jouxtait la troisième pierre du jambage de droite de cette cheminée. Ce serait facile à reproduire et, de mon point de vue, tout à fait justifié.
Après les abondantes pluies récentes, on distingue bien la profondeur de l'ancien pavage à proximité de la porte piétonnière :

19 juin 2020.


C'est beaucoup moins net du côté de l'angle Sud-Ouest de la cour :

19 juin 2020.


Il est prévu qu'un drone vienne photographier l'ancien pavage ce week-end, ceci afin de faciliter le dialogue entre l'architecte du patrimoine en charge de la "mission n°2" et le service régional d'archéologie.

Ce dernier a été saisi par la conservation régionale des monuments historiques ainsi qu'il est apparu lors de la mémorable réunion du 7 février dernier.
Réunion ce matin avec la municipalité de Domfront :

20 juin 2020.

20 juin 2020.

20 juin 2020.

20 juin 2020.

20 juin 2020.

20 juin 2020.


J'ai notamment rappelé notre volonté, constante depuis trente ans, d'ouvrir la Chaslerie au public et de participer ainsi au "développement du tourisme médiéval domfrontais" cher au président MORIN.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Samedi 20 Juin 2020
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Mouvements de l’âme
Publié le 19 juin 2020

Dans le commentaire qu’elle a laissé à la suite de mon article Une jolie étoile, mon amie Georgina écrit : « On ne sait jamais, avant d’y être, de quel côté de la ligne on se mettra ».

Je le crois. Ce sont les circonstances qui vous révèlent. Qu’aurais-je fait sous l’occupation ? Comment me comporterais-je sous la torture ? Ou si j’avais été, comme elle, Argentin dans les années 70, aurais-je consenti à l’exil ? Je peux bien avoir l’idée d’une réponse, la vérité est que je n’en sais rien. Cela d’ailleurs ne s’applique pas qu’aux situations tragiques. J’ai rappelé récemment le moment de La longue route où Moitessier hésite : finir son tour du monde ou continuer en mer ? Et ce qui fait qu’on bascule d’un côté ou de l’autre n’est (comme l’écrit joliment Georgina) « pas un choix, mais un mouvement de l’âme ».

C’est sans doute le drame de pas mal d’existences que de s’écouler en deçà de ces zones où ces mouvements se produisent. Dans le train-train des chemins tout tracés l’âme reste immobile, et l’on arrive au bout sans avoir eu l’occasion qu’elle se manifeste, et de connaître qui vraiment l’on était.

Claire FOURIER (via "Facebook")
rédigé le Samedi 20 Juin 2020
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"Sait-on ce que c'est qu'écrire ?" demandait Mallarmé. (Il répondait : "Une ancienne et très vague mais jalouse pratique dont gît le sens au mystère du coeur.")

Balzac avait déjà répondu, plus concrètement, à la question dans une lettre à son amie Zulma Garaud :
« J'ai lu un manuscrit de votre protégé. Il n'y a ni une phrase ni une idée. Il n'y a que le courage d'avoir écrit un certain nombre de feuillets. Le talent d'écrire ne se communique pas comme une contagion ; il s'apprend lentement. Je ne peux ni lui apprendre ce qui est un don du ciel, ni prendre sur moi la responsabilité de le tromper. S'il n'a pas de quoi vivre, il ne vivra pas de sa plume avant dix ans. Voilà le fait. S'il veut persister, il doit prendre un parti qui lui donne du pain, pendant qu'il étudiera. Puis il ne sait rien en histoire, il ne sait rien du monde, il ne sait rien de sa langue, il ne sait rien des passions, que voulez-vous qu'il écrive, quand il ne sait rien non plus des combinaisons dramatiques ? Ce jeune homme est toute notre époque. Quand on ne peut rien faire, on se fait homme de plume, homme de talent. On se donne le plus beau thème de l'existence, parce qu'on ne peut pas prendre le plus vulgaire. J'étais à son âge cet enfant. Mais qui voudrait des dix ans par lesquels j'ai passé ? Rencontrerait-il des femmes qui lui élargiront le crâne, entre deux caresses, en lui relevant le rideau qui cache la scène du monde ? A-t-il le génie observateur ? En rapportera-il des idées qui écloront à quinze ans de là ? L'on ne sait pas quel phénomène est un écrivain. Les écrivains seuls savent de combien de qualités ils sont composés : bonheur, talent, énergie, persistance, santé, seconde vue, que sais-je ? »
François PERIER (via "Facebook")
rédigé le Dimanche 21 Juin 2020
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Jonas Kaufmann & Kristine Opolais ~ O Soave Fanciulla - La bohême - Giacomo Puccini

O soave fanciulla, o dolce viso
di mite circonfuso alba lunar
in te, ravviso il sogno
ch'io vorrei sempre sognar!

Ah! tu sol comandi, amor!...
Fremon già nell'anima

le dolcezze estreme,
Fremon già nell'anima
dolcezze estreme . .
fremon dolcezze estreme

nel bacio freme amor!
Christophe PINSON, de "FlashDrone" a profité d'une éclaircie pour survoler le manoir favori.

Voici son matériel (de fabrication chinoise) :

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.


Et voici les photos du pavement de la cour, objet de la commande, que j'ai sélectionnées (elles ont été prises entre 25 et 60 mètres au-dessus du sol) :

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.


Je lui ai demandé de compléter le dossier mis à la disposition de l'architecte du patrimoine par des photos de l'avant-cour (incluant les puits de forage, au Sud de la charretterie, et la sortie-provisoire-qui-dure-des-eaux-captées, dans la douve Sud ; celles-ci ont été prises entre 20 et 67 mètres au-dessus du sol) :

21 juin 2020.

21 juin 2020.

21 juin 2020.


En partant, il m'a fait cadeau d'une photo du manoir favori, la plus belle que j'aie vue à ce jour :

21 juin 2020.

Guguss, bête de race, montait la garde tandis qu'une tignasse blanche rejoignait ses pénates :

21 juin 2020.

Henri-Jacques NOTME (via "Facebook")
rédigé le Lundi 22 Juin 2020
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Lormarin - Nocé.
Ici se partagent la passion, les connaissances, le plaisir des retrouvailles.
Le temps s'arrête pour que prenne place la conversation. On s'arrête sur des détails qui ont leur importance et les anecdotes se racontent avec délectation. On aime partager l'Art et la manière, la façon et le savoir, le faire. Impossible de venir jusqu'à Lormarin pour faire un saut, en vitesse.
Il y a la boutique d'Antiquité. Les objets de terre et de fer choisis. On peut y lire l'histoire du Perche et de ses hommes, de ses usages. Ici la façon, le geste, l'outil et la matière nous racontent d'où nous venons.
Il y a le manoir sur ses terres qui dit Le Perche mieux que personne. Son austérité apparente et la délicatesse que cache ses détails, ses pierres, ses ombres.
Il y a les expositions où les rencontres se tissent autour de la matière et du geste qui nous définit.
Merci Laurence et Alban Cristin


N.D.L.R. : Et ce que j'ai vu à l'intérieur est également très beau.
Musée des Beaux-arts et de la Dentelle, Alençon (via "Facebook")
rédigé le Lundi 22 Juin 2020
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[COLLECTIONS]
Aujourd’hui, célébrons la musique en dentelle ! Ce volant dit « du mariage princier » a été réalisé par la maison Lefébure et s’inspire de l’iconographie médiévale. Les douze personnages composant ce tableau évoluent parmi de fines feuilles d’acanthe qui s’élancent en volutes et donnent naissance à une délicate végétation dans laquelle volètent des colombes. La technique employée est à rapprocher du Point de France que Lefébure remet à la mode à la fin du XIXe siècle avec le Point Colbert. Le travail sur la brode et le relief est exceptionnel et s’apparente à de l’orfèvrerie… en fil de lin ! Le musée conserve également un dessin sur calque dans lequel se retrouve le motif du couple princier.

Le saviez-vous ? Louise de Lorraine-Vaudémont (1553-1601), épouse du roi Henri III, est la seule reine de France à reposer dans le tombeau qui porte son nom dans la basilique de Saint-Denis.
En effet, veuve et sans enfant, elle fut inhumée dans un couvent parisien où ses restes furent retrouvés en 1805 avant d'être transférés à Saint-Denis ; ainsi elle ne connut pas la profanation des restes royaux sous la Révolution.


N.D.L.R. : Contemporaine de la Chaslerie.
Bonjour,

Pas loin de chez nous, le château de Vigny, abandonné pendant des dizaines d'années puis à nouveau délaissé par des propriétaires japonais, semble enfin en voie d'être sauvé de la ruine. A condition que les projets deviennent réalité.

La construction d'origine date du 16ème siècle, mais fortement remanié au 19ème dans le style de Viollet-le-Duc. Sans doute pas à votre goût, mais il vaut le détour quand même.

Les photos de l'article ne sont pas très valorisantes. Mais il y en a plein sur Google.

N.D.L.R. : Parmi les anciens propriétaires, il y a ceux, actuels, du château du Repas qui, lui, serait tout à fait à mon goût. Dommage, selon moi, que ceux-ci se montrent si rétifs à l'ouverture au public.