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Sur le chantier de la Chaslerie, la vedette du jour est Denis DUVEAU, le menuisier-ébéniste "meilleur ouvrier de France", venu travailler sur l'abri de jardin (ou "maison de Toutou") de la cave :

31 mai 2011, l'enseigne de Denis DUVEAU.

Voici Denis en train de préparer la pose de la porte de cet édicule :

31 mai 2011, Denis DUVEAU au travail sur la maison de Toutou.

Voici la porte posée ; elle est en châtaignier et chêne (le chêne pour les pièces horizontales) ; le travail est très précis (par exemple, on aperçoit à peine les butées) :

31 mai 2011, la porte de la maison de Toutou.

Avec l'aide de Florian dont il me dit qu'il suivra dorénavant tous les chantiers de la Chaslerie, Denis a posé les deux fenêtres de la maison de Toutou, chacune protégée par trois barreaux de chêne :

31 mai 2011, une fenêtre de la maison de Toutou.

J'ai demandé à Denis de réfléchir à l'inclusion de nichoirs entre les colombages de cet abri de jardin. En effet, Carole m'a récemment demandé de prévoir des nichoirs à la Chaslerie ; compte tenu de ce que j'ai vu chez Marc CHALUFOUR, la maison de Toutou me paraitrait un bon endroit pour abriter les volatiles chers à Carole.

Surtout, j'ai chargé Denis DUVEAU de préparer un devis pour un pigeonnier d'un modèle inspiré de celui que j'ai récemment observé dans les communs du château de la Motte-Fouquet :

26 mai 2011, le pigeonnier de la Motte-Fouquet.

Il me semble qu'un tel ouvrage complèterait agréablement la ferme d'où l'on pourrait donc entendre les pigeons roucouler, n'est-ce pas Wally ?

Le kärcher de Bernard a fait ressortir la couleur des pierres.

C'est ainsi que, ce matin, je découvre avec effroi une nouvelle preuve des ignominies commises à la Chaslerie par mes prédécesseurs immédiats : du granit bleu des mers du Sud, sans doute récupéré sur des pierres tombales (car où trouve-t-on des matériaux aussi incongrus ?), en lieu et place de bonnes et franches dalles aux tons rouillés du terroir...

1er juin 2011, les pierres du seuil de la porte piétonnière de la Chaslerie.

Et là, une fois de plus, je m'interroge. Comment peut-on être assez insensible pour perpétrer de tels forfaits ? Tant de nullité est intolérable. Et quand je pense qu'il y a encore un neveu de ce Tonton qui ose prétendre par voie de presse qu'Henri LEVEQUE était un homme de goût, mon sang ne fait qu'un tour.

Il va donc falloir que je me préoccupe de faire disparaître au plus tôt ces horreurs.

Voici une chanson que ni Pascal, ni moi, ne siffloterions ce matin...

Pascal râle parce qu'en restaurant la charpente du fournil de la ferme, Roland BOUSSIN n'a pas, selon lui, tenu compte de la longueur du conduit de cheminée. Pascal va donc devoir surélever ce dernier, donc démonter puis remonter la collerette de pierres qu'il avait artistiquement disposée l'an dernier.

Dans l'immédiat, Pascal a entamé ses travaux de rampannage :

1er juin 2011, Pascal commence à rampanner le fournil de la ferme.

Je suis repassé aujourd'hui rendre visite à mes amis LEMARIE, antiquaires-brocanteurs à Notre-Dame-du-Touchet.

J'en ai profité pour prendre en photo diverses portes intérieures de leur logis qui pourraient m'inspirer pour de nouveaux travaux à la Chaslerie...

1er juin 2011, première porte chez les LEMARIE.

1er juin 2011, deuxième porte chez les LEMARIE.

1er juin 2011, troisième porte chez les LEMARIE.

1er juin 2011, quatrième porte chez les LEMARIE.

... si ce n'est déjà fait :

1er juin 2011, porte chez les LEMARIE ayant déjà servi de modèle pour le dressing du 1er étage du bâtiment Nord.

Lucyna et Nicolas GAUTIER sont venus passer une partie de l'après-midi à la Chaslerie.

2 juin 2011, Nicolas et Lucyna GAUTIER avec Carole contre le mur de terrasse.

Nous avons pris le thé en devisant des chars "Tigre" et de leurs blindages et chenilles, après avoir commencé à réfléchir au mur Ouest de la douve Nord ou, avec Mr T., à la restauration de l'"aile de la belle-mère".

Je reparlerai de ces sujets importants pour la suite du chantier quand ils auront continué à mûrir...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 4 Juin 2011
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Une visite inopinée cet après-midi dans l'entrée du logis :

4 juin 2011, késako ?

Qui saurait me dire quelle est cette charmante bestiole d'environ 20 cm de long ? Un bébé vipère ?

P.S. 1 : D'après Pascal, c'est un bébé vipère.

P.S. 2 : Grâce aux images de Google, je crois avoir identifié une couleuvre à collier "Natrix natrix":

Couleuvre à collier adulte.

Les tâches sur le corps sont cependant plus denses sur "mon" bébé.

@ Lucyna GAUTIER :

Plus je pense à ce portail et plus je me dis que ce serait une très mauvaise idée de le réaliser en bois.

En effet :

- il est nécessaire que le tracteur "Valtra" (ou tout autre engin du même calibre) puisse accéder au "Pournouët" ; cela est vrai tant que la douve Est n'aura pas été restaurée ; mais cela restera tout aussi vrai ensuite ;
- même avec Pascal au volant, l'expérience montre qu'un portail de bois de 3 m de large ne résiste pas aux caresses, même superficielles, d'un tel engin ; pour preuve, voici l'estafilade de 22 cm de haut sur l'un des battants de la porte charretière d'accès à la cour du manoir :

5 juin 2011, détail de la porte charretière de la Chaslerie.

- si les dégâts sont tels sur un portail aussi costaud, qu'en serait-il pour votre structure arachnéenne ?
- à titre d'exemple, voici le résultat d'un frôlement furtif du tracteur d'un précédent fermier sur le fournil du manoir (ici, dans l'état où je l'ai trouvé lors de mon achat de la Chaslerie)

Janvier 1992, le fournil du manoir à l'époque.

Donc, sans méconnaître le charme de votre proposition, j'insiste pour que le portail et la grille à claire-voie soient tous deux en fer.

J'en suis à concevoir le programme du chantier pour les prochaines semaines.

Dans l'immédiat, Pascal s'occupe du rampannage du fournil de la ferme. Roland BOUSSIN m'a indiqué qu'il reviendrait dans une dizaine de jours pour poser les tuiles sur ce bâtiment. Philippe JARRY devrait installer la fosse septique début juillet. Il restera à planifier le travail du plombier et de l'électricien. En tout état de cause, j'aimerais pouvoir passer l'hiver prochain dans ce bâtiment enfin restauré et... chauffé. Ce serait alors, en l'état du chantier, le local le plus confortable de l'ensemble de la Chaslerie.

Sur la "maison de Toutou", j'attends pour la fin de cette semaine-ci la livraison des nichoirs par Denis DUVEAU. Il n'y aura donc plus d'obstacle pour que Pascal pose le torchis. Dans la foulée, nous en ferons sans doute de même sur l'appentis de la cave.

Lucyna GAUTIER devrait déposer aujourd'hui la demande de permis nécessaire (eh oui, incroyable mais vrai !) pour le mur Ouest de la douve Nord. Nous nous sommes finalement mis d'accord pour des grilles en fer et j'ai même commencé à évoquer le sujet dès ce matin avec Roland FORNARI. Dès que possible, Pascal attaquera la restauration de ce mur.

Roland FORNERI devrait livrer rapidement un certain nombre de ses oeuvres et lancer la fabrication de la grille pour le mur entre le manoir et la chapelle.

La poursuite de la restauration de la ferme pâtira nécessairement de la charge de ce programme. La prochaine tâche est d'y relever le linteau de la porte de séparation entre la future cuisine-salle à manger et le futur petit salon. J'ai demandé, il y a plusieurs semaines, à Sébastien LEBOISNE un devis pour le linteau de la cheminée ; ne voyant rien venir de sa part, je vais interroger Denis DUVEAU.

A ce stade, le chantier de la ferme est cependant à un tournant : devons-nous achever la restauration de la partie Sud, de manière à y rendre utilisable l'équivalent d'un logement de deux ou trois pièces (au rez-de-chaussée et au 1er étage, après avoir restitué l'aspect initial de longère) ou bien devons-nous continuer vers le Nord les travaux, en cherchant à nous limiter pendant une bonne année à la seule maçonnerie ? Quoi qu'il en soit, le jeune W.F. est très content de ce qu'il a pu inspecter ce week-end, c'est déjà une bonne chose.

Sur le bâtiment Nord, le test de dilatation est toujours en cours et se passe bien. Il faudrait que Carole décide enfin quelles tomettes poser au sol et choisisse l'équipement du cabinet de toilettes. En attendant, nous marquons le pas. Pour ce qui concerne la restauration des boiseries de ce que j'appelle (malgré les vives protestations de Carole) ma future "chambre mortuaire", Sébastien LEBOISNE ne l'a toujours pas commencée ; il m'a parlé du second semestre 2011, ce qui est bien long.

Sur l'"aile de la belle-mère", Lucyna devrait revenir vers Mr T. en septembre prochain. Je crois que c'est une excellente idée de la laisser désembrouiller les escaliers invraisemblables d'Henri LEVEQUE. Lucyna va aussi réfléchir à la distribution des pièces et, le cas échéant, faire des propositions pour modifier les ouvertures extérieures.

Quant à la cave, Nicolas GAUTIER et Lucyna ont redit à Mr T. l'incongruïté qu'il y aurait à percer les ouvertures auxquelles il pense à ce stade. Je n'exclus pas de mener à ma main le chantier de ce bâtiment, avec l'idée de démontrer à mon aîné qu'il est possible de le restaurer en veillant au confort et à la lumière mais sans dénaturer les volumes.

Bref, on le voit, ce ne sont ni le travail ni les projets qui manquent. Et ceci sans même évoquer l'allée principale, dont la restauration est reportée à plus tard.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 7 Juin 2011
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@ Dominique LEMAIRE :

En souvenir de Madame de Remiremont, voici quelques photos du très pittoresque manoir voisin de la Saucerie, où les grenouilles vertes ("Rana esculenta") auraient empêché cette dame de trouver le sommeil (photos prises et communiquées par Mme JAMAIN, d'Epinay-sur-Orge) :

4 juin 2011, le panneau d'information de la Saucerie.

le châtelet d'entrée de la Saucerie.

4 juin 2011, grenouilles de la Saucerie.

4 juin 2011, grenouille dans les douves de la Saucerie.

Révélation ce matin au réveil, digne assurément d' un comique troupier ! La nuit portant conseil, j'ai en effet eu l'idée d'implanter le nouvel évier dans l'embrasure d'une des deux fenêtres de la future cuisine du logis, au rez-de-chaussée de la tour Nord-Est. Les dimensions collent parfaitement. De plus, il y a bien eu par là un évier...

8 juin 2011, la sortie de l'ancien évier de la tour Nord-Est.

... ce qui tombe d'autant mieux que l'évier livré hier est équeuté. Il suffira donc de déplacer la sortie, un jeu d'enfant pour Pascal.

Bien sûr, cela pose la question du potager à trouver pour compléter l'autre embrasure de fenêtre de cette future cuisine. Une idée serait de lancer un appel aux visiteurs du site. Une autre, que me suggère Pascal, est de lui confier le soin de tailler un granit, ni plus, ni moins. Cette proposition me plaît beaucoup et je suis heureux de voir les talents de Pascal s'épanouir ainsi à la Chaslerie.

Quant aux autres pierres livrées hier, celles du haut de conduit de cheminée, j'ai bien senti que Pascal rechignerait à les placer sur le fournil de la ferme ou sur la ferme elle-même, tant elles lui semblent lourdes. A mes yeux, elles confèreraient d'ailleurs trop de "manorialitude" à ces bâtiments de statut modeste. Mais je me dis qu'elles auraient toute leur place pour remplacer les mochetés chères à notre comique troupier, sur les écuries :

8 juin 2011, la cheminée ratée devra tôt ou tard être profondément remaniée.

Cher Monsieur,

Nous nous sommes rencontrés chez nos amis Laurensou. C'était avec un grand plaisir.

Vous m'avez fait visiter il y a quelques années votre magnifique manoir. Ce fut passionnant.

J'ai retrouvé dans mes archives une lettre de Gabriel Hubert où il indique que les Ledin de la Chalerie avaient été seigneurs de Landelle (petit fief situé à Clécy dans le Calvados ayant appartenu aux de Croisilles). J'ai scanné cette lettre, comment vous l'envoyer ? Par votre adresse mail ? Malheureusement, l'année de cette lettre n'est pas indiquée (ce 20 avril simplement).

Etes-vous toujours intéressé par mon ouvrage sur les Ruault de la Vaidière en Saint Mars ? Une nouvelle édition va sortir, revue, complétée et corrigée. Vous avez dû voir la première édition chez les Laurensou.

J'espère vous revoir prochainement.

Bien cordialement.
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@ Alain du PLESSIS VAIDIERE :

Cher Monsieur,

Je me souviens très bien de cet excellent déjeuner chez votre cousine et en présence de votre fils, étudiant en notariat conformément, ai-je retenu, à une très longue tradition familiale.

Bien sûr, je suis toujours intéressé par l'ouvrage sur votre généalogie.

Quant aux CROISILLES, il y eut en effet une alliance avec les LEDIN, précisément entre Pierre V LEDIN (1666-1715) et Catherine Thérèse de CROISILLES, morte en 1722 ; Pierre LEDIN était l'arrière-petit-fils de René LEDIN qui construisit (ou, selon moi, reconstruisit) le logis de la Chaslerie ; il était "seigneur de la Chaslerie et de la Haute Chapelle, seigneur et patron haut-justicier des paroisses de Clécy, la Villette, Saint-Lambert, Saint-Rémy, baron de la Landelle, capitaine au régiment de la Reine-Infanterie et lieutenant des maréchaux de France". A noter que, dans le granit du linteau de la cheminée de mon bureau (c'est-à-dire au 1er étage de la tour Louis XIII) est gravé l'écu de l'alliance entre les LEDIN et les CROISILLES (reproduit sous l'onglet "Visite" de ce site internet).

Pour l'envoi de la lettre, vous pouvez la scanner et me transmettre le résultat à mon adresse de courriel (penadomf "at" msn.com). Je m'occuperai ensuite de la mise en ligne sur ce site.

A bientôt, j'espère, quand vous serez de retour par ici.

Cordialement.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 12 Juin 2011
Désultoirement vôtre ! - Références culturelles
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Bonne-Maman est revenue passer un week-end à la Chaslerie. Nous n'arrivons pas à nous souvenir de quand date son dernier séjour. Je prétends qu'il remonte au 7 novembre 2009 (ainsi qu'en atteste le "Journal du chantier"), elle assure qu'il n'est pas antérieur au printemps 2010 mais je n'en retrouve pas la mention sur ce site, ce qui confirme que je me laisse parfois aller à une douce insouciance.

Quoi qu'il en soit, elle a pu chanter "Loch Lomond" avec notre ami Stefan JAKUBOWSKI venu prendre le thé en compagnie de Natalia :

"By yon bonnie banks and by yon bonnie braes
Where the sun shines bright on Loch Lomond
Where me and my true love were ever wont to gae
On the bonnie, bonnie banks o' Loch Lomond.

O you'll tak' the high road and I'll tak' the low road
And I'll be in Scotland afore ye
For me and my true love will ne-er meet again
On the bonnie, bonnie banks o' Loch Lomond.

'Twas there that we parted in yon shady glen
On the steep, steep sides o' Ben Lomond
Where deep in purple hue, the hieland hills we view
And the moon comin' out in the gloamin'."

Elle a aussi pu l'écouter jouer de la cornemuse écossaise

12 juin 2011, l'emblême de Stefan sur l'outre de sa cornemuse.

... dans la cour de la Chaslerie...

12 juin 2011, Carole et Simonne FOURCADE écoutent Stefan en compagnie de Natalia.

... ainsi que dans le grand escalier du logis où le grand-oncle Paul ne devait pas en croire ses oreilles :

12 juin 2011, Stefan salue le grand-oncle Paul.

N.B. : Cette fois, Stefan arborait le tartan des Mackenzie car il vient d'hériter de cette pièce d'uniforme d'un de ses amis qui participa au débarquement de Normandie avec ses camarades du "Seaforth Highlanders". Stefan portait également le "sporran" de ce régiment, avec la belle devise "CUIDICH N' RICH" ("Save the King").

Lucyna GAUTIER m'a fait parvenir les plans que je dois signer aujourd'hui au service départemental d'architecture et du patrimoine (S.D.A.P.) à Alençon, afin de lancer la procédure d'instruction de ma demande de permis de construire relative au mur Ouest de la douve Nord. Trois sont relatifs à l'état actuel...

Plan de l'état actuel.

Elévation de l'état actuel.

Coupe de l'état actuel.

... et trois à l'état projeté :

Plan de l'état projeté.

Elévation de l'état projeté.

Coupe de l'état projeté.

A la lecture de ces plans, j'apprends un nouveau mot, "chantepleure", et je m'aperçois que je n'ai pas réussi à faire comprendre par Lucyna ce que j'appelle l'arrière-cour, la terrasse ou le "Pournouët". Mais c'est un détail que je tâcherai de corriger à la main.

Depuis mon message du 4 mai dernier sous cet onglet, vous vous demandiez peut-être si les buis de la cour avaient survécu à leur transplantation et au traitement de choc ordonné par Carole.

Eh bien, contre toute attente pour moi, j'ai constaté ce matin que 60 % des plants portaient de nouveau des feuilles nombreuses... [img:500]2011_06_26.jpg_05,26 mai 2011, un buis qui a bien résisté au choc.[/img]... tandis que les autres n'étaient, semble-t-il, toujours pas crevés :

26 juin 2011, un buis transplanté et qui rame encore...

Il faut dire qu'après les récentes pluies abondantes que nous avons reçues puis la fournaise de ces derniers jours, la nature explose de toutes parts, ainsi que le manifestent ces roses du fond de la cour :

26 juin 2011, les rosiers du fond de la cour.

Dans ces conditions, la Chaslerie est très en beauté !

26 juin 2011, la Chaslerie vue du Sud-Est.