Désultoirement vôtre !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 11 Mai 2020
Désultoirement vôtre ! - O'Gustin
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Passage, sans tarder, chez la toiletteuse :

11 mai 2020.

11 mai 2020.


Elle trouve que, depuis ses précédents soins, Guguss est devenu un peu grassouillet.

Je signale à ma mère que cet animal demeure insortable : en moins de 30 minutes, il aura trouvé le moyen de pisser une fois et vomir trois.
Pour l'aménagement intérieur de l'aile Ouest, il y avait déjà eu un dépôt de demande d'autorisation dix mois avant celle qui a prospéré. Je suppose que j'avais retiré le premier dossier en cours d'instruction.

Voici les plans de ce premier projet, tels que préparés par Lucyna GAUTIER, architecte du patrimoine :


Avec mes yeux d'aujourd'hui, plusieurs choses ne me plaisent pas dans ce projet, dont notamment :
- le maintien de la hideuse cheminée au milieu des écuries ;
- la difficulté de manœuvre probable dans l'escalier envisagé, notamment pour y passer des lits ;
- le fait que la dernière travée de l'escalier colonise le dernier niveau maintenu.
A propos de la restauration du mur Ouest de la douve Nord :


L'autorisation fut finalement accordée le 18 août 2011 ("autorisation de travaux sur un immeuble classé au titre des monuments historiques - Référence : AC 061 201 11 00006") :


De mémoire, les plans de ce projet, dressés par Lucyna GAUTIER, architecte du patrimoine, ont déjà été mis en ligne sur le site favori. Les travaux ont été réalisés en régie et ont donné lieu à un "contrôle scientifique et technique" de mon "officier traitant" actuel à la D.R.A.C. (ce fut d'ailleurs, je crois, notre premier contact qui rassura, pour un moment du moins, mes interlocuteurs officiels).
Vivre et laisser dire...

Toutefois, notre site favori m'aura parfois fourni l'occasion de rencontrer des individus très curieux et pour le moins agités :


Il me semble que, depuis cette époque, la chaleur de l'hommage auxdits services n'est plus aussi vive qu'elle a pu l'être. En effet tout le monde, et je ne dois pas être le dernier, a parfois, je le crois, des moments d'égarement.
Heureusement pour les clients , la confraternité a parfois des limites :

Je précise que, confronté à une instruction du dossier qui s'éternisait, j'avais, en avance sur le chantier et pour lisser ma situation fiscale, acheté à Roland BOUSSIN, couvreur pressenti avant que l'importante dérive de ses prix ne m'éloigne temporairement de lui, les ardoises nécessaires pour le chantier, telles que fournies par une bonne maison à l'époque, les "Ardoisières d'Angers".

Hélas pour elle, l'architecte du patrimoine désormais en charge de mes projets de restauration n'aura à sa disposition, en guise d'héritage de son illustre prédécesseur pour ce qui concerne le logis, que ce "dossier en retour" dont il est fait état en pièce jointe à ce courrier :

Cet A.C.M.H. n'avait rien vu de la problématique des "poutres pourries", celle qui bloque la restauration de la moitié Nord du logis depuis cette époque.
Jean Sevy / La page désuète et surannée (via "Facebook")
rédigé le Mardi 12 Mai 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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...et dire que l'on n'enseigne plus le subjonctif 😳

Complainte amoureuse

Oui, dès l'instant que je vous vis,
Beauté féroce, vous me plûtes ;
De l'amour qu'en vos yeux je pris,
Sur-le-champ vous vous aperçûtes ;
Mais de quel air froid vous reçûtes
Tous les soins que pour vous je pris !
Combien de soupirs je rendis !
De quelle cruauté vous fûtes !
Et quel profond dédain vous eûtes
Pour les vœux que je vous offris !
En vain je priai, je gémis :
Dans votre dureté vous sûtes
Mépriser tout ce que je fis.
Même un jour je vous écrivis
Un billet tendre que vous lûtes,
Et je ne sais comment vous pûtes
De sang-froid voir ce que j'y mis.
Ah! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez,
Qu'ingénument je vous le disse,
Qu'avec orgueil vous vous tussiez !
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez,
Et qu'en vain je m'opiniâtrasse,
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez !

Alphonse Allais
Au cas où d'aucuns s'interrogeraient encore à propos de la restauration du sol de la chapelle et de la création d'une estrade :


1991, pas 1997. Et la consœur de cet A.C.M.H. n'était en rien intervenue sur la couverture de la chapelle, Nicolas GAUTIER ayant été en charge de cette tranche de travaux.
Au cours de mes échanges avec Dominique RONSSERAY et à la suite d'une conversation avec Carole, ce dernier nous avait communiqué, en annexe à un courrier du 27 juillet 2008, cette reproduction d'une gravure de CALLOT illustrant ce que pourrait être l'aménagement du Pournouët :


Je trouve intéressante cette idée qui avait été explicitée dans un document ultérieur :

Tout ceci me semble en effet d'un style contemporain de la Chaslerie et adapté à ce monument (ni trop, ni trop peu).
Voici le dossier graphique complet sur la base duquel Lucyna GAUTIER avait obtenu un permis de construire en 2012, en vue de restaurer l'allée historique :


Seules des raisons de coût m'ont fait ne pas donner suite à ce projet à ce jour. Je compte sur mes successeurs pour le prendre en charge.

A mes yeux, ce projet est en effet le bon pour ces travaux. Il consiste à recentrer la chaussée sur 500 mètres de long sans nécessiter de déplacer le talus Ouest et, surtout, sans que la charretterie n'empiète sur sa perspective.

Selon moi, il faudrait compléter ce projet par :
- soit la pose de pilastres de bonne taille, le cas échéant avec grille centrale et murets latéraux, à l'extrémité Sud de cette allée (avant qu'elle ne se coude dans l'axe de l'"Avenue Fourcade") ; je précise que, pour les pilastres que j'ai créés à l'entrée sur la D22, j'avais voulu copier ceux d'une ancienne propriété GUESDON, à la sortie de Lonlay-l'Abbaye vers Tinchebray ; malheureusement, le tâcheron qui avait taillé mes pierres avait eu la flemme de pondre pour le sommet autre chose que des trucs de forme ovoïde que j'ai toujours trouvés trop rachetèques (mais ce n'est pas trop grave pour une entrée destinée à redevenir secondaire) ;
- soit le rétablissement des deux pavillons, de part et d'autre de l'allée, qui devaient exister dans le temps, en arrivant au manoir et avant d'atteindre sa douve Sud (ceci, d'après le plus ancien plan cadastral dont nous ayons connaissance) ; à ce titre, il me semble qu'à condition d'avoir les poches suffisamment profondes, on pourrait s'inspirer de la tour arrière ou des pavillons avant du manoir voisin de la Bérardière, à Saint-Bômer-les-Forges.
Cette plongée dans mes archives, pour rébarbative et chronophage qu'elle soit, montre quand même quelque utilité : si je me souvenais d'avoir planté l'étude préalable à la restauration du mur d'escarpe des douves, j'avais complètement oublié que Lucyna GAUTIER avait déjà livré une bonne base de départ pour les réflexions sur de tels travaux :


Comme l'on sait, il s'agit là d'un des deux projets pharaoniques qui me tiennent à cœur (l'autre étant le relèvement de 60 cm de la charpente du logis, afin de redonner à celui-ci ses dimensions d'origine), réalisations qui constitueraient le couronnement d'une restauration complète de la Chaslerie.

Toutefois et selon moi, la restauration des douves est conditionnée par deux préalables :
- disposer des pierres utiles ; à ce sujet, j'ai, tel l'écureuil avec ses noisettes, commencé une collection de pierres appropriées voici une vingtaine d'années ; à ce jour, il en manque encore une forte proportion pour arriver à ce qu'on ne voie pas de différence avec les pierres qui ont subsisté du mur d'origine ; mais j'ai dans le collimateur un important lot qui serait parfait à cette fin ;
- disposer de deux tâcherons qui permettraient d'abaisser le coût de cette restauration (à l'instar de ce que j'avais réussi pour le mur Ouest de la douve Nord).

Sauf miracle, je ne serai pas en mesure de financer ce second préalable, donc ne verrai pas ce mur restauré ni ce qu'il pourra advenir du Pournouët par voie de conséquence, avec des plantations à la CALLOT.

J'espère donc que mes successeurs auront la possibilité et le goût de mener cette œuvre à bien.
Voici la demande de permis de construire préparée par Lucyna GAUTIER, architecte du patrimoine, en vue de la restauration du mur Ouest de la douve Nord :

(Il y a diverses petites erreurs de dénomination de lieux dans ce dossier).
Voici le châtaignier que la récente tempête a fait chuter :

13 mai 2020.


Le chemin communal que l'on aperçoit a été profondément raviné par les trombes d'eau de ces derniers jours ; il faudrait que je le signale à la municipalité.

En revanche je n'ai pas retrouvé le chêne au sol. Je demanderai à Francis de me préciser l'endroit.
En complément du dossier de permis de construire accordé pour la cave, j'ai retrouvé des dessins préparatoires de Nicolas GAUTIER en vue de la restauration de l'appentis de ce bâtiment...

... ainsi que, semble-t-il, des dessins achevés qui devaient faire partie du dossier déposé en vue de ce permis de construire :

Or l'on sait que l'appentis réalisé n'a pas la forme de celui dessiné. Si mes souvenirs sont bons, Roland BOUSSIN avait préconisé puis réalisé le bardage que l'on connaît.

Quoi qu'il en soit, je n'ai pas conservé les plans du dossier déposé ; j'ai dû les communiquer à un maître d’œuvre qui ne me les aura pas rendus (je pense qu'il s'agit de Dominique RONSSERAY car Mme SCHMÜCKLE-MOLLARD n'avait pas manqué, à la fin de sa mission, de me renvoyer ses archives).

Or ce manque dans mes dossiers est à l'origine d'un incident avec mon aîné que je me rappelle très bien.

Afin de l'inciter à me relayer, je lui avais fait don de la nue-propriété de la cave, à charge pour lui d'en finir la restauration. Il était encore célibataire et m'avait dit qu'il voulait percer des fenêtres sur la façade Sud de ce bâtiment ; il expliquait que jamais une demoiselle n'accepterait de vivre dans un bâtiment aussi sombre, donc que je le condamnais à ne pas prendre femme. J'avais résisté, arguant qu'il n'y avait pas de raison de dénaturer ce bâtiment à une époque où les LED fournissent un excellent éclairage intérieur. Puis, devant son insistance, j'avais affirmé, sur la base de mes souvenirs, que le permis obtenu ne permettait pas ces modifications.

Ne se le tenant toujours pas pour dit, mon aîné s'était rendu en mairie de La Haute Chapelle pour consulter ledit permis. Et m'avait rendu compte de sa découverte :


Et, à ce stade du débat, j'avais encore résisté "dans l'intérêt du monument", en soulignant la difficulté du percement de telles ouvertures si l'on ne voulait pas que leur nouveauté saute aux yeux. Donc mon aîné avait alors abandonné son projet de restaurer la cave selon son idée.

Il se trouve que, dans le cadre du pensum en cours, je viens de remettre la main sur le jeu de plans de la cave qui restent en ma possession :

Il s'agit, ici aussi et à l'évidence, de travaux préparatoires aux dessins déposés dans le cadre de la demande de permis. En effet, il n'était pas alors prévu de lucarnes mais des "casts" qui avaient dû me hérisser à un point tel que j'en avais oublié que le projet prévoyait bien les fenêtres désirées par mon aîné.

Accessoirement, ceci montre que les GAUTIER, mari et femme, sont des fanas de "casts", ce qui est pour le moins étrange à mes yeux.

Trêve de bavardage. Avec le recul (et la sagesse ?) que confèrent les années, je me dis que l'idée de mon aîné n'était pas si mauvaise. Et je sais désormais, d'expérience (notamment sur le bâtiment Nord), qu'on peut introduire des novations significatives dans une maçonnerie sans que cela pose en soi de problème esthétique (dans le cas du bâtiment Nord, j'ai ainsi pu réduire, comme montré par ailleurs sur ce site, la dimension d'horreurs des années 1970, sans aller toutefois jusqu'à les faire disparaître).

Tout ceci pour dire que, si mon aîné voulait bien reprendre son projet au cours des prochaines années, je m'y opposerais d'autant moins que j'ai vu ce dont il avait été capable à son domicile parisien. Et, comme je l'ai rappelé par ailleurs, "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis".
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 14 Mai 2020
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Annonces - A la Chaslerie - Dans l'Orne - Ailleurs
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Au courrier du jour, un exemplaire de l'ouvrage d'André DEGON :


L'article consacré à la Chaslerie est plein d'empathie à mon égard :


Je remercie André pour son texte (et regrette que mon scanner ne rende pas mieux compte de la qualité de l'impression, tant du texte que des photos).

Ouvrage à détenir dans toutes les bonnes bibliothèques !
J'en commande un stock à distribuer autour de moi.