Désultoirement vôtre !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 5 Mai 2011
Désultoirement vôtre !
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J'ai reçu hier, de mon ami Dominique LEMAIRE, un courriel qui démontre, s'il en était besoin, que notre poète attitré a déjà commencé à taquiner la muse à propos des sonnets dont il a été taxé en passant un gué au fin fond du bocage.

Voici en effet ce qu'il m'écrit (et j'espère qu'il ne m'en voudra pas de mettre déjà ses premières réflexions en ligne ; mais il y va de la bonne compréhension d'une oeuvre en devenir, donc pensons à aider les exégètes thurifères qui ne manqueront pas !) :

"J'ai commencé à réfléchir un peu à la question.

Ce qui me frappe, dans ton manoir, c'est qu'il forme un ensemble (logis, écuries, colombier, fournil, chapelle, allées, escarpes, douves, biefs...) divers mais très homogène; que les couleurs (murs et toitures) des bâtiments ont dans cet ensemble un aspect attrayant malgré l'austérité inévitable; et que les formes, dans leur multiplicité cohérente, sont (à mes yeux) plus importantes que les matériaux. Tours carrées (rectangulaires?) ou rondes, toits aigus, cônes, toits en "fer de hache"? (mais, dans le nord de la Normandie, les arêtes des "fers de hache" sont légèrement courbes), dôme du porche...

Par curiosité, la courbe des arêtes du dôme ne correspond-elle pas à une équation du troisième degré? Tandis que les coniques correspondent à une équation du second degré... On trouve sur internet des considérations (de mathématiciens du 19ème siècle) que je ne me suis pas attardé à approfondir -en serais-je capable?- sur les relations entre les coniques et les courbes à double courbure du troisième degré.

Tu restaures le manoir en pierre et ardoise (plus tuiles et bardeaux), mais cette restauration fait aussi (re)vivre des mots, d'une certaine manière.
De ce point de vue, il n'y a que l'embarras du choix, par exemple, dans le désordre:
boulins du colombier (mille?), épis de faîtage, poivrières, escalier à mur d'échiffre et à larges volées, crapaudines (quel rapport avec le crapaud?), pavillon bastionné, dôme dont la toiture en accolade est un exploit géométrique au-dessus de la porte charretière (ou porche?) avec ses ardoises à pureaux et en écailles de poisson, abat-son du clocher, merrain, gâble, queue de geai, brisis, terrasson, poutraison...
L'expression pittoresque "verge de cheminée" existe-t-elle ailleurs que dans ton texte?

Il est vrai que dans les métiers du bâtiment, on trouve quantité de mots et expressions. Par exemple, à propos du mot charpente, le dictionnaire Robert renvoie à presque une centaine d'autres mots plus ou moins connus

Je ne me souviens plus si le seigneur du lieu prélevait un péage au passage du gué voisin.
J'ai cru comprendre que les meurtrières avaient été percées pour donner au château un air d'ancienneté. Ai-je bien compris?
Les murs sont-ils en grès (grès ferrugineux, grès de schiste?)
Ton texte fait souvent référence au bois de châtaignier. Est-ce le bois de l'ensemble des charpentes?

Je m'arrête là.

Amitiés.

D"

Je réponds à Dominique :

D'abord quelques précisions :
. oui, 1000 boulins, du moins à l'origine ;
. oui, du grès ferrugineux, n'en déplaise aux obscurs géologues qui ont inventé d'autres dénominations moins parlantes ;
. c'est à tort que j'ai utilisé, à une époque, le mot "crapaudine" là où j'aurais dû parler d'oeillets (les crapaudines sont des pièces métalliques qui supportent au sol le poids d'un portail ; les oeillets sont ces boucles sur lesquelles on dépose et arrime des grilles) ;
. crois-tu vraiment que j'aurais osé inventer pour mes conduits de cheminée ce vocable viril qui n'a pas échappé à ton oeil exercé aussi bien qu'averti ?
. le bois de châtaignier est d'usage commun par ici mais il est gélif, de sorte que, de longue date, on lui a préféré le chêne à la Chaslerie.

Ensuite quelques commentaires :
. sur les "fers de hache" ; c'est toi qui m'apprends qu'on appelle ainsi la forme de la toiture de la tour Louis XIII (la maçonnerie de la tour en question est de plan irrégulier, ni carré, ni rectangulaire, ni losange, ni rien ; on dit qu'il est "bastionné") ;
. sur certains aspects mathématiques de la Chaslerie : là, je te laisse rêver, mais il me semble qu'une formule du troisième degré ne suffirait pas à rendre compte des galbes des arêtes du porche puisqu'elle omettrait l'inflexion supplémentaire due au coyotage...
. sur l'histoire de la Chaslerie, ce gué et ces meurtrières, nous en sommes réduits à des conjectures puisque les archives du manoir ont brûlé ou ont été dispersées à au moins quatre occasions ; il y a ainsi deux zones d'ombre : avant 1598, c'est-à-dire avant la (re)construction du logis ; et entre 1794, de sinistre mémoire, et 1819, période pendant laquelle il semble qu'un prédateur du nom de GOUPIL ait, sans regarder sur les moyens, bâti une fortune colossale que ses descendants - dont certains, sans doute voués à maigrir, hantent encore les parages - n'ont eu de cesse de dilapider.

En fait, pour en revenir à ce que l'on peut voir à la Chaslerie, il n'y a là rien de symétrique ni de centré, tout y est toujours légèrement bancal, comme la vie. Des générations y ont vécu, plus de vingt sans doute, certaines ont bâti, d'autres ont détruit ; celles qui ont bâti l'ont fait sans plan d'ensemble manifeste : on a suivi le terrain, on s'y est lové en quelque sorte ; les styles sont très divers mais tu as bien senti que l'unité tenait aux matériaux, des matériaux locaux, des matériaux du terroir (trouvés pour la plupart dans un rayon de 500 mètres, guère plus !)

Mais, pour te donner un exemple, si tu avais entre les mains le plan de la cour, tu verrais qu'il n'y a pas deux murs parallèles ni deux perpendiculaires, c'est franchement curieux.

Pour tout te dire, je trouve que la Chaslerie me ressemble : massive voire rustique, d'aspect défensif plus que somptuaire, sans chichis mais assez nettement intimidante dans son genre ; en somme, foncièrement bonne pâte mais peu encline à courber l'échine devant des supériorités qui ne seraient pas solidement fondées et étayées...

Or nous avons, à quelques lieues d'ici, un camarade de promotion (Guillaume G.), fieffé du côté d'Alençon ; son château, qu'il a acheté peu de temps après mon acquisition de la Chaslerie, lui ressemble aussi : grand, classique et de bon goût, manifestant un vif souci du paraître et, même, un sens élevé de la parade. Quand tu repasseras par ici - très bientôt, j'espère -, on essayera d'aller voir ce copain, si du moins il est dans le coin. Je te promets de ne pas lui parler de tes talents cachés qui ont provoqué nos retrouvailles, de peur qu'à son tour il ne te taxe à son gué (juste retour des choses). A moins que, désireux d'amorcer le tome 3 de tes oeuvres complètes, tu ne m'y autorises.

De même, je trouve que la Fresnaye colle parfaitement à son propriétaire, Patrice CAHART, que tu connais également, depuis l'époque déjà lointaine de la rue de Rivoli. Et je suis sûr que ce "maître des fontaines" serait très heureux de te faire les honneurs de sa demeure.

Pour toutes ces raisons, tu dois revenir sans tarder !

D'ici là, amitiés,

PPF

Ce soir, le problème de la hauteur du potager est réglé :

5 mai 2011, le potager est arrivé à la bonne place.

Quant à la porte extérieure du futur petit salon, à l'Est de la ferme, elle sera aussi large que celle de la cuisine-salle à manger, au Sud, soit un peu plus d'un mètre :

5 mai 2011, 3ème jour de remontage du mur Est de la ferme.

J'espère que le jeune Wally aura le loisir d'apprécier un jour le petit nid douillet que son père lui concocte...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 6 Mai 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil - Anecdotes - Désultoirement vôtre !
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En restaurant le potager de la ferme, je pense à ma grand-mère Julietotte qui me cuisinait avec amour, sur son vieux réchaud à sciure, des régals d'escargots quand je revenais d'Afrique ou bien de Saint-Céré pour passer quelques jours de vacances chez elle, à Saint-Sulpice-la-Pointe.

Ce matin, ma petite Julietotte serait heureuse de trouver le potager en ordre de marche :

6 mai 2011, le potager à côté de l'évier.

Mais je m'aperçois qu'une fois lavé au kärcher, l'évier, que vient de déposer le tracteur, est d'un bleu trop prononcé et jure avec le granit roux du potager.

Donc retour à l'envoyeur, on trouvera bien à cet évier un autre point de chute ! Je demande à Pascal d'aménager une sorte de niche à la place libérée, afin que ma Juliettotte puisse y ranger à portée de main un peu de son habituel fatras ménager.

Nous êtions sans nouvelles de Roland BOUSSIN depuis plus de deux mois.

Il est repassé cet après-midi à la Chaslerie, accompagné de son gendre blessé à la main par une grosse écharde de sapin. Nous avons discuté des difficultés de la conjoncture et fini par trouver un accord sur son dernier devis.

Il devrait donc revenir le 23 mai prochain pour commencer à poser la charpente restaurée du fournil de la ferme. Nous étudierons dans la foulée comment restaurer la charpente de la ferme, tant à hauteur du futur petit salon (où il faudra changer la ferme, les arbalétriers et les sablières - rien de moins -) qu'à celle de l'extension Sud du bâtiment (afin de lui redonner son aspect initial de longère).

N.B. : Roland BOUSSIN m'a dit des choses intéressantes sur la façon de maçonner les conduits de cheminée. Il faut en effet comprendre que l'air froid qui descend par le conduit de cheminée doit être renvoyé vers le ciel par l'air chaud du foyer. Il y a donc un système de chicane à prévoir pour que l'air froid puisse être dévié dans sa chute et soulevé par le courant ascensionnel d'air chaud. Il semble donc que Pascal - qui prétend que les arrivées d'air frais qu'il a prévues en bas du foyer devraient suffire - pourrait ne pas échapper à la reprise de l'ensemble du conduit de cheminée afin d'y inclure une telle chicane. Il me semble cependant que se poserait la question de la compatibilité de ces bouches d'air froid avec la chicane : ces systèmes ne se contrarieraient-ils pas ?

Dans l'ouvrage "Le tirage des cheminées à feu ouvert" par J.L. LOUVIERE, paru chez Massin, je trouve cette coupe d'une cheminée dont le foyer fait 1,50 m de haut, et qui pourrait constituer le schéma de la chicane dont m'a parlé Roland BOUSSIN :

Coupe d'une cheminée dont le foyer a 1,50 m de haut.

Or, à la Chaslerie, tous les conduits de cheminée sont à peu près verticaux et aucun ne comporte ce genre de chicane. Il est vrai que les seules cheminées que j'y aie vu fonctionner, celle de la salle à manger du logis et celle de la ferme, tirent très mal. A la ferme, toutes les photos de la poutre au plafond du futur petit salon mises ici en ligne montrent d'ailleurs que cette poutre est noire de suie, comme l'étaient les solives démontées. Dans le logis, j'attribuais ce mauvais fonctionnement à un bidouillage supplémentaire du génie des Carpates mancelles, le cher Tonton que l'on sait. Dans le souci d'implanter la cheminée de Mebzon au 1er étage, ce dernier avait divisé le conduit en deux, en utilisant des matériaux de mauvaise qualité dont chaque hiver ramène au sol des brouettées...

Donc problème : pourrons-nous nous contenter des bouches d'air de Pascal ou bien faudra-t-il rebâtir le conduit en arrière de l'actuel, quitte à oublier le déflecteur à 15° ?

A dire vrai, je militerais volontiers pour la reconstruction du conduit car cela me garantirait son étanchéité, ce qui est loin d'être le cas actuellement. Resterait alors à voir comment traiter la question de l'étranglement de 20 cm en haut de l'avaloir.

Il faudra regarder ces questions de près, en considérant le schéma précédent comme un optimum et en nous interrogeant, sur le papier, sur la circulation des différents courants d'air que nous tâcherons d'organiser.

@ Mr T. :

Je reviens sur mon message du 27 avril dernier (sous cet onglet) à propos du mauvais assemblage des poutres et solives au rez-de-chaussée du colombier.

Aurais-je été injuste avec le combattant suprême des prairies, cher à notre neveu favori ?

Le fait est que je trouve dans "La maison ancienne, construction, diagnostic, interventions" par Jean et Laurent COIGNET chez Eyrolles de quoi préciser mes appréciations sur les "plafonds à la française" :

Extrait de la page 61 de l'ouvrage en question.

On voit ainsi qu'au rez-de-chaussée du colombier, nous avons une mauvaise "juxtaposition des solives en appui direct" (schéma 1 D) là où je recommanderais plutôt un "appui sur des lambourdes en moises liaisonnées à la poutre" (schéma 2 B), voire encore mieux, un "appui par tenons et mortaises sur des lambourdes liaisonnées à la poutre" (schéma 2 A).

Qu'en dis-tu, Môssieu Bibo ? (bis)
Bonjour,

Avec votre cheminée, vous voilà parti dans un vaste problème où j'imagine que votre connaissance parfaite des coniques va sûrement vous aider.

Tout d'abord ma réflexion par l'observation, toutes les cheminées de ma région, qu'elles soient modestes ou de manoir, avaient un conduit droit. En des temps reculés, le problème de tirage ne se posait pas, car même en hiver, bien souvent la porte était ouverte. Et si la porte était fermée, dans le haut jour, il y avait le viquet que l'on pouvait ouvrir.

Lorsque j'ai réhabilité la cheminée de ma salle à manger, j'ai prévu deux prises d'air extérieur ; elles sont absolument inefficaces. Voici ce que je constate lorsque je fais du feu, les gaz chauds s'élèvent contre la paroi du mur de la cheminée ; arrivés vers le haut, ils se refroidissent et redescendent à l'opposé. Selon la pression qu'il y a dans la pièce, bien souvent la fumée ressort sous le manteau. Dans ce cas si j'ouvre la porte, la pression maintient cette fumée bien plus haut.

Toutes ces théories sont bien jolies, mais là, chaque cas est particulier. La hauteur de la cheminée, la section du conduit, le volume d'air de la pièce, les vents dominants et j'en oublie sûrement, sont des paramètres à prendre en compte et l'âge de capitaine....

Prenez le temps de la réflexion.

Bonne journée !

@ Mr T. :

Je rentre de chez mon ami Marc CHALUFOUR, à Chênedouit, et j'ai photographié pour toi deux exemples de pose de solives sur lambourdes du type traditionnel par ici.

Voici un premier exemple, brut, dans un local en cours de restauration chez Marc. Observe bien l'assemblage :

7 mai 2011, plafond traditionnel dans une dépendance de Marc CHALUFOUR.

Et, pour te prouver le charme de tels plafonds, voici celui de la cuisine - salle à manger dans le logis de Marc, peint en bleu charron pâle :

7 mai 2011, un plafond du logis de Marc CHALUFOUR.

Je signale au passage que les murs sont enduits intérieurement de chaux et qu'à vue de nez, il ne doit pas y avoir plus de 2,10 mètres entre le sol de la pièce et le bas de cette poutre.
Marc CHALUFOUR est vice-président pour l'Orne de l'association "Maisons paysannes de France". A ce titre, il a organisé chez lui, aujourd'hui, un stage d'initiation à la restauration des torchis auquel j'ai participé.

Cela se passait à Chênedouit, à la demi-acre :

7 mai 2011, le logis de la demi-acre à Chênedouit.

7 mai 2011, le puits de la demi-acre à Chênedouit. Il est daté de 1818.

Marc restaure cette propriété qui en avait bien besoin, comme l'illustre cette dépendance où il n'est pas encore intervenu :

7 mai 2011, une dépendance de la demi-acre avant restauration par Marc CHALUFOUR.

Voici le local sur lequel nous avons travaillé aujourd'hui, à savoir une seconde dépendance, en cours de restauration et destinée à servir de logement d'amis :

7 mai 2011, la dépendance en cours de restauration à la demi-acre.

L'objectif était de remettre du torchis entre les colombes, ainsi que Marc l'a déjà fait, il y a 3 ans, sur une troisième dépendance à usage de débarras :

7 mai 2011, la dépendance de la demi-acre dont la façade Ouest (à droite sur la photo) a été restaurée il y a trois ans.

Observons au passage, sur cette dernière dépendance, en haut du mur de droite, deux entrées pour des pigeons. Voici l'une de ces entrées vue de l'intérieur de cette dépendance ; on peut remarquer qu'elle se prolonge d'un perchoir : Marc a donc pensé à tout !

7 mai 2011, l'intérieur de la dépendance dont le torchis a déjà été restauré, à la demi-acre de Chênedouit.

Osons l'écrire : c'est à de tels détails qu'on apprécie la grandeur d'une civilisation !

Observons également que le torchis recouvre ici la plupart des colombes (toutes sauf l'ossature principale) et ceci aussi bien intérieurement qu'extérieurement (à la Chaslerie, les deux dépendances en torchis ne seront pas du même type puisque les colombes secondaires y resteront visibles de l'extérieur).

A ce stade de mes explications, il va vous falloir travailler un peu. Je vous propose en effet de lire le témoignage suivant, publié dans "La terre crue en Basse-Normandie" par le "Centre régional de culture ethnologique et technique" :

Page 44 de l'ouvrage en question.

Après cette lecture, vous savez désormais ce qu'on appelle un "gazon" ou bien un "biaqueur". Je peux donc poursuivre...

Voici précisément le chantier tel que nous l'avons trouvé ce matin. Marc et son assistant Gaëtan avaient disposé un lattis de part et d'autre des colombes et les châssis des fenêtres étaient en place...

7 mai 2011, le terrain d'exercice...

La boue nous attendait dans une baignoire...

7 mai 2011, prête pour Marat ?

... Il s'agissait donc, pour commencer, de la mélanger à de la paille sèche pour former les fameux gazons. Pour ce faire, Marc nous a enseigné deux techniques : aux mains...

7 mai 2011, la confection des gazons à la main.

... ou aux pieds :

7 mai 2011, un élève très appliqué...

Il fallait ensuite biaquer les gazons sur le lattis...

7 mai 2011, le biaquage.

... avant de les talocher...

7 mai 2011, Gaëtan maniant la taloche.

... puis de les retalocher.

Bien sûr, nous avons interrompu ce labeur à l'heure du déjeuner car Marc nous avait préparé un festin bio à base d'un succulent cochon. J'avais apporté, pour le le dessert, des glaces de la ferme BIDARD de Lonlay-l'Abbaye. Tout le monde s'est régalé mais j'avoue avoir éprouvé les plus grandes difficultés à me remettre au travail en début d'après-midi : l'heure de ma sieste avait sonné...
Devant le manoir, dans l'avant-cour, l'herbe commence à dessécher ; on se croirait en plein été.

Depuis ma précédente observation relatée sous cet onglet le 21 avril dernier, le niveau de l'eau a encore baissé de 17 cm dans le puits de la ferme, soit en moyenne 1 cm par jour.

Lors de sa récente visite, Thierry BOURRE m'a toutefois indiqué qu'il n'y avait encore aucun danger pour nos plantations.

Bonjour,

Je vous donne les hauteurs sous plafond du salon de la Bézirie :
H sous poutre 2,54
H sous rouis 2,72
H sous plancher 2,81.

Je pense que vous possédez le livre de l'abbé LELEGARD, "Les maisons anciennes de la Manche", voir pages 20 et 21.

Je constate que vous avez passé une excellente journée de formation à la restauration du torchis, qui plus est en excellente compagnie des MPF, association de bon conseil. J'allais à leur siège à Paris me documenter, ils possèdent une bonne bibliothèque.

Bonne journée !

De l'ordre de 1 500 €/m2, c'est-à-dire 1500/69 carreaux soit 21.7 € le carreau ????

HT ? TTC ? Ne pensez-vous pas qu'il y a une erreur ? Le web n'a-t-il pas de limites ?

Une validation des infos concernant une société n'est-elle pas la moindre des choses ? sans compter une simple autorisation ? ATTENTION CERTAINS MOTIFS NE NOUS APPARTIENNENT PAS !

Cordialement,
@ Bertrand FOUCHER :

Je confirme que 1 500 €/m2 est bien l'ordre de grandeur du tarif qui m'a été indiqué pour les "pavés estampés à décor à l'engobe" de FAUVEL dont j'ai diffusé les photographies sur ce site. A noter toutefois que les prix diffèrent légèrement selon le motif. Ces prix s'entendent hors transport et pose.

Il s'agit de prix T.T.C., étant entendu que, comme cela m'a été précisé, la T.V.A. applicable serait pour moi, simple particulier achetant en direct, de 19,6 %. Il semble qu'elle soit moindre pour les carreleurs professionnels.

J'ajoute que je n'ai pas cherché à marchander mais me suis contenté de noter l'ordre de grandeur du chiffre exact que m'a donné la vendeuse, après qu'elle a multiplié le prix unitaire du pavé d'un modèle par le nombre de pavés de ce modèle nécessaires pour recouvrir un mètre carré.

N'hésitez pas à contacter FAUVEL pour obtenir plus de précisions (tél.: 02 33 56 83 31, courriel : fauvel@fauvel.fr), et à nous faire part, si vous le voulez bien, des corrections qu'il y aurait lieu d'apporter à mes messages.

Cordialement.

P.S. : Relisant votre message, je note le "NOUS" de la fin du texte. Ceci signifie-t-il que vous avez des liens avec FAUVEL ?

Quoi qu'il en soit, s'il y a un problème pour la diffusion sur ce site (de caractère privé, je le souligne) de la photo de l'un des modèles en cause, n'hésitez pas à le préciser et je supprimerai bien entendu et sans délai la (ou les) photo(s) litigieuse(s).

Je découvre, grâce à Google, que M. Bertrand FOUCHER est le gérant de FAUVEL.

Je suis heureux d'être entré en contact avec lui. J'aime beaucoup les productions de sa maison, même si je regrette que le gisement d'argile pour ce que j'appelle le "vieux rose" ait cessé, si j'ai bien compris, d'être accessible.

P.S. : M. FOUCHER m'a téléphoné, peu après que j'ai "posté" ce message, alors que j'avais entrepris une promenade de 6 bons kilomètres pour me rendre chez les LEMOINE (voir en "Sujets divers"). Il m'a expliqué que les prix des pavés estampés en question devaient être établis en fonction de la commande précise. Il m'a cité un ordre de grandeur très nettement inférieur à celui qui résultait de l'extrapolation précédente.

Nous sommes donc convenus de rester en contact. Il est possible que M. FOUCHER vienne à la Chaslerie un jour prochain pour qu'on commence à discuter de notre affaire. En attendant, j'espère qu'il aura rapidement de bonnes idées pour retrouver le "vieux rose" des "pavés Louis XIII" de FAUVEL ; en tout cas, je l'y ai encouragé.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 12 Mai 2011
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Philippe DEMERON vient de me transmettre le n° 16 de la revue poétique qu'il édite, "Les citadelles" (disponible, au prix de 10 € auprès de lui, au 85 rue de Turbigo 75003 Paris).

Couverture du n° 16 de la revue

Dominique Thiébaut LEMAIRE est l'un des auteurs habituels de cette revue. Dans ce dernier numéro, je relève le poème suivant de Dominique, qui rend bien compte de mon état d'esprit actuel, un peu désabusé pour des raisons extérieures à la Chaslerie mais, je le souhaite, fondamentalement apaisé :

"N'espérons plus me dis-je aux promesses du monde
Leur brillance est de verre où le reflet d'une onde
Fluctue au gré du vent sans jamais se calmer
Laissons leurs vanités lassons-nous de les suivre
Ambitionnons d'aimer
D'autres raisons de vivre

A quoi bon pour nous plaire à de vaines envies
Passer près des puissants le meilleur de la vie
A quérir leur faveur et fléchir le genou
Que peuvent-ils mortels ils sont ce que nous sommes
Ni plus ni moins que nous
Dans la condition d'homme

Et n'aspirons pas plus à des hauteurs lointaines
Au bout d'un horizon dont la ligne incertaine
A comme l'océan son flux et son reflux
Qu'il nous suffise enfin de trouver en nous-même
En guise de salut
Le psaume ou le poème"

Merci Dominique, mon poème est de pierre et mon genou aussi !