Désultoirement vôtre !

Cher Pierre-Paul,

Voici en PJ le 1er document promis :

Dessin de Nicolas GAUTIER (cliquez ici).

Celui d'Essai est sur un autre ordi, je vous l'envoie demain soir.

Bien amicalement à vous.

Nicolas

N.D.L.R. : Sur l'original (cf la photo de la C.N.M.H. pour ce qui concerne le damier et une photo récente pour le reste) :
- le maillage du damier était sensiblement plus serré puisque je compte, par exemple, plutôt six longueurs de cases du damier dans la largeur de la porte, au lieu de vos 4,5 ;
- l'arc du tympan ne déborde pas des parties moulurées de la maçonnerie de la porte ; seules en débordent les parties du granit qui furent recouvertes par l'enduit.

En outre :
- je ne pense pas que le bâtiment en retour tangentait si strictement deux ouvertures de fenêtre, j'imagine qu'il était un peu plus en retrait (la cicatrice se devine sous la corde d'une lanterne, de sorte que l'on devait voir une bonne partie au moins des granits d'encadrement de ces ouvertures) ;
- je ne crois pas que le bâtiment en retour était aussi court que vous le représentez ; il faudrait que vous reveniez sur place pour interpréter le mur Sud du bâtiment Nord, notamment un certain coup de sabre sur lequel je me suis toujours cassé la tête (cela vous permettrait de tester également le confort du fournil de la ferme...) ; je rappelle que, lors de travaux en avril 2008, nous avions retrouvé un linteau de granit enfoui sous d'anciennes reprises de parement (reprises datant sans doute de l'incendie du XVIIIème siècle, celui qui avait fait disparaître cette aile en retour) et qui manifestait sans ambiguïté qu'il y avait eu une fenêtre là, ouvrant sur l'arrière-cour ;
- il faudrait profiter de votre logiciel pour rehausser le logis des quelques 60 cm dont vous aviez compris, en observant le jet d'eau de la souche de cheminée centrale, qu'il a été arasé à la suite de l'incendie de 1884 ; je pense que les linteaux des fenêtres de l'étage étaient en granit à l'origine, ainsi que j'ai essayé de le démontrer lors d'une rapide tournée des manoirs voisins en septembre 2015.

Sur le fond, cette tunique reconstituée apparaît étonnante ; à ma connaissance, il n'y en a plus de semblable dans les parages, la "grande pelade" des enduits (cf "Modes et Travaux" des années 1950-1960) ayant fait disparaître de tels vestiges hautement vénérables.
Vos observations complètent, rectifient mais ne remettent pas en cause le fond du propos qui est celui d'une façade en moellons, enduite et peinte en damier sur la totalité de sa surface. Merci encore pour m'avoir permis de m'attabler devant cette photo passionnante.

Voici celle du pan de bois d'Essai :

Le pan de bois d'Essai.

Bien amicalement à vous.

Nicolas

N.D.L.R. : Merci Nicolas, mais je crois qu'il faut vraiment être un irréductible fana d'enduits pour apercevoir la moindre "bichromie en damier gris sombre et blanc" sur ce pan de bois où l'on sent bien, néanmoins, que Sainte Barbe a déjà frappé 😉
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 10 Octobre 2016
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Nature (hors géologie) - Anecdotes
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"Plantes en fête" hier au manoir voisin de la Guyardière. Je suis allé y faire un petit tour :

9 octobre 2016.

9 octobre 2016.

9 octobre 2016.

9 octobre 2016.

L'organisation m'a semblé parfaite et j'ai trouvé qu'aucun stand ne faisait tâche, comme cela arrive parfois.

Voici la liste des exposants...

9 octobre 2016.

9 octobre 2016.

... et la carte d'un aquarelliste talentueux (qui m'a dit avoir participé à un concours de photographies avorté à la Chaslerie) :

9 octobre 2016.

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Where Nobel laureates did their undergrad.

If you studied at ENS you have 0.135% chances of winning a Nobel.

1. École Normale Supérieure France 0.00135
2. California Institute of Technology US 0.00067
3. Harvard University US 0.00032
4. Swarthmore College US 0.00027
5. Cambridge University UK 0.00025
6 . École Polytechnique France 0.00025
7 . Massachusetts Institute of Technology US 0.00025
8 . Columbia University US 0.00021
9 . Amherst College US 0.00019
10. University of Chicago US 0.00017

(The figures are the number of Nobel laureates per alumnus)

Le "chalet du brouillard" est un édifice mystérieux, bien connu des Domfrontais. Il a été bâti à flanc de falaise, dans un endroit très difficilement visible et accessible en-dessous du donjon, au milieu d'une végétation qu'on imagine vierge. On se doute que, de là-haut, la vue doit être imprenable sur le panorama alentour (pas totalement imprenable, d'ailleurs, car elle est susceptible d'être altérée un jour par de maudits engins) :

Ce repaire très discret a servi de refuge à des aviateurs alliés pendant la seconde guerre mondiale :

Il est actuellement la propriété d'un homme étonnant, qui a vécu à Domfront jusqu'à l'âge de 14 ans et qui, par passion pour la civilisation aztèque, a émigré au Mexique dont il a même pris la nationalité. Je vous parle d'Emmanuel PICAULT, frère de Vincent PICAULT, mon entrepreneur local de bâtiment favori et conseiller municipal de Domfront.

Parce qu'il a un goût et un talent extraordinaires, Emmanuel PICAULT est devenu un décorateur et galeriste mondialement connu, coopérant actuellement avec Philippe STARCK sur un yacht dont un oligarque russe veut qu'il soit le plus beau jamais construit (budget d'un milliard de dollars). Les œuvres d'Emmanuel PICAULT parlent pour lui.

Emmanuel PICAULT a souhaité visiter notre manoir favori et je le lui ai fait découvrir hier, de fond en combles ou presque.

Il a beaucoup aimé, je crois, l'ambiance générale et, plus particulièrement, celle de l'escalier du logis, de la "pièce dévastée" au-dessus du salon, ainsi que des combles des écuries.

Je retiens ses recommandations suivantes, qui confirment mes propres intuitions :
- ne pas casser le volume remarquable de la "pièce dévastée" ni celui, tout aussi exceptionnel, des combles des écuries en y introduisant un quelconque cloisonnement ;
- consacrer l'espace de l'ancienne cuisine du bâtiment Nord à une bibliothèque.

Il considère que l'escalier de l'"aile de la belle-mère" est à sa place, du moins pour sa première travée, là où il se trouve actuellement.

Vraiment très intéressant. A suivre, je l'espère.

P.S. (du 2 janvier 2020) : Deux points ont évolué, évoqués à la fin de ce message datant d'un peu plus de trois ans :
- j'ai renoncé à installer mon bureau-bibliothèque au rez-de-chaussée du bâtiment Nord, à l'emplacement de l'ancienne cuisine ; ce sera là l'espace dévolu à la future cuisine (c'est actuellement la cuisine provisoire) ; mon bureau-bibliothèque devrait être aménagé au 1er étage du colombier ; j'imagine que ce sera fait d'ici deux ou trois ans ; en tout cas, pour moi, ce serait une priorité ;
- l'escalier de l'"aile de la belle-mère" sera sans doute inspiré de près par l'"esquisse" d'Arnaud PAQUIN, datée de juillet 2018 ; c'est ce que j'ai vu de mieux en la matière, même si on peut encore réfléchir à des améliorations ; de toutes façons, je n'aurai vraisemblablement pas les moyens de faire construire cet escalier de mon vivant.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 12 Octobre 2016
Bâtiment Nord - Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Economie
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Depuis le 9 septembre 2015, la chaudière du bâtiment Nord a consommé 2 114 litres de fuel. C'est ce qui résulte de la livraison de ce matin :

12 octobre 2016.

Bien qu'il dispose d'un tuyau de 60 mètres de long, Patrick ERMENEUX doit garer son camion dans l'avant-cour, faire traverser la cour par son tuyau (trop court de 6 mètres pour passer par la porte du fond de la cour)...

12 octobre 2016.

... et récupérer celui-ci dans l'arrière-cour, à travers une grille de l'ancienne cuisine :

12 octobre 2016.

Mais, lorsque j'aurai installé là ma bibliothèque, il faudra penser à faire livrer le fuel en plein été, quand le sol peut supporter le poids du camion.

Jean-Pierre ARBON
rédigé le Mercredi 12 Octobre 2016
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Le rat qui s’est retiré du monde (Fables en vrac)
Publié le 12 octobre 2016

On n’a pas assez dit que La Fontaine est un humoriste qui aime l’absurde. Les Fables en offrent maint exemple. Voyez celle-ci, Le rat qui s’est retiré du monde : « Les Levantins, en leurs légendes, disent qu’un certain rat, las des soins d’ici-bas, dans un fromage de Hollande se retira loin du tracas. »

Le génie de La Fontaine : poser en quelques mots que les Orientaux (le terme Levantin désignant les habitants du Moyen-Orient, Turcs, Syriens, Persans) ont des légendes qui parlent de fromage, et même : de Hollande, et sur ce postulat surréaliste, construire son histoire.

Une telle liberté d’écriture laisse pantois. Elle est cependant tout sauf gratuite : grâce à elle, La Fontaine peut railler sans plus de précaution l’hypocrisie des moines.

N.D.L.R. : Une bien chouette bibliothèque autour de vous !

Benoît MAFFRE
rédigé le Vendredi 14 Octobre 2016
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Bonjour,

A côté de la Bâtie d'Urfé, il faut aller voir :
- le prieuré de Pommiers (à 11 km), ne pas oublier le pont en pierre situé en face
- l'abbaye bénédictine de Charlieu et le couvent des Cordeliers de Saint-Nizier-sous-Charlieu (pas visités).

Nous logions dans des chambres d'hôte dans l'arrière pays, assez sympa (ambiance), "Il fut un temps" - 04 77 62 52 19 à Saint-Marcel-d'Urfé (ruine d'un château médiéval non loin).

Et nous, nous avions poussé jusqu'au vieux Lyon que nous ne connaissions pas mais que nous avons beaucoup aimé.

Bon voyage.

N.D.L.R. : La prochaine fois, c'est avec vous que je devrais voyager...

J'ai regardé sur internet, ces endroits ont l'air superbe. Je crains que le château-prieuré de Pommiers soit fermé.

En tout cas, merci beaucoup pour toutes ces adresses !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 15 Octobre 2016
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Je viens de terminer la lecture de "La cause du peuple" de Patrick BUISSON, ouvrage qu'à l'évidence, un éditeur âpre à attirer le chaland, a affublé d'un sous-titre racoleur, "L'histoire interdite de la Présidence Sarkozy".

Ce livre vaut beaucoup plus que le flot de glaires à quoi le tout-médiatique a souhaité le réduire. Il témoigne de la richesse et de la profondeur de la culture historique de son auteur, ainsi que de sa recherche pour essayer de comprendre ce qui fait un peuple, une société, une vie possible.

En dépit de passages évidemment contestables, j'en recommande la lecture et, à titre d'exemple parmi d'autres, je cite ce passage :

L’Astrée est un roman pastoral, publié de 1607 à 1627, par Honoré d'Urfé.

Œuvre littéraire majeure du XVIIe siècle, l’Astrée est parfois appelé « le Roman des romans », d’abord par sa taille, qui fait qu’on le considère comme le premier roman-fleuve de la littérature française (5 parties en 12 livres chacunes, 40 histoires, 5 399 pages), mais aussi par le succès considérable qu’il a eu dans l’Europe tout entière (traduit en un grand nombre de langues et lu par toutes les cours européennes).

Aujourd’hui encore, cette œuvre extraordinaire est rééditée régulièrement, que ce soit dans des éditions intégrales, dans un format livre de poche ou même en bande dessinée. Les trois premières parties sont publiées en 1607, 1610, et 1619 et lorsque d’Urfé meurt en 1625, son secrétaire Balthazar Baro aurait achevé la quatrième partie et lui aurait donné une suite (1632-1633). Mais selon Larousse (1863), les cinquième et sixième parties auraient été composées par Pierre Boitel, monsieur de Gaubertin, et éditées en 1626.

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.

Je me ballade en ce moment au pays de la famille d'URFE. Il faudra que je me procure une édition de poche de ce bouquin afin de l'étudier.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 16 Octobre 2016
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Anecdotes
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J'ai pris la route hier à 3 h 30 du matin, en direction du Forez. Beaucoup d'autoroute, de très lourds péages.

Le soir, sur les conseils de Benoît MAFFRE, j'ai fait étape en chambre d'hôtes, à "Il fut un temps" - 04 77 62 52 19 à Saint-Marcel-d'Urfé (ruine d'un château médiéval non loin).

L'hôte en question a un sens remarquable de l'hospitalité. Bien que crevé, j'ai passé une excellente soirée et me suis vu affecter la "chambre Perrault" :

Grande admiration pour tous ceux qui savent créer simplement autour d'eux une atmosphère cordiale si réconfortante. J'en ai grand besoin.

J'aurai ainsi traversé la France (1 500 km au volant en 40 heures) pour voir ceci, les menuiseries de certaines portes extérieures de la Bastie d'Urfé :

15 octobre 2016.

15 octobre 2016.

15 octobre 2016.

15 octobre 2016.

J'avoue que je ne suis pas emballé, ces menuiseries ne me semblant ni d'époque, ni, surtout, de belle facture. Cela est particulièrement net sur la dernière, qui se trouve sur le logis.

Je mets ces photos en ligne ici pour permettre à deux membres éminents de notre fan club favori, Benoît MAFFRE et Pascal BRESSON, de nous donner leur avis. A dire vrai, je suis persuadé qu'ils auront le même que moi. Reste donc à imaginer le genre de porte qu'on va pouvoir dessiner pour notre manoir favori. Et c'est là que j'attends les artistes !

Quant aux autres photos de mon périple (il y en a 217), j'en mettrai en ligne la plupart quand j'aurai surmonté les tâches administratives urgentes que j'ai retrouvées, avec le plaisir que vous imaginez, de retour à notre manoir favori. Il y aura notamment de magnifiques sculptures, conservées à Charlieu.
Dernière étape de mon périple du dernier week-end, l'abbaye bénédictine de Charlieu (Loire). J'y ai particulièrement admiré la statuaire et j'aime cette pierre calcaire dorée, infiniment plus facile à travailler que notre grès armoricain mais beaucoup plus fragile aussi :

16 octobre 2016.

L'abbaye a été sauvée par un couple COIGNET du XIXème siècle. Peut-être des parents de Carole ?

16 octobre 2016.

Une belle collection de sarcophages :

16 octobre 2016.

16 octobre 2016.

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16 octobre 2016.

En conclusion de cette promenade, je donne un grand coup de chapeau au conseil départemental de la Loire, propriétaire des 4 monuments visités (Bâtie d'Urfé, château-prieuré de Pommiers-en-Forez, monastère des cordeliers de Saint-Nizier-sous-Charlieu, abbaye bénédictine de Charlieu) qui les entretient très bien et en agrémente la découverte grâce à des panneaux d'information très plaisamment documentés.

P.S. : Je n'ai pas pour habitude de visiter les monuments en même temps que des groupes dont je ne connais pas les membres. Ici, ça m'est arrivé à Pommiers, avec des personnes qui présentaient bien mais qui, dans leurs commentaires ou questions à la guide, débitaient un nombre de conneries à la minute tout à fait étonnant, signe à l'évidence d'une inculture crasse : pauvre France !