Désultoirement vôtre !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 13 Mai 2016
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Fière(s) de servir l'Union Soviétique ! D'après moi, ce genre de sculpture en chêne serait parfait pour décorer ma chambrette monacalo-monastique :

Il s'agit d'un prédicateur de Charles LEANDRE, une gloire locale dont j'ignorais l'existence avant de venir m'enterrer dans ce trou du bocage.

Cet objet est visible à la médiathèque de Condé-sur-Noireau, où j'assistais avant-hier à une conférence assez intéressante sur Jean et François CLOUET.

La France pittoresque
rédigé le Samedi 14 Mai 2016
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14 mai 1610 : le roi Henri IV est assassiné par Ravaillac
(D’après « Histoire de France depuis les origines jusqu’à nos jours » (Tome 4) par Cléophas Dareste de La Chavanne, paru en 1866)

Le 14 mai 1610, le roi Henri IV, sur le point de partir pour la guerre et cependant que la régence devait être assurée par son épouse Marie de Médicis sacrée la veille, est assassiné par François Ravaillac : présenté comme un fanatique parmi d’autres agissant sans qu’il se soit tramé un quelconque complot, le régicide est bientôt roué et écartelé, en présence d’une foule irritée qui met en pièces son cadavre

Au mois d’avril 1610, Henri IV était prêt à entrer en campagne, avec un but déterminé, mais ayant prévu toute l’extension que la guerre pouvait prendre. Il ne s’était jamais vu si fort, disposait d’une armée de trente-cinq mille hommes destinée à l’Allemagne et dont il devait prendre le commandement ; quinze mille hommes devaient se tenir prêts à entrer eu Italie sous les ordres de Lesdiguières ; il avait aussi formé le plan d’une troisième armée, destinée à entrer en Espagne sous ceux de la Force, promu au maréchalat.

Tous les commandements étaient distribués, toutes les ressources prêtes. Ses finances étaient dans un état prospère ; outre de fortes réserves dans la Bastille, il pouvait employer une plus-value certaine sur les impôts et user de toutes les voies extraordinaires que Sully avait ménagées par sa grande économie. Sully estimait les ressources disponibles à quarante-trois millions et celles qu’il pouvait se procurer à cent douze. Au moment d’entrer en lice et de jouer les armes à la main ce rôle de maître et de modérateur qu’il avait uniquement rempli jusque-là par les voies diplomatiques, Henri IV se crut assuré du succès. Il disait, en parlant de son armée : « Qu’y a-t-il au monde qui puisse résister à cela ? Que ne feraient pas deux mille gentilshommes en présence de leur roi ? Ils ébranleraient des montagnes ! »

Assassinat du roi Henri IV. Peinture de Charles-Gustave Housez (1860)

Cependant il voulait toujours éviter de paraître l’agresseur et d’effrayer l’Europe. Il offrit aux archiducs de reconnaître la neutralité de la Belgique s’ils lui accordaient le passage pour ses troupes. Avant de recevoir une réponse, qui fut d’ailleurs favorable, il fixa son départ au 19 mai, confia la régence à la reine et lui nomma un conseil pour l’assister. Marie de Médicis désirait depuis longtemps être sacrée. Elle insista pour que cette cérémonie eût lieu avant le départ du roi. Le sacre fut célébré le 13 mai à Saint-Denis avec une pompe extraordinaire. Tous les auteurs du temps se complaisent à en décrire la magnificence. « Jamais, dit Richelieu, assemblée de noblesse ne fut si grande qu’en ce sacre, jamais de princes mieux parés, jamais les dames et les princesses plus riches en pierreries ; les cardinaux et les évêques eu troupe honorent l’assemblée, divers concerts remplissent les oreilles et les charment ; on fait largesse de pièces d’or et d’argent avec la satisfaction de tout le monde. »

Le 17, la reine devait faire à Paris une entrée solennelle ; on travaillait dans toute la ville aux préparatifs nécessaires. Le 14, Henri IV sortit du Louvre, et monta dans son carrosse pour se rendre à l’arsenal. En passant dans la rue très étroite de la Ferronnerie, un embarras de voiture arrêta les chevaux ; les gardes s’étaient écartés. Un assassin, Ravaillac, choisit ce moment pour monter sur la roue du carrosse et donner au roi deux coups de couteau. Henri IV s’affaissa sur lui-même, perdit la parole, et fut ramené évanoui au Louvre, où il expira presque aussitôt.

La nouvelle de cet attentat, répandue avec la plus grande rapidité, causa une consternation générale. Si le roi n’avait pas réussi à imposer à la France toutes ses idées, il était personnellement aimé ; le sentiment public acceptait sa rare supériorité et rendait justice à la droiture de ses intentions. Il avait conquis à la longue une popularité du meilleur aloi. On sentait aussi qu’on devait à sa fermeté un calme et un repos rendus précieux par des souvenirs trop récents pour être oubliés. Le gouvernement était entièrement dans sa main ; lui mort, tout sembla remis en péril. On se demanda ce qui resterait de lui et d’une œuvre aussi personnelle que la sienne. Jamais peut-être le sentiment public n’éclata d’une manière plus sûre, plus unanime. Malherbe, Sully, Richelieu, Fontenay-Mareuil, l’Estoile et vingt autres témoins l’ont constaté à l’envi. Chose remarquable et que l’Estoile constate également, non sans surprise, il n’y eut de trouble et d’émotion populaire nulle part.

Le meurtrier inspira partout le même sentiment d’horreur. Ravaillac n’avait pas cherché à se sauver ; on eut peine à le soustraire à la fureur du peuple. Il importait que son procès fût instruit. On songea à un complot et on lui chercha des complices. Des bruits inévitables circulèrent ; on pensa qu’il avait pu être armé par le vieux parti ligueur dont on redoutait une résurrection , ou par l’Espagne, ou par quelque personnage de la cour. Ravaillac fut officiellement considéré comme un de ces fanatiques vulgaires que les guerres de religion avaient suscités, poursuivi de l’idée que Henri IV allait faire la guerre au Pape et que cette guerre devait être prévenue par un assassinat. Livré au bourreau, il fut roué et écartelé, en présence d’une foule irritée qui se précipita avec fureur sur son cadavre, le mit en pièces et traîna ses membres déchirés.

On ne manqua pas de citer certains pressentiments exprimés par le roi. Ces pressentiments, auxquels l’événement fit attacher une importance naturelle, n’avaient pourtant rien que de très simple, puisque Henri IV était au moment de partir pour une guerre dont il ne pouvait déterminer la durée et qu’il venait de constituer une régence pour le temps de son absence. Mais le soin qu’on mit à les recueillir prouve les dispositions où ce coup imprévu jeta les esprits et les alarmes qu’il inspira.

François Ravaillac, le couteau à la main. Estampe du XVIIe siècle de Crispin Van de Passe

La mort de Henri IV ne produisit pas en Europe moins d’effet qu’en France. Son ascendant y avait sans cesse grandi ; sa supériorité y était partout reconnue. Il était aimé d’une partie des princes, redouté des autres, écouté et observé par tous. Le pape Paul V lui rendit un hommage public. On comprenait d’ailleurs que la scène du monde allait changer, dès que le principal acteur n’y était plus.

Sa popularité, déjà réelle de son vivant, agrandie sous Louis XIII, en déclin sous Louis XIV, refaite plus tard, mais altérée quelque peu, par Voltaire, est une des plus méritées qu’il y ait eu. Sully dit de lui qu’il fut la merveille des rois de son siècle. Il vante avec raison sa familiarité qui ne cessait pas d’inspirer le respect, sa clémence qui ne s’arrêta que devant les exigences d’État, sa valeur et son expérience au fait des armes, ce sens droit et juste, cette raison élevée, cet esprit pratique que les autres rois ont eus rarement à un tel degré, enfin ce tour heureux de langage et cette éloquence naturelle qui s’imposait à tout le monde.

Henri IV, en effet, voulait toujours convaincre ; son désir était que les peuples lui obéissent gaiement. Les étrangers admiraient comment il savait « donner pour compagnes aux armes les négociations, à la force l’affabilité et la clémence ». Il avait encore d’autres qualités : il respectait le droit, il comptait avec l’opinion, tout en s’efforçant de la diriger ; il évitait le bon plaisir. Il disait aux parlements : « Mes prédécesseurs vous craignaient et ne vous aimaient pas, moi, je ne vous crains pas et je vous aime. » Fontenay-Mareuil le loue du choix qu’il faisait pour les emplois. Il savait juger les hommes ; il ne se laissait pas circonvenir ; il arrêtait autour de lui ce torrent d’ambitions et de convoitises, qui, après avoir été si funeste sous Henri III, le redevint sous Louis XIII.

Hier après-midi, sans que je m'y attende, alors que nous discutions de choses et d'autres en flânant dans l'avant-cour où il avait entrepris de ratisser l'herbe, mon aîné m'a fait part de son désir d'installer un atelier sous la charretterie, pour qu'il puisse y entreposer des outils et y bricoler, et de son souhait de rétablir une dépendance en colombages, pour abriter les tracteurs et la mini-pelleteuse qui encombrent actuellement ce bâtiment. Nous avons discuté de ces hypothèses que je trouve intéressantes.

C'est la première fois qu'à propos de notre manoir favori, mon aîné pense devant moi "out of the box". Jamais en effet, je n'avais de mon côté émis de telles idées.

J'en suis très heureux car ceci m'indique qu'il en est arrivé à s'approprier intellectuellement ce projet si particulier et que j'ai conçu dès le départ comme devant être familial. J'aurais donc choisi le bon successeur... Touchons du bois !

Les Hautes-Pyrénées, enfin !

Si vous suivez l'actualité sur le site de la Revue française de Généalogie, vous savez, grâce à Guillaume de Morant, que les archives des Hautes-Pyrénées sont enfin en ligne.

Bon, ne nous réjouissons pas trop vite : à ce jour la nouveauté, ce sont les registres paroissiaux (collection du greffe) et ils sont parfois incomplets. Pour les tables décennales et l'état civil, il faudra encore patienter quelques semaines, voire quelques mois… Il n'empêche, la nouvelle est d'importance.

Le site propose cinq chemins d'accès qui permettent de mesurer la richesse des documents déjà disponibles :
- par type de document (seize entrées proposées),
- géographique (trois entrées : liste des communes, structures intercommunales, structures départementales)
- cartographique (carte du département, avec accès aux communes en un clic),
- thématique (cinq entrées : Naître, vivre et mourir ; Participer, délibérer et décider ; Représenter ; Glaner ; Servir au culte)
- par mots-clés (actuellement dans trois bases : les terriers, les registres matricules et les listes nominatives de recensement).

De quoi satisfaire ma curiosité. Prenons l'exemple d'Aucun. La page d'accueil comporte une notice extraite du dictionnaire toponymique des Hautes-Pyrénées, qui fournit quelques informations sur l'altitude, la superficie, la population et l'origine du nom de la commune.

Les Pyrénées à Aucun - Collection personnelle

Sur la partie droite de l'écran, figure la liste déjà longue des ressources disponibles :
- le cahier de doléances de 1789,
- l'inventaire des biens de l'église effectué en 1906,
- les listes de recensement de 1872 et 1876,
- la monographie rédigée par l'instituteur en 1887,
- le plan cadastral de 1834,
- le procès-verbal de délimitation de la commune de 1831,
- le procès-verbal de la visite pastorale de 1781,
- divers registres de délibérations de 1681 à 1980,
- les registres paroissiaux de 1737 à 1789 (un peu court, hélas, d'autant que la séquence chronologique comporte des lacunes),
- le livre terrier de 1761 (210 vues, une mine d'informations).

Enfin, en bas de page, un accès au répertoire des archives déposées nous donne un aperçu des richesses disponibles en salle, histoire de nous mettre l'eau à la bouche.

L'attente a été longue, mais ce premier aperçu est prometteur.

N.D.L.R. : Enfin ! Au boulot, ma cousine, et bon courage ! Je me plonge dans la monographie de l'instit, hussard noir de la République et qui connaissait le grec...

"Les habitants d'Aucun, au teint rembruni, comme ceux de toute la vallée, ont des airs d'hidalgos ; ce n'est presque plus la mine française, d'après Paul Perret. Ils ont une imagination assez vive mais surtout un jugement sûr. (...) J'aurais dû peut-être le taire ; mais comme je dois toute la vérité historique et que je n'agis point par dénigrement ; que, quoique étranger, je m'intéresse bien vivement, au contraire, à la population d'Aucun, à son bien et à son perfectionnement moral, je ne me rétracterai pas et je blâmerai bien fort cette habitude qu'ont encore certains paysans de manger tous en commun dans une même soupière ou dans une marmite avec leurs cuillers de bois qu'ils se fabriquent eux-mêmes. Il y a bien évidemment une économie d'assiettes et économie de temps pour la ménagère ; mais cette double considération n'est pas admissible. Les ouvriers de la maison, charpentier, maçon, tailleur, etc, prennent également place à ce rondeau de famille, ce qui est encore moins excusable." (Voir la suite vers la page 18.) Plus loin : "Les femmes sont très assidues au banquet sacré ; beaucoup vont à la messe tous les matins, mais on remarque que ce ne sont pas toujours les plus douces dans la famille ni les plus charitables envers le prochain. Il y a sans doute alors chez elle un petit grain de bigotisme." La suite est du même tonneau...

Sur le cahier de doléances de 1789, parmi les premiers cités et les premiers signataires, Alexis Fourcade...

Saint Martin lived during the reign of Constantine the Great. He was a member of the imperial cavalry stationed near Amiens, in Gaul. Coming upon a shivering beggar near the city gates on a cold winter day, the young soldier divided his cloak with his sword and shared it with the beggar. Tradition has it that Christ later appeared to Martin in a dream, saying, "What thou hast done for that poor man, thou hast done for me."

In this picture, El Greco portrays the 4th-century saint as a young nobleman, clad in elegant armor, astride a white Arabian horse. Seen from a low vantage point, the figures seem monumental. They loom over the landscape with its distant view of Toledo and the river Tagus. The saint's relatively naturalistic proportions contrast with the bony form of the nearly nude beggar. Why do you think the artist portrayed the figures in such different ways?

El Greco, "Saint Martin and the Beggar," 1597/1599, oil on canvas, National Gallery of Art, Washington, Widener Collection

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Je ne sais plus comment ni pourquoi ce pavé était entré dans ma bibliothèque. Peut-être mon côté écolo, souvent bien dissimulé il est vrai. Le fait est qu'"Effondrement" de Jared DIAMOND est un livre passionnant. Manque de pot, j'ai égaré mon exemplaire alors que, après avoir tout compris de la Polynésie, j'allais apprendre pourquoi les Vikings avaient réussi à s'implanter en Islande mais pas au Groenland.

Pour rester à ces altitudes, j'ai donc acheté "De l'inégalité parmi les sociétés" où le même auteur essaye de démontrer que les différences matérielles et de civilisation entre les hommes tiennent à des raisons géographiques et non raciales. Vaste programme.

Je recommande vivement ces ouvrages. Très stimulants.

Vincenzo Campi, peintre italien de la Renaissance, se fit connaître en tant que peintre de scènes de genre monumentales peuplées de poissons, de volailles et de fruits.

Parmi "Les Mangeurs de ricotta" (vers 1580), on peut reconnaître le peintre représenté en Pantalone, un personnage de la commedia dell’arte portant une chemise avec un col à pointe et une barbichette.
Cet autoportrait présumé semble également renvoyer au personnage de Démocrite, le philosophe grec préférant rire de la vanité des activités humaines. L'analogie aux plaisirs est rappelé par la forme d’un crâne dans le fromage, sur lequel une mouche s’est posée.
En se représentant lui-même en philosophe rieur, le peintre inviterait le spectateur à jouir des plaisirs de l’existence sans en être dupe.

Pour en savoir +, écoutez l'audioguide en ligne.

N.D.L.R. : Contemporain de la Chaslerie.
Musée Eugène Delacroix
rédigé le Vendredi 27 Mai 2016
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Reconnaissez-vous la scène biblique représentée ?

Can you recognize which biblical episode is painted here?

L'artiste a passionnément étudié la peinture de Rubens. Cette oeuvre est une copie d'après un tableau du maître flamand conservé au Musée du Louvre. La touche énergique, qui supprime les détails, révèle, derrière le modèle, la personnalité de Delacroix.

The artist has passionately studied Rubens painting. This artwork is a copy after a painting by the Flemish master located at the Louvre Museum. The dynamic touch, which erases details, reveals Delacroix’s personality beyond the model.

© Grand Palais - RMN (Officiel)

N.D.L.R. : Les visiteurs de notre manoir favori connaissent la réponse.

Ministère de la culture et de la communication
rédigé le Vendredi 27 Mai 2016
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux - Annonces - A la Chaslerie - Ailleurs
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N.D.L.R. : Ayons une pensée émue pour le jeune énarque de base qui a reçu la commande d'un tel laïus. Le malheureux a dû y passer des heures et le texte a dû être caviardé par toute sa hiérarchie, y compris la peau de vache sur-diplômée que j'ai aperçue à la tribune de la dernière A.G. de la "Demeure Historique".

Enfin, c'est pas trop grave car, comme dit l'autre, "ça va mieux !"
Communiqué de Presse de la Fédération Environnement Durable

Paris le 31 mai 2016

Éoliennes: une poignée d'élus décide du massacre légal du patrimoine culturel et paysager de la France.

Les promoteurs éoliens, relayés par les élus du groupe Europe Écologie les Verts et plus particulièrement le député Denis Baupin et la sénatrice Marie Christine Blandin, ont réussi à interdire aux architectes des bâtiments de France la possibilité de contrôler les implantions d' éoliennes qui massacrent le territoire et le patrimoine des Français.

Le 26 mai 2016, dans le cadre de l’examen en seconde lecture du projet de loi dit "CAP" (Création, Architecture et Patrimoine), les sénateurs ont retiré l'amendement(*) qui leur aurait permis de donner un avis sur le bienfondé de la construction d’éoliennes géantes dans un rayon de 10 km autour des monuments historiques.

En écartant la compétence du corps des architectes et urbanistes de l'État, garants d'une partie essentielle de la richesse culturelle de notre pays, ces parlementaires ont manqué à leur devoir de représentation de l'intérêt collectif à long terme, au profit d’intérêts particuliers à court terme. Par cette décision ils ont donc choisi d’abandonner notre patrimoine commun aux promoteurs du vent. Ces élus cèdent la France à des affairistes et des spéculateurs ne poursuivant que la financiarisation avide de leurs intérêts.

La Fédération Environnement durable (FED) remercie les centaines de milliers de citoyens bénévoles qui se sont regroupés pour refuser cette infamie ainsi que tous les élus lucides qui les ont soutenus.

Elle leur demande d’ores et déjà de se mobiliser afin qu’aux prochaines échéances électorales, tous les élus ayant accepté la destruction de notre patrimoine culturel et paysager ne soient plus jamais réélus.

Il appartient dorénavant aux citoyens, face à ce renoncement, d'assurer la sauvegarde du bien commun.

Plus que jamais, la FED est déterminée à lutter à leurs côtés.

(*) Art. 33 bis A au PL Création, Architecture et Patrimoine, pour la protection des monuments historiques.
A la suite d'échanges via notre site favori, Christian HUET m'a fait parvenir cette photo signée d'une eau-forte datée de 1931, par Raymond AUGER.

Je l'en remercie !

On découvre ainsi qu'à l'époque, le versant Sud du bâtiment Nord était recouvert de tuiles. Il y avait là un conduit de cheminée, semble-t-il, qui devait correspondre au renflement qui existe toujours sur la façade Sud de ce même bâtiment et qui m'a toujours étonné sans que j'en perce le mystère.

Et c'est ainsi que, petit à petit, notre site favori fait remonter à la surface des informations oubliées sur notre manoir non moins favori.

P.S. : Les deux conduits de cheminée du logis visibles sur cette eau-forte sont teintés en rouge. Voici qui paraît casser la valeur de ce témoignage. Dommage mais il y en aura d'autres, n'en doutons pas.

P.S. 2 : Et ce que je prenais pour une cheminée du bâtiment Nord n'est rien d'autre qu'un moignon du mur Sud de la cour, mur que Claude MARTIN a remonté pour moi vers 2006 (dix ans déjà...). Donc cette eau-forte ne nous apprendrait plus que la présence de tuiles sur le bâtiment Nord. Gardons ceci en mémoire.

P.S. 3 (du 7 décembre 2022 à 3 heures) : A mes yeux à ce jour, le principal intérêt de ce document est de nous renseigner sur les dimensions de la mare de l'avant-cour il y a une centaine d'années encore.

Arriverai-je à la faire réapparaître un jour ? J'aimerais beaucoup. Certes, on ne manque pas de projets de travaux que mes proches jugeraient "plus urgents". Mais, quand il s'agit de "manorialitude" notamment, je n'hésite jamais à introduire du chaos dans le programme. Le "chaos créateur", ça vous dit quelque chose ? Celui sans lequel la vie serait plus terne...
J'ai contacté Christian HUET pour le remercier de ses messages et lui demander des précisions sur lui-même. Voici ce qu'il m'a répondu :

(début de citation)

Je suis normand d’origine, j’adore votre manoir que vous avez superbement restauré.
J’ai beaucoup de docs sur la Normandie, son histoire, son patrimoine, ses traditions.
Collectionneur de poteries bas-normandes, je me suis vivement intéressé aux épis de faîtage de la Chaslerie. Vos nouveaux épis de faîtage sont très réussis.

Je tiens un blog sur la poterie traditionnelle en France (étude de la poterie en France, bibliographie, nomenclature,...).

Et un blog sur les costumes normands (Les costumes normands à travers les aquarelles de Jacqueline LEPRINCE - Œuvre artistique et témoignage ethnographique sur les costumes...).

Mes recherches généalogiques m’ont amené à rechercher mes branches nobles. Je descends, par exemple, des de La Ferrière escuyers, sieurs de La Fontaine à Juvigny-sous-Andaine. Je perds leurs traces au XVIe siècle, avec le couple Charles de La Ferrière et Renée Morel , au moment des guerres de religion qui ont dévasté notre région. Évidemment, j’ai trouvé des alliances avec les « Des Moulins » de La Haute-Chapelle, « Le Héricé » de Torchamp, « Morel » de St-Bômer, Achard de Bonvouloir, etc.
Quatre frères de La Ferrière vivant au milieu du XVIe siècle, (Guy l’aîné mentionné dans « Certificats de l'état religieux de la noblesse du Bas-Maine en 1577 » donc catholique, Guillaume « naguère exécuté à mort par sentence criminelle et ses biens déclarés confisqués » probablement protestant, François et Jean) ayant hérité de leur père des biens au lieu de la Haute-Fontaine en la paroisse de Juvigny. Mais aucune information me permet de rattacher Charles à l’un des quatre.

Cela m’a donné l’envie de faire des recherches sur les guerres de religion dans le Passais-Domfrontais, le siège de Domfront de 1574, quels nobles étaient avec Montgommery et lesquels étaient avec Matignon ?
Finalement j’en suis à faire la généalogie des principales familles nobles de Domfront et de sa région. Les Ledin de la Chaslerie sont incontournables ;-)
C’est une histoire sans fin…

Je suis à la retraite depuis 2010 et mes recherches m’occupent bien.
Depuis 1988, j’habite une petite commune, St-Sixt, à proximité de La Roche-sur-Foron. Mais mon cœur est toujours en Normandie.
J’espère avoir l’occasion de venir vous voir à la Chaslerie.
À bientôt !

Christian

N.D.L.R. : On vous fêtera. Bravo pour vos blogs !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 1er Juin 2016
Journal du chantier - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Désultoirement vôtre ! - Météo
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La météo s'étant améliorée, Igor en profite pour consacrer la journée à la taille des charmilles :

1er juin 2016.

Les abondantes précipitations des derniers jours ont favorisé la pousse de l'herbe. Malheureusement, je croule sous les corvées administraaaâââtives les plus ingrates et je n'ai pas le temps d'aller parfaire mon bronzage sur la tondeuse.