Désultoirement vôtre !

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Igor a fini hier cette saison de taille en retirant les protections contre les chevreuils des arbres des cadrans celtiques :

6 avril 2016.

Comme la météo est mauvaise pour les 10 prochains jours, je ne vois pas, en l'état des autorisations administratives reçues, comment l'occuper à l'intérieur d'un quelconque bâtiment au cours de cette période. Il va falloir se creuser la tête.

Je viens de terminer la lecture d'un ouvrage qui me semble d'une qualité et d'un intérêt exceptionnels, "L'édit de Nantes, réflexions pour un pluralisme religieux" de Pierre JOXE, nouvelle édition de 1998 chez "Pluriel".

Au-delà de ce titre hautement chasleriesque, cet ouvrage, rédigé dans un style lumineux, témoigne de la très profonde culture historique de son auteur. Il se termine sur des considérations relatives à l'Islam qui, à titre incident, renvoient le Mimi à ses dimensions de nain médiatique.

A priori, j'éprouvais beaucoup de méfiance à l'égard de Pierre JOXE. Pour diverses raisons. Mais force est de constater que ce second ouvrage me persuade qu'il mérite infiniment mieux que le jugement à l'emporte-pièce auquel je m'étais trop longtemps tenu.

P.S. : Comme je deviens peut-être un peu gaga, je ne sais plus qui m'avait offert cet ouvrage. Mais je lui en suis très reconnaissant.

P.S. 2 (du 12 avril 2016) : A la réflexion, je me dis que ce devait être la mère d'Anne-Violette. Dommage car je pensais lui faire don d'un exemplaire de cet ouvrage lors de notre prochain séjour en Savoie, à son invitation. Il va falloir que je me creuse un peu plus la cervelle car les livres qu'elle et son mari m'offrent sont toujours remarquablement intéressants et adaptés à mes goûts véritables qu'ils ont su si bien détecter (contrairement à ma belle-mère par exemple qui a certes compris que j'aime les bouquins mais dont les choix ont toujours mis à côté de la plaque, ce qui est quand même étonnant mais que je crois suffisamment établi pour être consigné ici ; bien sûr, cette notation oiseuse ne minimise en rien les qualités de ma belle-mère, éminentes par ailleurs, comme on l'a compris).

Un visiteur de notre site favori me signale une cheminée de granit à vendre dans le secteur d'Athis. Il m'explique qu'elle se trouve sur une vieille terre protestante, dans un bâtiment daté de 1693 (donc 8 ans après la révocation de l'édit de Nantes). C'est peut-être ce qui explique son caractère austère, que je trouve ici très sec.

8 avril 2016.

Je doute qu'elle intéresse mon aîné pour le futur salon de l'"aile de la belle-mère", d'autant qu'elle ne fait que 1,70 m de large.

Mais peut-être pourrait-elle trouver sa place dans la cave, si sa hauteur est compatible avec l'espace disponible, ce dont je doute.

J'irai la voir mardi.

P.S. : A la réflexion, je pense qu'elle ferait tâche dans la cave, bâtiment beaucoup plus rustique. Alors, peut-être dans la ferme ? Mais où dans la ferme ?
J'ai passé l'essentiel des trois dernières nuits à lire "Journal d'un sauvetage" de Jean PEYRELEVADE, chez Albin MICHEL où sont relatées les négociations de mise en place du "sauvetage" d'une banque néanmoins disparue, le Crédit Lyonnais.

Certes, je ne me suis jamais senti beaucoup d'affinités avec cet individu que j'ai croisé de loin en loin et dont l'aussi immense que manifeste contentement de soi et la peau de saurien desquamé m'ont toujours rebuté. En outre, qu'aurait été le carrière de cet auteur de "La mort du dollar" (avec Jacques KOSCUSKO-MORIZET, aux Editions du Seuil en 1974) sans ses exceptionnels talents de courtisan, sans le giron du Crédit Lyonnais et de ses si chers "frangins", ou sans l'arrivée au pouvoir de ses amis politiques - du moins ceux de l'époque - en 1981 ?

Mais la publicité faite autour de son dernier ouvrage m'avait attiré car je me disais que serait peut-être levé un coin du voile sur des choix aberrants dont j'avais eu à subir personnellement les conséquences lors de ma dernière expérience professionnelle, la présidence de structures de défaisance de la merde considérable anciennement connue sous le nom de Comptoir des entrepreneurs (3 milliards d'euros de pertes que les contribuables ont dû couvrir alors qu'elles résultaient des carences d'un certain ensemble, dont nombre des 2 000 salariés de cet organisme dirigé par des amis des pouvoirs successifs).

Première observation : Jean PEYRELEVADE a choisi de présenter son expérience sous forme chronologique. Or, lorsque j'ai écrit pour témoigner de ma propre expérience, j'ai choisi la même méthode. Quelle autre méthode adopter en effet lorsque le réquisitoire qu'on finit par dresser est si lourd, lorsque les découvertes sur lesquelles on le fonde sont intervenues si progressivement, lorsque l'expérience qu'on a vécue comme un calvaire a mobilisé une part aussi importante de notre influx nerveux et de nos sentiments, lorsqu'au final on ne retient que le constat d'un énorme gâchis personnel et la conviction de la faillite morale du système dans lequel on avait été élevé et auquel on avait eu la naïveté de croire si longtemps ?

En fin de son livre, vingt ans après avoir traversé les événements qu'il relate, Jean PEYRELEVADE exprime tout le mépris qu'il éprouve pour "les grands mandarins de Bercy". Son livre se termine par la phrase suivante : "Je n'ai, à l'égard des auteurs de cette mauvaise action, qu'une pensée : que le diable les emporte !"

Dix-huit ans après les révocations dont j'ai été l'objet, j'éprouve à l'égard de la même caste, toujours responsable (ou du moins toujours aux premières places, ce qui devrait revenir au même) mais jamais coupable (pour reprendre la si charmante formule), un mépris au moins aussi profond. Et le temps qui passe n'y change rien.

Jean PEYRELEVADE a choisi de rendre publiques ses observations et ses conclusions. A ce jour, l'ouvrage que j'ai commis n'a dû avoir que les trois lecteurs potentiels auxquels je l'ai transmis à l'époque, à savoir le ministre des finances (Laurent FABIUS), le premier président de la Cour des comptes (Pierre JOXE) et le gouverneur de la Banque de France (Jean-Claude TRICHET).

Aucun de ces destinataires n'a jamais accusé réception de ces envois. Quelque temps après ceux-ci, la Cour des comptes a publié un rapport sur la crise immobilière des années en question et j'ai constaté qu'elle avait choisi de détourner son regard de ce que j'avais signalé. D'où mon mépris étendu à cette institution censée vérifier le bon usage des deniers publics.

P.S. (quelques heures après la mise en ligne de ce message) : Carole vient de me téléphoner pour me prier de retirer ce message de notre site favori. Pourquoi le ferais-je ? Comme chaque jour depuis dix-huit ans, je suis prêt à défendre pied et pied chacune de mes affirmations. Elles sont au demeurant en-deçà de ce que je pense et que je peux prouver.

P.S. 2 (du 12 avril 2016) : Message castré sur insistance de Carole. Comme d'hab. Je choisis d'avoir la paix au téléphone, entre autres.

P.S. 3 (du 4 juillet 2016) : Après tout, qu'Anastasie et les autres sachent que j'en ai marre de faire semblant d'être castré par une bien-pensance étouffante. Je remets ce message en ligne puisqu'il correspond tout à fait à ma pensée.
Les filles de Charlemagne

Elles en avaient, des jolis noms, les filles de Charlemagne ! Alpaïs, Berthe, Gisèle, Hildegarde, Chrotais, Théodrade, Hiltrude, Rothilde, Adeltrude… Et sa mère : Bertrade, dite Berthe au grand pied. Et ses soeurs : Rothaïde, Isbergues (Isbergues !… N’était-ce pas rafraîchissant ?) Quand je pense à tous ces jeunes parents modernes qui se creusent la cervelle pour donner des prénoms originaux à leurs enfants… Une vraie mine, ces caroligiens. Ça pourrait bien m’inspirer une chanson.

N.D.L.R. : On en connaît une autre...

J'ai envoyé hier seulement ma demande de paiement de la subvention que m'avait accordée la D.R.A.C. il y a un an pour l'étude de diagnostic de M. MAFFRE relative aux menuiseries extérieures du manoir.

J'avais pourtant réglé les factures correspondantes il y a plus de 6 mois. Mais j'ai cru devoir attendre, par simple courtoisie, que la conservation régionale des monuments historiques émette son avis et ses recommandations, alors que rien ne m'y obligeait.

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Alors qu'il avait plu des cordes la nuit précédente, avec tonnerre et éclairs, le ciel était redevenu bleu hier, au lever du soleil. J'en ai profité pour faire le tour du propriétaire dans la rosée. Les grilles récemment posées se sont déjà recouvertes d'une couche protectrice de rouille couleur tabac :

13 avril 2016.

13 avril 2016.

13 avril 2016.

Dans l'herbe, d'encombrantes gerbes de fétuque ont déjà pris le dessus :

13 avril 2016.

La plate-bande créée par Carole pour le mariage de l'aîné a disparu sous les mauvaises herbes...

13 avril 2016.

... rappelant ainsi que, s'il est toujours facile de multiplier les plants de fleurs, il serait préférable de prévoir tout l'entretien que celles-ci vont ensuite exiger. A l'évidence, cette idée simple est étrangère à Carole. Mais Igor et moi avons beaucoup mieux à faire qu'à prendre en charge et assurer ce genre d'intendance.

Pour les salles d'eau du bâtiment Nord, cabinet de toilettes de la chambre mortuaire et cuisine, je continue à me documenter de mon côté sur les matériaux qu'il faudra commander, notamment les revêtements muraux et de sol.

Pour le revêtement mural du cabinet de toilettes, je songe à quelque chose de très spécial, comme la nacre MY Capiz OR de MDY que voici reproduite, à vue de nez, grandeur nature :

Le principal problème est son prix littéralement stratosphérique.

Ceci dit, peu de m2 seraient à l'évidence nécessaires. Une deuxième difficulté est en effet d'employer au mieux, c'est-à-dire avec une certaine parcimonie, ce type de revêtement, ne serait-ce que pour éviter de donner à ce cabinet de toilettes une ambiance de lupanar moyen-oriental relativement malvenue "en l'état du dossier et dans les circonstances de l'espèce" (je parle bien entendu de l'état raplapla de mes finances et des circonstances de la restauration au long cours de notre manoir favori).

La troisième problème, irrésolu tout comme moi, est que l'espace disponible pour ce cabinet de toilettes est très biscornu. A l'époque où j'étais totalement ignare en matière d'isolation thermique, j'avais fait boucher une porte extérieure en utilisant des parpaings de ciment et, surtout, une pierre de récupération sculptée d'époque Renaissance retrouvée, si mes souvenirs sont bons, lors de la restauration des meurtrières du mur entre le manoir et la chapelle. Il me semble que, telle que je l'ai utilisée en appui du fenestrou, il n'y a pas meilleur pont thermique. Donc il va falloir essayer de commencer à remédier à cela. A cette occasion, je pourrais en profiter pour faire gommer une arête de granit, saillante à gauche du lavabo.

14 avril 2016.

Bref, on a encore le temps de rêver avant de passer aux travaux pratiques. Je vais peut-être toucher un mot de toutes ces idées mirifiques à mon gouvernement...
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Monks offer their farewell to His Majesty King Jigme Khesar Namgyel Wangchuck and His Royal Highness the Duke of Cambridge as they leave the Tashichhodzong :

N.D.L.R. : Salut, camarade ! Super manoriales les tatanes de His Majesty, je compte sur toi pour me trouver les mêmes !

Faut avouer que ça en jetterait un max dans le bocage !

20 avril 2016, par Pierre Barthélémy

Une incroyable garde-robe conservée 400 ans dans la mer

Robe de soie. © Museum Kaap Skil.

Cela fait partie de ces histoires fabuleuses dont l'archéologie – et souvent l'archéologie sous-marine – a le secret. Une manière de voyager dans le temps en regardant le passé resurgir miraculeusement devant nos yeux. C'est une histoire de capsule temporelle qui s'ouvre après être restée pendant quatre siècles au fond de l'eau, sous le sable, à l'abri des organismes qui auraient pu dégrader son contenu.

Nous sommes près de l'île néerlandaise de Texel. Ainsi que l'explique l'excellent "History Blog", dont je tire les informations présentées ici, c'était un passage obligé sur une importante route maritime et bien des navires ont sombré au large de cette île. Nombre d'épaves sont à l'abri, enfouies dans les fonds que surveillent les membres du club de plongée local. L'idée consiste à ne sortir de l'eau que les objets que les courants ont dégagés de leur protection sableuse et qui risqueraient de s'abîmer très vite sans elle. C'est ainsi qu'en août 2014, sur l'épave d'un navire marchand du XVIIe siècle, un paquet apparaît, que l'on remonte à la surface. L'ouvrir pour examiner son contenu a sans doute été comme un saut dans une faille temporelle : on entrait dans la garde-robe voire dans l'intimité d'une dame de l'aristocratie ayant vécu quatre siècles plus tôt.

Voilà une très belle robe en damas comme on en admire sur les tableaux de l'époque (voir l'image qui ouvre ce billet), des chemisiers rehaussés de fils d'or et d'argent, des mi-bas en soie, une pochette de velours rouge brodée de fils d'argent contenant un peigne à épouiller en corne de vache. Voilà encore un magnifique plat italien, d'exquises pommes de senteur – sorte de petits bijoux sphériques et ajourés qui servaient de diffuseurs de parfum –, des livres à reliures de cuir dont une est aux armoiries des Stuart qui, à l'époque, sont sur le trône d'Angleterre. Le "History Blog" précise que le navire transportait une précieuse cargaison végétale, de buis, de myrrhe ou d'encens, de tabac et d'anis.

La découverte a été tenue secrète, afin de ne pas attiser la curiosité ou la convoitise d'intrus sur le site de l'épave. Et pendant un an et demi, les restaurateurs ont travaillé sur les objets sortis de l'eau pour les nettoyer et les "stabiliser". Vient de s'ouvrir, au Museum Kaap Skil de l'île de Texel – musée de la mer et des écumeurs de plages –, une exposition présentant ce trésor naguère englouti. A ceux qui ne pourraient se rendre aux Pays-Bas afin d'en profiter, je propose une petite visite virtuelle avec quelques images. Bonne plongée dans l'artisanat raffiné du XVIIe siècle...

Détail de la robe de soie damassée. © Museum Kaap Skil.

Mi-bas en soie. © Museum Kaap Skil.

Pochette de velours brodée de fils d'argent. © Museum Kaap Skil.

Double peigne à épouiller en corne de vache. © Museum Kaap Skil.

Pommes de senteur. © Museum Kaap Skil.

Reliure en cuir, aux armoiries des Stuart. On peut y lire "Honi soit qui mal y pense", devise des souverains d'Angleterre. © Museum Kaap Skil.

Plat italien. © Museum Kaap Skil.

N.D.L.R. : Presque contemporaine de la Chaslerie.
J'ai réussi à joindre M. MAFFRE par téléphone ce matin. Il va préparer le devis de son intervention de maîtrise d'œuvre complète pour la restauration des menuiseries extérieures du logis. Je sens que ça va faire mal.

Je lui ai rappelé les commandes d'études en vue de l'aménagement intérieur du logis et de l'"aile de la belle-mère".

Au courrier hier, la passionnante littérature suivante :

A première vue, je note que pourrait coincer l'exigence que la résidence principale et le domicile fiscal soient identiques. Mais, comme je ne saisis pas à quel titre l'A.N.A.H. serait en droit d'imposer une telle restriction, il va d'abord falloir que je consacre des heures et des heures à essayer d'établir qu'elle a tort.
Jean-Pierre ARBON
rédigé le Jeudi 21 Avril 2016
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Références culturelles
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Astor et haut luxe

Face au Vésuve, sur la côte amalfitaine, M. William Waldorf Astor, qui était alors l’un des hommes les plus riches du monde, fit construire en 1905 la villa qui porte son nom. Il la décora de cent quarante cinq statues romaines authentiques et l’agrémenta d’un jardin botanique et d’une villa pompéienne. Puis, ayant bien vu Naples, il mourut.

Le fantasque milliardaire hollandais qui lui succéda fit peindre un peu partout sur les murs de vastes fresques pornographiques et pédérastiques, dont le propriétaire suivant fit recouvrir les sexes de drapés improbables, comme au XVIIè siècle on parsema des feuilles de vigne sur les nudités.

Les jeux combinés de l’économie et de l’histoire font que la villa appartient aujourd’hui à un oligarque russe. Ce dernier, animé par un souci de bonne gestion (ou peut-être, sait-on jamais, gêné aux entournures), la met en location une partie de l’année. Tout un chacun peut donc profiter de ces lieux de haut luxe. Le tarif ? À partir de 100 000 € (cent mille) la semaine, mais il est à craindre que pour ce premier prix on n’ait droit qu’à une semaine pluvieuse, en janvier.

N.D.L.R. : C'est vrai que c'est pas mal... En parcourant l'annonce de l'agence immobilière, j'ai vu que, pour les oua-ouas noirs, je suis battu à plate couture. Quant à l'image de la cuisine, inspirera-t-elle mon gouvernement ?

21 avril 2016.

Les poiriers de la Chaslerie devraient être en fleurs au moment où le rédacteur de la prochaine édition du "Guide vert Michelin - Normandie, Cotentin" passera préparer son texte. Notre manoir favori devrait en effet faire une entrée remarquée dans ce "must" des guides touristiques.
On trouvera ici le lien vers le mémoire en réplique de l'avocat de certains opposants (dont deux associations nationales reconnues d'utilité publique et une association régionale particulièrement active et compétente en la matière) à un projet de parc éolien voisin à 6,7 km de notre manoir favori.

Il est intéressant de noter que, selon le promoteur, les éoliennes en question ne seraient pas visibles de la Chaslerie.

Deux photomontages (photos 4 et 5) prouvent qu'une fois de plus, c'est sur la base de mensonges éhontés du promoteur et de ses relais locaux que les permis de construire ont été signés.

Observons au passage que ce promoteur (à capitaux et engins allemands), destiné à être bénéficiaire de la C.S.P.E. payée par tous les abonnés d'EdF, n'est même pas fichu de lire la base Mérimée, certes plus ou moins bien tenue à jour par le ministère de la Culture mais résumant utilement, me semble-t-il, l'essentiel des dispositions arrêtées pour ce qui nous concerne. Bien entendu, je n'avais pas manqué de signaler ces erreurs lors de l'enquête publique de l'automne dernier mais le commissaire-enquêteur n'en avait eu cure comme il ressort de son rapport qui laisse beaucoup de lecteurs pantois (mais je suppose qu'ils auront bientôt l'occasion de préciser cette pensée ; je tâcherai, le moment venu, de me faire l'écho de leurs sidérations).

Selon l'avocat des requérants, le dossier des permis de construire - pour ne parler que de lui à ce stade - comporte de nombreuses autres erreurs de fait ou de droit, de sorte que Maître MONAMY sollicite du tribunal administratif de Caen l'annulation des deux arrêtés préfectoraux litigieux ayant accordé, en mars 2015, les permis de construire six aérogénérateurs électriques industriels de 150 mètres de hauteur chacun.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 26 Avril 2016
Journal du chantier - Administration - Désultoirement vôtre ! - Pouvoirs publics, élus locaux
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Je suis bien entendu très heureux que le "programme 2014" de travaux préparé et suivi par M. MAFFRE ait pu bénéficier de promesses de subventions de la part de l'Etat et du conseil général (désormais départemental) de l'Orne. Mais, au moment de préparer les dossiers de demande de paiement, avec tous les justificatifs requis, on n'imagine pas le temps que cela prend.

Il m'aura ainsi fallu toute la journée, ni plus, ni moins, pour arriver, en m'y reprenant plusieurs fois tant les règles sont tarabiscotées, à préparer mes demandes de paiement de subvention au conseil départemental au titre de ce fameux "programme 2014".

Pour l'Etat, il y avait déjà lieu, comme d'habitude, de distinguer entre travaux sur parties classées et travaux sur parties inscrites, d'où de premiers casse-tête quand il s'agissait, par exemple, de ventiler correctement les honoraires d'architecte - ces derniers sont en effet globaux - ou même les factures d'artisans intervenus sur les deux types de parties. Et je ne parle pas de l'artisan qui opère, tout à fait régulièrement semble-t-il, hors T.V.A.

Avec le conseil départemental, les clés sont différentes, puisqu'on doit distinguer entre certains travaux extérieurs (tous ne sont pas éligibles au dispositif en place) et certains travaux intérieurs (même remarque), à l'exclusion d'autres pourtant pris en compte par l'Etat quand il traite les mêmes questions. Et, lorsqu'il s'agit de répartir les honoraires de l'architecte, on se trouve face à un nouveau sac d'embrouilles puisque le conseil départemental ne détermine pas la subvention en appliquant un taux simple (10 ou 15 % selon le cas) aux factures présentées, comme c'est prévu pour les autres factures (y compris celle dispensée de T.V.A.) ; non, ce serait trop simple : à la suite d'un calcul qui, à première vue (il n'en mérite pas de seconde), me semble hautement cabalistique, on doit retenir ici un taux de 9,17 % (admirez la précision).