Désultoirement vôtre !

"On succède à des incompétents, etc..." (air connu). C'est ce que doit penser E.J.S. en prenant le relais, sur le bâtiment Nord, d'un électricien défaillant.

Le fait est que le prédécesseur a laissé un vrai bazar, aussi bien à l'arrivée des fluides dans le bâtiment, à son angle Nord-Ouest (dans la future chambre du rez-de-chaussée)...

23 décembre 2010, l'angle Nord-Ouest de la future chambre du rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

... qu'à l'emplacement des futurs disjoncteurs...

23 décembre 2010, le fond du futur placard du couloir vers la chambre du rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

... ou qu'au passage vers la grande salle et sous le futur escalier :

23 décembre 2010, sous le futur escalier du bâtiment Nord.

E.J.S. a estimé nécessaire d'abandonner nombre de gaines posées par le prédécesseur et d'en faire passer de nouvelles. Comme la dalle est déjà en place, il faut alors intervenir le long des murs. J'espère que cela ne compliquera pas le travail du plombier lorsqu'il installera prochainement le circuit de chauffage par le sol.

23 décembre 2010, le long du mur Sud de la grande pièce du bâtiment Nord.

23 décembre 2010, le long du mur Nord de la grande pièce du bâtiment Nord.

De son côté, Pascal poursuit sa tâche sur le mur de refend entre le salon et la grande salle de la ferme. On aperçoit sur les photos suivantes l'amorce des réservations pour les futures portes coulissantes :

23 décembre 2010, Pascal remonte le mur de refend de la ferme.

23 décembre 2010, les emplacements des futures portes coulissantes dans le mur de refend de la ferme.

Enfin, Pascal m'a aidé hier à déménager mon mobilier de Caen où il ne me reste donc qu'à rendre bientôt les clés.

La "tour de contrôle" me signale qu'un visiteur s'est connecté aujourd'hui sur notre site en utilisant les "mots clés" "Jacques de Lesdain".

Je tape ce nom sur Google et j'obtiens l'information qu'un Jacques de LESDAIN, rédacteur en chef de "L'illustration" pendant la guerre, était un collaborateur.

Or le dernier LEDIN avait affirmé être allié aux LESDAIN du Cambrésis, ce dont les prétendus érudits du XIXème siècle du Domfrontais et leurs suiveurs ont fait des gorges chaudes...

Où donc nous entraînera la recherche de parents des LEDIN au XXIème siècle ?
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 29 Décembre 2010
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Transmission du patrimoine
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Eh bien, voici exactement 20 ans que j'ai découvert la Chaslerie, dans les circonstances que j'ai relatées ici, sous cet onglet, le 31 juillet dernier.

En voici la preuve :

Lettre du cabinet Houdiard, agent immobilier.

La plaquette qui m'avait donné envie de visiter cette propriété était, pour partie, mensongère puisqu'en particulier l'état des couvertures y était nettement surestimé, comme la suite l'a montré :

Plaquette du cabinet Houdiard, agent immobilier, sur la Chaslerie, page 1.

Plaquette du cabinet Houdiard, agent immobilier, sur la Chaslerie, page 2.

Plaquette du cabinet Houdiard, agent immobilier, sur la Chaslerie, page 3.

Plaquette du cabinet Houdiard, agent immobilier, sur la Chaslerie, page 4.

Plaquette du cabinet Houdiard, agent immobilier, sur la Chaslerie, page 5.

Plaquette du cabinet Houdiard, agent immobilier, sur la Chaslerie, page 6.

Plaquette du cabinet Houdiard, agent immobilier, sur la Chaslerie, page 7 et dernière.

On se souvient peut-être que j'avais proposé à un membre de la famille LEVEQUE, mes vendeurs, de s'exprimer ici, à l'occasion de cet anniversaire, afin que mes propos ne soient plus jugés par aucun d'entre eux ni hâtifs, ni péremptoires. Il n'y a pas eu d'écho, dans un sens ou un autre, et cela n'a sans doute pas d'importance.

Je m'exprime donc seul.

En cette période de vœux, je forme ainsi celui que, durant les 20 prochaines années, la Chaslerie soit, comme tout son environnement du Domfrontais, le témoin de nouveaux souvenirs de bonheur et de paix.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 29 Décembre 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Ferme et son fournil - Météo - Désultoirement vôtre !
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Pascal a continué à remonter le mur de refend de la ferme. Il maçonne désormais "à la mode du XVIIIème siècle", c'est-à-dire qu'il choisit ses pierres avec soin et les aligne consciencieusement. C'est, dans le cas d'espèce, un travail un peu trop soigné à mon goût mais, tant que la pierre est disponible, je ne voudrais pas freiner son zêle :

29 décembre 2010, le mur de refend de la ferme.

Comme la température s'est nettement radoucie, il a cependant choisi de redonner la priorité aux travaux extérieurs sur la ferme, interrompus depuis un bon mois. Ainsi, la restauration du gros-oeuvre de l'ouverture Sud-Est a été achevée aujourd'hui (le rejointoiement reste encore à reprendre). Sur la photo suivante, on voit d'ailleurs, en haut à gauche que la charpente, soulevée par la tempête de 1999, n'a toujours pas été reprise :

29 décembre 2010, fin du gros-œuvre de la maçonnerie extérieure de l'ouverture Sud-Est de la ferme.

Dans la foulée, Pascal s'est remis à restaurer l'ouverture Sud, c'est-à-dire la future porte vers le fournil :

29 décembre 2010, poursuite de la maçonnerie extérieure de la porte Sud de la ferme.


Guy HEDOUIN
rédigé le Mercredi 29 Décembre 2010
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Bonsoir,

Je me demande si la fonction courriel de votre site fonctionne, je vous ai écrit cette après-midi, ou bien vous n'avez pas eu le temps de le mettre en ligne.

Depuis que je lis votre site j'ai remarqué que vous souffrez du syndrome du "HORSAIN". Certains font de l'anti-parisianisme primaire, mais vous pouvez retourner la question, certains Parisiens ne supportent pas les culs terreux. Il en va ainsi de tous les individus, certains sont malléables, d'autres moins. Un petit conseil, soyez patient, le Normand met du temps à se faire à certaines idées.

Bonne soirée.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 29 Décembre 2010
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales - Références culturelles
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@ Guy HEDOUIN :

Pas de problème, c'est moi qui n'avais pas vu que votre message attendait ma "validation". J'étais sans doute trop occupé à narrer mes dernières découvertes de horsain.

A ce propos, je découvre qu'un horsain est aussi un forain, ce qui me ramène à la vie de mes ancêtres journaliers du pays d'Henri IV, les roms de l'époque en quelque sorte...

Pour le reste, oui, je suis de Paris...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 30 Décembre 2010
Désultoirement vôtre ! - Transmission du patrimoine
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Ma nouvelle mission professionnelle que j'ai déjà signalée ici, courant décembre, pourrait m'amener à rechercher plus activement l'association de mes fils au suivi des chantiers de la Chaslerie.

Bien sûr, je resterai toujours attentif à ce que leurs interventions éventuelles ne portent pas atteinte à ce que j'appelle "l'esprit des lieux" ; en particulier, je n'exclus pas de trouver un terrain d'entente avec Mr T. en ce qui concerne la taille (un peu plus grande, par abaissement de l'appui de quelques centimètres ?) et le nombre (2 au lieu de 3, en dépit du permis de construire ?) des fenêtres de la façade Sud de la cave.

D'après les dernières conversations que j'ai eues avec eux à l'occasion de Noël, Mr T. tout comme W.F. se préparent à prendre mon relais. Voici vingt ans que je porte la Chaslerie à bout de bras, donc je serais prêt, je pense, à passer progressivement la main. Je le serais d'autant plus que j'ai l'exemple, par ici, d'un gendre qui n'a pu relayer son beau-père dans la restauration d'un monument historique que lorsque ce gendre a atteint l'âge de la retraite, et je trouve cela totalement stupide. La possession d'un monument historique conditionne en effet une vie, je le sais d'expérience, et il faut compenser le fardeau, notamment financier, que cela représente par toutes les satisfactions culturelles, humaines que l'on peut en retirer. Donc, voilà, le dossier décante petit à petit, du moins de mon côté.

Le plus difficile est peut-être encore devant moi, à savoir de déterminer celui de mes deux fils qui devra à terme supporter l'ensemble du projet. Car, instruit par l'exemple de ma belle-famille, je ne crois pas que, même dans une famille unie, la formule de l'indivision soit compatible avec l'intérêt d'un tel monument. Pour faire face aux décisions les plus lourdes, il faut selon moi un décideur unique, également capable de lucidité pour passer la main intelligemment, lorsque son tour arrive et avant qu'il ne soit trop tard.

Autant dire que, y compris à distance s'il le faut, j'observerai avec attention la suite du processus, aussi bien en termes d'apprentissage du chantier que d'aptitude à une bonne appropriation du projet, et qu'aucun choix n'est encore opéré de mon côté. En d'autres termes, il est possible que la route soit encore longue.

Voici quelques vues de l'histoire de la grange de la ferme (j'utilise l'article défini singulier comme s'il n'y en avait jamais eu qu'une ; en réalité, il y en a eu au moins trois, dont le plan cadastral en vigueur avant celui issu du dernier remembrement porte témoignage ; mais, deux de ces trois granges avaient déjà été démontées il y a 20 ans, lorsque j'ai découvert la Chaslerie, et elles n'ont jamais été remontées depuis).

D'abord, deux photos de 1997 montrant l'état de la grange quand je l'ai achetée avec la ferme, l'une prise de l'Ouest-Nord-Ouest...

Avril 1997, la grange de la ferme avant restauration.

... l'autre du Sud-Ouest :

Avril 1997, la grange de la ferme avant restauration.

Ensuite, une photo postérieure à la restauration, en 1998, par Roland BOUSSIN :

9 juin 1998, la grange de la ferme après restauration, vue de l'Est-Sud-Est.

Enfin, deux vues consécutives à la tempête de 1999, la première prise du Nord-Est...

27 décembre 1999, la grange de la ferme juste après la tempête.

...la seconde, de l'Ouest-Nord-Ouest :

27 décembre 1999, la grange après la tempête.

Devant ces dernières photos, on comprend sans doute que je ne souhaite plus exposer l'ouverture de la future grange aux vents dominants et que j'envisage, avant de remonter éventuellement cette dépendance au même endroit, une rotation d'un quart de tour dans le sens des aiguilles d'un montre...
J'ai retrouvé des photos des deux dépendances de la ferme, deux autres granges, qui ont dû être démontées voici 25 ans environ, à l'initiative sans doute des précédents propriétaires de la ferme, les VANNIER.

C'étaient des granges du modèle traditionnel dans le Domfrontais, avec un soubassement de pierres et des murs à colombage en torchis. L'une était située au Sud de la ferme, et même au Sud de la mare que j'ai fait combler, sur un terrain qui appartient actuellement au fonds VINCENT :

La grange Sud de la ferme vers 1985 ; au premier plan, assis en tenue Adidas, M. VANNIER.

A l'arrière-plan de cette première photo, on aperçoit la 3ème grange de la ferme, celle que j'avais fait restaurer mais que la tempête de 1999 a ruinée.

La grange Sud de la ferme était un bâtiment profond.

La deuxième, implantée à l'Est de la ferme, là où se trouve aujourd'hui le gadage, était d'un modèle moins imposant :

L'ancienne grange Est de la ferme.

Je ne sais quand ces granges avaient pu être édifiées, sans doute dans le courant du XIXème siècle.

Alors que les bâtiments de pierres de la Chaslerie respectent un plan-masse à angles droits, les granges paraissent avoir été positionnées au petit bonheur la chance, sans que l'on comprenne la logique de leurs implantations.
Je m'aperçois que cet onglet "Journal du chantier" est mal dénommé puisque j'ai pris l'habitude d'y montrer également d'anciennes vues de la Chaslerie ou encore mes projets de restauration, même quand ils en sont à un stade très préliminaire.

Quoi qu'il en soit, le présent message porte sur les anciennes dépendances du manoir, du moins celles dont j'ai connaissance, qui ont été démontées par mes prédécesseurs ou moi-même et que je n'envisage pas de restaurer.

Dans l'avant-cour du manoir, il y avait, m'a-t-on dit, une forge qui servait à ferrer les chevaux. Le fait est que, lorsque j'ai acheté la Chaslerie, nombre de fers à cheval étaient fichés dans ses murs, peut-être pour servir de tuteurs à des plantes grimpantes disparues. La forge, dont on aperçoit juste un bout de pignon sur la carte postale suivante, jouxtait une mare :

Aperçu de l'ancienne forge dans l'avant-cour.

L'étendue de la mare variait bien sûr selon les saisons. Au Nord de l'avant-cour, un édicule servait sans doute de toilettes et je n'ose imaginer où coulaient les eaux usées :

L'ancienne mare de l'avant-cour.

En tout cas, cette mare n'a pas résisté aux travaux entrepris par Henri LEVEQUE au milieu du XXème siècle, pour extraire la Chaslerie de sa gangue de crasse et commencer à lui donner l'allure d'une belle résidence secondaire :

L'avant-cour vers 1960.

Au fond de la cour, côté Nord-Ouest, les clapiers pour les lapins ont longtemps été mieux entretenus que la tour Louis XIII...

Les clapiers de la cour avant l'effondrement de la tour Louis XIII.

... comme la photo suivante le démontre :

Les clapiers de la cour ont survécu à la tour Louis XIII.

Apparemment, il y avait d'autres clapiers côté Nord-Est ; on note également l'existence d'une construction de bois à l'intérieur de la même cour mais du côté Sud et qui condamnait la porte piétonnière :

D'autres constructions précaires dans la cour.

Dans l'arrière-cour, il y avait, en juin 1991, lorsque j'ai acheté la Chaslerie, une ancienne porcherie à colombage et qui était alors utilisée comme bûcher. On la voit à gauche de la photo suivante, devant le fournil du manoir, tel qu'il se présentait alors. Cette photo a été prise juste après que j'ai fait arracher les ronces qui obstruaient toute l'arrière-cour. A noter qu'un goupil nichait là, qui a détalé définitivement dès qu'il a aperçu les nouveaux propriétaires...

Juillet 1991, l'arrière-cour du manoir débarrassée de ses ronces.

A la même époque, il y avait, à l'extérieur de la cour, le long de l'écurie, une sorte d'abri où étaient entreposés un escalier démonté, des poutres et diverses horreurs ; on pourra remarquer l'état d'entretien de la végétation dans lequel nous avons trouvé les abords immédiats du manoir ; bien sûr, un poteau électrique, parallèle à une cheminée, ne manquait pas d'agrémenter l'ensemble...

Juin 1991, un capharnaüm le long de l'écurie.

Avec tous ces bâtiments annexes, j'imagine que le lecteur commence à s'y perdre. Donc récapitulons :
- dans l'avant-cour, l'ancienne forge et l'édicule,
- dans la cour, deux séries de clapiers et une construction précaire,
- dans l'arrière-cour, un bûcher,
- le long de l'écurie, un abri.
Soit 7 constructions qui ont désormais disparu.

On n'oublie pas les 3 granges de la ferme évoquées dans mes deux précédents messages. La suite de la description, car ce n'est pas fini, viendra dans le suivant.
Chaque fois que je regarde d'anciennes photos de la Chaslerie, je me dis qu'il fallait être fou pour se lancer dans sa restauration il y a 20 ans.

Revenons en effet sur l'exemple du bûcher de l'arrière-cour et jetons un coup d'œil sur les photos que j'en ai prises avant son démontage.

La première que je conserve est juste consécutive au débroussaillage de juillet 1991 :

Août 1991, le bûcher débarrassé des ronces qui empêchaient de le voir.

La photo suivante atteste que son état était irrattrapable, tant les pièces de bois étaient abîmées, de même que les soubassements, les sablières ou les pannes ; seules les bûches qu'il abritait le maintenaient encore debout :

Mars 1993, le bûcher en cours de démontage.

Rapidement, la place fut nettoyée :

2 avril 1993, le bûcher est démonté.

A cette époque, le fournil du manoir avait été sauvé. Mais alors, le mur entre le manoir et le fournil appelait des soins urgents...

2 avril 1993, l'état de l'arrière-cour après le sauvetage du fournil.

Poursuivons notre promenade parmi les anciennes dépendances aujourd'hui disparues.

Il y avait ainsi, à gauche de l'allée qui descend de la D 22, une grange qui avait été construite en trois morceaux, à trois époques différentes sans doute (au moins deux). La photo suivante, prise de l'arrière-cour et où l'on aperçoit Walter (à droite, à côté de son cousin William), permet de comprendre où elle se trouvait :

Juillet 1991, Walter et William explorent la Chaslerie, alors en cours de débroussaillage.

Si l'on préfère, voici une autre idée de son emplacement :

30 janvier 1993, vue de l'arrière-cour vers la ferme.

Sur la photo précédente, on reconnaît à gauche la tour Louis XIII, à droite le bûcher désormais démonté ; on aperçoit aussi dans le lointain la grange de la ferme qui a été détruite par la tempête de 1999.

La grange en trois tronçons que nous évoquons n'était pas laide, de prime abord :

Juillet 1991, la grange en trois tronçons, telle que je l'ai connue.

Mais le tronçon de gauche était totalement vermoulu, donc dangereux, et il fallut vite l'éliminer :

Juillet 1991, très vite un tiers de cette grange fut démonté.

En réalité, cette grange était inrestaurable ainsi qu'en témoigne aussi la photo suivante :

28 février 1993, la grange en trois (deux) tronçons sous la neige.

Elle fut donc démontée :

2 avril 1993, la grange en trois (deux) tronçons entièrement démontée.

Quelques années plus tard, les terrassiers effacèrent même toute trace du terre-plein où cette grange avait un jour été bâtie :

22 novembre 1997, toute trace de la grange en trois tronçons a désormais disparu.

Ce message et le suivant seront consacrés à deux dépendances que, par exception avec une grange de la ferme, j'ai choisi de restaurer. Il s'agit aujourd'hui de deux dépendances de la cave, son appentis et l'abri de jardin que j'appelle la "maison de Toutou". A l'origine en effet, cette "maison de Toutou" était une dépendance de la ferme.

Commençons par l'appentis de la cave. Voici un peu plus de 20 ans, c'était un poulailler qui avait été édifié sommairement contre le pignon Ouest de ce bâtiment. On l'aperçoit au fond de la photo suivante, émergeant difficilement des ronces qui avaient colonisé le terrain qui me fut vendu en 1991 ; au premier plan, l'herbe est coupée normalement : en effet, ce terrain-ci appartenait alors aux VANNIER et non aux LEVEQUE...

Avant 1991, aperçu du poulailler jouxtant la cave.

Dès 1991, je fis démonter ce poulailler qui avait été bricolé là de façon ingénieuse puisqu'il était possible d'envoyer des graines aux poules sans sortir de la cave :

Juillet 1998, vue du pignon Ouest de la cave après le démontage du poulailler et juste avant les premiers travaux de l'appentis.

Les fondations de béton du nouvel appentis furent coulées en juillet 1998 :

Juillet 1998, les fondations de l'appentis de la cave.

Puis le maçon d'alors et son employé commencèrent à édifier les soubassements...

9 juillet 1998, le soubassement de l'appentis de la cave en cours de remontage.

... avant d'interrompre leur ouvrage pour permettre au charpentier-couvreur d'intervenir...

24 juillet 1998, les soubassements de l'appentis de la cave en attente de l'intervention du charpentier.

... ce qui fut fait dans les mois suivants :

19 novembre 1998, l'entreprise BOUSSIN à l’œuvre sur l'appentis de la cave.

Fin 2009, le bois des colombes fut enfin protégé des intempéries :

13 octobre 2009, l'entreprise DUBOURG de Flers en train de lasurer les colombes de l'appentis de la cave.

A ce jour, il a enfin été porté remède aux infiltrations d'eau qui, depuis plus de 10 ans, pénétraient dans cet appentis tous les hivers. On sait en effet que Pascal a drainé la cave et son appentis à l'automne dernier (il en a été rendu compte sous cet onglet). Ce n'était certes pas du luxe :

19 mars 1999, infiltrations d'eau dans l'appentis de la cave.

On sait également qu'il reste à poser prioritairement du torchis entre les pièces de bois de cet appentis avant qu'enfin il soit hors d'eaux. A terme, cette dépendance devrait abriter la chaufferie de la cave et son électro-ménager bruyant ou volumineux. Du moins, si Thibaud prend effectivement mon relais, ce qui reste à voir.

Voici en tout cas l'une des dernières photos de cet appentis :[img:700]2010_08_10_04 - Copie - Copie.jpg,10 août 2010, l'appentis de la cave dans son état juste avant le drainage.[/img]
Examinons maintenant comment a été restaurée, à ce stade, la "maison de Toutou", cette nouvelle dépendance de la cave.

A l'origine, cette construction se trouvait à l'angle Nord-Est de la parcelle de la ferme...

30 janvier 1993, la "maison de Toutou" devant la ferme.

... où elle servait d'abri aux moutons de mes voisins Jean-Paul et Christine VANNIER :

8 juillet 1998, la "maison de Toutou" devant la ferme.

Dès mon achat de la ferme, en 1993, je fus convaincu de l'impossibilité de la restaurer sur place mais aussi de l'opportunité de la transplanter à côté de la cave. Il fallut donc la démonter :

9 juillet 1998, démontage de l'ancienne "maison de Toutou".

Nous eûmes ainsi confirmation qu'il n'y avait rien à récupérer...

10 juillet 1998, suite du démontage de l'ancienne "maison de Toutou".

... de sorte qu'elle fut finalement rasée :

18 juillet 1998, fin du démontage de l'ancienne "maison de Toutou".

Avec l'accord de l'administration des affaires culturelles, j'entrepris de la rebâtir une centaine de mètres plus au Sud. Le maçon auquel je recourais alors creusa des fossés pour les fondations du nouvel édicule...

24 juillet 1998, le tracé des fondations de la nouvelle "maison de Toutou".

... mais choisit ce moment pour disparaître définitivement du chantier. Roland BOUSSIN ne voulut pas attendre que je lui trouve un successeur, donc que les soubassements soient réalisés, avant de me livrer la superstructure :

11 mars 1999, la superstructure de la nouvelle "maison de Toutou".

Il me poussa donc à prendre le risque d'une installation on ne peut plus précaire :

19 mars 1999, la superstructure de la future "maison de Toutou" en équilibre précaire.

La tempête de 1999, quelques mois plus tard, démontra que le pari avait été mauvais. Elle prouva également que le travail de Roland BOUSSIN avait été là de médiocre qualité, puisqu'au lieu de cheviller les pièces de bois, il s'était bien trop souvent contenté de les clouer. Bref, la tempête ravagea l'édicule :

27 décembre 1999, juste après la tempête...

Inutile de préciser que je ne félicitai pas Roland BOUSSIN. Le recrutement d'un maçon salarié permit, avec plusieurs années de retard, de régler la question des soubassements :

13 juillet 2009, Roland BOUSSIN en train de réparer la couverture de la "future maison de Toutou".

Je fis appel à un charpentier tiers pour reprendre convenablement les pièces de bois, cette fois en les chevillant :

19 février 2010, Hervé BESNIER au travail.

Pour conclure, je précise qu'après que je lui ai battu froid pendant quelque temps, je me suis réconclilié avec Roland BOUSSIN. Il est maintenant convaincu qu'à la Chaslerie, on ne cherche pas à réaliser des décors de théâtre mais des constructions solides et traditionnelles. La leçon n'a donc pas été perdue, je pense.

Comme sur l'appentis de la cave, il reste à poser le torchis entre les pièces de bois. Mais il faudrait également penser vite à la porte et aux deux fenêtres de ce petit abri de jardin, désormais drainé comme l'on sait.
Pendant que j'explique les dépendances à colombage de la Chaslerie, Pascal et E.J.S. continuent à travailler.

Pascal a presque terminé la porte Sud de la ferme. Le linteau de grès a été posé...

3 janvier 2011, pose du linteau de la porte Sud de la ferme.

4 janvier 2011, la porte Sud de la ferme.

... de même qu'a été coulé le linteau intérieur en béton :

4 janvier 2011, la porte Sud vue de l'intérieur de la ferme.

Cependant, compte tenu du froid, Pascal s'est de nouveau déplacé vers l'intérieur de la ferme :

4 janvier 2011, le mur de refend monte très lentement mais il fait à peine 1° C dans la ferme...

Quant à l'électricien E.J.S., il devrait avoir achevé cette semaine son intervention au rez-de-chaussée du bâtiment Nord :

4 janvier 2011, l'emplacement des futurs fusibles au rez-de-chaussée du bâtiment Nord.

Nous terminerons notre promenade au milieu des anciennes dépendances de la Chaslerie en évoquant, à propos de la ferme, d'autres constructions que les trois granges déjà citées. Ce sera l'objet du prochain message, qui sera le dernier de cette série.

Mais auparavant, il faut que je vous indique qu'une mare existait au Sud du fournil de la ferme, que j'ai fait combler il y a quelques années. Elle me paraissait en effet dangereuse, notamment pour de jeunes enfants.

En outre, j'avais quelques doutes sur la propreté de son eau ferrugineuse.

1992, l'ancienne mare au Sud de la ferme.

N.B. : J'ouvre ici une parenthèse pour vous demander si vous avez remarqué avec quel art consommé j'ai réussi à "caser" dans mon texte le sketch classique d'humour normand en question. Je vous avoue que j'avais repéré cette pépite depuis quelque temps mais ne trouvais guère l'occasion de l'insérer ici, finement bien entendu, comme toujours. Voici donc une bonne chose de faite, j'en suis très satisfait, n'en doutez pas...

Terminons-en avec cette promenade parmi les anciennes dépendances de la Chaslerie, ici celles de la ferme. En ce qui concerne ces dernières, nous avons déjà évoqué les trois granges (dans des messages, sous cet onglet, en dates des 31 décembre et 2 janvier derniers) ainsi que le garage (dans un message du 3 octobre dernier ; j'ai alors expliqué pourquoi j'avais supprimé cette adjonction de parpaings et de schingle). De même, depuis le 6 février 2010, j'ai rendu compte ici de la restauration des maçonneries du fournil de la ferme ; comme Roland BOUSSIN m'a promis d'en reposer la charpente dès ce mois-ci, on reparlera très prochainement de ce bâtiment.

Pour que le tour soit complet, il me reste à évoquer les trois anciens poulaillers de la ferme. Ils étaient contigus et avaient été implantés au Sud et à proximité immédiate de ce bâtiment. Voici comment ils se présentaient vus du Sud-Ouest :

Septembre 1993, les poulaillers de la fermes, vus du Sud-Ouest.

et les voici vus du Sud-Est (avec, au premier plan, le fournil dans l'état qui était le sien avant le début de la restauration en cours) :

2 mai 1998, les poulaillers de la ferme derrière le fournil, vus du Sud-Est.

Ils furent démontés en 1999...

Juin 1999, début du démontage des poulaillers.

ce qui fit vite apparaître que rien ne pouvait en être conservé :

Juin 1999, démontage des trois poulaillers.

Juin 1999, démontage des trois poulaillers.

Juin 1999, démontage des trois poulaillers.

Pour finir cette promenade, récapitulons ce que nous avons vu ici depuis le 29 décembre 2010 :

- dans la cour et à proximité immédiate du manoir, 7 dépendances aujourd'hui démontées et que je n'envisage pas de remonter après restauration ;

- dans la descente de la départementale au manoir, une grange en trois tronçons, démontée et que je ne remonterai pas davantage ;

- à proximité de la cave, deux dépendances, un poulailler devenu appentis et la "maison de Toutou" déplacée de la ferme, tous deux en cours de restauration ;

- à proximité de la ferme, trois granges désormais démontées (dont l'une dont je n'exclus pas une prochaine seconde restauration après que la tempête de 1999 l'a abattue), un garage supprimé, trois poulaillers démontés et un fournil en cours de restauration.

Au total, ceci représentait donc, dans l'environnement immédiat du manoir, 18 dépendances construites légèrement. Seules 3 ou 4 seront donc conservées au terme de la campagne de restauration en cours. Pour bien faire, j'aurais dû citer également les vestiges d'un fournil à proximité de la cave (dont les dernières traces ont disparu lors du débroussaillage de l'été 1991) et, à 500 mètres au Sud du manoir, une dernière grange qui ne tient plus debout que grâce aux bûches qu'elle abrite et que je devrais démonter si j'entends poursuivre l'exploitation de l'ancienne carrière qui se trouve là. Cela fait donc un total général de 20 constructions légères.

Certes, toutes ces anciennes dépendances étaient disparates dans leurs formes ou leurs usages mais elles arrivaient encore, malgré le poids des ans et leur décrépitude avancée, à démontrer le charme de volumes très simples, même bricolés, dès lors qu'ils avaient été bâtis avec des matériaux du terroir, grès, chêne, torchis et tuiles.

A l'époque en effet, les Lafarge, Saint Gobain, Lapeyre et autres multinationales de la laideur n'avaient pas encore atteint nos campagnes ni poussé au hideux champignonnage de lotissements vulgairement disparates qui tendent à envahir artificiellement des pans entiers de l'horizon. Mais on a compris que ceci est une autre histoire...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 8 Janvier 2011
Journal du chantier - Electricité - Logis - Météo - Désultoirement vôtre !
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Le brutal réchauffement de la température a provoqué une condensation exceptionnelle sur les granites de la Chaslerie. On dirait que le grand-oncle Paul est sous la douche quand on regarde du rez-de-chaussée la première travée du grand escalier...

8 janvier 2011, condensation dans le grand escalier.

... ou bien la seconde à partir du palier intermédiaire où trône son buste :

8 janvier 2011, condensation dans le grand escalier.

Du coup, l'électricité est en panne dans ce volume...