Désultoirement vôtre !

Guy HEDOUIN
rédigé le Lundi 13 Décembre 2010
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Astronomie
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Bonsoir M. Fourcade,

L'histoire de ce lieu est un roman-feuilleton ; vous menez une enquête de fin limier.

Lorsque vous aurez fini vos recherches, vous pourrez vous lancer dans la rédaction d'un livre sur l'histoire de la Chaslerie.

Comme vous vous intéressez également à l'astronomie, voici deux logiciels gratuits fort intéressants.

Le premier, Celestia, vous permet de voyager dans l'univers, et le second nous offre une vue du ciel paramétrable, via la longitude et la latitude.

Bonne visite astronomique.

http://www.shatters.net/celestia/download.html

http://www.stellarium.org/fr/

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 13 Décembre 2010
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Astronomie
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@ Guy HEDOUIN :

L'histoire de tous les monuments historiques n'est-elle pas un roman-feuilleton ? Quant à moi, j'essaye seulement de ne pas rédiger un roman de gare mais d'établir une sorte d'état des lieux qui ne soit pas trop barbant à lire, ce qui peut m'amener à romancer parfois. Mais l'on peut toujours intervenir pour me corriger, si nécessaire (nouveau rappel).

Par ailleurs, je n'arrive pas à faire fonctionner vos liens sur l'astronomie.

Voici dans quel état Henri LEVEQUE, avocat parisien et conseiller général de l'Orne, dut trouver la Chaslerie lorsqu'à peu près à l'époque où je naissais, il hérita de sa tante Marie :

La Chaslerie à la fin de la première moitié du siècle dernier.

A l'évidence, cette propriété était alors "dans son jus" et il y avait un gros travail de remise en ordre à entreprendre.

Certainement, si l'électrification des campagnes avait déjà atteint la Chaslerie, de bonnes évacuations des eaux usées étaient à prévoir. On peut imaginer que le confort intérieur était des plus spartiates. Le colombier était encore, à la couverture récemment refaite près, dans son état du XVIIIème siècle, avec un logement sur les deux premiers niveaux et les trous de boulins dans les murs au-dessus de ce logement. L'écurie était encore utilisée comme telle. La tour Louis XIII venait de s'écrouler à la suite de trop longues négligences des propriétaires. Les portes de la cour étaient, l'une disparue, l'autre mal en point. L'enduit des murs du logis finissait de se décomposer par manque total de soins. Il y avait encore une mare dans l'avant-cour du manoir où plongeaient les canards, et un bâtiment en colombages, à côté de cette mare, où ferrer les chevaux. L'avenue arrivant du Tertre Linot s'incurvait devant la chapelle pour contourner la mare, ainsi que le pressoir.

Bref, un siècle et demi à peine après la vente de la Chaslerie comme Bien National, les nouveaux propriétaires n'avaient, à l'évidence, pas su se montrer à la hauteur de leur facile acquisition.

Le logis ayant brûlé une soixantaine d'années plus tôt, on peut comprendre qu'Henri LEVEQUE et son épouse jetèrent leur dévolu sur le colombier et l'écurie afin d'y implanter leur nouvelle résidence secondaire. Mais c'est la façon dont ce "chef d'orchestre" (comme il décrivait son rôle) conçut ce chantier et le mena à bien (si l'on peut dire...) qui pose encore problème. C'est ce que nous allons maintenant étudier, bien entendu pièces en mains.
Le 30 avril 1974, Henri LEVEQUE (le "régisseur") et François LEVEQUE (fils de la "grande figure" que vous savez) échangèrent quelques lopins de terre par-devant Me GIRARD, notaire à Juvigny-sous-Andaine. L'acte, dont voici les 6 premières des 9 pages, nous donne le détail de l'identité des deux échangistes et, surtout, nous apprend d'où l'un et l'autre tenaient les biens échangés :

Echange du 30 avril 1974, page 1 du contrat.

Echange du 30 avril 1974, page 2 du contrat.

Echange du 30 avril 1974, page 3 du contrat.

Echange du 30 avril 1974, page 4 du contrat.

Echange du 30 avril 1974, page 5 du contrat.

Echange du 30 avril 1974, page 6 du contrat.

Bien sûr, vous éprouvez quelque difficulté à comprendre quelles parcelles étaient ainsi échangées.

Or, j'ai retrouvé le "document d'arpentage" relatif aux parcelles que François LEVEQUE apportait à l'échange. Ce sont des parcelles situées entre la cave (dont dépendait à l'époque un fournil que j'ai trouvé en ruine complète en 1991) et la ferme.

Document d'arpentage annexé au contrat du 30 avril 1974.

Au bas de ce document, je remarque pour la première fois la signature du "régisseur" et, surtout, celle de mon vendeur. Pas besoin d'être un grand psychologue pour comprendre qu'ils n'avaient pas du tout le même tempérament ni la même formation, l'un à l'évidence sûr de lui, fort en gueule, dynamique mais d'un niveau d'instruction relativement simple, l'autre profondément marqué, et peut-être dominé, voire corseté, entre autres, par une formation classique et de type scientifique. Je me permettrai d'y revenir, bien que je ne tienne pas la graphologie, loin s'en faut, pour une science exacte, ni ne m'en considère comme un expert, bien entendu. Mais je sais qu'elle aboutit parfois à des conclusions troublantes...
Le 18 décembre 1964, Jean LEVEQUE écrivit à sa belle-soeur, Françoise LEVEQUE (veuve, depuis un peu plus d'un an, d'Henri LEVEQUE, la "grande figure etc..."), le courrier suivant, relatif aux possessions qui avaient été celles de leur tante Marie sur les territoires de La Haute Chapelle et de Lonlay-l'Abbaye (à l'exclusion de ses autres possessions, notamment des fermes, sur d'autres communes) :

Etaient joints à ce courrier des "extraits de la matrice cadastrale" que j'ai eu du mal à scanner, tant les feuilles étaient grandes par rapport à mon appareil :

Et c'est à propos de cette Marie LEVEQUE que son neveu Henri nous laissait entendre que, si la Chaslerie était si délabrée lorsqu'il en prit possession, c'était de la seule faute du "régisseur". Comme si cette héritière, semble-t-il, des GOUPIL n'avait pas eu de quoi entretenir le manoir !

"Humbug!" said Scrooge; and walked across the room.
Il fallait apparemment qu'Henri LEVEQUE soulignât, sur ses plans et sur sa correspondance, qu'il était conseiller général de l'Orne pour que ses projets abracadabrantesques de percement des façades de la Chaslerie eussent une chance de recevoir l'agrément de l'administration des affaires culturelles (ou de ce qui en tenait lieu, à l'époque). Mais qui oserait certifier que les passe-droits n'existent plus de nos jours ?

En tout cas, le "chef d'orchestre" savait mettre le paquet quand un projet lui tenait à cœur comme celui-ci. Voici le courrier qu'il adressa au président du conseil général de l'époque pour le convier à des agapes en vue de fêter le succès de son lobbying :

Lettre du 4 novembre 1952 d'Henri LEVEQUE au président du conseil général de l'époque.

Certes, sur le papier, son projet paraissait raisonnable. Cela prouve seulement que rien ne vaut un bon plan pour comprendre un "projet architectural".

14 octobre 1952, descriptif des travaux envisagés par Henri LEVEQUE sur le colombier et l'écurie de la Chaslerie, page 1.

14 octobre 1952, descriptif des travaux envisagés par Henri LEVEQUE sur le colombier et l'écurie de la Chaslerie, page 2.

14 octobre 1952, descriptif des travaux envisagés par Henri LEVEQUE sur le colombier et l'écurie de la Chaslerie, page 2.

Sur les plans, hélas, le projet se révélait plus problématique.

Les façades se retrouvaient percées de multiples ouvertures nouvelles, souvent mal dessinées ou mal positionnées :

- 2 au niveau du 1er étage de la façade Est du colombier, particulièrement ratées selon moi car trop proches des sablières et déséquilibrant cette façade :

Les plans, approuvés par Lucien PRIEUR, A.C.M.H., le 14 octobre 1952 (le colombier percé de deux nouvelles fenêtres au 1er étage sur sa façade Est).

- 5 (excusez du peu !) sur la façade Est de l'écurie (au niveau du rez-de-chaussée) :

Les plans, approuvés par Lucien PRIEUR, A.C.M.H., le 14 octobre 1952 (l'écurie percé de deux nouvelles portes et de trois nouvelles fenêtres sur sa façade Est).

- et encore 5 autres sur la façade Ouest :

Les plans, approuvés par Lucien PRIEUR, A.C.M.H., le 14 octobre 1952 (le colombier percé de quatre nouvelles fenêtres et l'écurie d'une nouvelle sur leur façade Ouest).

Donc, au total, c'était rien de moins que 12 nouvelles ouvertures dont Henri LEVEQUE entendait affliger quelques mètres de façade de ces malheureux bâtiments !

Le projet était particulièrement bancal, ainsi que le démontrent, à elles seules, les implantations prévues pour les escaliers : un véritable plat de spaghettis, ça sort de partout, ça va n'importe où :

- dans la "salle à manger", un bizarre effet de seuil avec deux marches arrondies pour descendre et un escalier droit pour monter

Les plans, approuvés par Lucien PRIEUR, A.C.M.H., le 14 octobre 1952 (le rez-de-chaussée).

- au niveau du 1er étage, un véritable dédale, absolument sans queue ni tête :

Les plans, approuvés par Lucien PRIEUR, A.C.M.H., le 14 octobre 1952 (le 1er étage).

- au 2ème étage, un nouvel escalier coincé sous le brisis, donc peu praticable :

Les plans, approuvés par Lucien PRIEUR, A.C.M.H., le 14 octobre 1952 (le 2ème étage).

Bref, ces plans étaient nullissimes, de quelque point de vue que l'on se place, celui du style comme celui du confort.

La réalité des travaux n'a pas tout à fait correspondu au projet... elle l'a encore dégradé. Ainsi :
- dans la salle à manger, les dalles de pierre prévues au sol ont été remplacées par des tomettes riquiquis, de surcroît jointoyées au ciment ; un mur prévu en pierres a été remplacé par une cloison de parpaings ;
- les fameux escaliers du genre spaghetti ont été fabriqués sur un modèle bas de gamme ;
- les salles d'eaux ont toutes été ratées, etc...

Mon problème est que tout cela semble tellement foireux qu'au bout de 20 ans de chantier à la Chaslerie, je ne sais toujours pas par quoi remplacer ces trucs, notamment pour ce qui concerne les escaliers. Pour les ouvertures, j'en ai pris mon parti ; ce serait d'ailleurs très difficile d'en reboucher car les cicatrices se verraient comme le nez au milieu de la figure.

Rappelez-moi ce qu'écrivait M. Jacques BROCHARD à propos de son illustre (?) parent ! Ah, oui, il vantait "son goût et son intelligence des choses du passé" !

Qui donc, dans les parages, savait que nous avions un voisin doté d'un tel sens de l'"understatement" ?

P.S. (du 26 juin 2020) : Lorsque j'ai rédigé ce message, il y a déjà 10 ans, j'avais omis de relever que tous les enduits intérieurs, qui devaient être réalisés en plâtre, l'avait été en ciment. Un ciment très dur, d'ailleurs.

Depuis lors, je me suis évertué à faire disparaître un maximum des traces du passage sur terre du père de mon vendeur. Par exception, j'ai conservé dans le colombier les quatre ouvertures percées au niveau du 2ème étage ; ce n'est pas la difficulté de dissimuler la cicatrice qui m'a finalement retenu, mais la prise en compte de la lumière qu'apportent ces percements audit étage (ma future "chambre des tourtereaux"). Il n'empêche que jamais je ne me serais permis des percements de cette taille et si carrés au ras des sablières. Et jamais, si j'avais été fonctionnaire de la D.R.A.C. (ou de ce qui en tenait lieu à l'époque), je n'aurais autorisé de telles incongruités.
Je serai beaucoup plus modéré à l'égard de François LEVEQUE, mon vendeur, que je ne l'ai été ici à propos de son père.

Il y a plusieurs raisons à cela.

D'abord, j'ai bien sûr pitié d'un homme qui était gravement malade depuis une douzaine d'années lorsqu'il m'a vendu la Chaslerie. Il n'était plus en état de s'exprimer directement en juin 1991 ; il est d'ailleurs décédé six mois environ plus tard. Une des pièces, significative à mes yeux de profane, du dossier est donc le pouvoir en 5 pages, dont voici la première, qu'il avait donné à son épouse dès 1988 devant un notaire espagnol de Grenade :

Page 1 du pouvoir de 1988.

Deuxièmement, les échos que j'ai entendus à propos de François LEVEQUE (à part ceux de quelques agriculteurs du coin mais je sais que plusieurs de ceux-ci n'ont pas la même échelle de valeurs que moi) ont toujours été favorables. M. Jacques de MALGLAIVE, en particulier, m'en a dit beaucoup de bien. Il n'a pas été le seul.

Troisièmement, si, comme on le verra, j'ai beaucoup à redire à propos des travaux commandés par François LEVEQUE, je comprends fort bien qu'il ait cru bien faire en suivant la route qu'en matière de "restauration" (?) de vieilles pierres, son père lui avait si malencontreusement ouverte. Il me paraît vraisemblable que la personnalité sans doute écrasante de son père n'a pas dû faciliter son propre épanouissement (ce problème est réputé connu).

P.S. : Quatrièmement, et ceci ne compte pas pour rien, il n'y a pas de comique troupier pour essayer, au sujet de François LEVEQUE, de faire prendre des vessies pour des lanternes...
Deux ans après le décès de sa mère, François LEVÊQUE écrivit au conservateur régional des monuments historiques pour présenter son programme de "remise en état" de la Chaslerie :

Lettre du 3 septembre 1972 de François LEVÊQUE, page 1.

Lettre du 3 septembre 1972 de François LEVÊQUE, page 2.

Comme cela avait déjà été le cas avec sa signature, je suis frappé par son écriture, si introvertie, si appliquée, que je trouve aux antipodes de celle de son père, qui me paraissait à la fois tonique et désordonnée (ne témoignait-elle pas, sous toutes réserves quant à mes aptitudes de graphologue, d'un tempérament, disons, de bon vivant, exubérant et peut-être même hâbleur ?).

Je n'ai retrouvé que deux factures qui corroborent plus ou moins ce courrier :

Facture du peintre en 1973.

Facture du charpentier-couvreur vers 1973, page 1.

Facture du charpentier-couvreur vers 1973, page 2.

A la lecture de ces documents, je comprends que c'est François LEVÊQUE qui fit restaurer le pavillon Louis XIII où se trouve mon bureau. Les tomettes en ont été choisies avec goût ; il y a là une boiserie sympathique, à défaut d'être parfaite, loin s'en faut. Mais c'est au niveau de la charpente que le choix du lamellé-collé, sans doute par souci d'économie, paraît le plus contestable. Et le granite qui fut sculpté pour servir de linteau à la lucarne Est n'est pas une réussite, même s'il est probable que les précédents propriétaires en étaient fiers (puisqu'il orne un article sur la Chaslerie dans un ouvrage paru, à leur époque, à la "Sélection du Reader's Digest", sous la référence donnée en "repères bibliographiques").

François LEVÊQUE partagea sans doute la décision du choix des coloris des menuiseries de l'ensemble des bâtiments et des carrelages du bâtiment Nord. Le blanc des fenêtres était une erreur (si j'en crois les propos d'un expert en la matière, Jean-Jacques ROUCHERAY, du château de Pont-Rilly, près de Valognes), d'ailleurs très répandue mais heureusement réversible. Le bleu méditerranéen (andalou ?) de l'entrée, de la cuisine et du cabinet de toilettes du bâtiment Nord ainsi que de la chambre du logis témoignait d'un goût qui n'est pas du tout le mien. J'ai donc fait sauter tout cela dès que j'ai pu, y compris au marteau-piqueur :

Septembre 1993, Sont-ce ces bleus qui me donnaient l'air morose, et même accablé, dans la cuisine du bâtiment Nord ?

Il est vraisemblable que l'intervention la moins heureuse, et de loin, de François LEVEQUE ait consisté dans l'aménagement du bâtiment Nord. Est-ce lui qui fut à l'origine du percement de toutes les horribles fenêtres carrées que j'y ai connues ? Certes, elles donnaient de la lumière à l'intérieur du bâtiment, mais quel désastre pour les façades, notamment celle sur cour. Comme l'on sait, j'ai cherché à corriger ce que j'ai trouvé, et cela n'a pas été facile. Mais le plus problématique était à l'intérieur de ce bâtiment : selon moi, c'était particulièrement mal conçu et mal réalisé ; j'ai donc estimé devoir tout reprendre, presqu'à zéro. (Je dis presque car, parfois, je me demande si je n'aurais pas dû supprimer l'ancien plancher en béton du cabinet de toilettes du premier étage, ou bien déplacer vers le logis la porte d'entrée de ce bâtiment Nord ; mais ceci est une autre histoire, dont je reparlerai peut-être plus tard) :

14 mai 2008, grand nettoyage de printemps en cours dans le bâtiment Nord !

De François LEVEQUE, je pense ne disposer d'aucune photo. Est-ce lui, toutefois, qu'on aperçoit dans la cour, vers le milieu des années 1970, alors qu'il était peut-être encore en bonne santé et fier de sa Chaslerie ?

vue de la cour de la Chaslerie, sans doute au milieu des années 1970.

On sait qu'Henri LEVEQUE, conseiller général de l'Orne, fit redresser l'arrivée de l'avenue sur le manoir. Il fit même goudronner les premières centaines de mètres de cette avenue.

Je serais curieux de retrouver trace des factures et des paiements correspondants car la réalisation, de très médiocre qualité, n'a pas résisté au temps. Il vaudrait donc mieux qu'à l'occasion, j'évite de m'adresser au même fournisseur.

Et, tant qu'on y est, passant ô combien innocemment du coq à l'âne, j'aimerais aussi découvrir si Henri LEVEQUE était membre d'une commission du conseil général qui engageait des dépenses de travaux publics...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 16 Décembre 2010
Vie du site - Statistiques de fréquentation - Géologie - Désultoirement vôtre !
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J'observe qu'à ce jour, les "onglets" de ce site sont très diversement utilisés. Il y a en effet :
- 3 pages de messages à "Livre d'or" et "Vie de l'association",
- 5 à "Vie du site",
- 9 à "Journal du chantier",
- et déjà 14 à "Sujets divers".

L'expérience montre que les visiteurs du site sont très majoritairement des habitués qui se bornent à consulter les derniers messages parus sous leur(s) onglet(s) préféré(s). Autant dire qu'une fois enseveli sous le poids de 20 autres plus récents, chaque message se retrouve, en quelque sorte, fossilisé (y compris par moi qui, pour des raisons techniques, peine alors à accéder au dispositif de correction éventuelle).

On voit que, par cette dernière remarque ô combien subtile, je prépare un nouveau flot d'interventions que je voudrais consacrer à la géologie. Est-ce que cela ne fera pas chuter l'intérêt des visiteurs pour la dernière page des "Sujets divers" ? C'est ce qu'on va pouvoir observer, mine de rien (décidemment...).

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 17 Décembre 2010
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Lorsque j'ai été recruté pour diriger, au sein du groupe Suez, un établissement financier qui était aussi une société de bourse et un "spécialiste en valeurs du Trésor", j'ai dû passer un test graphologique. Il m'a été demandé d'écrire ce que je voulais et ce document, auquel était joint mon C.-V. de l'époque, a été soumis à Antoine ARGOUD.

Quand j'ai pu lire son rapport d'expertise, j'ai été frappé par sa pénétration : il m'en apprenait même sur moi ! J'espère retrouver ce rapport dans mes archives de CGM-Intermédiation.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 18 Décembre 2010
Désultoirement vôtre ! - Fac - Géologie
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A l'université de Caen, j'ai toujours trouvé les cours de chimie d'excellente qualité, qu'il s'agisse notamment de thermochimie (avec M. Marco DATURI), de chimie organique (avec M. Emmanuel PFUND) ou d'atomistique (avec M. Arnaud TRAVERT). Ces cours étaient beaucoup plus clairs que tous ceux que j'avais subis dans ma jeunesse, y compris à Polytechnique. A l'époque, on se bornait trop souvent, en chimie, à apprendre des recettes de cuisine, ce qui ne m'a jamais captivé. Je n'ai pas de mal à imaginer que l'excellence du pôle Chimie de Caen doit beaucoup à M. Bernard RAVEAU, que je n'ai pas eu la chance de côtoyer.

Je serais loin d'être aussi positif à propos de l'équipe de "géoscientifiques" dont j'ai dû trop longtemps endurer la médiocrité. Je me suis demandé à quoi celle-ci tenait. Mon interprétation, que je soumets à votre sagacité, tient au fait qu'on attend souvent des doctorants en géosciences un véritable courage physique : ce n'est évidemment pas à la portée du premier clampin venu, pas à la mienne en tout cas, de remonter des galeries sous des glaciers ou sous terre, d'aller se ballader sur des volcans en éruption ou autres joyeusetés. Pour autant, je trouve leur niveau scientifique franchement affligeant et c'est très dommage, compte tenu de l'intérêt évident de leur matière. Il y a un an, justement, je me suis fendu, d'un trait et en une après-midi pluvieuse où je devais m'ennuyer énormément, d'un courriel de longueur homérique de protestation adressé au directeur de l'"Institut de biologie fondamentale et appliquée", M. Pascal FAVREL. Je trouve que mon texte, certes perfectible dans la forme, n'a guère pris de ride sur le fond. Je vous le communique afin de vous prouver, si vous en doutiez encore, qu'à Caen, certains doivent se sentir plutôt soulagés de ne plus apercevoir mes cheveux blancs au premier rang de quelques amphithéâtres. Bien entendu, j'ai occulté dans le texte suivant les noms propres des zozos en cause :

(début de la citation)

A M. le président du jury de Licence 1 Bio
U.C.B.N.
a/s secrétariat de l'I.B.F.A.

Objet : Demande d'annulation du 1er contrôle continu de géosciences en 1ère année de licence de biologie pour l'année scolaire 2009-2010.
P.J. : 1.

Monsieur le président,

Etudiant en 1ère année de licence de biologie de l'U.C.B.N. (mon nom d"'utilisateur « Etupass » y étant le 20802809), j'ai composé le 30 octobre dernier, au titre du 1er contrôle continu de géosciences, enseignement dont le responsable est "A". Le sujet de l'épreuve comportait 4 questions, sans que le barème de notation ne soit indiqué.

Les notes de ce contrôle ont été affichées par le secrétariat de l'I.B.F.A. il y a une dizaine de jours. Aucune n'est supérieure à 14 et leur grande majorité est très sensiblement inférieure à 10, les plus basses, nombreuses, étant de 0.

Les copies ont ensuite été mises à notre disposition au secrétariat de l'I.B.F.A. Ce dernier m'a autorisé à récupérer ma copie, notée 13,5, que j'annexe à cet envoi et qui m'a servi à préparer ce courrier.

Enfin, le corrigé de ce contrôle a été mis en ligne, à ma connaissance, le 2 décembre dernier.

Dès l'affichage des notes, j'ai envoyé un courriel à "A" pour lui faire part de ma surprise et lui demander sur combien de points l'épreuve avait été notée. Il ne m'a pas répondu.

Lorsque j'ai pu prendre connaissance de la façon dont les copies, et en particulier la mienne, avaient été corrigées, je lui ai adressé un second courriel pour signaler la très mauvaise qualité de la correction et solliciter une nouvelle évaluation de ma copie. Il m'a répondu par un courriel de quelques lignes, ne comportant pas moins de six fautes d'orthographe, de grammaire ou d'étourderie, mettant en avant ses occupations de chercheur et ses attributions administratives. Surtout, sur le fond, il rejetait ma demande dans des termes prétendument définitifs d'autant plus désobligeants qu'ils étaient - comme je vais l"expliquer ci-après - totalement infondés.

Enfin, à la lecture du corrigé, je me suis rendu compte que le rédacteur de celui-ci avait, pour le problème principal (à savoir la question 3, notée sur 8 points), commis des erreurs grossières d'interprétation du phénomène qu'il nous était demandé d'expliquer. De surcroît, ce rédacteur du corrigé avait totalement laissé sous silence la véritable explication du problème posé. Dès le 2 décembre, j'ai donc adressé un nouveau courriel à "A" pour réclamer « l'annulation de la question 3 (au moins) ». Il ne m'a pas répondu.

Le 4 décembre dernier, c'est-à-dire le jour du 2ème contrôle continu de géosciences, j'ai envoyé un 4ème courriel à "A" pour demander, à tout le moins, un avis de réception de ma demande du 2. Je n'ai pas davantage reçu signe de vie de "A".

En l'état du dossier, je me considère donc fondé à me tourner vers vous, en votre qualité de président du jury de la 1ère année de licence de biologie à Caen. Cette fois-ci toutefois, à la lumière des dernières constatations que j'ai faites et que je vais vous exposer, ce n'est rien de moins que l'annulation du 1er contrôle continu de géosciences dans son ensemble que je sollicite. En effet, au terme de l'analyse à laquelle j'ai procédé, et si l'on veut bien admettre que les étudiants de 1ère année de licence de biologie ne pouvaient répondre qu'aux questions correctement posées et évaluées, il est loisible de conclure que celles-ci ne représentaient pas plus de 10 des 20 points du barème de cette épreuve.

Pour autant, il ne m'échappe pas que l'annulation d'une épreuve est une sanction lourde pour le responsable du contrôle, en l'occurrence "A".

Elle paraît cependant largement méritée, comme je vais également vous l'expliquer, en raison de la nature et de l'ampleur des dysfonctionnements manifestes de l'enseignement actuel de géosciences, au moins en 1ère année de licence de biologie à Caen.

Bien entendu, je ne bornerai pas mon propos à des appréciations négatives, aussi justifiées soient-elles. Je présenterai quelques propositions concrètes et, à mon sens, réalistes, en vue de favoriser la nécessaire acceptation – qui n'est pas acquise - de l'enseignement des géosciences par les étudiants de 1ère année de biologie à Caen.


I – A ce jour, la qualité de l'énoncé, du corrigé et de la correction du 1er contrôle continu de géosciences en L1 Bio en 2009-2010 paraît très mauvaise :

a - La « 1ère question » portait sur le contenu de la séance de T.D. de "B" (sur la dynamique interne de la Terre). Telle qu'elle était rédigée, cette question ne spécifiait nullement qu'il était attendu deux réponses, à savoir d'une part un calcul littéral, d'autre part un calcul numérique.

Le corrigé fait apparaître que 2 points étaient attribués pour le calcul littéral et 3 pour le calcul numérique, soit 5 pour l'ensemble.

Compte tenu de l'énoncé, j'ai répondu à la seule question numérique. Je l'ai fait comme il convenait. J'ai néanmoins obtenu 4 points (« 1 + 3 ») à cette « 1ère question »). Comprenne qui pourra !

b - La « 2ème question » était relative à un point très mineur du T.D. de "B", tel que ses « transparents » le font apparaître, d'ailleurs très mal, dans un recoin de la page 52 des 74 pages de ses transparents.

J'ai néanmoins répondu convenablement à cette question. Je précise ici que je trouvais la bonne réponse (à savoir l"'isotherme 1300°C comme limite inférieure de la lithosphère) plutôt ridicule puisqu'il est bien évident que, d'une part une telle température est difficile à mesurer à la profondeur sous Terre en cause (soit aux alentours de 120 km), d'autre part et surtout, une telle limite n'a en fait rien de déterminant et peut en outre fluctuer dans le temps.

J'ai donc complété ma réponse en ajoutant que la limite inférieure de la lithosphère était aussi la limite supérieure de l'asthénosphère. Il semble que cette remarque, qui confirmait à mes yeux l'incongruité de la question, ait plu au correcteur puisque, sur les deux points maximum du barème correspondant, j'en ai reçu ici « 2+ ».

c - La « 3ème question » s'inscrivait dans le prolongement des deux séances de sismologie confiées à "C" et, plus particulièrement, des exercices d'application effectués en T.D. Cette question était notée sur 8 points.

C'est à ce niveau que, selon moi, les approximations du rédacteur de l'énoncé et du rédacteur du corrigé sont les plus éclatantes.

c-1- En ce qui concerne l'énoncé, la formule à appliquer nous était fournie mais comportait cependant deux bizarreries ou lacunes :
- La fonction « log » pouvait prêter à ambiguïté quant à la base dans laquelle on se situait. En tout état de cause, les calculs logarithmiques requis nécessitaient l'usage d"une calculette appropriée, donc l'achat d'un appareil rendu obsolète par le moindre ordinateur portable.
- Surtout, aucune indication d'unités n'était fournie à l'appui de la formule communiquée. Dans ces conditions, il était légitime de considérer qu'on se plaçait dans le cadre standard du « système international », où les longueurs sont en mètres. Eh bien non ! Il fallait, pour appliquer convenablement la formule, prendre les longueurs en kilomètres. Comme c'est à une longueur que devait s'appliquer le « log » apparemment décimal, il y avait donc là, dissimulé, un coefficient multiplicatif de 3 totalement passé sous silence par l'énoncé.
A elle seule, cette dernière remarque suffit, à mon sens, à justifier l'annulation de toute une partie du contrôle correspondant à des calculs numériques dans la « question 3 ».

c-2- En ce qui concerne la façon dont le correcteur de cette « question 3 » a travaillé, je m'en voudrais de ne pas signaler une perle d'anthologie.

L'échelle du plan à interpréter était, précisément, de 2,8 cm pour 20 km. Malgré cela, le correcteur a attribué les meilleures notes à des candidats qui avaient répondu à 10 mètres près.

Or, détecter 10 mètres sur un plan à une telle échelle équivaut à avoir, sans aucune correction, une acuité visuelle permettant de détecter à l'œil nu des détails de 14 microns. Le correcteur de géosciences aurait donc trouvé, parmi les étudiants de L1 Bio de Caen plusieurs cas de vue exceptionnelle. On ne saurait trop recommander à ce « géoscientifique » la rédaction immédiate d'un mémoire à l'Académie des Sciences.

Dans ces conditions et après les remarques présentées au c-1 ci-dessus, ce sont tous les calculs numériques de la « question 3 » qui doivent être sortis du barème.

c-3- Enfin, en ce qui concerne le contenu du corrigé de cette « question 3 », qui a nécessairement servi de fil conducteur au correcteur, l'argument mis en avant pour tenter d'expliquer les différences entre des mesures calculées et des mesures constatées est le suivant. Je cite : « Les valeurs de magnitude macrosismique et instrumentale (4,2 et 4,8) sont relativement contrastées, étant donné (sic) l'échelle logarithmique (« échelle logarithmique » imprimé en gras) utilisée pour exprimer les magnitudes ». Suit un développement prétendument savant où il est affirmé : « On a du mal à expliquer l'écart entre la magnitude instrumentale (M=4,8) et la magnitude macrosismique (4,2). En France, les magnitudes instrumentales sont souvent surestimées (Â…) ».

Donc, si l'on fait abstraction de tout ce que sa rédaction comporte de vague et d'imprécis, le correcteur met en avant, principalement, deux facteurs :
- l'utilisation d'une échelle logarithmique qui, si on le comprend bien, entraverait les interpolations (1er scoop) ;
- le fait qu'en France, si on comprend bien, les expérimentateurs sont particulièrement mauvais (2ème scoop).
Est-il nécessaire d'insister pour convaincre le lecteur que le rédacteur du corrigé a vraiment écrit n'importe quoi ? Et qui pourra croire que, lorsqu'un corrigé est à ce point débile, la correction puisse valoir quelque chose ?

En réalité, selon moi et à ce stade de mes réflexions, les points réellement importants à noter étaient les suivants :
- le fait que le séisme étudié avait son épicentre dans une région à forte anisotropie horizontale (désolé d'employer des termes pédants) en raison, d'"une part, des reliefs des Vosges et, d"'autre part, des failles d'Alsace. De ce fait, essentiel à mes yeux, le rédacteur du corrigé ne pipe mot, contrairement à ma copie ;
- le fait que l'échelle de Mercalli utilisée dans la formule à appliquer est tout sauf satisfaisante d'un strict point de vue scientifique. Il s'agit d'une échelle ouvertement qualitative, pour ne pas dire totalement pifométrique. Dès lors, il peut sembler hasardeux de l'incorporer sans risque à une telle formule. Je n'ai pas manqué de signaler cette explication, évidemment très significative en l'espèce.

J'ai exposé tous ces arguments par écrit à "A". Il les a rejetés sans explication : je préfère imaginer qu'il ne les a pas lus ! J'ai donc obtenu en tout et pour tout 0,5 point pour mes réponses. Comique !

Ainsi donc, au titre de la « question 3 », l'énoncé était largement foireux, le corrigé paraît au moins doublement débile, et la correction a eu le mérite de mettre en valeur qu'à la fac de Caen, on n'a pas seulement des Miss France mais aussi des yeux de lynx !

d- La « 4ème question », pompeusement dénommée « Océanographie » ne présentait d'autre difficulté que de savoir la définition d'une pente. Tout le reste était fourni par l'énoncé. Le corrigé fait apparaître que cette question était notée sur 5 points.

En résumé, tous les arguments qui viennent d'être explicités au titre de ces 4 questions, et notamment la 3ème, justifient surabondamment que soit reconsidéré de fond en comble le 1er contrôle continu de géosciences en L1 Bio à Caen en 2009-2010.

Pour autant, cet exercice doit-il conduire à l"'annulation pure et simple de cette épreuve ?

C'"est ce que je vais maintenant établir.


II – Si l'on ne devait retenir qu'un qualificatif à propos de l'enseignement de géosciences en L1 Bio à Caen, le mot « insatisfaisant » s'imposerait :

Bien entendu, je prétends n'évoquer ici que les insuffisances manifestes de nature à choquer un étudiant moyen. Je considère en effet n'avoir aucune qualité recevable pour traiter, par exemple, du niveau professionnel des enseignants de géosciences dans leur spécialité.

a – La qualité de l'orthographe de nombre de supports de cours de géosciences est notoirement inférieure aux standards acceptables.

Je sais bien que le sens de l'orthographe se perd. J'ai moi-même bien connu un ancien major de l'E.N.A., président d'une des plus grandes entreprises françaises, qui se moquait totalement de l'orthographe. Et il paraît que Napoléon avait la même caractéristique.

Ceci dit, nous sommes en 2009, en France, dans une Université. Nos enseignants sont des fonctionnaires français.

On devrait donc recommander aux enseignants de géosciences de relire leurs « transparents » en y chassant résolument toutes les fautes d'orthographe, de grammaire, d'étourderie, etcÂ…. Il y en a vraiment beaucoup trop, notamment dans les transparents de "D" et, surtout, de "A".

b – Depuis un édit fameux, c'est la langue française qui doit s'employer, pour les actes officiels, dans le royaume de France. C'est dans cette langue que les enseignants de géosciences de Caen doivent veiller à s'exprimer.

On ne saurait donc trop suggérer à certains de ces enseignants, notamment "E", "D" et "A", de laisser à leurs collègues anglicistes le soin de former à la langue de Shakespeare les étudiants de L1 Bio à Caen. Chacun son boulot !

Plus sérieusement, le recours beaucoup trop fréquent à la photocopieuse pour insérer des pages entières d'ouvrages anglo-saxons aux supports de cours ne peut que trop souvent laisser perplexe, tant elle n'est, à l'évidence, pas justifiée.

c - Lorsque les enseignants de géosciences de Caen croient utile de donner la formule mathématique d'une grandeur physique, il serait souhaitable qu'ils emploient convenablement et à bon escient les symboles mathématiques.

Il est par exemple remarquable qu'avant que je ne le signale, une confusion entre « produit scalaire » et « produit vectoriel » (programme du 1er trimestre de maths en L1 Bio) figurait dans nombre de productions prétendument pédagogiques d'enseignants de géosciences de Caen.

Une telle confusion des écritures dissimulait plus gravement, comme je m'en suis rendu compte, une confusion totale de concepts.

Pour éviter un tel décalage négatif entre le niveau scientifique des enseignants de géosciences de Caen et celui d'étudiants de L1 Bio, sans doute serait-il judicieux de conseiller aux premiers de se replonger, de temps à autre, dans leurs vieux manuels.

d - Lorsque les enseignants de géosciences de Caen énoncent une formule dans leur cours, il ne serait sans doute pas inutile qu'ils la justifient un minimum.

Je suis ainsi frappé par le fait qu'aucune des (peu nombreuses) formules qui nous ont été données, notamment par "C" et "D", ne comportait le moindre début de justification théorique de sa forme.

Lorsque j'ai posé la question, poliment et par écrit, je n'ai jamais obtenu de réponse.

Or, dans le cas de deux formules au moins, des réponses simples pouvaient être apportées, que j'ai trouvées tout seul.

Enfin, à propos de la houle, "D" a fourni une formule d'interpolation, à première vue complexe puisque faisant intervenir une tangente hyperbolique (cette fonction excédant d"ailleurs le niveau des L1 Bio), sans justification aucune alors qu'il aurait été facile d'expliquer.

e – Les transparents ne sont pas toujours mis en ligne et cela pose problème quand les documents distribués, objectivement indéchiffrables en l'état, nécessiteraient un fort grossissement.

J'en ai fait la remarque à "E" qui a avancé des arguments dont aucun ne m'a satisfait. Il m'a cependant fourni un tirage agrandi 2 fois du document distribué en T.D., ce dont je l'ai remercié. Malgré cet effort, plusieurs pages demeurent illisibles.

f - C'est assurément une très bonne chose de mettre en ligne les supports pédagogiques. Encore faudrait-il qu'ils demeurent imprimables sans nécessiter un budget-encre incompatible avec les moyens financiers de la quasi-totalité des étudiants.

A cet effet, il serait bienvenu de supprimer les pages qui se recopient l'une l'autre (très fréquentes avec "A" qui, de plus, n'élimine pas nombre de doublons purs et simples) ou qui, plus généralement et sans raison valable, pompent sans utilité les réservoirs d'encre (ainsi, les fonds noirs du même "A").

g - On ne peut que s'étonner du recours exclusif, en géosciences en L1 Bio à Caen, à la forme des T.D., alors que les C.M. (tels qu'ils se pratiquent pour le tronc commun du Campus 2) seraient beaucoup mieux adaptés à la nature de l'enseignement et aux caractéristiques de l'auditoire.

Avec la formule des T.D., chaque enseignant de géosciences doit en effet, en L1 Bio, répéter neuf fois, pendant trois heures chaque fois, le même laïus devant des groupes différents d'étudiants.

On comprend bien qu'un tel système aide généreusement les « géoscientifiques » à assurer leur quota administratif de cours, surtout lorsque, comme "A", on les revoit trois semaines de suite (3 fois 27 = 81 heures de cours, ça roule !) ou, comme "C" ou "E" deux semaines (54 heures pour chacun).

A qui fera-t-on croire cependant qu'un tel système a une quelconque utilité pour les étudiants ? Ne devrait-on pas plutôt y voir un risque d'encourager la flemme (on n'ose pas écrire « de favoriser l'"abrutissement ») de certains enseignants ?

h - Le programme de géosciences en L1 Bio à Caen doit assurément être largement remanié. Il comporte certes de très bons modules, passionnants et instructifs, comme « la dynamique interne de la Terre » ("B"), « la sismologie » ("C"), « la circulation atmosphérique et océanique » ("D") ou « l'"histoire naturelle du climat » ("E").

Mais, à côté de ceux-ci, il y a d'autres modules qui mériteraient d'être vigoureusement contractés voire supprimés, car ils sont peu significatifs pour de futurs biologistes. Les modules relatifs à l'hydrosphère sont, par exemple, manifestement délayés ; le délayage en question –- tient-il au sujet de l'étude ? - est d'autant plus évident qu'un module sur « les glaciers » de "A" est même apparu sur le tard et, semble-t-il, sans raison recevable, dans le programme de L1 Bio.

En revanche, aucun mot n'est dit sur la paléontologie ni sur la pétrographie, alors qu'une introduction à ces sciences serait la bienvenue (même si elles font l'objet de développements en L2 et L3, mais pour les seuls étudiants qui n'auraient pas été rebutés à ce stade par l'enseignement caennais des géosciences).

i - Les modes de contrôle des connaissances sont clairement perfectibles.

J'ai écrit ici tout le mal que je pensais du 1er contrôle continu. Il me paraît cependant que le second était nettement mieux équilibré et composé.

Pour autant, je me demande pourquoi, en géosciences notamment, on nous demande de répondre ailleurs que sur les copies habituelles. Parfois, on n'a, à notre disposition, que la place d'un timbre-poste (c'était encore trop souvent le cas pour le second contrôle continu). Bref, à quand les confettis ?

j- Enfin, l'on doit souligner qu'au-delà des règles élémentaires de politesse, il n'y aurait, du moins dans le principe, rien d'anormal à ce qu'un enseignant de géosciences réponde à un courriel raisonnable d'étudiant.

On est même étonné de devoir le rappeler à "A", même si, comme l'avait montré une mémorable expérience analogue l'an dernier, l'équipe de géosciences de Caen semble trop souvent faire bloc pour défendre une sorte de privilège mandarinal de savoir absolu dont on peinerait à cerner la justification.


Voici donc ce que je tenais à porter à votre connaissance pour servir d'arrière-plan à ma demande d'annulation de l'ensemble du 1er contrôle continu de géosciences en L1 Bio pour 2009-2010.

Je suis bien sûr conscient de n'avoir pas été bref. Mais il me paraissait utile d'expliciter.

Je me suis efforcé de m'élever au-dessus de ma condition d'étudiant particulier pour fournir un diagnostic général. Je l'ai fait parce que je suis persuadé qu'il est loisible d'améliorer très sensiblement les choses, moyennant des efforts qui n'auraient rien d'anormal.

Pour ma part, je suis très intéressé par les géosciences. Cela ne me rend que plus ardent à les défendre quand j'estime que, comme à Caen en L1 Bio, elles sont un peu trop maltraitées.

Je me tiens à votre disposition pour répondre à vos questions éventuelles et vous prie d"'agréer, Monsieur le président, l'expression de mes salutations distinguées.

(fin de la citation)

Tout ceci pour vous dire que la géologie m'intéresse beaucoup et que, si vous voulez bien continuer à me lire ici, vous n'y couperez pas.

Donc, bon courage, accrochez les ceintures et numérotez vos abattis !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 19 Décembre 2010
Désultoirement vôtre ! - Généalogie et sagas familiales
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Eurêka, je viens de retrouver l'analyse graphologique que fit sur moi Antoine ARGOUD (que j'ai évoqué ici dans un message d'avant-hier) ! C'est d'ailleurs étrange de voir à quel point mes archives professionnelles sont bien rangées quand l'on sait le chantier permanent dans lequel je vis, au moins ici...

Comme je me suis permis de porter quelques appréciations en la matière sur deux précédents propriétaires de la Chaslerie, il me semble normal de ne pas dissimuler ce que cet expert si exceptionnel avait écrit à mon sujet (même si tout n'est pas favorable, loin s'en faut, mais c'est sans doute une des règles de l'exercice).

Mais, avant de produire la pièce de ma main sur la base de laquelle il s'était prononcé et le résultat de son analyse, je voudrais, en guise de hors d'oeuvre et pour vous faire toucher du doigt sa méthode, vous montrer trois autres specimens de ses interprétations, à propos de trois candidats dont j'avais étudié le recrutement. Chaque fois, je fournis un exemplaire de l'écriture de ces candidats et le commentaire d'Antoine ARGOUD ; bien entendu, j'ai occulté ici les noms et les signatures des candidats.

1ère candidate :

2ème candidat :

3ème candidat :

Enfin, les documents qui me concernent directement :

Cette analyse a donc été effectuée à l'époque-même où j'achetai la Chaslerie.

Lorsque je lus ses six paragraphes, je fus frappé par le quatrième, car il tranchait nettement avec le parcours qui avait été le mien dans le secteur privé où j'avais, jusqu'alors, privilégié les petites structures et l'esprit commando. En particulier, il m'apparaissait s'opposer largement à l'appréciation d'Elisabeth GUIGOU qui m'avait dit, douze ans plus tôt, lorsque nous étions collègues de bureau, qu'elle ne me voyait pas faire de vieux os dans l'administrââaation mais qu'elle me conseillait plutôt une carrière en P.M.E.

Avec le recul de dix-neuf années supplémentaires, c'est le troisième paragraphe qui me paraît le plus prémonitoire. Mais ceci est une autre histoire.

Quant à l'avant-dernier, j'imagine que Thibaud le signerait volontiers. C'est en tout cas la substance de ce qu'il m'a dit lorsque je lui faisais part de mon regret de ne pouvoir coopérer plus facilement avec lui à propos de la restauration de la cave de la Chaslerie...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 20 Décembre 2010
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales - Anecdotes
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Grâce à la "tour de contrôle" du site (voir les explications sous l'onglet "Vie du site"), je consulte les informations que Google consacre à Jacques COUPPEL du LUDE et retrouve ainsi, outre la photo de ce parent des LEDIN, celles de magnifiques livres de sa bibliothèque qu'il nous avait présentés lorsqu'il nous avait fait la grâce de nous inviter, Carole et moi, chez lui, à Paris.

Jacques COUPPEL du LUDE avait été, avec Jean-Claude TRICHET, l'un des deux parrains de ma candidature à la "London Business School" en 2001.

Voyons si vous avez retenu la leçon : comment analyseriez-vous donc la signature de Jacques LEDIN (en bas à gauche du document suivant), qui vivait ici il y a trois siècles et demi ?

Signature de Jacques LEDIN.

Selon moi, il était doté d'un tempérament physique, sanguin, accrocheur, peu canalisable, son niveau d'instruction était moyen ; bref, c'était un genre d'optimiste un peu primaire, clairement content de lui dans cette Chaslerie qui avait été rebâtie trois quarts de siècle plus tôt et qui devait alors constituer le comble du chic normand dans ce recoin du bocage. Je pense que le tabellion qui a contresigné le document savait, quant à lui, rester à sa place mais était efficace dans son rôle.

Votre avis ?
Avez-vous aimé analyser le caractère de Jacques LEDIN à partir de sa signature ? Si oui, je vous propose le même exercice à propos du dernier LEDIN, prénommé Pierre-François et qui vivait au milieu du XVIIIème siècle.

La signature du dernier LEDIN figure à la fin d'une requête qui lui fut présentée, en sa qualité de "lieutenant de nos seigneurs les maréchaux de France", le 25 novembre 1746 par Pierre LE GRAND, écuyer, sieur de SAINT FREY, qui avait à se plaindre de son frère aîné. Celui-ci aurait propagé des informations malveillantes sur ce cadet et, pis que tout - écoutez bien ! - l'aurait empêché de broyer ses pommes pour en faire du cidre ou du bon calva...

Voici la signature de Pierre-François LEDIN, accusant réception de ladite requête en sa résidence domfrontaise, le château de Godras. Allons, je vous aide un peu : seule la signature est de la main du dernier LEDIN :

La signature du dernier LEDIN, Pierre-François.

La requête en question est conservée aux archives départementales de l'Orne, de même qu'une copie plus facile à déchiffrer et d'époque. Ces documents nous précisent que, la requête ayant ainsi été reçue le 25 novembre 1746 donna lieu le même jour à un ordre de ce LEDIN aux deux frères de comparaître devant lui dès le 9 décembre suivant, ordre qui fut délivré au frère aîné à Avranches le 3 décembre par un "cavalier de la maréchaussée de Caen". On pourra admirer au passage la brièveté des délais.

Voici l'original de la requête, avec la signature du dernier LEDIN :

Page 1 de l'original de la requête du 25 novembre 1746.

Page 2 de l'original de la requête du 25 novembre 1746.

Page 3 de l'original de la requête du 25 novembre 1746.

Page 4 de l'original de la requête du 25 novembre 1746.

Pour info, l'incident des pommes est relaté aux deux tiers de la page 2...

Quant à moi, je vous fais grâce de mon interprétation du caractère de ce personnage. Tant pis pour vous !
Dans mon second message du 21 novembre dernier sous cet onglet, j'ai relevé, dans un "inventaire révolutionnaire" de la Chalerie (le troisième cité là), la mention de l'existence d'un ancien étang à l'Est du manoir. Bien sûr, cette information m'intéresse car j'y vois, entre autres, une justification de l'existence des douves de la Chaslerie et, en particulier, du mur d'escarpe. Or l'on sait que j'envisage (à un horizon encore indéfini) de restaurer ces douves et ce mur.

D'après la conformation du terrain, je comprends que cet étang devait avoir au moins 500 mètres de diamètre et se situer, "grosso modo", entre la Chaslerie, la Josselinière et la Thierrière. A cet endroit, le terrain demeure en effet quelque peu marécageux et les joncs se plaisent manifestement.

Je recherche donc toute information relative à cet ancien étang. Voici ce que j'ai trouvé dans le cahier de Jean DURAND de SAINT FRONT, conservé aux archives départementales de l'Orne. Ces documents sont tirés de la retranscription du chartrier de la Chaslerie : [img:700]2010_12_01_25 - Copieb.jpg, 1ère page du cahier de Jean DURAND de SAINT FRONT.[/img]La 17ème liasse de cet inventaire est relative aux servitudes d'eau entre la Chaslerie, la Renaudière et la Thierrière. On serait donc là assez près de notre sujet...[img:700]2010_12_01_37 - Copie.jpg,Le contenu de la 17ème liasse de l'inventaire des biens du dernier LEDIN.[/img]Les 31ème et 33ème liasses paraissent également traiter de questions analogues au même endroit :[img:700]2010_12_01_41 - Copieb.jpg[/img][img:700]2010_12_01_42 - Copie.jpg[/img]Il est regrettable que les originaux de ces documents aient été dispersés, depuis près de deux siècles, par de prétendus érudits locaux et des marchands de vieux papiers. Mais on ne sait jamais, il ne faut pas perdre l'espoir de les voir réapparaître un jour...
Marie-Françoise LAURENSOU
rédigé le Vendredi 24 Décembre 2010
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales
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Cher Pierre-Paul

Un «membre de ma parentèle» féru de généalogie et écrivant des articles très fouillés dans le revue Héraldique et Généalogie, m'a dit ce jour avoir longuement étudié l'histoire de la famille Ledin et posséder des documents relevés aux Archives d'Alençon. Il serait, peut-être intéressant que vous vous rencontriez un jour, pour en discuter ensemble. Il semble qu'il y ait beaucoup de choses à remettre au point !..

Autre chose : j'ai réussi à obtenir une photocopie de l'acte de mariage de Henri Joseph Victor Fourcade et Renée Suzanne Labatu sur lequel figure la date de naissance de cette dernière : le 20-11-1901 à Tarbes. J'ai également obtenu la photocopie de cet acte de naissance où l'on précise : fille de Paul Pierre Etienne Régis Labatu âgé de 33 ans industriel et de Virginie Anna Guérin âgée de 26 ans, sans profession. A cette époque les indications d'âge étaient assez précises ; j'ai donc fait une recherche dans les années 1867, 1868, 1869, 1870 pour Paul Labatu et 1874, 1875, 1876 pour Virginie Guérin, mais en vain. DONC... il est plus que vraisemblable qu'ils sont originaires d'une autre commune, mais LAQUELLE ?..... C'est là que j'ai besoin de vos lumières pour continuer mes recherches. C'est le moment de demander des informations aux membres de votre famille qui ont quelques souvenirs !

En attendant, JOYEUX NOËL à Carole et à vous-même !
BONNE ET HEUREUSE ANNEE !
Bien amicalement.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 24 Décembre 2010
Désultoirement vôtre ! - Archives, histoire, documentation - Généalogie et sagas familiales
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@ Marie-Françoise LAURENSOU :

Merci pour ces infos. Je serai curieux d'apprendre l'argumentation de votre érudit parentélaire sur les LEDIN et suis, par ailleurs, heureux de découvrir, grâce à vous, que je suis l'arrière-petit fils de "Paul et Virginie" (bien que l'histoire de ces héros de roman finisse assez mal).

Bonne et heureuse année à Jacques, vous et vos enfants !

Bien amicalement !