Désultoirement vôtre !

Igor a continué de travailler sur le deuxième petit pont...

18 mai 2015.

18 mai 2015.

... jusqu'à ce que je lui demande de rejointoyer la souche de cheminée du colombier, du moins dans la partie que cachait jusque là la couverture :

18 mai 2015.

18 mai 2015.

18 mai 2015.

Lorsqu'il pioche le ciment qui n'avait pas manqué d'être utilisé, il y a une bonne cinquantaine d'années, pour colmater ce conduit, les pierres se détachent. A l'intérieur du conduit, on aperçoit un vieux tube métallique, qui fut longtemps relié à une chaudière installée au rez-de-chaussée :

18 mai 2015.

Ce tube serait à remplacer par un (ou deux) tube(s) neuf(s), l'un peut-être pour une nouvelle chaudière au rez-de-chaussée, l'autre à coup sûr pour la cheminée de la chambre du 1er étage.

Il est heureux que je ne revoie pas rapidement Roland BOUSSIN car je pourrais commencer à devenir franchement désagréable :

1 - Le prétendu "parapluie" qu'il était contractuellement chargé d'installer sur le colombier n'est toujours pas suffisant et l'eau continue à pénétrer à l'intérieur de l'édifice :

18 mai 2015.

2 - Alors que Franck LIEGEAS m'avait promis son rapport pour le dernier week-end, je ne l'avais toujours pas reçu ce matin. J'ai donc téléphoné à Roland BOUSSIN et il m'a affirmé qu'il me serait expédié. Je comprends néanmoins que Roland BOUSSIN a préféré continuer à se plaindre de moi auprès de l'architecte. Le fait est qu'en ce lundi soir, ce rapport ne m'est toujours pas parvenu.

3 - Compte tenu des constats de Franck corroborés, aujourd'hui, par la dépose des chevrons sur les terrassons et le brisis Ouest, j'ai demandé aux compagnons de Roland BOUSSIN de ne pas appliquer les ordres de celui-ci de remplacer dès demain et à l'identique diverses pièces de charpente, dont les poinçons. Une nouvelle fois, Roland BOUSSIN n'a pas manqué d'aller pleurnicher téléphoniquement auprès de l'architecte.

Les indices tendant à établir que la restauration à l'identique de la charpente actuelle serait peut-être une ânerie me semblent pourtant s'accumuler, ainsi qu'en témoignent les photos du jour. (Les photos suivront, mises en ligne lors de ma prochaine insomnie)

Certes, dans cette affaire, je ne suis ni le maître d'ouvrage, qui est mon aîné, ni le maître d'œuvre, qui est M. MAFFRE. Je fais l'hypothèse qu'on admettra que je suis mu, avant tout, par l'intérêt du monument. Et par la conviction que, si on loupe une maille du tricot cette fois-ci, il est probable qu'il n'y aura pas de rattrapage possible avant 150 ans au moins. Raison de plus pour bien peser nos choix.

Or il est de fait que, malgré les assurances qu'il avait données à l'architecte, Roland BOUSSIN n'avait pas avancé la découverte suffisamment pour lui permettre, au moins selon moi, de travailler dans de bonnes conditions lors de la première réunion de chantier. Sur ces bases que je considère avoir été faussées, M. MAFFRE a certes émis de premières recommandations que Roland BOUSSIN voudrait désormais appliquer sans retard, lui qui est pourtant coutumier du fait, et pour de mauvaises raisons de surcroît.

Dans ce contexte, les observations que Franck LIEGEAS a pu faire après une journée supplémentaire de découverte, postérieure à la première réunion de chantier, et dont je ne puis croire qu'il ne les ait pas rapportées à son beau-père et associé (ni qu'il ait changé d'avis depuis lors et sans m'en prévenir d'aucune façon, mais pourquoi, d'ailleurs, aurait-il changé d'avis ?), semblent démontrer qu'appliquer sans discernement les premières orientations de l'architecte serait à tout le moins prématuré. Il doit y avoir débat, et un débat non escamoté si possible.

Les observations que l'on a pu faire aujourd'hui avec Régis confirment qu'il est urgent d'attendre la deuxième réunion de chantier, programmée pour lundi prochain, avant de décider de la suite du programme. Ceci doit, selon mon fils (avec qui je m'en suis longuement entretenu ce soir, de même qu'il a parlé à M. MAFFRE) et moi, être fait posément, sous la conduite de l'architecte et en tenant compte de tous les éléments apparus depuis la première réunion. Bien entendu, il nous paraît nécessaire que Franck LIEGEAS, en qui je fais le choix de conserver ma confiance à ce stade, participe à cette deuxième réunion.

Quant à Roland BOUSSIN, qu'il sache que le crédit que j'accorde à ses interventions est désormais en chute libre.

P.S. (du 19 février 2023) : Relisant ce message, je n'en retiens que mes regrets que Benoît MAFFRE ait empêché le débat sur la forme initiale de la charpente du colombier. Je persiste à penser qu'elle a pu être comparable à celle de la tour Louis XIII. C'est aussi ce qu'avait conclu Franck LIEGEAS lors du démontage de la couverture du colombier mais, si ma mémoire est bonne, l'architecte, toujours aussi plaisant dans ses manières, lui avait intimé l'ordre de se taire et Franck avait, à mon regret, obéi.
Je reprends la plume à 3 heures du matin. Il n'y a toujours aucun message de Franck LIEGEAS dans ma boîte aux lettres. Comme on l'a montré ici, la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS est donc incapable de tenir parole tant :
- (1) à propos de son calendrier d'intervention - je rappelle qu'il était initialement prévu que la restauration de la charpente et de la couverture du colombier commence à la fin de l'année dernière - que :
- (2) à propos du parapluie qui était stipulé contractuellement et qui, à ce jour, ne fonctionne toujours pas convenablement, ceci malgré une première alerte relevée par mes photos du 30 avril et confirmée lors de la première visite de chantier de l'architecte, le 11 mai, et
- (3) à propos du rapport promis par Franck LIEGEAS après ses constats du 12 mai dernier.

A l'évidence, ma façon de suivre le chantier au jour le jour - bien sûr quand je suis sur place - et de mettre rapidement en ligne mes commentaires sur notre site favori (en général durant la nuit qui suit) déplaît à certains qui préféreraient qu'un témoin aussi actif soit réduit au silence. Dans l'immédiat, en me privant du rapport de Franck, promis deux fois, ceux-ci espèrent entraver ma parole.

Eh bien, c'est raté. Je vais mettre en ligne les photos que j'ai prises hier et je vais les commenter avec mon propre vocabulaire, en essayant d'être aussi clair que possible.

En fait, la charpente du colombier est composée de deux ossatures, deux sortes de cages thoraciques enchâssées l'une dans l'autre :
- une première ossature, dite par moi intérieure, belle, constituée de grosses pièces de bois bien taillées, globalement saine, y compris ses arêtiers, bien que plus ancienne que la seconde ; cette première ossature se trouve au seul niveau du 3ème étage du colombier (l'étage des lucarnes désormais démontées) ;
- une seconde ossature, dite par moi extérieure, dont les pièces principales sont souvent pourries, qui recouvre la première au niveau du 3ème étage (celui des brisis) et la complète au 4ème niveau, celui des terrassons ; les arêtiers de ce 4ème niveau sont archi-morts, de même que le poinçon Est (côté cour) ; les arêtiers de cette ossature extérieure au niveau du 3ème étage sont fluets, plaqués sur les arêtiers costauds de l'ossature intérieure auxquels ils ne sont pas parallèles puisqu'ils présentent un angle plus aigu (= fermé) avec le plan horizontal (si vous préférez, avec le plancher du 3ème niveau).

Sur la base de ce vocabulaire, voici mes propres observations, portant sur les aspects sanitaires ainsi que sur les aspects structurels de ces deux ossatures :

1) à propos de l'ossature intérieure :

- le poteau qui jouxte la souche de cheminée à son Nord est pourri extérieurement :

18 mai 2015.

18 mai 2015.

- la poutre horizontale, orientée Nord-Sud mais proche du côté Est, est pourrie à son extrémité Sud :

18 mai 2015.

- la poutre horizontale qui supporte le poinçon Est est atteinte par la mérule (de même que la pièce oblique, appartenant à la 2ème ossature, qui la surmonte) en sa partie Nord :

18 mai 2015.

- les pièces de bois qui relient en leur milieu les grandes poutres Nord-Sud horizontales et les poutres Nord-Sud du cadre extérieur supérieur de la 1ère ossature sont fluettes ; un éclairage électrique y a été installé, sans doute vers 1960, en direction du plafond du 3ème niveau :

18 mai 2015.

18 mai 2015.

- les pièces de bois installées sur la bissectrice des 4 angles formés par les poutres du cadre extérieur supérieur présentent des mortaises, actuellement inutiles, que Franck LIEGEAS avait, le 12 mai dernier, interprétées comme la preuve que ces pièces de bois avaient été retaillées pour les raccourcir à l'époque où l'ossature extérieure avait été installée :

18 mai 2015.

18 mai 2015.

18 mai 2015.

2) à propos de l'ossature extérieure :

- sur tout son pourtour, le cadre extérieur supérieur de la 1ère ossature est doublé par des pièces de bois appartenant à la 2ème ossature ; en voici une vue du côté Nord et photographiée par en-dessus :

18 mai 2015.

- ces pièces de bois du cadre extérieur supérieur de la 2ème ossature ont été fixées à la première ossature par des clous forgés trop courts, d'où les encoches que l'on retrouve partout :

18 mai 2015.

- ce cadre de bois extérieur est pourri du côté Ouest :

18 mai 2015.

18 mai 2015.

18 mai 2015.

- à mi-hauteur des arêtiers des terrassons, un petit cadre de bois destiné à soutenir des chevrons est constitué de pièces trop courtes, de sorte qu'elles flottent par rapport à ces arêtiets :

18 mai 2015.

18 mai 2015.

18 mai 2015.

18 mai 2015.

- les arêtiers supérieurs sont fluets et morts ; voici le moins moche :

18 mai 2015.

- les arêtiers inférieurs de la 2ème ossature sont plus pentus que les arêtiers de la 1ère ossature ; selon moi, ceci devrait pousser à se demander quelle était la pente de la couverture d'origine (possiblement moindre que celle des brisis de la couverture mansardée) :

18 mai 2015.

- le haut des poinçons est mort :

18 mai 2015.

Pour que mon constat soit complet, il aurait fallu que je vous parle du caractère rachetèque et que j'ai toujours trouvé incongru des pièces de bois situées aux 4 angles de la 1ère ossature et qui relient, à proximité du plancher des combles, les arêtiers de cette ossature et les blochets correspondants.

Grâce à ces photos et malgré mon vocabulaire profane, j'espère néanmoins vous avoir montré que le comportement de M. BOUSSIN est lamentable et qu'au lieu d'aller pleurnicher auprès de l'architecte, il ferait mieux de travailler enfin convenablement et sans essayer de nous forcer la main. A mes yeux, ces procédés sont minables.

J'espère aussi que les photos que je viens de mettre en ligne seront consultées par M. MAFFRE. Si tel est le cas, je pense qu'il y verra la preuve que la 2ème ossature ne suffit pas à justifier que l'on s'en tienne, sans réfléchir davantage ni en débattre au fond, au projet initial de restauration à l'identique d'une couverture mansardée.

Sur ce, il est 5 h 15 du matin, je repars me coucher car je dois faire de la route aujourd'hui et il vaudrait mieux que je ne dorme pas trop au volant.

Je relis ce matin le "Projet" de M. MAFFRE pour la restauration de la charpente et de la couverture du colombier.

Tout ce qui est écrit là me convient parfaitement, sous réserve d'un changement éventuel de programme si, de l'avis de l'architecte, les preuves de la forme ancienne de la charpente sont suffisantes.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 22 Mai 2015
Désultoirement vôtre ! - Anecdotes
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Il faisait chaud hier soir alors que je roulais vers Pontorson. Je me suis garé au bord de la route pour ôter mon chandail et ai redémarré. Quelques kilomètres plus loin, je me suis aperçu que mon téléphone n'était plus à bord. Je me souvenais de l'avoir posé sur le toit de la "Twingo" quand je m'étais changé. Donc demi-tour en scrutant la chaussée.

Je l'ai bien retrouvé :

22 mai 2015.

Je pense profiter de l'occasion pour quitter "SFR", une vraie daube, et basculer sur "Orange" en gardant le même numéro.

En attendant, ne vous étonnez pas si je ne réponds pas à vos appels.

P.S. (le 22 à 21 h) : Excellent accueil aujourd'hui à l'"Orange" de Flers. J'ai basculé. L'abonnement me coûtera deux fois moins cher. Mon nouveau "Samsung" est du dernier cri.

22 mai 2015.

Simplement, il me faudra 5 jours pour pouvoir être joint de nouveau sur mon ancien numéro.

Réunion de chantier ce matin. Nous étions presque au grand complet :

25 mai 2015.

Presque tous sont montés dans les échafaudages...

25 mai 2015.

25 mai 2015.

25 mai 2015.

25 mai 2015.

25 mai 2015.

25 mai 2015.

25 mai 2015.

25 mai 2015.

... avant de redescendre sur le plancher des vaches :

25 mai 2015.

Résultat des courses, si je résume :

1 - ce que j'appelle l'ossature intérieure a été conçu pour supporter une couverture mansardée et non une couverture droite ; on peut imaginer que cette ossature intérieure est due à Jean MIDY, le charpentier qui avait recouvert la cave et les écuries en y laissant sa signature ;

2 - il y a eu un changement d'équipe entre la réalisation de l'ossature intérieure et celle de l'extérieure ; la seconde équipe était nettement moins habile ; l'hypothèse a été émise que Jean MIDY serait mort en cours de chantier.

Résultat des courses, si je résume le résumé :

3 - Rien ne permet, en l'état de la charpente du colombier, de reconstituer une couverture droite.

Pour moi qui pinaille, resterait pendante la question de la hauteur du jet d'eau sur la souche de cheminée ; mais cette dernière n'a dû être construite que lors de la transformation des deux étages bas du colombier en habitation (sans doute pour abriter le chapelain qui logeait jusque là dans la tour Louis XIII) ; or les linteaux des ouvertures de cette époque sont du XVIIIème. Donc, sauf à imaginer que la souche de cheminée ait été construite, dans la première moitié du XVIIIème, le long d'une couverture droite ancienne, puis que la charpente ait été changée en totalité vers 1760, il n'y a plus le moindre indice permettant d'imaginer ce qu'aurait pu être une couverture droite. L'angle de tir est donc des plus étroits et je dois m'incliner.

La restauration de la charpente et de la couverture du colombier devrait donc être poursuivie en conservant le profil mansardé que nous connaissons.

Igor a placé le "Valtra" de manière à ce que sa benne recueille les détritus des charpentiers :

27 mai 2015.

Régis et ses compagnons ont démonté la charpente des terrassons :

27 mai 2015.

27 mai 2015.

27 mai 2015.

Comme on le savait, le poinçon Est était particulièrement abîmé :

27 mai 2015.

27 mai 2015.

27 mai 2015.

27 mai 2015.

Ce soir, la charpente des terrassons s'est comme qui dirait volatilisée et la pose de l'entrait neuf destiné à remplacer celui, atteint par la mérule, qui soutenait le poinçon Ouest a commencé :

27 mai 2015.

Auparavant, les deux futurs entraits en question avaient subi les assauts de la mortaiseuse :

27 mai 2015.

27 mai 2015.

Le nettoyage de l'espace entre les deux sablières, l'extérieure et l'intérieure, a commencé. Ce n'est pas du luxe...

27 mai 2015.

... notamment au niveau de la lucarne Sud où il a fallu arracher quelques lattes du parquet des combles :

27 mai 2015.

Il est ainsi apparu que, malgré la présence d'aubier, notamment à cet endroit, la sablière intérieure devrait pouvoir être conservée telle quelle :

27 mai 2015.

On n'a pas manqué de retrouver là des interventions au ciment qui ont été immédiatement éliminées...

27 mai 2015.

... ainsi que, au niveau des fenêtres du 2ème étage, percées comme l'on sait vers 1960, la trace de solutions médiocres :

27 mai 2015.

Ce soir, le démontage de la moitié Nord de la sablière extérieure Ouest a commencé :

27 mai 2015.

Régis et Alexis (dit Alex) ont travaillé hier sur les deux fermes des terrassons.

En début de journée, nous avons parlé de l'aspect à donner aux pièces de bois neuves ; j'ai souhaité que disparaissent les striures des scies modernes :

28 mai 2015.

La surface des poutres a donc été passée à la brosse métallique électrique...

28 mai 2015.

... tandis que leurs angles vifs devaient être cassés et rabotés.

Régis a décidé de conserver le poinçon Ouest, en dépit de l'usure de son sommet :

28 mai 2015.

28 mai 2015.

En fin de journée, la ferme Ouest des terrassons était en place, ainsi que l'arbalétrier Ouest, seul l'entrait ayant été changé :

28 mai 2015.

28 mai 2015.

Il restera toutefois à casser et raboter les angles supérieurs des deux entraits :

28 mai 2015.

Thierry, vieux compagnon de Roland BOUSSIN (il était intervenu sur la couverture du dôme d'entrée), est en charge des travaux délicats. Sur le colombier, c'est lui qui doit restaurer les sablières.

Hier, il a fait glisser vers L'Est la moitié Ouest de la sablière Sud, de manière à refermer l'écart apparu au cours des siècles entre les deux moitiés ; le résultat est excellent :

28 mai 2015.

28 mai 2015.

28 mai 2015.

De ce fait, l'écartement des sablières Sud et Ouest, à l'angle Sud-Ouest du colombier, s'est accru mais il disparaîtra avec la prochaine greffe de ces deux pièces de bois :

28 mai 2015.

Thierry a également préparé la sablière Sud, au niveau de la lucarne, de manière à pouvoir y remplacer par une greffe les parties pourries :

28 mai 2015.

28 mai 2015.

28 mai 2015.

28 mai 2015.

28 mai 2015.

Enfin, il a reconnu le travail qui reste à accomplir sur la sablière Est, tant au niveau de la lucarne Sud-Est...

28 mai 2015.

... que de la Nord-Est :

28 mai 2015.

Régis a commencé hier par casser les angles supérieurs des deux entraits neufs :

29 mai 2015.

Il s'est ensuite attaché à façonner le nouveau poinçon Est. Il partait d'une pièce de bois dont la section était un carré de 20 cm de côté et il fallait lui donner une forme de pyramide tronquée, avec un sommet carré de 17 cm de côté :

29 mai 2015.

Après quoi, il a fallu tailler les chanfreins et, pour ceci, commencer par dégager la place pour la scie électrique :

29 mai 2015.

29 mai 2015.

29 mai 2015.

29 mai 2015.

Après quoi, il a fallu reprendre le travail au ciseau...

29 mai 2015.

... puis le parfaire avec d'autres outils modernes comme la brosse électrique. En effet, les outils traditionnels, qui conféraient au matériau sa surface habituelle, ne figurent pas à l'attirail de la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS, ce qui me semble regrettable. Malgré cela et compte tenu des soins de Régis, le résultat m'apparaît très satisfaisant. Le nouveau poinçon ne devrait pas trop jurer à côté de l'ancien :

29 mai 2015.

29 mai 2015.

Alex s'est occupé hier de la moitié Sud de la sablière extérieure Ouest. Il a commencé par la dégager du haut de la façade :

29 mai 2015.

Il a dû pour ceci couper le tenon de la sablière Sud. Voici l'extrémité Sud pourrie de la sablière qu'il a ainsi dépostée :

29 mai 2015.

L'extrémité Nord ne vaut pas mieux :

29 mai 2015.

29 mai 2015.

Voici Alex en train de couper cette dernière...

29 mai 2015.

... puis de parfaire la coupe au ciseau...

29 mai 2015.

... ce qui lui donne un profil qui facilitera la tenue de la greffe à venir :

29 mai 2015.

P.S. du 31 mai 2015 : A la réflexion, je me demande s'il est bon que les greffes visibles sur les sablières s'effectuent, sur le colombier, selon des plans à 45°, c'est-à-dire comportent une section apparente en zigzag. Je rappelle que, sur la sablière Sud du colombier, au niveau de la lucarne, les angles sont à 90°, donc comportent des sections apparentes verticales. Il en avait été de même pour les greffes que Roland BOUSSIN avait réalisées sur les sablières de la chapelle. Alors, pourquoi cette novation sur le colombier ? Je vais demander son avis à M. MAFFRE.

Vendredi matin, Thierry était tout fringant en début de matinée :

29 mai 2015.

29 mai 2015.

Il a passé la journée à se battre avec la greffe de la sablière Sud du colombier :

29 mai 2015.

Le fait est que sa forme sera particulièrement complexe...

29 mai 2015.

29 mai 2015.

... sans parler du fait qu'elle devra ne pas affaiblir l'assemblage initial, c'est-à-dire le raccord, tel qu'il existe depuis l'origine, entre les deux moitiés de la sablière Sud, d'où cette encoche que taille Thierry :

29 mai 2015.

En fin de journée, la greffe n'avait pas fini d'être ajustée.

Igor avançait à un bon rythme sur le deuxième petit pont.

31 mai 2015.

Il va pourtant falloir que je l'interrompe bientôt car d'autres priorités apparaissent :

- à la demande de Thierry BOURRE, il devrait aller couper les ronces du côté de l'"Avenue Fourcade" ;

- à la demande de la S.A.R.L. BOUSSIN-LIEGEAS, il faudra qu'il aille restaurer les espaces entre sablières du colombier et rejointoyer le haut des murs sous les sablières déplacées pour leur propre restauration ;

- à ma demande, il va falloir couper de nouveau l'herbe aux abords immédiats du manoir et finir de tailler diverses haies, notamment celle sur la D22 car, quand on sort de la propriété, on ne voit plus les voitures qui arrivent de la gauche, souvent à toute allure malgré le panneau.

Il y a quelques jours, j'ai envoyé à Dominique LEMAIRE le courriel suivant :

(début de citation)

Cher Domino,

Après que tu as brillamment relevé le gant à propos des éoliennes, je te propose un autre défi.

Il s'agirait pour toi d'illustrer deux lois fondamentales :

- la loi de FORNARI : "Une erreur répétée est un parti architectural".

- la loi de FOURCADE : "Il faut toujours penser à faire de petites conneries. Ainsi, le jour où une grosse est commise, elle se voit moins".

Toutes appréciations, philosophiques ou autres, sont bien entendu libres et même bienvenues.

Amitiés,

PPF

(fin de citation)

En guise de cas pratique immédiat, il s'agirait de déterminer si la coupe en zigzag des sablières du colombier obéit à la première loi ou à la seconde.

Je verse au dossier quelques photos des sablières de la chapelle, réalisées par le même artisan sur un bâtiment classé du même manoir :

1er juin 2015.

1er juin 2015.

1er juin 2015.

1er juin 2015.

Thierry me fait observer que les greffes qu'il avait réalisées antérieurement à la Chaslerie étaient droites, comme sur la tour Nord-Est :

1er juin 2015.

... et qu'il en était allé de même pour les travaux réalisés pour mon prédécesseur dans les années 1970, sur la tour Louis XIII :

1er juin 2015.

1er juin 2015.

Bien que ces photos ne soient pas très claires, je confirme que toutes les greffes réalisées sur les sablières de la Chaslerie ont été droites, qu'elles aient été réalisées par le même artisan (chapelle, tour Nord-Est) ou par son prédécesseur (tour Louis XIII).

La question paraît donc se poser de savoir si, sur le colombier, nous ne serions pas, en introduisant la novation de greffes en zigzag, en train d'appliquer simultanément les deux lois d'anthologie rappelées ci-dessus. J'interroge donc de nouveau l'architecte.

P.S. : J'insiste avec d'autant plus de conviction que les raccords de sablières ont été droits tant sur les écuries (dont la charpente a été restaurée l'an dernier sous le contrôle du même architecte)...

1er juin 2015.

... que sur le bâtiment Nord :

1er juin 2015.

En fait, il n'y a qu'un endroit où la coupe est oblique, c'est à l'angle du bâtiment Nord et du logis...

1er juin 2015.

... et le résultat en est complètement raté.

Tressons une nouvelle couronne à notre site favori qui, une fois de plus, a prouvé son utilité pour éclairer les artisans en peine.

Régis, Alex et Thierry se demandaient cet après-midi, en tirant des ficelles, comment disposer les arêtiers des terrassons du colombier :

3 juin 2015.

3 juin 2015.

3 juin 2015.

3 juin 2015.

Le fait est que la tour étant à peu près carrée, ces arêtiers devraient "a priori" converger en un point unique. Mais l'insertion d'un faitage les a vrillés par rapport aux arêtiers des brisis.

En outre, ces jeunes gens étaient perplexes quant à la façon de traiter les sablières hautes (celles qui séparent les brisis des terrassons). Je les ai donc entraînés dans mon bureau...

3 juin 2015.

... pour leur montrer des photos du démontage dont ils n'avaient pas été témoins, dont celles-ci :

11 mai 2015.

11 mai 2015.

Ayant ainsi compris que ces sablières hautes étaient recouvertes de planchettes, ils ont pu remonter rassérénés dans les échafaudages, la difficulté qu'ils rencontraient étant donc résolue :

3 juin 2015.