Dans l'Orne

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Lundi 23 Aout 2010
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La conversation de mon ami Patrice CAHART est toujours passionnante. Il a écrit, sous le pseudonyme de Nicolas SAUDRAY, des romans aux titres aussi évocateurs que "Le maître des fontaines" ou bien "Dieu est-il gentilhomme ?", ainsi qu'une uchronie remarquable dénommée "Les oranges de Yalta" et, depuis une quinzaine d'années, il prépare ni plus ni moins qu'une histoire des civilisations. Je l'ai connu rue de Rivoli où, encore jeune inspecteur des finances, il dirigeait la législation fiscale puis les douanes ; depuis lors, nous sommes restés en contact, qu'il ait été en poste aux Monnaies et Médailles, à l'Association française des banques ou à la Cour de cassation et nous sommes désormais voisins puisque Patrice est le propriétaire du manoir de la Fresnaye, dans le Perche.

Patrice ne conduit pas. L'ayant invité à déjeuner avant-hier avec d'autres amis à la Chaslerie, je suis donc allé le chercher chez lui (et l'y ai ramené le soir) d'un coup de Kangoo. Nous avons donc pu bavarder à loisir à propos de ses activités de vice-président de "La Demeure Historique", l'association des propriétaires privés de monuments historiques, où Patrice suit plus particulièrement les questions fiscales. C'est un sujet qui pourrait bouger, et pas forcément dans le bon sens, dans la conjoncture présente.

J'ai aussi recommandé à Patrice que, dans le cadre de son association ou dans celui du Ministère de la Culture, soit créé un prix national pour récompenser la création de sites internet de qualité consacrés à des monuments historiques privés. Patrice m'a dit prendre bonne note de cette idée. Nous avons même évoqué une entreprise du CAC 40 qui pourrait sponsoriser un tel prix.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 18 Septembre 2010
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Dans l'Orne - Annonces
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Nous déplorons le décès de notre voisine et membre de notre association Mme Margaret VYSE dont nous appréciions la gentillesse et la grande compétence horticole. Margaret était encore des nôtres à la Chaslerie le 25 juillet dernier et je la reverrai longtemps, assise sous un poirier, en train de participer à la fête. Carole a perdu une amie. Nous présentons à Michaël, son époux, nos condoléances attristées.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 18 Septembre 2010
Administration - Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites - Dans l'Orne - Annonces
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Excellente interview de Patrice CAHART dans Ouest-France aujourd'hui. Patrice répond clairement à des questions d'ordre technique sur la situation des monuments historiques en matière de fiscalité et de subventions. Il permet ainsi d'éviter des malentendus. A la fin de l'article, Patrice nous fait la gentillesse de citer la Chaslerie parmi les monuments dont il recommande la visite ce week-end. Nous nous trouvons, grâce à lui, en excellente compagnie, avec le château de Sassy et le château du Tertre à Sérigny.

Pour le reste, la couverture de presse de la Chaslerie à l'occasion des Journées du Patrimoine 2010 apparaît des plus modestes. Décidemment, j'ai beaucoup de mal à faire entrer dans la tête des journalistes locaux que, chaque fois qu'ils évoquent la Chaslerie, il serait utile de donner l'URL de ce site internet...
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 8 Janvier 2011
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites - Dans l'Orne - Annonces
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L'article de M. MORICEAU est en effet paru dans le "Publicateur libre", désormais vecteur domfrontais du groupe "Ouest-France" :

6 janvier 2011, article du "Publicateur libre".

Comme toujours depuis qu'une nouvelle équipe est en charge de ce journal, je trouve cet article bien fait et, surtout, d'un bon état d'esprit. C'est agréable, quand je feuillette cet hebdomadaire le samedi matin en dégustant un "grand chocolat chaud" au café à Domfront, de ne plus redouter les éclaboussures d'un nouveau pavé lancé dans la mare par un chenapan non repenti et bien connu localement.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 30 Janvier 2011
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites - A la Chaslerie - Dans l'Orne - Annonces
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Depuis un message laissé sous cet onglet le 2 décembre 2009, on sait qu'un important groupe de cyclotouristes passera à la Chaslerie le 4 août prochain, dans le cadre de la Semaine Fédérale de Cyclotourisme qui doit se dérouler à Flers du 31 juillet au 7 août 2011.

Les festivités de l'été prochain dans le secteur ne s'arrêteront pas là, comme nous le rappellent plusieurs articles parus cette semaine dans le "Publicateur Libre".

Le 2 juillet, il y aura rendez-vous à Domfont pour le comice agricole cantonal.

Extrait du numéro du 27 janvier 2011 du "Publicateur libre".

Le maire de La Haute Chapelle nous invite à y participer et nous le ferons bien volontiers : il faut encourager les éleveurs du canton, d'autant que la conjoncture est très dure pour eux en ce moment.

2ème extrait du numéro du 27 janvier 2011 du "Publicateur libre".

Les 5, 6 et 7 août, ce seront les Médiévales de Domfront, un festival bisannuel devenu une tradition courue.

3ème extrait du numéro du 27 janvier 2011 du "Publicateur libre".

Ce sont là autant de (très) bonnes occasions de (re)découvrir le Domfrontais. A marquer sur nos tablettes !
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Jeudi 3 Mars 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Logis - Références culturelles - Dans l'Orne - Désultoirement vôtre ! - Annonces
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Roland FORNARI doit revenir ce matin à la Chaslerie pour poser ses cinq grilles, les deux du rez-de-chaussée de la tour Nord-Est et les trois du rez-de-chaussée de la façade Est du logis.

En l'attendant, je suis aller me promener du côté de Tinchebray, au manoir de L... Roland m'avait en effet expliqué s'être inspiré pour moi d'une grille de ce manoir.

L... est un manoir en "L", avec tour d'escalier dans le coin du "L". Il appartient manifestement à deux propriétaires différents. L'un a restauré sa partie, d'ailleurs lourdement selon moi, du moins si je puis en juger de la route voisine. C'est chez l'autre que se trouvent les trois grilles photographiées ce matin.

La plus grande, qui a servi de modèle à Roland, présente des différences avec les miennes : il n'y a pas de retour des barreaux horizontaux vers les murs ; il n'y a pas davantage de fleurs forgées en haut de la grille mais les barreaux verticaux y sont incurvés vers le mur ; en bas de la grille, ces mêmes barreaux enveloppent un très bel appui :

3 mars 2011, la grande grille de L...

Sur cette première photo, on pourra également noter la très belle réalisation d'un arc de décharge en pierres, au-dessus du linteau d'une porte.

Une vue latérale de la même grille permet d'entrevoir la qualité du travail du forgeron :

3 mars 2011, vue latérale de la grande grille de L...

Bravant des ronces qui me rappelaient la Chaslerie en 1991, j'ai observé deux autres grilles sur un pignon de ce manoir :

3 mars 2011, un pignon de L...

Il y a là une grille fort intéressante car elle est bombée. Hélas, une glycine envahissante fait sans doute courir des risques à cette grille :

3 mars 2011, la grille bombée de L...

Je ne comprends pas la raison de cette convexité que je trouve néanmoins élégante et agréable au regard ; je note que la longueur des retours des barreaux verticaux est adaptée à l'écartement de la grille par rapport au mur.

Une troisième grille, nettement plus petite, est également de belle facture, avec ses barreaux carrés :

3 mars 2011, la petite grille de L...

A mon avis, ces trois grilles ont été forgées par trois artisans différents et à des périodes différentes.

Tout ceci me rappelle ces vers d'Antoine Houdart de La Motte :

"C'est un grand agrément que la diversité.
Nous sommes bien comme nous sommes.
Donnez le même esprit aux hommes,
Vous ôtez tout le sel de la société ;
L'ennui naquit un jour de l'uniformité."

(une fois encore pour cette citation, merci Google !)

P.S. : Roland FORNARI m'a expliqué que la partie de L... en cours de restauration avait été rachetée récemment par un membre d'une famille qui a des attaches multi-séculaires avec l'endroit. J'admire l'opiniâtreté de cette personne et lui souhaite bon courage !

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 13 Mars 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Chapelle - Liens divers - Dans l'Orne - Vie du site - Annonces
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Avouerai-je que je ne suis pas totalement convaincu par le dessin que m'a fait parvenir Roland FORNARI pour illustrer son projet de grilles pour la chapelle ?

Il y a d'abord un problème technique à résoudre : comment remplacer les barlotières sans risquer de casser les vitraux ? Ce problème n'est pas de la compétence du forgeron mais d'un vitrailliste. Il faudrait que j'en consulte un.

13 mars 2011, le vitrail Ouest vu de l'extérieur de la chapelle.

Indépendamment de cette difficulté, je me demande si les grilles prévues par Roland FORNARI ne vont pas nuire à la lecture des vitraux, et notamment des blasons, quand on les apercevra, si présentes, de l'intérieur de la chapelle :

Projet de Roland FORNARI pour les grilles de la chapelle.

Je vais donc prendre le temps de la réflexion. Et commencer sans doute par aller observer la grille qu'il m'indique avoir prise pour modèle, sur la tour du manoir de Mebzon, à Sept-Forges (c'est-à-dire à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est de la Chaslerie).

Au pire, si jamais je décidais de ne pas donner suite au projet de restitution des grilles de la chapelle, il faudrait que je trouve un moyen d'éliminer les araignées qui se font bronzer entre les vitraux et leurs doublures de protection.

N.B. : le site internet de Mebzon montre, dans ses "archives", une étonnante "cache de curé". Je recommande de prendre le temps de le parcourir.

@ Guy HEDOUIN :

Merci pour vos commentaires et suggestions.

Pour Mebzon, j'ai trouvé, grâce à Google, les deux photos suivantes :

Le manoir de Mebzon, façade d'arrivée.

Le manoir de Mebzon, façade arrière, au bord de la Mayenne.

Comme vous le voyez, ce manoir a hélas été tronqué, ce qui a profondément modifié sa silhouette. A ma connaissance, c'est un jeune couple d'agriculteurs qui en est actuellement propriétaire et qui le restaure sur des plans de Nicolas GAUTIER. Le charpentier-couvreur est Roland BOUSSIN.

A signaler que l'une des cheminées (du XIVème siècle, je crois) de ce manoir a été achetée par le père de mon vendeur, Henri LEVÊQUE, et réinstallée à sa demande au 1er étage de la Chaslerie, dans la pièce qui me sert de chambre. Carole ne l'aime pas beaucoup à cet endroit et Nicolas GAUTIER serait heureux de la voir réintégrer Mebzon mais, pour le moment, je n'ai pas donné mon feu vert, ne sachant que mettre à la place.

A propos de la porte de votre manoir de la Bézirie, je la trouve très belle. Etes-vous finalement allé voir Roland FORNARI dans son atelier du Sap ? Je pense que les loquets qu'il fabrique vous intéresseraient beaucoup. J'ai noté que vous aviez préféré enduire le bois d'huile de lin plutôt que le peindre : n'est-ce pas fastidieux à entretenir ? Mais je vois aussi que l'air passe sous la porte refermée : ceci ne vous gêne-t-il pas ? Je m'interroge aussi sur les problèmes pratiques que peut poser un volet intérieur sur une porte : n'êtes-vous pas obligé de maintenir ce volet fermé, sauf s'il n'y a pas de risque que quelqu'un veuille entrer quand il est ouvert ?

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 19 Mars 2011
Journal du chantier - Charpente-couverture - Ferronnerie - Chapelle - Dans l'Orne - Annonces
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Pour son projet de grilles pour la chapelle de la Chaslerie, Roland FORNARI m'a dit s'être inspiré des grilles de Mebzon.

Sur la façade d'arrivée de ce manoir, une fenêtre est en effet ornée d'une imposante grille à mystère fermée comme une cage (à l'étage au-dessus, on peut remarquer les 17 œillets d'une grille disparue, vraisemblablement semblable) :

18 mars 2011, la grille de la façade d'arrivée de Mebzon.

Voici un détail du montage de cette grille. On remarquera en particulier comment les traverses s'y enroulent autour des épingles :

18 mars 2011, détail de la grille d'arrivée de Mebzon.

Il y a une grille plus petite mais comparable sur la façade arrière :

18 mars 2011, la grille de la façade arrière de Mebzon.

C'est précisément celle-ci qui a inspiré Roland pour la chapelle ; l'aspect de cage, donc le décollement du mur, en sont sensiblement moins nets.

Enfin, les ouvertures de l'escalier de la tour sont toutes protégées d'une grille du même modèle qu'à L... (sur la photo suivante, on aperçoit un bout de l'échafaudage servant à la restauration de la couverture de cette tour) :

18 mars 2011, une grille de la tour d'escalier de Mebzon.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 19 Mars 2011
Journal du chantier - Ferronnerie - Logis - Charretterie - Murs divers - Dans l'Orne - Annonces
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Le magasin de Roland FORNARI jouxte son atelier du Sap. C'est une véritable caverne d'Ali Baba.

J'y ai découvert hier après-midi divers objets destinés à la Chaslerie, comme ce lustre qui éclairera la charretterie à la chandelle :

18 mars 2011, le futur lustre de la charretterie.

Roland est tellement satisfait de sa création qu'il m'a dit avoir réalisé le même pour lui (on l'aperçoit à l'arrière du magasin).

Ce lustre sera retenu par un dispositif comportant la manivelle à cliquet que voici à gauche, au premier plan, à côté du tambour restauré destiné au puits de la ferme :

18 mars 2011, objets destinés à la Chaslerie.

A l'arrière-plan de la photo précédente, on aperçoit difficilement, au milieu du capharnaüm, deux poulies destinées à permettre de manœuvrer ce lustre.

Roland m'a également montré l'ornement destiné à couronner le futur portail de la Chaslerie, sur le mur entre la chapelle et le manoir. C'est une fleur d'un modèle identique à celles du plus beau portail de Carrouges :

18 mars 2011, une fleur du modèle qui couronnera le portail de la Chaslerie.

Il m'a ensuite présenté un échantillon du verre qui sera utilisé pour les lanternes de la cour :

18 mars 2011, une feuille du verre qui sera utilisé pour les lanternes de la cour de la Chaslerie.

Enfin, j'ai retrouvé dans son bazar l'ancien axe d'un épi de faîtage de la Chaslerie, avec des fleurs forgées, qui a longtemps surmonté le dôme d'ardoise de la porte charretière :

18 mars 2011, un ancien décor de la Chaslerie, en dépôt chez Roland FORNARI.

Afin d'en garder la trace et de pouvoir m'y référer si nécessaire, je mets en ligne les photos de quelques exemples de la production de Roland FORNARI, que j'ai photographiés hier dans son atelier et son magasin du Sap. Hélas, je ne connais pas le nom de tous ces objets ; certaines légendes resteront donc muettes, à moins que des visiteurs du site ne veuillent remédier à mes lacunes, ce dont je les remercie d'avance.

Voici un portillon de fer forgé en cours de fabrication, destiné à un portail créé par Roland FORNARI ; ce portillon sera flanqué d'un battant beaucoup plus large mais du même esprit, c'est-à-dire rustique, avec un plessis et de petits objets décoratifs comme quelques feuilles forgées et, peut-être, un oiseau :

18 mars 2011, un portillon en cours de fabrication chez Roland FORNARI.

Dans l'atelier, j'ai aussi remarqué cette grille à mystère, qui a la particularité de former volet :

18 mars 2011, une grille mobile.

C'est des grilles de ce modèle que Carole aurait préférées à la Chaslerie. J'ai reculé car la taille de mes fenêtres, notamment au salon, ne permettait pas cette fonctionnalité. Voici néanmoins le détail du verrou de cette grille mobile :

18 mars 2011, le verrou de la grille mobile.

Dans le bric-à-brac du magasin, j'ai remarqué divers objets de quincaillerie forgée :

18 mars 2011, targettes, loqueteaux et autres objets présentés dans le magasin de Roland FORNARI au Sap.

18 mars 2011, clenches à poucier présentées dans le magasin de Roland FORNARI au Sap.

18 mars 2011, verrous à queue présentés dans le magasin de Roland FORNARI au Sap.

18 mars 2011, targettes et loqueteaux présentées dans le magasin de Roland FORNARI au Sap.

18 mars 2011, pentures, targettes, loqueteaux et verrou présentés dans le magasin de Roland FORNARI au Sap.

18 mars 2011, support de tourne-broche présenté dans le magasin de Roland FORNARI au Sap.

18 mars 2011, support d'ustensiles de cuisine présenté dans le magasin de Roland FORNARI au Sap.

18 mars 2011, serrures présentées dans le magasin de Roland FORNARI au Sap.

18 mars 2011, serrure ancienne présentée dans le magasin de Roland FORNARI au Sap.

18 mars 2011, vitrine d'objets divers objets présentés dans le magasin de Roland FORNARI au Sap.

18 mars 2011, joug de boeufs restauré présenté dans le magasin de Roland FORNARI au Sap.

18 mars 2011, paire de landiers pour pavillon de chasse (on réchauffe les mains en les posant sur les boules supérieures et on met les bottes à sécher en les enfilant sur les protubérances en-dessous) présentée dans le magasin de Roland FORNARI au Sap.

Enfin, Roland m'a montré une ancienne porte de couvent qu'il désire voir inscrite à l'inventaire ; elle est remarquable en raison de ses barreaux (dont il manque la moitié dans sa moitié supérieure qui n'était pas vitrée) et, surtout, en raison du volet coulissant dont on aperçoit la poignée de bois au milieu de sa moitié basse :

18 mars 2011, face intérieure d'une ancienne porte en dépôt dans l'atelier de Roland FORNARI au Sap.

18 mars 2011, face extérieure de la porte ancienne en dépôt dans l'atelier de Roland FORNARI au Sap.

Bref, et on le comprendra, c'est toujours avec regret que je quitte la caverne d'Ali Baba de Roland...

P.S. (du 1er mai 2023 à 21 heures 20) : Pour la porte.
Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 26 Mars 2011
Sculpture - Désultoirement vôtre ! - Dans l'Orne - Annonces
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Hier, en rentrant de Rânes, j'ai fait étape à La Ferté-Macé, chez Pascal POIRIER.

J'ai trouvé Pascal en plein travail dans son atelier. Il est en train de copier une statue du Christ réalisée en pitchpin en 1840 mais qui a mal supporté d'être exposée aux intempéries dans un illustre site touristique normand des bords de mer (je n'en dirai pas plus car Pascal m'a demandé de laisser la primeur de l'info à cette ville qui est ainsi sa cliente). La copie de Pascal est en douglas ; elle remplacera l'original, qui sera mis à l'abri dans un musée local.

Prenons le temps de savourer ensemble, grâce à ce site, cette visite de l'atelier d'"un des meilleurs ouvriers de France". D'abord, voici Pascal tel qu'il m'est apparu alors que j'entrais dans son atelier :

25 mars 2011, Pascal POIRIER au travail.

Le douglas est un bois étonnant : l'espacement entre les cernes témoigne de la rapidité remarquable de sa croissance :

25 mars 2011, l'état de la sculpture du visage du Christ en douglas.

A l'aide de sa "croix de mise aux points" posée sur trois points fixes, Pascal enregistre et reporte soigneusement les cotes de différents points à la surface de l'original :

25 mars 2011, Pascal POIRIER ajuste sur un point précis sa

C'est un travail quasi chirurgical :

25 mars 2011, le malade sur le billard.

Il translate ensuite son instrument sur le bloc de douglas et taille le bois avec une collection de ciseaux de tailles diverses, tous impeccablement alignés sur l'établi...

25 mars 2011, l'établi de Pascal POIRIER.

... et tous parfaitement entretenus :

25 mars 2011. Comme disait ma grand-mère Juliettotte,

Je ne me lasse pas de l'observer travailler...

25 mars 2011, vue à partir du fond de l'atelier.

... ni de bavarder avec lui :

25 mars 2011, Pascal en pleine discussion.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 27 Mars 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Cave - Ferme et son fournil - Dans l'Orne - Annonces
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Il était donc temps de rechercher les pierres pour la cheminée.

Pascal m'a présenté une proposition de choix dans nos stocks mais elle ne m'a pas convaincu car les granits sélectionnés étaient les uns roux, les autres bleus. Je lui ai donc demandé de rassembler en un même endroit, avec l'aide de Bernard, les pierres intéressantes en montrant leur face travaillée.

Ce qui fut fait :

25 mars 2011, aperçu de certains vieux granits triés.

Hélas, la collection se révéla moins riche qu'imaginé.

Sur les conseils de Pascal, je suis alors allé voir, dans le voisinage, deux cheminées de bâtiments en ruine et qui pourraient, un jour, être à vendre :

25 mars 2011, une cheminée rustique typique du Domfrontais.

Mais, là non plus, le linteau de bois n'est pas mon idéal. J'en ai toutefois profité pour prendre, à toutes fins utiles, une photo de l'intérieur de l'âtre de ces cheminées ; je me dis que cela pourra servir quand il sera temps de restaurer la cheminée de la cave

25 mars 2011, intérieur d'une cheminée traditionnelle à linteau de bois.

Or, il se trouve que mes amis LEMARIE, antiquaires-brocanteurs, conservent en dépôt à Notre-Dame-du-Touchet une cheminée de bois, d'époque, sur laquelle je dispose d'une option. Je suis allé la revoir :

25 mars 2011, la cheminée en dépôt chez les LEMARIE.

J'en ai pris les mesures et les ai communiquées à Pascal qui m'a démontré que cette idée ne serait pas facile à mettre en œuvre. Je me dis aussi qu'avec un tel décor, il faudrait changer la poutre du plafond, ce qui demeure toutefois envisageable.

A ce stade de mes réflexions, je me suis demandé s'il n'y aurait pas là une opportunité de déplacer vers la ferme la cheminée de Mebzon qui orne actuellement ma chambre dans le logis.

27 mars 2011, la cheminée de Mebzon actuellement à la Chaslerie.

Mais un tel choix ne donnerait-il pas au petit salon de la ferme un standing excessif ?

Bref, il me semble préférable de laisser le dossier en suspens. Il faut que le sujet décante petit à petit.

Bien entendu, si des visiteurs du site ont des idées, je suis preneur.

Dans l'immédiat, je demande donc à Pascal de poursuivre sa tâche sur la façade Est de ce petit salon. Il me dit d'ailleurs que la mini-pelleteuse, qui serait sans doute nécessaire pour porter les pierres de la cheminée, passerait dans l'ouverture du mur de refend récemment restauré. Par conséquent, nous avons un peu de temps devant nous pour statuer.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 27 Mars 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Terrassement - Abords, Avenue, terrasse - Dans l'Orne - Annonces
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Pendant que le couple vikingo-corse s'escrimait à trier des pierres, je me suis donc rendu au château de X (voir en "Sujets divers").

Sur le chemin du retour, entre Céaucé et Domfront, j'ai remarqué sur la droite (peu avant d'arriver à la hauteur de la chapelle que restaurent nos amis JOUACHIM) un ensemble de bâtiments agricoles d'aspect avenant. Je suis allé y jeter un coup d'oeil, accueilli là par le propriétaire qui m'a fait les honneurs du lieu.

Dans son futur logis, je suis tombé en arrêt devant la cheminée : c'est exactement le modèle qui serait idéal pour la ferme de la Chaslerie. Ca doit donc se trouver, que diable !

27 mars 2011, une cheminée idéale pour la ferme de la Chaslerie.

La voici, massive, sous un autre angle :

27 mars 2011, la cheminée vue sur un chantier à Céaucé.

Si l'un des visiteurs du site en connaît une analogue à vendre, qu'il veuille bien me le signaler, j'étudierais la question de près !

Merci à Guy HEDOUIN de m'avoir signalé une cheminée à vendre.

la cheminée achetée à Sainte-Opportune, près de Briouze.

Ce soir, le marché a été conclu. Les pierres, actuellement entreposées dans une ancienne fosse à purin, seront livrées dans huit jours :

31 mars 2011, la future cheminée de la ferme.

En attendant, je demande à Pascal de terminer, si le temps le permet, de trier les pierres le long de la D 22, puis de commencer à percer de petites ouvertures dans la future cuisine de la ferme (comme expliqué, sous cet onglet, le 23 février dernier).

P.S. : En fin de journée, toutes les pierres accumulées depuis une quinzaine d'années en bordure de la D 22 ont enfin été triées et calibrées. La place est enfin nette. Ouf !

1er avril 2011, la place est bientôt nette le long de la D 22.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 10 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Murs divers - Dans l'Orne - Annonces
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Je suis désormais assailli d'offres de pierres pour les douves !

J'ai expliqué avoir acheté une petite cinquantaine de m3 de pierres de bonne couleur cet hiver, à deux vendeurs différents, l'un à La Haute Chapelle, l'autre à Saint-Gilles-des-Marais.

Le géant corse doit revenir ce matin pour voir si nous pouvons nous mettre d'accord sur les 80 m3 en provenance de Ger.

Mais ce n'est pas tout. J'ai en mains une offre de 80 m3 à Lonlay-l'Abbaye et une autre de 60 à Domfront.

Bien entendu, cette profusion d'offres fait baisser les prix.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 15 Avril 2011
Vie des associations - Les amis de la Chaslerie - Animation, fêtes, visites - Dans l'Orne - Annonces
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Le numéro du "Publicateur Libre" paru hier nous apprend que notre jeune et jolie voisine, Eléonore LEBOUTEILLER, va concourir pour le titre de "reine de beauté" du canton. Pascal me signale qu'elle sera opposée, notamment, à sa cousine Aurore JARRY, fille de notre terrassier. Donc, marquez bien la soirée du 30 avril prochain dans vos tablettes, pour aller encourager ces demoiselles !

article du "Publicateur Libre" du 14 avril 2011.

Eléonore parcourt de temps à autre les allées de la Chaslerie à cheval. Mais nous connaissons mieux son frère, Maxime.

Maxime est passé nous dire bonjour, un matin du dernier week-end. Il nous a expliqué qu'il avait un match de foot dans l'après-midi.

Le même numéro du "Publicateur" nous en donne le résultat. Hélas ! Misère et peau d' banane !

Ô Maxime, notre très fringant gardien de but, on dirait qu'il faudrait aussi songer à t'entraîner un peu, de temps à autre...

article du "Publicateur Libre" du 14 avril 2011.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 17 Avril 2011
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Ferme et son fournil - Dans l'Orne - Annonces
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Hier, au manoir des Brosses à Céaucé, chez nos amis Yves et Marie-Annick de SAINT MELOIR, j'ai observé l'imposante cheminée. Elle doit avoir 500 ans :

16 avril 2011, la cheminée de la salle de séjour du manoir des Brosses à Céaucé.

Le foyer en est peu enfoncé par rapport aux plans à 45° des piédroits. Il comporte en hauteur une niche. Yves m'indique qu'il y en aurait une autre derrière la taque aux armes comtales d'un de ses prédécesseurs (un de ses parents donc, puisque le manoir des Brosses n'a jamais été vendu). Au sol, l'âtre est en dalles de granit qui ne dépassent guère du sol de la pièce ; je note que la profondeur de cet âtre excède sensiblement celle de l'avaloir. Je signale une particularité remarquable du sommier gauche de cette cheminée : un des angles (le plus proche sur la photo précédente) est tronqué et orné d'une fleur de lys ; Yves pense qu'il pourrait s'agir là d'une signature de l'artisan qui a conçu cette cheminée.

La cheminée est flanquée, de part et d'autre, de niches profondes destinées à garder des aliments au sec, sans doute du sel. Elles étaient, à l'origine, fermées par des volets dont on aperçoit les feuillures. Voici celle de gauche :

16 avril 2011, la niche à gauche de la cheminée au manoir des Brosses.

La pierre de gauche de la niche droite comporte même un renflement pour le loquet :

16 avril 2011, la niche à droite de la cheminée au manoir des Brosses.

N.B. : J'ai pris les trois photos de ce message debout ; cela donne une idée des hauteurs du linteau et des niches par rapport au sol. On peut également en déduire que les ancêtres d'Yves étaient franchement râblés, ce qui ne m'étonne guère compte tenu, notamment, de la taille des armures que j'ai photographiées récemment aux Invalides à Paris et qui mettent en évidence le gigantisme de François 1er (voir mon message du 31 mars dernier en "Sujets divers").

En classant de vieilles photos, je retrouve des exemples de linteaux de cheminée dans le voisinage de la Chaslerie.

D'abord, sur deux cheminées de granit photographiées en 1993 au manoir de la Servière à Céaucé (sur la première, on découvre Thibaud à l'époque, donc à l'âge de 14 ans). Ces exemples sont d'autant plus intéressants à méditer que la Servière a sans doute été édifiée, à la fin du XVIème siècle, par la même équipe d'artisans que la Chaslerie (également intervenus, très vraisemblablement, au manoir de Loraille à Saint-Mars d'Egrenne) :

10 janvier 1993, au manoir de la Servière.

10 janvier 1993, au manoir de la Servière.

Mais aussi, des cheminées à linteau de bois, l'une à la ferme du Rocher en 2006, avant que cette propriété des LEVEQUE jouxtant la Chaslerie ne soit achetée par un jeune maçon qui la restaure désormais (on a là, si nécessaire, un nouvel exemple éloquent de l'invraisemblable incurie des précédents propriétaires de la Chaslerie) :

25 décembre 2006, cheminée de la salle à vivre du Rocher à Lonlay l'Abbaye.

... l'autre dans un intéressant manoir à colombages récemment sauvé de la ruine par un jeune couple de Saint-Mars d'Egrenne :

22 avril 2007, cheminée restaurée à la Prosnière à Saint-Mars d'Egrenne.

Ce sont là de nouveaux exemples à prendre en considération pour la restauration du linteau de la cheminée de la ferme de la Chaslerie.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Vendredi 29 Avril 2011
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On dit qu'"il faut se méfier des premières impressions car ce sont les bonnes". De manière à me mettre en mesure de coopérer avec un artisan, j'apprécie beaucoup, on l'a compris, de visiter son atelier et de le laisser me parler de son métier.

Ainsi, hier, sur ma route vers Paris, j'ai fait étape, à Saint-Germain-de-la-Coudre, chez M. DUVEAU, le menuisier-ébéniste que m'a recommandé Patrice CAHART, pour apprendre à mieux le comprendre.

M. DUVEAU m'a présenté son atelier, ainsi que la porte et les fenêtres qu'il se tient d'ores et déjà prêt à poser sur la "maison de Toutou".

J'ai aussi demandé à voir son chef-d'oeuvre d'ébénisterie qui lui a valu, en 1997, le titre d'"un des meilleurs ouvriers de France". Il s'agit d'un "cabinet contemporain de forme conoïde" (décidemment, les coniques me poursuivent ces jours-ci, cf un récent message en "Sujets divers"...) fabriqué sur la base du cahier des charges du concours élaboré par le "président de classe" (N.B. : la forme conoïde apparaît à l'arrière du meuble, que j'ai oublié de photographier).

Voici, posé sur une table de cuisine, ce meuble qui se présente, fermé, comme une enveloppe cachetée, le papier étant figuré par de l'ébène de Macassar et le sceau par un cercle de charme marqueté d'ébène du Gabon :

28 avril 2011, le chef-d'oeuvre de M. DUVEAU,

Quand on ouvre ce meuble, on découvre une façade en loupe d'amboine gainée de maroquin. Les charnières, fabriquées sur mesure, ont chacune pour axe un morceau de corde de piano :

28 avril 2011, la façade intérieure du chef-d’œuvre de M. DUVEAU.

Le battant s'ouvre par un mouvement se décomposant en une rotation suivie d'une translation. Il découvre un jeu de tablettes et de tiroirs, un joint de plexiglas traversant toute la structure du meuble ainsi qu'une tablette et une lampe :

le chef-d’œuvre de M. DUVEAU.

L'intérieur des tiroirs est en cormier...

28 avril 2011, un tiroir du chef-d’œuvre de M. DVEAU.

... de même que le plumier pivotant dissimulant le déclencheur d'un secret :

28 avril 2011, le plumier du chef-d’œuvre de M. DUVEAU.

J'ai pu admirer à loisir l'extrême finesse de réalisation de ce meuble :

28 avril 2011, détail du montage d'un tiroir, présenté par M. DUVEAU.