Charretterie

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mardi 8 Septembre 2009
Journal du chantier - Architecture-M.O. - Maçonnerie-carrelage - Sculpture - Charretterie
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Pascal MAIZERAY travaille depuis trois semaines sur la charretterie (ancien pressoir) dont il remonte les murs sur la base des plans établis par M. Nicolas GAUTIER, A.B.F., et du permis correspondant.

Le chantier avait dû être interrompu il y a une dizaine d'années. L'arrivée sur le manoir était gâchée, depuis plus longtemps encore, par cette plaie.

Le projet consiste à redonner au bâtiment ses dimensions d'autrefois, ce qui permettra, d'une part, d'abriter un ou deux tracteurs et, d'autre part, de pouvoir servir au garage de trois véhicules.

Il est probable que Pascal POIRIER sculptera une ou deux pierres pour agrémenter ce bâtiment dont Roland BOUSSIN sera chargé de la charpente et de la couverture en tuiles. Ces points sont encore à définir.

Au cours des trois dernières semaines, Pascal MAIZERAY a poursuivi son travail de maçonnerie sur la charretterie.

Il y a deux semaines, trois grilles en fer ont été scellées sur la façade Ouest du manoir (au rez-de-chaussée du colombier et des anciennes écuries, dans l'"aile de la belle-mère", ainsi qu'il était indiqué sur les clés permettant d'accéder aux pièces correspondantes, sur le trousseau qui nous a été remis en 1991).

Ce matin, Thierry BOURRE doit repasser voir ses plantations et me présenter ses préconisations. Nous évoquerons mon projet de planter une ou deux lignes de poiriers à l'Est du Pournouët, en limite extérieure du talus des douves, de manière à en agrémenter la vue au printemps. Il faudrait également décider enfin ce qu'on fait sur la parcelle de terrain en face du logement de la famille GAHERY.

Lundi prochain, l'entreprise DUBOURG DECO de Flers (qui m'a été recommandée par mon voisin, M. ROZARD) doit commencer à repeindre (ou passer à la lasure) les portes extérieures et fenêtres du manoir et de ses dépendances. Sur le fournil, la couleur sera maintenue "bleu charron". Sur les fenêtres des bâtiments au Nord et à l'Ouest de la cour ainsi que sur celles de la cave, ce sera désormais du "rouge sang de boeuf". En effet, selon ce que m'a indiqué M. Jean-Jacques ROUCHERAY (qui réstaure magistralement le château de Pont-Rilly à Nègreville près de Valognes, dans le Nord Cotentin), grand connaisseur de ces questions, bleu charron et rouge sang de boeuf sont les couleurs authentiques et normales pour les bâtiments de ces époques et de ces statuts ; en revanche, le blanc précédent était une incongruité.

Lundi également, Pascal POIRIER doit passer afin que nous discutions d'un projet d'ornements sculptés sur la future charretterie. J'envisage en effet de m'inspirer d'un ornement du manoir du Grand Boudet à Saint-Gilles-des-Marais. Il s'agirait ainsi de poster en hauteur, à deux angles de ce bâtiment, deux loups assis regardant, l'un vers le Sud du côté de la grande allée, l'autre vers le Nord et la façade Sud du manoir ; l'un et l'autre présenteraient l'écu des LEDIN. J'ai choisi des loups en référence au loup courant de l'ancien écu de Lonlay-l'Abbaye (cf un vitrail de la chapelle) ; j'ai prévu de les assoir pour marquer que la Chaslerie était sous leur garde ; enfin, ils présenteront l'écu des LEDIN puisque, d'une part, cette famille était inféodée à l'abbé de Lonlay, d'autre part, elle aimait par-dessus tout faire étalage de ses armes. L'idée de poster deux telles sculptures sur la charretterie répond à mon souci d'offrir au visiteur des anecdotes dès qu'il lève les yeux (coq de la chapelle, épis de faîtage ou boules de noblesse sur le manoir, etc...) ; c'est une idée dont il ne faut pas abuser mais que je trouve plaisante. Bien entendu, la réalisation de ces deux ornements conditionnera la finition des maçonneries donc de la couverture de la charretterie. J'aimerais cependant avoir mené à bien ladite couverture avant les prochaines Journées du Patrimoine.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 14 Octobre 2009
Plomberie-chauffage - Sculpture - Logis - Bâtiment Nord - Aile "de la belle-mère" - Chapelle - Charretterie
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Coup sur coup, deux nouvelles négatives ce matin :

- Pour les ornements de la charretterie, Pascal POIRIER vient de me communiquer son devis. Celui-ci fait apparaître un doublement du coût horaire de son intervention depuis le devis de la statue de Sainte Anne, datant d'il y a moins de deux ans. Il m'explique que celle-ci était sa première commande en granit, de sorte qu'il avait sous-estimé la difficulté de ce matériau. Je renonce donc à ces ornements qui, pour être bienvenus, n'avaient au demeurant rien d'indispensable. Pour ce qui concerne la Sainte Anne, Pascal POIRIER m'assure qu'au prix convenu sur son premier devis, le résultat sera digne d'"un des meilleurs ouvriers de France". Je n'en attends pas moins.

- Pour l'étude sur le mode de chauffage à retenir, Thierry BURIN des ROZIERS m'expose que son planning est désormais trop chargé et l'oblige à envisager de passer le relais à un confrère ; il veillerait cependant à la qualité de la transition ainsi que du rapport final, ce dont je lui sais gré. Ceci pourrait m'amener à reconsidérer le calendrier des prochaines tranches de travaux, du moins celles qui sont conditionnées par le choix du mode de chauffage.

C'est vrai, l'image des ongles rouges n'est pas forcément la plus convaincante dans le cas d'espèce, ne serait-ce que par la surface en cause.

J'ouvre la boîte à idées pour une meilleure description !

Puisque j'ai repris la plume, j'indique que Thierry BURIN des ROZIERS poursuivra finalement sa mission de conseil en matière de mode de chauffage, ce qui est très bien. J'ai seulement accepté qu'il puisse ne m'en rendre les conclusions que dans neuf mois. Lors de nos échanges de courriels, nous sommes convenus que nous avons l'un et l'autre du caractère et nous aimons cela !

Cela implique que la livraison d'une première pièce habitable attendra quelques mois supplémentaires. Mais, au bout de 18 ans d'attente, je fais l'hypothèse que ma famille n'en est plus à quelques mois près !

Pour le reste, Pascal poursuit la maçonnerie de la charretterie. Il m'a suggéré de terminer le mur pignon proche de la chapelle par des bardeaux de châtaignier, à l'instar de ce qui existe déjà sur un pignon de l'appentis de la cave ou encore sur un pignon du bâtiment Nord. Après y avoir réfléchi, j'ai choisi de lui demander de poursuivre en pierres, considérant que les bardeaux protégeaient des colombages qui seraient incongrus à la hauteur en question.

Quant aux peintres, ils vont entamer leur cinquième semaine de travail ici. Ils ont commencé à passer une première couche de peinture sur les fenêtres du logis (ou bâtiment principal) et des deux tours attenantes. Les précédentes peintures, blanches, devaient dater d'une cinquantaine d'années. Autant dire que, côtés Sud et Ouest, le bois a souffert. Heureusement, grâce à de la résine, les peintres sauront cacher ces misères, au moins pour un moment. Je serai intéressé d'observer comment lesdits renforts en résine résistent au temps et aux intempéries.

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A ce stade, à Roland BOUSSIN près, qui est dubitatif, je ne recueille que des avis favorables sur le rouge sang de boeuf. Le dernier émane de ma mère aujourd'hui car, toujours curieuse dès qu'il est question de la Chaslerie, elle a tenu, malgré le mauvais temps, à venir sans tarder se rendre compte de l'effet produit. Le choix de ce coloris n'a pourtant pas été une décision facile car ce rouge pouvait au pire - sait-on jamais ? - donner à la Chaslerie l'allure d'une de ces boucheries chevalines de mon enfance ; c'est en tout cas ce que, sans le dire, je craignais. Je ne sais hélas apprécier les couleurs qu'une fois le travail réalisé, mais pas sur échantillons.

A cet égard, les coloris que nous avons retenus pour le premier cabinet de toilettes restauré (le seul qui, à ce jour, soit en état de fonctionnement dans l'ensemble de la Chaslerie !) s'avèrent partiellement malheureux : la couleur de fond s'harmonise bien à la céramique ; en revanche, la teinte retenue pour les poutres et les menuiseries ne convient pas : il va falloir essayer autre chose. Cette fois-ci, je vais laisser Carole décider car le mauvais choix précédent est de mon seul fait.

Depuis une bonne semaine, la pluie a empêché la poursuite de la maçonnerie de la charretterie. Pascal a donc travaillé à l'intérieur du bâtiment Nord. Désormais, le volume de l'ancienne cuisine, futur "salon d'hiver - bibliothèque - bureau de Madame - salle de jeux des petits-enfants" se comprend aisément (l'affectation n'est pas encore fixée ; il est vrai que nous tardons, à mon goût, à avoir des petits-enfants...). Je trouve que ce volume est de bonnes dimensions, peut-être un peu bas de plafond, d'autant que nous avons dû conserver une poutre de bois qu'il faudra habiller : en matière de restauration - réhabilitation, on ne peut pas toujours faire tout ce qu'on voudrait.

Au passage, nous avons réouvert ce que je pensais être une meurtrière, à savoir une ouverture étroite et verticale dans le mur de séparation entre la cour et la salle que je viens d'évoquer. Cette fente était certes bien proche du sol pour que je sois sûr que c'était bien une meurtrière. En fait, une fois dégagée, elle apparaît un peu trop large et, surtout, Pascal vient de m'expliquer qu'il y avait un barreau vertical dans cette fente. C'était donc plutôt une sorte d'aération lorsque ce bâtiment était à usage agricole, de son origine aux années 1950, à ma connaissance. En tout état de cause, je vais conserver cette fente (il faudra y apposer une vitre) car elle témoigne de l'ancien usage du bâtiment. En plus, elle permettra à Carole, assise à son bureau (dans l'hypothèse où l'ancienne cuisine deviendrait le "bureau de Madame"), de surveiller les allers et venues dans la cour sans quitter son poste de travail ni son écran d'ordinateur, ce qui sera le comble du confort, n'est-ce pas ?

Bientôt, je vais donc pouvoir lancer la fabrication de l'escalier intérieur de ce bâtiment Nord. Sans doute sans attendre d'y voir plus clair en matière de chauffage. J'espère que le résultat sera bon. L'escalier précédent était étroit, raide et, à mon sens, laid car bas de gamme ; je l'ai donc éliminé. L'idée est de donner à l'entrée de ce bâtiment un effet de hauteur en remplaçant sur son emprise le plafond par une simple galerie reliant les deux chambres prévues à l'étage, là où il y en avait, suite aux travaux des années 1950, trois incommodes (il fallait en effet en traverser une pour accéder à l'autre); cette galerie sera donc fixée à l'intérieur du bâtiment et le long du mur de séparation avec la cour ; elle sera accessible par l'escalier démarrant dans l'entrée. Pour la conception de ce projet, j'ai été beaucoup aidé par Marc CHALUFOUR, un ami qui a remarquablement restauré le logis de Sainte-Marie-la-Robert, près de Carrouges (il a d'ailleurs remporté un grand prix national de "Chefs-d'oeuvre en péril", l'émission de Pierre de LAGARDE). Plutôt qu'une rampe en bois, nous imaginons une rampe simple en fer forgé. Cela pourrait être élégant tout en restant sobre, ce qui nous semble approprié.

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Deux mois, c'est le temps qu'il aura fallu aux peintres de DUBOURG DECO (travaillant en moyenne en binôme) pour effectuer les tâches que je leur avais commandées. Ils doivent finir cette semaine. Je suis très satisfait de leur travail et de leur état d'esprit. Je recommande donc chaleureusement cette entreprise.

Pour le reste, le temps pluvieux et qui se refroidit ne facilite pas les travaux extérieurs. Pascal est désormais assisté d'un nouvel homme toutes mains, encore en période d'essai et qui paraît sérieux et travailleur. Comme ce dernier souffre d'une déficience auditive, il paraît que ses charges sociales devraient être réduites. Je vais tâcher de me renseigner bien que ces questions administratives me rebutent quelque peu, tant je les trouve absconses et fastidieuses. Depuis son arrivée, cet homme toutes mains trie, par ordre d'épaisseur, toutes les pierres que j'ai accumulées sur mes terres à la suite d'achats de bâtiments en ruine aux alentours, en vue de pallier la fermeture de toutes les carrières des environs. Tant que ce tri ne sera pas effectué, ces pierres ne pourront pas être réutilisées convenablement dans mes chantiers à venir. Il faut en effet que l'on y voie plus clair sur le stock, afin de savoir si l'on dispose d'ores et déjà des quantités et qualités nécessaires pour la suite. Bien entendu, je pense ici, tout particulièrement, à la restauration du mur d'escarpe des douves.

Roland BOUSSIN, le charpentier-couvreur, revient ce matin sur le chantier, afin de prendre les mesures de la charretterie pour préparer son devis. Je lui ai demandé d'utiliser ici les "tuiles périgourdines" neuves actuellement en dépôt dans les écuries. Je les avais stockées là en prévision de la restauration de la couverture desdites écuries, mais je choisis donc de faire passer celle-ci après la finition de la charretterie. Roland m'indique que son chantier pourra démarrer sur la charretterie dès février prochain mais qu'il convient de passer rapidement commande des ardoises des écuries car les ardoisières d'Angers, mon fournisseur, a signalé qu'il relèverait très bientôt ses tarifs.

En ce qui concerne la charretterie, Pascal MAIZERAY, le maçon, aura bientôt achevé sa part du chantier.

Roland m'a proposé de prévoir des gouttières. J'ai refusé car cette quincaillerie n'est pas dans le style de mes bâtisses. En revanche, il y aura un léger coyotage de la couverture du côté du manoir.

Pour les socles des deux piliers de bois à prévoir pour séparer la partie garage en trois tiers, nous avons choisi de réutiliser deux granits finement sculptés qui, à l'initiative de mes prédécesseurs, avaient été placés de part et d'autre de l'entrée sur cour du logis. Je n'ai jamais compris quel avait pu être le rôle initial de ces deux pierres, de même que celui des deux autres qui, de l'autre côté de la cour, marquent l'entrée de "l'aile de la belle-mère". Cela ressemble un peu à des chapiteaux mais, à vrai dire, je n'en sais rien.

Enfin, j'ai demandé à Roland que, lorsque de l'intérieur de la charretetterie, on regardera vers la couverture, l'on ne voie pas le dessous des tuiles, mais des lattes de bois. Il m'a proposé du sapin. J'ai préféré du chêne. Il m'a prévenu que ce bois, qu'il va commander, ne sera pas posé aussi sec qu'il conviendrait, de sorte qu'il y aura des retraits dont il m'assure qu'ils ne seront pas gênants. Grâce à ce décor, j'espère rendre la charretterie agréablement utilisable pour des banquets, expositions, etc, avec vue imprenable, vers le Nord, sur les bâtiments principaux du manoir.

Quant à Pascal, une fois qu'il en aura fini avec les murs de la charretterie, je lui ai demandé de nettoyer le chantier de tous les gravats et rejets de bétonnière accumulés depuis le premier jour de travail ici de Claude MARTIN, son prédécesseur. Il faudra en profiter pour mettre à son niveau final le sol de la charretterie. Je ne sais pas encore quelle solution nous choisirons pour le revêtement correspondant. Sans doute de la terre battue, tout simplement.

Bien entendu, les intempéries présentes, neige la semaine dernière, pluie cette semaine, freinent le chantier. Ainsi, des grilles qui auraient dû être posée avant Noël sur le bâtiment Nord ne le seront qu'après le 1er janvier, sur décision du forgeron. Les travaux de maçonnerie n'ont pu progresser tant qu'il gelait. Enfin, les abords de la charretterie sont désormais transformés en bourbier.

C'est donc un bon moment pour réfléchir à l'enchaînement des prochaines tranches de travaux.

J'ai dû expliquer hier à Thibaud les rudiments de la fiscalité des monuments historiques. C'est un sujet bien compliqué. L'idée principale est que les dépenses d'entretien et de réparation sur de tels bâtiments sont déductibles du revenu imposable de celui qui les finance. Nous avons donc calculé l'impact qu'auraient pour Thibaud différents programmes de travaux en 2010 sur la cave de la Chaslerie (qui lui appartient désormais, par l'intermédiire d'une S.C.I. "ad hoc"). Il lui reste à me communiquer sa décision. Parmi les travaux prioritaires sur la cave, il faudrait drainer les abords ; malgré des travaux effectués il y a une quinzaine d'années, l'eau entre toujours dans le bâtiment et gâte les murs ; il est donc grand temps d'y remédier. Il faudrait également terminer le colombage de la dépendance de la ferme ("la maison de Toutou"), équiper cette dépendance d'une porte et de fenêtres, puis compléter l'édifice par du pisé et par un revêtement de sol; il serait sans doute utile d'y amener l'eau et l'électricité. Sur l'appentis de la cave, destiné à abriter la future chaudière du bâtiment, il faudrait de même insérer des fenêtres ainsi qu'une évacuation des fumées et poser du pisé et un revêtement de sol; là aussi, il serait opportun d'amener l'eau et l'électricité. A l'intérieur de la cave, les priorités sont de réaliser un plancher au premier étage et un escalier intérieur ; après cela, on pourra commencer à cloisonner le rez-de-chaussée et l'étage de manière à pouvoir ensuite enduire les murs de chaux. Si on mène à bien ce programme en 2010, on aura une bonne base de travail pour commencer les travaux d'habitabilité en 2011. Quant à la chaudière de la cave, mon idée serait de déménager la chaudière récente qui fournit actuellement l'eau chaude et le chauffage dans le seul cabinet de toilettes en état de marche à la Chaslerie (il se trouve dans le bâtiment Nord) ; c'est dire qu'il faudra coordonner avec soin les travaux de plomberie et de chauffage entre le manoir et la cave, de manière à conserver à tout moment au moins un cabinet de toilettes en état de fonctionnement sur l'ensemble de la Chaslerie.

Bref, la question du chauffage devient progressivement critique. Même si, seul de mon espèce toutefois, j'arrive encore, en m'emmitouflant dans deux couettes (et en restant habillé...), à dormir très benoîtement dans une chambre non chauffée.

Enfin, le travail a pu reprendre à la Chaslerie après l'enneigement le plus long que j'y ai connu depuis 1991 : nous avons ainsi pu parachever la maçonnerie du dernier pignon de la charretterie, celui qui est le plus proche de la chapelle. Dans son atelier de l'autre bout du département de l'Orne, Roland BOUSSIN vient de commencer à restaurer les principales poutres de cet édifice, de manière à pouvoir prendre le relais sans trop perdre de temps.

Par ailleurs, j'ai passé commande des tuiles et des ardoises nécessaires pour la couverture des écuries. La réglementation étant ce qu'elle est, la Chaslerie risquait de perdre le bénéfice de subventions de l'Etat pour ces travaux si je n'étais pas capable de produire de factures à ce sujet avant juillet prochain. Compte tenu des délais de certains fournisseurs, j'ai préféré ne pas courir ce risque.

Le tour d'horizon sera complet quand j'aurai indiqué attendre toujours la pose de grilles sur la façade Nord du bâtiment Nord. Le forgeron me dit que cela ne saurait tarder.

La restauration de la maçonnerie de la charretterie vient d'être achevée. Le stock des dernières pierres déposées il y a un an entre la charretterie et le manoir a enfin disparu. En revanche, le sol trop meuble rend impossible, dans l'immédiat, le déplacement des pierres entreposées au Sud de la charretterie ; il faudra, pour cela, attendre des jours meilleurs.

On commence ainsi à bien se rendre compte de ce que sera l'avant-cour quand le couvreur aura fait son ouvrage. Tout cela aura beaucoup changé au cours des dernières années, après les décennies d'incurie que l'on sait.

Le chantier de maçonnerie se déplace donc vers le fournil de la ferme. Encore un bâtiment en très mauvais état, où il faudra effectuer des travaux lourds de maçonnerie, de charpente et de couverture. Voilà de quoi nous occuper dans les prochaines semaines, étant entendu que, si le temps reste clément, nous pourrions également nous affairer sur les enduits intérieurs du bâtiment Nord du manoir.

Quitte à passer pour un cuistre, je viens d'apprendre que les lichens qui envahissent ici les tuiles et les troncs sont des "Xanthoria parietina", lichens hétéromères foliacés comme nul ne devrait l'ignorer, n'est-ce pas ? Je ne sais si mes études actuelles de biologie à la fac de Caen me serviront un jour à mieux comprendre la faune et la flore de la Chaslerie. Je me dis qu'au moins, ça ne peut pas faire de mal.

Quoi qu'il en soit, j'ai fait abattre cette semaine deux arbres, un chêne près de la charretterie et un érable près du fournil de la ferme, dont la proximité de la façade Nord de ces bâtiments favorisait à l'évidence la multiplication de ces lichens.

A dire vrai, la "présence" de ces bâtiments est tellement forte, dès ce stade de leur restauration, que la disparition de ces arbres peut, à mon avis, ne pas être notée, même par les familiers des lieux.

Pour le reste, les travaux se poursuivent, gênés par le temps (neige encore, ce matin). Cette semaine, à la charretterie, le sol a été décapé et deux trous ont été creusés pour couler les fondations des piliers de soutènement de la couverture. Au fournil de la ferme, il y a eu un grand nettoyage de printemps ; autrement dit, le chantier peut désormais démarrer sur de bonnes bases ; il faut sans doute compter deux mois de travail sur la seule maçonnerie. Sur le bâtiment Nord du manoir, l'étanchéïté des fenêtres a fait l'objet de soins particuliers, de sorte que les grilles pourront être posées dans les prochains jours, j'espère.

En ce qui concerne les plantations, Bernard a coupé les branches des pommiers et poiriers qui, à l'Ouest de la ferme, étaient envahies de gui (Viscum album, de la famille des Loranthaceae, of course).

Enfin, je viens de mandater une entreprise spécialisée pour combattre les souris et les mouches dans la tour Louis XIII, notamment dans mon bureau. Il paraît que le traitement est efficace. On verra bien car ce commensalisme envahissant devient un tantinet agaçant.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Samedi 6 Février 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Charretterie - Ferme et son fournil
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Roland BOUSSIN vient de m'informer que son entreprise commencerait début mars la pose de la charpente restaurée de la charretterie. Environ trois semaines plus tard, ses ouvriers pourraient se mettre à la couverture de tuiles du bâtiment. Mais, pendant quelques années, on verrait la différence entre les tuiles neuves et les anciennes. J'espère toutefois que l'effet d'habit d'Arlequin s'estompera vite.

Parallèlement, nous avons débuté la restauration des maçonneries du fournil de la ferme. Pour en servir de seuil d'entrée, nous avons utilisé un granit taillé d'environ 500 kg que je conservais en dépôt ; mais nous avons placé cette pierre trop haut par rapport au sol du fournil ; il va donc falloir corriger.

Quant à mon jeune voisin Maxime, il s'est proposé pour revenir, à l'occasion de ses prochaines vacances scolaires, nous assister. J'ai tout de suite accepté.

Après Thibaud qui m'a rendu visite il y a quinze jours, Carole, de passage ce week-end malgré le froid, a pu examiner les travaux réalisés depuis le début de l'hiver.

Entrée sur mes pas dans le bâtiment Nord, elle a tardé à se rendre compte que des grilles venaient d'y être posées aux fenêtres. Cela prouve que, contrairement à ses craintes initiales, je ne suis pas en train de transformer la Chaslerie en prison. Ceci m'encourage à poursuivre ma politique de pose de grilles sur les ouvertures. Prochaine étape donc, la façade Est. Carole ne parcourt jamais ce site internet et je ne lui ai rien dit de ces travaux, donc elle aura la surprise de la réalisation de ces protections avant l'été, j'espère.

De même, bien qu'elle ait observé avec intérêt l'avancement des maçonneries de la charretterie et du fournil de la ferme, elle n'a pas détecté, avant que je ne le lui explique, que j'avais fait disparaître le chêne sous lequel elle garait habituellement sa Twingo, ni l'érable qui, pourtant, dissimulait le fournil il y a encore quelques jours.

Bien sûr, elle trouve qu'avant de m'attaquer au fournil de la ferme, j'aurais dû enfin privilégier l'habitabilité de deux chambres dans le bâtiment Nord. Je n'ai, bien entendu, sur ce point, d'autre argument à lui opposer que ce que j'appelle "la logique du chantier"...

Enfin, elle a beaucoup apprécié que j'aie fait repeindre l'intérieur de diverses fenêtres dans des pièces dites d'habitation. Elle estime que cela devrait rendre plus agréables à vivre, à la belle saison, ces pièces pourtant non encore chauffables en l'état du chantier.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 28 Février 2010
Journal du chantier - Electricité - Ferronnerie - Arboriculture-horticulture - Abords, Avenue, terrasse - Logis - Charretterie
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Thierry BOURRE est passé cette semaine pour préparer les plantations de poiriers en contrebas du talus des douves. Le terrain est très mouillé, de sorte qu'il faudra attendre quelques semaines avant d'installer les arbustes. D'ores et déjà, des piquets permettent d'apprécier l'impression qui sera produite, vue du manoir.

Je pense ainsi qu'il faudrait prévoir deux à trois dizaines de poiriers supplémentaires à l'angle Sud-Est de la clôture délimitant les terrains non loués au fermier. Il me semble aussi que Thierry BOURRE a un peu trop serré ses implantations par rapport au talus Est des douves. Je lui ai fait part de ces remarques pour qu'il corrige.

Par ailleurs, l'intérieur de la charretterie a été débarrassé de toutes les pièces de bois qui y étaient entreposées depuis des lustres. J'ai redécouvert à cette occasion que ce bâtiment avait abrité des vaches, peut-être jusqu'aux années 1950. Cela me donne envie de conserver les vestiges de mangeoires en bois ainsi dégagées. J'observe que les murs et le plafond de la pièce du rez-de-chaussée étaient simplement chaulés. Il faudrait encore éliminer des installations électriques vétustes ainsi que des pièces de bois stockées entre les solives, au plafond de ce volume. Quant au plancher du grenier que l'on voit par en-dessous, il devra être contrôlé et il faudra sans doute procéder à nombre de réparations d'usage.

Enfin, je viens de recevoir le devis, avec les dessins, de Roland FORNARI pour les grilles de la façade Est du manoir. Il s'agirait de "grilles quadrangulaires, à montage à mystère et barreaux formant cadre, posés sur oeillets, avec des fleurs découpées sur le haut des montants". Pour la seule grille de la salle-à-manger par exemple, il y aurait ainsi "17 traverses, 10 montants, 160 trous renflés et 8 fleurs", pour un poids estimé de 220 kg, "le tout en fer pur, seule matière historique exacte ; le tout forgé à chaud, dans les règles de l'art, oeuvré à la main ; le tout monté à mortaise, tenons, rivets, liens... sans soudure ; le tout livré brossé naturel, bannissant peinture et entretien".

Je ne comprends pas tout sur ce devis. Par exemple, pour moi, il n'y a que 16 traverses, ce qui justifierait les 160 trous.

Je tâcherai d'expliquer prochainement ici ce qu'est un "montage à mystère". J'avoue ne pas l'avoir encore saisi, même en étudiant de près les dessins de Roland FORNARI. En quelques mots, d'après ce que j'ai retenu de son discours, il s'agit en quelque sorte d'un processus de montage de la grille qui empêche de pouvoir jamais enlever un seul quelconque barreau sauf à démanteler l'ensemble. Toute la grille est à la fois solidaire et flexible, de sorte qu'elle pourrait se déformer sans forcer au cours des siècles, même si le bâtiment était victime d'un quelconque glissement de terrain distordant la maçonnerie d'une ouverture. Il semble ainsi qu'on ne doive jamais être trop prévoyant...

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Mercredi 14 Avril 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Sculpture - Chapelle - Charretterie
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Hier, j'ai rendu visite à Pascal POIRIER dans son atelier de La Ferté-Macé. Avec le retour des beaux jours, il s'est remis à sculpter la statue de Sainte-Anne. Je l'y ai encouragé à ma façon. Il reste encore beaucoup de finitions à réaliser, avec des outils modernes de plus en plus fins, tout en respectant les tours de main des tailleurs de granit d'autrefois. Nous avons évoqué l'inscription que je souhaiterais voir gravée sur la Bible que déchiffre la jeune Marie : ce pourrait être "P. POIRIER FECIT PRO P.P.F. - A.D. MMX". Pascal POIRIER va néanmoins s'assurer que ce texte serait conforme aux pratiques de ses lointains prédécesseurs. En tout état de cause, il me semble que sa statue sera assez solide pour parvenir à l'an 3 000 et qu'à cette époque, ce pourrait être une pièce de musée.

Ce matin, j'ai demandé à Pascal MAIZERAY et à Bernard de trier et de déménager (de "rémouver", comme ils disent dans la langue d'ici) les pierres qui se trouvent encore en tas au Sud de la charretterie. Il s'agit de faire place nette, ne serait-ce que pour permettre à Roland BOUSSIN d'installer confortablement ses échafaudages.

Certaines de ces pierres sont là depuis une douzaine d'années, laissées en vrac lors de l'abandon du chantier par un maçon défaillant. D'autres ont été achetées l'an dernier à la mère de Maxime. D'autres encore ont été déterrées l'an dernier, lors de la restauration du parvis de la chapelle.

Ces pierres doivent être triées selon leurs dimensions et leurs formes, en distinguant les pierres de fondation des pierres de parements, d'angle, ou des linteaux, le tout en séparant les granits et les grès. C'est un travail fastidieux et fatiguant, bien sûr, mais indispensable pour faciliter la réalisation des maçonneries à venir.

Ce soir, la moitié du stock en question a pu être traitée.

Au volant de son "Manitou", Roland BOUSSIN replace la charpente de la charretterie. Je l'ai invité à graver dans le chêne de sa sablière "A ETE RESTAUREE PAR ROLAND BOUSSIN EN 2010".

C'est en quelque sorte un clin d'oeil que je me permets à son prédécesseur Jean MIDY, qui était intervenu sur la charpente des écuries et de la cave du manoir et les avait de même gravées, voici la bagatelle de deux siècles et demi (comme on peut le vérifier sur la page "Visite" de ce site internet).

Roland BOUSSIN, qui connaît ses classiques (je pense ici au texte de la sablière de la cave), me demande si je souhaiterais voir mon nom également inscrit, à l'instar d'un LEDIN, sur cette sablière. Je réponds que non ; mon nom sur une plaque tombale de la chapelle de la Chaslerie, ce sera bien assez pour moi, mais le plus tard possible.

Bernard a demandé à Maxime de se mettre aux commandes de la mini-pelleteuse, afin de retourner en profondeur la terre qu'il vient de finir de dégager de son herbe sur les futures plates-bandes de rosiers. Je suis surpris de la compacité du sol, au pied du mur allant de la chapelle au manoir. A l'évidence, celle-ci résulte des passages de tracteurs charriant des pierres, lors de la récente restauration de la maçonnerie de ce mur.

Mais la terre d'ici est peu fertile, tout juste bonne à produire de l'herbe à vaches quand on ne la sature pas d'engrais. Ce soir, Bernard a d'ailleurs rapporté une benne d'humus tiré de "la fontaine du Tertre Linot", un terrain qu'il connaît bien mieux que moi car il me l'a vendu après l'avoir longtemps travaillé quand il était agriculteur. Les rosiers de Carole apprécieront, sans nul doute.

Pascal taille des grès en vue de restaurer les ouvertures du fournil de la ferme. Parfois, le grès éclate en lamelles plus ou moins épaisses, obligeant Pascal à reprendre son travail à zéro.

Car la pierre d'ici est dure à travailler.

Quant à Thierry BOURRE, nous l'attendons toujours pour planter de nouveaux poiriers, comme convenu. Cette attente est d'autant plus longue à mon gré qu'alentour, les poiriers commencent à être en fleurs.

Les poiriers en fleurs, bonheur fugace du printemps, comme ces jours-ci à la Chaslerie. Ces poiriers trop souvent abattus chez des voisins par des tronçonneuses implacables dont j'entends les stridences barbares dans le lointain.

Car les tracteurs géants de l'agriculture moderne tolèrent de moins en moins les obstacles à leur progression, ici haies ou poiriers typiques du Domfrontais. C'est aussi ce qu'on appelle le progrès, prétend-on parfois.

Sous la dent des scies, le chêne de Bellême rosit avant de jaunir quelques heures plus tard. C'est ce que m'a expliqué Roland BOUSSIN hier, alors que son équipe ajustait des pièces de bois pour remonter la charpente de la charretterie.

Au milieu de la nuit dernière, à la seule lueur de la lune montante, je suis allé me promener autour de la Chaslerie. Maintenant que cette charpente est de nouveau en place, on redécouvre la masse de ce bâtiment au Sud de l'avant-cour. Je trouve qu'il occupe bien l'espace et que l'impression en est agréable lorsqu'on arrive sur le manoir, en descendant le chemin qui le relie à la D22. L'avant-cour retrouve donc, petit à petit, son équilibre profond. Dans quelques mois, la nouvelle statue de Sainte Anne, en cours de finition, et la grille vers le Pournouët, encore en projet, devraient parachever les travaux lourds sur cette avant-cour. Ne resterait plus alors qu'à traiter la lancinante question de la restauration de l'allée historique, que bloque toujours un agriculteur têtu.

Hier, Bernard a replanté les rosiers de la cave sur les nouvelles plates-bandes, le long du mur allant de la chapelle au manoir. Il lui a fallu les déterrer à la benne, le tracteur Valtra se cabrant sous l'effort qui lui était ainsi demandé.

Le plombier-chauffagiste recommandé par Didier SAMSON est revenu pour préparer ses devis. Nous sommes convenus de déplacer au rez-de-chaussée de la tour Louis XIII la petite chaudière qui, à ce jour, alimente en eau chaude le seul cabinet de toilettes en fonction. La citerne à fuel n'aurait pas besoin d'être déplacée. Maintenant que nous disposons d'une mini-pelleteuse, ce sera en effet un jeu d'enfant que de creuser les tranchées nécessaires à l'alimentation de la chaudière dans la tour. En l'état du dossier, je repousse donc à des jours meilleurs le règlement de fond de la question du mode de chauffage unique de l'ensemble du manoir.

Pour le bâtiment Nord, nous sommes d'accord, le nouveau plombier et moi, pour procéder en deux temps.

Lors d'une première tranche de travaux qui pourrait commencer rapidement, il déplacerait la chaudière et installerait le chauffage dans 6 pièces dudit bâtiment : au rez-de-chaussée, l'entrée, la chambre, son cabinet de toilettes et son passage-dressing et, au premier étage, les deux chambres. Les sanitaires seraient installés dans le cabinet de toilettes du rez-de-chaussée et dans la chambre Ouest de l'étage.

La seconde phase pourrait commencer lorsque Pascal aurait effectué les travaux nécessaires pour transformer en cuisine le rez-de-chaussée de la tour Nord-Est, là où se trouve actuellement une chambre non chauffée, jouxtant la salle à manger du manoir. L'essentiel de ces travaux de maçonnerie consisterait à ouvrir le mur de la tour, sur toute son épaisseur (de l'ordre de 1,2 mètre à cet endroit), de façon à relier la future cuisine avec l'actuelle chaufferie et future arrière-cuisine. Le plombier pourrait, lors de sa deuxième tranche de travaux, faire arriver ses installations dans le nouveau salon d'hiver (ancienne cuisine), la nouvelle arrière-cuisine, la nouvelle cuisine et la nouvelle salle de bains (au premier étage de la tour Nord-Est, à la place d'un volume qui sert actuellement de débarras à la grande chambre voisine, celle du grand lit à baldaquin). Je précise ici, à toutes fins utiles, que j'écris "nouvelles" ici alors qu'il s'agit le plus souvent d'anciennes affectations, certaines antérieures à la Révolution ; mais, entre-temps, ces usages étaient tombés en désuétude.

De manière à ne pas retarder davantage le lancement des travaux sur l'escalier de l'entrée du bâtiment Nord, Pascal devrait prioritairement enduire de chaux les murs de cette pièce. Le menuisier pourrait revenir ensuite, dès que le chauffage par le sol aurait été installé.

Bien sûr, il va falloir trouver un nouvel abri pour les bûches actuellement entreposées dans la future chaufferie. Pascal propose de retaper lui-même sommairement l'appentis de la grange, près de l'ancienne carrière. Cela me paraît une bonne idée et je lui donne mon accord. Cela permettra aussi de protéger des intempéries d'autres bûches, actuellement éparses sur la propriété, suite à des coupes de bois.

Aidé de Maxime, Pascal a bien avancé cette semaine sur la restauration des maçonneries du fournil de la ferme. Avec Roland BOUSSIN, nous avons commencé à discuter de la restauration de sa charpente et de sa couverure. Avec le nouveau plombier, nous avons évoqué la mise aux normes de la fosse septique commune à ce fournil et à la ferme.

Enfin, Roland PADET, serrurier à Domfront, est passé vérifier diverses serrures extérieures du manoir et de ses dépendances.

Pierre-Paul FOURCADE
rédigé le Dimanche 9 Mai 2010
Journal du chantier - Maçonnerie-carrelage - Charpente-couverture - Charretterie
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Pascal achève le rempannage de la charretterie (Rempannage : (n.m.) En maçonnerie, action de remplir les redents d'un pignon et de l'araser au niveau du dessus des pannes ou des chevrons).

L'équipe de Roland BOUSSIN a en effet quitté le chantier il y a deux semaines. Elle reviendra dès que Pascal aura assuré la parfaite jonction des pièces de bois de la charpente avec la maçonnerie.

Et, puisque les échafaudages sont en place sur ce bâtiment, Claude MARTIN s'occupe de son rejointoiement (Rejointoiement , rejointoyage : (n.m.) Action de refaire les joints d'une maçonnerie). Comme toujours, je suis frappé par l'impression de gaieté qui émane d'un bâtiment fraîchement rejointoyé.

Ce matin, Bernard a, comme chaque année, planté des cosmos ("Cosmos bipinnatus") de part et d'autre des entrées de la cour, dans les plates-bandes qu'il avait méticuleusement nettoyées. Je lui ai ensuite demandé d'essayer d'occire au round-up les bambous qui prolifèrent au Sud du mur Sud de la charretterie.

Puis Bernard, Claude et Pascal ont ressorti les bancs et mobiliers de jardin entreposés dans le fournil.

En ce moment, Claude rejointoye le mur Nord du bâtiment Nord et Pascal sort des écuries où elles étaient stockées, des tuiles nécessaires pour les couvertures de la charretterie.

Sur la charretterie, 5 employés de Roland BOUSSIN clouent les chevrons et s'apprêtent à poser les planches et le tissu de protection convenus. Ils sont placés sous la direction de Thierry qui a une longue expérience de la Chaslerie, puisqu'il y était déjà intervenu sur la voûte de la chapelle et le dôme à l'impériale ainsi que sur la couverture du logis et de la tour Nord-Est.